"Euh, il vous reste une jolie dague étincelante ?"* [PV]

*Sam dans La Communauté de l'Anneau (version longue).

Zenobia examinait les armes d'un armurier de la cité-état de Nexus, non loin de la Place Publique, véritable centre commercial de la ville.

- Mademoiselle cherche-t-elle quelque chose de particulier ? lui demanda le marchand d'une voix commerciale, admirant les formes sublimes de l'Elfe.
- Hum, est-ce que vous avez une Epée Runique +8 qui boit les âmes ?
- Euh... Je ne pense pas avoir ce genre d'articles dans mon humble boutique...
- Et un Cimeterre de Rapidité, vous avez ?
- Ah c'est dommage, je viens de vendre le dernier pas plus tard qu'hier ! Je n'en aurai pas d'autre avant le mois prochain.
- Tant pis... Et des Flèches Tueuses de Géants ?
- Euh, nous ne faisons pas les armes de jet, uniquement les armes de contact.
- Ah oui, maintenant que vous le dites... Et une Dague Volante, vous avez ça j'espère ?
- Eh non, ce produit n'est plus fabriqué.
- Bon, j'en conclus que vous n'avez rien qui m'intéresse. Je vais vous laisser.
- Attendez ! J'ai reçu ce matin tout un lot de Haches et de Marteaux allant de +1 à +3, vous m'en direz des nouvelles !
- C'est pour les Nains et je suis une Elfe. Au revoir !

Et sans ajouter davantage elle sortit de la boutique.

Cela faisait la troisième boutique qu'elle faisait depuis ce matin et elle n'avait toujours pas trouvé quoi que ce soit de satisfaisant. Sa bourse était pleine à craquer : elle avait trouvé un peu plus de 1000 pièces d'or dans l'antre d'une wyverne et elle avait bien l'intention de les dépenser pour s'acheter de l'équipement magique.
C'est alors qu'elle surprit une conversation entre deux personnes : la première parlait d'un jeune magicien qui venait d'arriver en ville, qui avait l'air sacrément doué dans les arts magiques et qui s'était installé à l'Auberge du Coucher de Lune.

Brûlant de curiosité, Zenobia décida d'y aller faire un petit tour.

L'auberge était calme en ce début d'aprés-midi. Le brouhaha habituel des clients du soir était pour l'heure muet et l'établissement ne vivait qu'aux bruits discrets du personel qui se préparait à une soirée probablement encore remuante et à quelques conversations éparses de clients attablés depuis le repas du midi.
A l'étage, quelques filles faisaient les chambres et papotaient tranquillement entre elles, devisant de tel où tel client en gloussant parfois. Bref, ce petit monde vivait à son rythme.

Comme Nei' qui venait à peine de se lever de son lit et qui poussait la porte de sa chambrée dans un baillement à s'en décrocher la mâchoire avant de saluer les femmes de chambres d'un sourire enjôleur vaguement séducteur et surtout trés trés cliché. Mais il le faisait plutôt bien et ne laissait pas forcément les donzelles indifférentes comme en témoignèrent les petits rires qu'elles poussèrent tandis qu'elles le regardaient descendre l'escalier en posant ses fesses sur la rembarde pour s'y laisser glisser, achevant son trajet dans un petit saut du plus bel effet. Hop, quelques secondes à domestiquer vaguement sa tignasse et à ajuster un peu sa chemisette et son pantalon et voilà qu'il se dirigeait vers le bar de l'endroit pour y commander un lait de chèvre et un peu de pain.
Neidhart n'était pressé de rien, comme à son habitude. Il était arrivé à l'auberge le soir précédent sans un sou en poche et avait simplement usé de quelques sorts pour assurer un spectacle improvisé qui lui avait fait empoché quelques piècettes sonnants assez nombreuses pour voir arriver les trois prochains jours sans trop s'inquiéter. Dans la foulée, ça avait fait aussi parler de lui et s'était tant mieux ! Qui pouvait dire ce que ça allait amener, après tout ?

