[FINI] Une alliance forgée dans la douleur et le sang [Lady Rozalia]

- C’est pas vrai.

Ce qui sortit de la bouche de Lady fut presque sortit tout seul, ce qui la surpris elle-même d’ailleurs. Pas autant que le guerrier aux allures de nordique en face d’elle, sortant de sa cachette mais pas loin quand même. Un regard malsain on disait donc? Sûrement parce que c’est un homme et que Lady est un peu parano sur eux. Oui c’est l’explication la plus logique car cet homme n’avait absolument aucune aura malsaine autour de lui. C’était même le contraire d’ailleurs. Rangeant son attirail en position plus neutre, elle laissa Rayne discuter avec le barbare, restant en retrait. En effet la chasseresse avait sentit un certain regard sur elle déjà avant qu’il soit visible puis encore après. Non pas que ça la gêne mais… Elle préférerait largement qu’il regarde ailleurs si vous voyez ce que je veux dire.

Cet homme aux allures de nordique était quand même bien particulier. Si l’on écarte qu’il était très grand, musclé comme c’est pas permis, tatoué et armé comme quelqu’un du peuple dont il était facile de deviner lequel c’était, euh…. Déjà, la demoiselle aux cheveux ornés de plumes ne savait pas qu’un barbare était capable de parler aussi distinctement sous la langue universelle de Terra. Serait-ce sut à de mauvais clichés destinés à faire croire le contraire ? Possible. Mais le plus troublant fut surtout sa discrétion plus qu’incroyable. Sérieusement, vous avez déjà essayé d’imaginer un viking armé lourdement se faire aussi discret qu’un ninja en pleine mission pour son maître ? Si oui euh, vous avez dût bien rigoler.

Sans prononcer un seul mot, l’héroïne resta dans la même position à écouter parler les deux autres zigotos, parlant de rite de clan, de tête tranchée et d’amour… Hein d’amour !? S’il y a bien une chose qu’elle ne pensait pas entendre de la bouche d’une Dhampir guerrière jusqu’au bout des lames et d’un barbare équipé d’un marteau faisant la moitié de sa taille hum… C’est certainement l’amour. Comme quoi tout est possible dans ce globe de n’importe quoi… Quand l’homme partit pour parfaire sa quête, le regard de Lady croisa celui de Rayne qui haussa les épaules. Lady lui répondit en faisant de même suivit d’un regard amusé. Il y avait de quoi en même temps. Après la remarque de sa partenaire, l'archère en rajouta une :

- S’il est arrivé jusqu’ici sans combattre un seul homme-bête et se faire remarquer instantanément par le duo de guerrières averties que nous sommes, je ne dis pas que c’est impossible.

Elle n’avait pas vu une seule prouesse directe de plein combat mais ça ne la surprendrait pas tant que ça de le revoir plus loin. Au point où elle en est de toute manière… :

- On rencontrerait un ninja berserker armé de deux faux géantes de Shinigami que ça ne me surprendrait même pas. Cette soirée est étrange en tout point de toute manière

Conclusion par un petit sourire amusé pour reprendre la marche et rigoler un petit coup. La bonne humeur c’est essentiel pour combattre en bonne condition. Qui a entendu parler de combattant allant ne mission de mauvaise humeur et battre des records ? Ce n’est pas en ayant un esprit perturbé par quelque chose que l’ont peut sciemment réussir une mission. Un minimum de concentration est requis tout de même. Mais en y repensant, c’est vrai que pour Lady la soirée promettait de mauvaises choses. Entre les ennemis qui n’était pas plus normaux que Mania, le barbare discret et ce soleil couchant d’une couleur aussi malsaine qu’inhabituelle, ça avait de quoi perturber un minimum quand même. Tant que tout finit au plus vite et sans accroc, tout ira bien. Un vent mauvais et froid siffla à travers les arbres comme pour annoncer quelque chose de terrible. Les prédictions de Lady serait-elle justes ? :

- Il me tarde de trouver leurs tanières à ces bestiaux là. Pas besoin de demander ce que vous en pensez n’est-ce pas ?

Difficile de ne pas sentir la furieuse envie de sang émanant de Dhampir tout comme l'envie de se mesurer à plus fort pour Lady. Par contre, Rayne aurait bien du mal à trouver les inquiétudes de la belle archère. Autant accélérer la marche autant que possible.

Après cette rencontre atypique, le duo recommença à marcher. Un soleil crépusculaire s’instaurait dans la forêt. Rayne regardait autour d’elle, sentant la nuit approcher. Elle se mordilla les lèvres, comprenant qu’elles n’arriveraient pas à atteindre la tanière des Lycans dans la soirée. Il allait falloir trouver un endroit où dormir, et Rayne, tout en avançant, chercha un endroit où se reposer. Il fallait avant tout un endroit sûr, comme une clairière. Un endroit dégagé, où on ne pourrait pas les surprendre. Dans une grotte, elles seraient piégées par les bêtes... Partant de là, le mieux était donc de trouver une clairière dégagée, une plaine... Il devait sûrement y en avoir. Tandis que la Dhampir marchait, et qu’un vent frais annonciateur de la nuit se levait, l’archère se remit à lui parler :

« Il me tarde de trouver leurs tanières à ces bestiaux là. Pas besoin de demander ce que vous en pensez n’est-ce pas ? »

Elle esquissa un léger sourire, légèrement défaitiste, et tourna la tête, haussant les épaules.

« Ils sont encore éloignés... Nous allons devoir nous reposer cette nuit. Le mieux serait sans doute de trouver un point d’observation, afin de savoir où se trouve la mer. »

Rayne était maintenant de plus en plus convaincue que les Lycans se trouvaient près de la mer. Ils devaient remonter le long de la côte, s’aventurant dans les terres pour trouver de quoi manger, et se défouler La Dhampir passa entre plusieurs arbres, et hocha la tête, rassurée, en voyant une espèce de butte à proximité. Elle la contourna, grimpant, et atteignit un point d’observation. La mer apparaissait au loin. Il y avait encore de la marche à faire.

« Demain matin, nous devrions rejoindre la côte. »

Le vent faisait virevolter ses longs cheveux rouges, et elle se retourna, redescendant, pour reprendre la route. Cette forêt était bien curieuse, et elle espérait vraiment ne plus faire aucune autre rencontre. Elles continuèrent à marcher, tandis que le soleil continuait rapidement à décroître. La nuit se levait, et Rayne avait toujours une soif sanguine à satisfaire. L’archère était de plus en plus tentante, et, si elle était observatrice, cette dernière avait du remarquer que Rayne cherchait à fuir son regard. Tout ce sang dans le chariot... A chaque fois qu’elle laissait son esprit vagabonder, elle y repensait. Une humaine y était horrifiée, mais une Dhampir comme elle était excitée. Elle aurait presque léché ses cadavres déchiquetés afin de boire leur sang, se moquant bien de passer pour une femme morbide.

