Plus on est de fou, plus on rit... [Pv Harley]

Assis sur le rebord d’un building du centre-ville, la tête reposant sur une de ses mains, Venom était en pleine réflexion. Agitant ses pieds au-dessus du vide, il songeait à la vie des personnes s’agitant en dessous de lui. En somme il était une bénédiction pour ces fourmis, de même que l’ordre et le chaos vont de paires, il mettait dans la vie de ces pauvres gens l’animation qui valait que leurs vies aient un sens.
S’étirant il continuait sa réflexion. Pourquoi fallait-il qu’ils ne s’aperçoivent que trop tard de ce qui était important ? Un profond sentiment de dégout pour ce genre d’existence descendit sur lui, ce genre de vie où l’on camouflait ses passions et ses envies pour les remettre à plus tard le faisaient vomir. Il avait même fait sienne la devise des gladiateurs de la Rome antique, Vive peu mais vivre bien.

Désormais il aurait fait n’importe quoi plutôt que de rester inactif ici sur ce toit. Il eut un sourire farouche en voyant l’enseigne se trouvant en contrebas ; celle d’une bijouterie de renom.
S’appuyant ses les rebords du toit, il exécuta un salto, s’élançant dans le vide avec puissance.
Durant cet instant où il était suspendu dans le vide, il émit un puissant jet de toile vers une des fenêtres de l’immeuble d’en face pour se tracter vers celui-ci.

Glissant le long de sa toile il descendait les étages à vive allure, vitesse insuffisante néanmoins pour ne pas avoir attiré l’attention des passants au coin de la rue qui restait à contempler sa progression le long de l’immeuble.

« Y’a un cirque en ville ? » S’étonna un passant se retournant vers son voisin.

« Surement l’un de ces supers héros, ils se font nombreux à venir ici en ce moment. Bizarre ce costume noir quand même.  » Lui répondit celui-ci sans se retourner vers son interlocuteur.

Lâchant le filin de toile et s’appuyant sur les vitres Venom effectua un saut pour atterrir bruyamment sur le toit d’une voiture qui se plia sous l’impact. Cette fois la maigre population de passant qui ne l’avait pas encore entraperçu durant sa descente se retourna en sa direction, autant sous le coup de l’impact que la vision de ce costume d’un noir d’encre ne passant pas facilement inaperçu.
Un instant personne ne bougea, puis d’un coup tout le monde se mit à fuir en poussant des cris horrifiés.

« On dit même pas merci pour le jour de congé offert ? Ingrats ! Vous mériteriez que je vous bouffe les tripes. »

Retournant à son objectif initial, il descendit du toit de la voiture sur laquelle il avait atterrit et utilisa son don de polymorphie pour changer son apparence et se transformer en un innocent et vieux plombier. Ce déguisement enfilé, il entra dans la bijouterie.

« C’est le préposé au gaz je viens relever les compteurs. »

Après cette entrée fracassante, avant même que quiconque n’ai pu dire un mot il reprit son apparence habituelle, sa peau se craquelant et se déchirant et laissant apparaitre le symbiote noir d’encre qui avait fait ce qu’il était aujourd’hui.

« Non je déconne, en fait je viens prendre tout ce que vous avez de valeur. »

L’ennui chez une folle blonde, qu’est-ce que cela peut bien être ? Chez Harley, l’ennui se rythmait à vivre comme une parfaite petite femme d’aujourd’hui, comme un humain ordinaire. Métro, boulot, dodo ? Ah non, ce n’est pas une vie pour la GRAAAAANDE Harley Quinn ! Mais cela faisait bien un mois qu’elle n’avait rien fait. Disons qu’elle cherchait à se faire oublier ne serait-ce qu’un peu des autorités de Seikusu. Bon, au moins dans cette ville de faces de citrons, ce n’était pas Gotham et il n’y avait cette satanée chauve-souris en collants noirs !

Harley, en tenue de civile, shoota d’un gros coup de pied dans une poubelle avoisinante. Cet énergumène en latex noir lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres. Elle se souvint qu’un jour de février, sur Gotham, son Biquet et elle avaient organisé un des plus gros casses de leur vie. Plusieurs banques en un seul coup, en une seule nuit, le coup parfait ! Mais c’était sans compter sur ce satané Batman qui leur fout toujours des bâtons dans les roues ! Harley reshoota plusieurs fois dans la poubelle qu’elle venait de renverser au sol. La tôle s’enfonçait au fur et à mesure des coups. Cette chauve-souris l’avait envoyée à Arkham dont elle avait réussi à s’enfuir. Mais pour être loin de ce genre de vermines, notre folle a du mettre les voiles hors de cette ville, même du pays. Elle avait atterri dans ce coin paumé nippon.

