Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pages: [1] 2 3 ... 10
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Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« Dernier message par Regalis le Aujourd'hui à 23:07:41 »
Tester? Je suis de loin l'un des plus doué dans la destruction ... Ne vous attendez pas à des résultats phénoménales sur les autres sujets  ::)

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Blabla / Re : J'offre mon corps à....dix
« Dernier message par La Clairière des Muses le Aujourd'hui à 22:57:04 »
Les Muses se feront un plaisir de vous tester...Les femmes, tout comme les hommes.  :D

Et de 1 !
3
Deux jeunes clientes, à peine âgées de la vingtaine, minaudèrent lorsqu'un homme passa non loin d'elles.

" Tu crois que c'est une Muse aussi ? "
" Tu rigoles ! C'est un garde. Même si...C'est dommage. Même s'il est âgé, il a l'air si bien bâti. "

L'homme quarantenaire soupira longuement, s'éloignant des demoiselles bavant sur sa personne. Duncan ne tenait pas compte de ce que les clients pouvaient dire par rapport à sa personne. Chargé de la protection et du maintien de l'ordre de la Clairière, son statut était encore plus mis en avant avec son allure imposante mais toujours soignée. Son air froid et sûr de lui ne le rendait pas commode mais il n'était pas là pour ça. Sa toilette était toujours sans défaut, non pas que pour refléter le sérieux de l'établissement, mais aussi, il ne s'agissait là que de son côté soigné. Même sa démarche n'était pas dû au hasard, presque militaire. D'ailleurs, beaucoup de clients, ainsi que certains employés du personnel de la Clairière, songeaient que l'homme aux tempes grisées était auparavant un soldat. C'était possible. Les seuls détenteurs de la vérité de son passé était Céleste Albame et Duncan lui-même. Il était des plus discrets sur son existence entière.

Vaquant à ses occupations, Monsieur Artgal déambulait calmement à travers les couloirs de la Clairière. Malgré ses bottines, il se déplaçait avec aisance et discrétion, seulement présent pour garantir qu'aucun client ou intrus ne puisse blesser les Muses, hommes comme femmes d'ailleurs, bien que certains pouvaient très bien se défendre seuls, tels que Simon ou Droekor, et même Soanta et Yema. Cela lui faisait un peu moins de travail. Disons plutôt qu'avec ce genre de gros bras parmi le personnel, Duncan pouvait se permettre de dormir un peu plus longtemps pour reprendre du service ensuite. Généralement, il partait dormir à l'aurore, sa ronde reprise par Le Sauvage ou Le Colosse. Les heures du matin jusqu'au midi en général, étaient les plus tranquilles, alors c'était son moment privilégié pour retrouver Morphée.

Manque de peau, la nuit dernière, un malotru avait tenté de s'introduire dans la chambre d'Orianne, voulant profiter de sa cécité pour la prendre par surprise et la violer. Heureusement, Duncan faisait sa ronde dans le jardin et avait attrapé l'intrus alors qu'il tentait de grimper jusqu'à la fenêtre de La Rêveuse. Il avait été envoyée à des gardes de Nexus qui le mirent en cellule pour la nuit au moins. La Muse s'était rendue dans la chambre de La Ténébreuse pour se sentir en sécurité, les Muses hommes étant occupés avec des clients.

Un nouveau soupir siffla entre les dents du garde, chatouillant sa moustache bien taillée. Excédé rien qu'à l'idée que cet inconnu revienne cette nuit, il s'agace. Se dirigeant vers l'entrée, il vient aider Shahina alors qu'elle accueille les consommateurs des services de la bâtisse. Il vient fouiller certains clients, vérifiant que ceux-ci déposent leurs armes, afin qu'elles soient consignées et qu'ils puissent aller et venir à l'intérieur du bâtiment sans avoir un Duncan qui leur court après pour irrespect du règlement.

Alors que L'Accueillante prit la poudre d'escampette le temps de soulager sa vessie, un homme vient à pousser les portes de la Clairière. Duncan le salua d'un hochement de tête, et de son ton froid.

" Bienvenue à la Clairière des Muses, monsieur. "

Sans ciller, le garde jaugea un instant cet homme des plus...incongrus pour l'établissement. Le détaillant de haut en bas, il lui répondit d'un ton mesuré.

" Qui dois-je annoncer ? "

Duncan attendit la réponse de cet homme, le laissant se présenter. Son nom ni son physique ne lui disait quelque chose. Par la suite, il lui expliqua que s'il avait des armes, il devait les y déposer pour qu'il puisse les mettre dans un coffre. L'Accueillante revint à l'entrée de la bâtisse, saluant l'homme aux yeux bandés, tout sourire.

" Je te laisse. Je vais accompagner ce messire auprès de Dame Albame. "

D'un nouveau hochement de tête, il salua Shahina puis invita Lee à le suivre. Monsieur Artgal prit le pas, évitant soigneusement les endroits où les autres Muses étaient occupées avec la clientèle. Le bâtiment qu'était la Clairière des Muses était tout bonnement somptueux. Ils rejoignirent les escaliers d'un carrelage clair, surplombé d'un tapis de couleur crème aux bordures dorés, cachés derrière de longs rideaux bleutés. Il s'agissait là d'une simple séparation entre les lieux communs et ceux plus privés, pour ceux qui souhaitaient avoir plus d'intimité avec leur Muse. Les couloirs étaient d'un clair pur, simplement teintés de couleurs par les meubles présents ici et là, ainsi que les portes menant aux chambres. Au fond d'un long couloir, dans l'un des embranchements en U du bâtiment, se tenait là une porte double, au bois clair superbement gravé.

