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Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

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Hiro

E.S.P.er

Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

lundi 05 décembre 2011, 19:15:39



La pièce des archives… Un endroit froid, sans fenêtres, simplement éclairé par un néon fixé au plafond ainsi que l’écran de l’ordinateur de l’archiviste. C’était dans cet endroit que je m’étais réfugié par un après-midi, alors que je cherchais des informations. Médusé, le corps penché vers l’écran, je secouais la tête, les sourcils froncés. L’archiviste, d’un mécontentement à peine caché pour lui avoir fait perdre son temps, m’anonça.


Aucune Miya Diablo dans le système, Monsieur Atayoshi. Elle doit venir d’un autre pays.


Impossible, les douaniers en sont à demander l’historique complet ainsi que le dossier médical détaillé pour toute personne voulant passer plus de deux heures sur cette île… Il doit y avoir quelqu’un qui sait quelque chose à propos de cette femme!


Peut-être n’était-ce pas son vrai nom?


Non, je crois que c’est le bon… il ne me reste plus qu’un endroit à chercher… Voilà, comme promis, même si ça ne m’a pas aidé.


Je lui tendis une liasse de billets, contenant près de 30 000 Yens, avant de sortir de la pièce, pour finalement me retrouver dehors, une cigarette et mon mécontentement entre les mains. Cette Miya doit bien venir de quelque part, ça m’aurait beaucoup étonné qu’elle soit apparue ainsi. Quoique ce soit peut être ce qui était arrivé à Seikusu… Une faille tout simplement. Maintenant, tout ce qui me fallait faire, c’était de trouver quelqu’un qui serait capable de me donner ce que je demandes, mais apparemment, ce ne sera pas sur Terre que je trouverais mes informations… Regardant la photo que j'avais prise d'elle lors d'une de mes filatures, je regardai la brune qui prétendait s'appeler Miya Diablo, avant de murmurer

Mais qui es-tu?



Deux semaines plus tôt




L’accusation n’a pas su apporter les preuves hors de tout doute que vous êtes coupable du braquage, Monsieur Taylor. Toutefois, par mesure de sécurité dû à votre passé bien connu, nous vous exilons du pays, vous offrant un billet aller simple sur votre terre natale en Australie de l’Est


L’accusé me regarda alors, heureux, faisant mine d’hausser les épaules de dépit. C’était ce qu’il voulait, ne pas avoir de sanctions pour son braquage, mais pouvoir retourner librement chez lui, rapportant ainsi du même coup sa part pour l’action qu’il avait posé. Il me serra la main, une fois à l’extérieur, pour tourner les talons et monter dans une voiture de police qui l’attendait pour le reconduire à l’aéroport.


Un autre de satisfait


Dis-je en soupirant d’aisance, un chèque d’un millier d’euros entre les mains… Je n’avais pas eut à travailler très fort pour l’innocenter, mais ça m’avait prit un temps fou à convaincre le policier en charge des preuves de me laisser faire un « retrait », à savoir le montant que l’accusé avait volé, pour pouvoir lui envoyer chez lui par la suite.


Bon, maintenant, je pouvais bien aller célébrer ma victoire dans un bar près, non? Il y avait justement ce nouveau bar, sur la route entre mon appartement et le palais justice… Enfin, je dis nouveau, je l’ai simplement nouvellement remarqué, car il s’avérait que ce bar était là depuis un bon moment, voire plusieurs années, je ne lui avait simplement pas prêté attention.


En entrant, une jeune femme, d’à peine 18 ans, aux cheveux blonds m’installa à une table, tout en prenant soin de me libérer du fardeau qu’était mon manteau dans un endroit si chaud. Cependant, je n’appréciais pas trop l’idée que quelqu’un puisse le salir, alors qu’il m’avait coûté très cher.


Mettez le à l’abris des regards indiscrets et des mains des abrutis.


M’asseyant tranquillement, je pris mon paquet de cigarettes avant d’en choisir une et de l’allumer. Il ne fallut pas longtemps pour qu’une serveuse ne vienne me demander ce que je souhaiterais consommer.


Whiskey double, sans glaces.


Je n’avais même pas levé la tête vers la serveuses, trop occupé à lire la sections affaires du journal qu’un client avant moi avait laissé là.


Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 1 mercredi 07 décembre 2011, 23:06:58

Il y avait, au bar de Pablo, une jeune personne que n'importe quel habitué croyait connaitre parfaitement. on connaissait son nom, son visage, sa voix. Les plus "anciens" clients connaissaient aussi une partie de son histoire si tragique, et percevaient la mélancolie dans son regard et dans ses chants. Depuis quelques mois, Miya Diablo n'était plus que l'ombre de celle qu'elle avait été. La demi déesse continuait son boulot de serveuse, chantait le soir, mais elle n'était plus la vedette qu'elle avait été. Pourtant, il y en avait quelques uns qui continuaient à venir la voir, à tenter de lui faire changer de vie, de leurs propositions qu'elle acceptait d'un roulement d'yeux avant de partir.

Changer de vie, ce n'était pas franchement pour elle. Miya avait essayé, pourtant, mais chaque absence la ramenait inévitablement jusqu'à ce bar. Un espoir fou de revoir un amant perdu, de trouver une personne importante, que croiser la route de quelqu'un qui allait tout chambouler d'un coup de pied bien placé dans la fourmilière.


C'était pour ce soir, même si la jeune femme l'ignorait encore. Pour l'instant, elle leva un sourcil quand Michiru lui tendit une veste, la tenant comme s'il s'agissait du trésor le plus précieux du monde, et dans un murmure, la brunette confia :

- Tiens, prend soin de ce manteau. Le client auquel il appartient...

Elle le désigna du doigt l'avocat, dans la salle, au moment où Miya saisit l'habit, et dans un "Oups" ironique, le laissa choir au sol. Michiru voulut hurler, le fit en silence en fusillant sa compagne du regard, et la demi déesse fit comme d'habitude : elle leva les yeux au ciel.

- Ca va, oh ! Il va rien voir, t'inquiète pas. Allez, je m'occupe de lui, même.

