Sweet Dreams... [PV Edge]

Il était de retour... Sur Terra... Après une expédition "forcée" sur le plan terrien, forcée par un alchimiste répondant au doux nom de Grits Lestcraft, cet enfoiré lui ayant promis, en retour d'une paire de burnes de troll, de cerveaux de gobelins et crottes de loups blanc des montagnes enneigées d'Asgard, une potion capable de rendre une apparence, soit disant humaine à son buveur.

Tu parles... d'une arnaque, ce mec prononça une étrange litanie en latin avant qu'il ne s'exclame "Le voilà parti dans les couloirs du teeemps ! ha ha ha !" Histoire de pas avoir à me payer cet espèce d'escroc de mes deux !

Ah je te jures, parfois le métier d'aventurier et de mercenaire attire autant son lot de bonheur paysager que de profonds emmerdes, bref, me voilà de retour après avoir réussi à emprunter un vortex donnant sur Terra, j'avais été projeté au milieu des terres sauvages, à équidistante distance du nexus, là ou se trouvait ce pauvre con, et de ma forêt, ou se trouvait ma tanière pour aller me reposer, et comme j'étais plutôt du genre revanchard, il m'a pas fallut plus de deux putains de secondes de réflexion pour prendre la direction du Nexus, même s'il faudrait que je loues une caravane, une roulotte sur le chemin en passant à coté de la première ville, ou marches plusieurs centaines de kilomètres plusieurs jours durant, tout un programme !

...

La chaleur et l'évaporation de l'humidité hors du sol, rendait floue l'image d'une silhouette sombre, d'un chevalier noir à l'horizon, on pouvait deviner la poussière s'élevant en étranges volutes, dissimulant chacun de ses pas, un peu hésitants, qui étaient il y a de celà encore plusieurs jours, une marche fière, millitaire et déterminée, rapide et lègère, mais là, ils étaient bien lourds du poids de la fatigue, et de jours de marche, parfois de course à travers la lande.

Et ce foutu soleil tappait, bon sang, Khaléo secouait l'outre en cuir qui autrefois fut remplie au dessus de sa tête, de ses lèvres et sa gorge sèche, quelques gouttes, résidus de la condensation sur les parois internes tombèrent miraculeusement sur sa langue, puis glissèrent jusqu'au fond de sa gorge, humidifiant enfin ses cordes vocales, ce qui le fit tousser, et s'agenouiller par terre, prenant une bonne bouffée de poussière soulevée par sa chute qui annula tout bénéfice qu'avait pu lui procurer ces quelques gouttes d'eau.

Il referma l'outre en jurant, resserrant les lanières de cuir à cet effet et la rattacha à sa ceinture, sa cape munie d'une capuche le protégeait bien sommairement de l'agression de l'astre céleste, en plus de servir de véritable serre retenant la chaleur dans son armure, il serra les dents tout en empoignant fermement ses genoux, et il se releva pour continuer sa route, plaçant sa main au dessus de sa ligne de vue, trouvant enfin les formes floues qui se déclaraient à ses yeux comme un mirage au loin, l'illusion d'une ville.

Les cliquetis métalliques des diverses pièces de son armure rythmaient sa marche, encore un peu et il pourrait prendre un repos bien mérité, quelque part dans cette grande cité, s'étant reposé durant son séjour sur terre, après un accident violent sur le périphèrique une fois qu'il attérit au beau milieu des bagnoles, il était resté en convalescence plusieurs semaines, ça faisait donc pas mal de temps qu'il n'avait plus marché aussi longtemps avec tout son bardas sur le dos, les petits contrats de mercenariats proposés par les villes et villages aux alentours de la capitale, c'était pas mal pour se remettre un peu dans le bain, mais ça ne payait jamais aussi bien que les petits soucis des noblions qui offraient des contrats parfois idiots pour des sommes alléchantes.

L'appat du gain ? Peut être, mais pour des bonnes raisons, et puis, surtout, cette envie de vengeance hein, il n'allait pas oublier le tour pendable que ce salaupard lui avait joué ! Cependant, si le mercenaire était obligé de sortir de sa tanière pendant l'hiver, c'est que la forêt n'offrait pas son pesant de ressources naturelles pendant cette période afin qu'il survive, ça le poussait en dehors de son habitat qu'il considérait "naturel", mais jamais sans une forme de conscience, il a déjà été soldat et quoi qu'on en dise il garde certains principes fondamentaux, il analyse toujours un contrat avant de s'engager, mais ça ne l'empêche pas de se faire avoir de temps en temps et d'être utilisé à des fins peu glorieuses, et de celà il s'en mord parfois les griffes, comme là, puisqu'il revient de s'être fait entuber !

