Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Allez, du nerf !! [Cahir]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 45 dimanche 20 mai 2012, 19:54:05

Trouver un magasin d’armes ne fut pas trop difficile. Cahir suivit silencieusement Louane, en regardant autour de lui. Flotsam était une petite ville qui n’était pas très belle, avec des rues mal pavées, des individus patibulaires, et beaucoup de gardes. Il vit plusieurs nains et quelques elfes, des charretiers, des hommes, des femmes, et quelques enfants. Des nuages grisâtres flottaient dans le ciel,  donnant à l’ensemble une atmosphère morose. Heureusement, la bonne humeur de Louane tranchait un peu avec ce décor de maisons tristes, de murs lézardés, de volets clos, d’éternuements et de toussotements. Ils avancèrent sur une espèce de grande rue avec des caisses à gauche et à droite. Dans un coin, une espèce de soupe populaire avait lieu, des nains et des humains tenant des écuelles. Dans les ruelles, des clochards avec des vêtements en loques semblaient terrassés par les fièvres.

Cahir et Louane arrivèrent près de la forge locale. Un apprenti trempait une épée dans le feu et le soufre, chauffant l’acier. Louane s’arrêta près d’une vitre, se calant à elle, et désigna une lance assez complexe. Ce fut Louane qui entra, et Cahir lui emboîta le pas. A l’intérieur, elle ne tarda pas à essayer la lance, se révélant assez douée. Ce n’était pas ce que Cahir avait en tête en venant dans cette armurerie, mais, si c’était l’arme qui convenait à Louane... La kitsune s’y exerça, comme une espèce de majorette, faisant tournoyer la lance, et le guerrier dut admettre que l’arme lui allait plutôt bien. Louane déploya ensuite la lance, et Cahir,c roisant les bras, l’observa, tout en observant un peu les lieux.

Le hall était assez grand, avec des armures, des épées, des haches, des arcs, et un escalier menant à l’étage supérieur, où il y avait encore d’autres armes et armures. Sur le bureau à l’entrée, on trouvait aussi plusieurs registres. Le propriétaire de la boutique, le forgeron de Flotsam, était un homme assez gros avec une queue de cheval. Le prix de la lance n’étant pas donné, Louane essaya de marchander le prix en accomplissant quelques tâches ménagères. Le forgeron hésita, caressant son menton, puis haussa les épaules, avant de tendre à Louane un balai et un seau.

« Je te retrouve plus tard, Louane... » lâcha Cahir en sortant.

Il commença par rechercher l’auberge du coin, qui se trouvait sur la place centrale. Il y réserva une chambre, et abandonna Sombreval aux écuries de l’auberge, chargeant ses maigres affaires dans la chambre. Elle se tenait à l’étage, et il réalisa que cette auberge avait bien des fonctions. Outre accueillir les voyageurs, il y avait aussi un tripot au sous-sol, et un bordel dans les étages supérieurs. Depuis la petite chambre, Cahir avait une vue sur les quais et sur le fleuve.

« Vous avez des informations sur la prime de mille pièces d’ors ? demanda-t-il à l’aubergiste.
 -  Vous arrivez trop tard, étranger. »

La phrase de l’homme lui fit l’effet d’une douche froide. Il lui expliqua que cette prime concernait un keyran, un puissant monstre marin, qui s’attaquait aux navires, paralysant l’économie de Flotsam, mais empêchant aussi la ville de pouvoir obtenir les renforts d’une garnison militaire dans le coin. Passer à travers la forêt était trop risqué, et le baron local entendait bien venir à bout des Écureuils. Il avait pour cela besoin de l’aide d’un campement militaire à proximité, mais les soldats ne pouvaient pas venir, à cause du keyran. Cahir connaissait les keyrans.

« Je croyais qu’on trouvait les keyrans dans les océans... Pas dans de petits fleuves... »

L’apatride était relativement sceptique, et l’aubergiste haussa les épaules.

« Un courant marin, un monstre qui s’est perdu, qu’est-ce que j’en sais, moi...
 -  Le keyran a été abattu ?
 -  Non, mais ça ne saurait tarder, héhé. »

Pour obtenir de plus amples informations, l’apatride dut graisser la patte de l’homme, versant quelques pièces. Il lui expliqua que le baron allait tendre un piège au keyran, en chargeant dans un bateau du feu grégeois. Le feu grégeois était une arme terrifiante, qui fonctionnait même sur l’eau, et qui, les villageois le souhaitaient, détruirait le keyran. Voilà qui expliquait pourquoi le baron demandait tant de brai. La composition du feu grégeois était un secret bien gardé, et il existait plusieurs formules pour en confectionner. Le brai était une composante d’une des formules. L’apatride ne pouvait qu’espérer que le plan du baron échouerait. Autrement, il devrait repartir bredouille. Ne voulant pas lâcher son précieux informateur, Cahir posa plusieurs questions :

« Qu’est-ce qu’il y a à voir dans la région ?
 -  Ben, on a quelques hameaux isolés, un marais assez profond, et, si vous vous enfoncez assez dans la forêt, sans vous recevoir une flèche d’Écureuil dans les fesses, vous atteindrez peut-être le bosquet des druides.
 -  Il y a une communauté druidique à Flotsam ? »

Voilà qui n’était pas banal, ce qui amena l’aubergiste à hausser les épaules. Sans prévenir, il s’écarta alors du comptoir, et s’adressa à quelqu’un dans la cuisine.

« Iéla ! Surveille la boutique ! L’heure approche !
 -  L’heure ? »

Tandis que la femme de l’aubergiste confirmait, ce dernier expliqua à Cahir que midi approchait, et qu’on allait pendre trois sympathisants des Écureuils. Le procès était terminé, et ils seraient pendus sur la potence, devant le palais de justice, qui jouxtait le manoir du baron. Une potence était toujours un grand moment, et Cahir sortit, ne sachant qu’en penser. Les druides... Il fallait s’en méfier. Il avançait un peu, lorsque Louane revint le voir, dans une élégante armure légère.

« Alors, regarde-moi ! Qu'est-ce que tu en pense ? » lui demanda-t-elle.

Souriant, Cahir se rapprocha d’elle, tournant autour d’elle pour observer son armure. Sans rien dire, il la souleva alors, et l’embrassa, avant de glisser :

« Ce que j’en pense ? Elle ne te protègera pas beaucoup contre les aciers tranchants, mais, contre les griffes des noyeurs, ça devrait aller. Et puis, du reste... »

Il s’approcha de son oreille, et murmura, en caressant le bas de son dos :

« Elle te donne un cul merveilleux. »

Une manière comme une autre de dire qu’elle était sexy ainsi. Cahir relâcha Louane, et parla alors :

« J’ai réservé une chambre... Mais notre histoire de prime a des complications. Je vais t’expliquer ça... »

Les cloches sonnèrent alors, annonçant que le verdict allait être rendu.

« Tu as envie de voir la manière dont la justice est administrée ici ? »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 46 dimanche 20 mai 2012, 22:51:22

Louane était plutôt fière de son équipement, même si aux yeux de Cahir, forcément, ce n'était pas du premier choix. Après tout c'était sa première arme et armure en tant qu’apprentie guerrière en quelque sorte et ça lui plaisait. Quand à l'arme, il y avait sans doute beaucoup mieux mais elle était plus à l'aise avec ce genre de chose qu'une épée ou une dague. Mais elle aurait peut-être l'occasion d'essayer un de ces quatre. Pour le moment, elle avait laissé son arme rétractée à sa ceinture. D'après ce qu'elle pouvait comprendre, Cahir avait parlé de leur petite expédition à l'aubergiste. Mais en voyant sa mine, elle comprit qu'il y avait quelque chose qui clochait. Est-ce qu'il était trop tard ? Est-ce que les mille pièces d'or étaient une farce ?
En tous les cas, cette petite étincelle de déception se transforma en un sourire et il plaisanta, lui tournant autour pour observer sa nouvelle tenue. Mais même s'il la trouvait peu efficace, il ajouta avec un sourire qu'il lui faisait un cul merveilleux. Louane rougit et rit un peu, se détachant de ses lèvres et lui donnant une petite tape sur l'épaule lorsqu'il la prit dans ses bras. Il la relâcha alors et lui annonça qu'il avait réservé une chambre mais qu'il y avait des complications. Elle s'en était aperçut en effet mais tant qu'ils avaient une chambre pour dormir au chaud cette fois-ci...

Louane s'apperçut alors que la ville était beaucoup plus animée que lorsqu'ils étaient arrivés. Étrange. Cahir lui demanda alors si elle avait envie de voir la manière dont la justice était administrée. La demoiselle fronça légèrement les sourcils, elle sentait que ça n'allait pas lui plaire. Elle suivit le mouvement de la foule avec l'apatride, jusqu'à une petite place ou se tenait une estrade. Une estrade avec des cordes... des cordes pour pendre évidemment, pas pour faire joli. En effet... ça n'allait pas lui plaire du tout. Elle jeta un regard anxieux au guerrier, puis reporta son attention sur l'estrade, grimpant sur une caisse à ses pieds pour mieux voir. Soudain, des hommes approchèrent en entrainant les individus, sûrement ceux qui devaient être exécutés. Un homme fit un discours, l'accusation de ces hommes mais elle n'écoutait que d'une oreille. On avait fait monter les prisonniers sur l'estrade et Louane ne put retenir un cri étouffé. Des elfes ! C'était des elfes, sûrement ceux qui faisaient partis de cette organisation "les Écureuils". Ceux qui protégeaient les terranides et hybrides comme elle.


- Cahir ! On ne peut pas laisser faire ça !

Elle se foutait des histoires de politique, de territoire et autres problèmes entre les régions et les races. Pour elle, c'était seulement une excuse pour tuer ceux qui étaient différents, ceux qui n'étaient pas humains. Les hybrides et les elfes. Louane serrait les poings, puis une de ses mains se posa sur son arme. Elle avait une telle envie de leur venir en aide ! Mais ça aurait peut-être été stupide...