Les reproches, elle s'en fichait pas mal. Après avoir pourtant épousseté, pour la forme, la veste, elle l'accrocha à un cintre et le suspendit avant de gagner la salle. Ce fut elle qui partit donc prendre la commande du blond, qui ne leva pas la tête. Ce n'est pas parce qu'elle était déprimée qu'elle avait perdu son sale caractère. Miya détestait qu'on l'ignore. Elle resta quelques secondes, à attendre qu'il ne lève les yeux vers elle, en vain. Aussi fit elle son boulot, alla prendre quelques autres commandes, les servit, et fit attendre Hiro. S'en rendra-t-il seulement compte ? Même pas ! Quand Miya vint poser le verre sur la table, il avait toujours le nez dans son journal ! Lorsqu'elle fit demi tour, la serveuse donna puérilement une pichenette dans un coin du journal, avant de quitter la salle pour rejoindre sa chambre, et se changer. Comme souvent, une robe longue, sobre, qui la mettait en valeur malgré tout - de toute façon, se retrouvée vêtue d'un sac à patates n'aurait rien enlevé à son charme. Moins d'une heure plus tard, la voilà qui descendit, et gagna la scène. La lumière se tamisa, la musique commença, et très vite, la voix de Miya s'éleva. Fini, l'avocat et son journal. Il était le cadet de ses soucis, même si bien entendu, elle n'oublierait pas son comportement de sitôt. Rancunière ? C'était bien peu dire.

Mais pour le moment, seules comptaient la musique et la chanson. Restait à voir si cela suffirait à distraire l'avocat de son journal...
« Modifié: mercredi 07 décembre 2011, 23:20:04 par Miya Diablo »

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 2 lundi 12 décembre 2011, 17:07:04


Mon attitude est hautaine pour la seule et bonne raison que je m’en fou. Oui, vous m’avez bien compris; je me fous de ce que peuvent penser les gens de moi, de mon attitude face à des gens que j’estime inférieurs à moi, c’est quelque chose qui fait partie de mon existence et je vis très bien avec. Cependant, j’ai ignoré la serveuse simplement car j’étais plongé dans mes chiffres, et il me fallait toute ma concentration pour pouvoir déchiffrer les nombres inscrits dans la section affaires. Eh non, je ne suis pas parfait; les histoires de bourses ne sont pas mon fort, mais j’ai tout de même réussi à faire plusieurs placements judicieux. 


Pour être honnête, s’était à peine si je me rappelais qu’une serveuse était venue me demander ce que je souhaitais à boire, alors savoir qu’elle m’avait fait poireauter pendant quelques minutes était impossible, tant j’essayais de décrypter le message de ces chiffres. Soudainement, quelque chose me sorti de ma torpeur; c’était comme si le papier journal venait tout juste de bouger. J’étais tellement concentré que j’eus un léger sursaut avant de reporter mon attention sur la salle… J’eus à peine le temps de voir le visage de la serveuse, visiblement contente d’elle-même, avant qu’elle ne tourne les talons pour se diriger dans l’arrière pièce. Je ne reportai pas mon attention sur le journal tout de suite, la démarche de la serveuse, son derrière pour être tout à fait honnête, l’occupa pendant quelques instants, le temps qu’elle ne disparaisse de ma vue. Un léger sourire aux lèvres, je pris  le verre d’alcool avant d’en prendre une gorgée.


Dommage que je n’aie pas eut l’occasion de la regarder plus tôt…


Le journal n’était plus d’actualité, je n’avais pas envie de passer ma soirée le nez dans celui-ci, mais c’est dur de se trouver une activité pour passer le temps alors que je suis seul, assis à une table. Heureusement pour moi, quelques minutes plus tard, les lumières de la petite scène s’illuminèrent, et un homme présenta la chanteuse et le groupe de musique qui l’accompagnerait, au moins ça me ferait toujours ça à m’occuper… Quelle ne fût pas ma surprise lorsque je vis que la chanteuse était en fait la serveuse qui m’avait tiré hors de mon journal! Il faut aussi noter que je ne l’ai très peu reconnu par son visage, dû au fait que je ne l’avais presque pas vu; c’était plutôt son corps que je pus aisément reconnaître…


Cette femme était intéressante, assez pour que je commence à penser à m’intéresser à elle, mais probablement qu’elle serait plutôt en colère contre moi de la manière dont je l’ai ignoré… Il doit bien y avoir une manière de l’aborder, le plus simple est généralement le meilleur.


On pouvait sentir la mélancolie au travers de sa chanson, la tristesse de la vie passée, ou encore d’avoir perdu cette vie. Elle était douée pour le chant, et je trouvais dommage qu’elle le gaspille dans ce bar ou la moitié des personnes présentes ne l’écoutent même pas, elle mériterait bien mieux…


Elle venait tout juste de terminer son tour de chant que je me levai, marchant dans sa direction. Alors que j’arrivai dans son dos, occupée à… peu importe ce qu’elle faisait, je lançai d’un air désinvolte.


Il doit bien y avoir quelque chose qui vous rattache à ce bar, sinon vous ne gaspilleriez pas votre potentiel ici et seriez déjà connue dans tout le Japon…Oserais-je vous demander votre nom, très chère?    

Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 3 mardi 13 décembre 2011, 12:30:59


Elle avait une voix qui envoutait son auditoire, et Miya le savait. Tout comme elle connaissait parfaitement chacune de ses nombreuses qualités - et forcément, de ses nombreux défauts. Mais on oublie ces derniers, pour se concentrer sur le meilleur. La demi déesse savait qu'elle chantait bien. Sinon, cette salle de bar ne serait pas pleine à craquée, et les rares conversations ne seraient pas simplement murmurées. Il fallut cependant qu'elle laisse sa place à quelqu'un d'autre, maintenant qu'elle avait instauré cette ambiance. Miya se dirigea de son pas chaloupé naturel vers le bar, où elle attendit qu'on lui serve les consommations normales en ce jour : deux flutes de champagne. Sauf que quelqu'un vint l'importuner.

Des parasites, elle en avait l'habitude. Et en temps normal, elle les ignorait, parce que ce genre de personnes, on ne s'en défait pas facilement. Mais lorsqu'elle se tourna, les lèvres entrouvertes, sa voix se bloqua. Et la chanteuse esquissa un sourire, leva un sourcil.

- Oh, c'est vous. Vous avez lâché votre journal ?

