Prénom : Tina.
Surnom : Tiny Tina.
Âge : 16 ans.
Sexe : Femme, ou en voie de le devenir.
Race : Humaine.
Orientation sexuelle: Elle n'en a rien à faire.
Description physique :
Tina est une jeune fille menue sans être chétive, assez petite mais plus musclée que la plupart des filles de son âge. Elle coiffe ses cheveux blonds en une coupe courte, et les attache avec deux petits rubans roses. Ses yeux sont d'un bleus azuré, et beaucoup pourraient penser qu'ils lui donnent un air mignon et attendrissant, si il n'y avait pas cette lueur de folie et de sadisme dans son regard. Elle porte constamment, si ce n'est sur son visage, sur son crâne, un masque blanc parcouru de traits écarlates, recouvert ça et là de sang séché et doté d'un filtre à gaz. Au niveau vestimentaire, elle porte en général une petite robe rafistolée à la main marron, sur laquelle on peut remarquer un logo en forme de lapin borgne. Tina a noué un chiffon sur autour de son bras droit à l'aide d'une ceinture pour dissimuler d'horribles cicatrices datant du temps où elle était cobaye dans un laboratoire tekhan. De plus, elle a une seconde ceinture, à la taille cette fois, garnie de toutes sortes d'explosifs ; grenades à fragmentation, tubes de dynamite, ainsi qu'une petite sacoche recelant diverses poudres aux recettes mystérieuses, qu'elle appelle les Boum-Boum Surprise.
Caractère :
En un mot, Tiny Tina est... Dérangée. Elle aurait pu être une jeune fille tout ce qu'il y a de plus normal, apprendre à rouler, à vélo, aller à l'école, avoir son premier baiser, sa première voiture, son premier mari, son premier enfant, et ainsi de suite. Mais il n'en fut rien. Les horreurs qu'elle dut traverser dès son plus jeune âge laissèrent à Tina de très graves séquelles cérébrales, et une étrange fascination pour la violence et les explosions. Elle est hyper active, ne tient pas en place, les idées se bousculent dans sa tête et elle ne comprend pas pourquoi les autres mettent si longtemps avant de saisir le sens de ses multiples projets tous plus excentriques les uns que les autres. Il lui arrive également de parler toute seule lorsqu'elle ne trouve pas suffisamment vite de solution à ses problèmes, elle s'emporte alors, commence à discuter avec un être invisible, et généralement le souci est résolu par une gigantesque explosion, le moyen le plus sûr et le plus efficace pour régler un problème. Elle a également développé un certain goût pour la torture physique et mentale, raisonnant de façon extrêmement simple : quelqu'un qui souffre c'est quelqu'un qui ne la fera pas souffrir par la suite. Néanmoins, malgré ce côté excentrique et légèrement psychopathe est compensé, du moins en partie, par une personnalité enfantine, parfois. En plus des explosions, elle est totalement dingue des animaux en peluche et en faisait collection dans sa chambre. Elle aime aussi personnaliser ses peluches en leur greffant des explosifs dans le corps. Ses favoris étant Princesse Foufoune, un petit lapin borgne blanc et rose, et Ernest Van Nitchtlenest, un lapin gris dont la tête a été remplacée par une grenade.
Histoire :
À l'âge de six ans, Tina était encore une enfant pure, innocente, et parfaitement normale. Elle vivait dans une petite maison, sur le territoire de Tekhos. Elle vivait heureuse, avec ses parents et Princesse, son lapin en peluche. Tout était parfait, et sa vie était bien partie pour n'être tout du long qu'un fleuve tranquille. Mais c'était sans compter les déboires de son père. Il était celui qui ramenait l'argent à la maison, celui qui leur permettait de vivre en marge de la société, en solitaires. Mais il avait de graves problèmes avec la pègre, ayant emprunté trop d'argent aux mauvaises personnes, et avait maintenant beaucoup de mal à rembourser ses dettes. C'est ainsi qu'un beau jour trois hommes en armes firent irruption dans la maison. Deux d'entre eux capturèrent aisément Tina et sa mère, qui jouaient dans le salon, et le troisième ne tarda pas à revenir dans la pièce, son pistolet braqué sur la nuque du pauvre homme. Cependant, l'intrus semblait être d'humeur clémente, puisqu'il lui demanda une dernière fois, d'une voix grave et rauque qui n'autorisait aucune réponse :
• Dis-moi où est l'argent.
• Je... Je l'aurais la semaine prochaine. Non, ne tirez pas !!! Je l'aurais dans deux jour, je vous le jure ! Je n'ai pas eu le choix, si vous voulez votre argent je vous l'apporte dans deux jours !
• Flynt avait dit un mois. Cela va en faire deux.
• Oui je sais, mais je vous en prie, j'ai dû nourrir ma famille, vous pouvez comprendre cela ! NON !
