Une flore et une faune inconnues [PV Tinuviel Lastrim]

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Hmmm...

Shigure ouvrait les yeux... Une barre, un mal de tête rendait cela très difficile, comme après une soirée bien arrosée. Mais elle ne se souvenait nullement avoir bu ou fait la fête... La lumière extérieure brûlait ses yeux... Elle les referma et préféra les écarquiller en tâtonnant avec ses mains pour deviner la texture du sol.

De l'herbe ?
Malgré la douleur, elle ouvrit les yeux et s'assit brutalement. Après quelques secondes à rien voir, elle put déceler les détails... C'est une forêt !
Elle se leva d'un bond. Ses jambes tremblantes étaient le témoin de sa peur. Elle avait les larmes à l’œil... Elle ne voyait pas comment elle était arrivée là. Alors, elle fouilla sa mémoire sans succès, mais elle sentit, en se grattant la tête, une énorme bosse sur le sommet de son crâne. Avait-elle été assommée ? Trou noir. Trou noir, en effet, elle ne se souvenait de rien.
- "Mais où suis-je bon sang ? Qu'est-ce que c'est que cette histoire..." murmura-t-elle.
Elle n'avait jamais vu une forêt telle que celle-là. Cela ressemblait à s'y méprendre aux photos de la jungle que l'on peut voir dans les livres. À combien de kilomètres était-elle de chez elle ? Elle ne le savait pas. Mais elle était sûre que ce n'était pas en restant là qu'elle retrouverais sa chambre à coucher. Elle s'était sortie de pires guêpiers. Elle se lança donc prudemment dans la flore inconnue.

...

La nuit était tombée et Shigure marchait toujours. Elle n'y voyait plus rien et la peur la pétrifiait. Elle se sentait épiée. Elle avança encore un peu... Soudain, elle entendit un bruit d'eau qui coule... Elle en chercha la provenance ; peut-être une fontaine, un village ! Elle était à une vingtaine de mètre de cette source de bruit... C'était même une source d'eau chaude ! Elle poussa un buisson et aperçut le petit étang vaporeux magnifique au clair de lune... Mais encore magnifié par ce qui s'y trouvait. Une femme nue s'y baignait, caressant son corps merveilleux... Oui c'est le mot ! Trop merveilleux. Ce corps semblait inhumain. Shigure ne pouvait pas savoir en quoi, mais cette créature lui semblait trop belle... C'était idiot ! Mais ce sentiment ne la quittait pas.

Shigure souffla, elle était plus qu'excitée par ce qu'elle voyait. Cette pure beauté était hypnotique. Ses mouvements étaient enivrants. Et sa forme époustouflante. Shigure se mit à genou et, comme poussée par une force puissante de son inconscient, sa main descendit sur sa cuisse et remonta sous sa jupe, tentant vainement d'apaiser le feu que cette fantastique créature provoquait via ses yeux jusque dans tous ses membres. Elle frottait doucement les parties les plus sensibles et intimes de son anatomie en espérant réduire ce brasier intérieur inexplicable ; elle avait en effet déjà vu des femmes nues...

Dans sa fougue, elle ne se rendit pas compte que le reste lui échappait, et elle laissa partir de sa gorge un râle sourd mais audible. Elle se ravisa et se cacha. En espérant ne pas avoir attiré sur elle quelque attention...

La journée avait été difficile pour l’elfe. Elle avait décidé de quitter le harem pour quelques heures le temps de trouver un certain composant pour une de ses expériences.  Cependant, le dit composant s’avérait être bien plus rare que prévue, le résultat fut qu’elle dut s’aventurer dans un des pires endroits de Terra, une colonie de formien.   Ce geste  était une pure folie, mais elle avait vraiment besoin de ce composé  minéral et ce ne serait pas une bande de mutant dégénérés qui l’empêcherait de se le procurer.

Elle en sortie vivante, mais totalement épuisée, et surtout couverte d’un ichor formien, elle devait se débarrasser de cette chose rapidement si elle ne voulait pas être contaminée elle aussi, et le moyen le plus simple  était la destruction par le feu.   Cela fut sans doute la partie la plus violente pour l’elfe qui dut s’immoler en partie.  Malgré la douleur, elle ne broncha pas, acceptant son sort et sachant que ses capacités de régénération  la laisseraient indemne de toute trace. Il n’y avait cependant qu’un seul problème. Après cette opération, ses réserves magiques étaient au plus bas, il lui faudrait donc trouver un ou une volontaire pour recharger ses batteries. Enfin, elle ferrait cela plus tard, pour l’instant elle avait besoin d’un bain.  Cela lui permettrait d’oublier ce qu’il venait de se passer. Elle avait repéré une rivière ne se trouvant pas trop loin de l’endroit ou elle se trouvait, l’endroit serait parfait.

