Une rencontre végétale. [Finit]

Un bruit de moteur se fit entendre dans le garage de Miriame, elle avait reçu il y a peu une demande d'un de ses camarade de classe, se plaignant d'une baisse du régime anormale quand il allait au-dessus d'un certaine vitesse.

Pour la petite génie, c'était une occasion à ne pas rater, son projet étant en pause à cause d'un soucie pour le moins gênant, elle n'arrivait pas à trouver une pièce nécessaire pour réguler le mélange de l'air, de l'essence et d'un produit qu'elle avait mit au point elle-même, devant prendre son temps pour concevoir la pièce manquante.

Elle se relève et passe un coups sur son front, laissant une trainée de graisse dessus, puis elle soupira.

- Bon ça c'est fait, il ne reste plus que le test. Quel idiot, vouloir débrider sa bécane sans prendre soin de revisser correctement les vis et intervertir deux fils, heureusement que je m'y connais un peu.

Elle prit une douche rapide et changea de vêtements, prenant sa tenue de moto.

- Allez ma belle on va faire un tour.

Elle mit ses chaussures, enfourcha la bécane, avant de mettre son casque, elle appuya sur un bouton qui ouvrit la porte, pendant ce temps, elle faisait légèrement rugir le moteur de la moto, c'est quand elle entendit un bruit signalant que la porte était complètement ouverte qu'elle relâcha la poignet des freins, pour mettre les gaz, faisant grincer les pneus sur le bitume avant d'adhérer et partir  telle une flèche sur la route.

Une fois sur l'autoroute, elle se mit à tester la vitesse maximale de l'engin qu'elle maîtrise avec fermeté, c'est alors qu'elle prit une route en travaux, voulant tester sur une route déserte la vitesse maximale avant que le moteur sature et ne puisse fournir davantage de puissance. Elle zigzagua entre les véhicules de travaux faisant des légers dérapages.

C'est alors que quelqu'un se mit sur sa trajectoire, par réflexe, elle vit une légère embardé sur le côté, la bécane se couchant de travers et glissant, Massabielle n'avait plus qu'une chose à faire, prier pour que l'obstacle soit mou et non solide ou compacte, rien ne se passa, quand Miriame ouvrit les yeux, tout ce qui l'entourait n'était que lumière, elle ne pouvait pas comprendre qu'elle venait de traverser un portail, c'est alors que la lumière disparut, laissant apparaitre une forêt.

Une racine percuta la roue arrière de la moto, séparant la monture de sa cavalière, la bécane s'encastra contre un arbre, ce dernier vit son tronc détruit à moitier, alors que la bécane se plia, devenant inutilisable.

Massabielle fit une succession de roulé-boulé, finissant sa course dans le vide, forte heureusement la chance ou quelqu'un avait placé des lianes qui amortir la chute le plus possible, cela n'empêcha pas la demoiselle de morfler quand le dos percuta le sol remplit de mousse. Miriame perdit connaissance dix minutes, avant de tenter de se relever et avoir quelques vertige accompagné d'un mal de tête passager.

Elle retira son casque, souffrant un peu en bougeant ses bras, et constata que sans lui elle serait sans nul doute morte au vue du nombre et de la profondeur des impacts, elle s'accouda à un tronc pour se relever et observa ce qui l'entourait.

L'ESPER avait un peu peur, mais très vite elle reprit son sang-froid, céder à la panique serait une erreur. Elle regarda la falaise remplit de verdure et un bout de la bécane tout en haut.

- Bon par là c'est fichu, je me demande comment j'ai fait pour atterrir là, on pensera à ça plus tard, d'abord il faut que je trouve un point d'eau et de la nourriture, sinon je ne vais pas faire long feu.

LA demoiselle allait partir vers l'est, quand une odeur atterrit aux narines, une odeur qui était agréable, mais en même temps faisait frémir son cou, devait-elle continuer son chemin ou suivre cette odeur, se disant qu'elle n'avait pas trop de choix, elle suivit l'odeur, restant sur ses gardes, car elle se doutait que cette forêt devait regorger de prédateurs, elle ne savait pas encore qu'il y en avait un qui allait bien la surprendre.