Dans la rue, les gens autour d’elles murmuraient à l’oreille de leurs voisins en la voyant. « C’est une folle ? Mais elle a un problème celle-là ! Vaut mieux changer de trottoir… ». Ils avaient totalement raison ! Une folle, une timbrée, une bonne à enfermer, une femme à tuer même, pour tout ce qu’elle avait fait, et aussi ce qu’elle allait encore faire ! Il fallait juste qu’elle réfléchisse un peu à ce qu’elle allait faire pour revenir sur le devant de la scène du crime…

CRASHBOUM !

C’était quoi ça ? Un bruit de tôle mais encore plus important que celui que faisait Harley…Des cris et des gens qui courraient désormais ? La jeune femme blonde s’énerva, la moutarde lui montant au nez, et donna un ultime coup de pied dans la poubelle toute cabossée, la faisant voler dans la ruelle. Y’a quelqu’un qui faisait plus de bruit et en plus peur à tout le monde ! Et cette personne n’était pas Harley ! Ah bah non hein ! Il n’y a QUE Harley digne de faire frémir les foules ! Elle retira le sac à dos qu’elle prend toujours, se dirigea dans une ruelle, bien cachée, et se changea. La blonde enfila son costume moulant d’Arlequin rouge et noir, se maquilla le visage et mit tous ses cheveux blonds sous le bonnet à grelots. Son flingue à gros canon caché dans sa poitrine, elle sortit de la ruelle. Elle fila entre les gens qui courraient, cherchant ce qui pouvait bien leur faire si peur.

Gling-Giling ...♫

Même les bruits de ses grelots ne couvraient pas les cris des passants…Elle arriva enfin devant une voiture dont le toit avait été littéralement écrasé, écrabouillé, comme si un monstre d’une tonne était tombé dessus ! Elle se mit à regarder autour d’elle, à regarder le ciel. Beh non, il faisait beau aujourd’hui ! Pas possible que ce soit un grêlon ! C’était quoi alors ? En rabaissant un peu son regard, celui-ci se porta sur l’enseigne bien brillante, à l’aspect doré…Une bijouterie de grand luxe apparemment. Oh ! Mais c’était cela qu’il fallait à Harley pour se remettre dans le bain après sa période d’abstinence ! Un braquage de bijouterie ! Rooo, tous ses jolis bijoux ! Elle en garderait certains et en vendraient d’autres. Elle en bavait déjà d’avant et trépignait d’impatience.

Ni une, ni deux, elle retira son flingue favori de sa prison de chair et s’avança vers l’entrée de la boutique. La porte était grande ouverte. Bizarre pour une bijouterie de renommée. Elle entra, flingue en avant, en hurlant de toutes ses forces, comme si elle devait porter sa voix pour se faire entendre, alors que ce n’était nullement le cas. Il y avait dans la bijouterie un grand…GRAND et pesant silence…

« Et voiciiiiii…HARLEY QUINN !! Qui vient vous dépouiller ! Applaudissements s’il-vous-plaît ! »

Rien. Toujours un silence. Peut-être un petit grognement. Elle ouvrit grand ses yeux bleus en voyant une grosse masse noire devant elle. C’est quoi ce machin ? Et il venait faire quoi là ? Non, ne me dîtes pas qu’il est là pour dérober tous les bijoux lui aussi ?! Ah bah, elle n’allait pas se laisser faire ! Elle se mit à pointer son arme en direction de ce truc, le menaçant.

« Non mais c’est quoi ce bordel ? Et toi là, le gros tas de morve noire, dégage ! Ce sont mes bijoux ! Va jouer à la dinette avec ton ami imaginaire ! T’es pas assez fort pour ce travail ! Reviens quand tu seras prêt ! Allez, ouste ! »

Harley n’avait pas froid aux yeux, même si elle ne savait pas à qui elle allait affaire. Mais bon dieu qu’elle s’en fiche ! Elle allait prendre ses bijoux et qu’importe que l’autre babouin noir qui se tenait devant elle les veuille également. Elle partage pas la follasse !

« Ouais c’est ça, les bijoux dans ce sac. Continuez ou je vous aplatis pire que des crêpes. »

Dirigeant le pillage sans même bouger un pouce, rien qu’en posant son impressionnante carrure à l’entrée de la banque, Venom réalisait ainsi l’une des rapines les plus faciles de l’histoire du vol.
Si tous les vols pouvaient se dérouler de cette façon cela serait grandiose…
Un bruit horriblement aigu le sortit de sa semi somnolence, une attaque sonique ? Un émetteur à ultrasons ? Non simplement une blonde qui criait.

