-Je m'appelle Hannah. On m'appelle aussi la Fleur de Lys. J'ai monté un campement non loin d'ici pensant me reposer pour la nuit quand j'ai entendue des rires d'hommes. C'est alors que j'ai apperçus cette personne.
La Terranide était d'une beauté assez exotique, et d'une espèce non identifiable au premier coup d'oeil. Type plutôt félin, mais c'était à peu près tout ce que Raphaelle était capable de dire sur son espèce. Elle s'était tournée vers la captive, qui ne l'était d'ailleurs plus étant donnée que les Celkhanes avaient ouvert
-Quand je l'ai vue, je me suis dit qu'un aussi jolie femme ne méritait pas le traitement imposait par ces hommes. Un homme n'ai pas fait pour se genre de chose, voyez-vous. Seul une femme peut comprendre une autre femme. Donc, je m'étais mis en tête de racheter cette personne à un prix fort et je m'étais dit que si les bandits devenaient menaçants. Je les exterminerai jusqu'au dernier. Je n'avais pas prévue que des femmes se cacheraient dans la mêlée. Je vous remercie de m'avoir aidé mais il est regrettable que vous ayez tuée les femmes. Enfin, je suppose que vous n'aviez pas le choix...
- Pas vraiment, en effet. Mais de toute façon, leur sexe ne rends pas leurs actes moins méprisables.J'aurais autant aimé les voir tous croupir dans une geôle mais ce sort est tout aussi adapté. Ces brigands profitent de la faiblesse des populations de Nexus et d'Ashnard pour piller tout ce qu'ils peuvent, vendant leurs proies comme esclaves et causant et multipliant les souffrances de ceux déjà durement touchés par la guerre. J'aurais autant aimé les voir tous croupir dans une geôle mais ce sort est tout aussi adapté.
Bizarrement, alors que l'ambassadrice avait l'air totalement exténuée et souffrante quelques minutes plus tôt, elle renvoyait à la Terranide de grands sourires, la regardant avec beaucoup d'appréciation. Un comportement assez étrange pour une femme qui aurait dû être psychologiquement éreintée après cette captivité. Raphaelle nota ce détail dans un coin de sa tête mais choisi de ne pas y prêter attention pour le moment. Hannah, puisse que tel était son nom, s'adressa à nouveau à elle :
-Et vous? Qui êtes-vous au juste? J'ai cru comprendre que vous étiez des femmes et que vous maitrisiez une sorte de magie. Mais, je n'avais encore jamais vue pareille peuple. D'autant qu'un peuple dépourvue d'hommes ne peut pas être néfaste.
Raphaelle cligna des yeux une fois, puis deux, puis regardant la Terranide avec un air parfaitement estomaqué
- Tekhos, Caelestis, ce sont réellement des noms qui ne vous disent rien? Pardonnez mon étonnement mais je ne pensais pas qu'il existait une personne sur cette planète qui n'ait jamais entendu parler de l'un ou l'autre de ces pays...
Elle tourna son regard vers la Terranide, essayant de savoir ce qu'elle ressentait. Elle éprouva soudain un léger sentiment, aussi étrange que passager, qu'elle n'identifia que comme de l'attirance pour Hannah. Chassant très vite la sensation de son esprit et de sa mémoire, elle s'apprêtait à reprendre son speech quand une des combattantes, revenant du fin fond du campement, s'approcha des deux femmes:
- Exarque Aril, on a récupéré leur chef!
- En vie?
- A moitié. Assez pour nous livrez une ou deux informations, si tant est qu'il sache quelque chose. Mais surtout, on a trouvé ça dans sa tente...
La Celkhane tendit à Raphaelle un bout de papier, écrit dans un code non identifié. Si le contenu restait encore abscons, sa simple existence était dérangeante. Elle s'approcha du brigand que les combattantes avaient ramené, se pencha vers lui, et commença à l'interroger :
- J'ai deux requêtes. Premièrement, tu va me dire ce que contient ce papier. Deuxièmement, tu va me dire qui te l'as envoyé. D'accord?
Pour toute réponse, il se contenta de lui adresser un sourire narquois. Puis il finit pas répondre simplement
- Si je parle, je meurt. Vous êtes des militaires, vous ne pouvez pas me torturez. Et de toute façon, d'ici peu, vous ne serez plus en mesure de m'interrogez...
Un mauvais sentiment naquit dans la poitrine de Raphaelle lorsqu'elle se rendit compte que l'homme croyait dur comme fer à ce qui n'était visiblement pas une menace en l'air. Elle se releva prestement pour donner une poignée d'ordres à ses militaires, préparant le départ. Puis elle se tourna vers Hannah
- Nous partons. Je ne veut pas prendre le risque de voir les menaces de cet homme se réaliser. Et je vous conseille vivement de nous accompagner sur une partie du trajet, si vous ne voulez pas mal finir : je doute que les renforts qu'il semble attendre fasse dans la distinction... Et puis je pourrais ainsi répondre à vos questions. Que décidez vous?