S'il se retrouve à marcher depuis quelques jours, alors qu'il avait loué un véhicule, c'est également parce qu'on à réussi à lui voler la chariotte et les chevaux qu'il venait de troquer contre la tête de plusieurs bandits sévissant dans les champs et les fermes autour du Nexus, il avait juste cédé à une tentation bien commune aux félins, celle de se prélasser sous l'ombre de la bâche de la chariotte et de s'endormir en laissant le véhicule suivre la route, une bande de voleurs ont eu vite fait de l'attacher pendant son sommeil et de le jeter comme un vulgaire sac de pomme de terre sur le chemin.

Ca lui avait pris du temps, tout d'abord, beaucoup de temps pour entammer le baillon avec ses dents, faut dire qu'il n'avait pas beaucoup d'espace pour "mâcher" la bouche grande ouverte par ce dernier, mais avec la puissance écrasante de sa mâchoire, et un peu de salive, il eut réussi à ramollir la "chose" puis la déchirer avec ses dents, ensuite vint le temps de trancher le bout de cordage retenant ses chevilles avec ses dents, mais la chariotte avait déjà disparu de l'horizon.

Pour finir le tout il se déboita l'épaule pour se libérer des cordes attachant ses bras, trop serrée autour de son corps au point tel où il avait du mal à respirer.

Bref, après toutes ces péripéties, il n'en demandait pas tant vous vous en doutez bien, le soleil était en train de se coucher, il ferait bientôt nuit et il était enfin aux portes de de la ville mais n'avait pas fière allure, son armure poussièreuse reflettait encore quelque peu l'environnement par tâches noires, huilées de tallum, sinon il était recouvert de poussière grise, terreuse de la tête aux pieds.

A boire... c'était la première chose qui lui traversait l'esprit.

Celà faisait longtemps qu'il n'était plus venu dans cette ville, il avait déjà du mal à se rappeller comment était gouverné cet endroit il y a de celà plusieurs siècles, alors ne lui demandez pas s'il connait tel ou tel dirigeant ou homme politique il n'en sait foutre rien et c'est loin d'être dans l'ordre de ses priorités en ce moment...

Boire...

Son armure semblait encore fumer de la chaleur qui à légèrement dilaté son métal en cours de journée, si on écoutait bien on entendait les jointures et le métal de certaines plates articulées travailler de petits -tic-tic-tic-tic- répétitifs et courts, il cuisait la dedans, mais heureusement la fraîcheur de la nuit tombante était en train de le soulager.

Boire !

Et voilà, c'était une fois de trop, il s'approcha de l'abreuvoir à chevaux en face d'une grande bâtisse, et se pencha pour boire dedans, tant pis, jusqu'a y tomber à la renverse, l'eau se mit à s'évaporer doucement autour de lui, comme s'il était une pièce de métal forgée qu'on plongeait dans de l'eau pour la refroidir, il soupira d'aise en se laissant "baigner" quelques temps la dedans.

Bien sûr quelques regards courroucés se portèrent sur lui, c'était là aussi le cadet de ses soucis, il se releva quand il eut envie de se relever, secouant son corps nerveusement et rapidement pour s'essorer, ses pas étaient foutrement discrets maintenant, à chaque fois qu'il posait son pied à terre, le cuir et le tissus trempé s'écrasant exprimait son enthousiasme par quelques "-SPouitCH-" assez ridicules.

Bon, maintenant, direction la boutique de l'Alchimiste, placée pas loin de la place publique, il s'en souvenait comme si c'était hier, le son discret de ses pas le poursuivait jusqu'a l'enseigne, sa silhouette à l'extérieur de la boutique fut reconnue, et surtout redoutée par Grits Lestcraft qui se saisit de son arbalète, pris de panique ayant l'impression qu'il joue sa peau après s'être joué des désirs du mercenaire, chose qui n'est pas tout à fait fausse, même s'il cherchait plutôt à être remboursé en lui pétant quelques dents au passage, Grits lui tira dessus à travers la fenêtre de sa boutique alors qu'il s'apprêtait à toquer.

"-AAaah meeerrde !"

S'exclames Khaléo ayant reçu le carreau dans l'épaule droite, bien fichée dedans, il réplique, en défonçant la porte de la boutique, les dents serrées et, grognant :

"ça fait un putain de mal de chien, non mais tu le sais ça ? Et tu agraves ton cas mon salaud !"

