Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

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Hades

Dieu

Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

samedi 11 octobre 2008, 15:22:41

L'ennui, voila le tourment qui m'agitait, jours et nuits... Diriger les enfer, juger les âmes, voila une tâche bien ennuyeuse. Bien sûr, je pouvais voir les crimes des humains, et m'étais délecté de l'ingéniosité avec laquelle ils agissaient, du moins les premier siècles, mais désormais... même ça ne m'amusait plus. Je me trouvais coincé à voir les crimes pitoyables de pauvres hères, sans autre échappatoire. Mais voila qu'enfin je pouvais sortir de la monotonie de mon existence, que je pouvais retourner à la surface sans crainte de voir les enfers perturbés. J'allais en profiter, Zeus en serait témoin... Et si c'était une erreur de leur part... cela m'ennuirait, mais en même temps j'aurais eu la chance de rêver et de parcourir le monde. Un monde beaucoup plus vaste d'ailleurs, et étonnamant neuf. Les âmes peuplant les enfers issues de ce monde étaient peu nombreuses et assez étranges, portant des attributs inhabituels chez les humains, tels des oreilles de chat, une queue, une fourrure... Une énigme en perspective... j'adorais les énigmes...

Lentement, sous l'effet de mon pouvoir, je sentis les champs et palais magnifiques des Champs Elysées s'estomper, pour laisser place à une grande ville médiévale, que je devinai instantanément être une des capitales de cette nouvelle terre. Je sentais trop de mouvement, trop d'activité pour que ce ne soit qu'une ville secondaire... Me camouflant grâce à ma kunée, j'entrepris de visiter la ville. Peut être rencontrerais-je quelqu'un, quelque chose digne de mon intérêt ? La basse ville grouillait de vermines en tout genre, déchets humains et autres, un peu plus interressants mais pas assez pour soulever mon attention. Finalement, je me retrouvais sur un promontoire, aux portes du palais, à regarder le paysage, assis dans l'herbe. J'étais camouflé, transparent, mais une personne attentive pouvait voir que les bris d'herbes sur lesquels j'étais assis ne bougeaient pas comme les autres et que la lumière était légèrement déviée en me traversant.

Le meilleur moyen de rencontrer une personne un tant soit peu interressante était de forcer le destin, n'est-ce pas ? Et bien je le forçais, et si personne ne me remarquait, je quitterais cette ville, emportant mon ennui avec moi.

Sayuri

Humain(e)

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 1 samedi 11 octobre 2008, 17:50:16

Après avoir délaissée l'appréciable compagnie du démon, Sayuri décida qu'il était temps d'explorer cette ville, seule. Cette idée ne la ravissait guère, mais si elle devait tout le temps faire attention à la personne qui l'accompagnait, elle ne pourrait pas noter tous les petits détails que seule une geisha peut repérer. Effectivement, une geisha doit être capable de cerner le moindre changement de souffle du vent pour pouvoir ainsi tourner les évènements à sa manière.
Les petits pieds de Sayuri se déplaçaient sans bruit, rapidement, en de petites enjambées. On lui avait appris à marcher ainsi à l'Okiya. Elle aimait continuer à s'entraîner quelque soit le moment ou le temps, cela lui rappelait sa grande soeur, et cela lui permettait de progresser et de devenir une meilleure geisha.

Nexus était un vrai dédale de rues et de ruelles, il n'y avait qu'une seule grande place publique et il en devenait difficile de se repérer pour une inconnue. De plus, même si personne n'avait osé l'approcher, elle sentait se poser sur elle des regards désagréables. Ici on avait pas l'habitude de voir passer une jeune fille proprement habillée en tenue traditionnelle japonaise, les cheveux relevés en chignon, soigneusement maquillée et sans un seul bout de peau révélateur à vue (hormis le haut de son dos et sa nuque).
Avisant un promontoire, tout proche d'un palais somptueux, Sayuri s'engagea dans cette direction. Commencer par fréquenter des personnes nobles étaient plus judicieux et elle pourrait ainsi trouver son danna. Ravie à cette idée, la jeune fille gravit la colline avec en train et arriva rapidement en son sommet.