Alors qu'il dévorait son pain beurré, la petite fille de l'aubergiste -une gosse de même pas cinq ans- vint lui tirer un peu sur le pantalon pour attirer son attention. Toute timide, elle était plus rouge qu'une tomate lorsqu'elle lui adressa la parole, cachant un jouet derrière son dos.

- Dis m'zieur, tu voudrais pas me faire un 'tit tour de magie, z'a moi ? S'to plaaaaaaaiiiit ?

 Alors que son père se penchait par-dessus le comptoir pour la gronder, Nei l'arrêta doucement en signifiant au bonhomme que ce n'était rien, puis revint à la gosse.

- D'accord ! Voyons... Ah, je sais. Donne moi ta poupée, tu veux ?
- Tu lui f'ra pas d'mal, c'est promis, dis ?
- Ju-ré !

Vaguement rassurée, la gmaine obtempéra et lui tendit le personnage de chiffon que le jeune homme posa délicatement devant elle, sur le sol, avant d'agiter les doigts au-dessus en prononçant quelques mots en ce qui semblait être de l'elfique. Et hop ! Une petite poussière étincelante se déposa sur la poupée, qui brilla un instant.

- Demande lui de danser, vas y !
- De danser ? Bon, d'accord... Danse, Chichi !

Et la magie opéra. Doucement, Chichi la poupée de chiffon s'anima et se campa sur ses jambes, entama quelques pas aussi gracieux que son petit corps malhabilement cousu lui permit alors que la gamine ouvrait de grands yeux ébahis et frappait dans les mains d'une façon joyeuse qui ne trompait pas.
Les quelques clients applaudirent doucement et Neidhart s'inclina pour leur offrir une révérence un peu surjouée mais amusée, avant qu'il ne se redresse tranquillement pour se retrouver presque nez à nez avec un décolté superbement bien fourni mais qui ne laissait que peu de place à l'imagination.
Quoique...

- WOW-WOW-WOOOOOOOOOOOW !

Ces mots fûrent sa seule réaction et son regard ne décrocha pas une seconde de ce paysage voluptueux qu'il se retenait de ne pas empoigner à pleines mains.
Mais au fait, à qui ils appartenaient, ces nichons là ?

Les nichons appartenaient à Zenobia qui était entré depuis cinq bonnes minutes dans l'auberge, attirant immanquablement les regards appréciateurs masculins et ceux, désapprobateurs ou jaloux, féminins. Il faut dire aussi que sa tenue était tout sauf discrète : un léger pagne qui ne devait pas excéder 30 cm² et un soutien-gorge qui avait plus l'air de mettre en valeur que de dissimuler son opulente poitrine.

Elle avait assisté au tour de magie du jeune homme avec la poupée de chiffon de la gamine et elle sut aussitôt qu'elle avait trouvé celui qu'elle cherchait. Il eut à peine achevé sa révérence qu'il tomba nez à seins devant elle, poussant une exclamation admirative qui en disait long.

Elle mit son index sous le menton du jeune homme et le fit lentement lever la tête afin qu'elle soit à hauteur du visage de l'Elfe, lui disant d'une voix neutre : "Mes yeux sont ici, pas en bas !"

Puis elle se présenta : "je m'appelle Zenobia et comme vous vous en serez douté, je suis une Elfe..."

*Super, comme présentation, on ne fait pas mieux...* pensa-t-elle. Mais elle poursuivit quand même :

"... j'ai appris que vous possédiez des talents magiques des plus intéressants et j'aimerais y faire appel. Discutons-en dans un coin si vous le voulez bien."

Du doigt elle lui désigna une table située non loin de la cheminée.

