Hide and Seek...and other things...(Pv Lily Rose)

Lily était à bout de nerfs. Elle voulait se réveiller dans son lit moelleux et rose, dans sa maison familiale. Elle tentait de se convaincre, de toutes ses maigres forces, que cette aventure de plus en plus désastreuse n’était en fait qu’un long et terrible cauchemar dont elle émergerait bientôt. Elle fermait et ouvrait les yeux, mais à chaque fois, le vampire subsistait, impitoyable, réel. Ce n’était pas un rêve, et cette réalité la fit pleurer davantage. Un torrent de larmes chaudes inondait son beau visage alors qu’elle fixait son tortionnaire avec peur. Il devait la laisser tranquille, maintenant. Il avait assez joué avec elle. Elle ne pouvait pas en supporter davantage, autant sur le plan physique que mental. Et pourtant, il continuait inlassablement à la faire souffrir. D’ailleurs, elle poussa un petit gémissement quand il lui toucha la joue. Certes, c’était une caresse, mais Lily n’en voulait pas. C’était des fausses douceurs, des caresses empoisonnées et glacées. Elle aurait voulu lui mordre les doigts, mais pour le moment, elle ne sentait aucunement capable de rivaliser contre lui. Elle voulait abandonner, se laisser malmenée comme une poupée de chiffon, en espérant qu’il finirait par se lasser de son inactivité. Mais c’était bien impossible. Elle ne pouvait empêcher son corps de réagir, que ce soit violement et à cause du froid. Son subconscient voulait lutter encore.

L’aventurière fut surprise par les propos du vampire. Elle en fut même légèrement rassurée, quand celui-ci lui avoua enfin qu’elle n’allait pas mourir sous son impitoyable traitement. Elle s’était alors autorisé un soupire de soulagement bien mérité. Mais ce sentiment nouveau fut de courte durée, puisque l’être de nuit lui pinça un téton par-dessus sa robe. Lily poussa un petit cri ou se mélangeait souffrance et surprise. Oui, elle était une fille très sensible, autant mentalement que physiquement. Aie! Il était complètement fou! Il n’avait pas le droit de la toucher ainsi! Et elle l’écouta, horrifiée. C’était faux! Il mentait! Elle était gelée, voila tout!

-   Non! S’était-elle exclamé en secoua la tête de gauche à droite. J’ai tellement froid, c’est pour ça! Rien de ce que vous me ferez ne pourra jamais me faire cet effet, espèce de monstre sans cœur!
Et elle le pensait vraiment. Ce vampire était trop imbu de lui-même. Comme si lui faire du mal pouvait l’exciter, elle, une femme si douce et si romantique. C’était de la folie, tout simplement! Et elle ne se frottait pas contre lui! Elle tentait de défaire ses liens et s’éloigner de lui!

Elle n’eut pas le temps de protester davantage quand il l’a retourna sur le dos. Quoi? Il l’a détachait? C’était fini? Enfin? KYAAH!!! Elle poussa trois cris aux trois claques qu’il lui donna ensuite. Humiliée, Lily se sentait comme une enfant qu’on punissait à la vieille méthode. Elle fut forcée à le laisser l’attacher d’une tout autre manière. L’écoutant, Lily haussa un sourcil. Il voulait l’emmener ailleurs. Mais ou? S’il voulait lui faire peur, c’était raté, car il n’y avait certainement pas un endroit plus terrifiant que celui ou ils se trouvaient présentement! Lily le regarda, interloqué, s’éloigner vers des plantes qu’il cueillit à l’aide de gants. En y regardant mieux, elle vit alors avec horreur de quoi il s’agissait. Que voulait-il faire de ça!? Lily poussa un hurlement de protestation quand il déchira sa robe, puis se mit à chigner, à râler, à se tortiller et à pleurer quand il frotta l’horrible plante contre sa peau fragile. C’était douloureux!

- Ça fait MAL! Cria-t-elle en tentant de s’éloigner, en vain. Arrêtez ça, pitié!