Là, elle choisit une place de choix : à quelques mètres de la porte du palais, face à la ville, avec un carré de pelouse juste derrière elle. Avec le soleil qui brillait à l'horizon, la vue de la geisha pour un homme sortant du palais correspondait à s'y m'éprendre à la vision d'un ange. Un halot de lumière entourait Sayuri, et elle était si proche du bord du promontoire que de loin, on aurait cru la voir voler (la pelouse aidant à cet effet d'optique puisqu'elle s'arrêtait aux pieds de la geisha).
Ainsi postée, Sayuri en profita pour graver dans sa mémoire tous les recoins de la ville. Elle remarqua certains quartiers où l'activité était plus dense et plus violente que dans d'autres. Elle les répertoria dans un coin de sa tête et se promis de ne pas s'y aventurer avant quelques temps.

Plongée dans ces réflexions, Sayuri appréciait la légère brise qui soufflait. Mais alors, la jeune geisha tourna la tête : elle sentait comme une présence à côté d'elle. Le vent ayant détacher une mèche de ses cheveux qui venait taper contre sa nuque, la jeune geisha frissonna et se rassura. Il n'y avait personne. Dans un gracieux port de bras, la geisha vint replacer la mèche à son emplacement initial. A ce moment, quelque chose d'inhabituel attira son regard. Elle sentait vraiment comme une présence mais cette fois, elle avait raison.
Baissant la tête vers l'herbe verte de la pelouse, Sayuri s'était aperçut qu'une partie des brins ne se couchaient pas comme ils l'auraient du sous l'effet de la brise.


*Est-ce possible ?*

Décontenencée, Sayuri ne savait comment réagir. Alors elle se redressa, la tête bien droite, laissant l'individu invisible avoir une vue particulière sur sa colonne vertébrale. Puis elle s'enhardit et prit la parole.

"Ce vent est traitre. Il révèle les interstices dissimulés à la vue de tous. Mon kimono en est empli."

N'ayant rien de mieux à faire, la jeune geisha attendit sagement que ce qui se trouvait sur l'herbe se montre à elle. Pour s'occuper, elle reprit son examen minutieux de la ville.

Hades

Dieu

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 2 samedi 11 octobre 2008, 21:04:02

De nombreux gardes et nobles, des couriers, des livreurs, le nombre de personnes étant passé devant ma position était impressionnant, mais aucune, je dis bien aucune n'avait eu la moindre réaction, personne ne m'avait remarqué ma présence. C'est tout juste si un coursier ne m'était pas rentré dedans en allant chercher je ne sais quoi... La vie d'un dieu était bien triste, car rares étaient ceux qui pouvaient les distraire. Apparament l'un des dieux, sans doute Zeus car lui seul en avait le pouvoir à ma connaissance, avait décidé de se divertir en créant un nouveau monde... Soit, mais moi je me divertirais en le parcourant, en explorant ses recoins et ses secrets les mieux enfouis. J'allais repartir de ce lieu si désespérément morne lorsque des bruits de pas attirèrent mon attention. Cependant, contrairement aux autres, la nouvelle arrivante ne semblait pas si pressée.

Scrutant sa tenue, je constatai rapidement qu'elle n'avait pas grand chose à voir avec les personnes de ce monde... Elle me faisait plus penser aux geishas du japon médiéval. J'avais déjà eu de ces pensionnaires aux enfers, des personnes raffinées au possible, extrèmement belles et douées. Si jamais elle me remarquait, peut être tenterais-je de la séduire... pour le jeu, pour me divertir. Et si elle se trouvait capable de combler mon ennui, peut être la garderais-je avec moi. Mais ce n'était pas gagné, loin de là, il fallait encore qu'elle se trouve capable de voir l'invisible. Longtemps, je la vis regarder la ville, me masquant le soleil. L'effet était étrange, car sa silhouette était entourée d'un halo lumineux lui donnant une apparence quasi divine... pour un profane. Pour moi, cette lumière que je chérissais tant ne faisait que souligner les formes agréables de l'inconnue. Allait-elle me voir, me laisser une chance de la connaitre, de savoir si elle vallait le coup d'être séduite ? Je ne le croyais plus, a moins qu'elle ne me rentre malencontreusement dedans.