Duncan toqua à la porte, n'ouvrant la porte qu'à la réponse de la maîtresse des lieux. Passant le premier, il s'inclina légèrement avant de disparaître derrière la porte.

" Attendez ici. "

Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvrit de nouveau, révélant le quarantenaire. Celui-ci invita l'homme aux yeux bandés à rentrer dans la pièce, lui restant à l'entrée en cas de pépin. Le bureau était d'un grand contraste avec l'établissement. Jusqu'ici, tout était d'un clair étincelant, parfaitement propre, alors que cette pièce était colorée de sombres teintes, mais toujours dans une esthétique à couper le souffle. De l'autre côté de la pièce, un petit salon était là pour permettre une ambiance sérieuse et confortable pour les affaires. Derrière le fameux bureau, une femme magnifique est assise dans son fauteuil confortable. D'un sourire franc et charmeur, elle se présenta.

" Bonjour et bienvenue dans la Clairière des Muses. J'en suis la propriétaire, Dame Céleste Albame. Que puis-je pour vous ? "

D'un geste délicat ainsi que d'un murmure, elle l'invita à s'asseoir dans le fauteuil en face d'elle.
4
Assise sur son fauteuil derrière le bureau, la mère maquerelle était perplexe. La propriétaire des lieux, Céleste Albame, leva un sourcil intrigué en écoutant le récit d'Einrich. Elle croisa les doigts devant elle, son expression restant mesurée, mais ses yeux trahissaient une vive curiosité. Ce qu'il racontait semblait capillotracté mais tout à fait plausible à la fois. De ses iris dorés, elle ne se gêna pas pour le détailler. Sa tenue n'était pas des plus...adéquates pour venir dans un lieu tel que la Clairière. Son visage portait aussi bien les signes du temps mais aussi de celui passé sur les champs de bataille, ou tout du moins, à croiser le fer. Lorsqu'il eut fini ses explications, la propriétaire des lieux lui sourit, sans mauvaise intention derrière.

" Vous dites avoir traversé un océan en un instant pour vous retrouver ici ? ", répéta-t-elle lentement. " C'est effectivement des plus singuliers. Mais rien n'est impossible en ce monde, n'est-ce pas ? "

Terra était peuplé de bien des créatures, toutes plus folles que les autres, aussi bien physiquement que magiquement parlant. Alors est-ce que son récit paraissait absurde ? Pas du tout. Céleste se leva de son fauteuil, faisant le tour de son bureau pour se rapprocher de l'homme assis. Sa robe élégante glissait doucement sur le sol, sans un bruit, et son allure imposait naturellement le respect. Elle s'arrêta devant Einrich, légèrement appuyée contre le bord du bureau sombre, l'observant avec attention.

" Si ce que vous dites est vrai, alors il se pourrait qu'il y ait une force bien plus grande à l’œuvre ici. Je ne suis pas une mage et vous ne semblez pas l'être également, mais j'ai peut-être quelqu'un dans ma manche qui pourrait bien vous aider. Nous allons faire notre possible en tout cas. Sachez que vous offrirez une chambre en ma bâtisse le temps de résoudre le problème. "

La mère maquerelle s'arrêta un instant, son sourire plus insistant, une lueur différente faisant briller ses précieux yeux. Sa voix n'avait pas changé mais ses mots étaient lourds de sens.

" Je ne veux pas de problème dans mon établissement, et vous n'en voulez pas également. Bien sûr, si l'envie vous prend de rendre service, nous pourrons vous trouver quelque chose à faire, le temps de vous renvoyer chez vous. "

Céleste releva son regard et le porta sur Ilyana, lui faisant signe de s'approcher. Un bref échange de regard eut lieu, toutes les deux muettes. L'elfe hocha la tête, compréhensive, prête à agir selon les instructions de la maîtresse des lieux.

" Emmène-le auprès de la Ténébreuse, je te prie. "

Celle-ci acquiesça du chef, un sourire rassurant illuminant son visage de marbre. Elle fit un pas en arrière, se préparant à guider Einrich hors du bureau. Dame Albame, quant à elle, retourna à son siège, posant à nouveau son regard sur Einrich.

" Vous ne serez pas seul dans cette quête. Vous avez ma parole. Mais pour l'instant, suivez L'Aimante. Elle vous mènera à quelqu'un qui a des connaissances approfondies sur les...phénomènes étranges de ce monde, dirons-nous. "

L'elfe, toujours délicieuse, prit la porte, suivi de son nouvel ami. La belle jeune femme le guida de nouveau à travers les couloirs, tous aussi ornés et paisibles que les précédents, jusqu'à arriver devant une autre porte, moins imposante que celle du bureau de Céleste, mais toute aussi élégante. Ilyana frappa doucement contre la porte, attendant une réponse. Elle sursauta en se tapant le front, se retournant vers le balafré.

" J'ai oublié de vous prévenir. La Ténébreuse est du genre joueuse et pas pu... "

La porte s'ouvrit d'un seul coup, laissant apparaître une femme entière nue, à la peau d'un violet laiteux. Son regard d'or se posa sur Einrich, se léchant la lèvre inférieure avec délice.

" Tu me ramènes un tout nouveau client. Je vais me faire plaisir... "

" N...Non, La Ténébreuse ! C'est Dame Albame qui l'envoie. Il a besoin de notre aide. "

" Allons donc ! ", balança-t-elle, un brin déçue visiblement.

Elle s'en retourna dans sa chambre, dans une démarche chaloupée et tentatrice, sans se vêtir le moins du monde. Ilyana se tourna vers Einrich, confuse, le rose aux joues.

