Ce qu'il pouvait détester la jungle parfois ... La chaleur, l'humidité, les moustiques, les bêtes sauvages et tant d'autres petits points énervants qui lui font regretter de s'aventurer dans le coin. Pourtant, il n'a pas forcément le choix. Il doit traverser ces terres à chaque fois qu'il veut chasser, ou quand il veut rejoindre une des villes excentrées où il livre des esclaves. Il est pour l'instant dans le premier cas, mais les prises se font rares. Avec la chaleur, les terranides ont déserté les lieux, se tenant surement au frais, pas comme lui.
Au détour de son chemin, il découvre un espace saccagé, des branches cassées et les herbes pliées, avec du sang un peu partout. Il y a eu une lutte, n'importe qui aurait pu le dire. Mais à part ça, impossible de dire qui a perdu autant de sang. Il remarque que les traces de sang partent d'un côté, mais avant de les suivre, il repère quelques cheveux blonds, surement arrachés dans la lutte. Ca, ça ne provient pas d'une bête sauvage. Ca a de quoi relever sa curiosité, et il se met en quête de suivre la piste ténue, créée par les gouttes de sang qu'a perdu la bête abattue. Il espère juste ne pas tomber sur un groupe de chasseurs, alors il se fait discret, avançant à pas feutrés sur le tapis de feuilles et au travers des fourrets.
Il marche un bon moment, finissant par se demander où cette piste peut l'entrainer. Soit la personne est blessée, soit quelqu'un porte une personne ou un animal, et il n'ira pas bien loin. Dans les deux cas, la distance l'étonne. Il se fige alors, car à travers la canopée, il devine une légère fumée provenant de devant lui, à une centaine de mètres tout au plus. Il sort sa machette, habituellement utilisée pour trancher les végétaux récalcitrants à son avancée, et se remet en marche, à pas de loup. Il lui faut être presque arrivé pour dicerner quelque chose. Une habitation suspendue, des ustensiles assez rudimentaires dispersés au pied de l'arbre, et une jeune femme en train de manger un repas. Ceci explique surement ce qu'il a suivi, et au moins, ce n'est pas un groupe de hors la loi ou quelqu'un forcément de mauvaise intention.
Hésitant, il ne sait pas trop quoi faire vis à vis de l'humaine. Ce n'est pas la même chose que de s'en prendre à une terranide désarmée. Elle a des armes, elle doit savoir s'en servir si elle vit seule ici, et il ne peut pas connaître exactement la dangerosité de l'inconnue. Il se décide néanmoins à sortir de sa cachette, franchissant les dernières branches pour se signaler à la propriétaire des lieux. Vêtu d'une cape brune, il passe généralement assez inaperçu dans cet environnement. Au dessous, il arbore un maillot de corps d'un gris sombre, un pantalon de toile brun et des bottes de cuir. La lame de la machette brille légèrement quand les flammes du feu se reflêtent dessus. Il écarte un peu les bras, en signe de non agression.
Bonsoir ... Je ne vous veux pas de mal, j'ai vu les flammes, je me suis approché.
Autant le présenter comme ça que de donner son statut d'esclavagiste d'entrée. Il a bien un sac sur le dos, des fers qui pendent à sa ceinture et des liens d'osier, mais ça ne prouve rien. Il pourrait tout aussi bien être un garde d'un quelconque chateau, ou simplement un voyageur prudent.