*Le fait est que j’ai de plus en plus faim... Il va me falloir trouver des animaux, et vite...*

Le sang des animaux ne satisfaisait pas longtemps un vampire, mais c’était toujours mieux que rien. Ce serait suffisant pour une soirée, et elle ne pouvait pas non plus demander à l’archère de boire son sang... La nuit allait être terrible, mais continuer sure cette route serait suicidaire. Il fallait s’arrêter. La Dhampir atteignit une petite clairière entourée d’arbres, et alla vers le milieu.

« Ici, ça vous convient ? »

Elle la regarda rapidement, ses yeux louchant sur son cou... En cet instant, sa nuque, avec cette petite veine juteuse qui faisait véhiculer son sang, était encore plus attirant que sa poitrine ou ses belles lèvres. Elle eut un bref flash où elle se vit planter ses dents dans cette nuque tendre, se délectant du sang de cette femme. Un sang beau, noble, fort, et vigoureux. Un bref élan de désir traversa son regard, avant qu’elle ne revienne à la réalité, et ne se retourne rapidement. Elle se mit à naïvement espérer que Lady n’avait rien vu, mais n’y croyait pas trop. Ce genre de regards ne pouvait pas être caché aux yeux d’une femme.

- Bien sûr…

L’idée de devoir perdre du temps précieux n’enchantait guère Lady. Mais de toute façon, elle ne pouvait soustraire la chose d’un quelconque calcul, étant donné qu’un peu de repos ne serait pas la malvenue pour reposer le corps et l’esprit. Elle n’aurait pas dût accepter de partir avec Rayne. Elle n’aurait pas dut envoyer un message à son petit ange gardien croassant pour dire qu’elle restait. Elle n’aurait pas dût, c’est tout. Maintenant, il est trop tard pour reculer et une guerrière n’a qu’une parole, et elle s’y tiendra. Suivant la Dhampir, puisque de toute façon elle ne servait pas à grands chose en vue de ses capacités humaines pour l’instant,  leurs petite escapade les conduits à une espèce de butte visible non-loin. Une brise légère et moins stressante que la précédente s’immisça entre les cheveux de la belle Dhampir. L’archère la trouvait décidément agréable à regarder malgré le coté sauvage qu’elle dégageait. Encore que…

Tandis que la nuit faisait doucement tomber son voile pendant la marche, le duo de jeune femme, du moins d’apparence en n’oubliant  pas qu’une des deux protagonistes n’est pas si mortelle que ça, du moins sa la longévité, arriva dans la clairière tant recherchée. Alors que Rayne lui demanda si l’endroit lui convenait, elle avança un peut pour se poser devant une petite pierre de la dimension d’une tête et observa les environs. Son regard affûté ne distinguait pas aussi bien qu’en plein jour le décor mais c’était suffisant pour l’instant. Observant chaque détail qui entourait la clairière, pieds sur la roche elle finit par donner sa conclusion :

- C’est juste parfait. Il faudra juste des méfier du coin par-là qui me parait un peu dur d’accès pour mes flèches, au cas où

Elle désigna un endroit plus sombre que les autres, dût aux grands feuillages des arbres. Ce fut le seul coin où elle n’avait pas totalement accès. Commençant à déposer les équipements qui n’allaient pas lui servir pour le combat, comme toutes ses sacoches comportant rations de survies, onguents et divers petits outils très pratiques. Sa ceinture posée, elle s’occupa de son carquois et déposa quelques flèches sur la pierre histoire d’en garder à portée de main facilement en cas d’attaque. Pour Rayne ce n’est sûrement rien mais c’est quelque chose qui pèse son poids malgré tout. Encore heureux que ses flèches ont beau être nombreuses, la matière choisie par Lady pour les concevoir reste plus légère que celles que l’ont peut trouver dans le grand commerce. Puis elle finit par s’asseoir et dégageant son arc de son dos pour le poser juste à coté, non loin de ses munitions. Il ne lui restait plus que sa tenue de combat faite de bandes de cuir et de tissu, cachant juste sa poitrine, ses fesse ainsi qu’une partie de ses hanches ainsi qu’une sorte d’écharpe cachant partiellement son cou, bien que pas suffisamment pour empêcher Rayne d’y croquer si besoin est :

- Si je serais à votre place, j’essaierais de traquer quelques petits animaux.

Elle avait repérée cette frustration vampirique chez Rayne, cette sensation qu’elle va vous sauter dessus pour se repaître de votre sang. Mais elle n’avait pas peur pour ça sachant que si Lady n’est pas en état de combattre, Rayne n’aurait presque plus aucune chance de s’en tirer en cas d’embuscade ou de grosse attaque. Puis qui peut connaître la puissance exacte de l’Alpha ?

« C’est juste parfait. Il faudra juste des méfier du coin par-là qui me parait un peu dur d’accès pour mes flèches, au cas où... »

Penchant la tête vers les arbres, Rayne haussa rapidement les épaules. Si ça pouvait lui faire plaisir... De son côté, elle savait qu’on ne pourrait pas la surprendre. Si quelqu’un s’approchait, elle sentirait son sang. Rayne se dirigea vers le cœur de la clairière, là où elles allaient dormir, ayant toujours en elle cette faim, cette soif de sang, qui ne faisait que grossir au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de cette belle archère. Elle se doutait que cette dernière devait avoir un sang de très bonne qualité... Et, pour ne rien arranger, elle s’était désarmée face à elle. En somme, rien d’autre ne retenait Rayne que sa conscience. Or, face à une soif de sang, cette dernière devenait vacillante, faible, et très discrète. La Dhampir l’observait silencieusement, et Lady finit par lui parler, lui expliquant qu’elle avait très bien compris ce qui traversait l’esprit de Rayne :

« Si je serais à votre place, j’essaierais de traquer quelques petits animaux. »

Curieusement, elle ne semblait pas avoir particulièrement peur. Rayne ne dit rien sur le coup. Elle ne se sentait pas particulièrement gênée de savoir que Lady l’avait vu en train d’envisager de la mordre. C’était depuis l’épisode du chariot. Tout ce sang ambiant l’avait excité, avait stimulé son envie de boire. Quand on était vampire, même semi-vampire, le sang était tout, sauf effrayant. Sa vue ne pouvait pas vous écœurer, mais vous attirer... Et ce même si vous étiez contre. C’était plus fort que soi. Comme voir les belles courbes d’une femme quand on était un homme. On sentait cette soif, qui rendait votre bouche pâteuse, provoquant une espèce de sourde et dérangeante excitation, qui, peu à peu, prenait possession de tout votre corps. Rayne était un peu dans cette situation.

« J’admire votre calme... A votre place, bien des femmes auraient fui en courant. »

C’était un compliment. Rayne était à bonne distance de l’archère, et se rapprocha rapidement, mais tout en veillant à conserver une certaine distance.

