Une déclaration théâtrale ( Pv Madoka Kiyomasa )

Le club de kendo. Tout une histoire pour avouer. Depuis peu, on m'a conseillé un club de kendo comme celui-ci afin de me calmer un peu. Après tout, mes traits de vampires faisaient que ces temps-ci je me sentais à fleur de peau. La moindre goutte de sang me rendait fou de rage, ou fou d'envie. Je me dirigeais donc en cette fin de journée au dojo où l'on fait notre entrainement. Mais là, ce soir, ça allais être différent de d'habitude. Car j'avais un plan, une histoire à régler.
En effet, depuis mon arrivée, j'ai sentit une demoiselle fort charmante. Son odeur me rend fou je dois dire, d'ailleurs, chaque fois que je vais à un cours, je me retient de ne pas faire un massacre sanglant rien que pour elle.  Mais ce soir, j'avais un plan pour attirer le gentil agneau pour mieux la manger... Du moins, façon de parler je vous rassure. La demoiselle au nom de Madoka n'est pas une enfant comme les autres. Elle est gentille au fond, sa gentillesse amène même à de la compassion par moment.
Ce soir là donc, alors que le soleil se couchait, j'avais déposé dans le vestiaire de la belle un petit mot avec marqué.

" Rejoins moi derrière le dojo, ce soir à 23h. J'ai une chose importante à te dire".

Suite à ces mots écrits, je lui laissais deviner qui aurait pu écrire cette lettre. Mon comportement n"étant que masque pour mieux me cacher. J'étais avec elle un parfait inconnu. Je la respectais et inversement, elle fut d'ailleurs ma première adversaire et ell m'apprit deux trois trucs pour parfaire ma maitrise de l'épée. Ainsi, souvent nous nous entrainions l'un contre l'autre lors des matchs un contre un à la fin de la séance.
Pour une fois, nous ne nous affrontions pas lors de la fin de séance. Bien que cela fu dommage , car elle comme moi étions bon. Moi désormais presque à son niveau. En temps normal, je pourrais la battre facilement, mais là, je ne voulais pas montrer au monde ce que je suis, alors pas question d'utiliser mes réflexes sur humain ou ma force. Je me contentais de jouer l"humain lambda. J ne voulais guère troubler les autres, ou leur faire peur inutilement.

Je l'attendais donc dans ce décors typique. Un jardin à la japonais. Une petite marre improvisé ou un courant d'eau se formait mécaniquement, jouant une mélodie douce à mes oreilles. La lune approchait à grand pas, rendant la scène plus spirituel qu'autre chose. Je m'étais mis en tailleur dos à la porte qui menait au jardin. Je l'attendais de pied ferme, me demandant combien de temps ma comédie marcherait. Une chose était sûre, ce soir sera un grand soir. Ce soir, je mettrais des histoires au clair, entre révélations et autres... La demoiselle se souviendrait de sa soirée. Pour sûr...

Habillé de mon kimono blanc et d'une ceinture de soie noire, je l'attendais patiemment, respirant calmement, bien que son odeur approchait, me donnant un léger frisson de plaisir. Ma langue passant sur mes lèvres, me délectant d'avance du " repas "...   

Comme d'habitude, le cours bâtait son plein. Les Boken s'entrechoquaient dans des bruits sonores et les cris retentissaient eux aussi. Les exercices suivaient leur cours habituel et le sensei demandait aux deux Senpai, dont je faisais partis, d'aider les élèves en difficultés. Au cours des dernier mois, il m'était souvent arrivé d'aider un nouveau de 1e Dan, du lycée de la ville. Bien qu'il avait les même difficultés que tout nouveaux, il avait rapidement grimpé dans sa maitrise du Sabre et, si les règles n'étaient pas aussi strictes, il aurait très bien pu passer directement au 6e Dan. Cet élève répondait au nom de Iruka.

Très vite, nous nous sommes bien entendu. Sérieux et respectueux, il était différents des autres garçons qui m'abordaient pour me draguer ou pour tenter de me violer. En réalité, ils ne me voyaient que comme un objet de convoitise à cause de mon niveau, tout comme à cause de mon apparence "Elfique". A aucun moment ils n'avaient tenter de mieux me connaître et c'était quelque chose que je ne supportait pas, mais alors pas du tout.