Alraunya était en séance de doléance. Une ligne de terranides, de créatures de la forêt et même quelques esprits qui attendaient de pouvoir présenter leur requête à la reine se pressait dans la petite clairière qu'elle avait fait pour l'occasion. Elle avait à cœur les besoins de son peuple et écoutait toujours patiemment.

C'était au tour d'un écureuil qui s'était fait voler sa réserve de glands par une jeune neko espiègle et qui demandait réparation, lorsque quelque-chose d'étrange se produisit.
Une créature étrange apparut d'un coup dans la forêt, vers la falaise. La chose se sépara en deux parties, mais il n'y avait pas de sang. L'une d'elles s'écrasa contre un arbre épais, cassant à moitié le tronc, tandis que l'autre partie tomba dans le vide.

« -Cette chose ose s'en prendre à mes protégés! » pensa-t-elle en continuant d'écouter l'écureuil.

Elle tendit des lianes pour amortir un peu la chute, mais faisant en sorte qu'elle ne s'en sorte pas tout à fait indemne. La partie tombée en bas de la falaise ne bougeant plus, elle inspecta celle restée en haut, grâce à ses nombreux membres s'étendant dans toute la forêt, alors qu'elle même se trouvait à des kilomètres de là.

La bizarrerie apparue vite comme n'étant pas organique.

« -Une machine? Une sorte de monture, peut-être. »

Elle sortit l'épave de la forêt et porta son attention sur la créature qui venait de se réveiller. Celle-ci enleva un morceau de matière inerte de sa tête et apparue comme étant une jeune fille humaine.

Intriguée par tous ces artifices qu'elle ne comprenait pas, elle décida qu'une conversation, et sans aucun doute un repas avec la demoiselle s'imposaient. Elle émit donc une fragrance, forte mais attirante à son attention. Elle la voulait en forme, aussi la fit-elle passer par le lac, lui présentant des fruits faciles d'accès sur le chemin. Cela lui prendrait plusieurs heures pour arriver jusqu'à elle, et c'était une bonne nouvelle: elle aurait le temps de terminer la séance avant qu'elle ne la rejoigne.



Qui est-elle? Que fait-elle ici? Comment est-elle apparue? Que sont ces machines qu'elle utilise?
Autant de questions, qui, l'espérait-elle, trouveraient vite une réponse.

Elle regardait la progression de la fille dans cette jungle, écartant les carnivores qu'elle ne manquerait pas d'attirer avec sa tenue voyante et la fixant constamment à l'aide d'yeux qu'elle fit pousser au bout de lianes.

Elle ne pourrait pas lui échapper...

Masabielle s'enfonça de plus en plus dans la forêt ne se doutant pas un seul instant que sa situation était depuis son apparition dicté par la maîtresse des lieux, qui pouvait faire en sorte de la faire déchiqueter par une multitude de prédateur, d’ailleurs la demoiselle pressentait que quelque chose clochait dans cette zone boisée.

Déjà elle ne voyait aucun prédateur, elle doutait que ce soit un lieu uniquement composé de proie, la demoiselle supposa alors que sa tenue flashi faisait hésiter les prédateurs à les attaquer, comme les grenouilles jaunes qui effrayait les oiseaux qui ne voulaient pas risquer de les manger et s'empoisonner. Mais elle continua à suivre l'odeur, préférant marcher et garder ses forces en cas de nécessité.

Après une longue marche, elle trouva un lac et des arbres fruitier bien garnis, les branches pliant légèrement sous le poids de leurs fruits, permettant à la demoiselle de se restaurer.

Ayant suée un long moment, elle se déshabilla, planquant ses affaires dans un tronc d'arbre, tant pis si cela sentirait la sève, puis elle piqua une petite tête pour se rafraichir et nettoyer la sueur de son corps, une fois rhabillé, elle se mit à prendre quelques fruits et continua sa marche vers la drôle d'odeur, pour les fruits elle avait prit ceux qui étaient les plus juteux et donc contenait le plus d'eau.

Après une autre longue période de marche, mais pas du tout éreintante, elle arriva dans une clairière, ne voyant pas encore la créature qui l'attendait.

La fille avait l'air jeune, mais intelligente et débrouillarde. Les doléances s'étaient terminées un peu plus tôt que prévu, donnant le temps à la plante-reine de modifier légèrement son corps, de le rendre plus maternel afin de mettre la proie en confiance. Elle avait des questions à lui poser, il ne fallait pas l'émoustiller maintenant ou elle n'aurait jamais de réponse.