Un deuxième carreau part, mais cette fois se fiche dans le cadran de la porte, juste à coté de sa tête encapuchonnée, Khaléo se rue sur le comptoir et renverse tous les obstacles entre lui et Grits, l'attrapant par le col et lui faisant visiter les étagères en brisant les fioles de produits divers avec sa tête.

"-Bon, ça tu vas pas m'dire que tu l'avais pas volé, mon vicelard..."

Les grandes paluches du mercenaire enserrées autour de la tête de l'Alchimiste lui "écrasent" le visage sur son comptoir, éclatant ses binocles de précision pour les dosages, il lui fermes la bouche pour qu'il se taise en plaçant ses doigts sur les lèvres de Grits, qu'il scèlle pour qu'il l'écoute attentivement.

"-Maintenant que j'ai toute ton attention, je veux que tu me paies, tu me paies et avec quelques intérêts pour le retard, et un pourboire parce que tu as bien failli me tuer, non seulement ici , mais aussi en m'envoyant de l'autre coté, au milieu d'une autoroute à 6 bandes... "

il dépressurise un rien ses doigts de sur la bouche du boutiquier, annonçant un relâchement prochain.

"-Là, je vais... te laisser parler... et tu as... intérêt à me dire un truc qui aille dans mon sens, et, qui plus est, en vaille la peine parce que j'ai ton arbalète pointée sur tes valseuses..."

Grits secoues positivement la tête, suant comme un porc tant il trouille, Khaléo relaches sa bouche et le prévient à nouveau :

"-Attention à ce que tu vas dire..."

Grits de répondre :

"-Je connais quelqu'un qui peut réellement vous transformer en hum..."

Les doigts se referment sur sa bouche et il fronce les sourcils durement, les rides léonides de la musculature autour de ses narines se bossele de rage et, entre ses dents grincantes :

"-Tu m'as déjà eu comme ça une fois pauvre con, tu as du mal à innover ou tes potions inutiles sont la seule chose qui titille un peu ta créativité ?"

Il secoues vivement la tête, la peur , l'envie de vivre se lit dans ses yeux, peut être qu'il dit la vérité tout compte fait, je le relâches trrrrès doucement à nouveau.

Grits :

"-Non, je... je vous l'assure, prenez l'argent de la caisse, aujourd'hui j'ai bien vendu..." Khaléo : "-Arnaqué..." Grits : "... vendu ..." Khaléo : "-A...RNA... qué.... dis le... c'est pas compliqué, dis la vérité, c'est tout... tu verras, ça libères..." Grits : "-A... Arnaqué pas mal de clients..."

Khaléo:

"-EEeh beh voilààà..."

Il le redresse en lui tirant les cheveux, puis, lui époussettes gentiment le col, qu'il lui replace, offrant une pichenette à son menton pour qu'il redresse enfin la tête et le regarde dans le blanc des yeux.

"-Maintenant, tu peux être fier de ce que tu fais, pas vrai ? Bon, mon beau connard, j'attends quand même la suite de ce beau discours, mais sache que si tu m'fous à nouveau dans la merde, je te promet de revenir et, te pourrir l'existence d'une force que ton imagination ne pourra jamais conçevoir..."

Grits :

"-Très... très bien, on dit que dans les rues commerçantes une jeune femme, très douée dans les philtres magiques en tout genre, fait des miracles, je ne connais pas son nom, mais je peux vous montrer l'emplacement sur cette carte..."

Il glisse une carte du nexus sous mes mirettes et traces le chemin jusqu'a l'endroit cité.

"-C'est là, promis, ça ne coûte rien d'essayer après tout, je... je suis... désolé d'avoir profité de..."

Khaléo :

"-C'est ça fermes ta gueule j'ai pas besoin d'entendre tes excuses alors que t'as essayé par deux fois de m'faire la peau, maintenant si tu veux bien m'excuser... Je vais aller confirmer ta théorie..."

Si son langage est effectivement ordurier avec ce bonhomme il faut bien comprendre, qu'il est tout de même la source de pas mal de problèmes qu'a traversé le mercenaire ce précédent mois, et, qu'il à toutes les raisons de n'être d'aucune bienséance ni politesse avec ce dernier, vous en conviendrez.

Khaléo sort, de la boutique mais pas sans percuter violemment la porte et, faire tomber la moitié de la vitrine éclatée au sol, les persiennes suivront dans peu de temps et le chambrant de la porte est, proprement défoncé, Khaléo suit le "plan" en le tournant un peu dans tous les sens, il se gratte derrière la tête en cherchant son chemin et finit par se repérer au bout de trois ruelles traversées...