Neidhart serait bien resté les yeux rivés sur la poitrine qui semblait prête à jaillir du tissu déjà bien tendu si un doigt doux posé sous son menton ne l'avait pas forcé à relever la tête. A regret et dans un soupir qui ne trompait pas quant à l   a partie anatomique qu'il préférait de la donzelle, le magicien plongea son regard dans celui de l'elfe après avoir apprécié les traits fins et plutôt agréable de celle qui se présenta comme s'appellant Zenobia, fille du peuple elfique de son état.
Lui se contenta d'acquieser vaguement d'un "hm-hm" ininteressé, préférant laisser ses yeux redescendre vers les vallons bombés de la poitrine aux teintes hâlées. Et oui, obtenir la pleine attention de Nei alors que vous aviez de gros seins à pétrir était chose peu aisée. Et Zenobia allait visiblement devoir composer avec l'obsession du jeune homme si elle comptait vraiment faire affaire avec lui.

Pourtant, le magicien fît un effort pour entamer une discussion normale, ses yeux glissant juste un peu trop facilement vers la poitrine de son interlocutrice... Et sans gêne aucune. Bah, il regretterait après. Avant de se dire que de toute façon ça valait le coup d'oeil, justement !

- J'm'appelle Neidhart, Neidhart Zaïm... Comment que je peux aider vos ni... Vous aider, au juste ?

Docile, il suivit le ballotement mammaire jusqu'a la table indiquée par l'elfe. Gentleman -plus qu'on ne pouvait le penser, disons - il tira poliment une chaise pour la présenter à sa compagne. Une fois qu'elle fût installée, Nei l'imita.

Zenobia remercia d'un signe de tête le geste courtois du jeune homme répondant au nom de Neidhart et s'assit.

Avant d'ouvrir la bouche, elle jeta un oeil sur la salle de l'auberge qui était immense. Dans l'univers, il existait trois grandes catégories d'auberges, classées selon la clientèle qui les fréquente et les services qui y sont fournis.

- L'auberge de catégorie 1 est un lieu de passage essentiellement utilisé par des marchands de petite et moyenne extraction. La nourriture y est passable, voire bonne, les lits infestés de punaises et d'autres clients arrivés avant vous, les prix y sont raisonnables. La seule distraction proposée par ce genre d'établissement est la fille de l'aubergiste, invariablement gironde et peu farouche. Le tenancier est quant à lui, en toutes circonstances et quel que soit son sexe, un individu gras, rougeaud, souvent moustachu, qui passe la quasi-totalité de ses journées à essuyer le même verre avec le même torchon, activité incommensurablement ennuyeuse qui explique qu'il ne se fasse jamais prier pour discuter avec le voyageur.

- L'auberge de catégorie 2, aussi appelée " bouge " ou " repaire ", se reconnaît à sa localisation - toujours perdue dans le quartier le plus glauque de la ville, au fin fond d'une ruelle sombrissime, comme si le patron souhaitait avoir le moins possible de clients - et à son nom ("Le rat d’Égout Lubrique", "Le Pendu Écorché", "Le Barbare Sodomite"...) . L'aubergiste est presque toujours de sexe masculin, célibataire, borgne et d'une carrure impressionnante. La clientèle se divise en trois catégories, qui sont les repris de justice, les futurs repris de justice et les évadés. Des distractions variées sont proposées, telles que se battre, regarder les étrangers d'un oeil torve, se bastonner, fomenter des mauvais coups dans l'arrière boutique, s'affronter en duels qui dégénèrent, échanger à mi-voix des propos sibyllins, chercher ses dents sous les table. L'hygiène n'étant pas excellente, on peut facilement y attraper des maladies telles que le poignard dans le dos. Le vocabulaire scatologique ne manque pas de mots permettant de décrire assez justement la qualité des mets et boissons servis dans ces établissements.

- L'auberge de catégorie 3 se distingue par le fait qu'elle fournit, outre le gîte et le couvert, des prestations annexes. Les plaisirs du palais n'étant pas forcément la préoccupation première des clients, on constate que la qualité de la cuisine n'est que rarement en rapport avec les impressionnants tarifs pratiqués. Les prestations annexes consistent en musique plus ou moins fine, consommation de substances plus ou moins légales et surtout ces endroits fournissent à leurs clients une (ou plusieurs) agréable compagnie(s) ainsi que diverses commodités et accessoires. Dans le prix des services en question est toujours comprise une obole à l'association de secours charitable aux orphelins de la milice locale.

