Journée de travail et d’inspections diverses. Quelle travail barbant. Tout le secteur des produits ménagers étaient en panne d’inspiration pour la promotion des derniers produits nettoyant. Quelque chose de pas très agréable, certes, mais dont il fallait s’occuper. La compagnie Papillon se devait de respecter certaines choses, comme par exemple un timing parfait et un quota de revenus égaux voire supérieur aux mois précédents. Et ces derniers temps, les ventes se trouvaient être désastreuses. Pourquoi ? Selon le directeur principal du marketing, il s’agirait d’un manque de nouveautés publicitaires. En effet, les mêmes choses ne plaisant pas aux gens d’ici, il faut renouveler sans cesse les coups de pub, prospectus et distributions d’échantillons dans les endroits stratégiques, choses qu’il fallait donc refaire à neuf. C’est donc en sortant de cet interminable voire même minable tout simplement, journée que le Papillon pourpre marchait dans les couloirs de sa société, un air légèrement menaçant :
- Je monte dans mes quartiers. Toute personne s’y rendant aura intérêt à avoir une putain de bonne raison pour venir m’emmerder. Vous avez compris ?
Pas de chance, il fallait que ça tombe sur un garde passant par là et qui était au service marketing. Dans sa grande bonté d’Âme et son professionnalisme, il s’empressa de répandre l’ordre sur les ondes radio de tout le bâtiment. Au moins, elle était sûre d’avoir la paix sauf si quelque chose d’important était de mise. Marchant sur les escaliers, Kiseru à la main, il n’y avait pas grand monde sur les marches du succès. Dans un sens tant mieux pour le monde en question. Il ne vaudrait pas mieux que des gens se fassent surprendre sans le vouloir. Il fallait un peu de calme, de détente. Et vite sinon ça risquerait déborder plus que prévu. N’est-ce pas vrai ?
A force de marcher encore et encore, la lady arriva en fin à la porte de son bureau qui d’extérieur pouvait se confondre avec d’autres. Alors qu’à l’intérieur… C’est une toute autre histoire. Une odeur de fleur de lotus envahissait la pièce. Des tapisseries sur tous les murs de ce quasi hall de gare remasterisé en intérieur de temple japonais. Il y avait même une fontaine artificielle près de la baie vitrée et le bureau était entièrement fait de bois, à l’ancienne. Seul l’ordinateur portable faisait tache avec quelques prises dissimulées par-ci par-là pour générer un minimum d’électricité quand le besoin est. S’installant sur un coussin posé sur une chaise, après avoir tiré celle-ci bien évidemment, elle ouvrit son ordinateur portable. A peine celui-ci allumé qu’une discussion vocale se mis en route :
- Hime, nous avons trouvé quelqu’un pour vous… Euh satisfaire. Il s’agirait d’un prostitué de luxe. Ou une je n’arrive pas à…
- Passez-lui le bandeau et ramenez-le-moi au bureau. Si jamais vous vous êtes trompée Kiyuri je prélèverais son salaire sur le votre.
- B-bien Hime !
Puis elle raccrocha. Cela faisait combien de temps que Nô n’avait pas réellement jouit ? Cela devait se compter en années maintenant. Non sans exagérer cela devait faire un peu plus d’un mois en réalité. Enfin si on ne compte pas les fois où elle devait se masturber pour pouvoir pleinement se satisfaire. Le temps de noter tout ce qu’il s’était passé plus tôt dans la journée et on frappa à la porte. Pas besoin de savoir qui c’était ou de lui dire d’ouvrir. Cette magnifique Kiyuri en tenue traditionnelle japonaise dont le rôle était de trouver des amants et amantes pour tenter de combler sa Reine. Toujours en fumant son Kiseru, elle vit donc le petit… Non-humain. Elle leurs tint à peu prêt ce langage :
- Un hybride donc. Bienvenue en ma demeure. Kiyuri, tu peux nous laisser. Et retire lui ce putain de bandeau avant de partir, si tu juge ça nécessaire.