Maverick me proposa de partager sa chambre, ayant compris ma situation. Je l'en remerciais, mais je voyais bien que cet état de fait ne l'enchantait guère... Et je m'en voulais de le mettre ainsi dans l’embarras.
Il m'emmena à sa suite vers ce qui semblait être la sortie du parc. Enfin, je du à moitié courir derrière lui, tant ses enjambées étaient grandes par rapport au miennes. En atteignant la sortie du parc, je pris conscience d'un autre problème : si mes vêtements étaient communs sur Terre, sur Terra ils faisaient complétement déphasés. Les gens me dévisageaient avec insistance, ce qui me mettait mal à l'aise. Une nouvelle fois, Maverick comprit mon problème, et m'offrit un pan de sa cape pour que je puisse me cacher. Et à nouveau la culpabilité me traversa de tant me reposer sur lui.
Finalement, nous atteignîmes l'auberge évoquée par Maverick. Elle ressemblait à ces battisses telles qu'on les voyait dans les livres d'héroic-fantasy. Nous entrions, et Maverick commanda une chambre. Il y eu quelques difficultés, notamment sur le type de nuit envisagé, ce qui me fit rougir. Enfin, la gérante nous donna les clefs, et mon compagnon me montra les lieux.
La chambre semblait correcte, et bien meublée. Il y avait un lit, mais également une table, plusieurs chaises, et comme l'avait auguré Maverick, un canapé. À la vue de celui-ci, je ressentis à nouveau une pointe de culpabilité. Il aurait été plus logique que ce soit moi qui dorme dessus, plutôt que lui.
Maverick ôta sa cape et ses épaulettes, apparaissant torse nu. Ses muscles étaient incroyables, il pourrait surement me briser s'il le voulait. Il m'annonça qu'il allait chercher à manger. Pendant qu'il était parti, j'en profitais pour m'approcher de la fenêtre, et je regardais le soleil se coucher. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais remercier Maverick, mais un simple "merci" ne suffisait pas, j'en étais sure.
Maverick revint justement avec de la nourriture. Il y avait plusieurs choses, de la soupe, un ragout, … Je mangeais sans grand appétit, la tête ailleurs, et ce en dépit des tentatives de mon compagnon pour engager la conversation. Puis, d'un commun accord, nous allons nous coucher. Maverick prit le canapé, comme il l'avait annoncé, et en dépit du fait qu'il n'était pas dans une position confortable, des ronflements se firent bientôt entendre. Pour ma part, la culpabilité me rongeais, je ne savais pas quoi faire pour ce qu'il faisait pour moi. Je n'avais rien sur moi que je pouvais offrir en compensation... Puis soudain, une réponse me vint. Je n'avais rien sur moi, mais je pouvais m'offrir moi. Après tout, Maverick était un homme, enfin, façon de parler, mais cela compenserait surement.
Ma décision prise, je me leva, puis ôta ma robe, ainsi que mes sous-vêtements. Je me tenais là, sous les rayons de la lune, complétement nue. Puis je me penchais sur le minotaure, et d'une voix tremblotante, je l'appelais.
" M.Maverick... "