Il se retourna une main sur le crâne pour voir entrer dans la banque en criant une jeune femme portant un costume d’arlequin,  elle semblait énervé et le prit a partit presque instantanément après être entrée dans la bijouterie.
Devant cette situation Venom ne put se retenir de lâcher un rire, un rire sonore et profond.
Cela faisait si longtemps qu’il n’avait pas vu quelque chose d’aussi ridicule qu’il se tapa les cuisses et pendant un moment il dû détourner son regard d’elle pour ne plus rire et reprendre son souffle.
Une arlequine qui venait dévaliser une bijouterie avec un flingue digne des Toons, c’était vraiment à mourir de rire !

Reprenant ses esprits il se demanda un moment si cette fille était incroyablement courageuse ou incroyablement bête. Des quelques mots qu’il avait saisis il s’agissait plus de la seconde option, couplé avec une bonne dose de folie et d’inconscience. Elle n’avait sans doute jamais croisé ou même entendue parler de Venom ou même de symbiote lors de sa vie, sinon elle se rendrait compte de l’impardonnable erreur qu’elle commettait en ce moment.

« Sympa le costume, tu dois en faire des envieux lors des soirées SM et échangistes… Si je suis de bonne humeur je jouerais peut être avec toi plus tard, en attendant assis toi avec les gens en face. Ceux qui sont pâles ou violets t’a le choix. »

Par jouer avec elle il récapitulait par ce seul terme en réalité toutes les activités qu’ils étaient susceptibles de réalisé ensemble. Cela passait d’un moment intime consentit ou non par la demoiselle à un braquage dans les règles avec celle-ci.
De cette folle maquillée comme une voiture volée se dégageait une aura qui lui plaisait, ce n’était pas celle de la débauche mais plutôt celle de la démence. Elle semblait vivre dans un autre monde, différent de celui de la plupart des gens, elle s’était affranchie des règles de la vie quotidienne et pour cela il l’appréciait. Néanmoins au vue de la plastique qu’elle mettait en valeur avec son costume il n’allait pas pour autant et pour l’instant la traiter autrement qu’en proie.

« Grouillez-vous les autres, plus j’attends et plus je deviens nerveux. Et plus je suis nerveux plus j’ai besoin de tuer du monde… ou alors de me taper tout ce que j’ai sous la main.  »

Ce machin noir là, comme se prit à l’appeler, se mit à rire. Pourtant, Harley n’avait pas fait péter la banque encore ! Le visage pourtant blanc de maquillage de l’Arlequin se mit soudain à rosir, presque rougir même de rage. Elle n’aimait pas qu’on se foute de sa tronche, comme ça ouvertement…

« Sympa le costume, tu dois en faire des envieux lors des soirées SM et échangistes… Si je suis de bonne humeur je jouerais peut être avec toi plus tard, en attendant assis-toi avec les gens en face. Ceux qui sont pâles ou violets, t’as le choix. »

Son arme qui était pointée vers l’homme noir, elle la dévia rapidement et tira un coup pas très loin de son pied. On pouvait apercevoir désormais un magnifique trou de 80 cm de diamètre dans le marbre de la bijouterie. Non, elle ne rigolait pas et en aucun cas, elle n’avait peur de ce truc devant elle. D’un petit signe de la tête, fière, elle restait là. Elle ne comptait pas obéir à ce bidule-truc noircicot !

« Grouillez-vous les autres, plus j’attends et plus je deviens nerveux. Et plus je suis nerveux plus j’ai besoin de tuer du monde… ou alors de me taper tout ce que j’ai sous la main. »

Harley secoua sa tête en signe de désaccord. Ce n’est pas comme ça qu’il aurait plus rapidement les bijoux. En voilà un bien beau de novice dans les métiers du crime ! Il fallait aller au contact. Au contact ! Y’a que comme ça que l’on peut réussir dans la pègre. L’Arlequin noir et rouge se dirigea vers les comptoirs en verre qui renfermaient tous les bijoux, comptoirs entrouverts. Elle passa à côté de ce tas noir humain, faisant danser ses grelots. Elle se déhanchait comme si elle glissait sur un podium de mannequinat. Quoi ? Il a dit qu’il trouvait sympa son costume ! Il lui faut peu de compliments pour ne plus se sentir. La preuve ! Arrivée près des personnes prisonnières des bonnes paroles du machin noir, elle murmura quelques mots d’une manière très douce.

