Je ne mettais pas trompé car un peu plus tard, j'eus droit à une attaque de gobelins. Ces petites créatures, vicieuses et retorses, m'attaquèrent aux niveaux d'une passe entre plusieurs rochers. Sortant de ces derniers, ils avaient pris mon cheval pour cible pour finalement s'apercevoir qu'il n'y avait personne dessus. En effet, reconnaissant à quelle espèce appartenait les traces que j'avais repéré, j'avais quitté mon cheval et l'avais laissé continuer seul. De mon côté, j'avais suivi les dites traces et était tombé sur ces gobelins qui entendaient que quelqu'un passe. Les gobelins, voyant donc ce cheval seul, avaient tous couru vers mon cheval, ils pensaient sûrement qu'il était arrivé un problème à son propriétaire et donc que ce cheval était une aubaine. Les gobelins ont beau être vicieux et retors, ils ont aussi une intelligence très diminué et ils ne comprirent qu'ils avaient été piégé que quand le premier d'entre eux mourut sous une flèche que j'avais lancée d'un rocher qui se trouvait à peine à quelques mètres de leurs positions initiales.
Par la suite, je les avais littéralement canardé, tuant plus de la moitié de mes flèches avant qu'ils atteignent ma position. Sur la trentaine qu'ils étaient, je dus faire face qu'à une demi-douzaine car quelques-uns prirent la fuite, laissant leurs compagnons périr sous les lames de mes épées. Cependant, même si les gobelins ne sont pas des guerriers très dangereux, ils savent se défendre et je ne m'en sortis pas complètement indemne, en effet, l'un des gourdins de mes adversaires réussis à passer ma défense pour venir s'écraser sur ma jambe. Cette action eu pour seul effet, je le pensais, de me faire crier mais plus tard, une fois le combat fini, j'eus la surprise de ressentir une douleur lancinante au niveau de la jambe qui finit par me faire boiter. C'était bien ma veine car si cette douleur ne passait pas, j'allais surement devoir voir un guérisseur et donc prendre du retard sur mes proies, sans conter que des chasseurs de primes pouvaient me rattraper pendant ce laps de temps, surtout si j'allais devoir rester sans bouger pendant un moment.
Remontant donc péniblement sur mon cheval, je partais vers le prochain village, en espérant qu'il possède un guérisseur ou un assimilé car dans les contrées du Chaos, ils étaient assez rare. Je chevauchais donc pendant tout le reste de la journée et pendant une petite partie de la nuit, espérant arriver le plus vite possible car la douleur se faisait de plus en plus forte. Pendant la nuit donc, j'avais aperçu une lueur au loin et m'étais donc dirigé vers cette dernière, espérant trouver de la civilisation. Malheureusement, cette lueur n'était juste qu'un feu d'une personne qui campait au milieu de la plaine. Cette personne, un homme en à juger par la voie, demanda à l'obscurité qui venait par là. En tant normal, je n'aurais rien répondu et aurait contourné son campement mais dans mon état, un peu d'aide, même venant d'un homme, ne me saurait pas superflu car je doutais de pouvoir bien combattre aux cas où je tomberais sur d'autres créatures, de plus, je me voyais mal faire un feu et m'occuper de mon cheval. C'est pour cela que je continuais d'avancer vers le rocher d'où venait la voix et lançais :
-Juste une voyeuse blessée qui aimerait passer la nuit près de votre feu.
Annoncer cela, de but en blanc, n'était surement pas une bonne idée car cet homme, que je commençais à apercevoir au fur et à mesure que je me rapprochais, pouvait très bien être un brigand ou autre personne malhonnête mais bon, je n'avais pas trop le choix et puis même blessée, je pouvais toujours me défendre, surtout contre une seule personne. Je continuais donc à me rapprocher du feu pour finalement m'arrêter dès que sa lumière me toucha, histoire de me montrer à l'homme.
-Alors, puis-je passer la nuit ici ou voulez-vous que je passe mon chemin ?