La torture lui sembla durer une éternité et, même quand il arrêta, elle sentait les brulures et les démangeaisons irriter sa peau délicate. Elle pleurait à grosses larmes, tremblante, alors qu’il raccommodait grossièrement la robe avec les orties à l’intérieur. Il n’était pas que méchant, il était diabolique! Elle gémissait encore, ravalant ses râles de souffrances, alors qu’il parlait. Maître? Pas question! Elle n’était pas à lui! Elle n’était surtout pas une chienne! Elle garda un peu de contrôle alors qu’elle le suivait dans une direction inconnue.

-   J’ai hâte de rentrer chez moi, marmonna-t-elle piteusement… Quand me laisserez-vous partir?

Bien évidemment que cela faisait mal, bien évidemment que c’était désagréable, sinon ce ne serait pas drôle, et surtout, sinon, il ne l’aurait pas fait !  Et ce n’était pas lui avouer la douleur qui calmerait les choses, bien au contraire !  Cela ne faisait que l’encourager à continuer dans ses sévices. Non en fait il aimait tant faire souffrir, qu’il ne se donnait même plus de raison de le faire.

Elle pouvait nier tant qu’elle voulait, ça ne changerait pas grand-chose, voir rien du tout, à la situation. Oui il assumait d’être sans cœur, d’être cruel. Il lui faisait mal et en appréciait la fragrance mêlée à celle d’angoisse. C’était un vrai délice ! Elle faisait appel à sa pitié, mais quelle pitié ? Il n’en avait aucune ! Elle le lui, il lui semblait, déjà lancé au visage ça, non ? A moins que ce soit une autre victime…enfin bref….il ne se ddonna pas la peine de répondre à ses provocations. Et dans tous les cas, elle souffrirait bien plus à l’avenir, surtout sous ses ordres !

« J’ai hâte de rentrer chez moi, quand me laisserez-vous partir? »

Il sourit, décidément elle est bien naïve.la petiote. Ahlalalalala, c’était si drôle de savoir à quoi elle s’exposait avec lui, alors qu’elle, dans sa naïveté, pensait qu’elle serait libérée…n’avait-elle pas compris que sa liberté s’était achevée quand il l’avait attachée ? Il se mit à rire.

« Petite idiote, tu es bien naïve ! Tu n’as pas compris ? Tu es désormais ma chose, mon esclave, ma petite chienne, mon toutou ! Tu n’as pas le choix !  Ou du moins, je ne te le laisserai pas !  Quand je t’ai dit qu’obéir te garantissait la vie sauve je ne t’ai pas menti. Tant que tu m’obéis au doigt et à l’œil, tu ne risques rien. C’est aussi simple que ça. Je ne dis pas que ce sera de tout repos, je te dis juste que si tu obéis tu ne mourras pas. De même, si tu tentes de fuir, je te ferai regretter le jour de ta naissance, puis je t’enverrai ad patres ! »

Il se stoppa, attendant qu’elle arrive à son niveau, insistant si besoin est d’une pression sur la corde. Une fois à son niveau, il lui flanqua une nouvelle claque sur le derrière avant de lui caresser le dos, appuyant sur les feuilles d’orties

« Tu verras bien vite que ton rôle se cantonnera à exécuter ma volonté !  Après, je peux t’accorder des récompenses, par exemple, puisque tu me suis sans résister, je vais t’enlever ce qui te démange. Tu vois, je ne suis pas l’horrible personne que tu prétends ! »

Il caressa ses cheveux avant de sortir son couteau. Et il découpa le dos de la robe, con, ça lui faisait un dos nu, mais peu importe. Par contre point de vu démangeaisons, ça y était allé fort !  L’urticant en était même allé jusqu’à violacer certaines zones ! Il les tâta pour voir, non, ce n’était pas trop grave, il l’aiderait bien, il la soignerait et ce serait réglé.

