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Chasse à la grosse bête [Lisne]

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 15 samedi 08 décembre 2012, 17:33:15

Lisne continua de remonter en compagnie de Cirillia tout en réfléchissant à la raison de l’attaque de ce dragon. Elle avait bien remarqué son comportement en bataille, s’ajoutait à ça les réflexions de cette guerrière. La douleur du coup qu’elle avait reçu précédemment se réveilla, l’effort de marcher partout dans la ville devait avoir déclenché cette douleur renaissante. Elle porta alors une main à son coté et continua sa route sans rien dire, souffrant silencieusement et relâcha sa plaie.

Une fois arrivées à la cathédrale, Lisne observa l’agitation qui y régna. Plusieurs blessés se faisaient soigner par les sœurs et la chevalière tentait de garder sa dignité sauve, évitant de placer sa main à l’endroit de la douleur. Sur son visage, rien ne transparaissait d’autre que la neutralité d’une dame de son rang.
« Si vous êtes là pour observer, fichez le camp ! »

Étrangement, Lisne n’avait pas aimé le ton de la sœur qui leur avait dit ça. Elle décida alors de sortir de la cathédrale, non pas qu’elle ait été là pour observer mais l’ambiance ne lui plaisait pas et rester un visage rassurant pour les blessés alors qu’elle était dans le même état qu’eux lui était trop difficile. Une fois dehors, elle prit directement à gauche et alla s’installer dans une ruelle où elle s’assit un moment pour souffler. Après un bref regard à droite et à gauche pour s’assurer qu’il n’y avait personne, la chevalière ôta son armure et releva son chemisier pour inspecter les dégats. Un énorme hématome lui apparut alors et elle grimaça avant de se revêtir.

*Ça va être dur de lui cacher ça* pensa-t-elle en soupirant.

Finalement, elle se releva et reprit sa route, allant directement vers l’endroit le plus propice où pourraient se réunir toutes les grosses têtes de Saint-Luce. La cathédrale étant trop occupée, trop bruyante, Lisne pensa à un autre endroit, plus calme. Ne sachant pas par où commencer, elle se dirigea alors vers une taverne épargnée. Si elle ne pouvait pas trouver les dirigeants maintenant, peut-être que quelqu’un connaissant la région serait plus simple à trouver. Si jamais il se trouvait être un peureux, elle n’aurait qu’à lui demander une carte de la région et partir avec ses deux compagnons actuels. De toute façon, combattre un dragon était trop dangereux, elle se dit alors que demander simplement la carte et quelques explications sur les alentours serait probablement la meilleure des solutions.

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 16 mercredi 12 décembre 2012, 21:16:08

L’ambiance à la cathédrale était digne d’un camp de guerre après une bataille rangée entre deux armées. Il y avait de nombreux blessés, généralement des brûlures. Agenouillée, Cirillia aidait du mieux qu’elle pouvait. Sa meilleure arme n’était pas tant ses compétences chirurgicales que le sang-froid dont les sœurs avaient bien du mal à faire preuve. Leur ville avait été attaquée, leurs foyers brûlés, et voir ce flux massif de blessés suffisait à ébranler leur tranquillité. Elles se fiaient progressivement à Ciri’, voyant dans le sang-froid de cette dernière une source d’inspiration. Voir les blessés ne surprenait pas Cirillia, qui avait déjà, dans son passé, assisté à un tel spectacle. Il y avait de quoi vous immuniser. Elle s’attacha à soigner de nombreux hommes, de simples laboureurs, mais aussi des notables et des soldats. Cirillia devint donc une espèce d’assistante.

L’incendie de Saint-Luce fut maîtrisée, et Ciri’ finit par sortir de la cathédrale, une fois que le contingent des blessés eut diminué. Sortant de la grande bâtisse, elle constata que le soleil était en train de se coucher. Débarrassée de son armure, elle avait nettoyé ses mains, et descendit le long de la rue. Il régnait encore dans la ville une odeur de cendres. Elle descendit, voyant de nombreux gens dehors, en train de parler de vive voix, essayant de chiffrer les dégâts. La chasseuse de monstres rejoignit la seule auberge qui était encore debout, où d’autres habitants se trouvaient. On consommait peu, les Saint-Luciens se contentant surtout de discuter entre eux à vive voix. Ils étaient, ce qui était compréhensible, sous le choc.

*Leur ville a tenu bien mieux que la mienne...*

Elle ignorait où se trouvait Lisne. Il faut croire qu’elle avait plutôt mal pris la remarque de la sage-femme les invitant à se rendre utile, ou à quitter les lieux. Elle s’avança lentement, posant rapidement une main sur son ventre. Pour soigner le coup que le dragon lui avait infligé, dans la cathédrale, elle avait appliqué plusieurs pommades sur son ventre, et s’était même mis un discret bandage sur l’hématome. Elle continua à s’avancer, jusqu’à entendre quelqu’un se glisser dans son dos. Elle n’eut pas le temps de réagir qu’on la poussa, l’envoyant contre une table. En se retournant, elle vit plusieurs hommes aux yeux rougis. Celui qui l’avait poussé avait des bras épais, et une barbe prononcée.

« Qu’est-ce qui vous... ?
 -  C’est de votre faute, tout ça ! beugla l’homme, envoyant à la figure de Ciri’ une forte odeur alcoolisée.
 -  Qu... ? tenta, sans succès, de dire Cirillia.
 -  Vous avez amené cette bête ici ! »

L’homme délirait, indéniablement, et il bondit vers Cirillia, tentant de l’empoigner. Cette dernière s’écarta rapidement, et glissa une main sur le crâne de l’homme, attrapant ses cheveux. Elle se servit d’un de ses pieds pour faucher les jambes de l’homme, et envoya sa tête s’écraser sur la table. L’homme grogna, et Ciri’ lâcha son crâne. Il se redressa alors, et tenta de la frapper avec un uppercut. Elle l’évita en fléchissant les genoux, et prit appui sur l’un de ses pieds, s’en servant pour envoyer un coup de pied retourné avec son autre jambe. Elle se souleva, et s’abattit sur sa tête, renvoyant l’homme sur la table. Plusieurs hommes virent alors empoigner l’homme, tentant de le retenir.

« Calme-toi, Matt ! Elle n’y est pour rien!
 -  Putain, arrête tes conneries !
 -  Allez chier ! » s’exclama l’homme d’une voix brisée, se débattant uniquement pour la forme.

Ciri’ le regarda avec une rage prononcée, et s’écarta de l’homme. Il devait probablement avoir perdu un proche, mais il s’était clairement trompé d’adresse s’il espérait obtenir de la pitié de la part de Cirillia. Cette dernière s’éloigna, et ne devint plus le centre d’attention. Elle observa l’auberge, et ne tarda pas à revoir Lisne, assise à une longue table en bois. La chasseuse entreprit de la rejoindre, et s’assit face à elle.

