Sans culpabilité. (Mach)

Skull était sur le point de faire quelque chose de risqué. Énormément risqué. Néanmoins toute trace de son crime allait être effacée une fois qu'elle se serait en aller dépenser son gain fraichement volé. Sa source de revenue n'était plus un secret pour elle : dévaliser les distributeurs d'argent. Grâce à son pouvoir inné unique, sa vie était grandement plus facile. Cependant l'ex-tekhane ne connaissait pas le principe d'« E.S.P.er ». Du fait de son origine de Tekhos, tout était purement démontrable scientifiquement et rien ne se faisait par magie. Mais pourtant, elle n'arrivait pas à expliquer ce doigté qu'elle avait avec les machines...

Habillée comme une... « terrienne », la jeune Skade attirait tous les regards. Elle portait un pantalon moulant en cuir ainsi qu'une paire de New Rock par dessus tout ça. En plus de ça elle portait un débardeur noir couvert d'un serre-taille en cuir. Enfin, pour ne pas avoir froid, l'ex-tekhane portait une veste de cuir comme ce fut la mode un temps. Toute de cuir vêtue, la grande brune à couettes (et oui, il faut bien garder un soupçon d'innocence...!) se dirigea d'un pas sûr vers une banque qu'elle n'avait pas encore dévalisé. La plupart des passants se retournaient vers elle quand elle passait devant eux. Skull intriguait. De par son corps, sa peau pâle, ses habits, ses piercings, et ses tatouages quand on pouvait les apercevoir.

La jeune femme au style étrange s'arrêta devant un distributeur d'argent. Elle regarda furtivement autour d'elle si personne ne faisait attention à elle. C'est bon, personne ne la regardait. Les autres distributeurs étaient aussi inoccupés, la voleuse n'aurait pu imaginer mieux ! Machinalement elle glissa une carte bancaire de substitution dans la fente et le menu s'ouvrit. Skull fixa un long moment la machine et fit glisser son doigt sur l'interface tactile de l'écran. Quel montant voulez-vous retirer ? Environ 100.000 yens, soit presque 900€, ou si vous préférez les dollars : $1.200. Skull dit « que l'argent soit ! » et l'argent fut. À elle. Elle ne put retenir un sourire de satisfaction et elle se hâta de ramasser la liasse de billets de 10.000 yens que le distributeur venait de cracher avec un bruit rauque que seule la tekhane entendit. Rangeant cette somme assez conséquente dans la poche de sa veste, elle essayait de s'imaginer ce qu'elle pourrait faire avec : s'acheter des fringues, accessoires, nouveaux tatouages, piercings... Des trucs de filles, quoi !

Se retournant, elle observait les lieux avec méfiance. Après tout, on était jamais à l'abri des regards indiscrets et surtout invoulus. Skull s'en alla donc nonchalamment, sifflotant, alors que chacun de ses pas produisait un bruit lourd sur les pavés de la ruelle.

Mach, marchait tranquillement dans les rues, ayant tout de même veillé à ce que ses armes soient dissimulés sous sa tenue militaire. Ainsi, même si certaines personnes le regardaient, elles ne pourraient penser que de lui qu’il étai un excentrique aimant ce genre de tenue, plutôt que de la classifier dans une catégorie de criminels quelconque. Il finit par arriver devant une banque, et se dit que retirer un peu d’argent ne serait pas un mal, puisqu’il n’avait plus de liquide sur lui. Il avança alors jusqu’au distributeur, et se plaça devant. A ses côtés, se trouvait un autre appareil, où une demoiselle, habillée de style gothique, ou du moins s’il voulait la mettre dans un style, était en train de faire de même.

Mach se préoccupa cependant que de son opération bancaire, jusqu’au moment, où il vit une drôle de carte être libérée du distributeur voisin, et la jeune femme la récupérer avant de s’en aller. Il trouva cela étrange, car il n’avait rien vu qui identifiait celle-ci comme une carte bancaire, bien que cela avait été si court, qu’il pourrait tout de même se tromper aussi. Il jeta alors un regard dans la direction prise par la jeune femme, voyant donc cette dernière de dos, avant qu’il ne conclut lui aussi son opération et range sa liasse dans son portefeuille.

Intrigué par cela, le mercenaire prit la même direction que la demoiselle, et prit une cadence de marche suffisamment rapide pour rattraper celle-ci, et la suivre à quelques mètres sur plusieurs rues. S’est quand celle-ci prit une rue bien moins fréquentée, que le jeune homme accéléra pour venir se placer presque au niveau de la demoiselle.

- Je doute que votre retrait d’argent soit très légal, je me trompe ?

Dit-il d’une voix peu élevée, mais qui serait suffisamment forte pour que la personne concernée l’entende. Il posa alors une main sur l’une des fesses qu’il malaxa lentement, et pendant quelques secondes avant de dire.

- Mais, peut-être auriez vous une idée pour que je garde le silence ?

Bien sur, si au premier abord, une compensation financière aurait pu être imaginée, la main sur le postérieur de la demoiselle laissait penser à une toute autre compensation, et son sourire allait aussi dans ce sens. Mach s’arrêta donc, puisqu’il serait bête de poursuivre la conversation dans une rue où plus de personnes pourraient l’entendre. Il regarda la jeune femme, attendant de voir ce qu’elle allait répondre à ce dernier.

Cela fonctionnait ainsi depuis des années, pourquoi en serait-il autrement ? Jamais personne ne vient oser se frotter à elle de trop près, car personne ne désire se voir émasculé d'une manière assez douloureuse. Enfin... si... Une personne se risqua. Mais depuis aucune nouvelle de cette personne n'a été donnée... Trop occupée à ses pensées, et aussi trop sûre d'elle, Skull suivait ce même chemin pour rentrer à son appartement. Les yeux rivés vers le ciel dégagé mais d'un azur froid, seules ses oreilles étaient à peu près alertes. Pourtant, parmi tout ces bruits de pas qu'elle pouvait entendre, aucun ne lui paraissait plus suspect qu'un autre...