« Alors vous voyez le machin là-bas, je pense qu’il ne vaut mieux pas l’énerver. Alors il faudrait se dépêcher un peu, sinon j’ai bien peur qu’il mette ses menaces à exécution…Et puis, de toute façon, vous n’avez guère le choix. »

Elle faisait là une mine tristounette, presque les larmes aux yeux. Elle secoua encore sa tête, ses grelots raisonnant dans la banque, comme pour leur annoncer une fatalité. Bon après tout, c’en était une ! Et elle rajouta son petit grain de sel aussi. Elle braqua son joli-petit-mignon flingue sur une des personnes, collant même le bout du canon encore un peu chaud sur le nez de la personne. Celle-ci devint tremblante et encore plus pâle. Harley pencha doucement sa tête sur le côté gauche et se mit à sourire, les yeux rieurs.

« Oh, et si vous n’êtes pas d’accord ou appuyez sur le petit bouton rouge que vous avez à côté de vous, je ferais joujou avec mon canon. Ca serait si drôle de voir votre tête explosée et avoir un aussi gros trou que celui dans le sol. Qu’en dîtes-vous ? »

La personne menacée se mit à déglutir fortement. D’un léger signe de tête, elle fit signe aux autres employés de la banque de remplir des sacs avec les bijoux rapidement. Harley les applaudissait doucement, son flingue toujours en main.

PAN !

Un joli petit trou dans le plafond de la banque. Bon aussi petit que celui dans le sol. Il n’y avait pas de quoi dramatiser non plus ! Harley s’excusa doucement, se grattant l’arrière de la tête avec la main contenant l’arme. Au moins, ce coup de feu, ayant fait peur aux employés, les avait boostés dans le remplissage des sacs. Les sacs pleins, ils les donnèrent à la folle à grelots. Un léger signe de tête pour les remercier, accompagné par un signe de la main à revolver. Une nouvelle frayeur pour les employés qui se mirent à s’accroupir pour ne pas prendre une balle. Harley se dirigea vers le machin noir, lui tira la langue malicieusement, ses yeux bleus rayonnants de fierté.

« Tu as vu maintenant comment il faut s’y prendre ? Faut être gentil et aller au contact, sinon, ça ne marchera jamais. C’est moi qui te le dis. Prends-le comme un conseil d’ami ! »

Elle déposa son revolver dans sa combinaison, plus précisément dans sa prison de chair, la poitrine de la blonde, et posa cette main désormais libre sur l’épaule du truc noir. Oui, elle le prenait pour son pote. Ca lui arrive des fois comme ça, faut pas chercher à comprendre. Elle le prenait un peu plus pour son apprenti. Y’a de quoi faire enfler des chevilles…

Décidément cette fille l’amusait de plus en plus, sa folie avait un charme fou. Elle avait, sa démence, une touche de naïveté et d’innocence mêlée à une inconstance flagrante ainsi qu’une absence totale de notion de danger.
Lui qui pensait qu’il allait mettre un peu d’animation dans la vie de ces gens, c’était elle qui en mettait dans la sienne. Très bien ! Profitons juste de la situation alors !
Il la regarda se dandiner, un peu comme une dinde trouva d’ailleurs, jusqu’au employés de la bijouterie terrorisé par cette nouvelle péripétie inattendue. Faut avouer que ce n’était pas de chance, cette banque attirait les dingues.

Son style n’était pas mauvais, du moins pour quelqu’un qui n’a pas conscience de ses actes et agit plus par instinct que dans un plan prévisible. Elle réussissait à instaurer une peur plutôt bonne et même si son flingue était plus encombrant qu’efficace, il avait l’air d’être suffisamment dissuasif pour empêcher les personnes présentes de faire le moindre pas ou de tenter quoi que ce soit.
Après tout avoir une assistante aussi distrayante pouvait avoir son charme, même si elle était à moitié siphonnée. De toute façon il avait dû mal à croire qu’il puisse avoir son mot à dire, elle semblait agir si naturellement qu’il semblait impossible de l’arrêter durant son « travail. »
Néanmoins le ton condescendant qu’elle utilisa lors de ces dernières paroles l’irrita un peu, cependant il décida de la prendre au pied de la lettre.