Elle eut un sourire en coin. Miya saisit les deux flutes de champagne, sans quitter Hiro des yeux. Elle était attendue à une table, et la demi déesse sentait le regard de Kotaro Ochinose sur elle. Il ne pouvait rien lui arriver, tant que ce chef mafieux déciderait que c'était sa petite protégée... Du moins, sa chanteuse favorite. Peut-être même que l'avocat connaissait cet homme, mais nous ne sommes pas là pour parler du clan de yakuza japonais, associé bien malgré lui à la mafia italienne par le biais d'une gamine métissée.

Miya continuait de sourire, légèrement moqueuse.

- Vous auriez regardé le programme de la soirée, vous le connaitriez, mon nom. Quant à mon potentiel, j'en fais ce que je veux, non ?

Alors Miya partit en direction de la table où elle était attendue, passant devant Hiro. Elle lâcha pourtant dans un murmure un :

- Miya Diablo... Passez une bonne soirée.

Comment pouvait-elle savoir que son nom allait hanter Hiro durant un long moment ? Elle, elle se contenta de rejoindre la table où le yakuza allait s'excuser de n'avoir pas trouvé la moindre trace de l'homme qu'elle cherchait. Mais qu'il n'abandonnerait pas. Et si le désespoir de la demi déesse ne parut pas sur son visage, intérieurement, elle se brisa un peu plus. De plus en plus, l'idée de commence une nouvelle vie s'imposa à elle.

... Mais bien entendu, elle ne quittera jamais le bar de Pablo. Parce que toutes ses bonnes résolutions, ne sont, justement, que des résolutions... Et que Miya a beaucoup de mal à passer à l'acte.



[HJ : je fais volontairement court pour qu'éventuellement, tu embrayes soit sur le lendemain, soit sur la première scène que tu as écrite... J'espère que ça te va, sinon, je modifie :) )

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 4 mercredi 14 décembre 2011, 16:32:12


Elle m’avait rapidement éjecté, après m’avoir dit son nom, pour retrouver un homme, un membre du crime organisé d’après son apparence. Miya Diablo. D’un léger sourire confiant, je me retournai, adossant mon dos sur le bar.


Faites attention Mademoiselle Diablo, il faut se montrer gentil avec les inconnus!


D’un rire, je retournai à la table où j’étais assis, il y a de cela quelques instants, avant de vider mon verre d’un trait. Reprenant mon air autoritaire, je tournai les talons avant de me diriger vers le vestiaire, où la jeune femme était toujours en train d’accueillir les arrivants. Tendant mon coupon, je reçu de ses mains mon manteau et je le mis sur mes épaules. La foudroyant d’un regard noir, je passai ma main sur l’épaule, époussetant la poussière et cette main vint se poser sur celle de la jeune réceptionniste.


Il est sale… Venez avec moi.


La jeune femme, mon poison coulant en ses veines, ne résista pas, et me suivi jusqu’aux escaliers, menant à la cave, l’alcool y étant stockés. Alors qu’elle était encore sous mon emprise, je mis mes gants de cuir avant de l’attraper par le cou et la lancer dans les escaliers de bois. Une fois le corps sur le béton de la cave, je descendis tranquillement les marches, je savais qu’il n’y avait personne, je pouvais donc m’assurer qu’elle soit bien morte. Alors que j’arrivai devant elle, je murmurai.


Vous m’avez déçu…


Je me penchai alors sur le corps et lui brisai la nuque. Aussi simple que ça. On pourrait dire que c’est monstrueux, moi, ce que je trouve monstrueux, c’est de ne pas faire attention à un bien quand son propriétaire vous l’a demandé.


Back To Day…



Ce Yakuza, je le connaissais bien, et il était inapprochable, c’était comme si personne qui ne gravitait pas dans sa sphère relationnelle ne pouvait s’approcher de lui sans se faire braquer un flingue à sa figure. Cependant, il n’était pas toujours avec le même garde du corps, tout ce qui me suffisait de faire, c’était de me rendre à la résidence de celui qui avait été au bar. Pour n’importe quelle personne, on aurait pu croire qu’il était seul, attendant gentiment son amie, sauf que pour un œil expérimenté comme le mien, on pouvait voir qu’il y avait des gardes du corps qui attendaient; un près du bar, l’autre près de la scène. C’était ce dernier qui pouvait les entendre parler, et qui forcément connaîtrait l’histoire de la jeune femme.


Ça me prit à peine deux jours pour trouver où il habitait. Je me présentai donc comme un simple technicien. Casquette blanche, habit de travail noirs, logo d’une compagnie fictive brodé sur la poche droite, les manches roulées jusqu’à la moitié des avants bras, j’avais tout du technicien qui venait réparer la télévision. Mon coffre à outil contenant plusieurs instruments, très peu pour réparer, plus pour briser, je sonnai à la porte, où un jeune homme, environ seize ans, vint m’ouvrir.


Fils? Qui est à la porte?


Le visage du père changea subitement de neutre à terrifié, alors qu’il regardait son fils, les deux mains sur la tête, dos à moi, un couteau à la gorge, à genoux. D’un petit sourire satisfait, je levai la tête vers le garde du corps de profession.


La femme qui était avec ton employeur, il y a de ça deux semaines, je veux en savoir plus sur elle. Dépêche-toi, plus le temps va avancer, plus je vais enfoncer mon couteau dans sa gorge…


Comme pour confirmer mes dires, un filet de sang commença à couler le long de la lame, un autre glissant dans le cou de l’adolescent.


Je ne la connais pas… J’en ai déjà parlé avec le patron, tout ce qu’on sait, c’est l’histoire avec l’inspecteur : un homme dont elle est tombée amoureuse et qui a disparut, il y a de ça quelques années mais c’est tout ce que je sais!


Donc, tu n’est pas utile…


Comme dans un mouvement, je tranchai la gorge du jeune en sortant mon pistolet et tirant une balle en pleine fosse nasale au père. Sortant deux roses du coffre d’outils, j’en déposai une sur chaque corps avant de retirer mon déguisement, portant un chandail noir et des jeans en dessous.


Alors que je marchai pour me rendre à ma voiture, mon portable se mit à sonner. Espérant recevoir de bonnes nouvelles, je décrochai.


Atayoshi.