« Vous avez obtenu des informations utiles ? » lança-t-elle directement.
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 17 jeudi 13 décembre 2012, 13:23:12

Lisne n’avait pas perdu son temps, elle avait directement cherché quelqu’un connaissant les environs, utilisant son pouvoir pour forcer une des personnes présentes à se présenter à elle. Ce dragon, non, ce combat et cette blessure l’avait remontée et elle voulait absolument gagner du temps pour finir cette mission. Plus vite elle finirait, plus vite elle pourrait se reposer. Elle était devenue autoritaire, sévère, stricte même. Si quelqu’un ne lui donnait pas ce qu’elle voulait, elle l’envoyait voir ailleurs. Cette fois, elle voulait du résultat et elle n’en obtiendrait qu’en usant de ce pouvoir qu’elle n’utilisait que rarement sur des inconnus. Finalement, elle avait obtenu une carte de la région ainsi que quelques explications sur les dangers que représentait une expédition dans les montagnes. Lorsqu’elle avait eu ses informations, elle était allée s’asseoir seule, dans un coin pour éviter d’être dérangée par n’importe qui.

« Vous avez obtenu des informations utiles ? »

La chevalière releva la tête et regarda Cirillia puis l’homme l’ayant attaquée avant de répondre.

« J’ai réussi à avoir une carte de la région et quelques informations sur ces montagnes. J’attends mon écuyer pour la suite. Vous voulez quelque chose à boire en attendant ? C’est moi qui paye. »

De son coté, Wagram avait fini d’aider les Saint-Luciens à contenir l’incendie, ils avaient fini par l’éteindre et il se reposa près de deux gardes.

 « Je te l’avais bien dit, ces dirigeants font n’importe quoi, ils ne pensent même pas à la population. » Avait dit l’un des deux, visiblement en colère.

«- Tu ne vas pas me dire que c’était…
- Si tu veux mon avis, si. »

L’écuyer tendit alors l’oreille, cherchant à en savoir plus mais les gardes furent interrompus par l’arrivée d’un autre groupe visiblement pas au courant de ce dont ils parlaient précédemment. Ils dérivèrent alors vers les dégâts causés par la bête et quelques anecdotes de bataille. Wagram se releva alors, intrigué par ce qu’il venait d’entendre et se mit en quête de retrouver Lisne. Il réfléchit alors à l’endroit où elle pourrait avoir été et, la connaissant, se dit que la taverne serait le lieu de rendez-vous. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à trouver la bonne.

Il remonta alors la ville, s’arrêtant parfois pour demander son chemin à des habitants et finit par arriver dans la taverne. Il vit la table cassée, se demanda ce qui avait bien pu se passer là et entendit les deux femmes parler.

*Colériques ces deux là* pensa-t-il tout en revenant vers la table. Pour lui, ça ne faisait aucun doute que l’une d’elle était à l’origine de ce raffut mais il se demandait tout de même laquelle des deux était la responsable. Il pensa alors que les deux pouvaient être responsables mais n’en dit rien, il s’installa tranquillement à la table des femmes et se mit à parler à voix basse.

- J’ai peut-être quelque chose concernant l’attaque. J’ai entendu l’un des gardes parler des dirigeants, qu’ils ne feraient pas attention à la population. A mon avis, ils savent quelque chose mais doivent garder le secret. Quand d’autres sont arrivés, ils se sont tus et ont changé de sujet.

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 18 vendredi 14 décembre 2012, 19:37:28

Lisne lui proposa à boire. Ciri’ n’allait pas refuser.

« De l’hydromel, ça m’ira. »

Après les évènements de la journée, elle avait besoin de se détendre. Saint-Luce était dans tous ses états, ce que Ciri’ pouvait aisément comprendre. La ville mettrait bien des mois à se remettre de cette attaque, en espérant qu’il n’y en ait pas d’autres. Ce dragon était particulièrement puissant, et la rage dont il faisait preuve était inexplicable. Cirillia comprenait que la faim ne le motivait pas... Mais quoi donc ? Un mage le contrôlant à distance ? Ou autre chose ? Cette hypothèse faisait froid dans le dos, car ce mage devait être particulièrement redoutable. Elle y songeait silencieusement, en buvant son hydromel, quand elle entendit des bruits de pas. Tournant la tête, elle vit l’écuyer de Lisne, Wagram, revenir, et faire son rapport à cette dernière.

Cirillia avait noté que Lisne semblait préoccupée par cette histoire. Ciri’ ne comptait pas lui en parler, car elle pouvait sans problème comprendre les raisons amenant la chevalière dans un tel état. Elle venait d’un ordre chevaleresque d’excellence, où l’échec n’était probablement pas facilement admis. Or, Lisne avait ici échoué dans sa quête de venir à bout de ce dragon. Elle devait donc voir cette affaire comme un enjeu personnel. Il en allait de même pour Cirillia, même si les raisons étaient différentes. Pour elle, il s’agissait d’empêcher les dragons, ces créatures incontrôlables, ces immenses lézards sur pattes, de continuer à nuire.

« J’ai peut-être quelque chose concernant l’attaque. J’ai entendu l’un des gardes parler des dirigeants, qu’ils ne feraient pas attention à la population. A mon avis, ils savent quelque chose mais doivent garder le secret. Quand d’autres sont arrivés, ils se sont tus et ont changé de sujet. »

La chasseuse fronça les sourcils. Cette conversation volée pouvait se référer à n’importe quoi. Il pouvait s’agir d’une simple opinion politique, d’une avis de colère des soldats suite à la manière dont la ville était à moitié partie en feu, ou une référence à des biens publics escroqués. Comment relier ça à ce dragon rouge ? Cirillia termina son hydromel, et ferma les yeux.

« Un dragon n’attaque pas une telle ville sans raison... J’ignore s’il y a un lien entre ce que vous avez entendu et cette attaque, mais c’est une piste à creuser. La cathédrale est au cœur de la cité. S’il y a des choses que les dirigeants de cette ville cherchent à cacher, ce sera forcément là-bas. »
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 19 mardi 18 décembre 2012, 10:35:52

L’écuyer baissa la tête, il savait que la guerrière avait raison, que ça pouvait être n’importe quoi mais il avait aussi espérer qu’elles aient appris quelque chose, ce qui n’était apparemment pas le cas. Lisne n’était pas comme d’habitude, elle semblait ailleurs, sur les nerfs, mais ailleurs. Ce n’était peut-être pas visible pour les autres, mais lui qui la connaissait bien avait remarqué son changement.

« Eh bien on n’a qu’à aller voir ce qu’il se passe.
Non ! »

Elle ressentait encore le choc qu’elle avait reçu et ça la mettait de très mauvaise humeur. Pour le moment, elle n’avait que faire des choses que les dirigeants avaient à cacher, elle voulait juste retrouver la bête et ramener sa tête en guise de trophée et de preuve de son succès. Le ton de sa réponse ne manqua pas d’attirer les regards sur elle et Lisne regarda alors les curieux. Elle faillit leur dire de retourner à leurs occupations mais se ravisa, comprenant qu’elle se laissait emporter. Elle revint à ses deux compagnons et parla plus calmement.