" Entrez, je vous prie. Et faites-lui part de ce que vous nous avez raconté. Dites-lui le plus de détails possibles. La moindre petite chose peut être importante. "
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Centre-ville de Seikusu / Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]
« Dernier message par Jessica Rabbit le Aujourd'hui à 22:24:26 »
Il ne le sait pas encore, mais il vivait là ses dernières heures. Brian Williams, un homme qui pensait que la vie lui souriait enfin depuis sa rencontre avec la sulfureuse Jessica Rabbit. Il faut dire aussi qu’il avait tout fait pour entrer en sa possession. Ce qu’il ne savait pas par contre, c’était à quel point elle devenait insaisissable avec le temps. La rousse voyageait et déménageait désormais au gré de ses envies et de ses contrats de danse. Elle ne supportait pas de rester en place, ne supportait plus depuis la mort de son créateur et ancien propriétaire, d’appartenir à quelqu’un, de devoir se plier en quatre, d’être maltraitée, tout cela sous couvert de son statut de Toon. Autant dire que si elle ne vieillissait pas en apparence, elle changeait significativement d’année en année depuis sa création. Désormais, Jessica était presque une femme libre, qui osait désobéir à Brian et parfois, n’en faisait qu’à sa tête. Sa dernière lubie ? Disparaître sans laisser d’adresse. Mais c’était sans compter sur les moyens que possédait Brian, qui finissait toujours par la retrouver.

- JESSICA !!!!

Seikusu, Japon. Brian était de mauvais poil et légèrement éméché. Il avait prit un avion depuis New-York dans l’espoir de la retrouver et on lui avait donné son adresse. Ce n’était guère compliqué après tout, une rousse pareille dans les rues japonaise, ne passait pas vraiment innaperçue.

- JESSICA !!!!! Viens quand on t’appelle sale…

Brian trébucha sur une poubelle et l’envoya valser d’un coup de pied qui fit sursauter les passants. Débraillé dans son costume gris, il titubait entre le trottoir et la route, trébuchant parfois, sans jamais se départir de sa voix débraillée. Il hurlait des Jessica et des insanités, des insultes, le tout en anglais, ne connaissant pas d’autres langues, contrairement à la Toon, qui, par sa nature, pouvait parler n’importe quel dialecte avec facilité quasiment sans accent.

- Tu vas te montrer SALOPE ?!

Brian se planta devant un bâtiment. Il y avait un bar qui lui faisait de l’oeil, mais c’était surtout les fenêtres au-dessus qui l’intéressaient. Jessica devait être ici. Il le sentait dans son ventre et probablement dans son bas-ventre aussi. L’américain se baissa et ramassa une canette vide qui avait roulé jusque là et la jeta aussi fort que possible. Elle alla s’écraser contre le mur près d’une des vitres. Dans un bruit désagréable, le morceau d’aluminium retomba près de l’ivrogne, mais il ne fit pas un geste, si ce n’est reculer un peu.

- JESSICA tu me dois de l’obéissance. TU LE SAIS ! Sale...Pute !

Les gens parfois s’arrêtaient pour observer ce fou qui hurlait comme un damné dans une langue que certains ne connaissaient pas. Après avoir gueulé un moment, Brian fini par se fatiguer. Il passa une main tremblante sur son visage, le gosier sec. Il renifla avec dépit et dirigea son pas chancelant jusqu’au petit bar au-dessus duquel sa rousse était censée vivre. Il bascula contre la porte qui s’ouvrit, plus qu’il ne l’ouvrit lui et tomba de tout son long dans le lieu, les quelques personnes présentes le regardant s’affaler sans un geste. Lorsqu’il se releva, Brian épousseta son pantalon et sorti une liasse de billet en se dirigeant vers le bar, sans vraiment prêter attention à la noiraude, mais portant son intérêt directement sur la personne qui avait l’air d’être la barmaid.

- Soir’...z’avez un truc à boire ? J’ai de quoi payer. Et j’aimerais des informations aussi. Je paierai. Cher.

Brian n’attendit pas de réaction de la part de qui que ce soit, il lâcha les sous sur le comptoir et poussa les billets dans la direction de la barmaid. Il n’attendit pas non plus d’assentiment ou de refus. Il se contenta de continuer, comme un ivrogne qui soliloque par nécessité plus que par envie.

- Je cherche quelqu’un. Une rousse. Grande. Avec des seins comme ça.

Il mima une plantureuse silhouette et une grosse poitrine, trouvant son équilibre en prenant appui de son coude sur le comptoir. Il parlait plus doucement que précédemment, comme s’il se rendait compte que s’il continuait de vociférer, il risquait de se faire arrêter ou...allez savoir avec ses japonais. Il ne savait même pas si la personne à qui il venait de s’adresser parlait anglais et, ou, le comprenait et sa diction était passablement altérée par l’alcool ingurgité depuis le début de la soirée. Brian regarda sa montra, loucha dessus plutôt et secoua la tête en voyant qu’il était déjà une heure du matin.

- C’est ma… - Il dut réfléchir un moment. - C’est ma femme et elle était… - il cherchait un mensonge plausible. - Elle était censée me retrouver à l’aéroport, mais elle m’a posé un lapin.

