Eh bien, le colonel était d’une humeur massacrante ce soir! Probablement qu’une des filles avait refusé ses avances et c’était la raison pour laquelle il était si renfrogné ce soir… Mieux valait ne pas trop insister, et c’était la raison pour laquelle Shunï était partie… Généralement, son instructeur était plus tendre avec elle qu’avec les autres, et son comportement était légèrement suspect, mais rien à craindre de ce côté, il avait toujours eut une attitude étrange… Alors qu’elle s’éloignait du faux colonel, elle appuya sur un bouton de l’oreillette qu’elle portait.
Ici Shunï… On dirait que le colonel a passé une mauvaise nuit, et il est de mauvais poil! Il m’a rapidement envoyé paître… Continuez vos gardes sur les sentinelles, je vais faire la ronde au labo, je suis déjà au sol.
Héhé, au facial qu’il a, même les stripteaseuses, pour plus de 10 000 yens refuseraient de coucher avec lui! Parfait Sergent Azikamü, je prendrai ta place lors de ton tour de ronde. Terminé.
D’un petit rire, la jeune femme marcha tranquillement, son Famas entre les mains, l’index longeant le fusil, tout juste au-dessus de la gâchette. Après quelques secondes de faufilage entre les tentes vertes, Shunï se retrouva devant une tente, plus petite, qui n’abritait qu’un simple escalier, menant à de lourdes portes d’acier gardées par deux hommes. D’un petit hochement de tête, la jeune femme salua les deux gardes avant de franchir les portes que les gardes avaient ouvert pour elle.
Le talon des bottes d’armée de Shunï résonnait dans le grand couloir vide, débouchant sur une nouvelle porte solide et épaisse, qui ne pouvait être ouverte que de l’intérieur. Rangeant son arme à l’endroit prévu à cet effet, elle frappa plusieurs fois à la porte. Après un court instant, un homme à lunette ouvrit une petite portion de la porte, seulement pour voir qui était là; la rouquine qui se tenait devant la porte lui offrit son plus grand sourire de gamine avant de faire aller frénétiquement sa main. Lui rendant ce même sourire, le scientifique pointa de la tête une combinaison blanche.
Salut Shunï, tu dois mettre la combi, si tu veux pouvoir entrer.
D’un léger soupir, la jeune femme s’exécuta, avant d’entrer par la porte ouverte. Une fois la porte derrière elle fût refermée, la garde mit le masque que lui tendait le scientifique avant de mettre le capuchon, et d’écarter les bras. Un jet la frappa de tous les côtés, sous tous les angles afin qu’elle soit bien stérile une fois à l’intérieur.
Vous faites encore des essais pour des armes atomiques?
J’ai l’impression que ces essais ne s’arrêteront jamais…
Shunï, une fois la stérilisation complétée, farfouilla dans chaque coin de la pièce, à la recherche de quelque chose qui pourrait être suspect, une trace étrange ou quelque chose du genre qui pourrait indiquer la présence d’un individu non désirable, aussi bien humain qu’animal. Une fois la recherche, heureusement infructueuse, terminée, la rouquine retourna vers la porte avant qu’on ne l’interpelle.
Shunï! Vient voir ça!
La jeune femme, intriguée, se retourna pour aller vers l’ordinateur. Sur le moniteur, il y avait une balle trois fois plus grosse que sa grandeur réelle. Celle-ci était semblable aux autres, mais différente à la fois, comme si elle était plus pointue. Sachant l’intérêt que portait Shunï pour les armes, le scientifique était bien sûr que cette nouvelle balle allait l’intéresser.
C’est une balle efficiente. Elle peut atteindre une vitesse jusqu’à 50 % supérieure à son ‘’ancêtre’’ et ce, avec le quart de poudre noire à l’intérieur. Cependant, elle n’est encore qu’un prototype.
C’est qu’un prototype et vous parlez déjà d’ancêtre pour les balles conventionnelles? C’est bien les scientifiques, ça!
D’un grand éclat de rire en cœur, les deux jeunes gens continuaient à regarder les nouveaux prototypes d’armes qui seraient le nouvel équipement de la jeune femme d’ici deux ou trois ans.