Il faisait maintenant nuit mais la mage rouge ne s’en occupa même pas, elle ôta son amure et plongea dans l’eau.  Elle était chaude, ce qui ne déplut pas à l’elfe qui avait besoin de se décontracter, l’eau chaude fit d’ailleurs des merveilles sur ses pauvres épaules.  Au final, elle y resta plus de temps que ce qu’elle ne le pensait, en profitant pour réfléchir sur la suite des éléments. Elle devait rentrer au harem mais il lui faudrait recharger des forces pour cela. Et voyager de nuit sur terra était une folie.  Elle resterait donc ici pour la nuit,  et demain dès l’aurore elle se mettrait en route.

L’elfe fut coupée dans ses réflexions par un cri. Ou plutôt un râle.  Pour l’avoir entendue des centaines de fois, elfe en était certaine, il s’agissait d’un râle de plaisir. Cela voulait  dire deux choses, la première c’était que l’on était de l’observer.  La seconde, c’était que le voyeur n’était absolument pas discret.  Mais c’était tant pis pour lui.
Elfe sortie donc de son bassin, et se mit à rechercher qui avait eut assez d’audace pour pouvoir la mater comme cela.  La lune  lui offrait  bien assez de lumière pour distinguer une ombre dans les buissons. 
Elfe approcha doucement, ne prenant pas la peine de se rhabiller, on l’avait de toute façon déjà vu nue.    S’avança avec prudence, avant d’attraper violemment le voyeur et de le soulever dans les airs.  Ce fut une surprise de l’elfe de constater que c’était une humaine. Une humaine de la terre d’après ses vêtements. L’elfe avait déjà eut l’occasion de visiter cet endroit et pouvait donc dire que cette créature n’était pas un vrai danger pour elle. Autant dire qu’elle pouvait donc s’amuser avec elle. Cette espèce inférieure.
-Alors comme cela, tu t’amuse à mater les gens. Tu as cinq secondes  pour me dire qui tu es, d’où tu viens. Et surtout qu’elle raison j’ai de ne pas te trancher la gorge.

Malgré sa position peu enviable, l’humaine avait une vue des plus agréables. Elle pouvait voir la moindre parcelle de l’elfe,  de ses longues et fines jambes jusqu’à sa poitrine dès plus généreuse.  Elfe était totalement imberbe et prenait soin d’elle, son corps étant finement travaillé pour être une ode à la sensualité. Elle dégageait une petite odeur florale  très agréable, ce qui renforçait encore cette impression de divinité.   Dire qu’elle n’utilisait même pas d’aphrodisiaque ou de phéromone, elle se demandait dans qu’elle état  serait cette humaine si cela avait était le cas.

- Dépêche-toi de me dire qui tu es. Je ne vais pas me répéter.   Et déshabille-toi. Je veux être sur que tu n’as pas d’arme sur toi.

En réalité l’elfe voulait surtout se venger et en profitait donc pour voir ce que donnerait cette jeune femme, d’après ce qu’elle pouvait voir, elle était relativement mignonne, mais elle voulait en être sur. Et  qui sait, si elle lui plaisait, elle pourrait peut être la garder avec elle.

Shigure s'était fait soulever plus vite que l'éclair, elle ne s'était rendue compte de rien. Et la situation n'était pas à son avantage. De plus, le mélange de sentiments se propageant dans tout son être n'allait pas l'aider. La vue de corps sublime lui faisait tourner la tête. Mais à côté de ce désir, la peur la submergeait en même temps que la stupeur et le questionnement sur une femme d'apparence si douce qui avait une force si fabuleuse.

- Dépêche-toi de me dire qui tu es. Je ne vais pas me répéter.   Et déshabille-toi. Je veux être sur que tu n’as pas d’arme sur toi.
lui dit la femme.

Shigure ne savait plus où elle en était. Elle ne pouvait plus réfléchir clairement. Qui était cet être merveilleux ? Elle ne savait plus où elle en était. Et sans trop comprendre elle même ce qu'elle disait, elle bredouilla quelques paroles :

- J... J... Je sui... Je m'appelle Meb... Je m'appelle Shigure. Je ne sais pas comment... Comment je suis arrivée dans cette forêt. J'étais... J'étais dans ma chambre et... Je...  J'ai... J'ai peur... Je suis perdue... J'ai eu peur... Je vous ai vue... Et je vous ai observée... Oh pitié ! Je vous demande pardon ! Je suis tellement confuse... Pardon ! finit-elle par couiner. Elle avait à présent les larmes aux yeux et elle était confuse, c'est le mot. Devant le regard inquisiteur de la magnifique femme face à elle, elle comprit que ce n'était pas tout.