« Le sang... C’est quelque chose de sacré pour les vampires, mais je suppose que je ne vous apprends rien... Jadis, je buvais le sang d’animaux, mais il est imparfait... Il ne suffit pas à nous nourrir... »

Elle aurait pu chasser des lapins, mais, à dire vrai, boire leur sang n’aurait fait que stimuler encore plus son envie. Plus elle en parlait, plus cette idée l’obstinait. Boire le sang de cette femme, le savourer...

« Je vais toutefois aller chasser, pour que nous ayons de quoi nourrir... Libre à vous de rester ici ou pas... Mais vous devez savoir que ma soif n’est pas très grande. Si je ponctionne un peu de votre sang, ceci n’altèrera en rien vos capacités. Vous ne vous transformerez pas non plus en vampire, et... A dire vrai, ce pourrait même être assez relaxant pour vous. »

Rayne ne voulait pas la piéger. C’était pour ça qu’elle comptait chasser, afin de laisser à l’archère le temps de réfléchir. Sa soif n’était pas très forte, plus un genre de caprice qu’autre chose, mais, quand elle venait, il était difficile de la repousser. Ce n’était pas en s’enfonçant deux doigts dans le vagin, et en se caressant, que cette envie disparaîtrait, ni même en pensant à autre chose. Une soif de sexe était par définition un caprice, alors qu’une soif de sang répondait aussi à des besoins physiologiques. C’était comme avoir faim, tout simplement. Rayne ne lui mentait pas en disant que l’étreinte pourrait être relaxante. Elle prendrait peu de sang, et, généralement, se faire mordre déclenchait un sentiment légèrement euphorique, si l’étreinte était faite par un vampire talentueux.

Sur ces derniers mots, Rayne s’écarta, afin d’aller chasser. La traque lui prit une petite demi-heure, les animaux étant assez nombreux. Elle retourna ainsi au camp avec deux lapins morts. Il faisait nuit noire dehors, et elle constata qu’un feu de camp avait été dressé en son absence. Rayne s'assit à côté de lady, commençant à dépecer les lapins, en attendant de voir la manière dont cette dernière réagissait à ce qu'elle lui avait proposé.

Le profond calme de Lady était peut-être trop surestimé… En fait, même si Rayne avait besoin de sa partenaire d’un soir pour sa mission, elle pourrait toujours trouver quelqu’un comme le barbare vu tantôt pour en finir. Même si il serait plus dur de connaître ses compétences à court termes… Bref, la Dhampir la félicita verbalement pour son sang-froid qui apparemment la surprenait. Néanmoins, elle sourit à cette forme de compliment qui lui faisait plaisir malgré la flanchouille eut un peu plus tôt. Tout en l’écoutant parler, cette femme semblait assez bavarde décidément, comme toutes celles qu’elle rencontre pendant des missions étrangement, elle se doutait bien que ce discourt allait arriver. Rayne lui fit part que son instinct l’incitait à vouloir la mordre et boire son sang. C’était tellement prévisible que cette remarque ne la fit que peu réagir. La preuve, à part un haussement de sourcil elle n’a pas fait plus remarqué.

Une fois partie, Lady décida de faire un feu de camps. Suffisamment grand pour chauffer un minimum mais pas trop pour ne pas se faire repérer. Remarque, s’ils sont suffisamment du coté animaux les bestiaux ils risquent ne pas s’en approcher.  De la chaleur sèche pour faire chauffer ou cuire certaines choses tout en évitant de prendre froid. Quelques brindilles par-ci par-là, des branches mortes et un allume-feu fait par elle-même et le tout est joué. Fouillant dans sa sacoche à condiment pour trouver de quoi tenir en cas de longue absence de la Dhampir. Un peu de bœuf séché fait très bien l’affaire… En même temps, fixant les flammes danser et croitre, elle posa son autre main sous le menton et réfléchit. Se faire mordre ne l’enchantait guère ça c’était couru d’avance, même par une aussi belle femme. Mais l’idée de devoir combattre ou maintenir la surveillance de nuit dans une soif de sang impitoyable ne l’était pas plus, au contraire.

Peu de temps après, du moins pour l’archère qui avait fini son amuse-gueule et ravivé un peu le feu, Rayne revint vers le camp improvisé. Toujours dans ses pensées, pesant le pour et le contre de beaucoup de choses passées dans la journée, Lady ne la remarqua pas de suite. Ses yeux n’avaient pas quitté le braséro devant elle depuis qu’elle l’avait allumé même si pour ses yeux elle devrait. Le crépitement du feu obsédait ses tympans pour éviter de penser à autre chose. La Dhampir devait la trouver plutôt absente pour une partenaire d’aventure cette fois… Mais ça ne dura pas. Sortant de sa torpeur, elle bascula légèrement en arrière et sans tourner le regard, elle ajouta :

- J’accepte votre marché. Mais je demanderais de faire ça vite. S’il vous plait

La beauté de cette femme allait de pair avec la qualité de son sang. C’était une guerrière, une archère, ce qui nécessitait une certaine hygiène de vie, des entraînements physiques réguliers, constants, afin de maintenir son corps en forme, et d’être toujours au top. En d’autres termes, Lady était une femme qui prenait soin de son corps, et, ce faisant, son sang était logiquement de qualité. Rayne l’observait silencieusement, ayant de plus en plus de mal à retenir sa soif. Elle espérait que la jeune femme serait d’accord. Autrement, soit elles s’affronteraient, soit, et c’était le plus probable, la Dhampir partirait. Elle trouverait bien un quidam quelconque, pécore ou aventurier, à qui boire à sa gorge. Elle étudiait cette possibilité, lorsque Lady lui répondit, ses yeux observant les flammes danser :

« J’accepte votre marché. Mais je demanderais de faire ça vite. S’il vous plait »

Vite... Ce n’était pas impossible, mais elle devrait alors avaler le sang plus rapidement, ce qui serait nettement plus douloureux. Rayne s’avança lentement vers elle. Elle n’était pas particulièrement nerveuse, et craignait surtout que l’archère, au demeurant très séduisant, ne cherche à se débattre. Ceci conduisit la Dhampir à faire quelques précisions supplémentaires :

« Je n’ai pas besoin de beaucoup de sang, alors, ça ira assez vite... Je me contenterais juste d’en prendre un peu, et ce sera... Indolore. Je me débrouille plutôt bien dans ce domaine, à vrai dire, et, généralement, ceux à qui je prends le sang sans chercher à les tuer sont généralement ceux qui en redemandent... »

En disant cela, elle s’était rapprochée d’elle. La Dhampir évita de rentrer dans les détails. Une morsure, ou une étreinte, pour le terme plus romantique, était assez difficile. C’était intuitif, mais ça nécessitait un certain doigté, si on pouvait appeler la chose ainsi. Rayne savait y faire. Elle se mit dans le dos de Lady, observant sa nuque, se retenant de lui dire que la personne mordue pouvait même se sentir légèrement euphorique, et qu’une étreinte se terminait souvent en long câlin. Elle ne voulait pas que ceci refroidisse les ardeurs de l’archère, même si, à la vérité, Rayne ne serait nullement contre l’idée de lui faire l’amour. Cependant, elle ignorait si ce serait aussi le cas pour Lady.