« Tu disais être gentil et aller au contact c’est ça ? Je vais suivre ton conseil dans ce cas, j’irais au contact mais quant à être gentil je ne sais pas. Au fait ce n’est pas toi qui a le butin en ce moment ? »

Pendant qu’il disait cela il s’était approché d’Harley, tranquillement, sans que quiconque n’ai vu la chose venir. Comme s’il se déplaçait dans le cadre de la discussion, comme beaucoup le font lorsqu’ils sont au téléphone.
Puis lorsqu’il fut à sa hauteur, d’un geste brusque et rapide, il la plaqua littéralement contre le comptoir de la bijouterie sans la moindre douceur. On entendit même un bruit sourd de bois sous l’impact.

« Qu’est ce qui te fait croire que j’ai besoin d’une emmerdeuse dans mes affaires ? J’ai une tête à bouffer des tartes à la crème et faire du trampoline? Alors donne-moi une raison de ne pas t’éclater le crâne ? »

Avec une main au niveau du dos et l’autre tenant ses poignets dans son dos, Harley ne pouvait apparemment rien faire et était cette fois dans une bien mauvaise posture.

« Tu disais être gentil et aller au contact c’est ça ? Je vais suivre ton conseil dans ce cas, j’irais au contact mais quant à être gentil je ne sais pas. Au fait ce n’est pas toi qui a le butin en ce moment ? »

« Voilà, c’est bien. Il faut toujours écouter Tatie Harley. Le butin ? Bah, si j’ai les sacs, c’est que c’est moi qui aie les bijoux, banane noire ! »

Harley mit bien en avant les sacs de bijoux, les remuant pour prouver qu’ils étaient pleins. Le machin noir commença à se rapprocher de la folle blonde, vraiment très proche. Mais Harley n’avait pas peur de lui. Elle était inconsciente quand même. Elle fut très surprise quand elle se retrouva la face sur un des comptoirs de la bijouterie. Le machin-truc noir venait de l’écraser sur ce comptoir, le maintenant les poignets dans son dos. Elle souffla sur son propre visage, vers le haut, comme pour soulever une mèche qui la gênait. Elle haussa les sourcils, comme surprise, se questionnant un peu de ce retournement de situation...

« J’peux savoir à quoi tu joues, pépère ? »

« Qu’est-ce qui te fait croire que j’ai besoin d’une emmerdeuse dans mes affaires ? J’ai une tête à bouffer des tartes à la crème et faire du trampoline? Alors donne-moi une raison de ne pas t’éclater le crâne ? »

« Gné ? C’est quoi ces préjugés de merde ? »

Harley se mit à rire quand elle entendit les paroles du truc noir qui la maintenait prisonnière. Bouffeur de tartes ? Clown sur trampoline ? Non mais il croit quoi le pas-beau noir là !? Mais c’est du racisme là ! Ne pas lui éclater la tête ? Elle roula des yeux, les levant aussi au ciel avant de prendre la parole.

« Une raison pour ne pas finir en miettes ? Peut-être que si tu ne t’occupais pas de moi, tu pourrais aller bouffer celui-ci qui va nous ramener ses copains, mh ? »

Un petit clic se fit entendre. Un des employés de la bijouterie venait d’appuyer sur le fameux bouton rouge, reliant la bijouterie au commissariat le plus proche.

« Trop tard… »

L’Arlequin roula de nouveau les yeux, se débattant assez fort et brusquement pour se défaire de l’emprise du machin noir. Elle se tapa doucement le front, comme si elle avait fait une faute. Elle se retourna et fit face au truc noir, lui tapotant le torse du bout de son index.

« Alors soit on s’casse maintenant, soit on attend que toute la maison poulagat se ramène et on fait joujou avec quand ils seront là. Alors ?

Au cas où, Harley avait toujours son flingue à gros canon, et aussi de superbes joujoux dans son sac à dos, quelques objets qui lui restaient de ses précédents casses sur Gotham…

Maintenant Venom était vraiment de très mauvaise humeur. Est-il utile de préciser que, quand il est comme ça ce n’est bon signe pour personne ?
Il lâcha Harley et l’envoya bouler au loin, désormais il se fichait pas mal de ce qu’elle pouvait faire.
Bondissant en direction de l’employé qui avait déclenché l’alarme il le bourra de coup de poing, et le rouait de coup de pied, encore et encore comme un punchingball.
Il se fichait pas mal que celui-ci souffre, il voulait se passer les nerfs. Globalement ce fut vite le cas, cependant à ce moment-là l’employé était déjà mort depuis plusieurs minutes.
Si le premier coup dans l’estomac lui avait perforé la rate, ce fut le coup de poing au crâne qui l’avait fait tomber dans les pommes. Au moins il n’aurait pas senti sa mort venir.
Haletant il exhiba un sourire macabre.

