Gabriel se sentit partir en arrière, une violente douleur lui transpercer la poitrine. Bon sang ce que ça faisait mal ! Il serra les dents et sentit encore plus de douleur envahir son corps quand il sentit qu’il heurtait le bitume. Alors mourir faisait cet effet là…. Bah putain s’il avait su il aurait cherché une mort plus rapide. Sauter du haut d’un building par exemple… ça aurait été sans doute plus terrifiant mais moins douloureux au final ! Il tenta d’inspirer un peu d’air mais il n’y arrivait pas et il yt même droit au gargouillis d’un poumon percé… Merde alors. Il allait étouffer dans son propre sang.
L’homme qui lui avait tiré à trois reprises mais ne l’avait eu qu’une seule fois, en se rapprochanbt il avait mieux visé. Il avait mal de partout et commençait à ne plus sentir ses doigts ni ses orteils. Il entendit vaguement l’homme s’en aller à pieds puis en voiture, espérant que son agonie prenne vite fin. C‘était bête d’en arriver là pour une minute d’honnêteté et d’intégrité dn presque toute sa carrière… putain ça faisait mal au cul en y repensant. Il avait fait son boulot comme d’habitude en plus seulement il avait vu un regard, un regard qui avait réveillé en lui quelque chose qu’il n’avait pas connu depuis longtemps. Un regard qui lui avait rappelé le sine au même âge alors que le gosse était vendu sous ses yeux dans une transaction sexuelle. Il avait vou lu intervenir et il s’était fait plomber. Un soupçon d’intégrité et le voilà en train de crever sur le pavé… putain de merde…. La vie n’était pas juste, elle était en fait simplement plus juste que la mort… saloperie de maladie que l’on appelait la vie !
Et dire qu’il étouffait, agonisait lentement…. Quelle horreur…. Il ferma les yeux et gémit, pensant que s’il se mettait à penser qu’il partait, il partirait vraiment, et peut être plus rapidement. La douleur le gagnait et il sentait aussi que peu à peu les sensations désertaient ses membres. Putain de merde, même ça il ne savait pas le faire bien, crever proprement ? Non, apparemment même à ça il n’avait pas le droit… Il expira comme il put et enfin, il se sentit différent… pas comme si il se sentait partir mais autrement, une douce euphorie qui le gagnait lentement. Il en avait fini. Ouf ! C’en était fini. C’était con quand même il avait quelques regrets d’un seul coup sur la conscience.
Peut être par rapport à toutes ces conneries, à toutes ces personnes qu’il avait malmenées pour simplement évacuer son propre stress, sa propre frustration… la délinquance l’avait touché mais il n’était pas mauvais, pas foncièrement. Putain de merde… il sentit que ça y était il n’arrivait plus à respirer.
*Adieu. Papa. Pardon. J’aurai pu être un meilleur fils. J’ai expié ma faute.*
Il finissait par cesser d’exister, il n’aurait jamais du vivre, alors comme ça c’était réglé. Il regarda autour de lui sans bouger la tête et vit une jeune femme qui lui parla, il tenta de lever la main pour lui faire signe de partir. Autant le laisser crever et bon débarras pour la société ! Mais ça faisait chier quand même…. Ça faisait chier de devoir crever alors qu’il commençait à ressembler à un type bien. Une seule bonne action pour pardonner toutes ses mauvaises…. Ça ne suffirait pas. Et puis merde. Continuer sa petite vie lui aurait suffi, avec peut être un ou deux assainissement, genre garder un appart propre et arrêter son racket. Ça ça aurait été une bonne action, non ?
La jeune femme lui parla, il ne comprit pas les paroles qu’elle lui prodiguait, il cherchait à entendre mais c’était trop diffus. Il tenta de parler, mais l’écume rouge commença à s’écouler à al commissure de ses lèvres, et tout bascula. Tout s’inversa. Peu à peu, il sentait ses poumons se vider du sang qu’ils contenaient et il sentit d’un seul coup, comme une nouvelle bouffée d’air, même si il elle était outrageusement douloureuse… il sentait ses doigts à nouveau bouger, et il entendant le souffle haletant de la jeune femme alors qu’il entrait quelque chose qui s’extirpait de ses chairs. Il en hurla même de douleur, surtout que cela se passait à une vitesse trop longue pour que la couleur soit fugace… il n’avait pu retenir cela face à la douleur…. Surtout en plein poumon juste à côté du cœur. Il inspira à fond, profitant de cet air nouveau qui lui remplissait les poumons et parvint même à entendre les propos de la jeune femme. Il était sauvé…. Il sourit et pleura en silence alors que sa main gauche allait saisir son arme, contact rassurant sur sa hanche, et le dégaina. Il saisit de son autre main le poignet de la jeune femme effondrée à ses côtés.
« Je suis vivant…. JE SUIS VIVANT ! »
Et il éclata de rire, ça faisait mal mais qu’importe ! Il était vivant et ne se souvenait pas que la vie ait été aussi grisante à vivre ! Il sourit et se tourna vers la jeune femme, il avait encore des larmes sur le visage alors qu’il déclarait, sur un ton qui exprimait très bien toute sa reconnaissance.
« Tu es mon ange tombée du ciel… mon ange qui m’est tombé du ciel pour me sauver... »
Ne se sentant pas encore de se lever, il se traina pour être au plus près d’elle et soulevant péniblement son bras armé, il lui montra l’arme chargée.
« En attendant de récupérer reste là, à mon tour de veiller sur toi ! »