« Tu vois, je ne suis pas cruel sans raison. Tu vois, je peux être un maitre gentil et doux ! Mais encore faudrait-il le mériter. Alors écoute moi bien, tu souffriras forcément au début, tu te sentiras humiliée, mais ça finira par passer et tu comprendras que tu es dans une bien meilleure situation que ce que tu n’aurais jamais pu avoir. Et tu sais, je tiens en partie compte des conseils de certains esclaves, notamment quant à leur affectation. J’ai justement besoin de quelqu’un à emmener dans mes voyages. Tu en penses quoi ? Tu seras nourrie, logée blanchie. »

Il lui caressa la joue de la main gantée.

« Allez, profite donc de l’opportunité que je t’offre. Pense aux endroits que tu pourrais voir !  Aux merveilles que tu pourrai croiser ! on, bien sur, le mauvais c^té c’est l’obéissance obligatoire, ta volonté devra être d’obéir au moindre de mes ordres. Maigre sacrifice, non ? »

Les yeux posés sur le sol, Lily continuait de suivre son bourreau d’un pas docile. Après tout, cela ne servirait à rien de se débattre comme un beau diable en ce moment, puisqu’elle n’avait pas la moindre chance se pouvoir se sauver. Tout ce qu’elle pouvait récolter en le combattant davantage, c’était quelques bonnes claques, encore! D’ailleurs, ses joues la faisait toujours souffrir depuis tout à l’heure… Elle mourrait déjà d’envie de pouvoir rentrer en courant dans la maison maternelle, de se jeter dans les bras de sa mère aimante, de se cacher derrière tous ses frères, de boire un bol de soupe chaude et réconfortante et surtout, de prendre un bain moussant bien relaxant et de se coucher dans son lit de couvertures roses et moelleuses afin d’oublier tout ce cauchemar.

Mais ses agréables pensées furent interrompues par la voix de Liam. Ses joues s’empourprèrent à ses mots et elle en figea quelques secondes. La corde la tirant, elle du reprendre cependant la route pour le suivre alors qu’elle assimilait ces toutes nouvelles informations, autant troublantes que terrifiantes. Son esclave? Sa chose? Mais c’était tout à fait absurde! Pourquoi voulait-il faire d’elle son esclave? Quels étaient donc ses desseins scrupuleux? Lily n’avait rien à offrir à cet être diabolique. Elle n’était pas particulièrement douée en cuisine, et faisait le ménage piètrement. Ses mains étaient trop faibles pour donner de bons massages, de plus. Elle serait un fardeau pour lui, une bouche de trop à nourrir….Si seulement il la nourrissait!

À sa hauteur, elle reçu une nouvelle claque et poussa un cri de surprise.  Elle frissonna de dégout et de tout son corps quand sa main lui caressa le dos. Lily dut d’ailleurs serrer les dents sous la souffrance que lui causaient des orties. Il était un animal, ce type… Et des récompenses? Elle s’en moquait bien, de ce qu’il pouvait lui offrir en récompense! Elle ne voulait absolument pas exécuter tout ses ordres, peu importe la nature de ceux-ci. Elle était un être humain libre! Libre comme le vent! Elle ne pouvait se résoudre à se plier en quatre pour un autre individu mesquin. Mais, d’un autre côté, la belle petite aventurière rousse flamboyante savait que cela ne lui apporterait rien de lui résister ainsi. Aussi décida-t-elle de ne pas s’objecter à ses dires, se contentant d’être silencieuse alors que son vampire ‘’préféré’’ sortait une dague. Elle pinça ses lèvres roses alors que son dos fut mis à nu, et elle fronça les sourcils. Elle se sentirait humiliée, et pleins d’autres trucs comme ça? Arh! Pas question! Elle avait sa fierté!

Pendant qu’il l’a touchait de sa main gantée, Lily le regarda dans les yeux un instant. Elle décida de jouer le jeu le temps qu’il faudrait, le temps que celui-ci la prenne pour acquise, qu’il croit qu’elle était soumise et brisée. Puis, au moment ou il s’y attendrait le moins, elle trouverait la façon de fuir, ou de lui faire payer….

- Si vous le dites….Maître….

Elle se força à lui offrir un sourire tout en dents, digne de sa beauté, et continua sur un ton légèrement condescendant:

- Et puis, quelles seront mes tâches, ô Majesté?