Elle n'avait, encore une fois, pas fermée l'oeil de la nuit. De légères cernes, semblables à deux traces d'un lavis fin, tachaient ses joues. Ses cheveux noirs étaient décoiffés, et dans un état des plus pitoyables. Elle passa une main sur sa joue, et sentit sa peau tirer. Elle grimaça, laissant un " Humph ! " colérique s'échapper d'entre ses lèvres, et se dirigea vers son jardin. Là-bas, elle y trouverait son bain.
Enfin, pas à proprement parler. C'était un étang, certes, et bien profond, qui chauffait au soleil. Mais, ce matin là, l'eau n'était pas délicieuse. Elle frissonna en posant son pied sur la surface liquide, et envisagea de rentrer pour prendre une lotion chauffante et la vider dans l'eau. Quand tout à coup, elle croisa l'horloge.

- Et merde.

Elle soupira. Ce qu'elle prenait pour l'aube n'était que le crépuscule. Elle avait clmatée sans dormir toute la journée, volets fermés, totalement désorientée. Depuis peu, elle rêvait de l'Enfer, d'où elle s'était enfuie. Et donc de ce dieu venu la voir, Hades, et de leurs ébats. Etait-ce la cause de ses insomnies ? Elle l'ignorait. Par réflexe, ses joues devinrent pivoines, tandis qu'elle prenait des perles, qu'elle trempait dans une fiole. Les perles, aussitôt, s'envolèrent, brillantes et virevoltantes, tournant autour de la jeune femme, comme des lucioles. La lotion chauffante fut vite vidée dans le "bain", et elle y plongea la tête la première.

L'Enfer. Jamais elle n'oublierait cette contrée. Elle ferma les yeux, se contentant de chasser momentanément ce genre de pensée de son esprit. Pour tout dire, elle était claquée. Mais elle ne pouvait plus dormir. Elle se prélassa un moment dans le liquide devenu brûlant, une fumée blanche et sentant la menthe s'en échappant. Elle se sentait un peu plus apaisée, et envisageait même de se faire une séance de narguilé pour mieux dormir cette nuit. Il devait bien lui rester quelques herbes.

" On vient "

La jeune femme se releva. Qui parlait ?

" On vient vers toi "

Elle soupira. Elle venait de se souvenir de cette installation. Une voix alertait Edge de quiconque s'approchait de sa demeure. Une voix chuchotante, qui faisait plus flipper qu'autre chose. Un murmure qui l'effrayait. Mais au moins, cela lui permettait de ne pas se faire surprendre dans son bain. D'un pas lent, elle sortit de son bain, et attrapa un yukata rouge et doré, paré de phénix et de paons, ainsi qu'une ceinture d'un noir d'encre. Ses cheveux mettraient un temps à sécher, certes, mais ce n'était pas plus gênant que ça. Seules quelques gouttes - chiante - perlaient le long de sa nuque.

" On vient "

- Oui, c'est bon, je sais !

Elle devenait blasée par la magie, par moments. Elle dirigea les perles vers le visiteur, mais sans sortir de sa maison. Elles le guideraient.
Elle avait beau être hospitalière, elle préférait faire chauffer un thé noir âcre, plutôt que gambader dans la rue en yukata, à moitié trempée. Elle attrapa un bol d'eau froide, et déposa deux gouttes sous ses yeux, afin de faire mourir ses cernes. Présentable ; toujours. Elle s'installa sur un des nombreux fauteuils - volés - de sa maison, fixant le rien avec un regard fixe. En espérant que ce " visiteur " ne prenne pas peur, à la vue des perles.

L'apparence actuelle de l'ancien mercenaire faisait presque peine à voir, recouvert de poussière délavée par l'eau de l'abreuvoir, sentant le "fauve" c'est le cas de le dire sous cette armure de métal mais très "justaucorps", et cette espèce de "veste" posée par dessus, le métal continuait encore par moment de "tiquer" sous le refroidissement partiel et sa dilatation, sa cape déchirée sur le bas, et trempée se faisait parfois "saisir" par un des éperons attachés à ses bottes d'assaut, et, comme à l'accoutumée, l'abimer encore plus là en dessous.

Occupé... à lire, enfin, à scruter sa carte, l'abaissant de temps à autres pour que son regard se pose sur les maisons devant lui, puis retourne sur la carte, quelques fois durant ses détours, à gauche à droite, passant dans des ruelles bien étroites ou il était pratiquement obligé de se positionner de profil pour "passer".

Après une énième vérification de la carte, il fut surpris par une lumière rendant soudainement celle ci transparente, et illisible, il pencha rapidement la tête à gauche.. la lumière disparut...