Mais ce soir, lui et moi n'avons put nous mesurer face à l'autre, ce que le prof avait bien entendu regretté, car il trouvait que nous étions tout deux des sorte de génies dans l'art du Kendô, et que chacun de nos combats était un enseignement précieux pour les autres élèves. Bref, à la fin de l'entrainement, je m'était rendue aux vestiaires, non pas pour remettre mes vêtements de ville, mais pour mettre un kimono. En effet, la particularité de ce dojo, c'est qu'on y dors la nuit pour un entrainement intensif durant tout le weekend. Mais en ouvrant mon casier, j'eu la surprise de voir une feuille en tomber. Un mot plus précisément.

"Rejoins moi derrière le dojo, ce soir à 23h. J'ai une chose importante à te dire".

Je me demandais si c'était encore une déclaration d'amour ou un autre défi à la cascade. Soupirant légèrement, je termine de me changer avant de me rendre à ma chambre. Ce soir, le programme c'est repas et onsen, avant ce mystérieux rendez-vous...

En arrivant à l'heure indiquée sur le mot, à proximité de fleuve, je pu apercevoir Iruka en méditation contre l'une des portes, alors qu'il faisait très sombre. Cependant, j'avais l'étrange capacité de voir parfaitement dans la nuit, et je voyait donc comme en plein jour voilé de nuages sombres. Dans mon esprit, il était frustré de ne pas avoir pu combattre contre moi aujourd'hui et voulais sans doute un petit match. Et à vrai dire, je n'était pas non plus contre cette idée. Néanmoins, j'attendis patiemment qu'il ai terminer sa méditation, avant de lui parler.

- Alors toi aussi tu regrette de ne pas avoir combattu contre moi aujourd'hui ?

Dans le doute, j'avais emmenée mon Boken avec moi. Au mieux, je m'en servirais, au pire, il restera seulement contre le mur...

La nuit était douce, cette lune arrivait à calmer mes pulsions sanguinaires. Je respirais l'air frais de la nuit. Demain soir, chacun repartira vers son lycée habituel. Comme à chaque semaines. Je soupirais intérieurement; me disant que je reverrais madoka que dans six jours... Je ne devais pas manquer mon coup, sans quoi, je m'en mordrais les doigts pour longtemps. Je regardais ce rond blanc, méditant doucement, mon boken posé près de moi, mon kimono laissant mon corps flotter dans ces habits. Je ne disais rien; restant silencieux comme souvent. Puis vint un instant ou un simple bruit se fit entendre. Une porte coulissante s'ouvrait, une voix féminine se fit entendre.
Un fin sourire étira mes lèvres, alors que ma tête se détournait à peine.
Mes yeux dérivèrent vers elle, je voyais sa tenu, blanche et rouge, l'habit traditionnel pour ce genre d'endroit. Le kimono que les filles portent. Je ne dit rien face à cela, dépliant mes jambes précédemment en tailleur. Puis alors me releva saisissant mon boken. Doucement, très doucement. Je me relevais pour alors me retourner vers elle lui disant doucement.

«  On va dire ça comme ça...  Je te propose d'utiliser tout l'emplacement comme lieu de bataille... Les règles  sont les mêmes, pas le droit aux coups bas, seul l'environnement peut nous aider... Quand tu veux... Madoka..chan... »

Je leva mon boken, la lune transformant la scène en moment cinématique. Je comptais bien me défouler un peu plus ce soir. Je la regardais prêt à foncer et abaisser mon boken sur le sien pour avoir droit à un classique face à face. Je ne faisais aucun geste brusque, écoutant l'air, essayant de détecter les vibrations sonores occasionnées par des déplacements.  Je fermais alors les yeux, ma respiration se faisant douce, comme lors de chacun de mes combats, comme si je méditais pendant le combat. Je fléchit doucement ma jambe, m'appuyant sur celle de droite. Prêt à bondir au moindre geste jugé dangereux. Je la fixais, la défiant du regard, un air de défis dans les yeux. Je voulais la voir attaquer en premier, qu'elle m'offre une belle distraction, que nous nous amusions un bon coup.