La fille arriva dans la clairière, regarda rapidement autour d'elle et constata qu'il n'y avait rien. C'est alors qu'un phénomène pour le moins insolite, même sur Terra, se produisit.
Une immense fleur sortit du sol et s'ouvrit en quelques secondes, laissant apparaitre la femme sylvestre qu'elle contient, les pieds baignés dans du nectar doré, si bien qu'on ne les distinguait pas. Son invitée aurait peut-être été choquée si elle avait vu qu'ils étaient « soudés » à la fleur.

Prenant une voix tout aussi maternelle et rassurante que son apparence, elle entama la conversation:

« -Bienvenue ma petite. Je t'attendais. Je suis Alraunya, reine de ces bois, et c'est mon odeur que tu as suivi. »

Elle parlait d'un ton doux et mielleux, apaisant et relaxant à la fois.
D'un geste, elle fit pousser un siège en lierre étonnamment confortable, une table basse en racine qui vint se remplir de fruits et de fleurs en forme de coupes contenant de l'eau ou des jus colorés et un arbre qui mettait le tout à l'ombre.

« -Mais je t'en prie, mets toi à l'aise. »

Mariame fit un pas en arrière, sous la surprise de voir la créature surgir du sol, ses jambes tremblant légèrement de peur, mais très vite elle reprit confiance en elle, ce qui se passait sous ses yeux n'était pas normale, elle en avait pleinement conscience, mais ce n'était pas une raison suffisante pour fuir ou hésiter.

Aussi se mit-elle à regarder Alraunya  sous toute ses coutures, elle avait lu des ivres sur les mythologies, la créature ressemblant à une dryade, un esprit protecteur de la nature, elle se souvint que sa moto avait fait des dégâts, sans doute voulait-elle la punir pour avoir blessé un arbre.

La demoiselle fut surprit de l'entendre dire qu'elle était attendu et son identité, elle comprit très vite que dès le début elle avait été manipulée, chose qu'elle apprécie très peu, mais l'heure était à bien peser ses mots et ses actes dans une situation tout sauf normale.

L'ESPER reçu l'invitation de s’installer sur le siège végétale, mais Miriame n'allait pas réagir comme la créature le voulait, flairant que ce siège pouvait tout aussi bien être un objet pour poser ses fesses qu'un piège subtile qui entraverais ses gestes.

- Je vous remercies de votre offre, mais je préfère m'assoir par terre, non pas que je veuille paraitre grossière ou mal éduquée, mais la situation n'étant pas très clair je préfère jouer la carte de la sécurité.

La demoiselle joignit ses paroles à l'acte, elle s'assit donc sur ses genoux, les talons touchants ses fesses, une position dure à tenir mais qui permettait de vite se relever au cas où.

- Je me nomme Miriame Kheiz, je ne sais pas comment j'ai atterri ici, aussi je m'excuse d'avoir blessé un de vos arbres avec la moto.

Elle mit ses mains à plat sur le sol légèrement en avant et s'inclina.

- Je vous serais infiniment reconnaissante si je peux profiter des bien faits de cette forêts le temps que je trouve un moyen de revenir chez moi.

Miriame resta dans cette position, bien sûr elle avait ses sens en éveille prête à fuir ou mieux, attaquer la créature en cas de geste hostile de sa part.

« -Je vois. Moi qui voulait te demander comment tu as pu atterrir ainsi dans ma forêt, je pense que je n'aurais pas de réponse à ce niveau. Quant à l'arbre, je l'ai fait repousser il y a un moment déjà. C'est vrai que j'étais en colère au début, mais j'ai vite compris que ce n'était pas intentionnel et que tu ne voulais pas faire de mal. Tu serais déjà morte si cela avait été le cas. »

Elle attendit quelques secondes, perdue dans ses pensées puis ajouta:

« -Mes bienfaits, je te les ai déjà présentés. *tend la main en direction de la table et de la chaise*
Tu es prudente, je peux le concevoir, mais ce n'est pas plus dangereux pour toi ici que quand tu te reposais au bord du lac.
Sinon, une question me taraude. Tu parlais d'une moto? Est-ce la machine étrange qui était encastrée dans l'arbre? J'aimerais en savoir plus à ce sujet. »

La fille était bien plus intelligente que ce à quoi elle s'attendait, et excessivement prudente. Elle allait quand même pouvoir avoir des réponses à certaines de ces questions.
Cette petite lui plait beaucoup, elle est comme la forêt: charmante au possible, mais caractérielle et pleine de fougue.