Elle était encore une fois trop sûre d'elle. Trop têtue pour se dire le contraire.

Son chemin devenait de moins en moins fréquentable... Quoiqu'aujourd'hui, le nombre de drogué et d'alcooliques dans les rues étaient grandement inférieur qu'à d'habitude... La nuit a été froide, supposons-le ainsi... Mais... quelque chose clochait. Vraiment. Skade sentait que quelque chose n'allait pas mais elle ne sut dire quoi aux premiers abords. Quelqu'un... quelqu'un la suivait... Mais toujours aussi têtue avec elle-même, la jeune femme aux cheveux bruns ne s'en préoccupa pas. « Il saura bien vite à qui il s'en prend quand il voudra me prendre mon argent... ». Un sourire s'afficha sur son visage. Un sourire sadique et amusé.

Il la rattrapait. Skull sourit d'avantage. Il arriva maintenant à sa hauteur mais elle ne réagit point. Elle fut néanmoins surprise lorsque l'homme posa une main sur sa fesse. Elle qui pensait l'électrocuter méchamment en guise de représailles... Peut-être qu'elle ferait mieux d'attendre un peu, voir ce que les choses lui réservent. L'homme la questionna sur ses petites affaires plus ou moins légales, ce qui la fit sourire davantage. Oh eh bien... Il voulait vraiment savoir savoir ce qui pouvait lui faire garder le silence ? Vu l'état de la situation, on eut bien dit une question rhétorique. La jeune femme ne se plaint pas de la main venant caresser sa croupe, au contraire. Son pantalon faisait sur elle comme une seconde peau et cela était comme s'il s'attaquait directement à son épiderme. Du moins elle le pensait.

« En tout cas, je pense que toi, t'as une p'tite idée derrière la tête... »

Skull passa au tutoiement, le vouvoiement était trop froid et renvoyait plus à une relation de maître à subordonné. La jeune femme se posta face à l'homme qui venait de l'arrêter et son sourire s'agrandit d'avantage. Bien qu'ils faisaient presque tout deux la même taille, il était de carrure un peu plus forte que la moyenne selon elle. Il ressemblait à un militaire, et cela attisa encore plus la curiosité de l'ex-tekhane. Une ruelle peu fréquentée/fréquentable, elle et un homme. Cela en devenait... excitant, elle qui son fantasme absolu est de coucher avec un membre de la gente masculine...

Sa main droite vint se glisser sur l'entrejambe de l'inconnu, le caressant doucement à travers le pantalon.

« Reste maintenant à savoir où veux-tu aller, mon mignon... » Souffla-t-elle tout en souriant innocement.

Mach avait rapidement trouvé une proie avec laquelle s’amuser. Et cela sans le faire exprès en plus, puisque celle-ci avait commis son crime juste à côté de lui, chose qu’il comptait bien se servir pour avoir ce qu’il désirait. Il l’avait donc suivit tranquillement sans se douter qu’il fut découvert une fois arrivé dans des rues bien plus sombres et peu fréquentées. Mais, la demoiselle ne chercha pas à le semer, et il décida donc de passer à l’action, accélérant pour arriver à son niveau et informer sa proie qu’il avait tout vue. Mais, si elle aurait pu s’inquiéter de cela et réagir violemment pour faire disparaître le témoin, Mach ne lui en laissa pas le temps.

En effet, il enchaîna aussitôt par sa demande, appuyant celle-ci, qui restait tout de même assez mystérieuse et subjective, d’une main posée sur les fesses de la jeune femme qu’il commença à caresser lentement. Ce qui le surprit, fut le sourire sur les lèvres de la demoiselle, et le fait qu’elle ne cherche pas à ôter cette main baladeuse. Au contraire, elle semblait apprécier, et la réponse montra bien qu’elle avait sans doute saisit ce que Mach lui proposait.

- En effet, et tu sembles l’avoir saisi et visiblement acceptée…

Répondit-il en souriant d’un air bien pervers, alors que la jeune femme se mettait face à lui, et le détailla du regard, semblant apprécier ce qu’elle voyait. D’ailleurs, elle ne tarda pas à poser sa main sur son entrejambe et commencer à le caresser. Et comme tout homme, Mach sentit son sexe grossir alors qu’elle lui demandait à présent où l comptait aller. Mach sourit donc, puisque sa cible était consentante, plus qu’il n’aurait peut être pu l’imaginer. Il ne lui en fallut donc pas plus pour venir poser une main sur la joue de la demoiselle.

- Pourquoi pas ici, puisque tu ne sembles pas farouche. A moins que je me trompe et que tu ne préfères aller dans une chambre comme beaucoup ?

Dit-il, toujours en souriant, alors qu’il se collait à la demoiselle, la faisant reculer pour qu’elle s’appuie contre le mur d’un bâtiment quelconque. Puis, il n’attendit pas plus, et rapprocha son visage de celui de la demoiselle, et déposa ses lèvres sur les siennes, lui faisant ouvrir la bouche doucement pour y pénétrer sa langue et lui faire visiter la cavité buccale et rencontrer son homologue. Elle vint d’ailleurs s’y lier sans difficulté. Vu le tempérament de sa « victime », elle ne le repousserait de toute façon pas, et en profiterait sans doute elle aussi. Il vint alors poser la main qui avait quitté la joue sur la poitrine de celle-ci, et se mit à malaxer un sein avec tendresse pour le moment, comme s’il testait les envies de la demoiselle, et découvrait un territoire inconnu avant d’y aller plus franchement.