Il haussa les épaules, probablement une hallucination, mais lorsqu'il regarda à nouveau sa carte l'une des lucioles la transperça en brûlant le papier, voilà que celle ci se met à brûler, bien obligé de la lâcher il la talonne à plusieurs reprises pour qu'elle s'éteigne, la luciole se mit à tournoyer dans tous les sens, lui tintant sur le bout du nez l'obligeant à fermer rapidement les paupières à plusieurs reprises tant elle était proche et, par peur de se la prendre dans les globes occulaires.

Décidément sa journée continuait d'être épouvantable, sous le signe d'une malchance incroyable, Khaléo perlait du sang depuis le carreau toujours fiché, oui oui, il n'avait pas encore pensé à le retirer, toujours fiché dans son épaule, il ronchonna :

"-Ô Toi, Si je t'attrapes je te promet de te pisser dessus pour t'éteindre... "

Et le voilà, en train de courir après deux satanées lucioles à travers les étals de marchandises d'un petit marché, sautant comme un cabri par dessus les pommes, les poires, les pastèques, elles filent rapidement droit devant et il les suit, augmentant progressivement la puissance de ses foulées, évitant de justesse de renverser une porteuse de légumes et ses cageots, se retournant sur lui même souplement malgré le poids étonnant de ce qu'il porte, il se remet à la course, attrapant une barre métallique de soutient d'enseigne pour effectuer un "roulis" qui, le propulsera loin en avant pour rattraper son retard.

Sautant par dessus un énième étal de fruits de mer il finit par se rétamer sur le couteau d'un boucher venant juste de trancher un morceau de sandre, le faisant dévier, et, s'éclater en un nombre conséquent de roulades dans les poissons et autres crustacés, bordel, merci hein, je sentai déjà pas assez la "mort" comme ça !

Han, il enrage, il fulmine, il se relèves aussi sec même s'il vient de se péter l'épaule par terre et se renfoncer un bon coup le carreau dans la chair, la course folle se termines en face d'une boutique, où il voit les lucioles s'introduire par l'interstice de la porte servant de boite aux lettres, il court tellement vite qu'il à un peu de mal à freiner sur les griffes articulées de ses bottines d'assaut et, va percuter la porte de plein fouet, y écrasant sa joue droite sur le carreau avant de finir assis, sur le popotin en face de la porte de la boutique.

"-C'est pas mon jour..."

Dit il alors que sa tête "tournes" un peu désorienté, et surtout, déséquilibré, il se relèves peiniblement, ça fait quelques jours qu'il n'a plus mangé grand chose et, la tête lui tournes après cette folle course poursuite mais il à encore ses esprits, il hésite, il se regarde, proprement dégueulasse qu'il est, une enseigne lui indique que finalement il est arrivé à l'endroit qu'il cherchait, il essaye tant bien que mal de se redonner une.. "apparence" convenable, en se peignant les cheveux en arrière du bout de ses griffes ouvertes, les repassant derrière ses oreilles même si ses capoules repassent toujours, inlassablement devant.

"-Ahem... hem..."

Il tousse, de la poussière, un peu de mal avec sa voix.

 Humm huMmm..."

Il se dégage les voies, remontant sur la pointe de ses pieds puis, reposant les talons au sol deux fois de suite, soufflant entre ses lèvres pour faire remonter une mèche rebelle lui gênant la vue, puis, délicatement, il appose le bout de ses phalanges fermées sur le bois de la porte et, frappes trois fois, presque timidement, puis attends, et se recules même, histoire de ne pas incommoder la personne avec, heu... ses odeurs tout bonnement "animales" et son allure atypique.

 

Elle entendit une "luciole" revenir. Avec le temps et l'expérience, elle commençait à nouer des liens qui frôlaient l'empathie avec ses créatures. Il venait, donc. Son alarme ne fit que confirmer cela :

" Il est là. "

Elle n'osa, tout d'abord, pas de lever, par crainte de voir derrière cette porte une être dangereux. Très. Trop, même. Elle n'avait plus vraiment peur, ni ne craignait les autres êtres vivants, mais cette fois elle ne sentait pas en sécurité. Sans doute à cause de mon inconstance ... Elle leva les yeux. La fatigue me fait délirer.
Elle se leva d'un pas avenant, puis entendit les coups sur la porte. Un instant, elle imagina la-dite porte fondre sous ses yeux.
Et Hades revenant des Enfers.