L’intendant n’a rien trouvé, et ce n’est pas faute d’avoir cherché. Sur Terra, Miya Diablo n’existe pas, je lui ai même montré une photo, il ne sait pas qui s’est.


Je raccrochai alors brutalement. Personne ne la connaissait sur Terra et il n’y avait aucun fichier sur elle sur Terre, je devrais donc la confronter. Ma filature m’avait permis de savoir où elle restait et les moments de la journée où elle n’y était pas.


Rapide, je forçai la serrure de la résidence avant d’entrer sans bruit à l’intérieur. À ce moment, j’éparpillai les photos que j’avais prises d’elle pendant la filature et laissai cette note :


Tu n’es pas de la Terre, personne ne te connaît sur Terra… J’ai beau corrompre et torturer qui je veux, personne ne peut rien me dire à ton sujet. Si tu ne tiens pas à ce que les policiers ne t’arrêtent pour immigration illégale (Je sais comment te faire purger une peine très longue), va à l’entrepôt désafecté, le 255 Shozikou boulevard.

Viens seule.

H


Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 5 vendredi 16 décembre 2011, 13:49:10


Il y avait des tas de gens qui avaient insisté, après avoir été jetés. La rançon du succès... Miya avait aussi du faire face à quelques cas un peu plus extrêmes, desquels elle avait eu du mal à se défaire.

Elle ignorait cependant qui elle avait provoqué.

La mort de Michiru fut un choc pour tout le monde, au bar. Qui avait bien pu faire cela, quel monstre pouvait tuer une pauvre serveuse gratuitement, sans raison ? C'était une tragédie qui fit fermer l'établissement quelques jours, même. Puis, tout redevint comme avant. Comme si rien ne s'était passé. Mais Miya avait été ébranlée bien plus qu'elle ne le laissait paraître. Parce que, une fois de plus, elle avait été mise en face de sa propre immortalité. Une fois de plus, elle connaissait cette douleur propre à un deuil, à un repos éternel qui lui était totalement interdit. Et elle devrait faire comme si cela ne la touchait plus.

Reste insensible

Bien plus facile à dire qu'à faire. Pourtant, Miya essayait de jouer à celle qui allait bien. Elle suivait son train train habituel, prenant parfois un malin plaisir à se torturer davantage l'esprit en se rendant dans l'appartement de Ryuga, celui où elle aurait du finir par vivre... Cependant, sa routine se retrouva brusquement interrompue.

La porte de l'appartement était ouverte. La demi déesse avait eu une nouvelle journée difficile, et fatigante, mais elle ne se laissa pas aller à de faux espoirs, trop rapidement. Pourquoi tout était éteint si son amant était de retour ? Larmes aux yeux, Miya finit pourtant par se convaincre d'entrer.

La déception, si elle s'y était préparée, n'en fut pas moins grande. L'appartement était vide. Miya trouva l'interrupteur, l'activa. S'il n'y avait pas eut cette scène inédite, ce bazar sur la grande table, Miya aurait sans doute fondu en larmes, hurlé, et bien entendu, passé ses nerfs à déchiqueter quelque chose.

Mais oui, ce capharnaüm l'arrêta net. D'un pas mal assuré, elle s'en approcha, et découvrit des tas de photos d'elle. Au bar. Et en dehors, quand elle en sortait. Des photos d'elle, ici. Jamais, un fan éconduit n'avait été jusque là pour attirer son attention. D'une main tremblante, la chanteuse saisit la note, et en fut surprise. Puis terrifiée. Elle traversa un panel d'émotions nombreuses et variées, parfois très contradictoires.

Il y avait une personne assez dingue pour l'avoir cherchée comme un acharné. Kotaro Ochinose l'avait fait, et lui avait calmement demandé son nom véritable, ses origines. Elle n'avait pas pu se résoudre à tout lui dire, et il avait eu la délicatesse de ne pas lui forcer la main. Le yakuza lui avait bien dit, pourtant, que ça risquait de lui poser problème un jour, et qu'il pouvait arranger ce genre de désagrément. Merde ! Elle aurait du accepter. La note se froissa alors que Miya la fourra dans sa poche.

Elle ignorait ce qu'était Terra, mais non, ce n'était pas non plus son monde. Elle devait découvrir qui lui en voulait au point de vouloir la faire enfermer. Merde, on faisait mieux comme nouvelle vie, que de la passer en cage ? Elle n'avait pas le choix. La chanteuse héla un taxi et se fit conduire à l'adresse indiquée. C'était de la folie, d'arriver à plus de minuit passées. Il n'y aurait sans doute personne. Mais Miya se fichait du temps qu'elle devrait attendre - elle avait de la marge, à ce niveau là.

Cependant, mieux valait pour "H" qu'il ne la fasse pas trop attendre. Parce lorsque MIya en avait, du temps pour ruminer, elle réfléchissait. Et loin d'être patiente, elle s'énervait. Et quand elle était dans une colère sombre, mieux valait prier pour le salut de son âme.

L'entrepôt auquel elle se fit déposer était lugubre, et fit froid dans le dos  de la jeune femme. C'était pourtant trop tard pour se dégonfler... Miya tenta de paraître déterminée, mais nul doute qu'intérieurement, elle tait terrifiée...

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 6 samedi 17 décembre 2011, 22:54:50


La chanteuse venait tout juste de pousser la porte de l’endroit sombre, où personne ne pouvait voir grand-chose, les fenêtres étant recouverte de crasse, la lumière ne pouvait pas pénétrer à l’intérieur. J’étais assis sur le rebord d’une rambarde, au second étage, enfin, c’était  surtout une passerelle d’acier qui était tenue en l’air pour les employés qui s’occupaient de la réparation des machines qui avaient déjà été présentes sur les lieux. Je ne pouvais pas la voir, mais je devinais bien, au bruit de ses souliers frappant contre le béton, où elle était.

J’imagine juste votre tête lorsque vous avez vu le corps sans vie de votre collègue de travail… Enfin, elle l’avait un peu mérité, je lui avais demandé de garder mon manteau intact… Mais bon, nous ne sommes pas là pour ça!... Qui es-tu, vraiment?