Et puis, alors que j'allais partir, elle tourna la tête puis remit une mèche en place d'un geste fluide et élégant. Cependant, elle resta dans cette position, fixant son regard sur moi... Elle m'avait remarqué. Je vis la surprise peindre son visage quelques instants, puis elle se redressa, m'offrant de nouveau la vision de sa nuque. M'ignorait-elle, essayait-elle de fuir ce qu'elle ne comprenait pas ? Puis sa voix s'éleva, douce et mélodieuse. Ses paroles possédaient une certaine poésie que j'appréciais, et je décidai donc de jouer le jeu, rien que pour voir où celui ci me conduirait. Ma voix grave s'éleva alors que je me rendais de nouveau visible.


La vue est un don qui ne devrait être gaché, pourtant rares sont ceux sachant l'utiliser... Eole a effectué son oeuvre et je lui en suis reconnaissant.

La vision que je pouvais offrir à la jeune femme avait de quoi la décontenancer, puisque je n'étais en rien humain, ma peau, mes cheveux, ma kunée en forme de cornes, mes habits, tout ça formait un mélange harmonieux mais effrayant pour la plupart, à la fois attirant et inquiétant. Pas de mensonges ni de faux semblants en ce moment, pas pour courtiser un être aussi subtil...

Sayuri

Humain(e)

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 3 lundi 13 octobre 2008, 12:39:05

Sayuri se laissait bercer par les doux rayons dorés du soleil rebondissant sur la peau de son visage. Cela la réchauffait agréablement. Elle inspira profondément avant d'expirer tout son air. Etre ainsi postée, au-dessus de la ville était enrichissant pour la geisha. C'est dans cette attitude qu'une douce mélopée grave affleura jusqu'à ses oreilles. C'était une voix. Une voix étrangement humaine, mais qui pourtant résonnait dans l'air avec de tels harmoniques... qu'elle semblait étrangère à cette planète.
La geisha ne chercha pas tout de suite à comprendre la phrase. Elle s'imprégna tout d'abord des notes, des accents, de la tonalité de la voix, afin d'être capable de la reconnaître entre mille. C'était ce que son enseignement lui avait appris. De plus, cet examen minuscieux lui permettait d'un apprendre plus qu'il n'y paraissait sur l'être assis derrière elle.

Quand elle ouvrit son esprit et assimila les mots prononcés, elle fut légèrement surprise mais n'en laissa rien transparaître. Cette créature semblait connaître les Dieux et les considérer comme des amis ! C'est à ce moment que Sayuri perçut l'aura qui emmanait de l'herbe. C'était cette aura qui lui avait donné l'impression que quelqu'un se tenait là, et c'était cette même aura qui la faisait se sentir inférieure.
Mais la jeune geisha savait qu'il ne fallait surtout pas perdre le contrôle. Toute geisha digne de ce nom se devait de garder la situation en main et de ne jamais montrer ses faiblesses. Alors, Sayuri n'en fit rien.

Lentement elle pivota sur elle-même. Pivoter est un mot un peu trop simple pour décrire ce qu'elle fit : ses pieds se détournèrent mais un oeil humain n'avait pas l'impression de les voir bouger ; pour n'importe quel homme elle semblait se déplacer sans bouger. Tout ceci n'était qu'illusion d'optique évidemment, mais l'impression était réelle et pouvait en déstabiliser plus d'un !
Face à l'herbe, elle baissa doucement la tête, un sourire aux lèvres. Ce qu'elle vit la surpris plus que tout. Mais plutôt que de montrer sa surprise, elle cacha ses ressentiments derrière un sourire encore plus large. L'homme qui se trouvait en face d'elle n'avait rien à voir avec ce qu'elle s'était imaginé en entendant la voix. Elle pensait découvrir un homme brun, avec une carrure assez forte, une barbe et environ la trentaine. Au contraire, ce qui se trouvait en face d'elle n'avait rien d'humain. C'était indéfinissable. Il était impossible d'estimer un âge et son apparence était plutôt fantastique.

