La Belle et le Pingouin (pv le pingouin)

La voiture roulait depuis un petit bout de temps maintenant. La toon conduisait une magnifique Chevrolet de couleur rouge, dessinée par les soins de son créateur qui voulait lui faire un cadeau. Oh. Il ne fallait pas voir en cela une marque de reconnaissance quelconque, ni même une forme d'amour et encore moins la moindre petite attention. Il fallait lire dans ce genre de cadeau quelque chose de semblable à offrir de la bouffe à un chien, histoire qu'il reste fidèle. Mais fidèle, Jessica l'était. Elle l'était, non parce qu'elle était éprise de son créateur, mais parce qu'elle n'avait pas le choix. Il était tout ce qu'elle avait et sans lui, elle ne serait pas là...est-ce qu'elle le remerciait pour cela ? Non. Car une fois de plus, elle n'avait pas d'autres choix. Il faut l'avouer, il est Dieu pour elle, car dans les faits, s'il décide de la tuer, il n'avait cas le décider. Tout comme s'il décidait de lui faire mal, il en était totalement capable.  Il aimait même cela. Enfin.

La voiture roulait, rapide, fluide, avec à son bord la toon réputée pour ses spectacles cabaret. Mais ce soir, elle avait troqué son éternelle robe fuchsia pour une jupe de cuir noir montant, cintrant sa taille de guêpe, avec un chemisier blanc qui dévoilait sa poitrine dés qu'elle bougeait un peu. C'est une paire de talon vertigineux qui terminaient le tableau. Ses lunettes de soleil remontée sur sa tête, sur ses cheveux, la toon tapotait en rythme sur son volant au son d'une musique qu'elle avait tant de fois chanter pour ses clients. Elle regardait le paysage défilé, sous les merveilleuses couleurs du coucher de soleil. Elle adorait regarder les bâtiments qui défilaient, les arbres, les autres voitures. Les passants aussi qui parfois jetaient un regard vers ce jouet clinquant.

Cela faisait plusieurs heures maintenant qu'elle roulait. Normalement basée sur Terra, elle ne venait sur Terre que pour son créateur qui y vivait la majeure partie du temps avec sa femme et ses enfants. C'était facile pour une toon de voyager entre les mondes. Elle était donc venue pour le voir. L'avait laissé jouer avec elle et avait finalement pris la route, disant qu'elle avait besoin de faire un petit tour et qu'elle s’occuperait de lui dans la soirée. La soirée qui s'avançait, car déjà, il commençait à faire nuit. La rousse entendait un bip incessant, qui commençait à l'énerver au plus haut point. Mais elle ne se démonta pas et passa un endroit où la ville semblait se terminer. C'est alors qu'elle arrivait à un carrefour, à nowhere land, que la voiture s'arrêta.

-What's the...

La toon tapa sur le volant, une, deux, trois fois, en jurant, avant de soupirer, sa tête contre le klaxon qui fit un bruit du tonnerre. La rousse releva la tête finalement pour sortir. Elle était à nulle part. Pas âme qui vive dans les environs, personne, pas de voiture qui passe. La toon soupira et essaya d'ouvrir le capot de la voiture, chose qui s'avéra plus difficile qu'elle ne le pensait au départ. En l'ouvrant, elle fut accueillie par une épaisse fumée. Toussant en fouettant l'air de sa main, Jessica se redressa et étant une toon, elle saurait probablement apprendre a réparer sa voiture, mais le hic, c'est qu'il lui fallait quelqu'un pour le lui montrer. Se redressant, elle avait de la graisse sur le visage, sur la joue du moins et pleins les mains. Refermant le capot, elle regarda autour d'elle et c'est alors qu'elle le vit.

Un manoir. Là. On ce serait cru dans un mauvais film d'horreur ou la Belle et la Bête. Prenant ses clés, elle les glissa dans la poche de son short et se dirigea vers la bâtisse quelque peu lugubre. Elle faillit renoncer, mais ce rendit compte qu'autrement elle allait devoir marcher longtemps avant de trouver la première âme secourable. Arrivée devant le portail, elle sonna à une sorte d'interphone, remettant un peu d'ordre dans sa chevelure de feu. Se raclant la gorge, elle s'annonça de sa voix langoureuse et profonde.