Avant même que la jeune femme n’ait put répondre, un bruit sourd se répandit dans tout le bâtiment, on venait tout juste de barrer la porte, un lourd morceau de bois avait été placé devant la porte, à l’extérieur. Alors que les lumières s’ouvrirent, montrant ainsi cinq hommes, braquant leurs armes sur Miya; trois en bas, deux en haut.  Un léger sourire amusé apparut sur mes lèvres lorsque je vis la mine légèrement nerveuse de la serveuse…

Et, comment as-tu pu avoir des liens avec un Yakuza aussi influent que Kotaro Ochinose? Tu n’es pas celle que tu sembles être. Je cherche des réponses, et si tu es assez gentille, je pourrai même te fournir de faux papiers pour que tu puisses continuer ta vie, ou en commencer une autre…

Un petit sourire démoniaque apparut alors sur mes lèvres. Dans ma tête, rien ne vaut un peu de corruption pour savoir tout ce que je demande,  sauf que lorsque je n’arrive pas à savoir ce que je souhaitais, je me mettais en colère, et  je m’arrange toujours à savoir ce que je veux. Mais là, je n’arrivais pas à savoir sur Terra ni sur la Terre… Je devais aller directement à la source. Je devais lui faire assez peur pour qu’elle acceptes de me dire d’où elle venait et qui elle était.

Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 7 mardi 20 décembre 2011, 23:45:17


Un endroit sombre. Miya détestait ça, mais visiblement, il ne fallait pas s'attendre à autre chose pour ce genre de rendez vous. Pourtant, pas question de faire demi tour, malgré son angoisse. Qui était là, dans la pénombre ? Qui lui avait donné ce rendez-vous ? La dague qui ne la quittait jamais lui semblait une amie précieuse en cet instant...

Soudain, un bruit étouffé, et Miya s'arrêta soudainement, entendant la voix en hauteur. Un homme... Elle connaissait cette voix, elle l'avait entendue au moins une fois. Qui était-ce... Le bruit à l'extérieur lui fit faire brusquement volte face, coupant net son début de réflexion. Puis les lumières l'éblouirent. Un bras au dessus de la tête, cela ne l'empêcha pourtant pas de voir des hommes armés. Un instant, elle tourna sur elle même, pour les compter. Miya détestait tuer, mais là, elle devrait bien se défendre, non ? Ses yeux à présent habitués à la lumière crue, la demi déesse releva la tête pour faire face au commanditaire de tout ça, et aux deux hommes armés supplémentaires.

Toutes les pièces s'emboitèrent. Le manteau, la voix, et cet homme. Ce visage, cette expression... Expression bien plus froide que l'autre soir, quand il était venu au bar. L'homme au journal. Miya posa les mains sur les hanches, se cambra légèrement. Au début nerveuse, la colère, cette tendre amie, commençait à doucement s'insinuer en elle. Et son arrogance habituelle. Ces armes à feu ne pourraient rien contre elle, et l'immortelle le savait.

- Avant de me demander qui je suis, vous pourriez vous présenter vous même. Ochinose-san est d'abord un fan, et à présent, un ami. Quant à moi, que voulez vous que je sois de plus que ce que je parais ? Simple chanteuse, amoureuse déprimée... Oh !

La main sur sa hanche, passa sous son manteau, le long de la ceinture de son pantalon jean. Elle mit la main sur son unique dague, et la sortit au clair.

- Oui. Peut-être un peu lanceuse de couteaux, à mes heures perdues. Nous pourrions discuter face à face si vous descendiez de votre perchoir, non ? Ce serait plus agréable pour mon pauvre cou. Je peux aussi vous faire descendre.

Miya était invincible (enfin...) et elle le savait (Elle oubliait facilement qu'elle avait aussi des faiblesses, comme par exemple, qu'elle détestait avoir mal.) Pourtant, là, elle affrontait le regard de Hiro, tenant sa dague par le bout de la lame.

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 8 mercredi 21 décembre 2011, 22:55:50


Fronçant les sourcils vers la chanteuse, je fis légèrement pivoter ma tête, la ramenant légèrement en billet par rapport à mon corps. Les deux mains sur le rebord de la passerelle et les pieds bougeant mollement dans le vide, je ne cessai de la fixer.


L’affrontement n’est pas ce que je recherche, très chère. Je cherche les réponses à mes questions. Or, si l’affrontement, tu attends de moi, il y en aura un, en cours. Une joute verbale où tu tomberas, comme tous ont tombé face à moi.


D’un rire, je me relevai, faisant les cent pas entre les deux hommes qui étaient à mes côtés. Je n’avais aucun intérêt à la voir morte, mais tout un tas à la voir vivante… et libre. Mais je lui retirerai l’un ou l’autre de ces privilèges si elle n’accepte pas de coopérer. Fouillant dans mes poches avec mes deux mains, je sortis de la droite une clef USB et de la gauche un téléphone portable.


Sur cette clef, j’ai toutes les preuves prouvant que non seulement tu es pas japonaise et que tu habites au Japon illégalement, mais aussi que tu n’es pas native de la Terre et là, ça va être l’enfer… Il y a cependant une autre solution.


Je m’arrêtai alors, pour finalement me retourner vers la serveuse, les deux mains dans le dos ainsi qu’un petit sourire malveillant sur les lèvres.


Ou vous êtes plus brillante, et savez que pour ton bien et ta liberté, tu consens à me donner toutes les informations à ton sujet que tu détiens, et que tu sois bien gentille avec moi. Cette solution ne te rendra pas seulement la paix, mais aussi je vais m’arranger pour que tu aies les papiers nécessaires à ce que personne ne puisse savoir que tu n’es pas du Japon. Je te laisse quelques instants pour reprendre tes esprits et me donner une réponse…


Alors que je me déplaçais vers une pièce annexe, un bureau qui devait être utilisé pour le patron de l’entrepôt, je me retournai soudainement, comme si j’avais oublié de mentionner quelque chose d’important.


Oh! J’allais oublier! Cette clef USB, il y en a un double, qu’un collègue possède. Il est quelque part à Seikusu… Je suis censé l’appeler pour lui dire si oui ou non il peut aller porter ces preuves au poste de police… S’il ne reçoit pas de nouvelles de moi d’ici quinze minutes, il le fera. Donc la violence ne sert absolument pas ta cause, au contraire même.


Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 9 mercredi 21 décembre 2011, 23:49:34

(Ow, désolée. J'étais inspirée... C'est rare que je réponde aussi vite ^^,, )




Cet homme là avait une arrogance presque aussi grande que celle de Miya. Quand bien même, elle ne comprenait pas de quelle "Cour" il parlait, et à quoi servait cette "clef usb". Feignant l'indifférence, parce qu'après tout, elle ne savait pas vraiment de quoi il était capable, avec ces deux "choses" là, Miya jouait avec sa dague, piquant le bout sur le bout du son index, sans quitter Hiro des yeux. Parfois, un sourire narquois étirait ses lèvres. Changeant régulièrement de pied d'appui, la demi déesse n'en était pourtant pas le moins du monde nerveuse. Elle feignait même de s'ennuyer.

Ses yeux suivaient les allers et venues de l'avocat, toujours en hauteur. Quand allait-il descendre ?! Cela, oui, l'irritait au plus haut point. Mais elle n'allait pas perdre patience, non, pas encore, pas déjà.

- Pourquoi une telle obsession à mon égard, Mr Nobody ? Parce que je ne connais toujours pas votre nom. Vous avez un bagou infernal, mais vraiment... Pourquoi aurai-je peur ? Ochinose-san peut tout à fait me fournir ces papiers que vous me faites miroiter. Pourquoi craindrai-je votre "cour" quand je suis sous la protection d'un homme si puissant ?

Miya lécha la perle de sang au bout de son doigt, jonglant avec sa dague d'une main.

- Quant à la violence, elle peut résoudre tous les problèmes. Je vous assure. Torturer une personne pour obtenir des informations, n'est-ce pas plus amusant et productif que du bla bla dans le vent ?

Elle eut un léger rire et passa les bras autour de ses épaules, prenant un air faussement terrifié.

- Au secours, vous me faites peur avec vos mots, Mr Nobody.

Miya profita de quelques secondes de silence, avant d'ajouter :

- Et si, au lieu de faire votre grande gueule, vous me demandiez ce que vous voulez savoir, hum ? C'est beau de me 'menacer', mais je ne sais même pas ce que vous attendez de moi.

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 10 mercredi 04 janvier 2012, 17:06:29


Un froncement de sourcils traversa mon visage, avant d’éclater de rire. Elle était tellement convaincue qu’elle pouvait s’en sortir en restant elle-même, croyant beaucoup trop aux films où le valeureux Yakuza viendrait la sauver des méchants policiers. Cette fin, évidemment, n’était que de la science fiction, une romance de petite gamine, ou bien une illusion qu’elle s’était créée pour avoir l’air forte face à ses ennemis.


Aussi influent ton petit yakuza peut-être, il ne se risquerait pas à tourner le dos à sa bande, et ainsi à moi, pour pouvoir te protéger. Tu es seule et sans défense, malgré ta petite dague. Donc, comme tu n’as pas peur de mourir ou encore d’être exilé, voici ce que je te proposes : Je ne tues pas ton beau Yakuza, et tu acceptes de jouer les gentilles filles! Sa maison est sous surveillance depuis des jours, quand je t’ai quittée ce soir là, au bar.


Je bluffais, évidemment. Si jamais j’osais faire quelque chose dans ce genre à un Yakuza, mon entente avec l’organisation était terminée et ma tête serait mise à un prix si faramineux que même les bébés dans leurs chaises essaieront de me tuer avec leur nourriture molle.


Si elle continue de résister, je n’aurai pas d’autres choix que de la tuer, leur ordonner de faire un beau ménage et foutre le camp. Ce n’était pas ce que je voulais, mais si je n’avais pas d’autres choix, je le ferais. Toujours dans l’embrasure de la porte, je lançai, désinvolte.


Tu as deux fois plus de chances de perdre, maintenant. Je te laisses réfléchir.


Puis j’entrai dans le bureau, avant de fermer la porte. Désormais, tout ce qu’elle dirait serait à mes hommes, car je ne l’écoutais plus. Maintenant, un peu de temps supplémentaire sur un dossier particulièrement épineux. M’asseyant sur la chaise, je me déconnectai du monde extérieur. Y avait-il du bruit dans l’entrepôt d’à coté? Je ne sus dire, les écouteurs dans mes oreilles, mon attention portée sur le dossier, tout ça faisait que je n’étais nullement alerte.


Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 11 jeudi 05 janvier 2012, 22:06:21


Miya ne comptait sur personne pour venir la sauver. Ironique, de la part de quelqu'un qui aimait tant avoir l'attention des gens, n'est-ce pas ? Elle était trop indépendante, et dépendante de l'affection qu'on pouvait lui offrir. Terriblement complexe et contradictoire. Mais personne n'a jamais dit que Miya était une fille simple, n'est-ce pas ?


Pourtant, elle n'aima pas ce que dit cet homme dont elle ignorait toujours le nom. Il était trop sûr de lui. Avait il vraiment les moyens de faire épier Kotaro Ochinose sans que ses yakuzas ne le remarquent ? Elle ne voulait pas le mettre dans l'embarras. C'était ainsi : quand elle se décidait à faire confiance à quelqu'un, ce n'était pas à moitié. Et elle ne voulait pas que Ochinose se retrouve en mauvaise position par sa faute. Juste parce qu'elle avait fait une erreur. De désinvolte, son regard devint noir. Elle n'avait toujours pas peur, bien entendu - ce ne sont pas cinq hommes armés qui allaient lui faire du mal avec leurs joujoux. Le blondinet disparut dans le bureau qu'il cherchait à atteindre depuis tout à l'heure. Cela acheva d'irriter la demi déesse. Trois hommes à son niveau, deux en hauteur. Elle baissa son arme, sa dague, la gardant en main, mais le bras le long de la cuisse. Son regard se fit blasé, vers l'homme en face d'elle.


- Non mais franchement. Je suis pas plus bête qu'une autre, mais j'ai rien compris à ce qui s'est passé. L'un de vous va m'expliquer ?"


Seul un silence obstiné lui répondit. Le regard de la jeune femme alla d'un homme à l'autre, comme si elle attendait une réponse quelconque.


- Hé ho ? Vous avez perdu votre langue ? Vous ne parlez pas japonais ? Vous êtes débiles et ne comprenez rien ?"