Sayuri plongea son regard dans l'individu et s'accroupit, en révérence. Elle ne détachait pas son regard, cherchait à percer les mystères cachés derrière cette apparence surnaturelle. Bien qu'elle se montra polie par sa révérence, elle soutenait le regard du Dieu pour lui montrer qu'elle n'avait pas peur, et qu'elle était une geisha. Une femme à laquelle rien ne résistait.
Après quelques instants, aussi simplement, gracieusement et souplement qu'elle s'était agenouillée, elle se releva et se tint bien droite. Son kimono rose fleuri et entouré d'un ruban blanc qui faisait ressortir son maquillage tout aussi pâle, laissait deviner les courbes de la jeune fille.

Perturbée par cette apparition, elle ne savait trop que dire. Pourtant son enseignement lui avait appris à toujours maîtriser le dialogue et à trouver des paroles en toutes circonstances ! Mais aujourd'hui, elle se trouvait devant un cas qui n'avait jamais été évoqué ni certainement rencontré par personne.
Elle prit son temps, continuant à observer l'individu. Elle réfléchissait mais soutenait le regard de l'extraterrestre de façon à ne pas lui montrer son désarroi. Puis finalement, elle réussit à retrouver sa vivacité d'esprit.


"C'est moi qui vous suis reconnaissante d'avoir enseigner à ma vue des artifices qu'elles ne soupçonnaient point. J'espère que je pourrai à mon tour vous en dévoiler d'autres."

A ces mots, elle esquissa quelques pas de danse, avec de magnifiques port de bras laissant parfois apparaître ses poignets fins et blancs. Puis elle s'arrêta à l'exact endroit d'où elle était partie, dans une petite révérence polie.

Hades

Dieu

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 4 dimanche 26 octobre 2008, 02:46:15

Il est de ces journées qui semblent, alors même qu'elles ne font que commencer, pleine en rebondissements. J'avais vécu peu de ces journées au cours des millénaires passés... Mais aujourd'hui, je sentais que j'allais m'amuser, enfin, vraiment... Cette humaine que j'avais attirée par son habileté à voir ce que beaucoup ignorent était spéciale. Bien sur, ce n'était pas la première geisha que je rencontrais, les enfers avaient vu passer nombre d'entre elles. Mais celle ci était encore fraiche, et la grâce de ses mouvements n'était point entachée par la langueur qui atteint toutes les larvae. Elle pouvait enfin m'étonner, me surprendre, moi qui avais tant vécu et qui avais tant d'expérience. La première surprise fut de ne pas la voir se retourner lorsque je parlai. Elle semblait calme, on dirait presque qu'elle tentait de m'ignorer. Puis, je sentis dans son âme une légère surprise. Moi qui avais tant vécu près des âmes des morts, j'avais encore un petit pouvoir d'empathie, malgré les problèmes en Olympe... Rien de très puissant, mais assez interressant pour ce qui était de détecter des émotions.

Quelques secondes passèrent, puis elle me surprit en tournant d'une manière si étrange qu'elle sembla surnaturelle. Mais je savais que ce ne l'était pas, et c'est pour ça que je m'amusais. Cette humaine n'avait aucun pouvoir, pourtant ses dons en ce qui était l'illusion et le paraître forçaient le respect. Mon respect... c'était déjà énorme.

Lentement, je la vis baisser sa tête vers moi, qui étais assis. J'appréhendais un peu ce moment. Tous ceux m'ayant vu durant les siècles passés avaient pris la fuite, effrayés. Bien sûr, cette apparence était moins effrayante que celle d'une silhouette encapuchonnée tenant une faux que j'avais parfois empruntée pour m'amuser un peu lorsque c'était possible, mais je restais tout de même nettement inhumain. Je sentis son étonnement à ma vue. C'était déjà ça, elle n'avait pas peur. Son sourire était charmant, mais je voyais qu'elle le forçait un peu pour sembler normale. Un être autre qu'un dieu se serait laissé surprendre, mais je ne lui en voulais pas. Après tout, rencontrer un dieu n'était pas une expérience commune, n'est-ce pas ?