« Veuillez m’excuser, je me suis laissée emporter. Mais pour la cathédrale, elle est encore trop occupée pour qu’on puisse aller enquêter sans être dérangés. Il reste encore des blessés. Reposons-nous d’abord, on a eu une dure journée. »

Elle n’était pas contre le fait d’aller chercher des réponses. Sa mission était d’éliminer ce dragon mais se renseigner pour comprendre la nature des attaques serait sûrement intéressant mais là, elle avait besoin de repos et de rien d’autre. Après avoir écouté ce que disaient les deux autres, sa curiosité avait été piquée, elle sentait bien que Cirillia avait raison, que ce n’était pas la faim. Si elle voulait aider cette ville, elle devait savoir pourquoi ce dragon revenait sans cesse. L’éliminer était la meilleure solution pour l’empêcher de récidiver mais également la plus dangereuse. Enfin, le danger, elle s’en fichait, elle vivait perpétuellement avec et aimait ça, elle était habituée. Elle se leva alors, alla réserver une chambre pour la nuit et revint s’installer à sa place.

« Demain nous irons voir. »

Elle regarda alors Cirillia.

« Vous pouvez y aller si le cœur vous en dit mais ce sera sans moi. »

A force de résister à la douleur, elle avait un peu pâlit et Wagram commença à s’inquiéter. Il ne dit rien, sachant pertinemment qu’elle ne parlerait pas même s’il lui demandait ce qu’il s’était passé.

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 20 mercredi 19 décembre 2012, 00:34:35

« Vous pouvez y aller si le cœur vous en dit mais ce sera sans moi. »

Il y avait quelque chose, dans l’attitude de Lisne, qui surprit légèrement Cirillia. La manière dont elle avait rapidement répondu à Wagram, attirant plusieurs regards, et ses arguments, la laissèrent sceptique. Qu’il y ait autant de monde, selon la chasseuse de monstres, ne pouvait que leur être profitable, car les gardes seraient plutôt occupés à surveiller les blessés, laissant les autres ailes de la cathédrale sans observation. Ciri’ hésita un peu. Il était tentant d’y aller, mais, d’un autre côté, elle avait face à elle une chevalière de l’Orchidée blanche. Rejoindre une guilde quelconque n’avait jamais intéressé Cirillia, même si elle savait que vivre dans ce monde sans faire partie d’une guilde était dangereux. On trouvait difficilement des clients, et il y avait bien plus de chance que les clients cherchent à l’escroquer. Si elle n’avait pas eu son grand-frère pour lui fournir un équipement de pointe, la situation aurait été bien plus difficile. Elle avait même, à certains moments de désespoir, tenter de rejoindre l’Orchidée blanche. Le hasard en avait décidé autrement.

Elle regarda brièvement autour d’elle. Il y avait bien du monde ici, et les gens parlaient rapidement. Plusieurs les regardaient, mais la plupart des clients restaient entre eux, parlant de ceux qui leur étaient tombés dessus, tout en buvant. A plusieurs reprises, Cirillia entendit des rumeurs sur une messe extraordinaire qui serait organisée demain. Elle n’en était pas étonnée. Il y aurait toujours des gens pour profiter de la misère, et, en premier lieu, on trouvait les religieux. Là où la misère existait, la religion se développait. Il était facile de convaincre les pauvres de la nécessité de croire en Dieu, en un Paradis où les pauvres, tant qu’ils sont droits, seront récompensés, et où les riches seraient punis. Ciri’ le savait, car elle avait vu ce même genre de personnages dans les ruines de son village. Des missionnaires, des fanatiques qui, au milieu des ruines, avaient exhorté la population à se repaître de ses péchés pour qu’une nouvelle punition divine ne s’abatte pas sur eux. La crédulité et l’ignorance avaient toujours été les piliers de la foi. Résolument athée, Ciri’ voyait en les Dieux des caricatures, des mensonges, des individus qui se moquaient de leurs croyants, préférant se battre entre eux. Elle rejetait cette conception d’un Dieu omnipotent qui dominerait les autres.

Sortant de ses réflexions, elle reprit un peu d’hydromel, en contemplant Lisne. Cette dernière avait visiblement été plus éprouvée que Ciri’ ne le croyait lors de l’affrontement contre le dragon. Une autre preuve, s’il en était encore besoin, que la faim ne dictait pas ce dragon. Sous la famine, les réflexes de n’importe quel individu sont amoindris. L’agressivité n’est pas motivée par la fureur, mais par le désespoir. On piochait dans ses ultimes réserves. Ce dragon-là n’était pas affaibli, il était puissant, massif, et loin d’être affamé. Ceci remettait bien des choses en perspective. Lisne et Cirillia étaient appelées à faire encore un bout de chemin ensemble. C’était probablement le meilleur moment possible pour se rapprocher.

« J’ai une chambre dans la cathédrale, précisa-t-elle. Plus une cellule qu’une chambre, à la vérité, mais elle me permettra de mener mes recherches. En attendant... J’aimerais en savoir plus sur vous, Lisne. Sur vous, et sur l’Orchidée blanche. »

Cirillia était curieuse, ce qui était assez rare envers les autres. L’hydromel qu’elle buvait lui permettait également de considérer les autres attraits de cette femme, comme son superbe corps, et sa belle armure, qui épousait à la perfection ses alléchantes formes. Elle-même s’était débarrassée de son armure dans la cathédrale, portant ses vêtements en cuir. Il était temps de se rapprocher...
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 21 jeudi 20 décembre 2012, 10:49:47

La chevalière entendit elle aussi les rumeurs sur la messe du lendemain et se dit que ces religieux ne perdaient pas de temps. Enfin, ça leur procurait une bonne diversion pour aller mener l’enquête dans la cathédrale et elle n’allait pas s’en plaindre, affronter un dragon était suffisamment difficile pour, en plus, rajouter d’autres difficultés.

« J’ai une chambre dans la cathédrale. Plus une cellule qu’une chambre, à la vérité, mais elle me permettra de mener mes recherches. En attendant... J’aimerais en savoir plus sur vous, Lisne. Sur vous, et sur l’Orchidée blanche. »

Voilà qui était intéressant, en plus de la messe qui occuperait tout le monde, cette femme avait déjà une attache à l’intérieur qui lui permettrait de bouger plus facilement dans l’enceinte de la cathédrale. Finalement, les choses semblaient aller de mieux en mieux.

« Je ne vois pas trop quoi dire sur moi mais je peux toujours vous parler de l’Orchidée. J’ai toujours voulu y entrer, être acceptée comme une chevalière, une vraie. Les mômes de mon village me prenaient toujours à la légère et je voulais leur montrer leur erreur. J’ai failli rater l’examen d’entrée mais, finalement, j’ai réussi et Wagram est devenu mon écuyer ce jour-là. »

Elle s’installa plus confortablement, s’adossant un maximum à sa chaise et posant son regard sur le plafond, replongeant dans ses souvenirs.

