Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La prof de la colère [PV Chryséis]

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Madoka Lastrim

Créature

La prof de la colère [PV Chryséis]

dimanche 05 février 2012, 18:23:47

Comme à mon habitude, chaque samedi, je me rend au dojo de Kendô pour mes entrainements au sabre et à la méditation. Prenant le bus pour m'épargner une longue et fastidieuse marche, mais aussi pour économiser mes forces, il me faut une bonne demi-heure pour arriver à destination. Le bâtiment à l'ancienne, se trouve au beau milieu d'un petit bois et est entouré d'un mur d'enceinte, sauf du coté de la rivière. Lorsque j'arrive devant le portail, je vois qu'une masse d'élèves reste attroupé devant le tableau d'affichage.

- D'après vous, on entre ou pas ?

- Si il est absent, ça veut dire qu'on a la journée de libre !

- Ouais, t'as trop raison !

Je suis obligée de jouer des coudes contre ceux qui ne me remarquent pas tout de suite, pour voir l'information affichée. Apparemment, notre maitre de Kendô est absent pour cause de grave maladie, et ne pourra pas nous prendre pour les deux prochaines séances. Malgré tout, j'entre tout de même dans l'enceinte.

- Qu'est ce que tu fait Senpai ? Le maitre est malade et...

- Si l'entrainement était annulé, on nous aurait prévenu par téléphone. A mon avis, on aura plutôt un remplaçant. Et les absents risquent de prendre cher.

J'ai bien conscience de provoquer des grognements de mécontentements pour les moins disciplinés, mais c'est le prix à payer lorsqu'on est Senpai d'un dojo. Est-ce vraiment de ma faute si je suis la meilleure élève de ce centre ? Je sais bien que beaucoup me jalousent mais s'ils suivaient les exercices correctement plutôt que de faire les pitres, peut-être que leur niveau serrais un peu plus élevé... Pour ma part, je suis 6e Dan de Kendô. Sachant que le niveau le plus élevé, celui de maitre, est le 7e Dan, je ne suis plus très loin de mon but. Après, ce n'est que de l'entrainement et des technique supplémentaires. C'est seulement au niveau le plus élevé que l'on apprend les techniques liées au Ki, et j'ai hâte d'y être...

Une fois au vestiaire, je me change rapidement, mettant mon Hakama rouge et mon Keikogi blanc, tout deux en coton, avant de mettre mes Tobi (chausettes) et de prendre mon Boken de bambou, pour me rendre dans la salle d'entrainement, intégralement en bois ciré. Nous nous alignons ensuite devant l'estrade du prof, moi et un garçon devant les autres élèves, chacun de nous ayant le niveau le plus élèves parmi les filles et les garçons. C'est à ce moment que la porte coulissa enfin, pour laisser entrer le remplaçant de notre maitre de Kendô, dont nous ignorons absolument tout.

Chryséis

Dieu

Re : La prof de la colère [PV Chryséis]

Réponse 1 mardi 07 février 2012, 04:51:11

L'emmerdement était vraiment un fléau sur l'Olympe. Et ce n’était pas qu’en raison de l’oisiveté. Non non. Un dieu, en fait, c’est un travailleur qui travaille vingt-quatre heures sur vingt-quatre, avec un congé par année, nourri et logé mais pas payé. Lorsque les mortels aspiraient à atteindre l’état de divinité, ils oubliaient un détail essentiel; les dieux n’ont pas demandé à avoir leur travail! D’ailleurs, la plupart d’entre eux étaient si incompétents qu’ils finissaient par oublier qu’ils en avaient justement un, de boulot, et c’était de s’assurer que les mortels soient bien dirigés et utilisés au meilleur de leurs capacités. Chryséis, par exemple, avait comme tâche d’aider les mortels à canaliser leur rage vers un véritable but. Elle a aussi comme travail de gérer les tourmentes naturelles, donc, de détecter les prières, traiter les plus sérieuses, mettre à l’épreuve les peuples qui ont perdu leur voie. Tout ça, elle gérait, et sans vouloir se vanter, elle assurait, et beaucoup mieux que la plupart des divinités actuelles. Kyo était un égocentrique qui se croit au dessus de tous, Vlad Aurion n’est qu’un gamin qui n’a comme préoccupation que d’atteindre le plus haut score possible à des jeux vidéos débiles, Melancholy… on n’en parlera même pas. Bref, toutes les nouvelles divinités semblaient faire exprès d’oublier qu’être des dieux signifie qu’on a d’énormes responsabilités, même si on n’a jamais demandé à en être. Dans ce cas, on ne se fait pas sacrer Dieu, et on reste de simples divinités, comme les Naïades et autres créatures.