« J’avais dit que j’aplatirais le premier qui ferait n’importe quoi… Je tiens toujours mes promesses. »

Laissant le cadavre à côté des autres personnes tremblantes il écoutait la litanie de l’arlequin.
C’était vexant à dire mais elle avait raison, il allait falloir faire un choix quant à savoir si on devait partir ou pas.
Au départ il n’avait fait ce casse que pour s’amuser et mettre un peu d’animation, rien de plus.
Il n’avait donc aucune raison de rester plus longtemps ici, cependant il avait trouvé quelque chose d’inattendu ici qui l’amusait et s’il partait il risquait de ne plus remettre la main dessus.
« On va y aller, tous les deux. D’un parce que t’a un jolie costume et aussi entre autre, un détail hein, t’a les bijoux. ..  » S’adressant à elle

« En tout cas cette bijouterie était vraiment super, le personnel est un peu insubordonnée mais les bijoux sont vraiment jolie. Nous allons y aller maintenant, je vous dis donc à une prochaine fois ! » S’adressant aux otages

S’élançant dans la bijouterie en direction de la sortie, il prit Harley par la taille pour l’emmener avec lui hors de la bijouterie sur les toits. Avec quelques bonds et quelques coups de toiles ils étaients déjà sur l’un des toits adjacents avant même que les flics n’aient pu arriver sur les lieux du cambriolage et meurtre.
 
Trimballer Harley n’était néanmoins pas de tout repos, c’était pour lui une plume mais elle gigotait tellement que plus d’une fois il eut envie de la lâcher. Seul le sac qu’elle tenait et ses formes firent qu’il ne le fit pas, un soupir pesant à chaque fois qu’il renonçait à le faire.

Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’ils allaient de building en building et visiblement aucunes forces de polices ou aucun super héros n’était à leurs trousses.
Il s’arrêta donc sur un building et posa son encombrant paquet qu’était Harley, avant de la délester du sac de bijoux.

« Et maintenant au revoir Miss peinture ! Je travaille toujours seul, mais comme tu m’as amusé je vais tout de même te donner un petit quelque chose. »

Il lui lança une vague babiole, un collier en diamant d’après ce qu’il avait pu en voir qui de toute façon serait invendable. Il lui fit signe de dégager désormais.

« Aller file maintenant,  sinon je pourrais me montrer moins gentil et te sauter dessus. »

Oulala…Machin-truc noir n’avait vraiment pas l’air de bonne humeur. Il envoya bouler la blonde et se dirigea sur l’employé qui avait appuyé sur le fameux bouton rouge. Ouais, d’ailleurs, on pouvait dire que l’homme noir voyait rouge aussi ! Il assigna des ruades de coups au pauvre homme. Pauvre ? Attendez, il l’avait cherché aussi. Pouf. Plus aucun cri de douleur ni de gémissement provenant de l’employé. A mouru on dirait.

« J’avais dit que j’aplatirais le premier qui ferait n’importe quoi… Je tiens toujours mes promesses. »

« Il a raison Messieurs, Dames. Il vous avait pourtant prévenu. Tût-tût-tût… »

Elle faisait claquer sa langue contre son palet, secouant sa tête comme pour dire qu’ils avaient fait une bêtise. Ouais, une grosse bêtise. Il avait énervé le machin-là. Mais quelle poisse…

« On va y aller, tous les deux. D’un parce que t’as un jolie costume et aussi entre autre, un détail hein, t’as les bijoux... En tout cas cette bijouterie était vraiment super, le personnel est un peu insubordonné mais les bijoux sont vraiment jolis. Nous allons y aller maintenant, je vous dis donc à une prochaine fois ! »

« Ce fut un plaisir ! »

Avant de partir, Harley sortit une petite boule avec une mèche de son sac, ainsi que un petit briquet. Une flamme, la mèche allumée, et cette petite boule s’élança vers le reste des employés. Non, ce n’était pas une bombe, mais plutôt un fumigène. Vous savez, ce genre de gaz qui rend hilare ? Bah c’était exactement ça. Un petit souvenir du Joker qu’elle avait gardé. Elle eut juste le temps avant que le machin-truc noir l’attrape à la taille et l’emmène loin de la bijouterie. Il sautait d’immeuble en immeuble comme si c’était si facile. Harley, elle, gardait précieusement le sac de bijoux contre elle. Elle avait les yeux qui brillaient de mille feux, un sourire enfantin sur les lèvres. Ouvrant des fois les bras, elle se sentait planer.