Il rit. Private Joke avec lui-même, car la toon s’appelait Rabbit et cela le fit rire de se dire qu’elle lui avait poser un lapin. En réalité, elle le fuyait et il le savait et ça l’énervait. En acquérant Jessica, il pensait pouvoir de temps à autre, il n’en demandait pas autant que son prédécesseur, pouvoir passer la nuit entre ses cuisses. Mais elle s’était toujours envolée avant son arrivée. Et lorsqu’il la chopait enfin, c’était pour se confronter à des excuses bidons. Bidon...elles ne l’étaient pas, mais Brian pensait que oui. Jessica était simplement occupée par ses spectacles qu’elle commençait à faire un peu partout désormais, plus uniquement dans des bars américains. Les gens semblaient apprécier sa plastique irréelle, surtout ici, sur Terre. Et cela faisait désormais quelques semaines qu’elle était à Seikusu, au Japon. Elle offrait ses courbes pour un spectacle dans un cabaret du coin, aussi, elle n’était pas dans son appartement ce soir, mais plus loin.

- Jessica ? Est-ce que ça va ? Tu as été super ce soir !
- Thank you darling…
- Tu n’es pas contente de ta prestation ?
- Mmm ? Oh. Yes...si. Oui oui, bien sûr. Je suis simplement fatiguée.
- Tu veux que je te ramène ?
- Cela ne te fais rien si nous restons encore un peu ici ?
- Non...bien sûr...mais…
- Please. Juste le temps de reposer mes jambes.

C’était un mensonge. Installée élégamment dans un fauteuil de sa loge, Jessica sentait qu’il se passait quelque chose. Brian était dans le coin. C’était difficile de dire comment elle le savait, mais elle le savait. C’était une sensation particulière qui la faisait frissonner. Mais ce n’était pas les mêmes frissons que le froid ou la peur. C’était autre chose. Et elle aurait été bien incapable de dire à quoi cela ressemblait, car les sensations humaines, elle ne les connaissait pas depuis longtemps. La Toon se leva et saisit son peignoir qu’elle passa sur ses épaules, sans un regard pour sa petite assistante japonaise qui lui servait de guide et d’assistante durant son séjour.

- Je suis navrée Natsu, je ne sais pas ce que j’ai ce soir. Je dois être fatiguée.
- Ne t’en fais pas Jess’, cela prouve simplement que tu es humaine ! Je commençais à me poser des questions…

Au visage que fit  Jessica, Natsuko se mordit la lèvre inférieure. Avait-elle dit une bêtise, elle se confondit en excuse, mais Jessica lui fit signe de ne pas s’en faire et lui demanda d’aller chercher des cafés. Une fois seule, elle se concentra pour ne pas céder à la pulsion de la Toon en elle, qui lui disait de rejoindre Brian et d’exécuter les ordres de son propriétaire.

Toujours au bar, Brian continuait son mensonge, s’enfonçant dans des explications qui ne semblaient pas toujours avoir de sens. Mais il était prêt à payer cher si on lui disait où était la rouquine et encore plus cher si quelqu’un acceptait de le mener à elle.

- Je vous assure, j’ai assez d’argent pour vous offrir le Lune. Alors il y a bien quelqu’un ici, qui sera d’accord de me dire où est cette...cette femme ? Je m’inquiète vous comprenez ? Et j’ai un avion à prendre dans deux jours. Je ne peux pas partir sans elle.

Il tapota sur le bar, fixant son regard d’ivrogne sur la noiraude, comme s’il la voyait pour la première fois depuis son entrée.

- Vous peut-être ? Je suis sûre que vous savez où elle est !

Rien ne lui disait que c’était le cas, mais dans sa tête d’alcoolique en manque de cul, il était prêt à parier que tout le monde savait où se cachait la belle et personne pour le lui dire. Comme s’ils la protégeaient. Peut-être que tout le monde la voulait pour lui après tout et c’était tout à fait légitime. Lui-même se sentait en veine de la posséder, même si Jessica avait tendance à disparaître et que Brian n’avait que rarement pu profiter de son corps et de son esprit soumis de toon.

- Et je suis sûr aussi que vous avez besoin de thune !

Il ramassa les billets, en laissant quelques uns pour les consommations et les secoua sous le nez de la gothique qu’il pensait être une prostituée. Il le sentait, comme tout mec ivre qui prend toute femme sexy pour une créature de la nuit qui se fait payer pour quelques instants de plaisir.

- Allez...je vous donne tout ça si vous m’amenez à Jessica. Vous pouvez pas ne pas la connaître. Regardez !

Comme si son cerveau embrumé se mettait enfin à fonctionner, il sortit son portable et lui montra une photo de la toon, dans sa fameuse robe rouge.

- Elle chante et fait des spectacles. Vous l’avez sûrement croisée dans le coin. On m’a dit qu’elle habita ici. Enfin. Là.

Brian pointa du doigt le plafond et se remit ensuite à secouer l’argent sous le nez de Em.
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One Shot / Re : Ô grande Sobek, ma nouvelle déesse. [Klaus]
« Dernier message par Anéa le Aujourd'hui à 21:56:11 »
Sobek demeura immobile un instant, observant le terranide avec une intensité croissante. Malgré le fait qu'elle soit sur ses gardes, elle pouvait sentir toute la sincérité et la détresse dans les paroles de l'homme-bête. Cela éveillait en elle moult sentiments, particulièrement un mélange de curiosité et de compassion. Les mots de Kromcota résonnaient dans l'air nocturne, apportant une certaine gravité aux échanges.

Après un long silence, remarquant qu'il restait ainsi à présenter ses respects à la voix qui l'invitait à se faire connaître de la déité, elle se décida à se dévoiler davantage. Ce qui était visible à la surface de l'eau s'approcha des abords du lac, et face au terranide, sa silhouette émergea lentement des eaux, ses écailles vertes scintillant sous l'éclat argenté de la lune, telle une apparition divine. C'était en tout point la réalité. La coiffe ornée de rubis continuait de briller, ajoutant à son aura mystérieuse et majestueuse.