Alraunya se fit un trône en pétales géants et convoqua certains terranides. Ils n'arriveraient pas de suite, mais elle était sûre que cela ne manquerait pas de piquer la curiosité de Mariame.

Miriame fit très attention à ce que disait Alraunya, analysa la situation qui semblait se profiler devant elle, primo, tant qu'elle ne faisait pas de mal à la forêt il n'arriverais rien de fâcheux, sauf dans le cas où la créature mentait, mais quelques chose la soufflait que ce n'était pas le cas pour cette phrase, elle apprit aussi que la question qu'elle allait poser n'aurait pas eut de réponse, la créature ne sachant pas non plus comment une simple humaine aurait put venir ici. Aussi raya-t-elle cette question de sa liste.

La demoiselle se mit à fixer de nouveau les éléments qu'Alraunya avait fait apparaitre, mais la demoiselle se préférait attendre encore un peu avant de risquer de s'exposer et baisser sa garde, après tout elle avait de plus en plus la sensation de se trouver dans une endroit où les règles de la Terre ne s'appliquaient pas. Sans compter que la créature venait de faire la remarques sur le lac, la moto et elle vint même à demander à Massabielle une petite explication de l'engin qui avait égratigné un de ses arbres.

La demoiselle se lève et sourit, elle pouvait sans doute prendre l'avantage en usant de sa connaissance de la mécanique. Si elle pouvait intimider la créature et avoir le dessus, cela la protégerait un moment de toute tentatives de cette dernière.

Son regard et son expression changea, devenant un félin prêt à déchiqueter la plante en face d'elle. Cela pouvait paraitre hostile, mais rien ne montrait que Miriame allait attaquer.

- La moto est en effet ce qui a blessé un de vos arbres, c'est un véhicule, comme un cheval, seulement elle est beaucoup plus rapide, à la place de son sang il y a de l'essence, au contact du feu il s'enflamme et peut causer de très grave dégât, vous avez de la chance qu'il n'y ai aucune fuite dans le moteur et que j'ai modifié le système pour le faire démarrer, sinon elle aurait explosé, ce qui aurait fait de très gros dégâts.

La demoiselle ne laissa pas la créature poser une autre question, enchainant une seconde phrase.

- A moi maintenant de poser une question. Est-ce que nous sommes sur Terre ?

La question n'avait qu'un seul but, confirmer ses soupçons, si elle était encore sur Terre alors elle devait avoir reçu un sacré choc sur la tête, sinon elle devra en savoir plus sur cette nouvelle planète, la demoiselle continuait d'analyser a situation pour trouver une issue favorable et la moins contraignante possible.

La Terre? Nous sommes sur Terra, les noms sont proches, mais est-ce la même chose? Non, tous les peuples l'appellent Terra.
L'expression de la terrienne changea du tout au tout quand elle se lança dans l'explication de ce qu'était une moto. Surement une sorte de génie précoce aimant étaler ses connaissances, mais peut importait à l'impératrice du gazon verdoyant. Elle en avait assez de ces questions et avait appris ce qu'elle voulait savoir.

« -La Terre? Ici c'est Terra, je suppose que ce n'est pas la même chose. Un autre monde peut-être?
Enfin peu importe, tu es ici maintenant, et si on ne sais pas comment tu y es arrivée, cela va être dur de trouver comment te renvoyer. Il ne te reste qu'à découvrir cet endroit qui, en dehors des limites imposées par mes bois, est d'une extrême dangerosité. Créatures infâmes, esclavagistes et dictatures belliqueuses sont le lot quotidien des humains de ce monde. »


De toute façon, son but n'était pas de lui faire quitter l'endroit en question. Du moins pas avant s'être occupée d'elle, ce qui ne saurait tarder.
La question qui se posait maintenant était ce qu'elle allait en faire. Tout dépendrai de la conversation. Si elle arrive à impressionner ou à prendre la belle plante par de l'affection, alors elle pourrait éventuellement s'en sortir avec toute sa tête. La liberté de la fille dépendait exclusivement de ses mots, mais bien sûr, elle l'ignorait. Et même si elle le savait, que pourrait-elle faire? Elle était déjà prise au piège depuis sa chute de la falaise et ne pouvais pas sortir de la forêt seule. Ça serait juste plus douloureux pour elle, ce que Alraunya voulait tout de même éviter, n'étant pas une grande partisane de la violence gratuite.


