Entre livres et maladresse [Pv : Saika]

Elle ria mais d’un petit rire adorable à faire rougir encore plus Saika.

C’est bien ce que je me disais, si j’avais vu une aussi jolie fille avant, je m’en souviendrais…

Le jeune homme devint rouge de confusion quand il se rendit compte de ce qu’il avait du et n’arrivait même plus à bredouiller une excuse. La jeune fille vint s’agenouiller à ses côtés pour commencer à ramasser les livres, chacun de ses gestes était toujours aussi gracieux. A un moment, Saika crut se sentir défaillir, Opium se baissait pour ramasser les livres, remontant sa jupe et dévoilant sa petite culotte, simple et blanche. Saika prit une nouvelle fois la couleur de la tomate bien mûr et détourna la tête pour ne plus avoir à faire à cette vision de rêvée. A un moment, Saika posa la main sur un livre et Opium voulut en faire de même, posant sa main sur la sienne et la laissant un bon moment, ce qui n’aida pas Saika à arrêter de rougir. Elle la retira ensuite, l’air gêné, elle avait vraiment tout de la jeune fille innocente.

N-non… C’est pas grave.

Saika eut un petit rire nerveux qui masquait à peine sa gêne…

Les  choses s'enchaînaient inexorablement comme elle le souhaitait.
La tête basse et le visage encore caché sous ses cheveux, il ne put voir le petit rictus se profiler sur ses lèvres. Petite victoire intérieure. Elle en jubilait presque. Reprenant le visage de la donzelle gêné, elle espéra éperdument que le rouge lui vienne aux joues. 
Sa main retourna soigneusement auprès de l'autre.

Et toi depuis combien de temps es-tu ici ?

Il fallait relancer la conversation et forcer la maladresse s'il le fallait. Son esprit s'échauffa en quête d'une quelconque solution sans trouver réelle réponse. Elle se redressa dans un mouvement vif, prenant avec elle cette fois-ci, quelques livres histoires qu'ils ne se retrouvent pas une troisième fois à tout range, encore.

Et il faut mettre tout ça où ?

La jeune fille semblait gênée mais reprit son travail avec sa grâce habituelle, ce qui faisait que Saika eut un petit temps de battement avant de lui répondre, le temps de retrouver ces esprits.

Euh… moi ? J’habite cette ville depuis ma naissance, je suis donc dans ce lycée depuis un bon moment, si tu as une question ou besoin de quelque chose, n’hésites surtout pas, je t’aiderais avec grand plaisir.

Il lui avait parlé avec son grand sourire, bien que fataliste sur lui-même, Saika ne pouvait s’empêcher d’être gentil, c’était dans sa nature. Une fois que chacun eut sa petite pile de livres en main, ils se relevèrent et Opium lui demanda où ça allait.

Ceux-là ? Il suffit de les mettre sur le comptoir du bibliothécaire, il doit les indexer plus tard et j’en aurais finis avec ce boulot.

Finalement, la journée n’avait pas été perdue, il avait la connaissance d’une jeune fille jolie et sympathique… quoiqu’un peu mystérieuse mais ça ajoutait à son charme.

Elle opina de la tête dans un grand sourire le laissant même passer devant elle, histoire qu'elle ne se perde pas en chemin, ou qu'elle ne le perde pas de vue, qui sait ? Aucune catastrophe notable durant l'excursion qui les mèneraient jusqu'au bibliothécaire.
Là elle posa les livres, soupirant enfin dans sa délivrance et puis elle vint se glisser dans le dos de Saika. Sa poitrine s'écrasant contre celui-ci. Elle se hissa sur la pointe des pieds, juste pour être à sa hauteur puisque notre chère Opium n'était pas très grande. Le souffle de la créature glissa dans le cou du garçon comme une caresse, y remontant avant qu'elle ne viennent lui murmurer à l'oreille.

Et après ça, encore puni ? Ou aurais-je le droit d'espérer une visite.