Edge étouffa un sursaut, mais sauta tout de même sur la poignée, les yeux grands ouverts, tremblant encore un peu. Une goutte glissa de sa courte chevelure, le long de sa colonne, lui arrachant un nouveau frisson, qu'elle réfréna tant bien que mal. Elle lui adressa un sourire, puis ouvrit plus grand la porte. Un voyageur. Elle accepta cette idée avec un hochement de tête, le saluant. Il n'aurait sans doute que peu de revenus.
Elle ne ferait pas fortune aujourd'hui.

- Bienvenue, osa t'elle malgré tout.

Elle se pencha en une révérence, et l'invita à entrer, pour s'asseoir sur n'importe quel siége qui stagnait dans son entrée depuis des années.

- Que puis-je pour vous ?

Elle l'analysa sans se cacher. Il sentait fatigue, violence, sueur, et ... violence. Mazette ! Elle plissa les yeux. Elle ne pouvait deviner sa nature, ni ses intentions. Cela l'énerva un peu. Elle arrivait un jour, elle l’espérait, à acquérir ce pouvoir. Elle en serait moins paranoïaque, en tout cas ... Deux autre lucioles entrèrent, et la jeune femme les enferma dans un pot. Aussitôt, les perles volantes redevinrent perles normales, et tombèrent au fond du pot. Ting, ting, ting.
Elle eut un sourire, et sortit un nouveau flacon. Elle déposa une mousse rouge sur son doigt, et souffla dessus. Aussitôt, une flamme volante se forma dans l'air, apaisante et peu dangereuse : elle diffusait de la chaleur, et restait à bonne distance de tout ce qu'elle risquait de brûler. Elle le refit 5 fois, puis rangea son flacon.

- La nuit froide tombe vite, dit-elle pour expliquer son geste.

- Clomp... Clomp... Clomp.... Clomp.... -

Firent les bottines d'assaut du mercenaire, qui avait rajusté, relevé sa capuche finalement, pour ne pas indisposer de sa laideur, cette créature fine aux formes androgynes, aurait tantôt fait d'être effrayée par son apparence, ils l'étaient tous au premier regard, il n'aimait pas ce visage tordu de peur quand on croisait ses yeux, d'ailleurs, c'étaient toujours ses yeux le problème, jamais réellement son visage, mais ça il n'en savait rien, un reflet d'une intensité telle, dans deux pupilles tranchantes comme des lames de rasoir, et perçantes comme des tisons chauffés à blanc, avaient, l'habitude de vous faire vous ressentir comme une saletée de goute de sang inoffensive et surtout, sans défense tombée dans la cage d'un tigre féroce et affamé depuis des semaines.

Elle vint de sursauter en le voyant, décidément on peut pas dire qu'elle soit ravie, cette belle grande dame, puis je dois faire peur dans cet accoutrement, dans cette odeur...

De plus, la voix n'avait rien de rassurante, rauque, profonde, et, déformée par les tissus de sa capuche, vraiment... comme un nazgul quoi ! Sauf qu'elle comportait plus de "Rrr" limites ronronnés et de "Sss" quasi feulés.

"-Navré... Vous vous attendiez à autre chose... pas vrai ?"

S'en suivi Un drôle de "bienvenue", sans enthousiasme, comme si elle venait d'accueillir le dernier des poivrots ou des sans sou du coin, il avait déjà été habitué à ce genre de non considération de toute façon, pourquoi s'en offusquer, bien que ça ne motives pas son prochain pas d'avancer sur ton plancher.

La silhouette encapuchonnée avait de quoi effrayer, ressemblant là dessous, tout au plus à un grand nazgul, bouts d'armure noire dépassant ci et là de la cape, armure qui paraissait bien sale, et dont les jointures laissaient à la fois goutter de l'eau, et de la sueur sur les lattes du plancher, mais pas seulement... Puisque du sang aussi s'y mêlait, provenant de sa blessure à l'épaule, dont il retira enfin, sauvagement, le carreau.

Il resta donc sur le pas de la porte, parce qu'il se considérait comme malpropre.

- Que puis-je pour vous ?

Il lui aurait bien demandé de s'occuper de ses blessures et aussi un bon bain, mais à voir la tête qu'elle à fait en l'apercevant il doutait qu'elle soit intéressée de le "toucher" d'une quelconque façon que ce soit, même pour prodiguer des soins, il se contentera de la principale raison qui l'amène ici, toujours sur le pas de la porte pour ne pas l'incommoder de ses odeurs.


"-Grits Lestcrat, alchimiste véreux, m'a dit que je pouvais venir ici si je cherchais un moyen... de devenir... "humain"..."