« Wouhou ! Je voooooooooole !! »

Il s’arrêta enfin sur le haut d’un building, posant sans délicatesse l’Arlequin au sol et lui arrachant des mains le sac de bijoux.

« Et maintenant au revoir Miss peinture ! Je travaille toujours seul, mais comme tu m’as amusé je vais tout de même te donner un petit quelque chose. »

Il lui balança un collier en diamant. Elle le ramassa, en fronçant les sourcils, avant de le mettre dans son sac à dos.

« Aller file maintenant,  sinon je pourrais me montrer moins gentil et te sauter dessus. »

Elle s’avança au bord de l’immeuble, qui donnait dans un merveilleux et graaaaand vide, ou du moins, le trottoir était bien loin. Elle haussa un sourcil en même temps que ses épaules, une légère grimace sur le visage. Elle se dirigea vers le machin-truc noir, s’arrêtant net, pilepoil devant lui. Elle fronça les sourcils, comme en colère, et gifla l’homme noir, chipant le sac de bijoux.

« Non mais tu te crois où, pépère ? Déjà, c’est moi qui aie volé les bijoux. Et de deux, comment j’vais descendre maintenant ? T’es qu’un gros nigaud ! »

Bon bah voilà, Harley a signé son arrêt de mort sans le savoir…

Ah la la la. Harley. Mais qu’est ce qui avait pu passer par la tête d’Harley en faisant ça ? C’était à se demander si elle ne cherchait pas à se retrouver entre quatre planches de sapins.
Franchement, a-t-on seulement l’idée d’agiter un foulard rouge sous le nez d’un taureau déjà en colère ? C’était ce que faisait Harley en ce moment voir même pire.

Venom vit littéralement rouge, jusque-là il avait été sympa avec elle (Oui pour lui il avait même été très gentil.), mais là c’était trop. Plus qu’il ne pouvait en supporter.
Empoignant le costume de l’arlequin, il la secoua comme un prunier, la forçant à lâcher le sac qui répandit son contenu par terre avant de la jeter sans ménagement au sol.

« Dans quelques minutes tu te maudiras en te demandant pourquoi tu n’es pas partie avec le collier. »

Sa voix n’avait plus rien de drôle, d’amical ou d’affable. C’était une voix qui n’exprimait aucun sentiment, pas même l’amusement caractéristique de Venom.

S’approchant d’elle il lui donna un coup de pied dans le ventre en mesurant sa force, il ne tenait pas à la tuer mais lui faire comprendre qu’ici le maitre c’était lui.
Alors qu’elle était toujours au sol, il s’approcha d’elle et ne se gêna pas pour se mettre à quatre pattes au-dessus d’elle. Ouvrant un petit peu sa combinaison en tirant sur la fermeture éclair, il la laissa imaginer le pire, sa bave dégoulinant sur la peau de la jeune fille.

Sans ménagement, il s’assit sur elle si bien qu’elle ne pouvait plus se soustraire à son agresseur.
Ouvrant un peu plus la combinaison et le décolleté de la jeune Harley, il retira le pistolet de celle-ci et le jeta au loin.
 
« Tout à l’heure j’ai dit que j’aimais bien ton costume, tu vas comprendre bientôt pourquoi. Mais avant… »

D’un geste brusque il se releva. La prenant par le pied il la tira vers le bord du building et la fit passer par-dessus le rebord, la tête dans le vide.

Il avait plus cela par instinct qu’en suivant un plan précis, en effet Harley était tellement inconsciente qu’il n’avait aucune idée de l’effet que ce genre de divertissement pouvait avoir sur elle.
Allait-elle être effrayée ? Prendre son pied ? Vomir ? Il n’en avait aucune idée.
 
« Alors regarde comme c’est jolie vu d’ici… »

« Dans quelques minutes, tu te maudiras en te demandant pourquoi tu n’es pas partie avec le collier. »

Bon, apparemment, la baffe qu’avait reçue le machin-truc noir ne lui avait pas plu. En même temps, il suffisait de voir comment il secouait la pauvre Harley. Comme un prunier…Ou bien un olivier, comme pour en récolter les olives pour faire l’huile. Bah là, c’était pareil, sauf qu’à la place des olives, c’étaient les bijoux qui se répandaient au sol. Le truc noir n’en avait que faire désormais. Enfin, on dirait…Il finit par la jeter au loin, où elle restait affalée au sol, immobile, bien que consciente. Il en profita pour lui donner un magnifique coup de pied dans le ventre, provoquant ensuite quelques quintes de toux à la jeune blonde, un filet de sang coulant de la commissure de ses lèvres. Le machin noir en profita pour s’affaler au-dessus d’Harley, commençant à ouvrir sa combinaison. Bof, si c’était juste ça qu’il voulait…Sa bave, gluante, coulante sur la peau d’Harley…Mais BEURK quoi ! Un peu de retenue, nom de Dieu ! Il ouvrit davantage le costume noir et rouge d’Harley Quinn, faisant apparaître doucement sa poitrine. Il en retira son flingue à gros canon et le balança au loin. Les yeux pleins de surprise et de tristesse, les bras tendus vers son joujou, elle rouspéta.