Bref. Entre les plus immatures de la bande et les vieillards, en plus d'Héra qui commençait vraiment à mettre Chryséis en boule tant elle était devenue chiante, la Déesse n'avait que très peu de temps pour se détendre, pour penser à autre chose. Après une longue soirée à écouter son grand-père discourir sur son manque de respect envers ses semblables, le calme de la jeune femme finit par décider de prendre des vacances et elle relâcha tout contrôle sur sa terrible colère, déclenchant un cyclone sur l'Olympe, encore une fois. Protégé par la magie, les temples ne tremblèrent même pas, mais tout de même, c'était rudement impressionnant de voir la jeune femme se fâcher. C'était d'une beauté terrifiante.

-La ferme le vieux! Commence par apprendre la fidélité à ta femme avant de demander du respect, parce que pour ma part, si je faisais un gosse à une autre personne que mon mari, c'est parce que je n'aurais absolument aucun respect pour lui!

Si elle avait blasphémé sans raison, Zeus l'aurait probablement condamnée à quelques mois à partager le sort de Prométhée, à se faire vider les boyaux par un vautour pendant des heures avant de pouvoir guérir en se faisant congeler la nuit, mais il savait qu’elle avait raison, et même si Héra lui hurlait que leur petite fille était une sale gamine insolente, il ne pouvait nier le fait que parce qu’il avait été négligent, sa femme avait perdu tout respect pour lui. Même Harmonie ne put, ce jour-là, détendre sa sœur adorée. Énervée comme rarement dans sa vie, elle se détourna des divinités qui lui servaient de famille. Tout en marchant vers la sortie du Temple Central, elle se retourna un ultime moment.

-Je me barre pour le monde des mortels. Ne me cherchez pas, et n’essayez pas de me retrouver, ou il y aura un mort ou presque. Croyez ce que vous voulez, et vivez dans le déni, mais l’Olympe est décadente. Des Dieux paresseux, voilà ce que vous êtes devenus! Encore heureux que les Ases travaillent encore, parce que si les Vikings de Terra n’avaient plus accès au Walhalla, Arès mourrait, faute de nutrition! Bandes d’incapables!

Sur ces mots, la Déesse se dématérialisa sous les yeux des divinités, leur adressant à tous un formidable doigt d’honneur. Non, elle ne respectait rien ni personne, excepté peut-être Harmonie. Bref. Normalement, elle se serait défoulée en causant des ravages sur le territoire de Poséidon en déclenchant des cyclones, des ouragans, des raz-de-marée et autres trucs du genre, mais ce soir, elle n’en avait pas envie. Non, elle avait seulement envie d’aller sur Terre. Naturellement, elle avait conscience de tout ce qui troublait les mortels, et elle avait appris, via l’essence même du monde, qu’il manquait un enseignant dans un dojo, au Japon. Autrefois, elle passait du temps sur Terre, mais dernièrement, c’était beaucoup plus rare. Bref. Alors qu’elle se rematérialisait dans les vestiaires du dojo, elle s’alluma une clope puis elle fit disparaître ses vêtements pour faire apparaître un kimono classique de femme japonaise. Pas du tout adapté au combat, excepté à un détail près; une légère ouverture sur le côté droit permettait à la jambe de se libérer du tissu et de s’étendre sur une plus grande distance pour assurer la stabilité des pieds sur le sol.

Elle entra alors dans le dojo et lorsqu'elle aperçut les élève, elle manqua de s'étouffer en avalant sa clope. C'était tous une bande d'amateurs! Pas de muscles, rien! Elle dévisagea son sabre en bois, une forme modifiée de son véritable katana, comme si elle cherchait un ricanement rassurant, mais rien. Comme d'habitude, en fait. Elle entra dans le dojo, son arme à son côté, puis elle dévisagea un moment chacun d'entre eux. Aucun n'avait de véritable expérience, et personne ne s'était déjà battu pour défendre sa vie. Ce n'était tous que des gamins qui croyaient que l'épée était une simple distraction. Elle aurait pu les mépriser, mais elle garda ses sentiments dans sa poitrine.

-Mon nom est Chryséis, prononça-t-elle avec son accent d'ancien grec. J'ai participé à trois conflits armés dans des pays en guerre, donc expérimentée et habituée à la discipline, ce que je m'attends de vous. Je suis d'origine grecque, et je suis âgée de vingt-deux ans.

Un type siffla, juste pour se prendre un coup de sabre en bois sur le crâne, qui lui arracha un gémissement de souffrance, lui attirant immédiatement les ricanements des autres, mais le coup au sol de la sensei temporaire causa un silence impeccable tant elle transpirait l'autorité.

