Sauvetage dans un paradis sauvage... [PV Yuki Ryudo]

Les premières lueurs du soleil pénétrèrent dans les galeries de la mine, et par reflets mirroirs sur certaines des pierres précieuses disposées de telle façon à ce qu'elles soient réfléchies sur toutes les parois des parties habitables de la mine, réchauffant la joue, et le torse de la créature sauvage qui vivait ici, qui ouvrit lentement ses yeux, une première fois sur cette nouvelle journée, incrédule quant à un réveil à une heure si matinale, il aimait à se prélasser quelques heures durant dans son lit de fourrures douces de Lion blanc.

Pétrissant déjà les fourrures entre ses griffes en baillant plusieurs fois de suite, claquant sa langue sur son palais, le grand félin, agile et athlétique s'étires, arquant son dos d'une souplesse qui n'a d'égal que son hybridation particulière, tendant ses muscles à l'extrême encore quelque peu endoloris par la chasse et la course à travers la forêt du jour précédent, Khaléo se recoiffa quelques mèches de cheveux éparses, rebelles et farouches qui soulignaient les coins de ses joues et caressaient son visage, sa pupille éfilée, féline s'arrêta sur ses parrures cérémoniales, rituelles de chasse, un simple pagne en fourrure de Lion blanc constitué de deux longues languettes cachant juste ce qu'il faut, devant, et derrière, n'épargnant toutefois pas la vue d'un corps à la musculature travaillée, mais lissée agréablement par sa félinité latente, pour rendre les courbes et zones qui, habituellement chez un homme sont plutôt anguleuses, plus longues, souples et harmonieuses.

Le rituel du matin d'avant chasse débuta, s'agenouillant en face des peaux de bêtes, des fourrures et des têtes coupées d'ours, de daim, cerf, tigre et lion blanc, qui représentaient déjà autant de trophées qui prouvaient sa valeur à la chasse, il attacha des languettes de couleurs dans ses cheveux, attachant quelques mèches de ses capoules ensemble, en tressant quelques unes, avant d'y accrocher des piècettes provenant de tous pays, de métaux, oxydation, et coloris différents.

C'était une partie de son enfance passée à chasser en forêt comme un sauvage qui lui avait imprimé un respect profond de la nature, ainsi quand il eut terminé, religieusement de s'occuper de ses cheveux, il se saisit de ses cerclages dorés, représentant chacun des ouroboros, serpents se mordant la queue en or, qu'il serra autour de la partie haute des muscles de ses biceps, et de ses cuisses, laissant déborder un peu la chair oppressée de la musculature.

La délicieuse odeur de l'encens accompagnant ces milles et unes précautions prises avant de partir à la chasse, comme pour remercier à l'avance les esprits de la forêt pour leur offrande, il put se lever, et sortir de sa tanière, ressentant la douce chaleur des rayons de soleil, l'éblouissant dans un premier temps, habituant graduellement sa vision à la clarté du jour.

Il remonta la cascade située juste en face de sa tanière, agile comme une panthère, prenant facilement appui sur la roche lisse, et même mouillée, doté d'un équilibre et d'une dextérité hors norme due à sa condition, mais surtout, l'habitude que ce prédateur avait acquise il y a longtemps, de se ballader dans cette forêt.

Arme à la main, une lance aujourd'hui, il se mit donc en chasse, s'accroupissant dans les hautes herbes avant de poser ses quatres membres au sol, et de rouler félinement des épaules ainsi que des hanches, plissant un regard rusé, prédateur, empli d'une scrutation analytique détaillant chaque mouvement dans son environnement, jusqu'a ce qu'il passe sur une silhouette inhabituelle dans ce coin de forêt, silhouette passant donc, dans le sillage qu'avait emprunté son regard.

Méfiant, mais curieux, il s'approcha de la forme étendue au sol, posant délicatement et silencieusement une main devant l'autre, très doué pour faire disparaître tout son que pourrait produire son corps, ses phalanges se posaient au sol souplement, suivi des secondes phalanges sur lesquelles il roulait jusqu'au revers de la main, et ainsi de suite, jusqu'a ce qu'il se trouve à quelques centimètres d'une touffe de... de cheveux ?

C'étaient des cheveux... il s'approcha d'avantage et renifla très légèrement l'odeur de la créature, du bout de ses petites narines, et écarquilla les yeux, une humaine... une humaine ici, dans son domaine... dans l'étendue de son territoire... à cet instant il hésita sur ce qu'il devait faire... devait il la considérer, comme sa partie bestiale en lui lui dictait, comme une proie potentielle, ou comme sa raison l'exprimait plutôt, une victime qu'il fallait aider...