C'est alors qu'elle vit les terranides qui se rapprochaient et leur fit signe de venir vers elle et son invitée. Elle les fit se mettre en ligne. Il y avait un membre de chaque sexe pour chaque espèce: chat, chien, loup, renard, lézard, etc... Une bonne vingtaine étaient présents. La grande maitresse des plantes en pot attendit de voir qu'elle réaction aurait la fille.

Massabielle mit de côté ce que la créature avait dit, le ton employé était confiant et sûr, la demoiselle supposa donc que l'idée d'une autre Terre ne pouvais être que la seule solution, quand le remarque selon quoi la jeune ESPER aurait du mal à repartir vint, un léger sourire s'esquissa, un défi ? Elle pouvait le relever, elle nota dans sa petite tête tout les informations donnée, ainsi donc dans ce monde l'esclavagisme n'est pas abolit, bon la dictature elle n'avait pas vraiment l'air surprit, car même sur Terre il y en a qui se font passer pour une démocratie, par contre les créatures infâme elle baissa légèrement les yeux, cherchant à imaginer ceux à qui ils pouvaient ressembler, puis elle se dit que l'apparence pouvait être trompeur, cette théorie pouvait donc aussi s’appliquer sur la belle plante.

Après tout le lieu était bien sous son pouvoir, d'un claquement de doigt elle pouvait sans doute emprisonner la demoiselle avec des lianes ou encore des plante aux effets dont elle ne pourrait sans doute pas imaginer, l'ESPER se savait à la merci de toute agression de la reine de cette forêt, aussi elle se mit à réfléchir intensément pour trouver un moyen de ne pas l'énerver et déceler sa pensée, dommage qu'elle ne puisse lire dans les pensées, cela aurait été bien utile.

Sa réflexion fut interrompu pas l'arrivé des terranide, la faisant faire un  petit pas en arrière, la situation semblait se compliquer, en plus de la plante il y avait des cosplayeurs et cosplayeuse.

Son analyse fut faussé par quelques chose qui était louche, les partie animales semblaient bouger trop souplement pour être des artifices, elle s'approcha de la terranide-chat, touchant les oreilles et ne repéra aucun accessoire, elle allait toucher la queue de félin quand celle-si se déroba en bougeant, surprenant la petite génie qui ne s'attendait pas à découvrir un telle chose.

La petite fit quelques pas en arrière pour regarder les autres terranides.

- C'est assez irréaliste, mais ce sont bien des évolutions intermédiaire entre les humains et les animaux, même si cela est impossible sur Terre.

Elle se tourna vers Alraunya.

- Je pense qu'échanger nos savoirs serait une bonne idée, je vous parlerais de mon monde et vous vous parlerez du votre, cela vous convient ?

Massabielle était tout de même prête à se carapater, elle seule contre la plante aurait put être possible, mais avec les terranide du côté de la maîtresse des lieux, elle se trouvait dans uns situation où elle tenait à un fil.

Tout se passait pour le mieux. Comme Alraunya le comprit il y a un moment déjà, la fille était curieuse, et l'arrivée des terranides sembla fortement l'intéresser.
Elle pouvait maintenant commencer à relâcher l'une des nombreuses phéromones dont elle a le secret. L'odeur de celle-ci était très faible, et un humain avait besoin de toute sa concentration pour le détecter quand elle employait la dose optimale. Mais la fille ne devait s'apercevoir de rien, c'est pourquoi elle avait fait appel aux terranides, qui feraient une excellente diversion avec la conversation qui allait en découler, et qu'elle irait graduellement dans l'intensité du parfum, commençant par une dose très faible.
Les terranides seraient pris dedans eux aussi, mais se serait leur récompense pour être venu.