C’était un titre un brin moqueur qu’elle se permit de lui offrir… mais ça valait le coup, de lui faire voir son immense égo.

Il était là, tout sourire devant elle, attendant sa réponse, réponse qui ne tarderait pas à venir de la manière dont il le souhaitait. Après tout, son offre était trop alléchante pour être refusée….enfin, pour être refusée par une personne sensée et logique. Il se demandait si c’était aussi son cas ou pas…

« Si vous le dites….Maître…. »

Que voila un beau sourire !  Que voila une belle phrase !  Comprenait-elle enfin où était son intérêt ? Apparemment oui. Et même si son sourire, tout en dent n’était pas la plus belle chose qu’elle pouvait lui offrir, il l’accepta avec plaisir. Bon à la suite maintenant !

« Et puis, quelles seront mes tâches, ô Majesté? »

Il se mit à rire de bon cœur après avoir entendu cela. Ah, elle avait du mordant cette petite ! Ce serait intéressant, très intéressant. Il caressa à nouveau sa joue avant de passer un doigt glacial sur ses lèvres, rapidement, sait-on jamais. Pusi il la prit doucement dans ses bras et la serra contre lui, lui murmurant à l’oreille ces quelques mots :

« Une borderline, intéressant….tant que tu te souviens toujours de ta place, ce petit ton je suis prêt à le tolérer, mais à la moindre incartade, je te conseille de te rappeler de mes menaces précédentes… »

Il déposa un baiser dans son cou avant de la lâcher et de reprendre la route, tout sourire.

« Mes ordres actuels sont simples, marche à mes côtés pour le moment et tiens moi compagnie. C’est ce que je te demande, ma petite chérie...tu seras ma compagne de voyage, je t’emmènerai partout avec moi, même dans des lieux dont tu ne pourrais imaginer l’existence ! Des lieux qui défieront ta logique et ton sens de la normalité. Voilà quel sera ton rôle. Et bien sûr, le nuit tu me tiendra compagnie. Je ne te toucherai,  mais je n’aime pas dormir seul… »

Le vampire sourit avant de passer un bras autour de sa taille et de se remettre à marcher avec elle ainsi contre lui.

« Tu vois, si je n’ai rien à te reprocher, tu n’auras jamais de coup et puis, je ne suis pas si cruel. Je te propose même de te détacher si tu veux. Mais tu sais que si tu fuis, tu auras des problèmes… »

Comme preuve de bonne fois, il prit la corde et un couteau pour trancher celle-ci avec ce dernier, lui offrant une complète liberté de mouvements, enfin.

Lily Rose s’était attendu à des réprimandes suite au titre moqueur qu’elle lui avait lancé. Au lieu de cela, elle fut surprise de le voir rire de bon coeur. Pourtant, elle aurait parié avoir déjà cerner son caractère... Elle se trompait peut-être. Le vampire qui lui faisait face était encore plein de mystère, on dirait... Un nouveau frisson la parcouru quand l’être surnaturel lui passa les doigts sur la joue, pour ensuite glisser sur ses lèvres. Lily ne pu réprimer le pincement de celles-ci pour diminuer le contact sur cette partie sensible de son corps. Bien qu’elle ait temporairement capitulé, elle ne désirait pas qu’il l’a touche encore. Elle répugnait sa présence et ses actes disgracieux à son égard, et elle lui ferait comprendre par ce genre de réaction.

Elle se préparait à lui en faire part quand il l’attira contre lui, coupant net son élan. Elle fronça les sourcils sous le contact glacial du vampire qui ne dégageait pas la moindre chaleur humaine. Non, elle ne s’habituerait jamais à cela. C’était une sensation unique tout à fait dénuée de plaisir affectif. Déconcentrée, elle porta l’oreille à ses paroles et se contenta d’hocher distraitement la tête contre son torse.