« C’est un ordre chevaleresque assez connu de là où je viens et les sélections sont assez ardues, il faut savoir montrer tout ce qu’on sait faire en peu de temps et si jamais vous ne correspondez pas au profil voulu par les trois grands chefs, vous êtes mis de coté. Pas d’exception, pas de seconde chance ce jour là, vous avez alors un an pour vous entrainer, pour monter votre niveau et retenter votre chance. Ça fait maintenant des années que je suis à leur service, je suis devenue l’une de leurs meilleurs atouts. Je vais de missions en missions, apportant la gloire sur cette enseigne. Oh, je ne dis pas que je suis la meilleure, les trois grands chefs peuvent très bien me mettre hors d’état de combattre en peu de temps mais j’accomplis mes missions avec succès... »

Elle se redressa alors, le visage plus sévère, les poings serrés.

« Ce dragon, il va voir ce que ça fait de me mettre en colère. J’ai perdu la bataille présente mais j’aurai sa tête. On m’a demandé de l’éliminer, je ne compte pas m’arrêter avant de l’avoir fait. Dussé-je mourir en essayant. »

Elle lui raconta alors la façon dont elle avait demandé à affronter un des chevaliers, un de leurs meilleurs et qu’elle l’avait battu, que c’était suite à ça qu’elle avait été acceptée. Maintenant, celui qu’elle avait battu était devenu son ami, un de ceux qu’elle allait voir lorsqu’elle devait choisir des compagnons pour des escortes, des batailles plus importantes et aussi de conseils. Que ce soit des conseils pour sa prochaine mission ou bien juste pour parler lorsque ça allait mal. Elle était là pour lui et il était là pour elle. Il leur arrivait aussi de s’entrainer ensemble pendant quelques jours lorsque les ordres étaient rares. Ils se connaissaient bien, ils donneraient leur vie pour l’autre mais aucun amour ne s’était révélé, ils étaient juste devenus de très bons amis.

« Parfois, l’Orchidée fait appel à des maîtres pour enseigner des choses aux recrues prometteuses, elle les paye bien si la formation donnée porte ses fruits, chaque cours est suivi par un des chefs, on ne sait jamais lequel avant le début du cours mais ils sont toujours là pour veiller à ce que ça se déroule bien. A la fin, des examens sont organisés et si les résultats sont satisfaisants, la paye est conséquente. Ce genre de cours spéciaux est rare, en grosse partie à cause des finances mais aussi parce que les grands patrons ne veulent pas que tous les membres aient le même savoir. Ils choisissent à qui donner les ordres selon leurs apprentissages, leurs talents et l’impression laissée le premier jour, celui de l’examen. Il ne faut pas croire n’importe quoi, les dirigeants ont vraiment bonne mémoire et il vaut mieux ne pas les provoquer. Je ne sais pas ce qui pourrait leur résister mais je préfère ne pas tenter. »

Elle lui dit alors que c’était la première fois qu’elle devait chasser le dragon, qu’elle n’avait, jusqu’à présent, pas encore du accomplir ce genre de tâches et que c’était pour cette raison qu’elle la voulait elle. Elle lui avait semblé avoir l’expérience ainsi que le talent nécessaire pour pouvoir l’aider correctement. Ça lui faisait une personne en moins à surveiller lorsque l’affrontement aurait lieu. Après avoir parlé de ça, elle réfléchit et regarda Cirillia.

« Si vous voulez, je peux parler de vous et de vos compétences en chasse pour venir donner un cours aux jeunes. »

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 22 jeudi 20 décembre 2012, 23:02:14

Assise à sa place, Cirillia écouta Lisne. Cette dernière écarta rapidement ce qui la concernait pour se concentrer sur une présentation riche de l’Orchidée. Ciri’ comprit que rejoindre cet ordre avait vraiment du être important pour elle, car elle avait plus de facilité à en parler, plutôt que de parler d’elle-même. Elle lui parla des tests de sélection, qui étaient assez rigoureux, ce dont elle ne doutait pas une seconde. L’ordre était dirigé par un triumvirat, trois guerriers puissants. Lisne, tout en se considérant comme une puissante guerrière, refusait de s’estimer supérieure à eux. Ciri’ se demandait si ce n’était pourtant pas le cas. Il était courant, dans ce genre de clans puissants, que les chefs soient avant tout des décideurs politiques, et non des guerriers. Lisne continuait à lui présenter cet ordre, et Ciri’ demanda à un serveur un nouveau verre d’hydromel. La chevalière exprimait sa frustration à l’idée d’avoir perdu contre ce dragon, tout en lui avouant que c’était la première fois qu’elle en affrontait un.

*L’honneur semble être une chose importante pour elle* nota Ciri’ dans sa tête.

Pour elle, l’honneur n’était qu’une forme d’excuse qu’on inventait pour justifier sa faiblesse. Dans un combat, la seule chose qui comptait était la survie. C’était la règle de survie qui prévalait. Prétendre se battre avec honneur face à un dragon était pour elle stupide. Elle n’allait néanmoins pas le dire à Lisne, sachant très bien que cette dernière le prendrait mal... Or, Cirillia n’avait pas envie de se fâcher avec une créature aussi forte que belle. Avec la tension qui redescendait, Ciri’ prenait conscience d’une chose : la chevalière était une très belle femme. Son caractère en acier trempé ne pouvait que ravir Ciri’, qui avait toujours préféré les femmes fortes aux femmelettes.

Lisne termina ensuite en lui parlant de l’instruction au sein de l’Orchidée. D’après ce que la chasseuse de monstres comprit, l’Orchidée recrutait parfois des intervenants extérieurs, non affiliés au groupe, mais qui avaient une certaine expérience. Commençant à comprendre où elle voulait en venir, elle esquissa un léger sourire amusé lorsque Lisne lui proposa de parler d’elle, et de voir si elle ne pouvait pas dispenser des cours. Ciri’ instructrice... Elle essaya de s’imaginer dans la peau d’une formatrice, fermant brièvement les yeux. L’idée lui semblait tellement grotesque qu’elle ne fut pas très longue à répondre par la négative :

« Je n’ai pas la peau d’une formatrice, Lisne. C’est une offre très généreuse, mais je ne suis pas faite pour rejoindre un ordre, et encore moins pour éduquer d’autres gens. N’oublie pas que, à mes yeux, tu restes une rivale. »

Elle sourit, comme pour détendre l’atmosphère :

« Prends ça comme un compliment. »

On lui apporta ensuite un autre verre d’hydromel. Elle but un peu. Elle lui avait déjà parlé de son passé. Cirillia n’en avait pas trop dit, mais Lisne savait qu’elle avait déjà un dragon. Ce que la chevalière ignorait, c’est qu’en le tuant, Ciri’ avait aussi absorbé sa puissance. Tuer le dragon avait renforcé perpétuellement ses caractéristiques, la rendant plus souple, plus résistante, et permettait à son corps de cicatriser bien plus rapidement. Elle regarda Wagram et Lisne, et ajouta alors :

