Tous les vampires sont mauvais... Vraiment? [PV:Iruka]

Encore une fois, les deux vampires, qui semblaient être le maître et son élève venaient de faire une victime. Shunï les suivait depuis des nuit, à scruter leur moindre mouvement à l’aide de sa lentille de sniper, à un peu plus d’un kilomètre de là, où son odeur est camouflée par la multitude d’autres odeurs dans cette ville. Mais c’en était trop, elle ne pouvait plus se contenter de regarder ces deux erreurs de la nature se nourrir de qui ils voulaient impunément. Posant le doigt la gâchette, la jeune femme tira. Un petit rire, elle regarda le pantin désarticulé tomber au sol, la balle ayant sectionné sa carotide, alors que le plus jeune, paniquant, s’agenouilla auprès de son maître toujours vivant.

 
Descendant du toit sur lequel la militaire était perchée, elle se servit de l’ombre des bâtiments pour pouvoir passer inaperçue. Le sens olfactif de l’apprenti, le vampire étant encore très jeune, était de loin inférieur à celui du vampire âgé qu’était l’agonisant, il n’avait senti Shunï venir alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres de lui, un couteau de chasse à la main.


Se retournant rapidement, la créature de la nuit fit face à la jeune femme, montrant les crocs et décrivant de grands cercles autour de la jeune femme. Shunï n’avait jamais été une grande adepte du combat rapproché, préférant voir sans être vue, mais ces dernières semaines, elle s’entraînait avec acharnement au combat au corps à corps, sachant très bien qu’il fût très difficile d’assassiner un vampire sans qu’il ne se rende compte de votre présence.


Donc, la voilà, la rouquine, dans de beaux draps, c’est ce que croyait le vampire, qui avait grandement sous-estimé la force de la jeune femme, et sur estimé la sienne… Envoyant un coup de poing vers la jeune femme, le vampire nommé  Ako poussa un hurlement de douleur. À peine le coup évité que Shunï avait emprisonné le bras de son adversaire en l’entourant du sien, pour finalement lui traverser le biceps de son long poignard. Fléchissant les genoux pour éviter le coup que portait le vampire de son bras encore intact, la militaire coupa l’intérieur des deux cuisses de l’immonde avant de se relever et de trancher la gorge de la créature, qui tomba à genoux.


T’es nul, pour une créature surpuissante


D’un petit sourire satisfait, Shunï posa la pointe de sa dague à son cœur, avant d’exercer une pression, insérant la lame dans le corps de son adversaire, qui disparut en fumée suite à un horrible cri.



Se retournant, la TDE put voir le vampire ‘’sénior’’ qui tentait de se relever, malgré la douleur de voir presque tout son sang s’échapper par la carotide. Sans plus de manière, Shunï s’approcha de l’homme à genoux, avant de lui faire subir le même sort qu’à son élève. Toussotant légèrement à cause de la poussière créée par la disparition des vampires, la rouquine fit le tour sur elle-même, regardant là où se trouvaient ses ennemis, relativement fière d’elle-même.


Deux ordures de moins sur la planète, elle est maintenant plus sûre. Pas de beaucoup, mais l’humanité a fait un pas vers l’avant.


Soudain, sans un bruit, un allié à ceux qu’elle venait tout juste de rendre à la terre se jeta sur elle, comme un fauve enragé, l’assommant contre l’asphalte. Elle ne put voir le visage de son agresseur avant de tomber dans les pommes, ni de constater que c’était une femme. Mais elle était plus qu’un vampire femelle; c’était la mère et la femme des hommes que Shunï avait tué.


Qu’allait-il arriver à la jeune femme? Si elle avait été consciente, elle aurait maudit le ciel de ne pas lui avoir laissé plus de temps pour accomplir sa vengeance.