« A toi de voir la position qui te convient le mieux... Debout, ou allongée. »

Pour un vampire, une étreinte était un acte assez intime. Elle pouvait donc se permettre de tutoyer Lady.

Lady était nerveuse. Du moins elle commençait sérieusement à l’être avec ce qui allait se passer. Elle restait assez calme dans l’ensemble, d’un point de vue visuel bien entendu, mais en réalité ses mains prouvaient tout le contraire en y regardant de plus près. Les secondes commençaient à se faire longues… De vraies minutes où chaque battements de son cœur s’accéléraient dans un rythme effréné. Son regard ‘était machinalement retourné vers le crépitement du brasier juste devant, comme si elle y cherchait de quoi calmer sa nervosité. Cette expérience était la première. La toute première fois qu’elle allait donner son sang à un vampire directement. Enfin, vampire… Pas vraiment mais le principe sera le même de toute manière. Elle savait que ce stress augmenterais la dose de douleur dut aux nerfs gonflés. Donc la rapidité serait de mise pour ne pas avoir mal plus longtemps, si mal il y aurait. La Dhampir précisa qu’il n’y aurait pas besoin de lui prendre beaucoup de sang, ce qui dans un sens la soulagea un peu. Et qu’aussi ça allait être indolore… Elle y croyait pas beaucoup mais n’étant pas une experte dans le sujet, elle se tut, en revanche elle trouva quelque chose de très… :

- Intéressant…

Oui, il s’agissait bien de la partie concernant le fait qu’elle s’y prenait très bien. Tellement bien qu’elle risquerait en redemander… Ah bon ? Tant que ça ? L’archère ne connaissait pas grand-chose sur cette façon de se nourrir n’était que 100% humaine. Aussi douée qu’un elfe à l’arc mais humaine partout ailleurs. Toujours aussi stressée, elle sentit la présence de sa comparse juste derrière elle. Lentement, elle respira par à-coups pour ne pas paraître trop stressée même si de toute façon, Rayne saura le deviner facilement. Une dernière demande venant de cette dernière : Debout ou allongée ? Parce qu’il y a une différence ? Ne sachant trop quoi choisir, elle dit assez rapidement :

- Allongée sera mieux, je pense.

En effet si jamais elle devrait défaillir ou quoi que ce soit, ou au contraire en redemander comme l’avait précisé la Dhampir ça serait plus simple que debout. Du moins dans son raisonnement. Ni une ni deux, elle leva son derrière de la pierre où elle se trouvait pour s’allonger sur l’herbe, sur le dos. Elle n’attendait plus que la suite, toute paupières closes…

Rayne s’était fait les dents sur de simples animaux. Elle avait toujours eu peur de s’attaquer à des humains, précisément parce qu’elle craignait de les tuer. Alors, elle avait commencé sa vie en tant que Dhampir par s’attaquer à de simples animaux. Avant, le sang était fourni par sa mère, et elle trouvait ça normale. Cette dernière pratiquait sur son propre corps des saignées afin de nourrir sa fille, tout en lui interdisant formellement d’en parler aux autres. Elles étaient déjà remarquées d’un mauvais œil par les habitants du village. Rayne, jeune, était chassée, traitée comme une espèce de pestiférée atteinte de la lèpre. Ceux qui ne fuyaient pas devant elle essayaient de la battre, et c’était lors d’un de ses combats qu’elle avait réalisé qu’elle n’était pas qu’une simple humaine, en cassant le bras du fils du meunier. Quand sa mère avait été tuée, et tout son village natal brûlé, elle avait fui, et s’était attaquée aux chiens errants, même à quelques chats, des biches, des poules... Bref, tout ce qu’elle avait sous la main, mais, si la chair d’une poule était délicieuse, son sang était infâme. Un animal ne prenait pas autant soin de son hygiène qu’un humain. Il traînait par terre, dans la poussière ambiante, dormait le cul à l’air, et était infesté de microbes. Elle avait tenu ainsi quelques semaines, avant de tomber sur un agent de la Brimstone, qui lui avait expliqué en détail ce qu’elle était : une Dhampir, une mi-vampire, qui avait hérité de la « malédiction du sang », une malédiction qui, toutefois, pouvait se transformer en bénédiction, car elle lui offrait des capacités surnaturelles. Depuis lors, Rayne avait appris à boire le sang des humains sans les tuer, et avait découvert que l’étreinte pouvait même être une pratique sexuelle. Comme quoi, entre la théorie et la réalité, il y avait toujours une différence.

L’archère était nerveuse. Son sang ondulait follement, témoin de son trouble, qu’elle parvenait plutôt bien à masquer. L’effet pervers de sa gêne était que son sang était encore plus attirant, vu qu’il remuait furieusement dans ses veines. L’archère alla s’allonger sur le dos, devant Rayne, qui se mordillait les lèvres, son cœur remuant lentement dans sa poitrine. Elle sentait encore plus l’effet de manque, qui remontait le long de son corps, et fléchit les genoux. Les paupières de sa partenaire étaient scellées. Elle se pencha lentement vers elle, posant une main sur sa hanche. Elle retint son souffle, et s’allongea sur Lady, dans une position très sensuelle, remontant sa main pour écarter quelques mèches de cheveux recouvrant la nuque de Lady. Leurs souffles se croisèrent, leurs nez se caressèrent, et Rayne, lentement, déplaça sa tête, tournant un peu le visage de Lady, afin d’avoir un meilleur accès à sa gorge.

« Tu es vraiment une femme passionnante, Lady... Belle, et avec un sang qui a l’air délicieux... »

Dans la bouche de Rayne, c’était un compliment. Elle posa sa main droite sur l’épaule de Lady, et approcha sa bouche de son cou. Ses canines pointèrent, et elle les planta dans la peau de Lady. Cette morsure était toujours douloureuse, jusqu’à ce qu’elle atteigne la jugulaire. La veine était là, délicate, sensible. Si elle enfonçait trop ses canines, elle risquait de la sectionner, provoquant une hémorragie. Par conséquent, elle effleura légèrement la veine, formant deux microscopiques entailles. Elle écarta ses canines. Les failles étaient si petites que le sang ne s’en échappait pas, et elle commença donc à sucer, aspirant goulument le sang, qui s’échappa des deux plaies pour filer dans sa gorge. Un long gémissement de plaisir s’échappa des lèvres de Rayne, au fur et à mesure qu’elle buvait, le sang filant dans sa bouche. Elle gémit à nouveau, continuant à boire, aspirant de petites gorgées, ses seins s’enfonçant contre ceux de l’archère.