« Ma cellule est plutôt petite... On ne pourra être que deux. »

Ceci revenait à dire que l’un de ses deux compagnons allait devoir dormir hors de la cathédrale. Pour Cirillia, le choix était vite fait : elle préférait dormir avec Lisne. La cellule ne comprenait accessoirement qu’un seul lit, mais elle n’avait pas envie de le dire à la chevalière. Ce serait comme une petite surprise quand cette dernière rentrerait dans leur antre.
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 23 vendredi 21 décembre 2012, 16:46:29

Lisne ne fut pas surprise de la réponse négative, à vrai dire, elle s’y attendait. Elle non plus ne voulait pas devenir instructrice, ne fut-ce que pour une journée… Quelques heures même. Pas par peur de ne pas être écoutée, elle savait se faire obéir, mais parce que ce genre de choses n’était tout simplement pas pour elle. Elle était une femme d’action, le terrain l’appelait contrairement aux paperasseries et tout ce qui allait avec, elle avait besoin de sentir l’action lorsqu’elle travaillait et donner cours ne lui apporterait pas ça. Cirillia devait sûrement être pareille sur ce point.

Rivale… Elle se demandait pourquoi utiliser ce terme mais d’un coté ça lui plaisait, ça l’amusait. Elle avait quelqu’un à dépasser et, d’après ce qu’elle avait vu, ça n’allait pas être facile. Elle aimait ça, la difficulté. Sa dernière grande épreuve avait été d’entrer dans cet ordre chevaleresque et d’y faire ses preuves, maintenant que c’était fait, elle n’avait plus eu de grands challenges. Cette rivalité lui en offrait un, elle lui permettrait de monter son niveau, de devenir encore meilleure et ce sans animosité, ça lui semblait plutôt amical. Elle sourit alors, acceptant ce titre de rivale comme un compliment. Elle devait avoir reconnu ses capacités lors du combat contre le dragon.

« Ma cellule est plutôt petite... On ne pourra être que deux. »

Il fallait s’en douter, la cathédrale avait beau être grande, la majeure partie était utilisée pour les messes ainsi que pour la salle de repas des religieux. Elle savait que les cellules n’étaient pas aussi vastes que des chambres, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait été demander une chambre ici pour la nuit. Elle sortit la clé qu’elle avait reçue et la posa sur la table devant Wagram.

« Il me semble que ce sera mieux si nous sommes toutes les deux plutôt que vous et Wagram.
Ça me semble plus normal aussi. »

Il prit alors la clé et la rangea sans rien dire d’autre. Il se voyait mal aller dormir avec celle qu’ils venaient à peine de rencontrer alors que Lisne serait restée à l’auberge. En plus de ça, il n’y tenait pas particulièrement, ne la connaissant pas assez. Il ne la trouvait pas moche, ça non mais il préférait rester seul ce soir… Enfin, il aurait préféré rester avec Lisne, il avait remarqué qu’elle avait quelque chose de changé mais il lui faisait assez confiance pour respecter ses choix. De toute façon, elle pouvait le forcer à lui obéir et il ne voulait pas qu’elle en arrive là.

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 24 mardi 25 décembre 2012, 15:26:49

La chevalière et son écuyer acceptèrent la proposition de Cirillia, n’y voyant aucun problème. Tant mieux ! Ce n’était pas elle qui allait les contredire sur ce point. L’écuyer dormirait dans l’auberge, et elles dans la cathédrale. Ciri’ but un peu de son hydromel, terminant son second verre, et choisit de terminer la séance à l’auberge en commandant un plat. Autant être en forme, car elle n’avait pas spécialement envie de passer une soirée tranquille avec Lisne. Plus la conversation avançait, et plus elle trouvait cette dernière agréable à regarder. Elle devinait aisément sous sa belle armure un corps solide, des hanches puissantes, et des formes harmonieuses. Une femme forte, désirable, attirante... Que demander de plus ? Ciri’ reçut rapidement un morceau de viande, du sanglier rôti. La « spécialité de la région », selon le serveur.

L’auberge, quant à elle, continuait à se remplir, et les rumeurs concernant la messe se précisèrent. L’évêque de la cathédrale avait estimé qu’une messe collective aurait lieu demain matin, à dix heures, afin de redonner foi et espoir aux gens. Saint-Luce était la ville la plus importante de la région, et l’Ordre, tout comme les pouvoirs séculiers, ne tenaient pas à ce que l’attaque du dragon ait de fâcheuses incidences sur l’activité économique du secteur. Ciri’ mangeait son sanglier, avec des légumes, tout en observant ce qui se passait autour d’elle. On ne tarda pas à jouer aux cartes et aux dés, comme dans n’importe quelle auberge. Mais, au-delà des apparences, Ciri’ vit bien vite que tout était différent ce soir. Les gens ne pariaient pas vraiment de l’argent, et semblaient plutôt jouer pour ne pas penser à leurs vies en ruines. Le dragon avait incendié une bonne partie de la ville, et il suffisait de voir les visages creusés des habitants pour comprendre qu’ils étaient au bord du désespoir. Cirillia aurait peut-être du se sentir concernée, mais cette scène l’indifférait totalement. A dire vrai, la seule chose qui la motivait était de s’imaginer dans son lit, avec Lisne. Maintenant que cette idée avait germé dans son esprit, elle ne cessait de s’imposer.

*Ce ne sont que de pauvres ploucs, de toute façon*, se dit-elle, avec un brin de cynisme.

Ciri’ avait vu tellement d’auberges, tellement de villages, tellement de villes, qu’elle pouvait se faire une bonne idée de la populace. Des gens illettrés, qui se laissaient facilement manipuler et exploiter, tant qu’on leur faisait miroiter quelques viles promesses. Elle ne se battait pas pour eux. La population de Saint-Luce l’intéressait peu. Son or, en revanche... Dans ce monde, tout le monde avait besoin d’or. Cirillia en avait besoin pour entretenir ses équipements, mais également pour aider son frère. Quand bien même ce dernier dirigeait une forge florissante, il y avait toujours des dettes à recouvrir. Et elle savait que ce dernier touchait un peu trop à la drogue, et s’attirait parfois des ennuis avec des individus peu recommandables. Il était moins fort qu’elle, moins endurci qu’elle ne l’était. Elle savait qu’il se réveillait la nuit, parfois, en faisant des cauchemars où des dragons venaient le brûler vifs. Elle sortit de ses pensées.

Son repas dura bien une bonne heure, avant que Cirillia ne ressente l’envie de quitter l’auberge. Il n’y aurait aucune rixe ce soir, aucune bataille. Les gens buvaient pour oublier, pas pour se battre. Les imbéciles qui l’avaient agressé quand elle était entrée dans l’auberge devaient être occupés.