Le passé, le présent, le futur, tout cela forme un tout. Le futur est une question, chose que l'on se pose sans arrêt. Quel sera l'avenir de ci ou l'avenir de ça ? Est-ce que je serais heureux demain ? Untel le sera ? Ou bien peut-être se passera-t-il cela ? Tant de questions qui se posent rien qu'à l'évocation de ce mot. S'en est presque effrayant. Heureusement il représente une faible partie de ce qu'on consacre de nos pensées...
Le présent lui commence déjà à être plus noir que le futur. Le futur lui est une incertitude, tandis que le présent est le moment où arrive les choses, ce moment où l'on ne peux pas reculer ou avancer pour passer l'instant... De là nait le futur d'ailleurs...
Quand au passé, des trois, c'est sûrement le plus noir des choses pour nous. En effet, le passé est l'archive de notre personne, on y stock ses joies mais surtout ses peines. On dit d'ailleurs vivre dans le passé, cela signifie que qu'on n'arrive pas à se détacher de cette donnée qui n'est plus, mais qui reste dans l'esprit. Bien des malheurs sont gardés dans ce petit tiroir de la mémoire mais qui garde tant...
Moi personnellement je n'avais pas à me plaindre à ce niveau là, je n'ai jamais vraiment eu de mésaventures terribles au point de me marquer. Sauf quelques épisodes, mais ceux-ci j'ai réussis à les oublier, les mettre de côté et faire ma vie avec, utilisant comme dicton «  Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort... ». Et ça marche, de nombreuses fois j'ai faillit me faire briser, énormément de fois j'ai vu le désespoir me tendre sa main pour me dire de succomber, il voulait ma mort, mes larmes tiré du plus profond de mon être, ça voulait me détruire, mais moi je n'étais pas d'accord au final, d'ailleurs c'est cette résistance qui a fait de moi ce que je suis... Cette pensée constante qui me chuchottais que je devais me relever, ne pas penser à cela...Bien sûr c'est dur de faire ce que dit cette petite vois, bien sûr que l'on veux tout laisser tomber, c'est tellement plus simple, mais qu'y gagne-t-on au final ? Outre plus de souffrance ? Rien... Alors que si l'on se relève, bien évidemment que l'on souffrira, mais cette souffrance nous renforcera, et nous donnera plus de facilité pour nous relever de la même erreur... Voilà la solution...

Je soupirais en cette fin d'après midi. Le soleil descendait dans le ciel pour laisser place à la nuit, bientôt, une nouvelle soirée commencera pour moi. Une soirée sans intérêt, mais où je dois sortir... Pour faire une ronde, puis me nourrir. Je ne disais rien pour alors voir la lune se lever doucement, time up... Je sauta alors par la fenêtre puis sauta de toits en toits pour aller en ville, quartier de la toussaint. Pourquoi ? Parce que c'est un endroit mal famé ou les prostitués sont nombreuses et là où on peut agresser sans trop laisser de traces anormales. Agresser étant fort car au fond, je ne tuais jamais sans raison. Je me nourrissais puis soignais les blessures... Comme quoi, tout les vampires ne sont pas mauvais. Même si au fond de moi, je suis comme tout le monde, mais qui sait... Je le refuse un peu au fond de moi.
Alors que je courais, je sentis alors du sang, une quantité assez impressionnante de sang, puis je me dirigea vers l'endroit. Puis une fois sur les lieux, j'admirais un spectacle assez... Impressionnant. Une femme, à elle toute seule tuait un vampire, sans peur ni crainte, mais là... Une femme intervint, vampire bien sûr voulant se venger l'assommant. C'est alors que cette odeur vint à moi... Une odeur... Ni une ni deux, alors que la demoiselle tueuse était inconscient pour quoi.... Dix minutes même pas, l'autre s'apprêtais à la transpercer de son bras, mais je l'arrêta disant d'une voix froide.

«  Laisse... C'est MA proie ... »

La cainine se retourna pour alors me fusiller du regard m'implorant presque de la laisser faire. Une simple vampire qui osait me tenir tête suite à sa colère. La dernière personne qui avait fait ça était celui qui m'avais fait découvrir l'odeur de cette fille... Shüni si je ne m'abuse d'après mes infos... Boris Crudelis. Mais lui avais disons le droit, elle … Non... Je lui serra le bras puis alors la gifla pour alors la regarder d'un air froid. Prêt à mettre fin à ses jours au moindre geste.