Il n'hésita pas longtemps ce matin, il était plutôt de bonne humeur, et sa partie sauvage n'avait pas été trop exacerbée par quoi que ce soit, il observa un moment la petite créature étendue au sol, penchant sa tête dans un sens, puis dans l'autre, avec une allure indigène, on aurait dit une sorte... d'Aztèque, mais son corps comportait quelques belles cicatrices parfois nombreuses, estompées ou plus visibles, comme par couches successives mais, qui ne l'enlaidissaient pas vraiment, à vrai dire ça renforçait son coté sauvage, soulignant les formes de son corps en même temps que quelques rares rayures par ci, par là.

Il passa le duvet blanc, soyeux du revers de sa main sur la joue de l'inconnue, avant de poser sa joue duveteuse, aux douces rayures sur son front pour en sentir la température, n'ajoutant aucun mot si ce n'est parfois sa respiration légèrement rauque, presqu'imperceptiblement ronronnée, elle était si chaude, elle avait probablement de la fièvre, la rosée du matin perlait encore sur le corps de la pauvrette, elle avait du passer toute la nuit dans le froid et l'humidité, son état était inquiétant et elle requierait des soins immédiats.

Il repassa son regard et son visage au dessus du sien, ses piecettes, les couleurs, s'entrechoquèrent mollement les unes sur les autres, provoquant parfois le tintement métallique de quelques unes de ces rencontres.

Sa voix presque "feulée" sur les "Sss" ronronnée brievement sur les "Rrr" rallongeant ces deux sons dans sa façon de parler, rajoutait une touche rauque, et presque... suave à sa voix, n'essayant pas lorsqu'il est en pleine nature de la forcer pour être plus civilisé.

"-Comment êtes vous arrivée jusqu'ici ? Vous avez un nom ? Je ne peux pas vous laisser là..."

Réfléchissant à haute voix :

"-J'espère que vous êtes transportable..."

Je fuyais une menace, des personnes que je supposais être de mèche avec l'esclavagiste, pour la première fois de ma vie ma peur me tordit les boyaux, ma gorge se serrait, j'avais une peur bleu de le recroiser, même si je savais pertinemment que le jour de la rencontre avec Don se ferra en combattant. J'avais déjà subit une de ses tortures physique et psychologique, restant lucide que part une volonté que je n'avais plus à présent. Je me mis donc à détaller dans la foule, esquivant chaque personnes, puis je pris à droite, depuis le temps je connaissais la ville comme ma poche, mais sur ce coup là ce ne fut pas le cas, je découvris un cul-de-sac. Derrière moi j'entendais les pas de mes poursuivant, d'un coup j'eus des vertige.

Cela faisait bien cinq jours que je couvais une maladie, étant recherché par les autorités je ne pouvais m permettre d'aller me soigner et il faut dire que je ne suis pas très douée en ce qui concerne la médecine. Ma vue se trouble l'espace d'un instant et je tombe à la renverse, seulement à la place de sentir le béton du mur, je m'affale sur de l'herbe, ma vue redevient normal et je vois un paysage qui m'est totalement inconnue, une forêts qui semble épaisse. Ma peau frissonne.

Il fait froid, je le sens me ronger la peau, sans compter que mon corps est en sueur après avoir couru comme une dérintée, je me relève et de nouveaux vertiges apparaissent, aussi je prend un bâton de bois qui traine par terre pour m'en servir comme troisième pied, il faut que je mange et surtout que je bois, la déshydratation me guette, je le sent, c'est alors que mon ouïe repère un cours d'eau, je m'y dirige et d'un coups je trébuche.

Mes mains par réflexe empêche ma tête de toucher l'eau et de me fracasser la tête cotre un caillou en pointe, mais elles sont si faible que le fait de les solliciter les font trembler. Je bois autant que mon ventre et ma gorge le peut, toussant de temps à autre par le fait qu'elle soit aussi sec que le désert.

C'est alors que je décide enfin de regarder en l'air et je vois la nuit prendre place et qu'il y a des nuages bien sombre, des orages grondant au loin. Je tente donc de me trouver un abri, je trouve une grotte, mais le grognement d'un ours me dis de ne pas y aller, puis je trouve une souche d'arbre assez grande, mais là aussi il y a des occupants qui me font signe de ne pas approcher, la malchance voulut qu'une pluie diluvienne s'abatte sur moi, empirant un mal de crâne et la fièvre.

