Alors que Quetz avait parlé des Olympiens, comme quoi, ils étaient bien plus chanceux qu’elle, Sentinel affirma qu’aujourd’hui, les dieux grecs n’étaient plus vénérés. Sur ce point-là, il avait tort. Mais il n’était probablement pas au courant de Terra. Elle lui poserait peut-être la question plus tard. Le Serpent à Plumes, vidé de ses forces, avait pris la décision de rester sur ce toit, incapable de reprendre forme humaine. Mais le super-héros ne pouvait accepter qu’elle dorme dans un endroit pareil et dans le froid. Même s’il semblait surpris de la taille de l’émeraude divine, il n’en lâcha pas sa main, la tirant même vers lui, afin de reprendre la demoiselle dans ses bras. Bon, cela devait un peu moins agréable à porter que tout à l’heure. Quoique, Sentinel ayant l’air d’apprécier les protubérances mammaires, il devait être servi. Cela ne gênait en rien la déesse, qui avec le temps, avait pris l’habitude qu’on la regarde pour autre chose que la beauté de son visage. M’enfin, elle revient donc sur cette question d’Olympiens.
- Avez-vous connaissance de Terra, un territoire similaire à ce monde ?
S’il n’était pas au courant, il allait peut-être la prendre pour une folle…Ils s’envolèrent davantage, disparaissant au-dessus des nuages pour ne pas se faire remarquer. Elle admira le ciel étoilé, sa chevelure accompagnée par les mouvements de l’air. Fermant les yeux un moment, elle se sentait bizarrement bien. Et quand le super-héros désigna l’endroit de leur destination, c’est-à-dire chez lui, tout cela avec le sourire, Quetz le fixa un moment et sentit ses joues rougir un peu. Beaucoup d’attention envers elle, de plus par un inconnu, cela ne la laissait jamais indifférente. Il l’emmenait donc chez lui, elle, promettant de ne jamais révéler l’adresse du domicile du héros. Non, parce que s’il sauvait les demoiselles en détresse et chassait les méchants, tout cela sous les yeux du peuple, il devait être poursuivi de toute part par les journalistes, et les vilains-pas-beaux aussi. Ouais, c’est aussi pour ça, le surnom de Sentinel Prime, histoire qu’on ne l’embête pas sous sa vraie identité.
Arrivés à destination, ils entrèrent par la fenêtre du salon. Allumant la lumière pour éclairer l’appartement, Quetz découvrit un espace assez studieux pour quelqu’un qui vivait seul. Sentinel était lui, assez mal à l’aise face à l’ « océan d’immondices », éparpillés un peu partout dans son lieu de vie. Un peu de nourriture par-ci par-là, des vêtements sales, des magazines…euh, pas très habillés. Bon, on était bien chez un garçon, c’est sûr. Mais tout cela ne gênait en rien la demoiselle.
- Femme de ménage, mh ? Jl’aime bien comme cela moi. Au moins, cela prouve que c’est vivant.
Quelle horreur un espace trop bien rangé, encore plus dans une maison ! Un lieu de vie où tout est à sa place, au millimètre près, au moindre crayon gris, cela manque de vie ! Alors, s’il est vrai que son appartement était un peu en bordel, mais elle le préférait ainsi. Cela démontrait que le jeune homme était au moins un bon vivant, même s’il était seul. Sentinel fit rapidement le tour de l’appartement pour que la déesse se fasse à l’endroit. Elle devait bien se baisser pour passer les portes, bien trop basses pour elle. Elle se cogna même une fois, le coin droit de son front rougissant un peu sur le coup. Elle se frotta d’ailleurs, comme si cela pouvait atténuer sa douleur. M’enfin…Il proposa son lit pour qu’elle puisse dormir, ayant en l’idée que lui dorme sur le canapé, et aussi quelques vêtements pour qu’elle s’habille un peu plus. Est-ce que le corps de la déesse, presque dénudé, le gênait ?
- Cela vous gêne si je vous tutoie ? Cela fait un peu trop…solennel. Pour dormir, je ne voudrais pas te le chiper. Et pour les vêtements, c’est très gentil, mais je dors, euuuuh…qu’avec mon pagne…et encore…
Quand elle avait un lieu où posait pieds et dormir tranquille, elle se risquait à tout retirer : bijoux et pagne. Mais elle dormait mieux ainsi, profitant de la douceur d’un bon lit frais. Enfin, le jeune homme semblait vouloir faire un peu de ménage et pour ne pas le gêner ou quoique ce soit, l’émeraude osa lui demander quelque chose.
- Est-ce que je pourrais prendre une douche ou un bain, s’il-te-plaît ? Je laisserais la porte ouverte pour que tu puisses mettre ton linge sale dans ton panier. Oh, et si tu acceptes, j’aimerais t’aider à ranger. C’est la moindre des choses que je puisse faire.