[HJ : désolé c'est pas très long ><]

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 47 lundi 21 mai 2012, 00:15:12

« Pendez-les ! Ça leur apprendra à vivre !
 -  A mort les traîtres ! A mort les Écureuils ! »

La foule était réveillée, excitée, électrifiée. Une pendaison, ça attisait toujours les passions. Il y avait ici des individus de choix, qui sortirent à la chaîne du tribunal : trois elfes, et un nain. Deux elfes masculins, et une elfe. Ils avaient tous l’air résignés, baissant les yeux. L’elfe femme avait le visage tuméfié, signe qu’on avait du la frapper. Cahir regarda silencieusement la foule les huer, tandis qu’on les mettait sur la potence, enroulant autour de leurs cous un nœud, tandis qu’un huissier parlait d’une voix de stentor :

« Au nom de Sa Majesté, et en application des dispositions relatives à l’ordonnance décrétant l’état d’urgence, justice est rendue ! Par décret, il a été décidé du sort des droits de la défense suivants. Droit à la constitution d’un avocat... Suspendu !
 -  A mort ! A mort!
 -  Droit à un double degré de juridiction... Suspendu !
 -  Crevez !
 -  Les personnes suivantes ont été reconnues unanimement coupable, par un jury composé à la fois d’humains et de non-humains, des chefs d’accusation suivants : complicité et assistance envers des ennemis de la Couronne...
 -  A la potence ! »

On leur balançait des fruits pourris, et Cahir sentait Louane s’agiter.

« Ne fais rien de stupide... chuchota-t-il. On ne peut rien pour eux... »

L’huissier reprit, alors qu’une grosse pomme avait éclaté au visage de l’elfe femme, qui se mit alors à pleurer. Il regarda le nain :

« Vous avez été reconnu coupable des faits suivants ! Vous avez forgé, en toute illégalité, des armes et des armures pour le compte d’ennemis de la Couronne ! Pour le compte de traîtres et de parjures qui ont incendié nos villages, qui ont violé nos femmes, tué des enfants !
 -  Qu’on en finisse ! piailla le nain, avant de cracher sur le public. Je vous chie à la gueule, bandes d’enfoirés ! Un jour viendra où vous vous repentirez de vos méfaits ! Je n’avais pas le choix de vendre mes armes ! Les taxes sont...
 -  ’Suffit, misérable ! Bourreau ! Bâillonnez-le ! »

L’huissier marcha ensuite vers l’elfe, tandis qu’une pomme pourrie avait éclaté sur la barbe de l’elfe. Il tenta de mordre le bourreau, et planta ses dents dans sa main. Le bourreau poussa un hurlement, déclenchant l’hilarité du public. Le bourreau gifla le nain, et lui mit le bâillon autour des lèvres. L’huissier s’adressa aux deux elfes :

« Vous avez été reconnus coupables des faits suivants ! Vous êtes tous les deux des chasseurs qui revendaient à moindre prix, voire même offraient, leur gibier aux ennemis de la Couronne ! Vous pratiquiez également de la discrimination en revendant la nourriture à un prix prohibitif envers les humains !
 -  Une manière de lutter contre vos politiques ! Oser parler de discrimination, quand on voit comment vous nous traitez, c’est...
 -  ’Silence ! »

L’huissier s’approcha ensuite du dernier condamné : la femme, qui s’était mise à pleurer. Elle s’était attirée le regard réprobateur d’un elfe.

« Conserve ta dignité, femme ! Ne leur offre pas ce plaisir ! Tu es Aen Seidhe ! »

Mais la femme n’arrivait pas à se calmer.

« Vous avez été reconnue coupable des faits suivants ! Vous avez commis les pires crimes qui puissent être ! Vous avez collaboré avec les ennemis en donnant votre chair, en leur donnant des enfants ! Vous leur avez gratuitement offert vos cuisses !
 -  Salope !
 -  Vous mériteriez qu’on applique sur vous le même traitement que ces chiens d’Écureuils ont infligé à leurs prisonniers ! Qu’on vous arrache les tétons, et qu’on vous les donne à bouffer ! Qu’on vous enfonce des tisons ardents dans le cul !
 -  Tuez-là !
 -  Je… Je l’aimais… ! Il...
 -  Fort heureusement, nous sommes des êtres civilisés. Qu’on les pende ! Je tiens toutefois à rappeler que, en vertu de la coutume, si quelqu’un veut protéger l’un des condamnés, le duel judiciaire est admis. »

Cahir regarda alors Louane, et lui fournit quelques explications, tandis qu’on se mit à pendre le nain.

« Si tu veux défendre l’un de ces elfes, fais-le maintenant. Tu devras affronter un garde, et tu ne pourras en sauver qu’un. Mais sache bien ceci. Dans cette histoire, personne n’est jamais innocent. Tu as déjà entendu parler de la théorie des deux maux, Louane ? De deux maux, il faut choisir le moindre. A toi de voir... »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 48 lundi 21 mai 2012, 02:50:24

Louane supportait de plus en plus mal la situation. Les gens hurlaient autour d'elle, sifflaient et riaient devant les accusés tandis que l'on annonçait leur accusation à tour de rôle. Tous avaient commis une trahison envers la Couronne, tous devaient être pendus. A chaque fruit pourrit qu'ils recevaient, la kitsune se tendait un peu plus et sa main s'approchait de son arme. Le regard plongé sur la scène, elle luttait pour ne pas craquer. Les paroles de Cahir furent comme des sons lointains alors qu'il lui conseillait ne rien faire de stupide. Mais l'attente était intolérable et plus la foule hurlait et s'agaçait, plus la jeune femme perdait patience. Une fois de plus elle était témoin de la méchanceté et du mépris des hommes envers les être différents, les non-humains. Elle pouvait sentir leur perfidie et leur cruauté à plein nez. Elle se rappelait la manière dont on traitait les siens depuis toujours, cette manie des humains de considérer les gens comme elle comme des bêtes, des esclaves, une race inférieure.

Si Louane avait eut envie d'apprendre à se battre, ce n'était pas seulement pour se protéger elle-même. Elle voulait être capable de protéger et de libérer son peuple, voilà quelle était son véritable but. Ces elfes n'étaient peut-être pas des hybrides comme elle, mais ils étaient tout autant victime de la discrimination des hommes. Alors Couronne ou pas... elle ne pouvait pas laisser faire ça sans réagir. Ce fut presque une invitation lorsque cette grande gueule annonça que l'on pouvait protéger l'un des accusés pendant un duel. Conscient de ce qui se passait dans la petite tête de la kitsune, Cahir cru bon de lui préciser quelques petits trucs. Louane tremblait, tant elle était sur le point de craquer. Il avait à peine prononcé son dernier mot qu'elle bondissait déjà, arme à la main, pour se retrouver face à l'estrade. Étonnée, la foule la laissa passer et petit à petit, toute l'attention se porta sur elle.


- Je suis Louane Fox. Et croyez-moi si j'en avais le pouvoir je vous aurais déjà cloué le bec et aurais combattu tous les soldats nécessaire pour sauver toutes les victimes de votre justice discriminatoire.

Les deux maux ? Au diable ! On avait donné bien assez de temps à ces humains pour se racheter mais tout allait de pire en pire. Présomptueuse ? Peut-être, mais elle s'en moquait. Elle ne pouvait en sauver qu'un, tout simplement parce qu'elle n'était pas assez entrainée pour oser le contraire. Si ça n'avait tenu qu'à elle, elle aurait botté les fesses de tous ces imbéciles. Elle inspira un grand coup et continua :

- Je veux sauver la vie de cette femme. Pour que ses enfants puissent grandir avec leur mère et avoir la chance que je n'ai pas eu. Et parce qu'on ne juge pas des actes faits par amour.

Ses paroles amenèrent un certain brouhaha dans la foule et tout le monde se demandait qui était cette sale petite hybride effrontée. Mais elle ne bougeait pas d'un cil. Finalement on accepta sa requête et un des soldat de la garde approcha. Aussitôt, la foule s'écarta autour des deux individus, leur laissant un espace assez grand pour s'affronter. Le type était plutôt costaud, mais il aurait pu tout aussi bien mesurer trois mètres de haut que ça n'aurait pas arrêté Louane. Ils commencèrent pas se toiser, se déplaçant latéralement, et le soldat avait un sourire vicieux sur le visage, s'imaginant sans doute ne faire qu'une bouchée d'elle. C'est en effet ce qu'il pensait...

- Tu vas regretter tes paroles quand j'en aurais fini avec toi. Ça ne devrait pas prendre plus de quelques secondes.
- Dans tes rêves, connard !

Louane se mit en mouvement si rapidement que le type faillit bien perdre une oreille sur le coup mais bondit sur le coté juste à temps pour éviter la lame de la kitsune. Elle avait gardé sa lance rétracté pour le moment. Au deuxième coup, leurs armés s'entrechoquèrent. Son adversaire avait une épée et une sacrée force mais la demoiselle était sûre d'elle. Les armes s'entrechoquèrent plusieurs fois avant que soudain, la jeune femme ne se baisse, laissa filer la lame au-dessus de sa tête avant d'en profiter pour frapper son estomac d'un coup de coude qui le déstabilisa.
La foule encourageait leur soldat bien sûr mais elle ne faisait même pas attention à eux. Son adversaire tenta un nouveau coup mais elle l'évita en bondissant sur le coté, il enchaina un autre coup, elle s'élança en arrière. Encore un autre, elle fila sous la lame, un autre coup encore, et elle exécutait une roue parfaite pour l'éviter. Elle le nargua ainsi un bout de temps, beaucoup trop rapide pour lui.

Sa technique marchait plutôt bien et le soldat se fatiguait sans pouvoir l'atteindre. Cependant cela ne dura pas. Dans un hurlement de rage, il redoubla d'efforts et d'intensité, surprenant alors la kitsune qui parvint à parer au début avant qu'il ne parvienne à bloquer son geste. Il parvint à la frapper deux fois au visage, ce qui l’assomma à moitié, et à la plaquer de dos contre lui, sa lame sous sa gorge. Il ricana près de son oreille.


- Et bien je crois que ça s'arrête ici pour toi ma jolie. Fais ta prière, c'est la mort qui attend tous les Nekos de ton espèce...

Nekos. Il avait prononcé le mot fatal, l'insulte suprême. Louane vit rouge et son regard se mit à briller de colère. Serrant les dents, elle siffla :

- Je-ne-suis-pas... UNE NEKO !!!