Cette phéromone agit sur certains récepteurs du cerveau, déclenchant chez les individus atteints une période de chaleur intense, même chez les espèces qui n'en ont d'habitude aucune, comme les humains, et avait un effet aphrodisiaque léger, juste de quoi montrer les premiers signes d'excitation. L'association des deux effets se traduisaient par une envie de sexe instinctive, bestiale et quasiment irrépressible.
Les terranides, fidèles cultistes de Lust, auraient assez d'expérience pour ne rien montrer avant que Mariam ne craque elle-même, et savaient ce qu'ils avaient à faire.


Celle-ci parlait d'échanger leurs savoirs. Alraunya s'en moquait royalement. Elle avait appris qu'il existait un autre monde où la technologie était très développée et potentiellement dangereuse, mais elle ne doutait pas de pouvoir faire face si une telle menace se présentait. Cependant, elle se devrait de jouer le jeu, un instant tout du moins, jusqu'à ce que sa drogue fasse effet.


« -Et bien, c'est à cet effet que j'ai appelé certains de mes sujets terranides, qui ont bien voulu venir se présenter à toi. Il était de mon devoir de faire le premier pas, vous êtes mon invitée en ces lieux.
Ce sont des terranides, comme vous l'avez remarqué, mi-homme, mi-animaux. Ce sont les principales cibles des esclavagistes humains qui les traitent comme des animaux de compagnie doués de parole. Ils viennent en nombre se réfugier dans mes bois, et c'est à bras ouverts que je les accueille. Je les protège et en échange, ils vont faire deux/trois choses pour moi en dehors de la forêt. Mais vous avez sans doute des tonnes de questions à me poser, je me ferai un plaisir de vous répondre. »


Ça se présentait bien. Elle avait l'air intéressée par les propos de la plante de Terra et ne remarquait pas l'effluve qui augmentait petit à petit, à un rythme suffisamment lent pour qu'elle s'y habitue au fur et à mesure.

Si Massabielle restait sur ses gardes, elle n'avait pas imaginé que l'agression se ferait par l'usage des phéromones, certaine produite par l'humain étant inodore ou que le cerveau n'analysant pas l'odeur mais les composés chimiques le constituant.

La diversion faisant son effet, la demoiselle tombant petit à petit dans une toile où elle ne saurait s'extirper. Elle écouta avec attention les dires de la plante.

Miriame apprit donc que sur Terra vivait une race, les terranides, qu'ils étaient la proie par excellence des humains, que la créature végétale les accueillaient contre quelques demandes, ce détail se mit à faire cogiter la matière grise, la demoiselle sentait que quelques chose se tramait actuellement, mais elle n'avait pas les pièces du puzzle pour savoir quoi.

L'ESPER allait poser sa première question, quand elle sentit son corps se mettre légèrement se réchauffer, pourtant elle n'avait pas froid, sans doute un virus qu'elle avait choppé dans la forêt, ce qui serait tout à fait normale dans le cas où cette autre Terre devait avoir ses propres virus.

Elle ne pouvait savoir que le piège de la maîtresse des lieux se mettait en place, avançant ses pièces sur le plateau plus vite que la demoiselle qui allait se faire mettre échec et mat sans s'en rendre compte.

- Soit, si vous me laissez poser les questions, je vais en profiter un peu. Vous pourriez me dire les forces politiques habitant sur Terra et leurs spécialités respectives.

Quelques envies se firent pressente, mais la demoiselle ne savait pas que c'était l'envie de la luxure, décelant une envie brutale, elle se mit à concentrer une partie de son esprit à refouler ce sentiment dérangeant, qui faisait légèrement rougir les pommettes de Massabielle de gêne.

Avec calme et sang-froid, elle se rassit sur l'herbe, d'une part pour se reposer un peu, de deux pour éviter que la créature ne voit ses pied légèrement trembler sous l'effet de l'aphrodisiaque.

La drogue douce commençait à faire son petit effet. Si la jeune fille ne le montrait pas physiquement, elle se mettait à produire elle-même des phéromones, celles classiques d'une humaine dont l'excitation ne faisait que croitre, bien différentiables de celles des terranides en chaleur.