- Alors ainsi, tu serais l'un de mes enfants...

Imposante de par sa taille, dans les presque deux mètres, elle n'en restait pas moins plus petite que Kromcota. D'un geste un peu brute, elle secoua sa queue, son ton légèrement moins doux l'espace d'un instant.

- Relève-toi, Kromcota vo SharLeko.

C'était tout autant un ordre qu'une invitation. Ses yeux fendus ambrés fixèrent un long moment le terranide, lui laissant le temps de se relever et de contempler sa « mère », visiblement. Sa chevelure de jais aux reflets de jade semblait n'être jamais allée dans l'eau, légère. Son corps, à la peau tannée, était mis en valeur avec des bijoux faits d'or, ainsi que de fins bouts de tissu presque transparent qui lui cachaient à peine l'indécent. Cette peau délicieusement dorée était par endroits atteintes par des écailles verdâtres semblables à sa queue, comme une partie de son fessier, son dos le long de sa colonne vertébrale, ainsi que le haut de ses cuisses ou ses épaules. Son visage imposait le respect, dégageant toute sa majesté, son sang plus que royal.

Elle tint un sourire face au Kroxigor, dévoilant certaines de ses dents pointues comme des hâchoirs.

- Ce que tu me racontes là est chargé de souffrance et de courage, Kromcota., dit-elle d'une voix douce mais imposante. Tu cherches tes terres et ton clan avec une détermination qui t'honore. Cependant, sache que les chemins des mortels et des dieux sont souvent entrelacés de manière imprévisible.

La divinité marqua une pause, sondant son esprit pour discerner les véritables intentions de cet homme-bête. Les eaux du lac ondulaient doucement autour d'elle, comme en réponse à ses pensées profondes.

- Je suis Sobek, la gardienne des eaux et des créatures qui les peuplent. Ta venue ici n'est sûrement pas un hasard. Il se peut que le destin t'ait conduit à moi pour une raison bien précise.

Les yeux d'ambre de Sobek, tels deux joyaux perçants, se fixèrent sur ceux de Kromcota.

- Ton peuple, les écailles vertes, a toujours eu un lien sacré avec moi et les eaux que je protège. Si tu as été conduit ici, c'est peut-être parce que ta quête a un but plus grand que toi et moi ne puissions l'imaginer.

Sobek, la gardienne, se rapprocha légèrement, ses mouvements fluides et gracieux.

- Dis-moi, Kromcota, qu'es-tu prêt à faire pour ton peuple, si ce n'est de le retrouver ?

L'air était chargé d'une soudaine tension, mais aussi d'une lueur d'espoir. Sobek attendait la réponse du terranide avec impatience, le testant d'une certaine manière. Les insectes continuaient à fredonner leur chant nocturne, tandis que les crocodiles veillaient silencieusement, témoins de cet échange entre le divin et le mortel.
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One Shot / Re : Ô grande Sobek, ma nouvelle déesse. [Klaus]
« Dernier message par Klaus le Aujourd'hui à 20:24:36 »
Un silence pesait pendant un long instant sur ce cours d'eau, laissant la nature s'exprimer, les animaux et les insectes se trouvant dans les parages chantants à tue-tête. sa respiration était calme et profonde, car il savait que montrer de la peur ou de l'agressivité serait une mauvaise chose.

Mais ce silence ne dura pas bien longtemps après qu'il se soit agenouillé sur la rive, une dizaine de minutes tout au plus, entendant une voix surgir des eaux., Son regard partit rapidement en direction du son, cherchant qui lui parlait, mais ce n'était pas pour autant qu'il ne réagissait pas à cela. La voix était aussi imposante que les odeurs et l'aura qu'il ressentait en ses lieux, un voix féminine, profonde et sure d'elle.

Il pouvait voir l'eau réagir sous ses mots, venant lui designer un endroit où son regard se mit à s'écarquiller en voyant ce qui s'y trouvait. Une tête de crocodile, bien différente des autres et même de la sienne se, trônait au milieu des eaux, des yeux d'un rubis éclatant tourné vers elle. A cette vue, son cœur s'emballa, se rappelant les paroles de la shaman du village, les comptes de leur origines, leur divinité. Était-ce elle ? Non, elle n'était pas sensé être ainsi, alors son fils ? Non c'était une voix et une odeur on ne peut plus féminine, mais tout lui disait qu'ils étaient lié, elle était donc une femme. Il sentait que son destin était là, que le reste de sa vie ce jouait sur ces rives.

Il se mit donc à éviter son regard pour ne pas attirer ses foudre, baissant la tête en direction de l'eau à ses genoux en l'écoutant lui demander qui il était, ainsi que son choix judicieux de lui montrer du respect. Il se mit à déglutir lourdement, prenant une inspiration de courage, avant de répondre une première fois

" Je me nomme Kromcota vo SharLeko o maîtresse des eaux. Membre du peuple des écailles verte, enfant de la Déesse Ankhti et de Sobek."

Il avait vu juste, son corps, son cœur et son instinct avait vu juste, car en l'écoutant de nouveau, tout ses mots, sa façon de parler, le son de sa voix, tout lui laissait deviner l'important et la divinité qui habitait cette endroit. Sous sa demande, il ne put que répondre sincèrement

" Cela fait maintenant plusieurs mousson que j'arpente ce monde à la recherche de mes terres et mon clan. Le peuple des humains était venu nous enchaîner et nous séparer, mais j'ai réussi à me délivrer de leur fer. Je marchais le long de ces eaux car les lieux se rapproche de l'endroit ou je vivais avec les miens, mais l'odeur n'ait pas exactement là même, alors je sais que je ne suis pas encore arrivé."