Son pied s'éleva, percutant le nez de son adversaire de plein fouet. Elle lui donna un autre coup de coude dans le buste puis pivota et son pied frappa ensuite violemment son entre jambe. Et alors qu'il lâchait son arme et se pliait en deux sous la douleur, elle l'acheva d'un autre coup de coude derrière la tête qui lui brisa à moitié la nuque et le laissa sans connaissance sur le sol. Ses coups avaient été extrêmement violents.
Le silence s'abattit alors soudain sur la foule. Louane essuya le sang qui coulait de son nez et du coin de ses lèvres et sans un mot, récupéra son arme et s'approcha de l'estrade pour libérer la jeune femme. Le visage trempé de larme, elle l'entendit la remercier un millier de fois et la kitsune l'aida à se déplacer. La foule se dispersa une nouvelle fois sur son passage. Elle sentait leur colère mais les ignora. Elle jeta un simple coup d’œil à Cahir pour l'inviter à la suivre, et conduisit la jeune femme jusqu'à l'auberge. Elle demanda la chambre réservée, on lui donna la clef, et elle monta à l'étage avec l'elfe qu'elle allongea immédiatement sur le lit. Exténuée et morte de peur, la jeune elfe s'évanouit dans un profond sommeil. Louane resta à ses cotés, l'air grave.

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 49 lundi 21 mai 2012, 22:14:12

...Et Louane fit quelque chose de stupide. Cahir ne put pas l’en empêcher. Elle se rendit rapidement sur la potence, alors qu’on venait de pendre le nain, et affirma vouloir protéger la femme elfe. Cette dernière lui jeta un regard incrédule, et Louane affronta ensuite l’un des soldats, utilisant sa nouvelle arme. Lentement, Cahir se rapprocha de l’estrade, bras croisés, curieux malgré lui.

*J’ai fait une erreur en l’amenant ici... Ou pas. Il faut qu’elle s’endurcisse, mais elle doit surtout apprendre que, dans ce monde, rien n’est, ni tout blanc, ni tout noir.*

On la raillait, mais les villageois se calmèrent bien vite quand ils virent que Louane était un adversaire d’intérêt contre le soldat. Agacé, ce dernier devint assez offensif, négligeant sa défense. A plusieurs reprises, Cahir vit des failles mortelles dont il se serait servi, mais la kitsune manquait encore d’expérience pour pouvoir lire dans le jeu d’un adversaire. Partant de là, elle optait pour une stratégie un peu plus difficile, et, peu à peu, les raillardes laissèrent place à l’indignation, à des cris de colère. Silencieusement, Cahir vit Louane en fâcheuse posture, la lame sous la gorge, et le soldat fit l’erreur de l’appeler « neko ». Amusé, l’apatride vit Louane devenir rouge de fureur. L’adrénaline l’amena à renverser la situation. Elle frappa le soldat dans une partie sensible, et ce dernier en eut le souffle coupé, avant de se recevoir un autre coup qui l’envoya à terre pour le compte. L’angle de sa tête indiquait que ses os n’avaient pas été brisés, mais il était sonné pour le compte.

Un silence de plomb s’abattit sur l’assistance, mais un duel judiciaire était un duel judiciaire. Mortifié, l’huissier libéra la femme elfe, et Cahir comprit instantanément que leur séjour à Flotsam allait être difficile. Les regards haineux du public envers Louane et la femme elfe laissaient bel et bien comprendre que ces dernières risquaient à tout moment de se recevoir un coup de couteau... Ce qui amena Cahir à agir.

« Retourne à l’auberge, lui dit-il, et ne m’attends pas. »

Louane fila sans demander son reste, emportant une femme elfe éplorée, qui n’en revenait pas. L’apatride se démarqua alors du public, et monta sur la potence, s’attirant le regard noir de l’huissier.

« Qu’est-ce que tu veux, toi ?! »

Avec un sourire amusé, Cahir regarda l’un des deux elfes :

« Je me porte garant pour rétablir l’honneur d’un de ces deux elfes. »

L’huissier n’en crut pas ses yeux, mais secoua la tête.

« Un humain défendant un elfe ?!
 -  J’aime surprendre les gens.
 -  Et bien... Soit, finit par lâcher l’huissier. Encore faut-il que l’un des elfes accepte votre aide. »

Cahir regarda les deux elfes, qui le toisaient avec mépris. L’aide d’un humain s’interprétait comme eux pour de la pitié, et l’apatride haussa les épaules :

« Votre fierté elfique ne vous servira à rien si vous finissez la corde autour du cou. Je ne peux pas vous sauver tous les deux, mais je peux au moins en sauver un. »

Les deux elfes se regardèrent entre eux pendant quelques secondes, jusqu’à ce que l’un des deux se retourne vers Cahir :

« Moi, Ëlewin, j’accepte ton aide, humain. »

L’adversaire de Cahir fut un autre soldat, qui brandit sa lame, et retarda froidement l’apatride. Ce dernier se contenta de le regarder en croisant les bras, impassible et silencieux. Surpris, le soldat fronça les sourcils, et l’huissier finit par lâcher :

« L’usage veut que vous dégainiez votre épée, ou toute...
 -  Contre un moucheron pareil, mon épée est un luxe superflu. »

Suite à cette brimade, le soldat ennemi s’empourpra, et s’élança rapidement vers Cahir. Les duels judiciaires étaient admis, car ils étaient un spectacle intéressant pour la peuplade. Et un procès, ce n’était rien d’autre qu’un spectacle pour amuser le peuple, en fin de compte. Partant de là, l’huissier n’allait pas refuser un second duel. Pour autant, le fait que Cahir refuse de se saisir de son arme fut perçu comme un affront personnel par son adversaire, qui, furieux, se rua sur lui en brandissant son épée. Ce soldat était un minable, ce que Cahir réalisa bien vite. Il comptait sur la peur de l’uniforme et du sabre pour réussir cette bataille, et l’affrontement ne dura que quelques secondes. Cahir le laissa s’approcher, prenant appui sur l’une de ses jambes. Sa jambe gauche, mise en avant. Il s’en servit pour faire un mouvement de pivot, évitant ainsi le soldat, se retournant. Cahir brandit alors son bras gauche, et ce dernier rencontra violemment la tête du soldat. Sous ce choc, le soldat partit à la renverse, s’écrasa lourdement sur le dos, mais l’apatride ne lui laisse pas le temps de se remettre. Il se baissa, attrapa le soldat par les cheveux, tira dessus, et le balança en contrebas, où il s’écrasa sur la boue. Cahir s’adressa alors à la foule :

« Deux seront sauvés aujourd’hui ! Et je vous recommande de respecter ce score ! »

Un nouveau silence circonspect s’abattit sur la foule, et Ëlewin fut libéré. L’elfe ne se donna même pas la peine de remercier Cahir. A peine le bourreau lui ôta-t-il la corde qu’il se retourna d’un bloc, poussant du pied le bourreau, et se tourna vers un soldat. Dans sa rapidité, il se saisit de l’épée de l’homme, et l’égorgea. Le sang se mit à éclabousser l’estrade, et Cahir aperçut alors des archers et des arbalétriers viser à la fois l’elfe et l’apatride.

« Mort aux dh’oines ! Le sang des Aen Seidhe refleurira ! Votre civilisation n’est qu’une aberrante parenthèse ! Vos enfants seront étouffés dans le ventre de leurs mères agonisantes ! Mort aux... »

Cahir frappa l’elfe en plein figure, l’envoyant s’écraser contre le poteau.

« Je le savais bien, que je faisais une connerie... »

Ëlewin, sonné, tenta de se relever, mais le pied de Cahir s’abattit sur sa tête, et il entreprit alors de l’étrangler, se ruant sur lui. L’elfe pissait du sang par le nez, et tenta de se libérer de la prise du guerrier, mais sans succès. Il était trop faible, trop hargneux, et une lueur de démence brûlait dans ses yeux.

« Les... Écureuils... Vengeront... »

L’elfe sombra ensuite dans cet inconscient qui annonçait la mort, et Cahir s’assura effectivement à ce qu’il soit mort. L’apatride se releva ensuite, et lâcha :

« Justice a été rendue, finalement. »

Il s’éclipsa alors rapidement, en étant toutefois conscient que les gardes n’allaient pas tarder à les poursuivre. Ce n’était sans doute pas la meilleure manière de se faire connaître à Flotsam, mais ce qui est fait est fait. Cahir ne pourrait pas revenir dessus. Il rejoignit d’un pas précipité l’auberge, et se rendit dans sa chambre, où Louane veillait sur l’elfe endormie.

« Je crois que nous risquons d’avoir des problèmes... » s’expliqua-t-il.

La porte de l’auberge s’ouvrait alors d’un coup furieux, et plusieurs gardes montèrent l’escalier.

« Vous ! lâcha l’un des hommes. Vous devriez normalement être en état d’arrestation pour bonne entrave à la justice, mais le baron souhaite s’entretenir avec vous. Je vous conseille de nous suivre sans opposer la moindre résistance. »

Décontenancé, Cahir se retourna vers Louane :

« Soit tu veilles sur l’elfe, soit tu m’accompagnes, Louane. C’est moi qu’ils veulent... »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 50 lundi 21 mai 2012, 23:15:49

Cahir était resté dehors, sans doute pour régler le bordel qu'elle avait lancé. Mais elle s'en foutait d'avoir fait une erreur, et avoir cassé la figure à ce bonhomme tout à l'heure lui avait fait du bien. Ça l'avait détendue. Toutes ces gamineries qui poussaient les gens à se détruire simplement à cause des différences ça la mettait hors d'elle. Et si ça avait été le contraire, qu'elle avait assisté à l'exécution d'humains par des elfes, elle aurait agit exactement pareil. L'apatride tardait à revenir mais il devait avoir une bonne raison, elle espérait seulement qu'il ne lui arrive rien de grave. En attendant elle remplit un seau d'eau chaude et prit un chiffon pour nettoyer la peau et le visage tuméfié de la jeune elfe. Ils avaient vraiment frappé fort. Elle désinfecta comme elle pouvait ses plaies avec ce qu'elle trouva puis la laissa se reposer. La kitsune s'installa sur une chaise et l'observa un instant sans rien dire. Elle ne la connaissait pas du tout mais elle avait surtout pensé aux enfants en la sauvant. Car comme elle l'avait dit... elle-même n'avait pas eu la chance d'avoir sa mère à ses cotés pour grandir. Pas même un parent.