Donc tout indiquait que l'Auberge du Coucher de Lune appartenait à la troisième catégorie : elle était ouverte 24 heures sur 24, le service ne se limitait pas à la nourriture, la boisson et à la location de chambres, de temps à autre, un individu se pointait pour proposer aux clients des substances illicites tels que le Lotus Noir ( le meilleur étant de Stygie), l'opium ou encore la Flamme de Sang, substances qu'ils pouvaient consommer dans une arrière-salle prévue à cet effet et certaines serveuses devaient certainement faire quelques "extras" après le service.

Zenobia reporta donc son attention sur son interlocuteur : "comme je le disais, vos talents magiques m'intéressent : sauriez-vous enchanter des objets afin qu'ils deviennent magiques ? D'après votre réputation, il parait que vous en êtes capable."

Une serveuse vint pour leur demander ce qu'ils voulaient boire. Zenobia commanda une coupe d'hydromel.

Pour être tout à fait franc, Nei se foutait des catégories d'auberges, à ce moment précis. Non pas qu'il n'avait pas de discussion où d'anecdotes à ce sujet lui aussi, mais un tout autre sujet ô combien plus brûlant accaparait le plus clair de sa capacité de concentration : comment les seins ENOOORMES de Zenobia pouvaient ils être contenus par si peu de tissu ? Et combien de temps le soutien-gorge résisterait il à la pression de la chair ferme et appétissante avant de céder pour laisser jaillir les formes entravées de cette poitrine honteusement opulente ?

Vous l'aurez compris, notre magicien avait les yeux retombés sur le vallon généreux du buste de son interlocutrice et ne parvenait plus à en décrocher. Comment l'aurait il pû tant le spectacle était si alléchant ? Zenobia savait sûrement l'effet que son apparence produisait et devait bien être habituée à ce genre de comportement. Bon, peut-être pas si puéril et marqué, mais tout de même. Au moins le jeune homme avait il refermé la bouche !
Lorsqu'elle lui adressa la parole pour lui exposer la raison pour laquelle elle était venue à sa rencontre, Neidhart fît un effort pour lui surhumain pour se focaliser sur les mots qui s'associaient entre deux visions de seins. Son regard remonta vers le visage de Zenobia alors qu'il lui répondait finalement.

- Si je sais enchanter des objets ? Mademoiselle, vous m'insultez ! Je suis mage, l'enchantement fait partie de mon bagage de base !

Apparement, il avait relativement mal pris l'insinuation. "Il paraît", avait elle dit ! Neidhart croisa les bras et afficha une moue vexée, abandonnant même la contemplation des seins qui semblaient pourtant l'appeller.
La serveuse passa et l'elfe commanda un hydromel pendant que Nei' réclamait un lait de chèvre avec le jus de framboise écrasé et mélangé.

- Je peux sûrement vous satisfaire, damoiselle elfe. Toutefois, sachez que je me refuse à user d'enchantements de niveau anti-monde où tueur de Dieux, où altérant le psychisme où l'âme. Sinon on va encore m'accuser de saborder le cours des guerres, ce genre de trucs.

Nei' était très sérieux et aucune vantardise ne semblait passer ses lèvres. Oui, il était capable de faire ce qu'il se refusait pourtant. Et peut-être même davantage !
La serveuse revint rapidement pour leur donner leur commande, pendant que dans un coin de la salle la petite poupée de chiffon ne cessait pas de danser.