Ce mélange subtil de substances en suspension dans l'air était un régal pour les sens développés d'Alraunya, aussi commença-t-elle déjà à préparer la suite. Elle fit jouer quelques hormones dans son corps afin de faciliter la transformation qu'elle effectuerai sous peu et inséra des lianes qu'elle fit pousser sous terre, dans un angle où elle était sûre que la jeune humaine ne pourrait les voir. Leurs sens était si limités. La fleur manipulatrice les aurait presque pris en pitié pour cela.

Elle la vit s'asseoir et décida d'accélérer un peu les choses. Elle fit pousser l'herbe sous Mariam, formant un coussin moelleux dont les brins vinrent délicatement caresser les parties intimes de la fille accroupie du bout de leur pointe. Juste un chatouillement très léger qui stimulerai le sens du toucher.


« -Puisque vous ne voulez pas prendre le siège que je vous ai préparé, je prends la liberté de rendre ton assise moins dure, car nous risquons de parler pendant un moment encore.
Mais pour en revenir à ta question, saches que je ne sors évidemment pas de ma forêt et n'apprends les nouvelles de ce monde que par les passants faisant halte ici et que je ne connais donc peut-être pas toutes les provinces existantes.
Voici néanmoins ce que je sais:
Il y a Ashnard, un empire dictatorial prônant la loi du plus fort et où l'esclavage est presque une obligation. Il se trouve à l'autre bout des landes dévastées, un lieu peuplé de créatures sanguinaires et maléfiques que tout voyageur se doit de craindre.
Cet empire est constamment opposé à la monarchie de Nexus, un royaume plus libre où l'esclavage constitue le fer de lance de l'économie. La reine y est jeune, et à mon avis manipulée pour apparaître aussi cruelle aux yeux de son peuple alors qu'à son âge, on ne sait pas en montrer autant. La situation y est telle qu'une révolution s'est déclarée dans la capitale. Ce royaume se trouve à l'autre bout des landes par rapport à Ashnard, et les deux puissances sont en guerre permanente.
J'ai d'ailleurs dû écraser plusieurs armées qui pensaient que mes arbres pourraient alimenter leurs feux de camps.
Mais la plus grande forme d'autorité sur ces terres sont les dieux. Ils foulent le sol comme toute autre créature et font ce que bon leur semble, gênés uniquement par leurs pairs. »

Elle enchaina les explications de façon à ce que la petite ne puisse placer la moindre parole. Petite, certes, mais son esprit était fort. Si fort que la Reine végétale se mit à craindre que les terranides n'arrivent pas à se retenir suffisamment longtemps. Ceux-ci se rapprochaient les uns des autres, et s'asseyaient voir se couchaient dans l'herbe tendre, sans toutefois montrer pourquoi.
Avec de la chance, Mariam penserai qu'ils étaient juste fatigués d'être debout ou peut-être serait-elle trop concentrée sur son « problème » pour s'en apercevoir.
Mais le discours avait été assez long pour qu'elle se mette à montrer des signes de faiblesse.

Alruanya touchait à son but et il allait bientôt être temps de s'occuper d'elle, comme l'on cueille un fruit juste mûr.

La demoiselle ne montrait rien en apparence, ayant trop de fierté pour montrer sa faiblesse, oui Massabielle est des fois trop fière pour se permettre de montrer qu'elle avait chaud et que ses jambes semblaient perdre en vigueur au fil du temps.

L'action de la créature végétale ne fut accueilli d'aucun commentaire, serrant les dent discrètement pour ne pas gémir, elle expira l'air dans ses poumons par la nez, tentant de dissimuler autant que possible l'excitation qui la gagnait, on pouvait voir son nez frémir de temps à autre, tout comme un léger plissement des yeux.

Ce n'est que d'une oreille qu'elle entendit la réponse formulée par Alruanya, Miriame comprit alors une chose essentielle, l'apparence ne faisait pas la créature, la demoiselle  avait une idée mais n'était pas sûr de la réponse.

Elle vit les terranide se coucher au sol, l'humaine prit cette attitude comme une part de leurs instinct, car le soleil était haut et permettait de se bronzer, heureusement qu'elle n'avait pas prit une tenue noire, sinon elle grillerait dedans.

Massabielle dû faire de grand effort pour parler sans montrer son excitation, qui faisait rougir de plus en plus de honte les joues de la demoiselle. Le ton semblait être désinvolte, mais c'était le seul moyen de dire la phrase sans que cela ne trahisse son état.