«  Tu n'as pas à me parler ainsi... J'ai beau avoir l'air plus jeune... Je suis un sang pur, mais toi, une simple vampire sans valeur... Oser me regarder ainsi, je devrais te tuer sur le champs... Mais mon appétit serait gâché.... Laisse moi cette humaine et soit sûr que justice sera faite à ton clan... Ou plutôt ton ancien clan... Décimé par une simple humaine... »

J'étais froid et je l'humiliais, mais on est jamais à l'abri d'une rébellion. Je voulais lui montrer que là, elle devait abandonner. J'allais m'occuper de la demoiselle personnellement, désirant poser des question. Mais avant tout, m'occuper du cas de la vampire avant tout serait un bon point, le temps étant compté car elle n'allait pas tarder à s réveiller...

Ce doux moment, cette légèreté qu’on éprouve avant qu’on ne se rende compte qu’on a été assommée, et qu’on finit assez rapidement par se réveiller, un mal de tête carabiné nous attendant au prochain tournant… C’était présentement ce que Shunï ressentait pour l’instant, mais elle savait qu’elle ne se réveillerait pas, elle avait été attaquée de dos par un vampire, elle devait probablement être en train de la vider de son sang à l’heure qu’il est. Mais non.


Lorsqu’elle reprit conscience, elle vit deux ombres, face à face, l’une d’entre elle lui faisant dos. D’un ultime effort pour ne pas gémir de douleur, la jeune femme se leva en silence, attrapant son couteau avant d’attraper la femelle par les cheveux, la tirer vers l’arrière et lui enfoncer la lame dans le cœur. Prenant bien soin d’enlever le mélange de sang et de poussière sur son couteau, la militaire lança, d’un ton désinvolte et sans regarder l’autre personne, la migraine étant de plus en plus forte.


Merci de l’avoir dis…


C’est alors qu’elle leva les yeux vers l’homme. Fronçant les sourcils, elle vit les pupilles qui étaient toutes sauf humaines, elle était face à un vampire et, à ce qu’elle pouvait voir, ce n’était pas un vampire au second degré; il était né vampire.


…trait. Bon, j’y vais moi!


Sans perdre une seule seconde,  Shunï attrapa une grenade flash avant de la dégoupiller et de l’envoyer aux pieds du vampire. N’attendant pas le flash et le cri strident imminents, la jeune femme se mit à courir, se servant des nombreux bâtiments comme couverture, mais sans jamais s’arrêter. Gardant sa dernière position de sniper, le toit de l’immeuble désaffecté bien en vue, la jeune femme sorti de sa poche un détonateur. Il était impératif que personne ne trouve son arme sur ce toit, et elle était trop pressée pour s’arrêter et retourner le chercher. Comme son instructeur lui disait :


Dans le doute, faites tout péter. Une bombe efface les traces beaucoup plus rapidement que n’importe lequel d’entre vous.


Fixant l’entrepôt, la rouquine appuya sur l’interrupteur. L’explosion fut aussi bruyante que lumineuse, et permis à la jeune femme de quitter les ruelles du côté Nord pour pouvoir passer au côté Sud, espérant que le vampire ne perde son odeur. Dans la foulée.