C'était juste, il lui restait ses vêtements et le ton prit par la demoiselle ne laissait pas la place à l'alternative. Elle avait d’ailleurs déjà pu tâter de sa force phénoménale. Ravalant ses larmes et sa torpeur, elle se mit debout et commença timidement à déboutonner son gilet qu'elle posa au sol. Puis, dans un geste qu'elle voulait sensuel, elle déboutonna sa chemise et la laissa lentement glisser le long de ses bras. Ensuite, elle se pencha pour retirer ses chaussures. En délassant celles-ci, elle put voir les pieds si finement ciselés de la demoiselle face à elle. Shigure pensa un moment ("on dirait une femme d'un autre monde, comme si elle venait de Terra dont on m'avait parlé"). Mais elle se ravisa en se disant qu'elle divaguait et retira doucement ses chaussures qu'elle déposa délicatement à côté d'elle.

Le fait d'être en action lui faisait quelques peu oublier sa peur et elle se surprenait à observer fixement la belle étrangère avec un désir intérieur brûlant. Elle fit glisser sa mini-jupe qui la laissa en sous-vêtements. Retirant ses chaussettes, elle déclara :

- Je n'ai pas d'arme... dit-elle en dégrafant alors son soutien-gorge.

Il ne restait plus qu'un petit string en dentelle qu'elle descendit en se caressant les cuisses. Elle se tenait nue devant cette créature nue. Elle se sentait si ridiculement simple devant cette merveille de la nature... Mais elle la regardait, en ayant l'impression que le seul fait qu'elle la regarde la rendait plus belle... Elle attendait la réaction de son interlocutrice.

Faire pleurer une femme était une chose que l’elfe n’aimait pas faire.  Surtout lorsque la dite demoiselle tenait plus de la pauvre enfant perdue que de la criminelle.  Elle la reposa donc au sol, et passa doucement sa main sur le visage de cette petite dame.   En un instant, elfe était passée de tortionnaire à mère.  Elfe réfléchit quelques secondes, si elle disait vrai, alors cette demoiselle était arrivée ici par pure hasard.  Hum, c’était quand même gros qu’un portail se soit ouvert juste dans sa chambre,  mais cela était possible, et honnêtement, sa tenue avait tendance à prouver ses dires, personne ne s’habillait comme cela sur terra.
Elfe était cependant surprise de voir que cette  Humaine était totalement soumise, elle n’avait même pas recherchait à protester.  Elle s’était docilement exécuté à chaqu’un de ses ordres.  Pour ne rien gâchait elle était mignonne et au gout de l’elfe. Bien qu’elle manquait peut être d’un peu de poitrine, mais cela  était facilement corrigeable d’un coup de magie rose.  Elfe   réfléchi quelques instants, avant de se décider, cette jeune femme ferait partie de son harem.  D’ailleurs, il suffisait de la voir pour comprendre que l’elfe ne la laissait pas indifférente.  Elle la dévorait des yeux.  Elfe sourit doucement avant de lui dire.

-Je veux bien te croire,  il arrive que certain Terrien se retrouve coincé  ici.  Tu es sur Terra, un monde ou tout est possible.  Pour être précise, je devrais rajouter que tu es dans les Terres sauvages, je pense toutefois que ce genre de détaille ne t’intéresse pas.

Elfe   observa encore une fois le corps de la jeune femme,  elle s’arrêta un long moment sur celui-ci, son regard  inquisiteur s’arrêtant sur chaque endroit, comme pour en percer tous les secrets.

-Tu  as un joli corps,  tu dois en prendre soin.  C’est une bonne chose…  Enfin, trêve de  discutions, j’ai quelque chose à te proposer.  Je peux voir dans tes yeux que tu me désire,  d’ailleurs si je suis sur que si je passais mes doigts sur tes jolies lèvres, j’aurais des surprises, n’est ce pas ?
La jeune humaine changea à cet instant de couleur, se transformant en une jolie pivoine. A ces nouvelles, toujours aussi timide, enfin.  Elle était entrain de s’écarter du sujet, et  pire encore, elle ne s’était même pas présentée.

-Je me présente, Tinuviel Lastrim. Mais pour toi, ce serait maitresse Tinuviel, bien que j’accepte Maitresse tout court.  Je suis à la tête d’un Harem sur cette planète. Je vais donc te faire une proposition.   Soit tu  retourne sur terre à ta vie de tous les jours, ennuyante à souhait.   Soit…

L’elfe laissa quelques instants. Elle voulait laisser à la jeune femme le temps de comprendre ce qu’elle voulait dire. Elle lui laissé un choix, mais   à son avis, elle choisirait certainement la seconde solution. Surtout que cette chance n’était pas donnée à n’importe qui.

-Soit tu rejoins mon Harem, tu y trouveras une famille, des amantes, et surtout une place.  Il s’agit d’un lieu  sans discrimination, un lieu ou la guerre et la faim n’existe pas.   Réfléchit-y…

Elfe passa doucement sa main sur le visage de la geste femme. Ce geste fugace, laissait supposer de nombreuses choses.   Il n’y avait plus qu’à attendre que cette jeune femme fasse son choix.  Elle ne retenait personne par la force, et chaqu’une de celle qui voulait la rejoindre, devait toujours le faire de son plein grès.  Par contre, si la jeune femme restait, alors elle connaitrait sans doute de nombreuses choses.