-Le Kendô est la voie du sabre. Le Sabre est une arme. Le Kenjutsu est l'art de tuer. Quels que soient les mots que vous employez pour le désigner, telle est sa vérité. Votre sensei, à ce que je vois, a oublié de vous enseigner la base du maniement au sabre, soit la force physique. Je ne doute pas de vos capacités, mais je mettrai l'accent sur vos faiblesses pour que vous vous amélioriez.

Et elle étira un sourire ravissant.

-Ma passion, c'est le combat. Et si vous êtes en colère, c'est libre à vous. Je vous y encourage, parce que j'aime voir la flamme de la volonté dans vos yeux. Haissez-moi, et je ne vous aimerez que davantage. Mais osez me manquer de respect et je vous l'apprendrai à nouveau.
You shall experience the meaning of my Wrath!

Madoka Lastrim

Créature

Re : La prof de la colère [PV Chryséis]

Réponse 2 jeudi 09 février 2012, 12:36:53

Finalement, après un moment d'attente, la nouvelle prof est entré, vêtue d'un Kimino fendu sur le côté. C'était une jeune femme, qui devait avoir terminé ses études récemment, mais elle respirait littéralement l'autorité, et le laxisme ne devait sans doute pas faire partie de son vocabulaire... Enfin, une fois face à nous, elle se mit à nous observer chacun notre tour, un air légèrement hautain, avant de prendre la parole.

- Mon nom est Chryséis. J'ai participé à trois conflits armés dans des pays en guerre, donc expérimentée et habituée à la discipline, ce que je m'attends de vous. Je suis d'origine grecque, et je suis âgée de vingt-deux ans.

Je savais bien qu'elle n'avait pas l'air Japonaise. Après le sifflement d'un 3e Dan, les autres se mirent à ricaner, tandis que je levais les yeux au ciel... Certain sont franchement irrécupérables... Heureusement, le coup au sol ramena bien vite l'attention sur elle...

- Le Kendô est la voie du sabre. Le Sabre est une arme. Le Kenjutsu est l'art de tuer. Quels que soient les mots que vous employez pour le désigner, telle est sa vérité. Votre sensei, à ce que je vois, a oublié de vous enseigner la base du maniement au sabre, soit la force physique. Je ne doute pas de vos capacités, mais je mettrai l'accent sur vos faiblesses pour que vous vous amélioriez.

Au moins, ses intentions étaient claires. Nous faire souffrir physiquement pour nous faire progresser. Beaucoup lui lancèrent un regard noir ou effrayés. Au final, j'étais l'une des seules à conserver un air stoïque et déterminé, avec l'autre Senpai et quelques autres. Nous n'avons pas encore commencés et j'aime déjà cette prof, surtout lorsqu'elle se mit à sourire en continuant sur le même ton.

- Ma passion, c'est le combat. Et si vous êtes en colère, c'est libre à vous. Je vous y encourage, parce que j'aime voir la flamme de la volonté dans vos yeux. Haïssez-moi, et je ne vous aimerez que davantage. Mais osez me manquer de respect et je vous l'apprendrai à nouveau.

Et celui qui se massait encore le crâne pouvait en témoigner. Très vite, la journée s'établit en plusieurs phases. Le matin fut consacré aux exercices physiques, plus intenses que d'habitudes, avec les mouvements au sabre corrigé par la prof. Et encore, ce n'était que l'échauffement. Lorsque vint le repas, de nombreux élèves se rendirent au restaurant d'en face pour prendre des ramen. Les pauvres, je les plaint pour la suite du programme. Je pris seulement un petit bol de riz avec du poisson. Avec un estomac trop lourd, il était facile de s'épuiser lors des duels. Ce fut d'ailleurs la phase de l'après midi.

Si tout le monde gagnait plus ou moins facilement lors des premiers affrontements en tournois, très vite, ce fut les élèves les plus disciplinés qui se retrouvèrent à s'affronter les uns les autres, pour finalement nous laisser la place à l'autre Senpai et moi lors de la final. Ce fut d'ailleurs le seul moment où un duel ressemblait vraiment à un combat, entre les parades, les esquives et les attaques, notre duel dura bien dix minutes, avant que je ne trouve finalement une mince ouverture dans sa garde, que j'exploita aussitôt pour mettre un terme au duel. Sans afficher de sourire triomphant, je me contenta de le saluer en m'inclinant, ce qui marqua la fin de la séance. Pour terminer, nous avons fait une heure de méditation dans la cour, pour faire le point au calme. Malgré quelque ronflements et quelques coups sur la tête des responsables, tout c'est bien passé.

Maintenant, nous sommes de nouveau alignés devant la prof, à attendre son speech de fin, avant d regagner les vestiaires et nos chambres. Oui, nous sommes dans le seul dojo de la ville où les élèves passent la nuit sur place.


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