Toujours aucune réaction. Miya roula des yeux. Il y eut le silence, qui l'énerva encore un cran. Soupir, alors qu'elle commence à taper du pied. Elle veut faire un pas, au hasard, parce qu'elle déteste rester immobile. Le bruit des armes, ensembles, résonnent dans le hangar. Elle en aurait presque été surprise, de les voir soudain faire quelque chose.


- Ah. Vous vous décidez à faire quelque chose ? J'ai cru que vous n'étiez que des statues."


Toujours pas un mot. Ils n'allaient pas y passer la nuit, quand même ?! Miya leva les bras au ciel, tenant toujours sa dague.


- Bon, je vais voir votre patron. Je n'ai pas que ça à faire. J'ai une dure journée de boulot dans les pattes, moi. Et si vous n'avez pas de siège à proposer à une ravissante jeune femme comme moi, j'irai en exiger une."


Ils allaient la tuer pour ça ? C'était sans doute les ordres. Car dès qu'elle fit un pas, il y eut un coup de feu, et un trou fuma juste devant son pied. Miya soupira un "Waw", vraiment impressionnée. Puis tout se passa très vite. Quelques bonds, elle évita les rafales de balles, et trouva refuge derrière un des hommes qui se fit tuer par ses potes. Bon bien entendu, Miya n'avait pas tout évité. Deux balles lui avaient effleuré les jambes, et les plaies de refermaient déjà. La blessure de son épaule gauche mettrait un peu plus de temps à guérir - et elle avait un mal de chien, en attendant.


Il fallait savoir que Miya n'accordait aucun intérêt à la vie d'illustres inconnus. Celui qui pesait si lourd sur son dos, elle s'en moquait éperdument, contrairement à Michiru - le blond paierait pour sa mort. Les coups de feu avaient cessés. Miya ne quitta pas le refuge derrière l'armoire à glace, pas tout de suite. Elle lança d'abord :


- Mais vous êtes malades ou quoi ?! Tuer des gens juste pour une chaise !"


Elle tenta de se retourner assez vite, pour jeter sa dague en hauteur, vers un des hommes. Quand elle entendit l'arme retomber au sol, elle sut qu'elle avait loupé sa cible - il faut dire qu'avec le poids de l'homme mort sur ses épaules, ce n'était pas forcément facile... Et elle se faisait à nouveau canarder. Vite, elle courut jusqu'à un abri provisoire, après être tombée à cause d'une balle dans la cheville - et celle là n'était pas ressortie. Avec des larmes, des gémissements de douleur, elle dut se forcer à retirer l'intruse, pour que son corps puisse se régénérer. Faisant fi des règles élémentaires de survie dans ces conditions, à savoir, se taire pour ne pas donner sa position à l'ennemi, Miya hurla :


- Mais bon sang, c'est quand même pas grand chose de chercher à avoir un siège ET savoir pourquoi votre patron fait une fixette sur moi, merde !"


Elle pouvait toujours beugler tout ce qu'elle voulait, les quatre hommes étaient là pour, sans doute, protéger Hiro. De quoi avait-il peur, hein ? Miya lutta un bon quart d'heure avant que trois d'entre eux ne tombent, morts, et que le troisième ne soit en bien piteux état. Essoufflée, la demi déesse le regarda agoniser, y prenant un certain plaisir. Elle avait gagné l'étage, avait récupéré sa dague, et après quelques secondes, elle vint s'assoir sur le ventre de l'homme, lui coupant un peu la respiration, déjà difficile.


- Je veux juste son nom. Je pourrai te soigner, si tu me le donnes."


Et comme il lui cracha au visage, Miya lui trancha la gorge. C'est aussi simple que ça, non ?


Elle était en bien piteux état, quand elle ouvrit la porte du bureau. Ses vêtements étaient tachés de sang, certaines déchirures de ses habits ne pouvaient être expliquées que par des blessures par balle, évidemment invisibles. La dague dans sa main droite désigna une chaise, et elle demanda :


- Je peux m'y asseoir ? Oh, et vous auriez une clope, que vous seriez adorable. On pourra peut-être enfin discuter, entre gens civilisés, sur ce que vous me voulez ? Je veux bien être gentille, et surtout jolie au point que vous soyez devenu fou de moi, mais vraiment, tout ça me dépasse. Si on commençait par le début, hein ? Vous savez que je m'appelle Miya. Donnez moi votre nom, et expliquez moi enfin ce que vous attendez de moi, hein ?"


Elle sourit, avant de s'affaler, finalement, dans un fauteuil dans le coin de la pièce, avec un grand soupir.

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 12 mardi 10 janvier 2012, 14:45:11


Si je n’avais pas entendu les cris, les coups de feu ou encore les gémissements de douleurs, j’avais bien perçu la différence de luminosité qui s’était étalée sur la blancheur de mes feuilles chargées d’encre. En un éclair, j’avais posé mon crayon pour saisir mon Desert Eagle noir, posé sur le bureau juste à ma gauche, sachant très bien que personne sous mon commandement n’entrerait dans cette pièce avant que je ne lui en aie donné la permission. Bien évidemment, Miya se tenait devant moi, quelques blessures sur le corps. Le plus étonnant n’était pas qu’elle avait survécu aux cinq policiers d’élite ni qu’elle les ait tué avec une seule dague comme arme, mais c’était bel et bien que les blessures d’apparence profonde lorsqu’elle était entrée étaient maintenant disparues, alors qu’elle s’asseyait sur l’un des deux fauteuils, me quémandant une cigarette. Fronçant les sourcils, je la regardai un petit instant.

Posez votre dague, les mains là où je peux les voir, je ferai de même avec mon pistolet, et ensuite je vous en donnerai une, et nous répondrons mutuellement à nos questions.


Une fois la dague sur le fauteuil tout juste à côté d’elle, je savais pertinemment bien qu’elle n’accepterait pas de s’en débarrasser totalement, et le pistolet posé sur un coin du bureau, je pris le temps de ranger tranquillement ma paperasse dans un des tiroirs du bureau abandonné. Sortant mon paquet de cigarettes et d’allumettes, prenant bien le temps d’en prendre une pour moi et de l’allumer, je fis glisser les deux paquets de l’autre côté du bureau. Une fois nous deux confortables, je pris la cigarette entre mon index et mon majeur, avant de la poser dans mon cendrier.