« Allons à la cathédrale », décréta Ciri’ en se relevant.

Dehors, il faisait nuit. Cirillia sortit la première, sentant un vent frais remuer sur son visage, la réveillant. Au moins, on n’avait pas menti : ce sanglier avait été délicieux. Elle observa la cathédrale, qui dominait toute la ville. Elle se dressait fièrement, avec ses immenses tours en pierre. C’était un important complexe religieux, avec plusieurs églises qui l’entouraient. L’Ordre devait avoir une grande influence ici.

*Mieux vaut éviter de s’attirer leurs foudres...*

Elle en eut la confirmation en voyant un attroupement de gens en train de prier ardemment près d’un autel divin. Elle les observa silencieusement, avant d’entendre du raffut. Fronçant les sourcils, elle s’avança un peu, et vit une scène troublante dans une ruelle. Une elfe était en train de se faire gifler par un homme. Elle tomba au sol, se mettant à ramper, avant de se redresser. Sa robe était à moitié déchirée, révélant ses seins.

« Salope ! hurla l’un des hommes.
 -  Les catins comme toi sont responsables de ce chaos ! renchérit un autre paysan. Retourne voir ton mari, pétasse, et retournez dans votre bois pourri ! Où on vous y emmènera nous-mêmes ! »

Ciri’ laissa l’elfe partir rapidement. Les humains avaient beaucoup bu, mais elle pouvait clairement sentir, dans leurs regards, une once de rage et de fureur. La prière collective s’était interrompue, et l’elfe se rua entre les bras d’un homme.

« Tu pactises avec l’ennemi, Joachim ? s’exclama un homme.
 -  Tu n’as plus les yeux en face des trous, Matt, répliqua l’intéressé. Tu délires ! »

L’homme ricana, avant de remuer la main, comme s’il balayait cette idée saugrenue d’un geste.

« Je délire ? Les non-humains n’apportent que le chaos là où ils passent ! C’est de leur faute !
 -  Elsa est née dans ce village ! Elle est autant une Lucienne que toi !
 -  Mensonges ! C’est une hérétique ! Goodwin le dit ! Tous les membres de son engeance honorent en secret les Dieux impies ! »

Ce fut à ce moment qu’une femme intervint, se mêlant à la discussion :

« Goodwin ?! Ce jeune fou ? Ne me dis pas que tu prends au sérieux ses prêches ! Elsa est l’assistante du libraire, jeune insolent ! Et, contrairement à d’autres ici, elle n’a pas raté ses études... »

L’insulte fit rougir les joues de Matt, qui regarda la femme. Elle avait la quarantaine, et croisait fermement les bras.

« Ce n’est pas parce que tu vends des pains, Lettice, que tu peux te permettre de me parler ainsi ! Goodwin avait prédit que la Bête viendrait, attirée par nos Péchés !
 -  Fie-toi aux prédictions de notre évêque, plutôt qu’à celles de Goodwin !
 -  Me fier à Redham ? persifla l’homme. C’est un parvenu ! Nexus nous l’a envoyé, mais il ne connaît pas nos traditions ! Il préfère ses longues séances à la capitale ! »

Peu à peu, Cirillia commençait à voir les fractures, les tensions sous-jacentes de cette ville. Un attroupement se formait, mais s’écarta progressivement. Matt regarda Joachim avec fureur.

« Toi et ta catin, vous avez intérêt à vous repaître de vos péchés !
 -  Ma... ? Comment oses-tu ?! »

Joachim fut bien tenté d’aller se battre, mais Elsa sembla insister, lui parlant dans le creux de l’oreille. L’homme sembla se détendre. Cirillia, pour sa part, en avait assez vu, et s’écarta, filant vers la cathédrale. La situation à Saint-Luce était explosive, bien plus qu’elle ne l’aurait cru.
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 25 vendredi 28 décembre 2012, 09:14:41

Lorsque Cirillia commanda un repas, Lisne fit de même pour eux deux. Ils devaient manger, leur journée avait été rude et le combat les avait affamés. Elle avait cette manie de toujours boire ou manger quelque chose après s’être battue et la spécialité de la région ne devait pas être mauvaise. Tout en mangeant, elle observait sa nouvelle rivale ainsi que le reste de la salle. Elle loucha un moment sur les formes de la chasseuse et se dit que cette nuit ne serait peut-être pas aussi reposant qu’elle l’avait d’abord pensée. Ses formes, son attitude, elle devait être assez en forme pour qu’elle puisse s’amuser avec. Lisne savait qu’elle avait ce coup sous son armure mais, à vrai dire, elle s’en fichait un peu, ça finirait bien par partir avait-elle pensé à ce moment là.

Ils mangèrent alors tous les trois tranquillement tandis que les villageois s’étaient mis à jouer et à boire. A leurs visages, la chevalière sut qu’ils ne le faisaient que pour penser à autre chose, pour oublier un moment l’attaque de la bête. Sauf que le lendemain, lorsqu’ils se réveilleraient, ils retomberaient dans la réalité, dans les ruines et les cendres. Elle avait pensé qu’ils feraient mieux d’accepter ce qui leur était arrivé, d’accepter la ruine actuelle et de rebâtir au lieu de se morfondre mais elle ne pouvait leur en vouloir. Certains avaient perdu des proches, leur habitation, leur commerce même mais ils pouvaient toujours se refaire. Ceux qui avaient perdu leurs proches auraient juste un plus long temps de deuil mais ils se relèveraient… S’ils le voulaient vraiment.

« Allons à la cathédrale »

Lisne tourna la tête vers la fenêtre et vit que la nuit tombait. Elle se leva alors, laissant seul son écuyer et suivit Cirillia alors que Wagram décida d’aller se coucher. Elle avait repris la carte de la région ainsi qu’un bout de papier sur lequel elle avait noté les quelques remarques du guide. Une fois dehors, Lisne sentit le vent souffler, faisant voler ses cheveux devant son visage. Ça lui faisait un bien fou, elle était restée à l’intérieur beaucoup trop longtemps et le frais venait de la réveiller. Fini l’ambiance morne de l’auberge, elles étaient dorénavant dans la rue en train de remonter vers la cathédrale.

Lorsqu’elles arrivèrent près du lieu de discorde, Lisne resta là, sans bouger à observer la scène qui se déroulait devant elles. Tout comme Ciri, elle laissa passer l’elfe et continua d’observer, ces hommes ne semblaient pas encore avoir remarqué leur présence. Lorsque Ciri se mit à reprendre sa route, Lisne était restée là, une main sur la garde de son épée. Ce n’était pas tant leur querelle qui l’intéressait mais plutôt une des paroles de Matt. Lisne s’avança alors vers le belliqueux ivre et le regarda sévèrement.