Elle s'agenouilla gracieusement tout en fixant son regard dans le mien. Quelle jeune fille courageuse et admirable. Elle devait avoir compris que je la surpassais, mais elle tenait à garder son regard dans le mien, comme pour me défier. En quelque sorte, c'était ça... Très bien, je le relèverais, quel qu'il soit. Cependant, pour l'instant, j'avais une mortelle à séduire. L'emmener aux Champs Elysées directement de force était tentant, mais je ne m'amuserais pas autant avec que si je la séduisais.

Elle se releva, et je fis de même, afin de rester face à elle. Mon regard resta fixé dans le sien. Le temps passa, on resta ainsi de très longues secondes, sans ciller, sans bouger. Puis je vis ses lèvres bouger, et sa voix envahit de nouveau l'air, harmonieuse et subtile. Elle dosait avec précision le ton et l'intonation dans ses propos... Puis, avant que je ne puisse répondre, elle commença à danser. Subjugué, je la contemplai, admirant sa grâce et son habileté, essayant tant bien que mal de ne pas paraître vulgaire en la dévorant trop des yeux. Elle savait danser, c'était indéniable, une danse charmante, ensorceleuse. Puis ça finit aussi rapidement que ça avait commencé, et je pris la parole.


Magnifique. Je savais les geisha douées, mais assister à une de ces prestations est tout bonnement époustouflant. Cependant, je pars du principe que tout travail mérite salaire... n'est ce pas ?

Ma main partit rapidement à ma droite et s'enfonça dans un trou d'air, disparaissant comme par magie. J'allais récompenser cette femme pour l'intérêt que je lui portais, qu'elle me faisait lui porter. Cette danse m'avait diverti, et il me semblait me rappeler que les geisha aimaient avoir un protecteur quoi pourrait leur fournir richesse et protection en échange de leurs services. Pour avoir réchauffé mon coeur qui s'était refroidi depuis tant de siècles, le cadeau que j'allais lui offrir devait être brûlant.

Ainsi, le portail que j'avais créé s'ouvrit au beau milieu du tartare, dans lequel dansaient des flammes éternelles. Quiconque les touchait mourrait, ou souffrait atrocément. Je ne faisais pas exception à la règle. Je sentis la douleur me remonter le long du bras pas vagues alors que je ramenai en ce monde une flamèche éternelle. Mes traits se crispèrent, puis je logeai la flamme au creux de ma main avant de couvrir cette dernière de mon autre main. Je concentrai mon pouvoir, et un nuage d'ombres recouvrit l'ensemble.

Lorsqu'il se dissipa, je tenais dans mes mains intactes, je pouvais dire merci à la régénération rapide des dieux, un petit joyau sphérique, dans lequel une flamme dansait, et danserait pour l'éternité. Il resterait à une température égale à celle du corps de la jeune fille et était coutenu par une chaine d'or blanc. Je le lui tendis, avant d'ajouter.


Chaque service a un prix en ce monde, et malgré ma puissance je ne dérogerai pas à cette règle... Mon nom est Hades, sans doute avez vous déjà entendu parler de moi. Et vous jeune femme d'un autre monde, quel est votre nom?

Je supposais que c'était le cas vu son éducation. Dans tous les cas, je pourrais me rattraper sur le fait qu'elle était d'un autre monde que le mien, les enfers...

Sayuri

Humain(e)

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 5 dimanche 26 octobre 2008, 13:35:36

Le port de l'être qui se trouvait face à elle était royal. Elle ne pensait pas tomber si rapidement sur quelqu'un d'une telle importance. Elle ne devait pas laisser passer une chance pareille. Elle devait prendre tout ses atouts dans sa main.
Cet inconnu se releva et maintint son regard dans le sien. La petite geisha ne trembla et la peur ne s'insinua pas en elle. Elle avait appris à résister à toute épreuve de domination. Les geishas étaient des êtres de beauté pure et elle se devait, par leur simple allure, d'inspirer le respect.

L'inhumain voulait récompenser sa danse. Lui avait-elle fait de l'effet ? L'avait-elle conquis ? Pourrait-elle espérer qu'il devienne son danna ? La jeune fille ne savait pas comment ces choses là se passaient, mais elle n'était pas assez naïve pour supposer qu'un tel être se laisserait hâper dans les filets d'une geisha rien que pour quelques pas de danse.