Punition.., Je réfléchissais à la punition que j'allais offrir à la demoiselle qui osait me tenir tête, mais bon, au final j'étais assez mitigé, celle-ci m'ayant sans le vouloir amené à un objet de convoitises depuis un certain moment. Au fond de ma tête, j'avais gardé cette envie, celle de voir la personne qui avais laissé l'odeur sur ce vampire qu'est Boris... Pour ma part, je ne l'enviais pas, mais je voulais voir... Sentir, goûter.. Bref, comme si son sang possédait un gêne capable d'hypnotiser. Je soupirais, m'apprêtant à donner une gifle à l'être de la nuit quasi rebelle, mais alors que j'allais le faire, la demoiselle aux cheveux flamboyant se releva difficilement pour se saisir de son couteau. Sans que l'autre vampire ait le temps de se retourner, démontrant son côté incapable et faible, elle se fit poignarder, celle-ci devenant poussière, rejoignant ses prédécesseurs...
Elle commença une phrase, la première partie sans me regarder, mais alors qu'elle terminait sa phrase, son regarde croisa le mien. Le mien rouge sang, aux teintes de rubis des plus purs, le sien doré tel le métal précieux or... Elle finit sa phrase en disant préssement en gros...Sayonara, celle-ci prenant peur, du moins, j'avais ce sentiment...

Son bras dégaina alors d'un coup un objet qu'elle me jeta à mes pieds. Une forme ovale... Bref, vu qu'elle semblait assez militaire, il n'y a pas quarante objets de ces personnes qui ressemblent à ça. Une grenade ou autre chose... Je bondis en arrière, un sifflement horrible se faisant entendre, suivis d'un flash éblouissant. Heureusement, je m'étais suffisamment éloigné pour éviter l'aveuglement total. Je reculais m'extirpant doucement de l'entrepôt, sentant son odeur s'éloigner dans le sens opposer. Cette fille avait un sens du spectacle assez séduisant je dois dire.  Certains auraient tenté le diable, en désirant me tuer, mais elle préférait la fuite de manière astucieuse, quoi que pas trop.. Vu qu'elle devait savoir que son odeur était mienne et donc la retrouver serait un jeu d'enfant....
Quoi qu'en disant ça... J'entendis proche de moi un bip bip qui ne me disait rien de bon. Effectivement, j'avais sous estimé la demoiselle, qui par je ne sais quel miracle, proche d'ici, fit sauter l'entrepôt, un nuage de poussière se soulevant, approchant de moi pour me recouvrir. Je fermais les yeux et retenais ma respiration, mais je n'empêcha pas quelques bouffées de poussières me pénétrer dans les poumons, son odeur à elle se perdant... Intérieurement, mon attention à son égard grandissait, ainsi que mon respect aussi. Elle était belle, mais surtout intelligente. Sortant du nuage de poussière, ayant été enfouis dans la partie fine du nuage, je toussais doucement pour alors sauter sur un toit et sentir, aérant mes poumons...

Je me maudissais, jurant de tout les noms. J'avais perdu son odeur, elle devait être certes un peu affaiblit, mais pas assez pour être dans un périmètre qui me permettais les pertes de temps. Je sentais pour sentir des odeurs, mais la poussière masquait la plupart des odeurs humaine... Une seule odeur fine se fit sentir... Celle de... Sur le coup, je cru au miracle, mais je devais m'en assurer... Fonçant, je sauta d'un toit à un autre, me disant que je n'avais guère à me soucier de l'entrepôt celui-ci en cendre... Je courais un bref instant, silencieusement pour alors me retrouver au dessus d'un ruelle droite, mais surtout étroite. Et justement au milieu de celle-ci... La demoiselle qui titubait un peu... Je soupira alors, pour marcher tranquillement, la lune se montrant, dessinant au sol devant la demoiselle ma silhouette. D'un ton froid, mais aux fonds chaleureux, aussi surprenant cela soit-il je lui dit.

«  Tu ne sembles pas dans ton assiette... Serais tu encore un peu la tête dans les choux ? Son attaque par surprise t'a tout de même eu...
Ow... Aussi... Très originale le coup de la bombe flash... Puis aussi, superbe feu d'artifice... Sincèrement... »

Je me penchais doucement, attendant de voir sa réaction. Espérant qu'elle ne prenne pas ces paroles pour une agression. Si elle avait une arme à feu, je n'aurais nul mal à l'esquiver, mais je voulais avant tout faire sa connaissance. Même si mes paroles à moitié moqueuses n'allaient pas m'aider. Je lui dit doucement.