• L'heure, c'est l'heure.
Et il lui tira une balle droit dans la nuque, sous les yeux de la jeune fille et de se mère. Celle-ci, choquée, les yeux écarquillés, tomba à genoux et fondit en larmes. Tina, elle, n'avait pas compris ce qu'il venait de se passer, mais voir sa mère dans cet état la fit éclater en sanglot. L'assassin les regarda d'un oeil mauvais, puis lança à ses collègues :
• Ils n'avaient pas d'amis, pas d'autres familles... Elles n'ont rien à faire ici. Et j'en connais qui seraient contents d'avoir de nouveaux rats de laboratoire...
• Vous... Vous ne pouvez pas nous emmener !
• Un conseil, fermez-là, à moins que le sort de votre mari ne vous donne envie d'essayer ?
Sur le moment, elle baissa ses yeux baignés de larmes, mais il aurait certainement mieux valu pour elle qu'elle se fasse tuer ce jour-là. Les deux autres inconnus, qui portaient des casques dont la visière opaque dissimulait leur visage, emportèrent les femmes à l'extérieur du bâtiment. À leur suite, le meurtrier sorti, après avoir pris soin d'inonder l'intérieur d'essence. Il sortit un briquet de sa poche, l'actionna et le lança à travers la porte, démarrant l'incendie sous l'oeil médusé de la mère de Tina, et le regard rouge et plein d'incompréhension de cette dernière. Avec un dernier regard vers la petite maison, l'homme murmura, le visage figé :
• On ne rigole pas avec l'heure.
Par la suite, les trois hommes les emmenèrent dans le sous-sol d'un immense bâtiment rappelant un hôpital. Ils les vendirent à des hommes en blouse blanche et s'en allèrent. Ils conduisirent les deux femmes, traversant des pièces ou des corps nus et semblant endormis marinaient dans un liquide verdâtre à l'intérieur de cuve dépressurisées, vers une petite pièce dotée d'un lit de métal, rien que ça. Elles y restèrent pendant des années. Les hommes venaient seulement pour leur donner de quoi manger et boire, preuve s'il en fallait qu'ils n'avaient pas l'intention de les tuer. De temps à autre, ils venaient chercher la mère, et Tina restait alors seule de longues heures durant, effrayée. Elle n'étais, ces nuits-là, bercée que par les hurlements de sa mère et les éclats de rire des scientifiques. Au matin, sa mère revenait, les yeux larmoyants, la tête basse, et allait s'asseoir dans un coin de la pièce. Le lit "appartenait" à Tina, du moins sa mère lui avait laissé. Elle dormait par terre, toutes les nuits où on la laissait dans cette horribles pièce. Elle avait presque commencé à préférer les nuits où l'on la sortait de ce cube de métal dans lequel elle vivait, même si c'était pour lui faire subir mille tourments.
Mais cela, Tina l'ignorait. Elle, elle restait 24 heures sur 24 dans cette pièce, et elle commençait à perdre lentement la raison. Elle parlait souvent avec des amis totalement imaginaires, tels qu'un lapin rose borgne ou une écrevisse bleue qui vole. Il lui arrivait même de se cogner la tête contre les murs à de nombreuses reprises, jusqu'à en perdre connaissance, le crâne en sang. Elle se réveillait toujours dans la même pièce, la tête bandée, parfois même attachée au lit, comme si sa prison de fer ne suffisait pas. Et après maintes années, alors qu'elle approchait de ses quatorze ans, sa mère revint après une de ces nuits horribles où on lui faisait subir qui sait quoi, et elle lui confia un petit objet, souriant pour la première fois depuis huit ans.
• Ça va nous sauver, ça, ça va nous sauver !
Elle ne répétait que cela, dansant en tournant sur elle-même comme une illuminée. Elle expliqua donc à Tina de quoi il s'agissait :
• Ceci, ma petite, c'est une grenade. Tu tires sur le petit bout, là, et hop ! Elle explose !
• Elle explose ? répéta Tina, ne comprenant pas le sens du mot.
• OUI ! J'ai pu leur voler... Ça veut dire qu'on va pouvoir enfin sortir d'ici !
Tina ne pouvait pas la calmer. Même si elle ne partageait pas son allégresse, pour cause d'incompréhension, elle préférait lui laisser ce moment de joie, qui n'allait certainement pas durer. Après huit ans enfermée, on avait tendance à perdre espoir. Cette nuit-là, comme chaque nuit depuis quelques temps, ils l'emmenèrent là où ils l'emmenaient quand ils l'emmenaient quelque part. Tina avait donc caché la grenade sous son T-shirt déchiré, attendant son retour... Mais elle ne revint pas. Jamais. Les hommes revinrent la nuit suivante, souriants. Effrayée, elle se cacha sous le lit, mais l'un des scientifiques braqua un taser sur elle et lui envoya une décharge électrique, certes faible, mais tout de même douloureuse. Tina cria et, par la force des choses, s'extrait de sa cachette et les suivit, les yeux comme aimantés par ses pieds, murmurant à ses amis invisibles qu'ils n'avaient pas à s'en faire parce qu'elle reviendrait.