«  Vend moi du rêve... Ce soir... C'est notre combat, avec pour seul spectateur.... La lune en chef. Laisse toi aller, laisse parler ton corps... Et je te promet un affrontement digne de ce nom... Si tu gagnes... Alors je te dirais un secret... Mais su tu perds... Tu devras me faire craquer... »

Ces mots étaient fait pour la motiver. Je voulais attiser son attention, la rendre folle sur ce coup là. L'admirant je lui fit signe de venir.

Il resta un long moment ainsi, en tailleur et les main jointes, en pleine méditation, avant de finir par se relever. Je ne lui en tenait nullement rigueur, au contraire même, car je savais que c'était une phase importante de l'entrainement. L'impatience était le premier pas vers la défaite, comme dirait notre maitre. Quand il se releva en prenant son sabre de bambou, je su tout de suite que j'avais vue juste sur ses intentions.

- On va dire ça comme ça... Je te propose d'utiliser tout l'emplacement comme lieu de bataille... Les règles sont les mêmes, pas le droit aux coups bas, seul l'environnement peut nous aider... Quand tu veux... Madoka..chan...

Je souris... Lui et l'autre Senpai sont les seuls ici à utiliser ce suffixe. Le maitre nous appelant tous par "Kun" et les autres élèves m'appelant Senpai. Je le vis se mettre en position, ralentissant sa respiration, comme à l'écoute du moindre murmure, alors que j'en faisait de même, à la différence prêt que je ne tenait mon boken que d'une seule main, alors que lui le tenait à deux mains. Cela était seulement du à l'écart entre nos niveaux officiels, le maitre ayant jugé que j'avais suffisamment de force et de dextérité pour manier mon sabre à une main. Par contre, j'avais pu noter qu'il semblait attendre que j'attaque la première...

- Vend moi du rêve... Ce soir... C'est notre combat, avec pour seul spectateur.... La lune en chef. Laisse toi aller, laisse parler ton corps... Et je te promet un affrontement digne de ce nom... Si tu gagnes... Alors je te dirais un secret... Mais su tu perds... Tu devras me faire craquer...

C'était bien ce que je pensais... Et c'est ce que je fis, non pas pour le toucher, mais pour le jauger. Comme je le pensais, il para facilement mon coup. Il était bien plus agile et rapide qu'en salle d'entrainement. Il n'en fallut pas plus pour me motiver et augmenter la cadence, sourire aux lèvres. Non pas parce que je pensais gagner mais parce que, pour la toute première fois, je prenais réellement plaisir à combattre ainsi, contre un adversaire qui en valait la peine. J'en étais vraiment heureuse...

- Et si on augmentait un peu le rythme, qu'en penses-tu ?

La demoiselle et moi allions passer à l'attaque. Le moment allait être plaisant puisque là, nous allions nous en donner à cœur joie. Je comptais bien me laisser aller comme il se doit, après tout, je n aimais pas me retenir totalement, puis au fond de moi, quelque chose me disait de ne pas y aller comme ci c'était une fillette débutante, bien ai contraire. Senpai nous disait toujours de nous donner à fond pour avoir un beau combat ai final. Et je comptais appliquer le principe à la lettre. 

Je fixais ses yeux puis alors la vis foncer vers moi, abaissant d'un seul coup son arme. La mienne positionne du sud vers le nord de mis en position Ouest - Est afin de bloquer son arme, puis avec facilite, je la dit reculer dégageant nos boken. Je sourit a la belle, celle qui m'envoûtait depuis peu. Son parfum notamment. 
Après plieuses échanges de ce genre,  je décida d'appliquer sa proposition, a savoir, aller plus de bon cœur. 

Je me recula puis plaça mon boken de façon horizontal. Puis je fonça la lame ainsi pour faire avancer la lame, donnant un coup dans le sien. Je continua les assauts sans relâche, voulant l'affaiblir dans un duel physique. Et jetais bien partit visiblement. Du moins.... Je le pensais.

" Je vois que tu perds pas la main.... Tache de me divertir un peu plus... Sans quoi ce sera vite finit..."

Je la provoquais ouvertement, après tout, elle le valait bien. Je mis la pointe de mon arme dans le sol l'attendent.  Je m'apprêtais a donner un coup verticale si elle approchait pour ensuite en profiter pour la désarmer. Allait elle tomber dans le piège ? Ou le déjouer.