La voix se tut. Mélodieuse et envoûtante.
Puis le corps de la créature se décolla de celui du jeune homme alors qu'elle posait une main sur sa hanche, attendant une réponse, un sourire venant teinter son visage de légèreté.

Elle le laissa passer devant et Saika la conduisit jusqu’au bureau du bibliothécaire où ils déposèrent les livres, le jeune homme était content, son calvaire de la journée prenait fin. Alors qu’il ne s’y attendait pas, la jeune fille vint l’enlacer dans son dos. Ce contact le troublait fortement car il sentait très bien sa poitrine s’écraser contre son dos, qui se mit ensuite à frotter quand elle se hissa sur la pointe des pieds pour faire venir son souffle envoutant dans son cou. Sa voix était mélodieuse et envoutante, Saika rougissait de l’entendre ainsi murmuré à son oreille.

N-non… j’ai finis… t-tu veux aller te promener où ?

Le pauvre jeune homme ne savait plus très bien où se mettre mais une chose était sûr, cette charmante jeune fille l’avait hypnotisé et il était son esclave maintenant…

C'est qu'elle se faisait plus entreprenante maintenant.
Sa main quitta sa hanche lors qu'il lui répondit, la laissant jubiler un moment. Et pour la peine elle remit ça. Un nouveau sourire. Un pas et elle se retrouva à nouveau tout proche de lui cherchant manifestement le contact avec celui-ci.
Une main s'immisça entre le flan du jeune homme et son bras. Les doigts y glissèrent lentement pour s'arrêter à mi parcourt. Lascive, Opium se colla à lui le regard pétillant.

Je ne sais pas.

Lâcha-t-elle dans un soupire, allant même jusqu'à hausser les épaules pour paraître plus véridique.
La tête bascula un peu sur le côté laissant une moue prendre place sur son visage alors que son regard remontant vers le plafond. Réflexion.

Hm... Après tout je suis nouvelle ici, alors tu connais certainement mieux l'endroit que moi. Il n'y a pas des choses qui méritent plus que d'autres d'êtres visitées ?

A peine quittait-elle son contact qu’il se retourna et qu’elle vint de nouveau se coller à lui, touchant ses côtes de sa main et le faisait reculer jusqu’à ce qu’il touche le bureau du bibliothécaire. Son regard pétillant l’hypnotisait totalement. Sa façon de faire était déroutante, elle semblait jouer deux rôles à la fois, la gentille écolière et l’étudiante sensuel, provocante et innocente à la fois, tout ceci déroutait Saika qui ne savait plus trop quoi faire ou dire.

E-et bien… je ne sais pas vraiment… c’est juste un lycée ici, il n’y a pas grand-chose d’exceptionnel à voir… Ca dépends de ce que tu aimes…

Prisonnier de ses yeux, il ne savait plus très bien s’il lui restait encore un peu de volonté propre…

I-il… Il y a quelque chose que tu as envie de faire ?

E-et bien… je ne sais pas vraiment… c’est juste un lycée ici, il n’y a pas grand-chose d’exceptionnel à voir… Ca dépends de ce que tu aimes…

Le regard ambré de la créature la silhouette tout entière du jeune homme.

I-il… Il y a quelque chose que tu as envie de faire ?

Elle se mordit doucement la lèvre inférieur, le masque tombant peu à peu pour laisser place à l'avide créature qu'elle pouvait être. On se déhanche légèrement, on bombe un peu le torse. Dans une attitude toujours aussi innocente, malgré le mordillement, son index vint se placer aux coins de ses lèvres. Le tissu sur sa poitrine s'étira, ne laissant que mieux voir les coutures de son sous-vêtements, les yeux au plafond elle feignait encore la réflexion.
Et puis les deux billes ambrés se posèrent à nouveau sur lui, son index quitta ses lèvres pour se poser sur le torse du jeune homme, désirable, descendant sur quelques centimètres.

Eh bien, il y a bien un endroit où vous vous retrouvez entre vous... Lorsque vous voulez échapper à la vue des profs.