Il était manifeste que Neidhart était littéralement subjugué par les seins de l'Elfe. C'est vrai qu'une Elfe aussi avantageusement pourvue, ça ne courait pas les rues. La plupart des femmes de cette race avaient une poitrine menue quand elles n'étaient pas plates comme une limande.
Zenobia était donc une exception parmi les gens de son peuple ce qui n'avait pas manqué d'attirer l'attention des mâles et les médisances de certaines femelles. En un sens, elle était bien contente d'être partie de chez elle.

La serveuse vint leur apporter leur consommation et Zenobia commença à siroter lentement son hydromel comme si chaque gorgée comptait.

- Si je sais enchanter des objets ? Mademoiselle, vous m'insultez ! Je suis mage, l'enchantement fait partie de mon bagage de base !
- Ah ça tombe vraiment bien alors ! fit-elle en lui faisant son plus beau sourire.

Quand elle s'était dirigée vers l'auberge, elle s'était attendue à rencontrer un jeune étudiant en magie, certes doué, qui passait le plus clair de son temps à compulser des ouvrages couverts de poussière et mangés à moitié par les rats, à la lumière d'une chandelle dans une pièce obscure d'une école de magie, lui donnant ainsi un teint blafard et une musculature peu développée.
Au lieu de cela, elle se trouvait devant un sémillant jeune homme qui, s'il n'avait pas la stature d'un guerrier, était quand même bien fait de sa personne. Donc, son idée initiale de payer ses services avec son or si durement acquis s'était petit à petit transformée en une autre idée...

Elle but une autre gorgée et une goutte du précieux breuvage tomba sur son sein droit. "Oh flûte !" fit-elle d'une petite voix enfantine, avant de recueillir la goutte avec son index puis de la lécher. Elle ne l'avait pas vraiment fait exprès mais entre ses longs cils baissés, elle attendait la réaction de Neidhart.

Ce dernier l'avait prévenu qu'il ne pratiquait pas certains enchantements, tels que Déicide et autres joyeusetés du même genre. Zenobia haussa les épaules - ce qui fit tressauter ses seins : "rassurez-vous, ce genre de magie ne m'intéresse pas. Ce que je veux ce sont des trucs me permettant d'améliorer mes prouesses au combat ainsi que d'égayer mon quotidien. A ce propos..."

Elle sortit de son sac une étrange figurine en obsidienne représentant une tour miniature et lui montra.

"... je l'ai trouvé dans l'antre d'une wyverne. Je sens que c'est magique mais je ne sais pas à quoi ça sert. Pourriez-vous me l'identifiez ?"

Zenobia pouvait remercier le hasard de ses mots d'avoir froissé l'égo masculin de notre mage. En effet, l'indignation du jeune homme avait chassé l'incessante vision des pastèques de l'elfe pour le ramener à la réalité en lui donnant également le sérieux qui lui faisait trop souvent défaut. Quel mage formidable il aurait pû être si cette immaturité n'avait pas été tant marquée ! Bah... Il fallait composer avec. Comme pour beaucoup de jeunes hommes, ça finirait par passer avec l'âge et les premières expériences sexuelles réellement remuantes.

Mais peut-être que l'elfe le cherchait, aprés tout. Bon, il fallait bien admettre qu'il n'était pas diffcile de faire tourner en bourrique Nei' lorsque l'on était une donzelle suffisamment gâtée par la nature et assez maligne pour en jouer savamment. Faire bouillir les hormones du jeune Zaïm était d'une facilité enfantine, tout comme il était aisé d'obtenir à peu près tout et n'importe quoi de lui en tirant les ficelles de l'obsession qui le rongeait. Que Zenobia l'ai cherché où pas, le résultat était là lorsqu'elle vint débarasser un de ses seins de la goutte d'hydromel qui y avait malencontreusement trouvé refuge. Ce doit tendu, cette langue y passant alors que la goutte laissait un sillon humide.... Si le regard de Nei s'était agrandi devant le spectacle, c'était pour devenir aussi imposant que des sous-tasses à café (d'un superbe vert mentholé, notez bien), pendant que le sang affluait dans la partie basse de son anatomie. En fait, ça lui avait fait tant d'effet que si il s'était levé dans la foulée, il s'en serait cogné la bosse honteuse contre le bord de la table.