Il fit une légère pause dans sa réponse, ne voulant pas donner une réponse ennuyeuse ou trop longue, puis, son dos se courba pour appuyer la suite de ses mots.

" Je vous prie de pardonner mon intrusion dans votre domaine, je ne suis en aucun cas venue pour troubler vos eaux, déshonorer mon peuple et désacraliser ses lieux, o grande déesse."

Il finit sa réponse sur ces mots, car, il savait qu'il ne pouvait pas demander de lui même à partir, ce ne pouvait être qu'elle qui le lui demandait ou l'autorisait, sinon, il savait que ce serait vue comme un affront. Son cœur continuait de battre avec force dans son énorme cage thoracique, mais non pas par peur, plutôt par joie, honneur et fierté, car si elle était qui il pensait être, le fait qu'elle lui adresse la parole était déjà beaucoup pour lui.
8
One Shot / Re : Ô grande Sobek, ma nouvelle déesse. [Klaus]
« Dernier message par Anéa le Aujourd'hui à 19:20:06 »
Les grillons et autres insectes chantonnaient leur sérénade à l'approche d'une brise plus légère. Ce bain de fin de journée lui faisait le plus grand bien. Sobek se rafraîchissait le corps, ondulant pour se laisser porter par le léger flot qu'elle créa en son entrée dans l'eau. Elle zonait doucement à la surface de l'eau, telle un crocodile du Nil, observant les alentours.

Alors que la nuit pointait le bout de son nez, les sens de la divinité, en alerte, la firent sortir de son état végétatif. Quelqu'un approchait. C'est en silence et toujours dans l'eau que la déité resta sur ses gardes, prête à sortir pour défendre son territoire et ses occupants. C'est avec surprise que, sous le crépuscule mourant, elle aperçut la silhouette imposante d'un terranide crocodile, aux écailles chatoyantes, se détachant sur le fond doré du rivage. De ses yeux d'or, elle ne le quitta pas du regard, examinant chacun de ses mouvements. Il ne semblait que de passage, tout en étant aux aguets.

Surprise de nouveau, elle haussa un sourcil, voyant l'homme-bête attendre, les genoux enfoncés dans la terre humide, les mains posées en signe de respect. Un sourire en coin se dessina sur le visage de Sobek, son cœur battant la chamade, résonnant presque en harmonie avec la nature environnante. Les crocodiles, eux, curieux et vigilants, continuaient d'observer cet étrange spectacle silencieusement, leurs yeux luisants sous le clair de lune.

Soudain, une brise chaude et parfumée se leva, annonçant clairement la présence de la divinité reptilienne. Une voix féminine et profonde, charmeuse aussi, se faisait entendre que pour le terranide, accompagnée des sons alentours.

- Qui es-tu ?

Des vaguelettes dansaient sur la surface du lac, comme si l'eau elle-même frémissait en réponse à la présence divine. Sobek ne se révéla pas totalement, seule sa queue et sa fausse tête, faisant partie de sa coiffe, surplombait la surface de l'eau. Le reste de son corps restait immergé, histoire de connaître les intentions de cet homme-bête.

- J'aime à ce qu'on ploie le genou pour moi. Ton approche était la bonne.

Sobek le regarda en silence, toujours à travers l'eau, faisant briller les rubis des yeux sur sa coiffe, pour paraître un peu plus imposante, impressionnante.

- Voyageur d'écailles, ton respect et ta déférence t'honorent. Les eaux et terres où tu te trouves sont sous ma protection. Ce lieu est sacré et je veille à ce que son équilibre ne soit pas perturbé. Je sens la pureté de ton cœur jusqu'ici, bien que ce soit la première fois que je te vois ici...Dis-moi, qu'est-ce qui t'amène réellement en ces contrées éloignées de ton foyer ?

Sobek attendait des réponses. Peut-être que si celles-ci lui convenaient, elle se montrerait complètement face à lui.
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Sa mère lui avait toujours dit que son abuelita était bien plus tendre avec la petite Soledad qu'avec sa propre fille à l'époque où elle n'était qu'une enfant. C'est sûrement le cas pour beaucoup de grands-parents, d'être davantage plus souple sur l'éducation des plus jeunes lorsqu'ils avaient eu à élever leurs propres enfants. L'abuelita de l'andalouse n'était pas une cuisinière hors pair. Certes, elle faisait quelques bons petits plats, certains mêmes naissaient des restes d'autres plats, rien ne se perdait. Ce qu'elle avait une sainte horreur du gaspillage ! Il faut dire que la guerre civile qui avait meurtrie le pays durant la fin des années 1930 avait marqué sa grand-mère à tout jamais, et la peur de mourir de faim la tiraillait parfois encore dans son sommeil. Cette yaya avait toujours fait en sorte que ces enfants et petits-enfants ne manquent de rien, matériellement parlant.

Elle faisait également partie de l'ancienne génération, rarement démonstratrice de sentiments, même les plus profonds. Ce n'était pas un reproche, juste une simple observation. Elle était rude avec sa fille, même que ses propres frères et elle l'appelaient « Mère » , chose qui mettait encore de la distance émotionnelle et sentimentale entre la grand-mère et ses enfants. C'était tout autre chose avec les petits-enfants, même si son occupation préférée était de leur râler dessus lorsqu'ils faisaient un peu trop de bruit. Quand elle était bien petite, Soledad avait bien peur de cette abuelita énervée par les bêtises de sa fratrie et ses cousins. Mais quand l'andalouse prit de l'âge, cela l'amusait de la voir batailler pour que les mioches se calment...