«  Tu es blessés ? »

L’adrénaline s’estompait peu à peu, et Shunï commençait à avoir du mal à courir, et plus la douleur au crâne prenait le dessus, plus la jeune femme avait du mal à se déplacer, voire à se tenir debout… Elle était loin désormais, elle l’aurait été plus si elle avait eut une évacuation sanitaire, mais elle ne pouvait se permettre de mettre l’armée dans l’embarras, elle avait déjà goûté aux sanctions qu’ils offraient, donc mieux valait pour elle qu’elle laisse son activité nocturne loin de l’armée. Elle était arrivée dans une ruelle, presque au cœur du danger qu’était ce quartier, en titubant. Mieux valait se reposer, sinon elle perdrait connaissance et serait à la merci de n’importe quel abrutis qui aurait l’envie de se décharger sur elle. Se laissant choir au milieu de la ruelle, la jeune femme passa une main sur la partie du crâne douloureuse, laissant paraître sur son visage une grimace, déformée par la douleur.


Soudain, dans la noirceur de la nuit, une ombre s’était approchée d’elle, sans bruit ni même être détectée par la jeune femme pourtant entraînée à sentir ce genre de présence. Cependant, on ne l’avait pas entraînée à sentir les créatures de la nuit approcher, et c’était exactement ce qu’il y avait derrière elle. Une voix retentit à ses oreilles, familière malgré le fait qu’elle ne connaissait pas la personne à qui appartenait cette voix. Se retournant difficilement, elle vit le vampire dont elle essayait de s’échapper.


Non…Impossible! Mais comment as-tu fait pour me retrouver?..

Oui, parce qu’en général, malgré l’odeur que chaque humain dégageait, bien propre à la même personne, la poussière, dans ce cas ci créée par l’explosion et démolition du bâtiment aurait dû complètement camoufler l’odeur du sang … À moins que… Le sang des vampires n’ait une odeur plus prononcée, et comme Shunï avait tout juste essuyé le mélange de sang et de cendres laissée par la vampire, il a très bien pu suivre cette trace… Prenant le chiffon imbibé de sang de vampire, la rouquine regarda la créature avant de lui jeter le tissu rouge aux pieds.


C’est ce qui m’a trahi? Je n’ai plus de balle, alors pourquoi n’attaques-tu pas? Allez prend ce qui te reviens!Tue moi!


Malgré les hauts le cœur qui la guettait, la migraine insupportable ainsi qu’une chute de sang à l’arrière de sa tête, la jeune femme se leva, écartant les bras pour lui montrer qu’elle ne se battait plus. Soudain, il lui posa une question vraiment étrange, surtout provenant d’un vampire qui n’attendait qu’un signe de faiblesse de sa part pour attaquer; il lui demanda si elle était blessée. Soupirant, la jeune femme tenait à rester elle-même.


Quoi, t’as pas vue la cascade de sang sur mon corps en entier? Oui, je suis blessée, probablement une commotion cérébrale… Et je peux savoir en quoi mon état de santé t’intéresse?


Soudain, elle n’en put plus; tout tournait déjà depuis un bon moment, mais la perte de son sang à cette vitesse lui fit perdre conscience, s’affalant avec seul amortissement les sacs d’ordures qu’il y avait d’éparpillé un peu partout au sol.

J'étais là, sur ce toit la regardant légèrement amusé. Malgré tout, malgré ce semblant d'amusement, je restais sérieux intérieurement. Je l'avais poursuivis pour son sang, mais peut être aussi plus que cette simple envie primaire. En précisant que l'envie primaire n'est pas celle du corps, bien que celui-ci semble plus que généreux et prometteur, mais le besoin d'avoir ce qu'elle a DANS son corps. A savoir du sang. Le sien ayant une odeur plus forte que les autres. Pour x raison, certains humains ont une odeur plus fine ou plus forte que d'autre, ces odeurs donnant une idée du goût. Un sang à l'odeur discrète est assez changeant, soit il est bon, soit il est vraiment mauvais. Tandis qu'un sang qui sent fort et qui attire surtout, il est toujours très bon. La nature faisant de drôle de chose sincèrement.
Je voyais sa stupeur et son étonnement face au fait que je l'avais rattrapé. Comme si ma personne allait lâcher l'affaire de si tôt. Bien au contraire, comparé aux autres vampires, même si j'avais été enseveli sous ces décombres, je me serais relevé avec pour objectif l'avoir de plus belle. Je la regardais perdre lentement son sang froid. Elle me lança un morceau de chiffon qui dégageait bel et bien l'odeur de l'ancienne vampire devenu particule de poussière, appartenant désormais au passé.