Et BLAM ! En plus, elle faisait tressauter ses nichons dans un petit mouvement d'épaules ! Pour Nei', la tension était à son comble et il buvait chaque parole de l'elfe, dont chaque mot faisait doucement bouger son buste. Et ça n'allait pas en s'arrangeant, puis qu'elle parlait d'égayer son quotidien... En mettant sur la table une sorte de petite tour dont la forme évoquait immanquablement une verge fièrement dressée.
Nei' tendit la main, passant le doigt sur l'objet qu'il s'attendait presque à trouver humide.

- Egayer votre... Et vous ne savez pas à quoi ça sert ? .....J'ai bien une idée, mais je vais encore passer pour un gros dégueulasse.

Le mage ricana bêtement, avant de passer de la tour aux seins de façon répétée. C'était dingue le nombre d'utilité qu'il trouvait à la figurine, lui !
Bon, il allait un peu se concentrer. Après tout, peut-être la laisserait elle toucher ses seins en remerciement d'un petit enchantements où deux ? Bon, il ne fallait certainement pas rêver à tant, mais faire la conversation permettait au moins au jeune homme de donner corps (et quel corps !) à ses pensées lubriques.

- Je dois pouvoir trouver c'que c'est, ouais... Il me faut un de mes grimoires.

Il agita une main en l'air, prononcant quelque mots avant que n'apparaisse dans un "Plop" sonore... Une pile de livres érotiques aux titres aussi évocateurs que leur couvertures, comme "Elfette chiennes en laisse" et autres "L'assa-sein aime les gros gourdins". Nei' se jetta dessus une fois qu'il se fût aperçu de son erreur, se plaquant sechement contre la table tant et si bien que son lait de chèvre lui éclaboussa le torse.

- Ahem... C'est pour... Euh... Amadouer les orcs, tout ça... Le troc, hein... BREF !

Le jeune homme fît glisser les ouvrages sur un bord de la table avant de tenter de s'essyer d'un revers de main, avant de finalement ôter sa chemise tout en bandant volontairement ses muscles en multipliant volontairement les mouvements inutiles de culturiste en plein concours. Là, il sortait le grand jeu, oui madame  !
Une fois torse nu (et muscles toujours tendus), notre jeune homme se concentra et refit l'invocation de livres, faisant apparaître dans un nouveau 'Plop !' un vrai grimoire de mage, bien poussièreux et tout plein de pages. Bien lourd aussi, comme en témoigna la tronche de Nei' qui reçu l'ouvrage sur son mandrin tendu.

- Gnnnnnnnnn.....

Il en devint livide quelques instants, avant de prendre l'ouvrage en main pour le poser sur la table avec fracas. Lorsqu'il prit la parole à nouveau après ce concours de grand n'importe quoi, ce fût avec une petite voix fluette.

-  Deux... Deux s'condes s'iou plait...

Le mage tourna les pages tout en soufflant fort, se massant l'entrejambe de sa main libre pour chasser tant qu'il le pouvait la douleur. De loin, le spectacle devait être plutôt douteux... Finalement, il s'arrêta sur une page rédigée dans une langue étrange mais qu'il semblait comprendre à la perfection.

- Ce truc, c'est...  Une Forteresse Instantanée de Daern qui, quand on prononce le mot de commande, la figurine se transforme en tour de 6 mètres de côté pour 10 mètres de haut. Les parois métalliques - de l'adamantium - s'enfoncent de 3 mètres sous le sol, lui procurant une assise solide..... Non mais qu'est ce que vous allez bien pouvoir foutre de ce t... Hm...

Et oui ! Cet imbécile, en se massant le sexe, en était parvenu à s'exciter tout seul...

- Egayer votre... Et vous ne savez pas à quoi ça sert ? .....J'ai bien une idée, mais je vais encore passer pour un gros dégueulasse.

