Bon sang, pourquoi il y a-t-il toujours autant de problème dans la vie? D’abord, tu te fais violer, puis ensuite on te retire tes gallons pour avoir cherché vengeance!
Tu rageais, comme toujours, devant quelques verres de type « shooter », comme tu les aimais, de B52, une boisson forte mais crémeuse qui, mélangée à une source incandescente, j’entends par là le feu, donnait toute une nouvelle gamique au breuvage… Qui je suis? La petite voix dans ta tête, celle qui sommeille en toi depuis la première fois ou tu as pressé la gâchette. Shuni, tu croyais vraiment que retirer la vie à un être ne te laisserais aucune séquelle? Il n’y a que les monstres qui tuent sans avoir d’état d’âme!
Je suis ta vengeance, ta conscience, ton envie… Bref tout ce qui t’anime, depuis un petit moment. On pourrait presque dire que je suis toi.
Les joues rougies par l’alcool fort, tu observe les reflets dorés que ta balle de calibre .50 fait sur la table, à laquelle tu es assise, seule, comme à ton habitude… Tiens? Un bruit de métal frappant contre du verre; Tu as laissé tomber ton objet dans l’une de tes boissons qui étaient terminées. Intérieurement, je pus sentir que tu avais eut envie de la laisser tomber dans un verre plein, que la petite flamme bleue soit assez forte pour faire réagir la poudre à canon, faisant décoller le projectile sur la cible la plus proche; ton corps. Oui, ça aurait fait bien du sang, mais au moins, tu ne serais plus prise avec toi-même, que tu pensais.
Tes yeux dorés avaient finalement quitté les verres pour se poser sur une femme qui venait tout juste de commander une bouteille de saké… Pas mal, la brunette, et en plus elle a du goût! Allez Shuni, fait un effort… Voilà c’est ça, lève ton derrière de cette chaise, et bouge toi pour aller lui parler. Après tout, vous êtes les deux seules femmes de l’endroit, vous pouvez bien passer un petit moment à discuter non? Au pire, tu retourneras t’asseoir à la table, si elle te jette, ça serait pas la première fois!
Ça va, merci, tu peux te taire! Bref me voilà, mes deux verres restant dans mes mains, la balle que j’avais repris était coincée entre mon index et mon majeur, un peu à la manière d’une cigarette, alors que je vins me tenir près de la table, en face de la seule autre femme dans le bar.
Salut, je peux m’asseoir? J’ai envie de boire en bonne compagnie et tu sembles être la seule à être parfaite pour remplir ce poste!