Suite à ma proposition, il se mit à sourire, avant d'y aller plus franchement, enchainant les coups les uns après les autres, tentant de m'acculer contre un arbre. Evidement, je vois bien qu'il tente de m'avoir à l'usure ou de chercher une ouverture dans mes enchainements mais, pas fatiguée pour un sous et économisant mes forces, je dévie légèrement sur la droite à chaque pas en arrière, si bien que nous avons inversés nos positions.

- Je vois que tu perds pas la main.... Tache de me divertir un peu plus... Sans quoi ce sera vite finit...

Son Boken se retrouva la pointe au sol. Bien entendu, il n'allait pas se rendre et j'étais curieuse de voir ce qu'il me préparait. La lame à m'horizontale derrière moi, je m'élance vers lui, attentive au moindre mouvement. Lorsqu'il amorça son mouvement d'attaque, je m'effaça sur le coté en tournant sur moi-même, pour me retrouver dans son dos en rabattant ma lame vers son épaule droite. Cependant, il para mon attaque in-extrémis et se remit face à moi.

- Et qui parlait de coups bas ?

Et c'est dans un éclat de rire que je repars à l'assaut, enchainant rapidement les attaques et les parades, chacun de nous tourbillonnant entre les rochers. Si un élève nous regardait, il serrait bien incapable de distinguer nos mouvements. Notre combat durait déjà près de vingt minutes lorsque, enfin, je vis une ouverture. Saisissant ma chance, je fonce dessus et parvint à le toucher au flanc gauche, au moment exacte où je sens un coup sur mon épaule droite. Etonnée, je regarde son arme, avant de déclarer :

- Ben... on dirait bien que c'est un match nul... Alors ? Quelle est la suite du programme ?

Inutile, je ne parviens pas à retirer mon sourire des lèvres. C'est la première fois que je livre un tel duel et je me suis bien amusée...

Le combat faisant rage, aucun de nous ne voulaient lâcher l'affaire. J'étais persuadé de gagner en restant calme, mais comment rester calme alors qu'elle avait une odeur si alléchante. Je soupirais pour alors rester concentré. J'admirais la demoiselle, puis nous reprîmes l'assault. Le combat durant une bonne vingtaine de minutes. Je soufflais, bien qu'au fond peu dépassé par tout ça. Pour moi, ce n'étais qu'un échauffement. Je me laissais aller, donnant des coups puissants, tout comme elle. Nos corps dansaient sous l'oeil de la lune, nos boken s'entrechoquants l'un l'autre. Une belle nuit je dois avouer. Puis là... Nous nous touchâmes l'un l'autre en même temps. Match nul comme elle disait. Je la regardais doucement, souriant doucement, bien que faussement en fin de compte. Là allait commencer la comédie de ce soir. Je lui dit alors me relevant doucement.

«  Hum... Bon... Je vais parler alors... »

Mon regard se fit plus intense, bien que mes pupilles ne changèrent pas de couleur. Je m'approcha pour alors passer mon index ou plutôt, le bout de mon index sur son menton pour que son regard soit plongeant dans le mien. Je continua l'air sérieux. Je ne la lâchais pas d'une semelle, la demoiselle occupant mes pensées pour une raison précise.

«  Je t'ai surtout demandé de venir ici... Car voit tu... Ces temps ci... Je sais pas... Mais tu, enfin... Tu es dans ma tête.. Tu n'en sorts pas.. Comment dire sans faire trop classique... Rho et puis zut... Madoka-chan... Désirerais tu sortir avec moi ? »

Je restais ainsi, l'air toujours figé. Oui je jouais la comédie, oui je ne pensais pas ce que je disais. J'étais là en train de la mener en bateau. L'objectif ? La faire craquer pour pouvoir lui soutirer ce que j'attend d'elle, à savoir.... Son sang. Ma main vint attraper doucement la sienne pour la déposer sur mon torse, sur le kimono. Lui faisant sentir les battements de mon coeur.

«  Il bat pour toi ce soir.... S'il te plait... Dit moi oui...Madoka-chan... »

Mes yeux devinrent presque suppliant, sans prendre l'air de chien battu. Je ne dit rien par la suite attendant de voir si elle allait coopérer, ou bien, si j'allais devoir user de la manière forte.