Zenobia haussa un sourcil. Pendant un moment elle fut partagée entre éclater de rire ou allonger à Neidhart une gifle. Elle se demanda si ce type au final ne tenait pas plus du guignol que du magicien. Il était charmant certes et ne devait pas manquer d'intelligence - sinon il ne serait pas pratiquant des arcanes - mais il n'arrivait pas à rester sérieux plus de quelques secondes, ce qui était vraiment agaçant...

Par ailleurs, il était manifeste que l'Elfe, ou plutôt ses seins, étaient vraiment à son goût. Elle ne pouvait pas lui en faire reproche car cela prouvait au moins qu'il était un homme, un vrai, sensible aux charmes féminins mais là il commençait à devenir lourd... A sa décharge, la tenue qu'elle portait n'était pas non plus un modèle de discrétion.

Elle choisit de ne rien dire pour le moment, se contentant de regarder le jeune homme d'un air perplexe.

Il agita une main, prononça quelques mots cabalistiques et aussitôt après toute une pile de magazines et de livres apparurent comme par enchantement. Le garçon s'en empara aussitôt l'air gêné mais Zenobia eut le temps d'en attraper un numéro de "Playelf" ; l'ouvrant, l'Elfe vit en double page centrale une charmante elfette blonde à gros seins (moins gros que ceux de Zenobia toutefois) nonchalamment allongée sur une plage paradisiaque, répondant au nom de Talirianna et qui "aime les hommes forts, musclés et romantiques"...

- Ahem... C'est pour... Euh... Amadouer les orcs, tout ça... Le troc, hein... BREF !

La chasseresse lui lança un regard peu convaincu et lui rendit sa revue. La suite fut encore plus déconcertante : Neidhart enleva sa chemise, découvrant son torse particulièrement bien dessiné et se mit à faire des mouvements bizarroïdes. Là elle se demanda s'il avait vraiment toute sa santé mentale et elle esquissa le geste de se lever pour prendre congé de cet ahuri quand ce dernier fit (enfin) apparaître un grimoire imposant, poussiéreux et aux pages jaunies par le temps.

"Ah ben c'est pas trop tôt !" fit-elle d'une voix qui trahissait une certaine impatience. Il ouvrit le bouquin tout en se massant l'entrejambe et là Zenobia ne put s'empêcher de demander d'une voix chargée d'ironie : "excusez-moi de vous demander ça mais vous avez votre diplôme de magie ?"

S'il faisait toutes ces idioties alors qu'elle lui avait simplement demandé d'identifier un objet magique, qu'est ce que cela allait être quand il allait enchanter un objet ? Zenobia ne préférait pas imaginer...
Tambourinant des doigts sur la table elle attendit la réponse de Neidhart - si réponse il y avait. Finalement, il lui dévoila l'utilité de la figurine en question et là l'Elfe ne put s'empêcher de s'exclamer d'une voix pleine d'allégresse : "ah chic alors ! Ça va m'être super utile !"

Reste à savoir si le "magicien" ne s'était pas planté et si elle n'avait pas en main un objet maudit...

"Et c'est quoi le mot de commande ?"

Il fallait admettre que tenir une conversation face à Nei' lorsqu'on était une femme généreusement poitrinée relevait du défi de patience et du défi tout court. Ah ça, il était lourd, le gamin ! Peu discret et trop exhubérant face à ce qu'il considérait à chaque fois comme un cadeau du ciel, Neidhart s'apparentait à une puce sautillante et excitée. Pourtant, il en avait vu, des nichons ! Mais Zenobia avait pour elle (et pour son malheur) un haut bien trop échancré pour que les ardeurs du mage soient un tantinet ralenties. En même temps, si l'elfette déballait tout le matos pour le mettre en vitrine, ce n'était certainement pas juste histoire de débarasser le magasin mais certainement plus pour inciter à la consommation, non ? Elle n'avait qu'a s'en prendre à son manque de pudeur.
Bien entendu, Nei' aurait bien été le dernier homme sur Terra à la blâmer d'ainsi s'offrir aux regards. Par contre, ce fût d'un geste sec qui lui reprit le Playelf. Un numéro collector aux pages même pas collées !
Le magazine rejoignit les autres, avant que Neï ne termine de masser son érection en affichant à l'encontre de Zenobia une moue indignée. Bien que totalement bandé à présent et parfaitement excité, l'insinuation sur ses capacités magiques l'avait vexé. Mais il avait finit par identifier l'artefact avec précision et l'agacement notable de Zenobia l'avait quitté aussi sûrement que sa poitrine avait délicieusement rebondi dans un "boing" aussi sonore qu'imaginaire.