- Bonsoir...hem...ma voiture est tombée en panne plus bas sur la route...

Oswald était dans le manoir familial, afin de prendre des vacances bien méritées, car après tout, le crime n'attend pas, et il n'avait pas eu de répit, depuis que la journaliste s'était infiltrée dans son bar, et lui avait posé des questions sur un terroriste qu'il ne connaissait aucunement. Il avait beau être une crapule, il n'était pas très fan du terrorisme comme méthode. Mais diriger des syndicats du crime n'était pas de tout repos, et il fallait que ce super vilain puisse souffler un peu, avec une belle compagnie, mais il était seul. L'argent ne fait pas le bonheur, tel est le dicton, et ne pouvait en rien remédier sa laideur légendaire. Tout en sortant de sa douche, il entendit un bruit de klaxon, non loin de sa demeure. Probablement un automobiliste qui venait encore de tomber stupidement en panne sur cette route déserte. Il n'avait pas de pot, car Cobblepot n'était pas ce qu'on pouvait appeler, un homme serviable. Le super vilain regarda quand même par la fenêtre, et vit un volute de fumée noire s'élever vers le ciel.

" Imbécile! Si j'attrape ce plaisantin qui s'amuse à venir troubler la quiétude des lieux, je lui colle trois balles de plomb dans la tête."

Il entendit la sonnerie de l'interphone retentir dans la grande bâtisse, et alluma la caméra pour voir qui osait le déranger, et quémander son aide. Jusqu'à l'instant où il vit une magnifique rousse plantureuse, la joue pleine de cambouis, avec une poitrine généreuse, à l'intérieur d'un chemisier blanc, qui lui donnait une vue splendide sur ses magnifiques globes de chair. Sa taille était svelte, et elle était son total opposé. Belle et grande, alors que lui était moche et petit. Ses longs cheveux roux qui cachait son œil gauche finirent de l'achever, alors que la caméra baissa son objectif, afin de regarder ses belles longues jambes vêtue d'un short de cuir noir qui ne cachait rien. Il s'empressa de mettre son smoking, avant de demander à ses hommes de main, qui matait sans retenue le décolleté de la jeune femme via la caméra. Il leur donna comme consigne de rester dans la pièce, et sortit de la batisse, pour répondre directement à la jeune femme.

" Bonjour mademoiselle. Je m’appelle Oswald Cobblepot, on me connait mieux sous le nom de Pingouin, dans le monde de la criminalité. Que puis je pour vous mon enfant ? Un problème de mécanique à ce que je vois..."

Tout en appuyant sur la télécommande pour ouvrir mécaniquement le portail, il ne put s'empêcher de lever sa tête, et regarder ses attributs généreux indirectement à cause de sa taille. Néanmoins, il remarqua quelque chose de bizarre chez sa future invitée, qui le rendait quelque peu méfiant.

" Excusez moi pour mon accoutrement. Vous voulez passer la nuit ici ? Et j'aimerais savoir comment vous vous prénommez ? Je ne vous ai jamais vu dans le secteur..."

La voix était agréable aux oreilles de Jessica. Elle n'aurait su dire ce qui lui plaisait en elle. Un côté nasillard tout en gardant une pointe d'élégance. La toon, qui n'était pourtant pas du genre à avoir l'esprit imaginatif, projetait déjà de voir devant elle un lord, ou une créature semblable au comte Dracula. Grand, maigre, un nez droit et fier, légèrement grand, le teint blafard, un corps tout en longueur moulé dans un costume taillé sur mesure de l'époque victorienne. Voilà comment elle s'imaginait son interlocuteur. C'est pourquoi, lorsqu'elle le vit, ou plutôt ne le vit pas, probablement car ses yeux étaient rivés vers le haut, elle fut étonnée...plus que choquée.

-Oh je...oui en effet. Il y eu un léger pépin avec ma Chevrolet. Le plus beau n'est pas toujours le plus fiable.