Comment réagirait cette dernière ? Voilà une question à laquelle Rayne ne pouvait répondre, tant la réponse était subjective. Certains individus n’arrivaient pas du tout à s’y faire, se débattaient, souffrant, alors que, pour d’autres, la perte de sang provoquait une sorte de réaction euphorique tendant au plaisir et à l’acceptation. Tout était possible, car les réactions dépendaient, non seulement du talent du vampire, mais aussi de celui qui recevait la morsure. Rayne, naturellement, espérait que l’archère accepterait ça, car son sang, à la vérité, était tellement délicieux qu’elle commençait à sentir une envie de sexe remonter dans son corps, ses nerfs étant bien plus sensibles.

« Hnnn-hnnnnn... » gémissait-elle.

Vivement que ça se termine… Même si la Dhampir lui avait certifié que tout se passerais pour le mieux, l’archère ne pouvait s’empêcher d’être nerveuse à l’idée de se faire mordre. Et pas que ça puisqu’il va y avoir aussi une ponction de son sang via les veines de son cou. Ses nerfs étaient assez tendus par la peur de l’inconnu et elle pensait que ça pourrait compliquer la tâche, même si elle n’y connaissait rien à la base. Mais si Rayne était aussi experte qu’elle était agréable à regarder, tout devrait se passer pour le mieux. Son cœur pulsait clairement, faisant battre sa poitrine de manière visible. L’archère sentait que sa compagne d’arme s’approchait, sentant les vibrations du vent changer à son approche et un certain frais se dissiper légèrement. En parlant de réchauffer, cette dernière posa une main sur une des hanches de Lady qui frissonna sur le coup. Elle ne voyait rien, elle ressentait juste. Son souffle contre le sien, sa panique contre l’envie de sang de la Dhampir qui la complimentait :

« S’il te plait… Fait ça vite… »

Pensa t’elle pour pas que Rayne ne fasse pas de conneries en la pressant. Et là, elle mordit. Sur le coup, l’héroïne eut assez mal, ce qui est normal dans un sens. Un petit cri de douleur contenu au mieux s’échappa de sa gorge. La douleur elle connaît pourtant bien, mais dans une situation où elle attend qu’on lui fasse cette douleur, comme une piqure mais en plus douloureux et moins bien placée. La douleur la lançait mais étrangement, du moins pour elle qui découvrait, elle s’estompa petit à petit. A la place une douce sensation de plaisir inexpliquée pour sa part. Pourtant, se faire sucer du sang n’a vraiment rien de particulièrement agréable… Il doit sûrement y avoir autre chose, mais quoi ? Cette sensation de bien-être lui rappela immédiatement, surtout dut à la position, à ce qu’on ressent quand on commence à faire l’amour à quelqu’un. Elle serrait la terre avec ses doigts fin et lisses, sans pour autant l’arracher à mère nature :

- R-Rayne…

Par automatisme, rougissante de plaisir, l’héroïne leva une jambe pour la frotter contre celle de Rayne, du moins la plus proche de celle qu’elle avait levé. Elle sentait les deux poitrines se toucher, se frotter l’une contre l’autre. La Dhampir semblait continuer de lui sucer le sang, et les deux gémissaient ensembles. Les mains de l’archère allèrent se poser sur le dos de sa compagne, une plus proche des fesses qui alternait entre ces dernières et le bas de son dos, et l’autre plus proche du cou qui allait caresser les cheveux rouges sang de la mort-vivante présumée, ou demie pour être exacte. Ses seins pointèrent, son entrejambe la démangeait. Elle ne voudrait pas rester comme ça pour rien au monde… Surtout gémissant comme elle l’était

Le sang de Lady était onctueux. Il l’était d’autant plus que l’appétit de Rayne était ouvert, et qu’elle n’avait pas forcément l’habitude de goûter à un sang de bonne qualité. C’était une guerrière, une femme qui battait la campagne, et se nourrissait généralement du sang de bandits, de voleurs, de détrousseurs, de violeurs... Leur sang n’était souvent pas fameux. Bon, mais sans être particulièrement exquis. C’était comme la gastronomie. Il existait des plats moyens, et d’autres qui vous faisaient rêver. Le sang fonctionnait sur la même logique, mais il fallait être vampire, ou Dhampir, pour le réaliser. Crocs dans la nuque de l’archère, Rayne buvait donc tendrement, écrasée sur elle, lovée contre son corps, ce sang chaud giclant dans sa gorge. Elle soupirait et gémissait, excitée, commençant presque à sentir des gouttes glisser le long de ses cuisses. Les glandes qui secrétaient la cyprine s’activaient, sous l’effet de ce plaisir. Et elle sentait ce plaisir être renvoyée dans le corps de Lady. La peur initiale, légitime, normale, laissait placer à un autre sentiment, ce qui était souvent le cas. Les raisons, en revanche, étaient variables, et libres d’interprétation. Était-ce parce que le sujet réalisait que l’étreinte n’était pas aussi douloureuse qu’il le craignait ? Ou était-ce parce que cette subite perte de sang provoquait un effet euphorique, effet qui, combinée avec leur position, créait une sorte de confusion ? D’autres avançaient encore que la perte de sang avait un effet érogène, supprimant les inhibitions qui retenaient les pulsions des personnes. Quoiqu’il en soit, le résultat était le même, et, pour Rayne, ce fut un soulagement de voir que Lady se prenait au jeu.

La belle archère, et c’était indéniable, attirait Rayne depuis déjà quelques temps, tant pour son sang que pour son corps, ou ses qualités physiques. Elle sentit Lady se frotter un peu plus contre elle, avant de poser ses mains sur son dos, en glissant une près de son postérieur. Ce fut ces gestes qui amenèrent Rayne à cesser de faire sa gourmande. Elle se remua un peu, bougeant son bassin, et retira ses lèvres du cou de Lady. Lentement, elle s’écarta de ce dernier, restant toutefois assez proche, et passa sa langue dessus, essuyant le sang qui restait. Deux petits points rouges se formèrent sur le cou de Lady, mais sans effusion de sang. Rien ne venait entailler cette peau d’une pâleur et d’une douceur infinies. Rayne se déplaça ainsi devant Lady, et l’embrassa sur les lèvres, sans rien dire. Les mots étaient-ils nécessaires ? Elle ne le pensait pas. Les corps, le langage du désir, se suffisaient à eux-mêmes. Ils étaient suffisamment expressifs pour aller directement aux choses sérieuses. Les deux femmes s’embrassèrent ainsi, Rayne fermant les yeux pour mieux apprécier ce moment, frottant son nez contre celui de Lady. A part leurs gémissements, on ne pouvait guère entendre que les branches du feu de camp, qui crépitaient, le feu craquant, semblant les envelopper.