- Qu'est ce que vous allez branler d'une tour portable, au juste ? Y'a plus pratique pour aller camper, hein.

Non mais admettez ! Que pouvais bien foutre une elfe à forte poitrine de ce genre d'item ? Apparement, Zenobia avait la réponse à cette question puisqu'elle alla jusqu'a demander le mot d'activation, ce qui lui valu un regard blasé de la part du magicien, qui était tellement expressif qu'on pouvait lire "Pauvre fille" au fond de sa rétine.
Le jeune homme soupira tout en réunissant son petit tas de bouquins pornos, avant de reprendre la parole.

- Ma chère, si je vous donne le mot à haute voix, ça activera l'artefact... Soyez un peu sérieuse, tout de même.

Oui oui, c'était lui qui donnait des leçons de logique élémentaire d'un ton professoral et presque absolu tandis qu'il rangeait ses bouquins pour les faire disparaitre d'un claquement de doigts.

- Faudrait quand même être sacrémement con pour beugler "Brael'gun !" dans un endroit cloOOOOOOOOH, MERDE !

BADABOUM ! A peine le mot prononcé que l'artefact s'était mit à briller puissamment avant de se mouvoir seul, se dépliant sur la table et dans la salle dont il perça le sol et le plafond tandis qu'il atteignait ses proportions réelles dans un roulement sourd et dans les cris de panique des clients qui tentaient de fuir devant le monstre de métal.
Nei, lui, avait bondi en arrière mais avait vu son pantalon rester accrocher à un des morceaux de la Tour qui dans sa croissance lui avait tout simplement arraché. Et lorsqu'il avait pû se relever alors que l'artefact terminait de se déployer dans le champ de bataille qu'était devenu la salle de l'auberge, il se retrouva nez à nez et verge dressée contre cuisse avec le tenancier de l'établissement qui tenta de l'attraper à la gorge dans un râle furieux. Le mage de dégagea comme il le pût, se cachant le mandrin de ses deux mains (ce qui ne suffisait pas, il fallait tout de même que notre immature ait quelque chose pour lui).

- A-attendez, on peut s'arranger, non ?

CHTOC ! Le couteau de cuisine qui siffla à son oreille avant d'aller se planter dans le pilier de bois derrière lui lui coupa la parole un instant.

- Ah, non.

Ce ne fût pas l'aubergiste qui lui fonca dessus, mais la femme de ce dernier jusque là restée derrière son mari. Aussi furieuse que lui, elle faisait tourner rageusement son rouleau à pâtisserie au-dessus de sa tête, visiblement bien décidée à l'incruster dans le front de Neidhart. Ce dernier la freina instantanément dans sa course par un subterfuge incroyable... Il lui montra simplement sa verge tendue aux proportions animales (les sorts d'agrandisseur pénien, c'était pas de la merde) et la matronne se stoppa net devant le spectacle, ce qui laissa le temps à Neidhart de reprendre son dard en main avant d'amorcer un demi-tour rapide...
Qui s'acheva mollement, sa face s'écrasant dans les seins de Zenobia.

- Mmmpfff ?

Fût la seule chose vaguement intelligible qu'il prononca alors que le patron arrivait vers eux, bien décider à transformer le magicien en carcasse sanguinolente.