Droite, face à son interlocuteur, elle avait baissé les yeux, ou son oeil unique, l'autre caché par sa lourde et épaisse chevelure rousse, pour constater qu'elle s'était totalement fourvoyée. Loin du charmant ténébreux, elle avait une sorte de nabot au nez crochu. Était-elle déçue ? Dégoutée ou pire, rebutée par cet étrange petit personnage à l'allure de dandy ? Non. Absolument pas. Et même, au contraire. L’intérêt se lisait sur son visage de poupée boudeuse, de pin-up d'une autre époque. Intérêt et charme. Oui...elle était charmée. Tout simplement. Car elle n'aurait jamais pu croire qu'une autre créature, autre qu'un toon, eut put avoir un physique si atypique.

-Pardon...je ne me suis pas présentée. Jessica Rabbit. Mais on m'appelle Jess' ou Miss Rabbit. Comme bon vous semble.

Son vocabulaire était bien moins châtié que d'habitude, car tant qu'elle ne percevait pas les goûts de son interlocuteur, ses désirs, ses fantasmes, elle ne pouvait que "mimer" sa manière de se comporter. Alors si sa voix restait celle, profonde et suave à l'accent onctueux de la chanteuse de cabaret, elle prenait le même style de vocabulaire, moins poussé cela dit, que son interlocuteur, présentement, Oswald.

-Je n'aimerais pas vous déranger dear. Aussi, si vous pouviez me laisser emprunter votre téléphone et m'appeler un taxi, ce serait déjà bien gentil...

Elle laissa en suspens sa phrase, se mordillant la lèvre inférieure, chose qu'elle faisait depuis quelques mois tout juste. Posant sa main sur sa hanche, elle fit tourner une de ses mèches oranges autour de son doigt, son oeil de biche sur l'étrange mr.Cobblepot. Le fait qu'il soit un criminel ou connu dans ce monde là ne l'avait pas vraiment atteinte. Probablement trop occupée à détailler le personnage.

-En fait...je crois que je vais rester cette nuit...cependant, pourriez vous faire quelque chose pour ma voiture ? J'y tiens...

Papillonnement, pour le persuader de l'aider pour sa chevrolet, chose qu'elle faisait parfois plus par réflexe charmeur que parce qu'elle avait besoin de le convaincre.  La toon continuait de jouer avec sa mèche de cheveux, un petit soupir sortant de ses lèvres pulpeuses.

- C'est un endroit charmant...*Puis, plus bas" Tout autant que votre petite personne...

Elle avait commencé à avancer de son pas chaloupé jusque vers le manoir, sentant les cailloux crisser sous ses chaussures à talon. En parlant, elle regardait autour d'elle, ses longues jambes se mouvant avec aisance et l'élégance d'une chatte.

C'était bien la première fois que quelqu'un trouvait la voix de Oswald agréable. La remarque de la belle rousse le fit sourire, car elle ne le considérait pas comme un nain, mais comme un homme, un vrai, qui malgré ses handicaps causés par son physique, se révélait être utile, et même sympathique. Ce qui n'est pas du tout dans ses habitudes... Sur son visage se dessina un petit peu d'intérêt dés qu'elle vit son physique repoussant, comme si c'était ce qui le rendait intéressant à ses yeux. Peut être est ce que la perfection et les handicaps, qui les isolaient tout deux du monde, chacun de leur manière. L'un était craint à cause de sa réputation, alors que Jessica était aimée par plein d'hommes. Lui aussi était charmé par les courbes de son corps, sa poitrine généreuse, ses hanches à damner à saint, et son fessier magnifiquement sculpté. Alors comme ça, elle s'appelait Jessica. Ce prénom lui allait comme un gant:

" Je préfèrerais vous appeler Jess'! Je suis ravi de vous rencontrer et je ne m'attendais pas à ce qu'une belle femme comme vous, sonne à mon portail..."

Elle ne le dérangeait pas du tout, bien au contraire. Heureusement pour lui, l'idée d'appeler un taxi disparut aussi vite, qu'elle se mordit les lèvres. Était il en train de lui plaire, au point d'espérer avoir une liaison avec elle ? Elle était beaucoup plus occupée à décortiquer son vilain physique sous tout les angles, à travers son regard, qu'à s'inquiéter pour sa double vie de criminel. Elle semblait même totalement s'en ficher, attiré par son côté atypique et rare pour un humain. Il demanda à ses hommes de amener sa voiture dans la cour, via son système radio, et répondit à la belle rousse à forte poitrine:

" J'ai demandé à mes sbires de s'en occuper, pour l'amener le plus vite possible dans ce lieu ma chère..."