Ses griffes se refermaient lentement mais surement sur lui, l'incitant à reprendre un peu confiance en lui.

Alors qu’il pensait avoir atteint les sommets de la gêne, voilà que la chaleur montait d’un cran de plus avec les nouveaux gestes sensuels et innocents de la jeune femme, son déhanché léger, sa façon de se mordiller la lèvre comme un petite fille prit en flagrant délit, et la légère vision sur son soutien-gorge qu’elle lui offrit. Saika était en passe de se transformer en homard bien cuit lorsqu’elle vint poser le doigt sur lui dans cette démarche sensuel qui lui était propre.

P-pour échapper aux profs… Et bien… c’est idiot… mais on y est déjà. Le bibliothécaire est rarement là et les profs ne songent pas à venir chercher ici. C’est grand et il y a des coins au fond où personne ne va jamais… Mais pourquoi…

Il est vrai que cela l’intriguait un peu. Pourquoi cette jeune fille lui demandait ça ? Mais la question mourut dans son esprit, la jeune fille le fascinait un peu trop.

Un sourire satisfait s'éprend de ses lèvres, les réhaussant sur son visage douceureux.

Il est craquant, de plus en plus mignon à rougir sous son petit manège. Ses prunelles ambrés se resserrent sur son visage pour descendre sur son coup, son torse. Elle s'arrêta à la ceinture, esquissant un sourire. Son index quitta le torse du jeune homme et sa main, regagna son flan.

Hm, simple curiosité.

Opium lui tourna le dos, s'éloigna de lui de quelques pas sans pourtant s'avouer vaincue. Le bassin souligna le mouvement de ses fines jambes tannées. Elle s'arrêta alors tournant à peine la tête vers lui, juste histoire de l'avoir à l'oeil.

Dans ce cas devrait bien trouver des choses intéressantes, non ?

La question ne s'adresse pas vraiment à Saika en fait. Une pensé à haute voix et puis de toute façon elle ne pourrait s'empêcher d'aller fouiner plus loin. Hm, la curiosité. Un bien vilain défaut mais parfois révélateur de bonne surprise.

A nouveau les pas d'Opium l'éloigne de lui. Le bassin oscille sous le mouvement, les fesses roulent sous le tissu. Et comme pour l'inciter à regarder, ses cheveux retomber dans une pointe effilé menant justement à son fessier. Décidément tout a été soigneusement étudier chez elle.
Mais maintenant c'est au jeune garçon de choisir. La suivre ou pas. Peu importe, Baudelaire saurait peut-être délier ses sens.

Son regard qui se pose sur son corps lui donne l’impression de brûler partout où il passe et son sourire le met encore plus mal à l’aise. Saika ne comprenait plus rien, aucune fille ne lui avait jamais fait ça mais celle-ci semblait avoir une sorte de charme qui lui était propre, peut-être cette capacité à avoir l’air à la fois séductrice et innocente. Elle se tourna ensuite et commença à s’éloigner de lui, faisant avancer son corps avec une grâce étrange et terriblement séduisante.

Intéressantes ? Dans quel sens ?

Cette jeune fille était décidément emprunt d’un mystère qui lui était propre, sa voix douce et sensuel, sa grâce dans chacun de ses gestes, ses yeux d’ambres et ses cheveux cendrés. Tout en elle en faisait une femme étrange, semblant venir d’un autre monde et Saika resta immobile, incapable de bouger jusqu’à ce qu’elle disparaisse de sa vue en tournant derrière une étagère. Le jeune homme retrouva un peu ses esprits et se décida à la rejoindre.

Opium, attends…

Hm, elle pétilla presque d'un fraîcheur nouvelle en l'entendant dans son dos. Néanmoins elle continua sa marche. Assez pour se trouver à l'abris des regards et puis elle feint la surprise. Ce n'est qu'après un tournant qu'elle s'arrêta. Axant son poids sur un pieds, elle pivota en douceur. L'effet est immédiat. La jupe plissée se gonfle et se soulève pour suivre le mouvement dévoilant le sous-vêtement.
Ses formes ne sont que plus délicieuses sous cette vision. Le sous-vêtement simple presque trop gentil comparé à sa gestuelle parfois trop sensuelle pour être anodine.