C’est ce qui m’a trahi? Je n’ai plus de balle, alors pourquoi n’attaques-tu pas? Allez prend ce qui te reviens!Tue moi!

Ow, voilà qu'elle jette l'éponge ? Décidément, voilà qu'elle me surprenait une fois de plus. Elle qui comme simple humaine avait décimé à elle seule, avec une arme et ses mains, une famille entière de vampire de seconde zone, mais de vampires malgré tout. Là, devant moi,  elle abandonné ? Je soupira comme elle, n'ayant aucun temps pour parler.

Quoi, t’as pas vue la cascade de sang sur mon corps en entier? Oui, je suis blessée, probablement une commotion cérébrale… Et je peux savoir en quoi mon état de santé t’intéresse?

En effet, je ne la voyais pas... Je la sentais désormais, nuance, mais bon, j'allais lui répondre, à elle, demoiselle désirable mais surtout insolente, mais là, son regard noisette aux reflets dorés se perdit dans le vide, son corps vacillant pour tomber sur des poubelles. Pas le temps de répondre à quoi que ce soi, je soupira pour m'avancer  doucement à elle, prenant son couteau assez... Imposant. Je le mis dans une de mes poches le gardant pour elle, puis alors m'accroupis pour voir l'étendue des dégâts. Posant une main gelé sur sa joue, je fit pivoter sa tête vers l'Est, puis alors dégagea quelques mèches voyant une belle ouverture... Comme quoi, la vampire énervé n'avait pas fait dans la dentelle. Je réfléchissais puis alors lui murmura à l'oreille priant que malgré son état d'inconscience, elle puisse m'entendre.

«  Vous avez fait preuve de beaucoup de courage... Rien que pour ça... La partie ne s'arrêtera pas là pour vous... Vous êtes trop... Importantes ...»

Puis alors, je pris le chiffon et le couteau. Appliquant le chiffon sur sa plaie essuyant le sang, puis après, je passa la lame sur mon poignet pour appliquer celui-ci sur sa plaie, de mon sang coulant sur sa plaie. Celle-ci se refermant. Par la suite, des bruits venaient vers nous. Pas le temps de réfléchir, je rangea le chiffon, repris le couteau, puis alors la pris sur mon épaule, son corps étant malgré son état de sommeil, léger. Je la porta sans mal pour sauter sur un toit puis un autre, arrivant finalement à mon manoir, non loin de la ville, une vue splendide. Je me posa sur le toit pour alors aller chercher une couverture et l'enrouler dedans, ne délaissant ni son devant du corps, ni son haut.
Pourquoi le toit et non directement dans la chambre ? Car si l'oiseau se réveillait et désirait fuir, elle le pourrait là, tandis que dans la chambre, elle se sentirait enfermé et piégé. Je préférais avoir son accord pour lui donner droit à plus de confort.   Je la regardais, à côté d'elle et non devant. Quoi qu'au pire, elle pourrait tenter de me tordre le cou, plutôt que me trancher la gorge ayant con canif... Je soupirais entendant la belle gémir signe qu'elle se réveillait et sans attendre, je lui dit doucement.

«  Ne forcez pas trop... Votre corps a besoin de repos... Sans quoi, la prochaine fois ce sera un je ferme les yeux pour jamais les re ouvrir... Vous ne désirez pas cela j'espère... Ne serait-ce que pour recommencer votre exploit nocturne de ce soir... Je me trompe ? »