Un pas, puis un autre, les brindilles et les herbes sèches craquèrent sur le rythme de mes pas. Et oui la sécheresse était belle et bien présente dans ces contrées aride. Levant le visage, j’observais le ciel, ce dernier devenait plus sombre, s’obscurcissait. La nuit n’allait pas tarder à tomber, une chance, l’air allait donc se rafraîchir. Il fallait avouer que cette chaleur, certes passagère, était étouffante. Étouffante ? Non ! Éreintante devrais-je dire ! Tournant la tête, j’observais les environs, bien sûr, rien, pas un mouvement. Le lieu était calme et vide de toute vie ou alors elle se cachait bien. Poussant un soupir et m’essayant le front, je repris ma marche. Les terres sauvages n’étaient pas un lieu très recommandé même s’il pouvait donner une protection contre certains esclavagiste qui n’osait pas y pénétrer de peur de se retrouver nez à nez avec des bêtes sauvages. Bien sûr, ce risque était aussi présent pour moi, et j’en avais déjà une fois fais les frais.
« Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un mauvais pressentiment pour ce soir… »
Un frisson me parcouru l’échine, un tremblement provoqué par une pensée, une idée sur laquelle un fait pourrait se produire. Pourquoi cette idée m’était venue à l’esprit ? Continuant de marcher, mon regard se porta sur les alentours, non décidément, il n’y avait pas âme qui vive ici. Mais ce n’est pas parce qu’on ne voit pas quelqu’un qui n’y a obligatoirement personne. Relevant les oreilles, je guettais cette fois toute source suspecte de bruit. Seul le souffle du vent fut une réponse.
« Après tout, ça ne doit être que mon imagination. »
Je repris donc ma marche, sans cesser d’être à l’affût, tout sens en alerte, levant mon regard, je m’aperçu que le ciel devenait de plus en plus sombre et que les premières étoiles prenaient leur place dans le ciel. La nuit était quasiment installée, dans quelques minutes, elle sera totale. Passant d’un pas lent à des petites foulées, je commençais à accélérer mon rythme de randonnées. Qui disait nuit, disait « danger » et je n’avais aucune envie de me battre pour assurer ma survie, surtout que j’avais perdu mes armes et qu’il me faudrait dorénavant compter sur mes talent pyrotechnique et sur mes aptitudes naturelles.
Un craquement retenti. Je m’arrêtais et fit volte face. Ce craquement, j’étais sûre et certaine que ce n’était pas moi qui l’avait provoqué, plissant les yeux, je tentais de distinguer dans l’obscurité maintenant présente. Un autre bruissement se fit entendre, cette fois à un autre endroit. Qui ou quoi que ce soit, il bougeait, ou peut être étaient ils plusieurs ? Qui le savait ? Au vue des différentes sources de bruissements et de craquements, il semblerait que ce qui était proche, m’entourais dangereusement .
« Et merde… »
La première attaque fut lancée, un corps humanoïde couvert de poils sombre, le visage ? Quel visage ? Ce n’était qu’une gueule immense munie de crocs acérés. Et oui, je me retrouvais face à un loup garou. Ce dernier chargeait, pattes avant et griffes sorties, Par chance, je parviens à l’éviter, mais ma chance se transforma en malchance quand je sentie une gueule pleine de crocs s’enfonçait dans mon épaule droite et deux pattes griffues m’enserraient les bras, y plantant leurs griffes, y faisant couler le sang. Un cri de douleur s’extirpa tandis que je me débattais pour sortir de cette étreinte mortelle. En meute, ils chassent en meute ! Comment avais-je pu simplement oublié ce détail ?
D’autres silhouette apparurent, tous aussi grande, poilues, sauvages et canines que les précédentes. En d’autres sommes, tous des loup-garou. Donnant un coup de pied sur le tibia de celui qui me retenait je parviens à m’en défaire…pour être rejeté contre le sol par un autre. Le choc fut violent et du sang jaillit hors de ma bouche pour aller tâcher la fourrure du lycanthrope. Mains contre griffes, pieds contre pattes robustes, décidément, si j’arrivais à sortir de ce combat, je serais vraiment l’être le plus chanceux de Terra, sauf que pour le moment ce n’était pas le cas. Un autre coup, une autre marque de griffe, une entaille dans la peau qui saignait et qui faisait mal.
Je me débattais, je voulais crier à l’aide. Mais l’aide qu’on pouvait recevoir ici pouvait être plus dangereuse que le pétrin dans lequel on se trouve. Serrant les dents, je tentais de repousser mes assaillants. A un contre un, j’aurais peut être une chance, mais à un contre cinq et surtout contre le sol, donc avec une liberté de mouvement réduite…Permettez moi d’en douter. Pourtant, l’instinct de survie me poussait à continuer à me battre, à protéger mon cou ou tout autre partie qui pourrait être une cible facile et qui pourrait entraîner ma mort. Intérieurement, j’espérais que cela allait très vite se terminer, de n’importe quelle manière.