Je la regarde pensivement tandis qu'elle m'explique que ses vêtements sont créés à partir de fil d'araignées géantes. Ça à beau être un peu bizarre pour moi, j'aime bien ce tissu. Ça ressemble à du latex et c'est aussi confortable, sauf que c'est aussi résistant aux coups. Si un jour, j'ai l'occasion d'en avoir, je m'en ferrais toute une combinaison. Certes, c'est pas demain la veille mais bon, on peut toujours rêver non ? Mais elle m'explique rapidement que dans son cas, ça sert surtout à cacher ses membres artificiels, fait dans des métaux qui me sont inconnus. En retirant un des tissus, elle me montre un bras moitié mécanique, moitié minérale, de couleur bleu. Mais pas longtemps.
- J'ai beau être comme ça depuis des années, je me dégoûte toujours un peu en les regardant...
Je me lève alors pour la prendre tendrement dans les bras, geste de compassion, pour la consoler.
- Tu ne me dégoute pas du tout... Je te trouve même courageuse... Je n'ose même pas imaginer comment tu as pu subir autant de souffrances et être toujours debout... Moi, j'en serrais sans doute morte.
Je me recule un peu, la tenant toujours par les épaules et la regardant droit dans les yeux.
- Et puis tu sais, peut être qu'un jour, tu n'auras plus besoin de les cacher... Sur Terre, les scientifique ont créés une peau artificielle en silicone. Pour le moment, ils l'applique sur les robots, qui sont des sortes de golem électronique en métal. Des machines quoi. Mais ils le font aussi sur les prothèses, pour ceux qui ont traversés la guerre comme toi...
Je l'embrasse de nouveau tendrement sur les lèvres pour la réconforter, avant de lui dire tout sourire :
- Mais en attendant, tu ferais mieux de te préparer et de manger toi aussi. Ce serrais dommage d'être en retard pour ton premier jour de lycée, non ?