Arkan, un simple paysan qui avait du mal à joindre les deux bouts, comme environ 45% de la populations Nexusienne – 3 % sont plus riches que n’importe quel homme d’affaires sur Terre et le reste (52%) vivent sous le seuil de la pauvreté – avait toujours recherché à pouvoir enfin devenir plus riche, pouvoir au moins travailler sans perdre de l’argent et, comme beaucoup d’autres personnes, il se devait de faire des choses peu honorables pour pouvoir manger convenablement. Au moment où il avait vu cette femme, la voir aussi soumise, il n’avait simplement envie de la traiter comme il s’était senti traité toute sa vie, comme un moins que rien.
Arkan n’était pas le genre d’homme qui croyait à l’inégalité entre êtres vivants, il croyait en effet que personne ne devait être soumis à une autre, et voyait d’un mauvais œil le marché florissant d’esclaves à Nexus. Il croyait tellement à la liberté des hommes que, si il avait fait à cette femme ce qu’il avait eut l’intention, il lui aurait probablement donné tout son argent, comme excuse.
Une fois chez lui, il balança la femme aux cheveux rouges sur le lit, descendant ses pantalons, découvrant un bon membre qui commençait à durcir. Puis, soudain, alors qu’il regardait la jeune femme étendue sur son lit, la tête basse, l’air résignée, il eut une sombre idée… Elle devait bien rapporter un petit montant pour un esclavagiste, et comme il avait besoin de pièces d’or… Remontant ses pantalons, il lança à la jeune femme
J’ai changé d’avis, viens avec moi.
C’est pour cette raison que j’avais été réveillé par un de mes valets, en plein milieu de la nuit. Laissant le paysan poireauter à l’intérieur avant de les recevoir, je ressortis dans la cour, intérieure, laissant apparaître une verdure dans le désert qu’était cette ville, puis, au centre de tout ça, il y avait une chaise confortable, noire, d’un côté de l’endroit dont le sol était recouvert de marbre blanc. Ladite chaise regardait de l’autre côté de cette ‘’pièce’’ légèrement surélevée par rapport au reste, comme si elle dominait cet endroit.
M’installant confortablement dans ce fauteuil de roi, une jambe par-dessus l’accoudoir, je fis entrer les deux personnes.
Après quelques explications, l’homme me fit comprendre qu’il avait trouvé cette femme et, qu’après réflexion, il voulait la vendre, car il avait du mal à pouvoir se nourrir… Aucune sympathie face à cet homme, il n’était ni l’un de mes clients, ni un employé, cependant, la femme qu’il souhaitait me vendre avait toutes les qualités d’une bonne esclave.
Sans dire un mot, je lui fis signe d’approcher. Une fois près de moi, je la regardai de la tête aux pieds avant de lui faire signe, à l’aide de mon index, de tourner sur elle-même. Voilà bientôt quatre ans que j’avais pris les reines, de force, à mon paternel, et depuis encore plus longtemps que j’apprends les ficelles du métier, je connais donc la valeur d’une esclave, simplement en la regardant bouger.
Ça va, retourne vers ton maître.
Souriant en coin, je la regardai retourner, tête basse, vers l’homme qui l’avait amenée ici. Levant légèrement le menton, je plantai mes yeux de glaces dans ceux du paysan.
Combien veux-tu?
Eh bien, j’avais pensé à 40 000…
Éclatant de rire, je tapai une fois dans mes mains, laissant ma tête basculer vers l’arrière. Reprenant ma position confortable, je regardai mon interlocuteur, un petit sourire en coin, avant de lancer :
25 500, pas une seule pièce d’or de plus.
C’était beaucoup moins que ce qu’il m’avait proposé, mais ça restait que c’était plus que deux ans de travail acharné dans sa minuscule parcelle de terre, voire peut-être même trois. N’importe quel marchand m’aurait craché au visage avant de repartir avec leur bien, mais il n’était pas marchand et accepta ma proposition.
Laissant mon serviteur lui remettre une bourse, qui contenait la somme décidée, et le ramener vers l’extérieur de ma résidence, je regardai droit dans les yeux la jeune femme, ma nouvelle esclave. Je ne pouvais pas la mettre en vente sans la connaître et faire ce fichu rapport…
Quel est ton nom?