« Dégage ou je te coupe la tête. »

Il n’y avait aucun humour quand elle parlait, son ton était calme mais sec, son regard montrait bien qu’elle allait le faire s’il ne disparaissait pas vite, la prise qu’elle avait sur son arme s’était raffermie. Malgré la boisson qu’il avait déjà ingérée, il se recula et repartit. Il n’avait pas l’air très heureux de la tournure des choses mais il préféra ne pas tenter le diable. Elle reprit alors sa route, ne laissant pas l’occasion aux autres de venir lui parler et rejoignit Cirillia. Tout en la rejoignant, elle se disait qu’elle n’aurait certainement pas tué ce type, elle lui aurait juste flanqué une sacrée trouille en s’arrêtant à quelques millimètres de sa gorge.

« Au fait, ça va vous depuis le coup que vous avez reçu ? »

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 26 vendredi 28 décembre 2012, 16:32:45

Si Cirillia était relativement insensible à cette scène, ce n’était pas le cas de Lisne. Il fallait dire que la chasseuse de monstres était habituée. Dans tous les villages, dans toutes les communautés, il y avait des évènements de ce genre. Des tensions sous-jacentes existaient toujours au sein d’un groupe. Les gens avaient toujours besoin de bouc-émissaires dans les coups durs, et étaient si aisément manipulables... Il fallait de plus tenir compte d’un contexte difficile. Ashnard et Nexus se livraient une guerre qui ne désenflait pas, et qui donnait lieu à des tensions et des rivalités entre différents groupes sociaux, notamment entre les humains et par opposition, les non-humains, qu’on accusait de tous les maux. Saint-Luce n’était pas la plus terrible des villes. Ciri’ avait vu des royaumes où les non-humains étaient parqués dans des ghettos, et subissaient des discriminations injustes, notamment des taxes plus élevées, et des autorisations administratives particulières. Ciri’ choisit de ne pas s’impliquer. Sa mission se bornait à traquer ce dragon.

*Quand on a le bénéfice de la neutralité, il faut s’en servir...*

Ce n’était pas l’opinion de Lisne, qui menaça Matt. L’homme se retira donc, paniqué, et, tandis qu’elle se retournait, revenant vers Ciri’, beaucoup de villageois la regardaient en fronçant les sourcils, mécontents. Son épée et son armure l’empêchaient toutefois de la menacer, et ils restèrent donc silencieux. Cirillia ne dit rien, et Lisne la rejoignit, avant de lui poser une question, comme pour penser à autre chose :

« Au fait, ça va vous depuis le coup que vous avez reçu ? »

Ciri’ haussa les épaules.

« Je cicatrise vite. »

C’était laconique, mis il n’y avait pas besoin de dire plus. Elle avait du sang de dragon en elle, et son corps, effectivement, se remettait vite des blessures qu’elle avait reçu. Elle n’avait donc rien à craindre. Elle marcha vers la cathédrale, avant de parler, revenant sur ce qui avait eu lieu, sur cette altercation :

« Si je peux vous donner un conseil, évitez de vous mêler à ces histoires. Dans ce genre de conflits, il n’y a pas de victimes, ni de mauvaises personnes. Nous sommes des étrangères, nous n’avons rien à voir avec leurs histoires. S’en mêler, c’est prendre le risque de s’exposer, et de prendre des décisions hâtives, motivées uniquement sur l’instant, et qui, si on avait eu un autre éclairage, n’auraient jamais pu avoir lieu. »

Ce que Ciri’ disait ne devait pas être très clair, et elle décida de lui faire part d’une expérience personnelle.

« Il y a des mois, alors que je voyageais sur la route, dans une forêt, j’ai aperçu des individus en train de violer une femme. Elle avait un collier autour du cou, et ils étaient cinq ou six autour d’elle. Je suis intervenue. J’ai du trancher la gorge de l’un d’entre eux pour forcer les autres à s’enfuir. »

Elle voyageait alors vers un village à proximité, afin d’y trouver un boulot. Sur le coup, elle était rapidement intervenue, mais avait rapidement déchanté.

« Alors que je m’attendais à de la gratitude pour l’avoir sauvé, la femme m’a hurlé dessus, pleurant devant la mort de cet homme. Pourtant, ce rapport sexuel n’était nullement consenti. J’ai par la suite compris que son père l’avait vendu à un groupe d’hommes du village pour régler leurs dettes. En tuant cet homme, j’ai mis fin à ce commerce. Le père n’a pas pu régler ses dettes, et le seigneur, faisant usage de son pouvoir, a pris ses fils, en faisant des esclaves. Le fils aîné est devenu son écuyer, et est mort en combattant un garkain. Quant à cette femme, elle est devenue la pute personnelle du seigneur, et s’est suicidée. »

Le ton de Ciri’ était dur. Elle était une femme forte, inébranlable, mais admettre ses erreurs était un exercice toujours aussi difficile. La cathédrale était en vue lorsque Ciri’ eut terminé son récit. Elle se retourna vers Lisne.

« Dans les livres, tout paraît toujours évident. Les contes nous parlent d’innocents et de criminels, de victimes et de bourreaux. La réalité est plus nuancée. »

Elle entra ensuite dans la cathédrale. La nef était remplie d’individus allongés dans des sacs de fortune. On entendait des gémissements, des éternuements, des soupirs, et les infirmières avançaient lentement, dans leurs longues robes rouges pauvres. Cirillia avança rapidement, quittant la nef silencieuse et plongée dans l’obscurité, et monta un escalier en colimaçon, qui l’amena près de sa cellule. Il fallut encore traverser plusieurs couloirs avant d’entrer dans sa très petite chambre. Elle devait bien faire moins d’une quinzaine de mètres carrés, comprenant une fenêtre, un petit meuble, et un lit de moine.

« Bienvenue dans ma cellule... »
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 27 lundi 07 janvier 2013, 13:19:59

Lorsque Cirillia lui parla de son passé, de son avis sur la situation actuelle, Lisne l’écoutait en serrant les lèvres. Elle avait raison, se laisser emporter par ses émotions n’était habituellement pas son genre, habituellement elle aurait laissé passé ça naturellement mais là, elle était intervenue, elle avait agit alors qu’elle n’aurait pas dû. La blessure dont elle souffrait devait probablement être la cause de son action et elle s’en voulut un moment d’avoir agit aussi précipitamment. Elle n’allait quand même pas s’excuser, cette femme n’était pas sa mère, juste une compagne du moment. Et puis, ce qui était fait ne pouvait être défait désormais. Deux échecs dans la même journée, voilà qui la démoralisait un peu. Elle se promit alors de rattraper le coup le lendemain, cette journée avait été mauvaise, demain serait mieux.