Pour se changer les idées, la jeune femme ouvrit la fenêtre de l'auberge et laissa un peu d'air entrer en observant le paysage. Elle entendit des cris qui provenaient de la place. Cahir avait du y mettre son grain de sel, elle le sentait. Est-ce qu'il était en danger ? Peu de chance que les soldats est une chance contre lui en tout cas. Louane sursauta lorsqu'elle entendit des pas et que la porte s'ouvrit. Mais il s'agissait justement de l'apatride, l'air un peu inquiet. En effet, il lui annonça qu'ils risquaient d'avoir des problèmes. Il fallait s'y attendre... la kitsune ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais d'autres individus apparurent dans l'encadrement de la porte. Pas réflexe, la demoiselle porta la main à son arme. Ils demandaient au guerrier de le suivre jusque chez le Baron. Ça sentait pas bon ça...
L'apatride se tourna vers elle pour lui demander s'il la suivait ou si elle restait avec l'elfe. Car en effet, c'était après lui qu'on en avait. Il avait du sacrément les agacer là-dehors. Louane soupira et secoua la tête avec un sourire en coin.


- Tu crois que je vais te laisser te balader sans moi ? Suffit que je tourne le dos une minute pour que tu retourne une ville entière à toi tout seul, gros bêta.

L'elfe était en vie et soignée dans l'ensemble. Maintenant c'était au destin de décider de son futur et pas elle. Si elle avait suivit le guerrier jusqu'ici, ce n'était pas pour le laisser tomber ensuite. Il lui avait pratiquement sauvé la vie et elle ne le lâcherait pas d'un semelle avant de lui avoir rendu la pareille, quand bien même ça devrait lui prendre des mois. Elle suivit donc le mouvement, suivant l'apatride en jetant un œil noir aux types sur son passage. L'un d'eux lui agrippa soudain le bras, le lui broyant à moitié.

- Toi, t'as intérêt à te tenir tranquille sac à puce.

Louane arracha son bras de la paluche de cet imbécile et du se retenir pour ne pas lui foutre son poing dans le nez. C'était pas le moment d'en rajouter, elle en était consciente. Furieuse, elle se contenta de cracher en soutenant son regard :

- Tu sais ce qu'il te dit le sac à puce ? Respire un bon coup, je vais pas m'envoler ! Pff...

Elle avait ravalé les insultes qui lui étaient venus à l'esprit et continua de suivre Cahir. Pas question qu'elle le lâche, non ! Et pourquoi le baron voulait le voir d'abord ? Au pire il allait le jeter en prison (ou essayer du moins) ou au mieux... lui proposer un travail. Bah quoi ? Il avait montrer à tout ces glands qu'il valait bien 50 soldats à lui tout seul alors forcément... si le Baron avait un minimum de cervelle, il s'en servirait à son avantage. Enfin à sa place, Louane aurait fait comme ça.

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 51 mardi 22 mai 2012, 11:22:20

Louane accepta donc de le suivre. Tant mieux, dans un sens. Mieux valait qu’ils ne se séparent pas. Hors de la chambre, un soldat s’empressa de sermonner Louane, et Cahir faillit intervenir. Il n’eut toutefois pas à le faire, car Louane répliqua, remettant le garde à sa place. Ce dernier grinça es dents, prêt à répliquer, mais celui qui semblait être leur sergent parla alors :

« Il suffit ! La kitsune peut venir ! Le baron souhaite aussi la voir, de toute façon. »

Cahir resta près de Louane, et ils sortirent de l’auberge. Les gardes allèrent près du port, mais longèrent ce dernier, évitant d’atteindre les quais, pour atteindre un portail grillagé. Deux gardes ouvrirent le portail, qui menait à un petit sentier qui montait en décrivant une courbe. A gauche et à droite, des fleurs et de l’herbe. Il y avait quelques arbres, et, après avoir franchi le virage, Cahir aperçut l’élégant manoir du baron, du gouverneur local. C’était un manoir qui se dressait au bout d’une falaise. Il y avait devant une cour avec une fontaine, une écurie sur la gauche, et une dépendance sur la droite. Le manoir ressemblait à une espèce d’hacienda, avec de nombreux balcons, des colonnes à l’entrée. Quand le soleil frappait, l’endroit devait être parfait pour bronzer.

Le sergent s’approcha des gardes à l’entrée, qui informèrent ce dernier que le baron se trouvait dans le jardin de la propriété. Les gardes de la ville retournèrent alors à leur poste, et les portes du manoir s’ouvrirent. Cahir et Louane entrèrent dans un hall superbe. Deux escaliers internes, à gauche et à droite, menaient à un étage. Un énorme lustre ornait le plafond, et il y avait une autre fontaine interne. Des couleurs vives éclairaient la pièce, et, au fond de cette dernière, une porte vitrée menait au jardin.

En allant dans le jardin, Cahir remarqua que le manoir était en forme de U. Deux longues ailes, et le jardin offrait une vue superbe sur le fleuve. Il y avait une piscine, et une longue table en bois, où le baron était en train de manger. Le baron était un homme assez joufflu, gros, avec une perruque blanche, qui mangeait un poulet rôti en compagnie de soldats. Des archers se tenaient dans les coins, et il semblait discuter avec une femme. Une élégante femme à la longue chevelure blonde, qui portait une capuche rouge, et qui mangeait des fruits. Cahir reconnut une magicienne, et eut un soupir. Elle était belle, comme toutes les magiciennes, et dangereuse.

« Ah, vous voilà enfin ! Venez, venez ! Prenez place, il y en a pour tout le monde, héhé ! »

Cahir s’avança, nerveux, et s’assit sur la table. Un léger vent vit remuer les victuailles, mais sans rien renverser. Le baron de Flotsam proposa du vin à l’apatride, et les regarda.

« Voici donc ceux qui contestent ma justice, et qui viennent en aide aux Écureuils. Un tel courage est rare de nos jours, surtout quand il est désintéressé ! »

Silencieuse, la magicienne les observait, et Cahir fit quelques précisions :

« Nous sommes... Curieux de voir la manière dont la justice a l’air d’être administrée ici. »

Le baron fit la moue, avant de mordre dans une cuisse du poulet, arrachant la peau avec ses dents, et répliqua rapidement :

« C’est le bordel dans la région. Comme dans tout le foutu royaume, pour être exact.
 -  Les Écureuils ?
 -  En partie. Les Écureuils, oui, mais aussi... Les Écureuils ne sont qu’un symptôme, un furoncle dans le cul, mais du genre sacrément chiant. Le royaume vit une crise économique sans précédent. Mauvaises récoltes, un hiver interminable... Et la menace d’une guerre.
 -  Une guerre ?
 -  Mais je manque à tous mes devoirs, pardi ! Je vous en prie, n’hésitez pas à vous restaurer, hey ! Je vous présente la magicienne Sheana, qui nous vient tout droit de la Citadelle des Mages, et qui a répondu à ma demande d’aide contre le keyran qui nous brisait les cou...
 -  Je vous remercie, baron de Flotsam l’interrompit Sheana, parlant d’une voix douce et agréable. Je suis venue en ces lieux pour essayer de comprendre pourquoi un keyran, une créature océanique, se trouve dans un fleuve.
 -  Et vos déductions ? »

Sheana ne répondit pas sur le coup, préférant boire du vin, puis répondit avec un léger sourire :

« L’apparition de ce keyran n’a rien de normal ici... Je soupçonne une invocation, mais, contrairement aux suppositions du baron, je ne crois pas que les Écureuils ou les druides soient à l’origine de cette apparition. Il me faudrait cependant pour cela en savoir plus sur ce keyran, et repérer sa cachette... Ce qui, cela va sans dire, ne sera possible que quand le keyran sera vaincu.
 -  Ce qui aura lieu dès demain ! »

Cahir s’était emparé du vin du baron, le buvant sans difficulté.

« Quel est votre plan ?
 -  Et bien... A votre avis, pourquoi ai-je réquisitionné tant de brai ? Le feu grégeois est prêt... Mais bref... Et quelle est donc cette charmante personne qui vous accompagne ? A la voir, on aurait envie de la serrer, mais on m’a dit qu’elle avait des griffes très affûtées... »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 52 mardi 22 mai 2012, 15:38:53

Ces types-là étaient vraiment des mal élevés ! C'était sans doute parce qu'ils avaient prit un grand coup dans leur fierté avec leurs deux collègues qui s'étaient prit une raclée par une petite kitsune inexpérimentée et un étranger débarqués de nulle part. Mais c'était bien fait pour eux ! La jeune femme fut plutôt contente lorsque le patron réprimanda le soldat parce que lui au moins, il savait faire la différence entre une Kitsune et un Neko. Pas trop tôt, hein ! Ce type n'était pas aussi inculte qu'il n'en avait l'air finalement. Louane suivait de près Cahir, à moins que ce ne soit l'inverse, mais en tous les cas, ils ne s'éloignaient pas l'un de l'autre. La jeune femme n'avait pas envie de s'éloigner, au cas où les choses tourneraient mal. Qui sait ? Peut-être que le baron avait plutôt décider de leur tendre un piège et de les faire disparaitre ! Oui, elle avait une sacrée imagination cette fille là. Mais que voulez-vous... elle avait tant rêvé d'aventure avant de se retrouver embourbé dedans jusqu'aux oreilles.

Le chemin ne dura pas bien longtemps et quand bien même, la kitsune ne l'aurait pas vu passer. Le paysage était assez impressionnant par ici, sans parler des terres du baron. La demoiselle n'avait jamais vue une demeure aussi grande et aussi belle et cela lui coupa le souffle. Bouche bée, elle admirait les plantes et la villa élégante qui s'étendait devant elle. Vivre là-dedans devait être le paradis ! Il devait vraiment avoir de l'argent cet homme. L'avait-il récolté en tuant des elfes ? Peut-être ou peut-être pas, peu importe. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à destinations, l'homme en question était à table en charmante compagnie. Et bizarrement, il n'était pas du tout méchant enfin il n'en avait pas l'air. Il les accueillait comme des invités ordinaires. Louane resta sans voix et préféra rester un peu en retrait, n'osant pas s'approcher ni prendre part à la conversation qu'elle suivait pourtant attentivement.