Première des choses : Désolé pour la manière un peu brutale dont je t’ai abordé, mais je voulais voir jusqu’où tu irais, et si tu étais de nature humaine. D’après les blessures qui ont guéri en un éclair, j’ai maintenant la preuve que non… Pour ce qui est de mon nom, très chère, je ne vais pas vous le révéler aussi facilement; il faudra répondre à mes questions avant.

Posant mon soulier sur mon genou, je me laissai choir sur le dossier de la chaise en cuir, les deux bras sur les accoudoirs. Ç’avait été peu orthodoxe comme technique d’approche, mais le fait qu’elle soit là était la preuve que ça avait marché.

Premièrement, j’aimerais que tu m’expliques tes origines. Un humain modeste ne peut pas tuer cinq soldats d’élite portant chacun des armes à feu automatique, et ce, avec seulement une dague, dans un entrepôt vide de couverture, complètement à découvert. Deuxièmement, tes pouvoirs, en as-tu d’autres, ou si la guérison est ta seule force?


À vrai dire, cette Miya Diablo avait vivement piqué mon intérêt, et ma curiosité était accrue depuis le temps où je me retrouvais devant un écran, m’affichant qu’aucune Miya Diablo ne se trouvait en sol japonnais. Maintenant, les pièces du puzzle se mettaient enfin en place, et je commençais à comprendre la raison de son inexistence légale.


Miya Diablo

Dieu

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 13 jeudi 12 janvier 2012, 21:21:25


Miya avait posé sa dague, et allumé une cigarette. Ah ! Doux poison qui s'insinuait dans ses poumons centenaires, l'obligeait à respirer à fond, et presque à se sentir vivante. Presque. Il ne fallait pas exagérer...

Sa main gauche était posée à plat sur l'accoudoir ; ses longues jambes croisées. Et ses yeux étaient fermés, comme pour mieux apprécier le goût de la nicotine, la tête tout contre le dossier, à peine renversée en arrière. Ah, ça faisait du bien de souffler un peu, après tout ce stresse, toutes ces péripéties qui ne lui faisaient toujours pas peur. Elle se fit désirer, bien entendu ; Hiro avait posé ses questions, mais il dut attendre que la demi déesse arrive à la moitié de sa cigarette pour qu'elle daigne à nouveau le regarder, avec un sourire en coin. Dans son arrogance, elle le pensait stupide de croire qu'il maîtrisait encore quoi que ce soit dans cette situation. Mais Miya ne le lui fit pas remarquer. Et elle commença d'ailleurs par répondre de manière légèrement sèche, une chose pour laquelle elle s'était toujours battue :

- Mais je suis humaine.

Elle l'était, techniquement. Porteuse de l'immortalité d'un dieu, mais simple humaine à la base. Elle détestait qu'on la voit autrement. Miya croisa les jambes dans l'autre sens.

- Je n'ai tué qu'un seul de vos hommes - enfin non, j'ai abrégé ses souffrances. Les autres se sont gentiment tirés dessus en essayant de m'abattre. Je n'y peux rien s'ils ne savent pas viser correctement.

C'était la vérité, en fait. Aussi abracadabrante qu'elle pouvait paraître. Miya tira à nouveau sur sa cigarette. La rougeur incandescente brilla dans ses yeux un court instant, lui donnant l'air d'un démon. La fumée chassa cette image brève. Elle ne parla pas de ses pouvoirs, pointant Hiro du doigt.

- A votre tour, maintenant. Votre nom ? Oh, et pourquoi êtes vous si intéressé par moi, de manière si obsessionnelle ? Et je ne compte pas sur qui que ce soit pour venir me sauver, je suis assez grande pour ça. Donc, ne mêlez pas Ochinose à votre petite obsession...

Miya reporta la cigarette entre ses lèvres. Elle ne quittait plus Hiro des yeux. Elle voulait jouer à être la plus maline ? Elle ignorait contre qui elle jouait....

Hiro

E.S.P.er

Re : Mais qui es-tu? [Pv: Miya Diablo]

Réponse 14 mercredi 18 janvier 2012, 15:37:32


Lui jetant un regard noir, je lui fis rapidement comprendre que ses réponses n’étaient pas suffisantes.


Je ne te dirai certainement pas qui je suis alors que tu n’as même pas répondu à mes questions! Tout ce que tu m’as dit, c’est que tu est une humaine, et ça, j’ai peine à le croire, vois-tu?


D’un petit rire plus agacé qu’amusé, je pris ma cigarette, laissée dans le cendrier, pour la mettre dans ma bouche, y extirpant la fumée, pour finalement la dissoudre dans l’air. La regardant, le menton légèrement surélevé, je secouai légèrement la tête.


Les hommes, devenus des cadavres qui sont là-bas, étaient loin d’être des abrutis, ils faisaient parti de la police et savaient très bien comment manipuler une arme pour pouvoir tuer leur cible et non s’entre-tuer. Ce qui m’amène à deux conclusions : Soit tu as utilisé un charme pour qu’ils se tirent dessus, où tu étais trop rapide et les balles perdues se sont logés dans le corps de mes hommes. Or, des deux manières aucun humain normal de ce monde ne pourrait faire un tel prodige.  Une humaine, je veux bien te croire que tu en sois une, mais tu dois avoir un certain ‘’avantage’’, non?


La seule différence entre elle et moi, c’était que pour ma part, j’aimais le pouvoir qui m’habitait, je l’utilisais de manière à ce que les gens autour de moi sache que je suis plus qu’un simple humain, et je le dis haut et fort, tandis que Miya préférait la jouer profil bas, essayer de ne pas faire trop de vagues, et ainsi, mener une vie presque banale, triste, froide et seule… C’était son choix. Croisant les bras, signe que je détestais parler de moi, je fit monter mes yeux vers le plafond, un petit sourire narquois aux lèvres.


Mais je peux bien répondre à une de tes questions : Je ne fais jamais les choses à moitié, j’aime bien aller jusqu’au bout quand je m’intéresse à quelque chose, ou quelqu’un. Ce que certaines personnes, incluant toi, appellent de l’obsession, j’appelle ça le souci du travail bien fait. Je n’aime pas commencer quelque chose et fermer le dossier en me disant que j’aurais pu en tirer plus. Donc, voilà pourquoi tu te trouves dans ce bureau.


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