« Ne vous en faites pas, je connais la réalité. »

Elle n’en dit pas plus. Son ton avait été direct, presque froid. Plus que ce qu’elle ne l’aurait voulu en réalité et cet emportement la confina dans le silence absolu pour les instants suivants. Elle était de trop mauvaise humeur pour le moment pour pouvoir parler normalement. Elle suivit Cirillia dans la cathédrale et regarda autour d’elle. Les blessés étaient toujours là, gémissant, appelant les infirmières à leurs chevets mais ce qui intéressait la chevalière à l’instant, c’était la disposition des lieux. Si elles devaient passer par là demain, il fallait trouver un moyen de traverser sans trop se faire remarquer par la foule. Finalement, elle arrêta de chercher et continua de suivre Cirillia dans les escaliers. Lorsqu’elles passèrent dans les différents couloirs, Lisne remarqua que la grandeur de la cathédrale n’était pas qu’extérieure, on pouvait cacher beaucoup de choses dans ce bâtiment et cacher des choses aux yeux de tous était une façon de s’assurer de les garder cachées. Lorsque la rouquine ouvrit une porte, Lisne entra et fit le tour de la pièce d’un regard.

« Bienvenue dans ma cellule... »

Effectivement, ce n’était pas très grand, pas non plus très confortable mais c’était simplement ce qu’il fallait aux moines, ils n’étaient pas reconnus pour passer le plus clair de leur temps dans leurs cellules. Lisne posa alors ses yeux sur le lit de moine et ne put s’empêcher de sourire.

« Eh bien, on dirait qu’il va falloir se serrer cette nuit. Heureusement que ce n’est pas Wagram qui est venu… Par contre… »

Elle ne finit pas sa phrase et alla vers le petit meuble, posa son épée contre le meuble, la garde vers le haut et enleva le haut de son armure qu’elle posa sur le meuble ainsi que sa cape. Elle était maintenant plus décontractée. Sous son armure, elle portait un simple pull gris foncé assez léger allant de pair avec sa jupe de même couleur. Une fois débarrassée du poids de sa protection, elle se retourna vers Cirillia.

« Vous voulez peut-être comprendre mon emportement… Voici la raison de mon humeur maussade. »

Elle releva alors le bas de son pull et révéla l’hématome dut au choc avec la queue du dragon. Elle rabaissa ensuite son pull et se mordit les lèvres.

« Deux échecs dans la même journée, c’en est trop. »

Cirillia

Humain(e)

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 28 jeudi 10 janvier 2013, 17:27:39

En remontant vers la cathédrale, Cirillia avait bien compris que Lisne était troublée. Mais quelle pouvait être l’origine de ce problème ? Était-ce vraiment cette altercation ? Pouvait-elle être à ce point fleur bleu ? Ciri’ n’en savait rien, mais cette approche, si elle était fondée, l’interpellerait. D’après ce qu’elle avait compris, Lisne était une femme plutôt forte, le genre de femme à ne pas se laisser impressionner par la stupidité populaire. Il était courant, dans le monde, que les communautés différentes s’accusent entre elles. En soi, ça n’avait rien de bien surprenant. Il devait donc y avoir autre chose, et Cirillia n’eut la réponse que dans leur petite cellule. Lisne en avait rapidement fait le tour, avant de retirer sa lourde et seyante armure, pour lui montrer, en relevant son pull, un bel hématome.

« Deux échecs dans la même journée, c’en est trop. »

Cirillia croisa les bras, puis se rapprocha. Cette femme la tentait de plus en plus, et elle ne s’en cachait pas. Si elle l’avait invité dans sa chambre, ce n’était pas que par conscience professionnelle, mais aussi parce qu’elle n’avait pas eu question de faire l’amour avec une si belle femme depuis un certain temps. Elle avait des hanches solides, un corps puissant et élégant, très attirant. Il aurait fallu être folle pour ne pas vouloir en profiter.

« Je vois que je n’ai pas été la seule à être blessée par ce dragon... Je vous comprends. »

Ciri’ avait aussi sa petite fierté, et se retrouver dans la maison, pour être secourue par un étranger, était assez déstabilisant. Mais avait-elle seulement pu faire autre chose ? Elle n’allait pas se rabattre derrière les excuses usuelles. Certes, ce dragon était puissant, mais elle en avait déjà affronté auparavant. Cette sale bestiole ne l’avait pas loupé, l’envoyant dans le décor. Proche de Lisne, elle essayait de ne pas y repenser, préférant s’intéresser aux belles lèvres de la chevalière, qu’elle mordillait.

« Ruminer le passé et ses échecs ne nous fait toutefois pas avancer, surtout en ce moment. Nous retournerons chasser ce dragon demain, et j’aurais besoin de toute votre attention pour y arriver. »

Le ton restait très professionnel, mais elle voulait surtout que Lisne revienne à la situation actuelle, et ne songe plus à ce combat. Cirillia était très proche d’elle, et se rapprocha encore un peu, posant ses mains en zone dangereuse, sur les hanches de la femme.

« Ce dragon nous a blessé toutes les deux, reprit-elle. Je pense que se détendre ne pourra pas nous faire de mal. »

Ce n’était pas franchement la meilleure manière qu’il y avait pour séduire quelqu’un, mais Cirillia était une guerrière, pas une noble dame. Elle était à son maximum, dans tout ce qui concernait le romantisme, et rapprochait ses lèvres de la bouche de Lisne, avec pour la ferme intention, à moins que celle-ci ne s’interfère, de l’embrasser.
DC d’Alice Korvander.

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Lisne

E.S.P.er

Re : Chasse à la grosse bête [Lisne]

Réponse 29 vendredi 11 janvier 2013, 14:02:58

Lisne observa Cirillia se rapprocher tout en l’écoutant. Ruminer le passé n’était pas son genre non plus, elle l’avait déjà fait une fois et recommencer ici et maintenant était hors de question. Elle secoua légèrement la tête, chassant ses idées noires du moment et sentit les mains de la chasseuse sur ses hanches.

« Ce dragon nous a blessé toutes les deux. Je pense que se détendre ne pourra pas nous faire de mal. »

La chevalière ne se faisait pas d’illusions, elle avait parfaitement compris où voulait en venir l’autre femme. Après tout pourquoi pas, elle était attirante et un moment de plaisir ne serait pas pour lui déplaire.

« C’est vrai, détendons-nous. Demain est un autre jour. »

Elle posa elle aussi ses mains sur les hanches de Cirillia et l’embrassa. Leurs langues jouaient l’une avec l’autre tandis que les mains de Lisne remontaient lentement, caressant les courbes de sa partenaire. Elle sentait que la chasseuse était expérimentée et se satisfaisait à cette idée. Lisne arrêta ce baiser et enleva son pull et ses bottes avant de regarder Cirillia en souriant.

« Je pense que ce sera de trop. »

Elle se rapprocha alors de la chasseuse et caressa ses hanches, son ventre, son dos pour revenir à sa belle poitrine bien ronde. Elle joua avec l’un des seins pendant que, de sa deuxième main, elle l’attira un peu plus près. Lisne embrassa encore un peu, plus brièvement cette fois, Cirillia et commença à redescendre un peu plus, posant ses lèvres dans le cou de la rouquine. Sa main descendit aussi, lâchant la poitrine pour se diriger lentement vers le bas du ventre, passant sous le pantalon de cuir.


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