Alors comme ça cette femme était une magicienne ? C'était bien la première fois qu'elle en voyait une et elle se surpris à la fixer longuement. De quoi était-elle capable exactement ? Voilà qui titillait sa curiosité. C'était donc elle qui leur avait piqué leur boulot aussi ! Grrr... adieu les 1000 pièces d'or. Quelle déception ! Enfin... tant pis. La kitsune croisa les bras en regardant Cahir parler avec le baron. Il semblait préoccupé. Quoi de plus normal ? Soudain, elle comprit qu'on parlait d'elle. Comment ça la serrer ? Hey ! La jeune femme arqua un sourcil mais n'osa pas vraiment faire sa grande gueule face au baron. Elle hocha simplement la tête pour le saluer. Il n'avait pas tort au sujet de ses griffes.


- Mon nom est Louane Fox, Monsieur le Baron. Excusez-moi mais... je n'ai pas bien saisi la raison de notre présence ici.

Elle avait du mal à croire qu'il ne les ait fait venir simplement pour s'enthousiasmer de leur toupet ou pour leur parler de son plan contre le monstre. Est-ce qu'il avait besoin de leur aide ? Il semblerait que la magicienne soit largement à la hauteur, non ? Elle se posait peut-être trop de questions.
Son regard fut un instant attiré sur sa gauche et elle croisa le regard d'un garde, un peu plus jeune que les autres. Il était beau, et lui offrit un discret clin d’œil. Rougissant subitement, elle détourna les yeux pour se concentrer autant que possible sur la table du baron. Elle avait le feu aux joues, maintenant c'était malin ! Mais quoi ? Après tout jusqu'ici personne n'avait vraiment fait attention à elle et voilà qu'un garçon lui faisait un clin d’œil et qu'elle se retrouvait à la table d'un baron et d'une magicienne. Y avait de quoi ne pas se sentir à sa place.

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 53 mardi 22 mai 2012, 17:02:49

Suite à la question de Louane, le baron haussa les épaules, croquant dans sa cuisse, avant de tremper ses doigts dans un récipient d’eau. Il lâcha ensuite, après un long silence :

« Je vous retourne la question. Qu’est-ce qu’un Ashnardien peut bien faire ici avec son animal de compagnie ?
 -  Louane n’est pas mon... Animal, tint à préciser Cahir.
 -  Vous niez ce point, mais vous ne semblez pas nier l’autre…
 -  Je ne suis plus un... »

Le baron frappa du poing sur la table, et lâcha alors, sur un ton fort et bourru :

« Silence ! Un vulgaire paysan ne porterait pas une armure en ébonite, ni une lame en verredragon ! Et, à ce que je sache, il n’existe qu’une seule espèce d’individus qui puissent détenir un tel équipement !
 -  Un Corbeau Noir... » siffla Sheana en observant Cahir avec ses yeux envoûtants.

Un frisson parcourut Cahir, qui sentit derrière lui les quinzaines de flèches des archers et les dizaines de carreaux des arbalétriers viser sa nuque.

« Je sais qui vous êtes, Cahir. L’héritier des Ceallach, une prestigieuse lignée de guerriers ashnardiens. L’un de vos ancêtres siégea au Conseil impérial, et certains spécialistes en généalogie affirment que le sang du Premier Empereur coule dans vos veines... Même si j’en doute. L’héritier unique des Ceallach et des Mawr, famille connue dans l’Empire pour être la mécène des artisans et des artistes. »

Cahir ne répondit rien. Son visage était fermé, neutre, glacé.

« Vous étiez un Corbeau Noir, un guerrier d’élite, et vous avez tout perdu. Vous avez été accusé de haute trahison. Un procès très médiatique, vu l’accusé. Le Procureur impérial réclamait votre mise à mort, mais la cour impériale a préféré muer votre punition en déchéance.
 -  Ashnard est à nos portes lâcha le baron. Les troupes impériales sont encore loin, mais ces chiens galeux ont appliqué la même méthode qu’en Heldanie. Ils pourrissent le royaume de l’intérieur, en semant les graines de la révolte, en instaurant des blocus maritimes, en finançant des rébellions, et, quand leur armée débarque, nous devons capituler. »

Le baron énonçait là la stratégie classique de l’Empire. Une stratégie qu’on étudiait dans les académies impériales. L’époque où l’Empire se contentait d’attaquer tous les royaumes proches était de plus en plus révolue. La stratégie évoluait, car l’Empire ne pouvait plus se permettre de longues et coûteuses campagnes militaires, dans la mesure où l’essentiel de l’armée impériale était réquisitionné pour affronter Nexus. Partant de là, les généraux et les maréchaux déployaient de nouvelles stratégies pour affaiblir les cibles de l’Empire, et obtenir ensuite leur reddition. Cahir avait fait les frais d’une telle stratégie.

« Les Écureuils, poursuivit le baron, sont financés et entraînés par des Ashnardiens. Ce n’est pas une rumeur ! Les Ashnardiens ont relâché leurs prisonniers, un forban heldanien, un elfe cruel et impitoyable, borgne. Iorveth... La peste soit de cet elfe ! »

Le baron frappa sur la table à nouveau, comme si ce simple nom lui hérissait le poil. Le regard du baron se porta alors sur Cahir.

« Vous ne pouvez revendiquer aucune protection, de quelque nature qu’elle soit. L’Empire vous a retiré sa nationalité, et vous n’en avez plus. Je pourrais vous tuer d’un seul claquement de doigts, et personne n’y trouverait à redire. A peine arrivez-vous chez moi que vous vous empressez de libérer mes prisonniers. »

Cahir ne dit à nouveau rien, comprenant.

« Nous sommes venus pour les mille pièces d’ors... »

Le baron ricana alors, balayant l’idée d’un revers de la main.

« La prime a été annulée. Si vous ressortez de la ville sans être raccourci, vous pourrez vous estimer chanceux ! Vous m’appartenez, guerrier. Vous avez remis en cause ma justice, ce qui n’est pas acceptable !
 -  Votre justice est critiquable à bien des égards...
 -  Aucune justice n’est parfaite, mon cher. Mais cela n’a pas d’importance. Vous voulez mille pièces d’ors ? Vous voulez de l’or, c’est ça ? »

Le baron hocha la tête, et claqua des doigts. Un garde amena alors une autre affiche, et Cahir la regarda. Ses yeux s’écarquillèrent de stupeur, si tant est qu’il dut relire à plusieurs reprises l’affiche.

« AVIS DE RECHERCHE »

Sous ce titre, on pouvait voir l’image d’un elfe. Un elfe assez beau, mais qui avait un bandana regroupant une partie de sa tête. Son seul œil valide émettait une arrogance et une inébranlable fierté. Cahir lut la description :

« IORVETH, né en un jour inconnu, au visage défiguré par les interrogatoires que les autorités heldaniennes lui ont fait subir, est recherché mort ou vif pour la somme de 10 000 pièces d’ors. »

« Dix mille pièces d’ors... » souffla Cahir.

Il tendit l’avis de recherche de Louane, n’en revenant toujours pas.

« Je veux que vous trouviez Iorveth, et que vous me rapportiez sa tête. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 54 mardi 22 mai 2012, 18:04:36

Animal de quoi ?! Louane vit rouge et serra les points, fusillant le baron du regard. Non mais je rêve ! Encore ?! Neko, sac à puce, animal de compagnie, et puis quoi encore ? Ils en avaient combien des comme ça ? La jeune kitsune détestait être traitée de cette manière et même si Cahir tenta de la défendre, le baron se fichait comme d'une guigne de son point de vue. Il commençait à s'énerver. Nous y voilà... elle avait bien sentit que quelque chose clochait dans tout ça ! Ils étaient pas venu ici pour boire le thé et manger des gâteaux apéritifs, ça aurait été trop beau. La jeune femme suivit tout de même la conversation à propos de Cahir. Elle se rendit compte alors qu'elle ne connaissait absolument rien de cet homme. Mais alors rien du tout. Ce que déblatérait la magicienne la larguait complètement. Elle avait bien compris que  l'apatride n'était pas quelqu'un d’ordinaire et loin d'être un simple petit guerrier solitaire. Il était bien mieux que ça. Enfin était. De toute les manière, Cahir aurait bien pu être un mendiant en guenille que ça n'aurait rien changé pour elle. Elle tenait beaucoup à lui. De plus en plus même.

Ils en vinrent à parler d'un elfe du nom de Iorveth. Apparemment c'était le big boss des elfes en quelque sorte, celui qui en faisait baver à l'empire et donnait des cheveux blancs aux barons. Sans savoir pourquoi, la jeune femme se mit à avoir une petite pointe de sympathie pour ce personnage. Le seul problème... c'est que sa tête était mise à prix. Et pas n'importe quel prix. Lorsque Cahir lui passa l'avis de recherche, Louane poussa un ri et faillit s'étrangler et s'évanouir du même coup. 10 000 pièces d'or ?! C'était une blague ? Mais il avait fait quoi pour valoir autant ? Il avait rasé un village ? Non de Dieu ! Et le meilleur dans l'histoire ? C'était à eux que revenait le boulot de lui arracher la tête. Une si jolie tête en plus ! Génial... La kitsune fronça un peu les sourcils et décida de faire un peu de zèle. Affichant un sourire amusé, et se penchant légèrement, elle secoua doucement l'affiche devant le nez du baron.


- Excusez-moi mais je lis mort ou VIF sur le papier. Ça vaux le même prix dans les deux cas ? Parce que personnellement... s'il vous voulez qu'on vous le ramène mort, je préférerais avoir un petit bonus. Du genre... 2000 pièces supplémentaires. Vous êtes riche, vous êtes puissant. C'est quoi 2000 petites pièces d'or à coté de la gloire et des emmerdes en moins que vous apportera sa disparition ?

Elle avait un sacré culot de demander ça, et alors ? Après tout ils allaient risquer leur peau dans cette histoire alors au cas où elle devrait se faire recoller un bras ou deux, autant avoir des sous supplémentaire de coté pas vrai ? Pour appuyer sa demande, elle s'approcha encore davantage de l'homme, son visage vraiment très proche du sien et fit glisser son doigt le long de sa mâchoire puis de ses lèvres. Elle se pencha ensuite à son oreille et souffla sur un ton sensuel :

- Je vous assure que si vous acceptez... je serais ravie de vous remercier de la plus douce des façons. Alors c'est d'accord ?