Ce fut un baiser assez long, et particulièrement agréable, du moins pour la Dhampir. Elle prit tout son temps, s’amusant parfois à se concentrer sur le nez, à le frotter contre celui de l’archère, avant de songer à ses lèvres. Le baiser fut au départ un simple frottement entre leurs lèvres, où Rayne prenait entre les siennes celles de l’archère pour les aspirer, ou laisser cette dernière faire l’inverse. Progressivement, au fur et à mesure que le désir de Rayne s’affirmait, et venait en croissant, elle glissa sa langue dans sa bouche, caressant les dents de l’archère, ses dents cristallines et pures, ayant toujours de plus en plus de mal à croire qu’elle était une simple humaine. Un tel charme se dégageait d’elle, une telle beauté. Rayne ne disait rien, absorbée par cette femme, et, tout en l’embrassant, ses mains caressaient son corps, se frottaient contre ce dernier. Elle posa une main sur l’un des seins de la femme, le pressant tendrement, le caressant, le remuant, tandis que l’autre se posait sur sa hanche, la maintenant contre elle.

« Je te sens fébrile, ma belle », finit par dire Rayne en écartant finalement ses lèvres.

Elle le sentait, à travers son baiser, ou à travers le sein de Lady, et remua un peu sur son corps, optant pour une position qui étoufferait un peu moins l’archère. Rayne était une femme très dominante, c’était sa philosophie, mais elle ne voulait pas que Lady se sente restreinte. L’archère avait également l’air d’avoir un fort tempérament.. Rayne frottait son bassin contre celui de la femme, afin de lui montrer que, comme elle, elle était impatiente, excitée. Ce fut donc sans surprise, et sans chercher une quelconque forme de romantisme, totalement absent de la vie de Rayne, qu’elle glissa :

« Fais-moi l’amour, Lady... »

Chaleur, tendresse, affection, désir… Tout plein de sentiments et de ressentis encerclait le mental balançant de la belle archère. Ce qui au départ n’était qu’un mauvais sentiment de peur, d’appréhension et peut-être même de dégoût léger laissait plus place à tout un mélange exquis. Tout aussi fébrile que son cerveau était embrumé de ces sentiments aussi réels que manipulés par la Dhampir, Lady ne désirait plus que d’aller plus loin dans cette étreinte un tantinet sanguinaire. Non pas en voulant tuer, mais plus en voulant donner le plaisir involontaire que la Dhampir lui offrait. Qui aurait cru que cette femme à la beauté sauvage et au tempérament de fer allait finir sur elle, pratiquement entre ses cuisses ? Les lycanthropes semblent être le cadet de ces soucis à ce moment précis, occupée à recevoir ces décharges de plaisir dans ce câlin carnassier parfaitement contrôlé par sa partenaire… Comme quoi il ne faut pas sous-estimer le "Baiser du vampire".

Gémissante et légèrement haletante, la chasseresse sentit sa partenaire de chasse se retirer bien que c’était assez faible. Mais vu que sa tête était très axée sur ce qu’elle faisait, avec ses succions minimes sur les veines de son cou, difficile de ne pas sentir cela. Après le retrait, un petit léchage de la faible plaie et la miss qui retira un peu son visage, la chasseresse se calma légèrement au niveau du ressentit. Le bien-être de l’étreinte et les effets secondaires comme sa poitrine qui s’était dressée ou son entrejambe qui la démangeait ne partait pas pour autant. A peine atténués, au mieux. Ou au pire selon le degré que certains pensent que c’est quelque chose de bon ou mauvais. Dans le cas de Lady, ça serait plus proche d’une mauvaise chose que cela disparaisse étant donné qu’elle aime ressentir ce genre de chose. Bon certes ça lui arrive souvent quand elle n’a rien de mieux que sa main à se mettre entre les cuisses, mais la sensation reste quand même agréable à son sens. Bien que la délivrance ponctuée par un râle de jouissance reste quand même bien meilleure

Rajoutant un peu de fumée dans le nuage embrumaillant la tête de la belle héroïne, Rayne décida de partir à l’assaut des lèvres de sa conquête du soir. Jouant avec ces morceaux de chairs, les frottant avec les siens, humant et humidifiant le tout, Lady ne put que se prendre au jeu. Dans sa tête, il n’y avait pas besoin de parler, pas besoin gesticuler. Juste besoin de se comprendre par de menus gestes intimes et connus par les femmes lors des rapports de ce calibre là Nez contre nez, lèvres contre lèvres. Un vrai baiser s’ensuivit avec un échange de langue et de salive, l’archère ne put que répondre à chaque action de sa partenaire de la même manière, même si cette partie là était plus endiablée du coté de cette dernière. Les crocs de la Dhampir eurent droit à un vrai nettoyage dentaire, déjà parce que l’héroïne était à sa première expérience sexuelle avec une vampire même si elle ne l’était pas totalement, et de deux parce que ces excroissances était étrangement attirante pour l’humaine. Elle sentait Rayne excitée de part une certaine chaleur qui se dégageait de cette femme. A moins que ça ne soit l’initiative de la main posée sur son sein durci et à peine caché par ses vêtements ? Possible… Le bassin collé au sien devait pas mal jouer aussi, surtout avec ce qu’elle lui sortit juste après :

- Oui je le veux… Fait moi jouir…

Difficile de faire plus direct comme demande de débauche. Encore que cela ne vire pas tout le temps dans le sexe le plus brutal, généralement initialisé par ses partenaires exclusivement féminines. Lady aime que ça arrive vite à terme sans rien négliger, mais ne pas y aller comme une brutasse sans cervelle est tout aussi bien dans ce genre de pratique. Enserrant davantage la jambe fraichement chauffée de la rouquine, ou plutôt la demoiselle à la chevelure de feu, l’archère se mis à frotter avec ses mollets le fessier de la belle, bien qu’elle ne devait pas forcément sentir grand-chose. Une des mains qui se trouvait dans le dos de cette dernière finit par passer sur la nuque histoire de la rapprocher, l’autre allant plus vers la poitrine pour lui masser par-dessus sa combinaison. Elle ignorait complètement l’épaisseur de cette dernière. Heureusement, cela ne l’empêcha pas de forcer un peu pour faire pencher le visage de la belle Dhampir et ainsi lui embrasser le cou. Doucement mais sûrement, entre deux gémissement, elle fit glisser ses attentions jusqu’à son oreille, mordant peut-être un peu plus fort qu’elle ne devrait :

- Prends-moi… Je t’en conjure…

Bon d’accord ce n’est pas le genre de chose qui passe bien de femme à femme, mais le ton y était. A ce rythme là, Rayne aurait put la violer elle échouerait tellement son envie est exacerbée. A moins qu’elle ne soit déjà en train de subir un viol avec la montée anormale de phéromones ? Qui sais. En tout cas, ses joues rougit prouvait ce qu’elle voulait. Et son pied autrefois contre le fessier de la belle entre ses cuisses également

Cette femme était délicieuse. Rayne aurait adoré n’avoir que des partenaires comme elle quand elle partait à l’aventure... Quoique... Leur présence aurait pu remettre en cause son statut de femme solitaire. Allongée sur Lady, elle venait de lui offrir un magnifique baiser, et avait senti la langue de cette dernière se glisser sur ses canines, y revenant fréquemment. Les canines étaient tranchantes, mais l’archère s’y prenait bien, et ne se coupa pas, contribuant à exciter Rayne, qui se sentait bouillonner. Sa tenue si sexy la serrait lourdement, et les propos de Lady, sa demande dans ses oreilles, sa main sur son sein, furent autant d’éléments qui l’excitèrent encore plus. Elle frissonnait sur le corps chaud de cette femme, et caressait ses hanches avec ses griffes. Elle adorait déjà cette femme, et lui faire l’amour était terriblement tentant. Rayne frotta son nez contre celui de l’archère, et sourit.