Alors qu'elle réfléchissait à tout cela, la main de l'inconnu disparut au milieu de l'air, comme aspirée dans un monde parallèle. Sans même qu'elle ne puisse le maîtriser, ses yeux s'écarquillèrent, marquant la surprise totale. L'aura que dégageait cet homme était impressionant mais ses facultés semblaient loin d'être équivalentes à ce que Sayuri s'était imaginé.
Son étonnement s'intensifia lorsqu'elle vit une flamme brûler au coeur de la paume de cet inconnu. Puis, alors qu'il englobait la flamme de ses deux mains, celle-ci s'entoura de fumée et se retrouva emprisonnée dans une petite pierre accrochée à une chaînette, où le feu semblait rester vivant.

Etait-ce de la magie ? Un artifice quelconque ? La geisha en avait déjà vu d'étonnante mais jamais à ce point. Pourtant, jamais l'idée ne l'effleura que c'était peut-être dû à la surnaturalité de l'être.
C'est alors que celui-ci, profitant de la confusion de la jeune fille, s'annonça comme un DIEU !

Sayuri abaissa rapidement la tête, les mains jointes, paumes l'une contre, dans le salut japonais. Une mèche de ses cheveux vint battre contre sa tempe au rythme des battements accélérés de son coeur.
Face à elle se tenait un être immortel, maître des âmes après la mort et n'ayant rien à voir avec un être humain. Tout ses espoirs s'effondraient en même temps qu'il lui offrait un présent inestimable.

Dans une gracieuse révérence, la tête baissée elle remercia son interlocuteur.


"La grâce émane de vos pensées comme elle transparaît dans mes gestes. Dans ces conditions comment refuser un présent aussi approprié ?"

Sayuri se releva et se détourna, offrant le haut de son dos nus et sa nuque à l'étranger. Ses cheveux relevés laissaient entrevoir un bout de sa peau vide de tout maquillage alors que tout le reste était fardé de blanc.
On pouvait aisément compter le nombre de ses vertèbres dans les os apparaissaient et bosselaient la peau blanchie de la geisha.
Tournant la tête au quart, Sayuri s'adressa à nouveau à l'inconnu nommé Hades.


"Je suis Sayuri. Jeune geisha ravie d'offrir son humble compagnie à être qui doit se sentir parfois bien seule au milieu de la foule d'humains."

Tendant le pendentif au Dieu, elle l'invitait à ce qu'il lui enfile le collier.

"Je ne connais pas cette région. Nous sommes deux étrangers à cette ville."



[HRP : désolé pour le post, je vais partir, je voulais juste que tu puisses t'occuper même si le post n'est pas très recherché]

Hades

Dieu

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 6 mercredi 05 novembre 2008, 00:05:28

Un sourire traversa mon visage. Elle avait tellement masqué son étonnement avant, que ça me parraissait impossible qu'elle se laisse aller à cette expression, mais j'avais tort, définitivement. Elle était belle même totalement stupéfaite. Cependant, je ne pouvais pas me laisser aller à la contempler, ce n'était au final qu'un des moyens de m'en lasser plus rapidement. Rester passif n'arrangerait rien, il me fallait la séduire. Plus facile à dire qu'à faire avec face à moi une créature si raffinée. Une révérence, des remerciments et voici qu'elle me tournait le dos. Décidément, elle ne manquait pas d'air. Peut être prennait elle le fait de me montrer le haut de son dos, non fardé, comme un remerciment... toujours était il qu'elle jouait avec le feu, autre lieux, autres moeurs comme disait le proverbe. Tourner délibérément le dos à un dieu était faire preuve d'une mortelle audace.

Souriant, je me calmai. Voila que je laissais ma fierté de dieu s'échapper de mon emprise... c'était nouveau, moi qui avais toujours su contrôler mes sentiments... Je m'approchai d'un pas, puis d'un autre. Sa tête se tourna, et elle se présenta. Geisha, comme je l'avais deviné... Sayuri, joli prénom. Soudain mes yeux s'ouvrirent en grand... elle voulait que je lui passe le collier au cou ? Cette humaine était vraiment stupéfiante... Elle attisa ma curiosité. N'avait-elle pas peur d'agir avec un dieu comme avec un simple humain ? Je pouvais lui briser son corps et son esprit sans même trop forcer sur mes pouvoirs, et pourtant... Non, elle était bien trop intrigante pour que je ne la punisse de suite...