J'attendais patiemment la suite des évènements. En effet, ayant fait match nul, je ne savais pas si je devais le faire craquer ou s'il allait me révéler ce qu'il souhaitait me dire. J'attendais donc là, les bras croisés, sans me départir de mon sourire.

- Hum... Bon... Je vais parler alors...

Il se fit soudainement plus sérieux et je sus immédiatement ce qui allait suivre : une déclaration. J'en avais suffisamment l'habitude pour reconnaître les signes avant coureurs. Mais cette fois-ci, je n'avais pas de réponse toute prête. Pourquoi ? Simplement parce qu'il est le premier à me défier en duel avant. De plus, moi qui suis habituée à gagner tout mes matchs et mes duels, c'est la première fois que je fait match nul. Comme l'a dit un jours notre maitre Kendô-ka, si son père n'avais pas choisi la seule femme qui lui tenait tête, alors peut être ne serrait-il jamais venu au monde. Peut-on parler de destin ?

- Je t'ai surtout demandé de venir ici... Car voit tu... Ces temps ci... Je sais pas... Mais tu, enfin... Tu es dans ma tête.. Tu n'en sorts pas.. Comment dire sans faire trop classique... Rho et puis zut... Madoka-chan... Désirerais tu sortir avec moi ?

Je dois avouer que cette déclaration ressemblais en rien à ce dont j'étais habituée... D'ailleurs, il ne m'a pas dit qu'il m'aimait "depuis toujours" mais seulement qu'il souhaitait sortir avec moi, comme des ados normaux. Ce dont je ne suis pas à cause de ma classe sociale. Mais il semble qu'il n'en ai rien à faire, que je sois issue d'une riche famille et influente, contrairement aux autres garçons du dojo. Et ça, ça me touche vraiment...

- Il bat pour toi ce soir, me dit-il en posant ma main sur son torse... S'il te plait... Dit moi oui...Madoka-chan...

Je prend le temps de réfléchir un peu plus, avant de lui répondre...

- En temps normal, j'envois balader les garçons qui veulent sortir avec moi, alors qu'il s'avère bien souvent qu'ils ne sont intéressés que par mon héritage... Ce qui ne semble pas être ton cas... De plus, tu es le premier contre qui je ne parviens pas à gagner. Alors pour une fois, je veux bien tenter l'expérience, savoir ce que ça fait vraiment de sortir avec un garçon.

Sans prendre la peine de le concerter du regard, je me rapproche de son visage pour l'embrasser langoureusement. Encore peu habituée à la chose, je trouve sa bouche chaude et accueillante, ainsi que sa langue agréable. Il a des canines un peu pointues, mais je vais pas chipoter là-dessus. Après tout, j'ai bien les oreilles effilées moi. J'ai continuée encore un moment comme ça, collée à lui, avant que des applaudissements ne nous interrompent. Surprise et rouge comme une écrevisse, je m'éloigne de lui pour me retourner vers notre maitre martiale, qui se tient un peu éloigné de nous, sourire au lèvres.

- C'était un très beau combat les jeunes, dit-il en s'approchant de nous. A tel point que je vais devoir faire une petite entorse au règlement. Que direz vous de passer les prochaines vacances ici, seulement vous deux ? Je vous enseignerais les techniques de Ki, que les esprits ignorants comparent souvent à de la magie.

Mon regard se fit de suite plus brillant. Normalement, je ne pouvais apprendre ces techniques que l'an prochain. De telles entorses aux règlements sont extrêmement rares dans ce milieu et ce sont des occasions à saisir si l'on veut monter rapidement. Ça l'étais d'autant plus pour Iruka, qui allait pouvoir les apprendre en sautant pratiquement six années. Le maitre devait sans doute le considérer comme un génie du Kendô.

- Je suis partantes Sensei. Je me montrerais digne de votre confiance en mes capacités, lui dit-je en m'inclinant vers lui.

Après la réponse de mon camarade, le maitre nous demanda de rejoindre nos chambre, sinon, il ce pourrait bien qu'il revienne sur ça décision. Bien qu'il ne fit aucun commentaire sur notre échange buccale, il conservait son sourire en constatant que nous nous tenions la main en le suivant. Arrivée devant ma chambre, je lui glissa quelques mots à l'oreille.