« Tu as l’air fébrile, Lady... Encore plus que moi, à croire que tu es faite pour les étreintes vampiriques. »

Rayne fit glisser sa main vers l’intimité de Lady, et caressa cette dernière à travers les morceaux de tissus et les lanières qui recouvraient cette dernière. Elle portait un curieux ensemble de vêtements, des sortes de haillons sophistiqués, habile ensemble de lanières, de ceintures, et de morceaux de cuir. Elle frottait son intimité à travers ce vêtement, et sentit, du bout de ses doigts, quelque chose d’assez humide. Un léger sourire éclaira ses lèvres, et elle alla sous le morceau, attrapant un peu de la cyprine de la femme, et la posa sur ses lèvres.

« Lèche donc, ma belle... Je vais m’occuper de toi, ne t’en fais pas. Il est normal que je termine ce que j’ai commencé. »

Avec tout ce sang dans ses veines, Rayne avait besoin de se défouler. De baiser aussi, mais, dans l’absolu, elle préférait se dépenser, surtout si c’était avec une aussi belle femme. Elle se déplaça donc un peu, de manière à utiliser ses deux mains, et retira ainsi certaines des lanières et des boucles, et retira la minijupe de la femme, libérant son sexe. Sans plus attendre, la Dhampir glissa l’un de ses doigts en elle, avant de se coucher sur le flanc de la femme, lui embrassant l’épaule, puis les lèvres. Un nouveau baiser, bref, légèrement appuyé, avant qu’elle ne s’attaque à son intimité, remuant un doigt, en glissant très rapidement un autre. Avec sa nouvelle force, récupérée à l’aide du sang de Lady, elle remua ses deux doigts rapidement, de haut en bas, les enfonçant profondément, jusqu’à toucher son clitoris, avant de les retirer, et de les ramener, gémissant et soupirant. Même pour une vampire, ce petit jeu était fatigant, et elle agissait sous le compte de la frustration, observant attentivement le visage de Lady, détaillant l’expression du bonheur sur son visage.

Sous l’effet du plaisir, l’archère, qui était déjà une très belle femme, devint encore plus belle. Une véritable beauté enivrante, un spectacle pour les yeux. Rayne était littéralement sous le charme, se délectant des soupirs et des gémissements de la femme. Elle se penchait pour embrasser ses seins, ayant utilisé son autre main pour les mettre à l’air libre. Ils étaient tendus, les tétons pointant fièrement devant elle, et elle les suçait amoureusement dardant sans relâche son regard vers le visage de Lady. Elle continuait à enfoncer son doigt, intensivement, ne désirant qu’une chose : qu’elle cède. Son orgasme ne serait que le début d’une longue nuit, car l’appétit sexuel de la vampire était fort.

« Laisse-toi aller, ma chérie... Je veux sentir tes doigts en moi, moi aussi... »

Ça y est. Ou du moins pas encore. La semi-vampire qu’était Rayne lui fit une remarque amusante sur la condition de leur étreinte. L’archère serait prédisposée pour ce genre de câlin ? Hmmm il faut avouer que l’idée ne lui déplaisait pas le moins du monde. Après tout, les étreintes corporelles, qu’elles soient à but purement sexuelles ou juste amicale, sont quelque chose qu’elle aimait de femme à femme. Une chose particulière qui montre son manque d’affection passé sûrement. Bref, juste après ces mots, Rayne ne tarda pas à passer sa main entre les cuisses de l’héroïne, plus précisément là où le tissu cachait justement son intimité. Un gémissement non contenu ne put s’empêcher de glisser hors de sa gorge a ce contact des plus appréciables, ainsi qu’une humidification dans cette partie basse de son anatomie. Et il ne s’agissait pas de sueur. Après avoir assez brièvement rentré un doigt sous le tissu en lanière, la Dhampir lui tendit le doigt pour qu’elle puisse lécher :

- Hmmm… Un vrai délice

Fébrile, oui. Cette fichue morsure simplement destinée à prendre un peu de sang a fait un peu trop grimper ce sentiment de bien être et d’excitation corporelle à y repenser. Mais l’importance de ces songes est minime. Pour l’instant, l’archère au cœur lourd se faisait déshabiller littéralement sous les mains habilles de sa partenaire. Elle l’aida même à dénouer certaines parties de son armure légère, histoire de ne pas paraître inactive, puis elle retourna cette main vers la poitrine précédemment massée. Tandis que son visage affichait des expressions rougissantes de plaisir, elle entreprit de déshabiller avec une once de difficulté tout de même. Ses cris de jouissances répétés n’étaient pas freinés par une gêne ou une frustration hasardeuse. Non elle se laissait aller, naturellement. A la fin, Rayne s’occupait de sa poitrine lorsqu’elle eut finit de la déshabiller, ou du moins ce qui cachait la plus grande partie de sa peau et ses partie dites érogènes. Bon sang que la Dhampir savait bien s’y faire :

- Je ne compte pas me retenir… Du moins pas si tu ne te lâche pas toi aussi…

Pour souligner ses mots, ne pouvant rendre l’attention buccale de la demoiselle, elle se contenta d’user de son "doigté" là où il faut, restant avec les dits doigts à l’intérieur de son antre ou à frotter son clitoris au pouce. Seulement, la position la gênait un peu malgré que le sol n’était pas complètement dur. Alors, elle tourna légèrement de façon à ce qu’elles soient toutes les deux sur le coté. L’archère avait repéré le coté fort caractère de la belle, en plus de sa capacité à être entreprenante qui laissait entrevoir un possible trait dominateur. Ainsi, elles pourraient rester à position égale sans se priver. Pour preuve les gémissements de l’archère se mirent à accélérer pour finalement se laisser jouir une première fois, un peu trop rapidement à son goût. Son intimité ruisselait, son vagin se resserrait, sa peau tremblotait. Mais elle n’avait pas l’intention d’arrêter maintenant, plus excitée encore :

- C’était… Intense. Laisse-moi te rendre la pareille…

La morsure les avait rapprochés. La soif de sang était une soif irrépressible, une soif qu’il fallait à tout prix canaliser, avant qu’elle n’augmente, et ne finisse par vous faire perdre l’esprit. Rayne le savait, elle connaissait ses limites, et remerciait Lady de bien avoir voulu la laisser prendre son sang. C’était le signe que la femme lui faisait confiance, car, après tout, une morsure, ce n’était pas rien. A quelques centimètres près, voire même quelques millimètres, la Dhampir aurait pu tuer l’archère, en sectionnant une veine. Au lieu de ça, c’est tout l’inverse qui se produisait. Elle n’avait pas ôté assez de sang pour menacer la santé de la femme, mais suffisant pour déclencher une sorte de réaction euphorique, qui se cumulait avec son appétit sexuel, avec ses hormones. Et il en allait, inversement, de même, pour Rayne. L’étreinte n’avait pas une dimension érotique pour rien. Au diable les loups-garous, le plus important, maintenant, était de faire l’amour avec cette superbe femme. Elle était d’une grande beauté, et Rayne n’y était pas insensible.