Bah quoi ? Vous croyez tout de même pas qu'elle ignorait ce que le charme d'une femme pouvait avoir comme conséquence sur un homme, hein ? Elle mettait toute les chance de leur coté ! Sauf qu'elle ne s'attendait pas à ce que le baron réplique de cette manière. En effet, il esquissa un sourire narquois et l'agrippa soudain à la gorge, la plaquant sur la table. Punaise il avait de la vivacité pour un gros lard ! Une de ses mains se glissa le long de la cuisse de la kitsune qui poussa un couinement.

- Et que dirais-tu si je te versais un acompte dès maintenant, sale petite chienne ?

Louane allait tenter de mordre furieusement ce gros vicieux mais elle se retint au dernier moment, se contentant de grogner. Si elle faisait une erreur de plus les 10 000 pièces d'or allaient leur passer sous le nez. Le coup du charme c'était bien mais elle n'avait pas imaginé que ça marche aussi bien justement. Allo la lune, elle plaisantait !!

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 55 mercredi 23 mai 2012, 03:11:26

Une putain de mission-suicide, voilà ce que c’était. Le baron devait se douter que ces deux-là n’auraient aucune chance, mais ils n’avaient pas vraiment le choix. La carotte et le bâton. Si Cahir refusait, le baron n’hésiterait pas à les enfermer, et, s’ils réussissaient, alors... Honnêtement, Cahir ne pensait pas pouvoir obtenir 10 000 pièces d’ors. La somme défiait toute concurrence. Avec une telle somme, il pouvait s’acheter une maison. Une pièce d’or équivalait à cent pièces de bronze dans ce royaume, et à dix pièces d’argent. Sachant qu’une baguette coûtait une pièce de bronze, on pouvait rapidement comprendre le montant phénoménal que cela représentait. Louane tenta alors d’augmenter la somme. Cahir tenta de l’en empêcher, mais fut bien trop lent à réagir. La kitsune était imprévisible, et ronronna, pour ainsi dire, près du baron, cherchant à grossir la prime.

Le baron se laissa à moitié duper, et plaqua le corps de la kitsune contre la table, avant de caresser sa cuisse dans un gloussement pervers. Un vieux porc libidineux... Cahir eut alors le réflexe de regarder la silencieuse magicienne, et vit une lueur briller dans ses doigts. Elle était en train de manipuler la libido du baron, qui se mit à lécher la joue de Louane, répandant sur elle sa mauvaise haline, remontant sa main pour s’approcher de sa culotte. Le baron avait une érection. Ses désirs étaient stimulés par les sorts de Sheana, et Cahir perçut le regard de cette dernière. La magicienne croisa furtivement ceux de Cahir, avant de regarder son collier, et il comprit.

*Elle sait que j’ai une arme fatale contre elle et ses sorts... Et je sais que son pouvoir n’est pas à négliger. Salope...*

Le baron poussa un léger ricanement. Ivre comme il l’était, corrompre ses pulsions sexuelles devait être enfantin, et le sourire amusé de Sheana confirmait que cette dernière s’amusait. L’homme avait retourné Louane sur la table, et palpait ses fesses, énervant Cahir. Il avait compris le message de Sheana.

« Héhé, oui, y a de la matière là-dessous ! »

La lueur dans les doigts de la magicienne disparut alors, et le baron sembla se calmer. Il se redressa, libérant Louane, et secoua la tête, avant de trancher :

« Dix mille pièces d’ors... La gourmandise est un vilain défaut, petite kitsune. La prochaine fois que tu auras envie de vendre ton corps, va dans un bordel, mais ne m’importune plus à ma table. »

Cahir récupéra alors Louane, et la colla contre lui, lui évitant ainsi de faire des bêtises qu’elle pourrait regretter. Il caressa l’une des joues de la kitsune :

« Calme-toi, Louane... chuchota-t-il.
 -  Acceptez-vous ce contrat ?
 -  Ai-je vraiment le choix ? répliqua Cahir, amusé.
 -  Vous avez l’esprit vif. J’aime ça ! Adressez-vous au bailli si vous voulez des informations supplémentaires. Foutez le camp, maintenant. »

Le baron retourna grignoter, et Cahir se releva. Il regarda brièvement Sheana, et crut déceler sur son beau visage l’ombre d’un sourire. Une ombre qui disparut toutefois bien rapidement. L’apatride et la kitsune sortirent du manoir, et Cahir regarda alors Louane, pour lui lâcher :

« Ton charme, Louane, est une arme efficace, mais elle est à double tranchant. Jouer avec le désir d’un homme, surtout un noble, ça peut être très dangereux. Mais c’était bien essayé. Je crois qu’il est temps d’aller voir l’elfe, maintenant. Je suis sûr qu’elle doit en savoir un peu plus sur cet Iorveth que nous devons trouver. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 56 jeudi 24 mai 2012, 00:03:32

C'était vraiment trop bête. La jeune femme n'avait pas imaginé que le baron puisse réagir de cette manière. A la rigueur, elle aurait nettement préféré qu'il explose de rire devant son nez et se moque d'elle. Oui, finalement elle aurait préféré. On voyait bien qu'elle était encore novice dans le domaine. Comment faire pour se débarrasser de ce gros lard sans trop le froisser, hum ? Surtout qu'elle rêvait de lui balancer un coup de griffe dans le nez ou de le mordre jusqu'au sang. Cette envie décupla lorsqu'il lui lécha le visage et parvint à son summum lorsqu'il la retourna sur la table pour palper ses fesses. La kitsune ouvrit de grands yeux ronds, choquée par son comportement et atrocement mal à l'aise. Elle serra les dent et un grognement sourd raisonna dans sa gorge tandis que ses oreilles se plaquaient sur sa tête. Elle avait vraiment l'air enragée. Ses griffes s'allongèrent et se plantèrent dans la table, se préparant à attaquer. Heureusement pour ce gros pervers, il la lâcha à temps et la jeune femme termina dans les bras de Cahir qui eut l'excellente idée de la retenir puisqu'elle essaya pendant quelques secondes de se libérer pour se jeter à la gorge du baron.

Elle parvint à se calmer grâce à la caresse et la voix douce de l'apatride qui lui soufflait de se calmer. Mais dans regard, il y avait toujours une lueur de haine profonde. Il avait plutôt intérêt à se tenir à plus d'un mètre d'elle parce qu'elle n'hésiterais pas à lui arracher une oreille. Évidemment, Cahir accepta le contrat, ce qui clôt le débat et leur permit de quitter les lieux. Jetant un dernier regard au baron, la jeune femme siffla entre ses dents :


- Espèce de gros porc...

Pour la forme, elle craqua sur le sol et s'empressa de rejoindre Cahir qui avait prit un tout petit peu d'avance. Tout en marchant, la pression retomba un peu. Cette mission allait vraiment être compliquée.... était-elle seulement faisable ? Cet elfe avait vraiment l'air fort et malgré toute la confiance qu'elle avait envers les capacités du guerrier, elle avait peur pour sa peau et la sienne. Cahir lui fit part de quelques remarques et conseils.

- Mon charme ? Pour ce que ça a servit. Rappelle-moi de ne plus jamais faire une chose aussi stupide !

Mais il avait raison, ils devaient maintenant se concentrer sur leur mission, même s'il était peu probable qu'on leur donne toutes ces pièces d'or s'ils y parvenaient. Si ce foutu baron ne tenait pas sa parole, cette fois-ci, elle lui ferait bouffer ses cou*lles ! Ils reprirent leur marcha quand soudain, quelqu'un se mit à les appeler. Surprise, la kitsune se retourna et vit arriver vers eux un soldat qui courait pour les rattraper. Elle reconnu le soldat de toute à l'heure, celui qui lui avait fait un clin d’œil. Qu'est-ce qu'on leur voulait encore ? Une fois à leur hauteur, l'individu salua l'apatride d'un signe de tête puis regarda la semi-renarde.

- Ton nom est Louane ? Louane Fox, n'est-ce pas ?
- Heu... oui.
- Bien. Je ne pensais pas te rencontrer aussi vite. Enfin peu importe... tiens ! Ça c'est pour toi.

Surprise, la jeune femme vit l'homme tirer un petit paquet scellé par une petite ficelle et le lui tendre. Interdite, Louane en prit possession et commença à l'ouvrir. Le paquet était en fait un simple papier froissé et à l'intérieur... un pendentif. A son contact, celui-ci se mit à lui très faiblement d'une couleur rougeâtre. La demoiselle était estomaquée. Ce truc là était magique ?

- Heu... ça vient de la magicienne ?
- Qui ça ? L'autre là-bas ? Non absolument pas je te rassure. Regarde la papier, c'est une lettre je crois. Ce paquet m'a été donné par un grand renard roux avec une armure. Quelqu'un de ta famille je suppose. Il m'avait sauvé la vie il y a quelque temps et la dernière fois que je l'ai revu, il m'a dit qu'une kitsune viendrait un jour par-ici et que je devrais lui donner ça. Me demande pas comment il a fait pour deviner que tu mettrais les pieds dans ce gourbi mais...

Le cœur de la jeune femme loupa un battement et elle regarda le soldat comme si celui-ci venait de tomber du ciel. Un... grand renard roux ? Se pourrait-il que... son père ?! Son père était passé par ici ? Il était vivant ? Et il lui avait fait remettre ce collier ? Elle ne savait pas comment réagir. Elle était à la fois complètement perdue et folle de joie. Elle s'empressa de lire la lettre, le cœur battant la chamade. Enfin, le visage étrangement neutre, elle replia doucement la papier et le fourra dans sa poche.

- Merci beaucoup. Si vous le revoyez... dîtes-lui que j'aimerai qu'il me donne ces choses lui-même. Et que c'est la première et dernière fois que j'accepte le présent d'un inconnu.