Mes mains gantées s'emparèrent délicatement de la chaine du colier, en profitant pour garder un contact légèrement plus long que nécessaire avec la main de la geisha. Puis je le lui passai et lui accrochai, en prenant bien garde à ne pas lui faire mal. Que ne faisais-je pas pour elle... je ne me comprenais plus. L'instant d'avant je grommelais en mon fort intérieur et juste après je me pliais à ses désirs ? Stupidités... n'étais-je pas sensé être un dieu, quelqu'un qui se faisait servir plutôt que de la servir... Et pourtant, l'idée de m'imposer à elle me répugnait.

Le problème était qu'apparament elle n'avait pas d'endroit où loger, et que les enfers... Enfin, elle ne serait pas la première vivante à y entrer et y ressortir indemne, mais ça me chagrinait un peu de devoir emmener quelqu'un avec moi, c'était épuisant...


Cette terre est étrange, c'est le moins qu'on puisse dire... peut être me ferez vous le plaisir de m'accompagner dans son exploration ? Votre compagnie m'est agréable, et il m'est possible, et même facile, de récompenser vos efforts...

Je connaissais la nature des geishas, bien que gracieuses en tout, elle n'en recherchaient pas moins que les plus fortunés pour pouvoir survivre. Si je voulais en faire ma compagne, ne serait-ce que pendant un certain temps, il me fallait devenir son mécène.

Sayuri

Humain(e)

Re : Une ombre contemple la ville. [PV Sayuri]

Réponse 7 samedi 15 novembre 2008, 13:34:25

Etrangement, le contact des gants sur sa peau lorsque le dieu lui accrocha le collier fut loin d'être désagréable. Ils semblaient être comme une seconde peau et n'étaient pas aussi froid et caoutchouteux qu'une autre paire de gants. Sayuri ne put tout de même réprimer un frisson. Loin d'exprimer le dégoût, ce frisson était plutôt dû au fait que cela faisait longtemps que quelqu'un ne l'avait pas touché.

Comme toute fille normale, elle avait envie de se laisser aller dans les bras dans un homme, même si celui-ci n'était pas tout à fait terrestre. Cependant elle n'en fit rien. Elle n'esquissa pas même un mouvement de déséquilibre. Elle resta droite et stoïque, presque froide, tout en restant extrêmement attirante. Elle savait parfaitement doser entre la distance et l'intimité nécessaire à enchaîner quelqu'un à ses filets.

Son sous-entendu avait fait effet. Elle avait trouvé un compagnon dans cet endroit étrange. Un compagnon des plus étranges lui aussi. Mais contrairement à Watari, celui-ci était à même de subvenir à ses besoins sans avoir besoin de voler. Il semblait maître d'un grand domaine et avoir l'habitude de se faire servir.
Le test du collier avait lui aussi fonctionné. Sayuri avait pu remarqué la légère hésitation du dieu. Cet être n'avait pas l'habitude de recevoir des ordres et de faire quelque chose à quelqu'un, tout lui était dû et tout le monde le servait. Tout le monde ? Non, pas la jeune geisha.
Elle ne lui appartenait pas encore et s'il s'engageait dans cette voie, le chemin serait long et périlleux. Sauf si Sayuri en décidait autrement.


"Si votre fil d'Ariane est d'or, je suis prête à le suivre dans le dédale des rues de cette ville."

Elle ajouta à sa phrase se savant sourire énigmatique, à mi-chemin entre l'innocence naïve et la lubricité. Puis elle baissa les yeux comme gênée pendant quelques secondes. Avant de relever la tête comme si de rien était, pour plonger un regard hypnotisant dans celui d'Hades. Elle n'espérait tout de même pas l'intimider, mais si elle voulait le tester jusqu'à ses limites.

*Qui de nous deux fera le premier faux pas ?*


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