Il l'invita à rentrer dans la maison, ouvrant péniblement la porte, tel un Quasimodo qui ouvrait une église à son Esméralda. Mais seul leur physique de damné était semblable. Oswald avait la puissance de l'armement, et un empire financier derrière cet handicap, qui n'en était pas réellement un pour lui, excepté pour les rapports sexuels. Il enleva son manteau de fourrure, pour s'asseoir péniblement sur le canapé, afin de prendre ses aises, et invita la belle rousse à faire de même, en caressant sensuellement le voile de soie, qui recouvrait le canapé. Il mit son monocle sur son œil droit, tout en tapotant mécaniquement le manche de son parapluie, afin de verrouiller les portes.

" Si je ferme les portes, c'est juste pour une mesure de sécurité! Je ne supporte pas être dérangé pendant que je cause voyez-vous ? Je vous rassure, je ne vous violerais pas, ce n'est pas du tout mon genre..."

Il ouvrit une bouteille et sortit deux verres qu'il remplit, avant de les poser tout deux sur une table basse. L’œil sous le monocle en profita pour détailler un peu plus les formes aguichantes de l'invitée du jour. Il lui tendit la main comme s'il l'invitait à une valse:

" Faites moi confiance..."

La rousse s'arrêta pour attendre l'étrange petit personnage, sa main toujours sur sa hanche. Elle tourna la tête, son visage de profil pour regarder le pingouin. Sa poitrine se soulevait et se baissait au rythme de sa respiration tandis qu'elle détaillait de son oeil vert de la tête au pied, son hôte.

-Comme bon vous semble...tout ce que vous pourrez décider m'ira...

Sa voix était douce, portée par le vent qui se levait, une caresse sensuelle on ton onctueux, suave. Le domaine était immense. Jessica n'avait jamais rien vu de tel. Même son créateur, James, qui était un gros plein de soupe idiot, qui la répugnait, malgré sa richesse, n'avait jamais possédé quelque chose de semblable. Ses talons faisaient crisser le gravier qui parsemait le petit chemin menant à la demeure, alors qu'elle avait repris le chemin après que le pingouin l'eût rejoint. A côté de cette petite silhouette déformée, la sienne, si harmonieuse, jurait affreusement. Et pourtant, la toon se sentait...comme fière. C'était en somme quelque chose d'étrange pour elle, que cette sensation.

-Je vous remercie. Ma voiture...c'est tout ce que j'ai.

La seule chose qu’elle possédait en somme, qui était réellement à elle. Car en tant que toon d'un esprit lubrique, son corps même n'était pas sien. Alors que sa voiture. Un soupir sortit de ses lèvres, tandis qu'elle attendait, mi-amusée, mi-impatiente de voir la suite, le petit homme ouvrir la porte du manoir. Elle semblait si lourde pour lui. Si lourde...mais elle ne se proposa pas pour l'aider, n'en eût d'ailleurs pas besoin, étant donné qu'il l'invitait déjà à entrer.

-Vous avez une demeure magnifique et décorée avec beaucoup de goût...

Dans le salon, elle s'installa là où le pingouin l'invitait, sur un canapé, élégant, croisant ses longues jambes sans fin, semblant si douce, nue, dévoilée par sa jupe qui était remontée jusqu'à mi-cuisse. Lorsqu'elle décroisait les jambes pour les recroiser, l'on pouvait apercevoir son shorty de dentelles noires. Elle avait le corps tourné vers lui, son coude sur le dossier, sa joue reposant contre son poing, élégamment.

-Le viol...n'est-ce pas lorsqu'un des deux partis s'y refuse ?

Elle avait dit cela avec un petit sourire, charmeur, aguicheur, sans trop se dévoiler non plus. Elle saisit la main étrange, caressant des doigts cette difformité qui ne la rebutait pas du tout. Son oeil s'était posé longuement sur lui et sa petite silhouette ramassée, avant de se détourner pour saisir un des verre.

-Si je n'avais pas confiance...je serais déjà partie...