Son corps tout entier se crispa sous les  lèvres froides de la créatures nocturne. Elle en avait la nausée, mais ne pouvait rien y faire. Il le faisait toujours au moment où elle ne s’y attendait pas.... Et de plus, elle ne pouvait pas l’éviter. Quoi qu’il en soit, elle fut soulagée losqu’il la relâcha enfin, et elle s’écarta de lui. Elle le suivit sur quelques mètres, deux ou trois pas derrière lui afin de ne pas être trop près de sa désagréable présence.

Elle écouta patiement son long monologue. Des endroits spéctaculaires... Tout ça était exactement ce qu’elle désirait voir, mais pas avec lui, loin de là. Malgré tout, la petite aventurière devrait s’y plier pour le moment. Et c’est lorsqu’il précisa qu’elle lui tiendrait compagnie la nuit que son poil se hérissa sur son corps. Quoi? Il ne la toucherait pas? Lily se demanda alors quel était le but de la faire dormir avec lui s’il n’avait aucun désir charnel. Oui, c’était rassurant, mais serait-elle donc contrainte au simple rôle de peluche ou de doudou? Lily Rose? Un doudou? C’était une image assez ridicule qu’elle se donnait à elle-même, et en même temps, assez coquace.

- Bien... C’est comme vous voudrez.

Elle était tellement dans la lune avec cette histoire de doudou qu’elle ne remarqua pas l’avoir rejoint à sa hauteur, et elle sursauta lorsqu’il passa son bras autour de sa taille fine. Cependant, elle se laissa faire, dans sa raideur, et le regarda du coin de l’oeil. Pfeuh.... Il se croyait si sûr de lui, avec ses menaces et autre baratin narquois. Il lui suffisait d’être gentille un moment pour l’amadouer, ensuite, elle verrait bien quoi faire.

-   Me donnez des coups? Ne vous inquiètez pas, Maître Inconnu, je ne vous en donnerez pas l’occasion...

Une jolie phrase à deux sens, bien évidement. Soit elle s’exprimait à dire qu’elle ne le laisserait pas faire, soit qu’elle ne ferait aucune faute à son égard. Il prendrait bien le sens qu’il souhaitait prendre, ce n’était pas de ses onions.

Après de longes et interminables minutes de marches supplémentaires, Lily Rose ne pu empêcher sa curiosité de se taire. Elle leva la tête pour le regarder et demanda :

-  Au fait.... Où est-ce qu’on va? Pourquoi est-ce que vous êtes un vampire? C’est vrai qu’on peux vous tuer avec un pieu dans le coeur? L’ail vous fait mal? Les crucifix vous effraie? Vous pourriez rentrer chez moi même sans être invité?

Lily avait beaucoup lu sur les mythes de vampires, et elle était vraiment impatiente de savoir si tout ce qu’on disait sur eux était vrai. En plus, maintenant qu’elle tenait temporairement compagnie à un être de la nuit, pourquoi ne pas en profiter?

Le simple fait était qu'il n'aimait pas dormir seul, aussi avait-il toujours de la compagnie dans sa couche, entre ses draps de soie, et s'il se blotissait volontiers contre la compagne esclave de la nuit, il ne montrait réellement aucun intérêt pour exercer la bagatelle, ce genre d'activités horizontales lui était presque pénible !

« Bien... C’est comme vous voudrez. »

Evidemment, sinon, il ne serait pas le maître, petite idiote !  Décidément, elle aimait soit enfoncer des portes ouvertes, soit jouer avec la poignée des portes fermées, aucun juste milieu, décidément, cela pourrait être intéressant...

« Me donnez des coups? Ne vous inquiètez pas, Maître Inconnu, je ne vous en donnerez pas l’occasion... »

Tout cela ne dépendait que d'elle ! Si elle avait le moindre espoir d'échapper à une correction qu'elle n'aurait pas volée, pour la raison toute simple qu'il en avait envie. Personne, même l'esclave le plus irréprochable ne passait pas à côté d'un accès de colère de la part du vampire, accès de colère qui pouvaient être des plus violents. Restait à voir comment elle y résisterait. Elle y gouterait de toute manière, alors bon....