- J'espère que ma réponse était plus qu'explicite... Mais il semble qu'on ne pourra en profiter que pendant les vacances...

Dans mon esprit, je ne nous voyais pas en train de faire l'amour. C'était selon moi trop tôt pour ce genre de chose. Et de toute manière, je n'avais que très peu d'expérience dans ce domaine. Je referma donc la porte derrière moi, tandis que le maitre Kendô-ka raccompagnait Iruka à sa chambre.

La soirée prenait un tout autre tournant. Après le combat, les révélations. Je regardais la demoiselle dans les yeux, fixant ses pupilles bleutées dans ce noir extrême, seul la lune nous dévoilait. Je soupirais d'aise, me demandant comment ça allais tourner. Après tout, faire une demande amoureuse, bien qu'au fond je l'apprécie uniquement par amitié... J'attendais de voir. La demoiselle réfléchit à vue d'oeil puis me dit d'une voix chaleureuse.

- En temps normal, j'envois balader les garçons qui veulent sortir avec moi, alors qu'il s'avère bien souvent qu'ils ne sont intéressés que par mon héritage... Ce qui ne semble pas être ton cas... De plus, tu es le premier contre qui je ne parviens pas à gagner. Alors pour une fois, je veux bien tenter l'expérience, savoir ce que ça fait vraiment de sortir avec un garçon.

* Si seulement tu savais... *

Oh ? Voilà assez inattendue. Je pensais devoir user de la force, mais là, elle me facilitait la tâche à accepter ceci. Je pourrais ainsi la draguer et lors d'un ébat quelconque, pouvoir lui soutirer son sang, en prenant mon pied... Quelle joie. Je la sentis alors m'embrasser soudainement. Sa bouche se collant à la mienne et ses lèvres s'entrouvrant pour laisser sa langue aller vers la mienne. Décidément, j'aimais cette sensation. Elle était assez curieuse, visitant ma bouche avec attention, j'eus cru un moment qu'elle se couperait contre mes canines, mais pas de chance... Je répondais doucement au baiser me laissant faire docilement, pour le moment.

Mais alors que j'allais décider à aller vers sa nuque, des applaudissements nous interrompirent. Je regardais alors le maitre du dojo nous parler, fier de nous. Sa proposition fut plus qu'intéressant, puisqu'il me confiait plus de temps pour faire mon boulot. Souriant, j'acceptais comme la belle puis alors suivis le maitre jusqu'à nos chambre. Après tout, nous devions retourner dans nos chambres respectives. Je tenais la main de la douce pour alors l'écouter me parler lors de notre séparation nocturne.
Je lui dit alors à mon tour.

«  Les vacances sont dans deux jours... Autant dire qu'on n'a pas beaucoup à attendre...Bonne soirée... Douceur du soir... »

Je la quitta pour la soirée allant dans ma chambre. Je n'avais pas l'idée de m'infiltrer dans son dortoir car au fond j'en avais pas l'intérêt. Sauf si les autres filles auraient voulu me donner de leur sang... Je ne dit rien puis laissa le temps couler. Un jour passa tranquillement après notre histoire nocturne.

Vint enfin le jour des vacances, ce matin là, j'étais assis sur les genoux, sirotant un thé. Nous avions finit notre entrainement, assimilant doucement les gestes, paroles et exercices que le maitre nous avait fait faire. Je sentais que la journée allait enfin être intéressante. L'entrainement nous avait épuisé malgré tout, je sentais le liquide chaud couler dans ma gorge, me disant que normalement, un autre coulerait bientôt... J'avais hâte. Mais au fond... Si je faisais a puis basta la demoiselle.. Ne m'en voudrais-je pas ? Après tout... Rho et puis zut, on s'en fiche.
J'entendis la porte coulissant coulisser et dit doucement me doutant que c'était la demoiselle appelé sûrement par l'odeur du thé.

«  Alors ma belle... Déjà remis de cet entrainement instructif ? Viens donc siroter avec moi de ce délicieux thé...ça te fera du bien. J'ai aussi une mignardise pour accompagner... Je vais te montrer... »

Je lui fit signe de s'asseoir à côté de moi, attendant à un accord si possible, pour l'embrasser...