Sur ce, elle fit volte face et se dirigea vers l'auberge, un peu remuée. Son père. La dernière fois qu'elle l'avait eu devant les yeux, elle n'avait que quelques mois et il la déposait à l'orphelinat. Depuis, elle n'avait jamais eu de nouvelle. Elle avait toujours espéré pouvoir le retrouver et voilà qu'aujourd'hui elle recevait une lettre et un pendentif. Comment avait-il sur qu'elle viendrait ici ? Est-ce qu'il la suivait ? Peu probable. Tout en marchant, elle jeta un coup d’œil au pendentif dans sa paume qui brillait toujours. Il n'y avait eu qu'une phrase au sujet de cet objet dans la lettre, très courte, de son paternel. "Il t'aidera à exprimer l'animal qui est en toi". Étrange, vraiment.
Elle redescendit un peu sur terre en parvenant devant l'auberge et se tourna vers Cahir, un peu gênée et toujours autant remuée.


- Je suis fatiguée Cahir. Une fois que l'elfe nous aura donné les informations nécessaires... j'irai me coucher. Je n'ai pas très faim.

Elle ? Pas faim ? Les choses n'allaient vraiment pas. Elle poussa la porte de l'auberge et monta à l'étage pour rejoindre la chambre ou l'elfe dormait toujours.
« Modifié: jeudi 24 mai 2012, 00:39:31 par Louane Fox »

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 57 jeudi 24 mai 2012, 01:41:07

Cahir et Louane quittèrent le manoir. Louane avait été secouée par l’expérience du baron, et Cahir n’essaya pas de lui dire que le baron avait été manipulé par Sheana, et que la magicienne avait juste cherché à adresser un implicite et silencieux avertissement à l’apatride. Il préféra ne rien dire, et oublier cette histoire. Quitter Flotsam était possible ; le baron ne les poursuivait pas, et semblait de toute façon bien trop occupé par le keyran pour s’occuper d’un fugitif. Mais, si Cahir partait, ce serait pour aller où ? Il manquait toujours d’argent, et la perspective d’avoir dix milles pièces d’ors était très tentante. Mais il n’y avait pas que ça... L’or était une chose, mais Cahir n’était pas un simple forban, un vulgaire mercenaire ne se battant que pour l’or. Il était, comme Sheana le lui avait rappelé, l’héritier unique des Ceallach et des Mawr, le Corbeau Noir, et dans son sang bouillonnait l’honneur et la fierté des militaires ashnardiens. Les devins et autres prophètes lui avaient tous prédit une grande destinée, une glorieuse existence, mais aucun n’avait cru bon de préciser qu’il serait un jour un vulgaire vagabond qu’on enverrait promener comme un paysan minable.

*Jadis, j’aurais pu, d’un claquement de doigts, raser cette ville... Jadis, j’aurais pu être ces Ashnardiens formant les Écureuils... Si je m’attaque à Iorveth, je m’attaquerai à l’Empire... Et, même si mon corps et mon esprit ne sont plus ashnardiens, mon âme, elle, reste indéfectiblement liée à l’Empire, à cet Empire qui m’a berné, qui m’a trompé, et qui m’a sacrifié... Que suis-je censé faire ?*

Il n’avait aucune chance de tomber sur Iorveth, et, même si cela devait arriver, il était plus que probable qu’il se recevrait une flèche en travers de la gorge. Il devait commencer par en savoir plus sur lui, sur les Écureuils... Le baron semblait haïr l’elfe, et il était même vraisemblable que les autorités flotsamiennes considèrent que c’était lui qui avait amené le keyran. Si l’elfe avait en plus des pouvoirs magiques, la situation serait proprement désespérée. Certains elfes, ceux qui avaient encore en eux le sang des Aen Seidhe, les plus anciens et les plus nobles elfes. Les légendes fourmillaient sur les Aen Seidhe, affirmant que leurs esprits étaient si élégant qu’ils disposaient de sorts magiques, de capacités sensorielles hors normes.

Cahir fut interrompu dans ses rêveries par l’intervention d’un soldat. Celui qui les avait conduits au baron. Cahir pensa qu’il voulait leur prodiguer des informations sur Iorveth, mais, au lieu de ça, il s’adressa à Louane. Entre les deux, une bien curieuse conversation s’engagea, dont Cahir eut du mal à saisir la teneur. Il y était question d’une lettre, d’un collier, et d’un autre kitsune... « Quelqu’un de ta famille », supposait l’homme, et Cahir soupçonna un parent proche, un grand frère, ou un père. En tout cas, la lecture de la lettre sembla perturber Louane, qui devint alors étrangement silencieuse, avant de suivre Cahir. Absente, Louane avança silencieusement, l’apatride lui emboîtant le pas.

*On dirait que je ne suis pas le seul à avoir quelques secrets...* réalisa-t-il, légèrement amusé.

Il s’était plus ou moins douté qu’elle n’était pas une kitsune ordinaire. Une simple kitsune n’aurait pas réussi à manier aussi rapidement les armes, et à utiliser ses capacités. S’il était tentant d’essayer en savoir plus, l’apatride ne posa cependant aucune question. Chaque chose en son temps... Chacun avait le droit d’avoir ses petits secrets, et il n’allait tout de même pas harceler la brave femme. Ils rentrèrent donc à l’auberge, où Louane annonça à Cahir qu’elle n’avait pas faim. Ce dernier haussa les épaules :

« Comme tu veux... Je vais faire des recherches pour en savoir plus sur Iorveth. Repose-toi... »

L’elfe qu’ils avaient sauvé était partie, et avait laissé un simple message. De l’elfique. Cahir put aisément le déchiffrer, vu qu’il n’y avait qu’un seul mot.

« Merci. »

Pour être partie aussi rapidement, soit elle avait peur de ses sauveurs, soit elle avait tout simplement quelque chose à cacher. Dans tous les cas de figure, cela signifiait que Cahir devait la retrouver, et c’était bien ce que ce dernier comptait faire. Il quitta la chambre, refermant la porte en laissant Louane, et descendit dans l’auberge. Après la scène de la potence, tout le monde venait manger et se désaltérer. En voyant Cahri, il y eut quelques regards et des coups de coude. Il y avait des humains, des elfes, des nains, et d’autres créatures. L’auberge était assez grande, et Cahir choisit de se mettre à une table où un elfe et deux nains jouaient au poker de dés nains.

« Dégage, humain ! lâcha, sur un ton bourru, l’apatride.
 -  On dit que le jeu rapproche les espèces, commença Cahir en s’asseyant quand même.
 -  Qu’une kikimorrhe aille t’enculer, toi et tes rapprochements, fils de chacal ! enchaîna le nain. Je crache sur ta pitié, face de cul ! »

Le nain l’invitait en somme à s’installer. S’il ne voulait pas de Cahir, il l’aurait frappé. Les nains avaient un langage très particulier, que l’apatride connaissait plutôt bien. Ce dernier sortit de sa poche sa bourse.

« Mise de départ ?
 -  T’as de la merde dans les oreilles ou quoi, longues jambes ? Je t’ai dit de foutre le camp ! Ta sale odeur pestilentielle suffit à me...
 -  Le seul qui pue si fort de l’alcool qu’il en donnerait des jaunisses à une goule se tient à côté de moi, longue-barbe. »

Il y eut entre les deux un petit moment de flottement, et le nain grommela. Cahir s’installa alors, et commença à jouer. L’elfe était jeune, et regardait étrangement Cahir. Il assistait les deux nains, et ces derniers jouaient entre eux.

« Tu cherches quelque chose, petit ? lui lâcha Cahir.
 -  Vous avez sauvé Milländra.
 -  Vraiment ? Tu crois ça, petit ?
 -  Ils allaient la pendre !
 -  Ça aurait été pitié que de la laisser être pendue. Le village ne veut plus d’elle, et je suppose qu’elle va rechercher à rejoindre son amant, dans la forêt... Et se faire probablement déchiqueter par les créatures qui rôdent dans la forêt...
 -  Vous ne savez rien de cette région, étranger...
 -  Tu en sais donc plus que moi. Parfait ! Parle-moi donc de cette région, de cette forêt ! »

L’elfe, méfiant, regarda à droite et à gauche, et finit par hausser les épaules.

« Un terrible maléfice rôde dans les profondeurs de la forêt. Une sombre destinée nous attend tous... Les autorités de Flotsam se fourvoient en pensant que le keyran a été invoqué par les Écureuils...
 -  Si Flotsam vous intéresse tant, étranger, allez voir Baltimore le libraire, ou Cédric le guide, mais ne venez plus nous importuner avec ces conneries. Nous, on chie la gueule ouverte sur les elfes, les nains, les hommes, les nekos, et toutes les saloperies de cette planète de merde ! La seule chose qui ait de l’importance pour nous, c’est une bonne bière brassée ! Maintenant, reprends ta mise, tête de con, et fous le camp de là. Ta sale gueule me donne envie de vomir ! »

Le message était, ma foi, on ne peut plus explicite. Cahir se releva, et s’éloigna, allant vers une table à part, afin de manger un peu. Il demanda un morceau de sanglier rôti, tandis que, dans sa tête, les propos de l’elfe revenaient en lui.

*Un terrible maléfice... Qu’a-t-il voulu dire par là ?*
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Louane Fox

Terranide

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 58 jeudi 24 mai 2012, 15:52:42

A leur arrivée dans la chambre, la kitsune s'apperçut que l'elfe avait disparue et Cahir avait trouvé le mot ou elle les remerciait. Louane soupira, lassée. Les problèmes se succédaient sans répit ! Décidément. Plus fatiguée encore, la jeune femme passa une main sur son visage et se laissa tomber sur le lit sans un mot, le visage enfouit dans l'oreiller. Elle ferma les yeux et espéra pouvoir s'endormir mais chaque fois, son esprit pensait à son père. Pourquoi l'avait-il abandonné ? Qui était-il vraiment ? Pourquoi portait-il une armure ? Comment avait-il deviné qu'elle se retrouverait ici ? Où avait-il eu ce collier ? Pourquoi avait-il voulu le lui donner ? Qu'attendait-il d'elle ? Voulait-il la revoir ? Tant de questions sans réponse qui lui torturait l'esprit. Elle se retourna plusieurs fois dans le lit, espérant se souvenir de quelque chose, ne serais-ce que de son visage ou de sa voix. Mais rien. Il y avait si longtemps, elle était beaucoup trop petite.

