Belial se laissa porté par l'infirmiere à l'interieur , jusqu'au lit d'hopital où elle l'allongea. Il sembla alors aller mieux, plus detendu, son souffle retrouvant un rythme regulier, sa poitrine se levant et s'abaisant lentement au grés de sa respiration tranquille. Il ouvrit alors largement les yeux, pour les river dans ceux de la jeune femme, qu'il couva d'un regard attentioné. Il se redressa alors legerement en s'appuyant sur ses coudes, relevant ainsi son visage et son torse plus prés de l'infirmiere. Il reprit alors la parole, d'une voix qui se rassenait peu à peu, et qui prenait plus de force et de d'intensité au fur et à mesure qu'il restait à contempler la jeune femme.
Ne bougeant alors plus, tel une statue figée à jamais, il reprit la parole d'un ton doux, attirant et enivrant, son regard alors occupé par une etincelle merveilleuse de besoin.
Ca va, ne vous en faites pas....c'est juste que ces cachets agravent mon manque, c'est tout.
Naturellement, cette derniere evocation intriguerait l'infirmiere, il repondit alors directement à la question qu'il lisait en elle, sans lui laisser la possibilité de l'evoquer. Il se trouvait prés d'elle, toujours allongé, et c'est à demi relevé qu'il leva son visage au niveau du sien, et glissa à son oreile, dans un souffle, ces derniers mots.
C'est le manque...de ça.
Quasiment au même instant, ses levres rencontrerent celles de la jeune femme, comme par hasard, y deposant un delicat et tendre baiser. Sa bouche influa ainsi en elle les premices de ce qui l'attendait, une infime partie de sensations de plaisir qu'il pouvait lui donner. Ce fut comme une avance, un preambule, mais un préambule desirable, doux et sucré, qui laissait comme une insatisfaction derriere elle, un desir d'y revenir. Belial commençait en fait tout juste ce qui faisait son existance même sur cet univers.