Un sourire léger fait frémir ses lèvres alors qu'un sourcil s'arque. Une main glissa sur sa hanche.

Hm, oui ?

Maintenant il ne reste plus qu'à espérer que sa malchance lui porte chance à elle.

Saika la rattrapa au détour d’une étagère, la jeune fille se retourna en entendant son nom. Elle fit volte-face dans un mouvement à la fois gracieux et sensuel qui dévoila à Saika son magnifique sous-vêtements blancs qui flashait tant il faisait innocent sur cette démarche sensuelle.

Euh… je…

Il ne savait pas du tout quoi dire, en fait, il ne comprenait même pas ce qu’il faisait. Cette fille semblait exercer sur lui une attirance irrésistible. Etait-ce sa beauté ? Sa démarche ? Son odeur délicieuse et enivrante ? Ou cette expression étrange ou se mêlait charme et innocence ? Il ne savait plus quoi faire, il s’approcha d’elle et sa malchance frappa de nouveau. Il trébucha sur un livre qui était par terre. Sans le vouloir, il entraina la jeune fille dans sa chute. Cette fois-ci, il était tombé sur le dos, Opium était allongée sur lui, son visage proche du sien, ses yeux étaient plongés dans les siens…

P-pardon…

Il avait du mal à articuler, la proximité avec la jeune femme le troublait fortement et paradoxe, il n’avait pas envie, inconsciemment, qu’elle se relève…

Bien qu'elle l'aurait parié, elle se s'attendait pas à subir une nouvelle fois l'attraction de la terre. Tombant sur Saïka, le sang afflua à ses joues, les teintant d'un rose pâle. Bonne comédienne, non ?
Elle se redressa un peu, se retrouvant ainsi à quatre pattes au dessus de lui le silence devint une évidence.
Les prunelles de la créature se posèrent sur son visage si proche. Elle aurait même pu sentir son souffle caresser ses joues, ses lèvres. La créature resta un moment au dessus de lui, stupéfaite. Ses seins se pressèrent alors sur son torse alors que son buste s'abaissait, creusant la courbe de ses reins. Les lèvres de la belle vinrent effleurer celle du jeune homme dans un baiser timide. Tiens ? La délicatesse qu'elle prend pourrait passer pour timidité ou hésitation, mais non. Douces et délicates, les lèvres d'Opium se firent plus présentes fermant les yeux à demi.
Lorsqu'elle mit un terme au baiser, elle prit le temps de le contempler une nouvelle fois, ou l'observer, qui sait ? Une lueur nouvelle dans les yeux.

Je... Je suis désolée.

Un sourire mal à l'aise prit possession de ses lèvres alors que son regard se fit fuyant. Elle se redressa quelque peu, assez pour mettre de la distance entre leur deux visages.

La position était gênante en elle-même, leurs deux visages étaient proches, leurs yeux se fixaient et Saika pouvait sentir le souffle d’Opium sur ses lèvres. Contrairement à ce qu’il croyait, elle ne s’éloigna pas, au contraire, il sentit ses seins s’écraser sur son buste, ce qui le fit rougir puis elle vint poser ses lèvres sur les siennes, délicatement d’abord. Puis le baiser se fit plus profond, plus insistant et Saika se surprit lui-même à y répondre. Pourquoi avait-il fait ça ? Il n’en savait rien, Opium semblait exercer sur lui une étrange attraction à laquelle il ne pouvait échapper. Elle le regardait le rouge au joues et en même temps, ces yeux brillaient d’une lueur étrange. Elle se redressa un peu et joua le rôle de la jeune fille gênée dans lequel Saika marchait à fond.

N-non… c’est… c’est pas grave…

Le regard du jeune homme se fit fuyant à son tour, il ne savait plus quoi faire, quoique la jeune femme décide maintenant, il serait à sa merci.