Pour répondre aux attentions de la Dhampir, les mains de Lady se glissèrent sur son corps, près d’endroits intimes, caressant son vagin. Des frissons parcoururent le corps de la vampire, qui frotte son nez contre le visage de Lady, remuant toujours autant ses deux doigts. Elle adorait entendre soupirer cette belle femme à la peau claire. Cette dernière se remua un peu, et Rayne la laissa faire. Visiblement, Lady était moins d’être aussi soumise que d’autres femmes, ce qui, dans l’absolu, ne dérangeait pas Rayne. Elle savait qu’elle était du genre dominante, mais c’était dans sa nature... Et elle se doutait bien que Lady ne devait pas être une petite soumise. Par conséquent, Rayne la laissa la coucher sur le flanc, ce qui serait d’ailleurs sans doute plus facile pour elle, afin de rendre à la Dhampir la pareille.

Dès deux, c’était clairement Rayne qui avait un rôle actif. Elle enfonçait deux doigts dans la fente intime de Lady, sentant cette dernière mouiller rapidement. Son autre main avait trouvé un appui sur la nuque de cette dernière, et elle se blottissait contre elle. Le feu de camp brûlait dans leur dos, lui donnant l’impression de se trouver près d’un four. Pourtant, la nuit sera froide, mais, sous l’effet du sexe, de l’excitation du corps, la chaleur interne était forte, surtout quand on venait de prendre une petite quantité de sang. Les doigts de Rayne remuaient rapidement, heurtant le clitoris de la femme, le frappant presque à chaque coup. Elle sentait, entre ses doigts, tous les tremblements qui filaient le long du corps de la femme. Elle était en sueur, et ne simulait pas son plaisir. Son sang s’affolait dans tous les sens, et le résultat ne se fit pas attendre. Lady se vida, se déchargea, et toute son excitation sanguine, toute cette frénésie que le sixième sens de la femme palpait, se calma, s’atténua, se contrôla. L’extase, chez une femme, était toujours un spectacle magnifique, qui s’exprimait à chaque fois différemment. Certaines poussaient des jurons, des cris, et d’autres connaissaient un orgasme silencieux, se contorsionnant sur le sol en poussant de longs cris inaudibles. L’orgasme de Lady se rapprocha plutôt de cette seconde approche, et Rayne l’observa silencieusement, avant de lentement retirer ses doigts gantés.

Elle sourit à Lady, légèrement, qui lui demanda alors de s’attaquer à elle. La Dhampir lui répondit en posant une main sur l’épaule dénudée de la femme, et glissa l’autre, celle qui l’avait doigté, pour s’appuyer sur l’une des fesses de Lady. Elle embrassa alors Lady sur les lèvres, avec passion, en fourrant sa langue dans sa bouche, la remuant, et amena alors Lady à se retrouver sur elle, Rayne se couchant sur le dos. Le baiser se prolongea un peu, durant quelques secondes supplémentaires, jusqu’à ce que Rayne le rompe.

« Moi aussi, je suis excitée, ma belle... » rappela alors Rayne.

Elle mouillait, sous son pantalon, et précisa le fond de sa pensée :

« Ne crois pas que je n’attends de toi qu’un rôle passif... Montre-moi de quoi tu es capable, Lady... »

Le moment était... Terminé pour cette première partie. L'orgasme que venait d'avoir l'archère avait plutôt bien calmé ses pulsions soudaines causées par la morsure précédemment faite, mais pas suffisamment pour être refroidies aussi facilement. Lady avait, de base, un appétit sexuelle assez important et facilement déclenchable. Il suffit qu'une femme plus ou moins jeune passe par là où elle se trouve, et elle peut en faire son affaire. Alors imaginez là pendant des journées où elle se trouve à la base de la Terra Hero Team. Imaginez... Que Nika avec ses fringues souvent provocatrices de manières ouvertes et son tempérament de feu passe par là où se trouve la belle archère. En règle générale, il ne faut pas longtemps pour que ça se finisse dans un câlin pas très catholique. Donc avec Rayne qui en plus d'avoir un corps magnifiquement ciselé, entre corpulence guerrière et un peu sauvage, lui a fait exploser son degré d'envie qu'elle retenait... Je pense que la suite est sans appel pour tout le monde, non ?

Tout en se remettant de cette expérience avec une Dhampir, cette dernière pose une main sur son épaule dénudée et l'autre sur ses fesses, histoire de l'embrasser relativement longuement, et par une habile manipulation, la faire s'échanger de place. Rayne sur le dos avec la chasseresse au dessus, en position dominante. La mort-vivante, à considérer qu'une Dhampir peut être considérée comme faisant partie de la grande famille des mort-vivants, lui précisa qu'elle était excitée également, réclamant un peu plus d'activité de la part de sa partenaire. Comme réponse directe, Lady lui fit un sourire avant de retourner l'embrasser, lui caressant les croc avec sa langue pendant de courte secondes, jusqu'au moment où elle se retira :

- Mais j'y compte bien...

Ses mains alors dans le dos de sa partenaire,ou plutôt les omoplates depuis qu'elle fut placée sur le dos, se détachèrent du corps pour ensuite se reposer sur les bras de la demie-vampire. Reprenant alors un autre baiser un peu plus fougueux. Maintenant que l'héroïne était redevenue plus proche de son état normal, plus proche d'un contrôle total de ses mouvements et de ses pensées, elle fit glisser une de ses mains jusque sur la taille de la belle pour ensuite lui attraper une jambe et la redresser. Par la suite, elle se mit à lui caresser l'intérieur de cette jambes, toujours en l'embrassant de façon relativement embrasée. Au bout de quelques secondes , les deux paires de lèvres finirent par se décoller.

Ce qui était un fait réel, c'était surtout que c’était une première pour elle, embrasser avec des crocs en face, et qu’elle aimait ça. De sa main à la jambe, elle décida de déboutonner le pantalon de sa partenaire puis de glisser une main dessous pour rapidement la doigter à l'intérieur de son sous-vêtement :

- Je veux t'entendre... Et te voir te tordre de plaisir...