La belle rousse ne semblait pas du tout envahissante, quitte à suivre toute ses décisions à la lettre. Elle lui expliqua que sa voiture était la seule chose qui lui appartenait, sans plus de détails, comme si toute sa vie ne reposait que sur du vent, prête à partir en fonction des décisions de son propriétaire. Mais comment une si belle femme fatale avec un corps pareil, pouvait être à la botte de quelqu'un? Chantage malhonnête ? Échange de bons procédés ? Il connaissait tout les leaders du monde du crime, et personne moins puissant que lui pouvait se vanter d'avoir une femme de main comme celle-ci. Elle ne finit pas de le complimenter, ce qui commençait à l'agacer, car elle trouvait tout beau chez lui, alors que la décoration, remplie d'objets où figurait des grands empereurs, remplissait la pièce, et n'était pas au gout de tout le monde. Seul lui, et l'étrangère semblaient apprécier cette ambiance si atypique.

" Trêve de politesse! Vous savez, beaucoup de personnes qui ont visités cette demeure n'appréciaient pas spécialement mes gouts en matière de décoration!"

Lorsqu'elle croisa ses longues jambes à la peau, qui semblait si douce. Il remarqua à travers le monocle, qu'elle avait nonchalamment remontée sa jupe de cuir noire, ce qui lui permettait de mieux voir la culotte qui recouvrait son vagin. Avoir un corps pareil à disposition, orienté vers lui, habillé d'une manière si provocante, lui donnait presque envie de perdre les pédales, afin de libérer cet animal assoiffé de sexe, qu'était devenu Oswald. A croire que cette laideur ne lui avait pas permis de consommer du désir. La belle rousse, eut le malheur de lui faire des avances, en lui faisant clairement comprendre qu'elle serait excitée à l'idée qu'ils fassent tout deux, un rapport sexuel.

" Jessica, si je puis me permettre, je vais prendre cela pour une invitation..."

Le petit sourire charmeur valida ses soupçons, et quand elle prit l'initiative de caresser sa main, il se permit de la porter jusqu'à sa bouche, pour lui caresser ses belles lèvres rouges, alors que sa seconde main était occupée à caresser ses si belles jambes. Oswald prit le soin de humer son parfum, et jeta un œil sur la marchandise qui se cachait à l'intérieur de son décolleté. Il se mit à caresser de son nez crochu cette poitrine généreuse, tout en lui susurrant après à l'oreille:

" Vous savez...Vous avez un corps terrible, et le seul truc qui me vient à l'idée... C'est de vous faire l'amour bestialement... Si bestialement que vous vous en souviendrez toute votre vie..."

Jessica qui était confortablement installée, ne pouvait détacher son regard de la petite créature ratatinée devant elle. Il était difforme, mais Jessica le trouvait plus intéressant que n'importe quel autre bel homme sur qui on put tomber. Elle passait de ses lèvres...où plutôt de ce qu'il n'avait pas en lèvre, compensé par une dentition à nul autre pareil, remontait à son nez qui lui donnait un air d'oiseau, glissant jusqu'à ses yeux qui paraissaient bien plus creusé qu'il ne l'était en réalité. Parfois, elle risquait un regard sur ses cheveux étranges pour poser à nouveau toute son attention sur ses mains qui avaient autant de forme que si elles avaient été dessinées par un peintre abstrait. Abstrait. Oui. Jessica était un peu comme ces passionnés qui voyaient de la beauté là où personne ne voyait rien.

-Ne croyez pas à de la vulgaire politesse de ma part. Je ne fais que dire ce qu'il en est. J'aime beaucoup.

Les toons avaient une vision très différente de ce qui était beau. Ils voyaient de la beauté là où tous voyaient de la laideur. Elle ne trouvait pas intéressant les beaux hommes, car s'ils n'avaient qu'un physique pour se montrer à la hauteur des attentes de notre croqueuse d'homme, autant rester chez soi. Ce que dit ensuite le pingouin la fit frémir et sursauter légèrement. Un petit "oh" se dessina sur ses lèvres tandis qu'elle posait ses doigts encore souillé de cambouis, laissant finalement un sourire se presser contre sa main.

-Oswald...