Elle finit par s'installer sur le dos et à fixer le plafond longuement. Et maintenant ? Elle regarda de nouveau le collier qu'elle avait toujours dans la main et l'observa pendant un moment sous tous les angles. Une simple pierre rouge, un rubis, rien d'autre. Avec une simple chaine. Elle se redressa et entreprit de l'attacher à son cou. Ceci fait, le collier commença à luire un peu plus, puis reprit sa couleur originale. Elle avait sentit une sorte de chaleur. Étrange, vraiment. Elle devait avoir rêvé. Elle voulu se recoucher mais soudain, une délicieuse odeur de cuisine titilla son odorat. Elle ne put y résister bien longtemps car son ventre s'était mit à grogner. Elle se leva donc et quitta la chambre pour descendre dans la salle. Il y avait pas mal de monde, mais elle n'eut aucun problème pour localiser l'apatride. Elle s'approcha et le rejoignit à sa table, lui piquant un morceau de l’appétissant sanglier rôti.


- J'ai retrouvé l'appétit. Bon alors... c'est quoi le plan ? Pour le moment je suis pas morte de peur à l'idée de me frotter à ces elfes mais quand le moment sera venu je risque de faire dans mon short alors si tu pouvais me mettre au parfum... on a une chance au moins ?

En attendant sa réponse, elle commanda la même chose que l'apatride et lorsque le plat arriva devant elle, elle se mit à le dévorer avec gourmandise. Ça faisait vraiment du bien de remplir son estomac et ce sanglier était tout simplement divin ! Elle ne laissait pas une seule miette lui échapper. Elle regarda de nouveau Cahir et ajouta :

- Désolée pour tout à l'heure. Je crois que mon père a décidé de refaire plus ou moins surface. C'est lui qui m'a déposé à l'orphelinat après que ma mère soit morte en me mettant au monde. J'ai jamais compris pourquoi. Il avait soit disant... des choses à faire. C'est tout ce que j'ai pu savoir. Il a même demandé à ce que je ne cherche pas à le revoir. Tu as eu un père toi aussi n'est-ce pas ? Comment était-il ?

Elle mordit de nouveau dans la viande, bien curieuse d'en savoir un peu plus sur Cahir. Elle avait apprit que sa famille n'était pas n'importe laquelle, cet homme n'était pas un simple guerrier vagabond, loin de là. Il y avait du sang noble en lui.

Vous voulez en savoir plus sur moi ? Suivez le guide ! Et si jamais ma frimousse vous a tapé dans l’œil, venez me rendre visite ! Au fait ! Venez voir mon Album Photo ! ^^

Cahir

Humain(e)

Re : Allez, du nerf !! [Cahir]

Réponse 59 jeudi 24 mai 2012, 22:45:29

Plongé dans ses pensées, Cahir avait du mal à se concentrer sur son repas. La phrase de l’elfe revenait dans sa tête. Il ne pouvait pas vraiment expliquer en quoi cette phrase l’inquiétait... Un mauvais pressentiment, voilà tout. Il avait l’impression persistante qu’il y avait dans cette forêt quelque chose de bien plus terrible que les Écureuils, et Sheana le soupçonnait également. Une chose qui avait invoqué un keyran... Mais quoi ? Comment savoir ? L’apatride nageait en plein brouillard, et il détestait ça. Les gens ne l’aimaient pas. Les humains le méprisaient pour avoir agi lors de la potence, et les non-humains le détestaient parce qu’il était humain. Les alliés seraient rarissimes à Flotsam, et les ennemis nombreux. Cahir y songeait lorsque Louane finit par venir à sa table. Cahir eut un léger sourire amusé. Il ne l’avouerait jamais à la kitsune, mais elle ressemblait, au moins sur ce point, assez à une neko : un trou à la place de l’estomac. Elle mordit dans le morceau de sanglier de Cahir, avant d’en demander un autre, tout en lui demandant des informations sur l’elfe. Cahir haussa les épaules, répondant assez rapidement, et de manière plutôt évasive :

« On a toujours une chance, mais ce sera bien différent que repousser de simples noyeurs. Mais, avant de nous lancer sur la piste de notre cible, il va falloir commencer par se renseigner un peu. S’aventurer dans cette forêt sans avoir au moins un plan, c’est courir à notre perte. »

La petite boule de poils commanda ensuite un autre morceau de sanglier, et dévora avec appétit. Difficile de croire qu’une aussi petite créature puisse dévorer aussi rapidement, et aussi goulûment, mais Louane le faisait bien, attirant de la part des individus des regards envieux. Cahir ne fit rien, la regardant en mangeant également, jusqu’à ce qu’elle lui parle de ce qui s’était passé avec le messager. Par respect pour sa vie privée, il n’avait rien dit, n’avait demandé aucune question, et cette dernière posa donc quelques explications. La lettre venait visiblement de son père, qui l’avait abandonné dans un orphelinat. Il avait demandé à ce qu’elle ne cherche pas à le retrouver... Dans ce cas, pourquoi lui avoir envoyé une lettre ? C’était un comportement étrange, fort curieux.

Louane lui demanda ensuite des informations sur son propre père. Ceallach... Le professeur Ceallach... Haussant les épaules, Cahir répondit par un simple mot, qui pouvait le mieux décrire son père :

« Exigeant. »

Comme il se doutait que ce serait bien insuffisant, Cahir reposa le morceau qu’il mangeait, but un peu d’eau, et fut un peu plus prolixe :

« Comme tu as du le comprendre, je ne suis pas un simple vagabond. »

L’apatride regarda autour de lui, mais personne ne semblait leur prêter attention... Ou alors, il manquait de méfiance. Il se racla prudemment la gorge, et reprit :

« Je suis le fils unique de deux puissants familles ashnardiennes. Tu as entendu parler de l’Empire d’Ashnard ? Ce sont des conquérants, et l’Empereur et son Conseil ont, depuis des siècles, la prétention de dominer tout Terra. Rien n’arrête la machine de guerre impériale. Les royaumes se brisent devant la marche impériale, et il n’y a guère que deux puissances qui résistent à l’Empire : Nexus, et Tekhos. Mais un jour viendra où même ces puissances ploieront devant la force de l’Empire. Ce jour se rapproche pour Nexus, car l’Empire n’a pas que pour seule arme sa puissante armée. Les académies impériales produisent de plus en plus de jeunes stratèges, des génies militaires aux stratégies innovantes. Mais peu importe... »

Cahir s’égarait, dans sa contemplation pour l’Empire. Il avait beau avoir été trahi par l’Empereur, déchu de ses droits et de sa nationalité, il restait malgré tout un fervent admirateur des stratégies impériales.

« Mon père s’appelait Nathaniel Ceallach. Il avait jadis été l’un des maréchaux de l’Empire, et a mené de nombreuses campagnes militaires. Elles n’ont pas toutes été couronnées de succès, bien entendu, mais il obtint quelques victoires éclatantes. Les Ceallach ont toujours été une puissante famille ashnardienne. Notre arbre généalogique est immense, et s’étale dans le manoir sur tout un mur. Certains de mes aïeuls furent même conseillers impériaux, et il paraît que dans nos veines coule le sang du Premier Empereur. Autant te dire que le poids du passé est chose importante là d’où je viens, et que les Ceallach n’admettent pas la disgrâce, la lâcheté, la traîtrise, et  l’échec. Mon père était donc très exigeant envers moi. J’ai du me surpasser constamment pour être à la hauteur de ces attentes, et c’est au nom des Ceallach que j’ai rejoint les plus sévères académies impériales. Mon parcours était tout tracé : je devais devenir un Corbeau Noir, un guerrier d’élite, faire mes preuves, devenir capitaine, colonel, et monter ainsi... Nathaniel avait en moi de grands projets. Il me voyait même siéger au Conseil Impérial. »

Cahir haussa les épaules, sentant une boule se former dans sa gorge. L’amertume. Elle avait un goût acre, détestable, et il demanda à une serveuse un pichet de vin, avant de parler de sa mère, se confiant à Louane sans aucune hésitation. On pouvait bien l’écouter, il n’en avait cure.

« Ma mère, Miranda Mawr, était à l’opposé de mon père. Là où mon père m’a appris la fierté, la discipline, la rigueur, le sens du devoir, elle m’a appris la beauté des arts, la littérature, la poésie. Les Mawr ont toujours été connus dans l’Empire pour être des mécènes. Ils tirent leur argent de terres au sol fertile, des mines d’argent, de cobalt, et de mithril. Les Mawr ont toujours promu l’art et défendu les artistes, octroyant des subventions aussi bien aux troubadours ambulants, aux cantatrices chantant devant le Conseil Impérial, qu’aux chefs d’orchestre. Tous les historiens s’accordent pour considérer que le développement et la reconnaissance de l’art au sein de l’Empire est en bonne partie liés à l’influence des Mawr. Miranda, ma mère, organisait notamment de gigantesques opéras au cœur de l’Empire. »

L’art avait jadis pu être négligé par l’Empire, mais ce n’était désormais plus le cas. Bien sûr, la censure impériale était forte, et, s’il pouvait être admis que certains spectacles humoristiques daignent faire des moqueries sur les conseillers impériaux, les moqueries portant sur la personne de l’Empereur étaient rarissimes, et très difficilement admises. L’art servait surtout à des fins propagandistes, et l’humour portant sur l’Empereur n’était admis que sous de strictes conditions, à des fins utilitaristes.

« Ma mère a complété l’éducation de mon père en m’apprenant l’histoire des arts, en égaillant mon esprit artistique... Sur ce point, je crois que je l’ai toujours un peu déçu. En somme, j’ai reçu une éducation sans faille, ma petite Louane... »

Il but une nouvelle gorgée de vin. Parler de ses parents l’avait rendu nostalgique, lui rappelant leur belle propriété au centre de la ville. Un élégant manoir en hauteur, avec un jardin interne, une fontaine... Une superbe maison, dans le quartier le plus huppé de la capitale impériale, d’où on pouvait voir les murs et les tours massives du Palais impérial. L’apatride parla donc d’autre chose :

« Quoiqu’il en soit, nous allons devoir nous renseigner. D’après ce que j’ai compris, nous avons deux interlocuteurs possibles : un libraire nain qu’on trouvera sans doute près du ghetto, Baltimore, et un elfe, Cédric, qui, d’après ce que j’ai compris, sert de guide dans la forêt. Par lequel désires-tu que nous commencions ? »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


Répondre
Tags :