Il continua tranquillement de marcher en silence, la maintenant contre lui avec douceur mais fermeté, et bien vite, elle rompit le silence pour commencer l'interrogatoire.

« Au fait.... Où est-ce qu’on va? Pourquoi est-ce que vous êtes un vampire? C’est vrai qu’on peux vous tuer avec un pieu dans le coeur? L’ail vous fait mal? Les crucifix vous effraie? Vous pourriez rentrer chez moi même sans être invité? »

Il soupira, il se foutait de répondre à ce genre de question, et puis, il n'avait aucun intérêt à se dévoiler à elle. Et quand bien même, ces réponses ne lui appaortaient aucune bonne chose, rien que de la mauvaise graine qui fermerait dans son esprit.

« Chez moi. Parce que j'ai été contaminé. Non. Je ne sais pas. Non. Oui. »

Ça, c'était de la réponse laconique … ais bopn, en même temps, rien ne lui interidait d'être pâle, peu convivial ou d'être aussi agréable qu'une porte de prison. Doucement, son emprise physique sur elle diminua, son bras quitta sa taille alors qu'il  continuait à avancer.

« Je pense que toutes les autres questions pourront attendre que je sois dans un fauteuil moelleux, non ? Nous ferions mieux de nous hâter, les loups graus qui vivent autour du manoir ne sont pas de simples et gentils toutous...

Lily voulait tellement tout savoir sur les vampires, maudit soit son insatiable curiosité digne d’une petite fille! Malheureusement pour elle, cependant, son supposé Maître ne semblait pas très réactif à toutes ses questions très pertinentes, se contentant d’en dire le minimum possible sans étoffer l’affaire. Sur ce point, Lily ne pu s’empêcher de faire une petite moue déçue. Il parlait beaucoup tout à l’heure, quand il était question de douleur et d’esclavage éternel. Mais elle, quand c’était son tour de parler et de poser des questions techniques sur la nature de cet être, il se gardait le droit d’être aussi taciturne qu’une taupe? C’était de l’injustice, ça! Cependant, Lily ne lui fit pas part de sa petite frustration, bien trop angoissée à l’idée que celui-ci ne se fâche de nouveau contre elle et qu’il la claque à une nouvelle fois au visage. Bon sang, qu’est-ce que ça pouvait lui faire mal à la joue, encore!

Lily Rose continua donc à le suivre, soudainement soulagée qu’il daigne relâcher l’étreinte glacée qu’il avait sur sa taille frêle et délicate depuis tout à l’heure. Elle s’autorisa alors à ralentir quelque peu la vitesse de son pas, histoire de ne plus être à sa hauteur et de pouvoir marcher deux ou trois pas derrière lui, loin de ses bras et de son touché monstrueux. De ses grands yeux innoncents, elle regarda le décor autour d’eux, plongé dans les ténèbres et faiblement éclairé par ce projecteur naturel qu’était la lune, presque pleine. Elle le serait la nuit prochaine, en fait. Lily avait toujours aimé les pleines lunes. C’était rempli de mystère, de légendes de toutes sortes. Puis, soudain, elle se demanda si le soleil se lèverait avant qu’ils n’aient atteint la fameuse demeure du vampire qui la tenait en otage. Avec un peu de chance, quelques rayons lumineux perceraient et le tuerait sur place, et elle pourrait ramener son tas de cendres pour le montrer à tous et pour le mettre dans un petit bocal décoratif, dans son chez elle, loin d’ici. Cette idée la fit sourire, d’ailleurs.

Changeant d’activité, ses yeux se retournèrent sur la route qu’ils empruntaient. Le silence était pesant, la nuit aussi. Pour se rassurer elle-même, Lily Rose chantonna dans sa tête une petite mélodie joyeuse. Elle ne dura pas très longtemps… ça ne fonctionnait pas comme prévu. Elle commençait d’ailleurs à avoir plutôt mal aux pieds, avec toute cette marche nocturne!

-   C’est long…soupira-t-elle du bout des lèvres.