C'était simple, concis, la vérité, sans fioritures et sans l'indisposer d'avantage avec la laideur de ses traits et l'odeur de son corps fatigué, espérant que cela soit vite réglé, puisqu'il l'indisposait autant elle, que cette indisposition, ou malaise, ne l'indisposait lui aussi, il posa les yeux sur les étrandes flammes sorties de nulle part, et associa ça à de la magie, ou des forces spirituelles.


"-Je ne vous importunerai pas longtemps, si ce n'est pas possible, je vous laisses vaquer à vos occupations... dans mon état actuel, je ne serai qu'infection et nuisance pour votre environnement... Je me permet d'ajouter, qu'elles sont... Amusantes... vos lucioles... vraiment... et très dangereuses aussi..."

- La nuit froide tombe vite, dit-elle pour expliquer son geste.

Khaléo était émerveillé, du moins, son regard l'était, grand, écarquillé, lorsque sur les espèces de feux follets, son regard s'était figé, un doigt se lèves pour les montrer, comme un enfant, il se laisse captiver.

"-Jolie et mystérieuse façon, de réchauffer vos appartements... je n'ai jamais vu quelque chose de cet ordre... et pourtant, je pensais en avoir vu, des choses étranges... mais pas aussi... fantastiques..."

La jeune femme l'écouta, attentive. Redevenir humain ? Eh bien ... La voilà partie pour une heure de préparation. Encore fallait-il savoir ce qu'il voulait changer en lui, ce qui le différenciait d'un être humain ... Elle eut un bref sourire quand il évoqua ses flammes dansantes, et finalement attendit qu'il entre. Ce qu'il ne fit pas. Elle chercha un moment ses mots, mais termina par venir se poser derrière lui, et elle le poussa à l'intérieur du revers de la main, souriante, l'invitant à entrer. Elle ne comptait pas le laisser ainsi, dans l'encadrement de la porte, comme un vulgaire vagabond.
Une fois entré, elle referma la porte, s'excusant de son geste. Pousser quelqu'un à l'intérieur d'une maison était, en effet, un geste étrange ...

- Si vous étiez resté ... devant la porte, vous auriez dû attendre longtemps. Un philtre ne se fait pas en quelques minutes.

Un sourire, vif, étincelant, de ceux qui rassurent et qui apaisent.

- Je dois ... savoir ce qu'il faut changer, réellement. Un philtre est propre à une personne. Unique, vous voyez ?

Second sourire, pour appuyer ses propos. Elle l'inspecta d'un regard. Bah, un bon repos dans le bain, derrière, dans le jardin, ne lui ferait pas de mal. Au moins quelqu'un profitera de cette eau chaude .... Elle le salua encore, amusée par le personnage. Il semblait gêné, alors qu'il n'avait pas l'air d'être une personne de ce type. Elle ne chercha pas à le cerner davantage ... Elle savait qu'il n'était pas bon d'inspecter ainsi une personne. Elle voulait juste qu'il se sente à l'aise, au maximum.
Elle l'invita, par geste, à ôter ses vêtements.

- Enlevez vos capes, ne gardez que les vêtements d'intérieur, je vous en prie, appuya t'elle.

Une flamme la frôla. Elle fronça les sourcils, peu rassurée.

- Vous ne salirez pas ma demeure plus qu'elle ne l'est, ne vous sentez pas gêné, continua t'elle.

Elle tapa des mains, et deux lucioles survivantes vinrent à ses côtés.

- Elles vont vous conduire ... Dans mon jardin. Il y a un étang, l'eau est chauffée. Vous pourrez ... Enfin, vous vous sentirez mieux ensuite. Et nous verrons ce que nous pourrons faire, avec ce philtre. Entendu ?

Edge posa une main sur son épaule, souriante. Elle ne voulait pas qu'il se sente trop mal à l'aise. Elle ne percevait aucune mauvaise onde émanant de lui, et aucun aura dangereux. Elle se sentit presque en sécurité, même si, par réflexe, elle restait sur la défensive. Elle voulait qu'il se sente mieux, et surtout pas qu'il se dénigre face à elle.
Sa seule réponse fut alors :

- Je viens des Enfers ... Pensez-vous être capable de m'effrayer ?

Un sourire, encore, et les lucioles tournoyèrent autour de l'invité, le conduisant vers l'étang en question.

Poussé ? à l'intérieur... Elle venait de s'en approcher, de le contourner et le pousser ? Nullement effrayée ni, accommodée, elle venait, de faire jouer, son personnage sans qu'il ne l'ait.. autorisée... enfin, quoi qu'il en soit, n'importe qui aurait remarqué qu'il n'était pas d'une fraîcheur printanière après ses nombreuses... péripéties... Il se plut sur le ton de la surprise et la "plaisanterie" mêlée :

"-Eh bien eh bien... Quelle Audace..."