Les scientifiques l'emmenèrent jusqu'à un petit cabinet, avec une chaise qui rappelait vaguement quelque chose à Tina... Oui, c'était les mêmes chez le dentiste, ce qu'elle détestait. Elle s'y assit après que l'homme en blanc lui ait demandé, tandis que ses collègues s'en allaient, dégoûtés que "ce soir son tour". Tina ne comprenait pas pourquoi l'homme s'approchait ainsi d'elle en tirant la langue, les yeux exorbités. Elle avait peur, elle s'imaginait déjà qu'il allait lui arracher les bras, les jambes, la tête, et les greffer sur un pauvre petit lapin anémique... Il n'en fut rien. Il posa juste sa main sur son short, à hauteur de sa petite culotte.
• À propos... Le seau de pisse, vous l'avez pas repris, hier.
Il la regarda d'un air dégoûté avant de reprendre, appuyant un doigt au niveau de son intimité... Une bosse se formait dans son pantalon.
• Hey, ho, c'est un peu privé là tu vois !
• Putain, mais tu vas la fermer ? s'emporta-t-il.
• Tu restes poli, steuplaît, mon coco.
Il lui administra une gifle, et elle cria, de surprise et de douleur mêlées. C'est alors qu'il remarqua qu'elle avait une étrange bosse sur son ventre. Lentement, il souleva son T-shirt, mais elle le précéda. Elle saisit la grenade, tira sur la goupille, l'arracha, fut surprise que ça se détache, pensa l'avoir cassée, eut très peur, la lança au cas où... Elle eut juste le temps de dresser une barrière devant elle à l'aide de son bras droit pour se protéger, alors que la grenade explosait. Elle ressentit une vive douleur au bras, mais ne resta pas longtemps focalisée dessus : balayé par le souffle de l'explosion, le corps sans vie du scientifique était tombé sur elle. Dégoûtée, elle lui donna un coup de pied, ce qui le fit tomber au sol, puis se leva et sortit de la pièce. Deux hommes accourraient déjà pour connaître l'origine du vacarme, et elle se précipita dans le sens inverse, courant aussi vite que ses petites jambes le lui permettaient, profitant de toute l'énergie que la nourriture offert pendant huit ans lui avait procuré...
Elle évita agilement tout ce qui pouvait lui barrer la route, ne prêtant aucune attention à son bras ensanglanté, sautant au-dessus des obstacles, roulant entre les jambes des gardes. Elle parvint finalement à l'ascenseur, et appuya sur le 0. La porte se ferma bien trop lentement à son goût, mais ses poursuivants n'eurent pas le temps d'entrer. Le pire était à présent derrière elle. Il restait les gardes de l'entrée principale. Elle sauta et grimpa élégamment à travers la trappe de secours, puis la referma. Ensuite, l'ascenseur arriva à destination et ouvrit ses portes en faisant "Ding !". Surpris, les gardes s'exclamèrent :
• Et merde, comment elle a fait ça ?
• Elle est sans doute allée au deuxième sous-sol, pour essayer de monter l'escalier de secours !
Convaincus que cette recrue prometteuse disait vrai, il se précipitèrent vers l'escalier, négligeant la surveillance du rez-de-chaussée. Tina en profita donc pour retomber souplement dans l'ascenseur et pour piquer un sprint jusqu'à enfin sortir de cet horrible endroit. Après huit ans, la pluie diluvienne qui s'abattit sur son visage la rendit soudainement folle de joie, et elle éclata de rire en courant sous la pluie.
• Wahahahaaa ! Amazing ! C'est génial, pas vrai, Ernest ? Mais bien sûr, Tina, la pluie c'est extra ! Sauf pour moi, les peluches n'aiment pas trop l'eau. Ah ouais, j'oubliais.
Et c'est sur ces belles paroles qu'elle disparut dans la nuit...
Elle mit quelques mois pour retrouver ses souvenirs et l'emplacement de sa vieille maison, mais elle y finit par y arriver. Elle commença par demander de l'aide au père d'une ancienne copine de classe, qui l'aida à reconstruire à peu près sa maison, ou du moins à la transformer en un endroit habitable. Toutefois, cet endroit lui faisait peur, elle se sentait oppressée par ces quatre murs, et il ne fallut qu'un pour qu'elle parte sur les routes, avide de liberté, avec ses amis qui désormais avaient un vrai visage : Princesse Foufoune et Ernest Van Nichtlenest.
Situation de départ : Vierge.