Non pas qu’elle ait hâte d’arriver à la maison du buveur de sang. Seulement, elle voulait arrêter de marcher bientôt…

Il marchait, il n’avait pas envie de courir mais en même temps, il allait d’un bon pas, en silence, il ne la tenait plus, elle aurait été libre de tenter de s’enfuir si elle le désirait, elle n’aurait pas réussi, certes, mais elle aurait tenté ! Il ne se raidit que quand il la sentit reculer, près à lui sauter dessus en cas de besoin ! Mais non, elle voulait juste prendre un peu de distance. Il ne chercha pas à la forcer à revenir à côté de lui, quoique.

Le vampire restait impassible. Il continuait à avancer sans trace de fatigue. En même temps, il était immortel et en un sens, même pas vivant. Il regarda la jeune femme, en tournant la tête alors qu’elle commençait à se plaindre. Déjà. Il soupira, ça allait être long dites donc… il avait hâte d’être arrivé.

« Ça ne sera pas plus court parce que tu te plains, tais toi et avance plus vite, dans le meilleur des cas on est arrivé dans une heure et demie de marche. Si tu parles, tu avances moins voite et si je te porte tu vas encore râler, alors je te trainerai  derrière moi quitte à te faire ariver en sang sur place…. »

Menace claire, toutefois il se stoppa, marchant en silence dans la nuit, il arrêta de marcher, saisissant Lily par le bras. Il l’attira contre lui, ou du moins, à portée de crocs. Il sourit et lança.

« Je vais t’accorder une pause. Ne bouge pas ou tu risque s d’avoir davantage mal. »

Il lui saisit l’épaule d’une main, lui repoussa la tête  sur le côté pour exposer le côté de la gorge. Il lécha une zone relativement large pour endormir la peau et y enfonça les crocs pour se repaire de plusieurs gorgées de sang bien chaud et bien frais, distillant son venin en elle, vous savez, ce venin qui vous donne chaud au bas ventre une forme d’aphrodisiaque en effet.

Finalement il lécha la plaie pour retirer les traces de sang, et la plaie commença à cicatriser aussitôt.

« Voilà maintenant que j’ai bu on peut repartir… »

Il la saisit par la taille et la hissa au dessus de lui pour la placer en travers de ses épaules avant de lui attacher mains et pieds ensemble, comme pour la transporter en bandoulière. Il se mit à courir aussi vite qu’un vampire  puisse le faire pour se rendre au manoir.

Lily Rose l’aventurière intrépide n’aurait jamais pensé que sa petite plainte concernant la longueur du trajet puisse faire réagir ce vampire effrayant et mystérieux presque aussitôt. Quand la jeune et splendide rousse vit que celui-ci tournait cependant la tête pour la fixer derrière son épaule d’un œil bizarre, elle ne put s’empêcher de déglutir péniblement tout enfonçant quelque peu sa jolie petite tête entre ses deux épaules, se mordillant la lèvre inférieure de frayeur. Puis, ensuite, comme elle s’y attendait un peu, il la gronda, si on pouvait appeler cela comme ça. Elle n’était pas stupide, elle savait que même si elle chialait, le chemin ne serait pas plus court. Elle avait juste émit l’idée que c’était trop long, c’était tout, pas la peine de déchainer l’apocalypse à cause de ça, non mais, quel frustré, celui-là.

Et puis, ce n’était même pas vrai, qu’elle râlerait encore! Elle ne râlait tout simplement pas, de toutes façons. C’était blessant de se faire dire un truc pareil. Elle ne râlait pas du tout. Mais Lily n’avait pas envie de mettre la créature de la nuit davantage en colère contre elle, ainsi ne répondit-elle rien à ses mots. Elle soupira légèrement, jusqu’à ce que Liam Eckcart stop pour de bon sa progression afin de se retourner vers elle. Ce geste lui donna des frissons, et elle s’arrêta également pour conserver une petite distance entre eux. Cependant, quand il tendit la main pour la saisir par le bras, Lily Rose ne pu s’empêcher de pousser un cri et de fermer les yeux, jusqu’à se retrouver contre la chose qui se disait être son Maître. Tremblante de frayeur, elle n’esquissa pas le moindre geste de défense quand le vampire lui fit pencher la tête de côté.