- Au vue de vos pouvoirs, vous devez être une divinité ou une progéniture divine, je me trompe ?

Discrètement, elle mit une de ses main derrière son dos et serrait le poing, enfonçant légèrement ses ongle dans la chair, pour remplacer l'excitation par la douleur, sachant que cela n'aurait effet qu'un temps.

Enfin! Massabielle n'avait pas réussi à se concentrer sur les paroles de la mandragore royale, signe qu'elle était prête à craquer. De toute façon, la plante ne pouvait attendre plus longtemps. Elle avait faim et les terranides étaient à bout, scrutant frénétiquement qui ils avaient autour d'eux pour choisir qui leur conviendrait le mieux.


« -Une divinité? Non.
La progéniture d'une divinité? C'est un peu plus compliqué que ça, mais oui, c'est bien une déesse qui m'a créée.
Tu vas me dire quelle déesse? Je ne te pense pas coutumière du panthéon des dieux de ce monde, alors je vais te montrer... »


A la fin de ses paroles, les terranides se jetèrent les uns sur les autres dans un concert d'aboiements, de miaulements et de rugissements, arrachant leurs habits et commençant à se pénétrer sans plus de cérémonie. Seule la bestialité était de mise, un plaisir violent et sans aucune retenue, dont seules les créatures sauvages savent faire preuve. Une ode à la luxure la plus primitive, une note vibrante et décadente à l'attention de Lust.

C'est également à ce moment que la reine de ce bestiaire disparue à l'intérieur de ses immenses pétales, tout en faisant sortir du sol les lianes qu'elle avait placé sous la jeune fille qui ne pouvait plus se retenir.
Celles-ci s'enroulèrent autour de son frêle corps, délicatement, mais assez fermement pour l'empêcher de bouger les jambes. Elles la remirent debout, la soutenant plus que la forçant. Une autre liane sortit du sol et grimpa le long de son corps comme un serpent qui se glisse entre les herbes. Elle plongea dans ses vêtements, ouvrant la combinaison et appliquant des caresses sensuelles sur toute sa fine silhouette, bientôt rejointe par deux autres qui vinrent s'occuper de sa poitrine en formation, la caressant sur le tour des seins d'abord, puis se rapprochant peu à peu des tétons sur lesquels elles s'arrêtèrent plus longuement avant de reprendre leur course. A chaque passage, les plantes étaient de plus en plus insistantes, cherchant à découvrir les zones érogènes de la petite humaine, mais laissant son sexe de côté pour le moment.
Les tentacules végétaux étaient conçus pour être doux et chauds au toucher, imitant presque parfaitement la sensation d'une peau humaine contre la sienne.

Miriame écouta du mieux qu'elle put ce que la créature disait,n c'est alors que la scène d'orgie se passa sous ses yeux, elle se mit à rougir comme une pivoine, ses yeux écarquillée devant une telle débauche qui assomma net la demoiselle qui était choquée de voir un tel spectacle.

La demoiselle voulu se mettre à filer en quatrième vitesse, mais elle sentit une résistance au niveau de ses pieds, elle resta clame, cherchant à trouver un moyen de s'en sortir, c'est en réfléchissant trop qu'elle finit par voir sa situation devenir pour le moins chaotique, elle laissa sa peur prendre le pas sur la raison, se débattant autant qu'elle put sachant tout de même que cela serait un échec complet car elle n'avait pas assez de force.

Elle poussa un cri en sentant les lianes se mettre à investir son vêtement et commencer à baisser la fermeture éclair, très vite elle sentit les attouchement, refusant ce contact qu'elle considérait comme répugnant, elle se mit à essayer de mordre les lianes, pour les arracher avec sa mâchoire, mais cette action fut un échec du fait qu'elle n'avait pas le cou assez long.

Massabielle se mit à fermer les yeux et se mordit la lèvre inférieur pour pouvoir contrer le plaisir qui montait en elle, mais aussi pour la permettre de parler.

- Lâche moi ! Lâche moi, je ne t'ai rien fait de mal !

Elle se mit à se débattre de nouveau, étouffant des gémissement dû à l'action des lianes qui faisait un travail remarquable sur le petit corps de l'humaine.