« Naooooon…Bouhouhou ! Mon flingueuuuuuh ! Si tu me l’as abîmé, j’te refais le portrait !

Oui oui, elle était plus que sérieuse ! Elle y tenait à son arme. Un cadeau du Joker, quoi de plus normal dans ce cas.

« Tout à l’heure j’ai dit que j’aimais bien ton costume, tu vas comprendre bientôt pourquoi. Mais avant… »

Mais avant quoi ? Oh…Ohooooo ! Bah, un trottoir, des gens en bas, mais les pieds sont au ciel. Ouais, le machin-truc noir, toujours pas content, venait de prendre Harley par le pied et la suspendre dans le vide. Il recherchait quoi là au juste ?

« Alors regarde comme c’est jolie vu d’ici… »

« C’est vrai que c’est plutôt pas mal mais… »

La bave de toute à l’heure remontait, ou plutôt, descendait jusqu’à son visage. Double Beurk !

« Aurais-tu la gentillesse de me suspendre à l’endroit ? J’ai pas demandé douche en option ! Oh, et brosses-toi les chicots ! Les filles tomberont comme des mouches devant ton sourire comme ça ! »

Non, elle ne se moquait pas. Elle était plus que sérieuse. Mais quoi encore ? Elle le trouvait sympa jusque là, même s’il l’avait tapé, ouvert sa combinaison, balancé son arme, suspendue dans le vide, m…Bon j’arrête là…

Secouant la tête d’un air las, il mit sa main libre sur les taches blanches qui lui servaient d’yeux.
La remontant au niveau du toit de l’immeuble, il la balança sans ménagement sur le toit non sans l’avoir gratifié d’un regard noir. S’adressant ensuite plus à soi-même qu’à elle, il lança tout haut.

« Je hais les fous, ils réagissent trop bizarrement. »

Après avoir commenté ainsi l’attitude face au vide de l’arlequine, il alla chercher lentement le sac contenant le butin sans se soucier d’elle. Entrouvrant le sac il eut un regard triste et fit hocher sa tête d’avant en arrière pendant une bonne minute sans se préoccuper du spectacle préoccupant qu’il offrait ainsi à sa complice.
S’arrêtant brusquement et sortant de sa transe il se dirigea à nouveau vers le bord du building en compagnie de son précieux butin, cette fois il courait et se préparait à sauter vers l’immeuble le plus proche pour disparaitre dans la nature.
Il allait sauter lorsqu’il s’arrêta si brusquement qu’il en fut déséquilibré et faillit presque tomber, une idée venait de lui traverser l’esprit.
Plongeant une main dans son sac, il en sortit une bague plutôt précieuse. Un diamant était sertit sur un anneau d’or fin, il l’observa sous toute les coutures avant d’hocher la tête en signe d’approbation. Se retournant vers Harley, il arbora un sourire fier. Il la siffla et lui montra la bague de loin avant de la lancer sur elle, comme un gosse lancerait une balle de baseball.
Se fichant pas mal du résultat, il se retourna vers le vide et refit la même opération mais cette fois il lançait les bijoux un par un dans le vide. Tentant de coiffer les passants de collier et bijoux de valeur. Prenant à chaque fois son temps pour viser il disséminait les bijoux comme on lance des grains aux pigeons. Déjà il pouvait voir des masses se former là où les bijoux avaient été lancés. 

« L’argent, les bijoux, l’or…je m’en fiche. Je m’en fiche. Cela…ne…compte pas. Cela ne peut pas compter dans mon monde. La seule chose qui compte c’est…de… - Un morceau de sa phrase fut happée par les vents - vivant… »

C’était maintenant avec une frénésie non dissimulée qu’il lançait les bijoux, le sac se vidant à vue d’œil. On aurait dit qu’il se pressait de se libérer de son butin comme s’il représentait des soucis qu’il voulait disséminer aux quatre vents.