Mais, lorsqu’elle sentit sur sa peau la langue de celui-ci, Lily  écarta les yeux. Il allait la tuer, c’était certain! Elle avait trop chialé, et maintenant il allait se débarrasser d’elle en la vidant de son sang jusqu’à ce que mort s’en suive! Puis, l’instant d’après, des picotements lui parcourut la gorge, comme un étrange engourdissement. Gémissant d’appréhension, elle se cambra comme une corde d’arc quand elle sentit faiblement quelque chose piquer sur sa peau. Il la mordait? Il la mordait! Elle allait mourir cette nuit de façon si… si…

Si agréable? Le rythme cardiaque de la rousse s’accéléra au fur et à mesure que le vampire buvait à sa gorge. Une sensation bizarre lui parcourait le bas ventre, semblait la rendre totalement molle, comme une poupée de chiffon. Lily serra les cuisses et se mordit à nouveau la lèvre tout en fermant les yeux. Ses genoux voulut fléchir sous le poids de son corps, mais l’instant d’après, la vampire retirait ses crocs et la mettait sur son dos comme un sac. Lily papillonna des paupières, soudain revenue à cette réalité fort angoissante, et poussa un nouveau petit cri quand Liam se remit en mouvement, bien plus rapide qu’elle ne le serait jamais.

-   J’ai mal au coeeeuuur….

Elle n’était pas habituée à être ballotée en tout sens…

Et c’était reparti, maintenant c’était le mal de cœur…. Elle cumulait. Mais vous savez ce qui était le pire, c’était que si jamais elle vomissait il en aurait de partout. Et ça, il ne voulait pas que ça arrive. Il était déjà assez couvert de poussière comme cela, inutile d’exagérer en rajoutant les vomissures d’une morveuse qui n’était pas encore dressée.

Liam soupira et s’arrêta quelques instants, juste assez pour qu’elle entende et comprenne bien ce qu’il avait à dire. Il ne se répèterait pas, il ne voulait pas avoir à se répéter, ne serait-ce que parce que cela retardait son arrivée au manoir Eckart. Il la laissa tomber au sole et lui dit, non sans une pointe d’&amuseent dans la voix, une certaine forme d’excitation témoignant de son sadisme :

« Ouvre la encore une fois sans permission et je commence par t’arracher la langue, recommence ) me dérager après ça et ce seront tes cordes vocales que j’arracherai avec pour simple outil mes mains. Puis, si tu persistes à me déranger, je te réduirai tous les os du corps  en poussière. »

Le ton était si tranquille… ce n’était même pas une menace, juste une promesse qu’il avait dit sur un ton badin. Comme si c’était normal. Mais au lieu de s’arrêter là, il se cru obligé d’en rajouter une couche, histoire de la terroriser davantage….

« Tu imagines comment les gardes s’amusent avec une esclave incapable d’appeler au secours quand ils lui tombe dessus… »

Et pour faire bonne mesure en prévision d’autres incartades, il lui mit une volée de gifle avant de changer sa manière de faire pour la transporter. Il se contenta de refermer sa prise sur son bras et, en serrant bien fort, il l’emmena avec lui quitte à la trainer avec lui. Il resta sourd à tout ce qu’elle pouvait dire, gémir, ou autres jusqu’àà ce qu’ils soient arrivés. Là, il lui sourit et lyi montra le grand portail en fonte.

« C’est juste derrière. Une fois là dedans, tu ne pourras plus t’échapper… »

Il sourit et la poussa devant lui alors que le portail s’ouvrait pour les laisser passer. Une haie d’honneur était présente, les regards dans le vide, comme s’ils étaient dépourvus de volonté propre, ce qiui, en cet instant, était le cas. Le manoir dans la nuit, avec ses quelques fenêtres allumées était lugubre. Une grand silhouette noire taillée aà même le roc où de temps en temps montait un cri vers le ciel.

« Voilà ton nouvreau chez-toi…. »