- Si vous étiez resté ... devant la porte, vous auriez dû attendre longtemps. Un philtre ne se fait pas en quelques minutes.

"-Je me serai contenté de savoir si c'était possible, je n'ai pas besoin de... faux espoirs... Mais puisque vous m'invitez, je pense... que je vais vous écouter..."

Il s'avances, fait quelques pas et, choisit l'un des sièges, où il finira assis, capuche et cape, encore levées, rajustées, pour le cacher dans l'obscurité, ces ténèbres lui sont rassurantes, autant qu'elles peuvent être inquiétantes, pour ceux qui y perdent leur regard pour croiser la lueur, du sien, seule chose perceptible dans les nombreuses volutes de poussière néantines cachant les traits de son visage.

- Je dois ... savoir ce qu'il faut changer, réellement. Un philtre est propre à une personne. Unique, vous voyez ?

"-Comment ? Vous... voulez dire que... je dois vous montrer mon visage ? "

Oh, pour lui il n'était pas question, pas question non, de retirer sa capuche ou un gramme de ses vêtements, du moins, ce n'est sûrement pas elle qui allait l'en persuader, c'était presque une seconde "peau" pour lui, une peau qui le protégeait du monde extérieur, pourquoi serait elle bien différente, malgré cela, les quelques sourires assurés qu'elle lui eut décliné ont tantôt fait d'apaiser un peu sa crainte, celle qu'elle se moque, s'effraye, ou mieux encore, le chasse de chez elle

- Enlevez vos capes, ne gardez que les vêtements d'intérieur, je vous en prie, appuya t'elle.


"-Pourquoi vous ferais je confiance, on ne se connait pas, n'y a t'il pas d'autre moyen que de me déshabiller pour satisfaire votre curiosité ?"

Curiosité qu'il devinait presqu'être malsaine, enfin, d'une appréciation personnelle...

- Vous ne salirez pas ma demeure plus qu'elle ne l'est, ne vous sentez pas gêné, continua t'elle.

"-Je ferai attention où je mettrai les pieds... Vous aurez de ce fait, beaucoup moins à nettoyer."

Elle tapa des mains, et deux lucioles survivantes vinrent à ses côtés.

- Elles vont vous conduire ... Dans mon jardin. Il y a un étang, l'eau est chauffée. Vous pourrez ... Enfin, vous vous sentirez mieux ensuite. Et nous verrons ce que nous pourrons faire, avec ce philtre. Entendu ?

"-Je n'irai nulle part, et encore moins dans l'étang d'un jardin d'une parfaite inconnue à peine débarqué chez elle, vous voulez que je me déshabille puis que je me laves, nu, chez vous ? Non mais vous m'avez bien regardé ?!"

Ah, oui, ça, il était têtu, et Il repoussa même cette main que tu lui posa sur l'épaule, quel être rempli de contrariété ! ne sachant pas une seconde, apparemment, se relaxer, lâcher prise, sortir de la défensive, quelle méfiance... Néanmoins les sourires répétés de la boutiquière dont il ne connaissait pas encore le nom étaient frissonnants et tentants d'invitation au calme et au repos, il se détendit presque, et venait d'attraper le col de sa capuche, ainsi que le bord pour l'abaisser, après avoir détaché un bouton et une boucle de ceinture tenant le tour de sa cape, une phrase le coupa net dans sa confiance et dans l'élan qu'il s'était donné.

- Je viens des Enfers ... Pensez-vous être capable de m'effrayer ?

Il chassa soudainement les lucioles qui l'approchaient, et rajuste sa capuche, il rattache ses affaires autour de sa ceinture et se doutait qu'il devait y avoir anguille sous roche, lui, n'aurait jamais aussi facilement accordé sa confiance pour commencer à envisager se déshabiller de cette manière face à une quasi inconnue, la phrase qu'elle prononça finit de donner raison à sa "paranoia" d'ancien millitaire.

Sec :

"-Alors, retournez y vous qui semblez en être si fière... Pour ma part, cette séance me demande de bien étranges sacrifices, que je ne suis pas, en mesure d'accorder..."

Il rajuste à nouveau sa capuche, tires sur la clinche de la porte qu'il ouvre, et dans l'entrouverture lorsqu'il se trouve à l'extérieur :

"-Veuillez recevoir mes salutations distinguées, et mes excuses pour vous avoir fait perdre votre précieux temps, je trouverai une auberge pour passer la nuit, ne vous faites aucun souci."