Quel doux rêve...Soledad ne le savait pas, mais un petit sourire illuminait son visage endormi, malgré le fait que celui-ci était un peu caché par sa longue chevelure de jais. Une voix lointaine semblait l'appeler. Ses paupières se mouvèrent un peu, sans pourtant s'ouvrir. C'est qu'un mouvement répétitif léger qui vint la tirer de ses songes, la belle danseuse ouvrant enfin les yeux. Il était clair que l'hispanique n'était pas une femme du matin. Toute ébouriffée, elle se redressa tout en tirant ses bras au dessus de sa tête.

- Haaaa...Bonjour Callisteros...

Il allait sûrement comprendre si elle prononçait son prénom. Toujours avec cette gentillesse qui lui avait montré la veille, l'homme de braise apporta à sa compagne de voyage une tisane, qu'elle accepta volontiers. Un petit truc dans l'estomac et c'était déjà reparti sur les routes. À sa grande surprise, la jeune espagnole ne monta pas sur les chevaux, ni même ne s'installa aux côtés de Callisteros. Elle était à l'arrière, dans le chariot. Ce n'était pas très confortable. Elle se retournait plusieurs fois dedans car la position qu'elle tenait lui faisait du mal. Elle avait même peur de s'endormir derrière au cas où les chevaux partaient à une autre allure. Elle pourrait en être éjecter sans le vouloir. Soledad avait pourtant une certaine habitude des calèches de Séville, lors des fêtes, notamment de la Feria, mais aussi des voyages en chariot pendant les fêtes del Rocio, mais elle savait pertinemment qu'un caballo pouvait se montrer capricieux et fier...

Plusieurs fois sur le trajet, elle tapota sur l'épaule du cocher pour indiquer qu'elle avait besoin de s'arrêter pour qu'elle puisse aller se soulager. La honte la prenait un peu, le feu lui faisant rougir les joues, mais on ne pouvait pas aller contre la nature ! De temps à autre, Callisteros tendait des tranches de viande séchée, que Soledad grignotait sans demander son reste. Il l'autorisa à monter sur l'un des chevaux pour éviter qu'elle ne fasse trop mal au derrière à l'arrière du chariot, peut-être. Un peu plus à l'aise, Soledad s'affaissait un peu sur le cheval pour le peigner, le câliner, lui parlant avec tendresse dans sa langue natale.

Le crépuscule pointait le bout de son nez, la danseuse se demandait s'ils allaient encore dormir à la belle étoile...Cela voudrait dire que l'éphèbe devrait encore une fois dormir que d'un œil. Mais au loin se dessinait un petit village comme on n'en faisait plus par chez Soledad. Écoutant les dires de Callisteros, mais surtout les mîmes qu'il faisait pour se faire comprendre, la demoiselle comprit qu'ils feraient halte ici-même, dans une maison possédant une chope de bière sur son insigne exposée à l'entrée. L'hispanique hocha du chef, suivant l'homme en lui tenant la main pour descendre du cheval, manquant de coincer sa robe de sévillane...

Une petite appréhension prit la jeune femme, la faisant avaler bruyamment sa salive. Elle espérait que tout se passe bien, tandis que l'homme de braise donna une pièce à un jeune garçon pour qu'il s'occupe du chariot et des chevaux...Poussant la porte d'entrée, il ne fallut pas longtemps pour que la demoiselle à la chevelure de jais n'attire l'attention sur elle, toutes les personnes posant leur regard sur elle...Ah. Ahem...Voulant se faire discrète autant que possible, elle attendit son compagnon pour le suivre comme un enfant suit sa mère.

L'auberge ne payait pas vraiment de mine. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Soledad n'avait que des comparatifs avec les bars et clubs sur Terre, et rien d'autre ici bas. Mais ils étaient dans une petite bourgade et pas une grande ville, alors il ne devait pas y avoir beaucoup de voyageurs qui passaient là. L'odeur du bois humide, le parfum de la cire fondue des bougies, l'effluve du malt de la bière, tout ce mélange perturbait les narines de la danseuse. Elle attrapa le bas de veston de Callisteros, histoire d'avoir encore un contact avec lui, ne se sentant vraiment pas à sa place, presque comme si elle était une biche entourée de loups...

Une belle femme rousse, se trouvant derrière le bar, en imposait. Alors qu'elle frottait son chiffon à l'intérieur de plusieurs chopes pour les essuyer, elle ouvrit la bouche pour s'adresser au drôle de couple.

- J'vous sers quoi ?

Son regard d'ambre se posa sur Soledad, haussa un sourcil. Elle balaya son regard de haut en bas, un ourlet de sa bouche démontrant un brin son dégoût.

- Drôle eud t'nue, ta gueuse.
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La zone industrielle / Re : Appelles-Moi {PV} (We're back)
« Dernier message par Helel le Aujourd'hui à 16:48:34 »
Le livre. Il parlait à Helel. Il lui murmurait de le confier à Mona. Après tout, n’était-ce pas du ressort d’une écrivaine que de déchiffrer un tel ouvrage ? Mais la magie ancienne qui cherchait à s’évader n’était qu’une faible brise, comparée à la tornade violente de désir qui balayait les pensées et réflexions du beau diable comme de sa partenaire.

Mona n’était pas si loin de la réalité, à se demander si son amant n’était qu’une hallucination, le rejeton d’une drogue puissante qui l’aurait déracinée du véritable monde et de son banal ennui. Elle était bien droguée, profondément, une drogue qu’aucun scientifique n’aurait pu synthétiser. Et, goutte à goutte, le beau diable la lui insufflait, de ses lèvres, de son sexe et de sa semence. Même, de ses paroles enivrantes.