Une voix comiquement outrée, faisant celle qui se trouve bien choquée de voir qu'on lui demande une telle chose. Mais c'est faussement choquée, car elle sent cette pointe d'excitation qui la gagne parfois, bien que celle-ci ait quelque chose de nouveau, quelque chose de plus que normalement. Car normalement, c'est le désir des autres qu'elle ressent. Celui de vouloir faire plaisir, avec son empathie poussée à l'extrême. Mais ce soir, face à cet étrange début d'homme, c'est un désir qu'elle ressent comme venant d'elle. Et c'est nouveau et plaisamment effrayant. Lorsque son appendice touche ses orbes, qu'elle le sent si proche, son souffle chaud contre sa peau de toon, Jessica ne peut que frissonner, sa peau parcourue de frémissements qui la font se cambrer, crispant ses mains sur le canapé.

-Vous êtes un vilain...bien vilain personnage...d'avoir d'aussi étranges idées...

Mais qu'est-ce que c'était bon ! Rien que l'idée qu'il puisse la prendre...avec une bestialité que son physique dégageait bien assez, elle en avait la culotte trempée.

La belle rousse était toujours là, attirée irrésistiblement par sa grande laideur, et par ses formes qui ne le faisait ressembler en rien à un Apollon. Ce qui surprenait l'homme d'affaires à l'apparence de volatile, était le fait qu'elle semblait plus intéressée par le coté atypique de son physique, que par ses richesses. Ce qui ravivait en lui une flamme d'espoir, qui allait s'embraser, pour devenir un torrent de chaleur, et l'enflammer avec lui une bonne partie de la nuit, dés que ses pulsions bestiales se manifesteront. Mais plus l'aiguille tournait dans le temps, plus le regard puissant de la toon, se révélait insistant sur certaines parties de son corps, comme ses dents, qui n'avaient aucune forme régulière. Comme si tout en lui avait été désordonné à la naissance, et que rien ne pouvait être beau. Même son comportement était perfide. Mais derrière ce tour de poitrine à damner un saint, il put apercevoir dans la voix de la toon, une sincérité à toute épreuve, qui pouvait lui faire avaler n'importe quoi.

" C'est juste que c'est la première fois que je tombe sur une personne qui apprécie autant mes gouts! D'où mon sarcasme!"

Ce qui était d'autant plus bizarre, c'était qu'une femme aussi belle, et aussi bien proportionnée, puisse aimer l'ambiance triste qui régnait dans ce lieu, comme si elle était la petite touche de couleur, grâce à ses cheveux flamboyants, qui permettait de raviver tout son manoir, orné de tapisseries grise, voir noire. A croire que l'architecte avait fait construire ce bâtiment à l'image de la personnalité de son client. Car Jessica était assise dans un canapé, au plus profond de son âme, le seul endroit où ce vieux grincheux de super vilain, pouvait encore se montrer aimable, voir même aider un enfant, alors qu'ils ne les supportent pas dans cette bonne vieille ville de Seikusu. Elle l'appela par son prénom, avec une mine touchée, par toute cette tristesse que contenait ses murs.

" Oui Jessica ?"

Elle semblait outrée, à l'idée de se faire toucher par un monstre, a moins que ce ne soit ses propos crus comme le poisson, qui l'avait choqué. Mais il put déceler dans son regard, une pointe d'excitation et un peu d'effroi, qui était perceptible dans son regard de borgne, dont le deuxième œil était caché sous son épaisse chevelure qui n'enlevait en rien son charme, et qui ajoutait plus de mystère à sa future partenaire d'une nuit... Lorsque son nez frôla avec envie, les gros seins de sa partenaire et qu'il respira. Il put voir dans son décolleté plongeant de minuscules boules, dû sans doute à son envie de se faire prendre brutalement par le messire du château. Elle se cambra sur le canapé. Une des mains libres du pingouin, n'hésita pas à fourrer sa main dans la culotte de la jeune femme, pour sentir la cyprine, encore chaude sortir de son vagin, témoin de son excitation qui allait monter jusqu'à n'en plus finir. Ses deux lèvres s'approchèrent de celle écarlate de sa partenaire, qu'il embrassa lentement, avant de sortir sa longue langue, pour jouer avec celle de cette déesse, qui allait apprendre à crier, à en perdre la voix...

" Et tu es une bien vilaine femme, d'aimer t'offrir à un monstre, qui va te marquer tellement, que tu ne l'oublieras pas de si tôt!"