Pourquoi ce cadeau ? En guise de réponse, Helel sourit, avant de se pencher sur Mona pour humer son parfum, bruyamment, avant d’expirer de son lourd souffle chaud. Il ne comptait clairement pas répondre. Ses larges mains rêches vinrent à nouveau agripper la taille et le cul de l’auteure, les marquant de nouveau bleus possessifs, sans la moindre pitié ou compassion pour la douleur qui ravagerait Mona, une fois ce brasier éteint. S’il pouvait seulement s’éteindre.

« Je suis un démon. » Expliqua-t’il simplement, murmurant à l’oreille de sa proie. Bien sûr, il n’avait pas pour projet de dévoiler sa véritable nature aussi aisément. Plutôt, il nimbait chacun de ses mots d’une touche de sarcasme, faisant croire à Mona qu’il ne lui répondait qu’à moitié. « Un collectionneur d’âmes, de curiosités. Un perfide monstre qui t’a manipulée et droguée pour abuser de toi. » Sauvagement, il l’embrassa, s’appropriant chaque parcelle de sa bouche, tirant ses lèvres entre ses dents, suçotant sa petite langue féminine.

Il y avait une petite nuance, cette fois-ci. Car malgré son état altéré, presque second, l’écrivaine avait bel et bien offert son âme au démon. Ressentait-elle alors ce froid glacial, cette sensation de malaise, lorsqu’elle s’éloignait même juste un peu de celui qui la possédait corps et âme ? Et parvenait-elle à garder les pieds sur terre lorsque ce magnanime esclavagiste l’embrassait, ravivant un feu en elle qui balayait ce mal-être givrant ?

« Regarde-toi. Une petite chienne avide de caresses et de tendres injures. » S’amusa Helel dans de longs grognements. « Couverte de bleus, et pourtant… » Doucement, le démon attira la jeune femme vers lui, la tirant comme si elle ne pesait rien. Il la redressa légèrement sur ses genoux, face à lui, s’offrant à nouveau un mamelon érigé, non sans se lécher les lèvres d’appétit. Ses dents se refermèrent contre l’orbe, mordant jusqu’à laisser une marque alors que sa langue maltraitait le téton. Les bruits moites de ces attentions retentissaient dans les murs de la cabine, agrémentés des grognements approbateurs d’Helel.

Au diable les plans du Grand-Duc, ils volaient en éclat face à l’insistance de son amante, aux courbes endiablées de son corps indécent. Le démon se leva, ses bras entrainant Mona avec lui. La beauté meurtrie n’avait de choix que d’entourer la taille de son ravisseur de ses cuisses musclées, afin de ne pas finir par retomber au sol. Helel laissa alors ses mains glisser sous les cuisses de Mona afin de la supporter. La limite entre affection et possessivité était floue, encore plus maintenant que la jeune femme ne pouvait plus s’échapper. Une brindille, c’était ce à quoi elle ressemblait lovée dans cette montagne humaine. Humaine … ?

« Puisque tu tiens tant à être brisée, ma Mona. » Les paroles du Grand-Duc étaient caverneuses, profondes et rauques. Comme le son d’un fauve dévoilant ses crocs, menaçant sa proie avant l’inévitable mise à mort. D’ailleurs, la bête sauvage ne manqua pas l’occasion de mordre le cou de son amante, grognant de plaisir en lui laissant une nouvelle marque, un nouveau trait de peinture contre cette toile délicate. « Souffre pour moi, ma beauté. » Dit-il, son sexe dur se gorgeant à nouveau de désir, pressant contre les petites lèvres de Mona. « J’espère… Que tu me supplieras de te laisser partir. »

Un sourire carnassier, avant que le monstre n’empale son amante sur son sexe, un long râle de plaisir quittant ses lèvres. Elle s’était resserrée si vite, et de surcroit, la queue bien dure du mâle semblait encore avoir pris de son volume. La limite entre le plaisir et l’agonie se faisait plus floue encore, mais c’était bien là ce qu’il en coutait de jouer avec un démon. Pire encore, d’avoir l’audace de triompher ne serait-ce qu’un instant.

Son front se posa contre celui de son amante, leurs souffles s’emmêlant alors qu’il se mouvait lentement en elle. Malgré leurs récents ébats, elle était encore terriblement serrée, et le sexe du Grand-Duc peinait à s’enfoncer en elle. De temps en temps, un râle quittait les lèvres du beau diable, au gré des spasmes de son amante. Pour masquer ses propres gémissements et ceux de son amante, Helel s’empara de ses lèvres, trahissant à quel point il était affamé de sa Mona.

Agrippée aux épaules de son amant, la pauvre petite chose si fragile devait sentir le moindre des muscles de son bourreau se contracter à chaque mouvement, comme une démonstration de force menaçante. Helel contractait jusqu’à ses fesses musculeuses, guidé par le désir animal de grapiller le moindre millimètre de cette intimité cannelée, de ce fourreau qui lui paraissait taillé pour son sexe.

Aussi lent que ses premiers coups de hanches, le baiser moite et désireux du démon se traduisait tant par de petits baisers alternés rapidement que par de longues caresses de sa langue contre celle de Mona. Il entrouvrait légèrement les yeux lorsqu’ils marquaient une pause, sourire en coin. Rien ne le rendait plus fou que de sentir les gémissements et soupir de Mona vibrer contre sa bouche, contre sa langue. Et elle avait le loisir de sentir son amant faire de même.

« Peut-être que je devrais te garder ici. Pour toujours. » Murmura le démon à l’oreille de son amante.
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