Toute la nuit je me mis à marcher, au petit matin quand la faiblesse fut trop forte, je tombas dans l'inconscience, mon corps tremblait légèrement, transpirant pour refroidir mon corps et chasser la fièvre, je vis des visions de mon passé, des visions que je ne voulait pas voir, me faisant bouger la tête frénétiquement de droite à gauche, délirant dans mon sommeil, mon corps avait bien maigri sous l'effort et le manque de nourriture, même si à la base je ne mangeais pas beaucoup, étant déjà contente d'avoir un repas par jour.

Je ne pouvais entendre la personne à côté de moi, ni même réagir, j'étaie aussi vulnérable qu'un bambin, plus le temps passait, plus ma fièvre empirait plus mon corps transpirait, augmentant la probabilité que la fièvre soit trop intense et que mon coeur ne puisse plus suivre la cadence pour me refroidir, ce qui se serait traduit par une crise cardiaque.

Elle était fièvreuse... incroyablement fiévreuse, au point où c'en était critique, Khaléo s'accroupit, et regarda autour de lui, à gauche, à droite, il n'y avait personne aux alentours, personne qui semblait la traquer ou la chercher jusqu'ici, il ne pouvait pas attendre très longtemps dans l'état où elle se trouvait, si frêle, affaiblie... fragile... que ça en exacerbait un peu le coté prédateur du tigre au fond de lui, elle était entre ses mains, ses griffes, pouvait décider de son...

Khaléo secoua la tête pour chasser ses pensées qui lui étaient doucement susurées à l'oreille par cette saloperie de "bête" au fond de son corps, ses yeux parcoururent ensuite les formes maigres, en sueur de la faible créature sur le point de mourrir, il l'attrapa délicatement au départ, entre ses grands et puissants bras, gainés, dont la force n'avait d'égal qu'une douceur incroyable, celle du duvet si fin, soyeux, qui donnait une apparence de peau givrée à la surface de son corps.

Il n'avait plus l'habitude d'avoir de la visite, ni d'avoir des interactions de ce type avec qui que ce soit depuis, oh, trop longtemps même pour qu'il ne s'en rappelle... non... faux... peut être avait il porté une seule personne dans sa vie de cette manière... en fait si... sa fille... mais... mais elle n'était plus de ce monde aujourd'hui, puis il avait drôlement bien choisi son moment pour sombrer dans la nostalgie et la douleur de souvenirs désagrable, il était temps de se ressaisir !

Enroulant sa tête autour de sa queue de tigre pour la maintenir convenablement, la serrant contre lui, courrant à travers les bois pour longer la rivière jusqu'à un point assez profond, Khaléo s'arrêta enfin à quelques mètres de l'entrée de sa tanière, puisque la rivière provenait de la cascade d'une source se trouvant plus haut, à plusieurs niveaux il avait construit, il y a un moment déjà, plusieurs petits barrages de pierres pour faire grimper le niveau de l'eau à quelques endroits en amont et aval de la rivière afin de se créer des coins ou il pouvait se baigner, et accessoirement pêcher des truites.

Il posa lentement un pied, puis l'autre dans les eaux profondes, se laissant doucement aller dans les eaux, sentant le froid monter le long de ses jambes, puis, lui caresser les cuisses jusqu'a ce qu'il soit enfoncé jusqu'au torse, tenant cette pauvre humaine entre ses bras, pendant le trajet il avait pu sentir à quel point son petit coeur battait la chamade, affolé par sa propre lutte, sa survie, il s'en mordit la lèvre inférieure en plissant son regard d'anxiété, en espérant qu'il n'était pas déjà trop tard.

Avec d'infinies précaution il laissa flotter doucement, le corps de la malade à la surface de l'eau, vérifiant souvent, très souvent que la "flottaison" de son corps était parfaitement en accord avec sa respiration, soutenant parfois son dos, et sa tête, pour qu'elle garde ses voies respiratoires en dehors de l'eau.

Il attendrait là, qu'elle se calme de longues minutes, que son corps regagne une température normale, entretemps, il avait tout le loisir de parcourir les traits fins de son visage, s'interrogeant encore de la raison de son égarement aussi loin dans la forêt, sa queue féline servit d'éponge avec son plus épais duvet, passant de l'eau avec une lenteur toute calculée sur son front, et sa poitrine, sans aucune arrières pensées, si ce n'est de la sauver de cette crise dangereuse.

Sa voix était posée, calme, avec une légère touche, si c'en est, de semi autorité.

"-Calmes toi... calmes toi maintenant... ça va aller... doucement..."

Il replaça quelques mèches trempées derrières ses oreilles, dégageant ainsi son visage, espérant qu'elle regagne un peu de sérénité dans tous ces traits crispés de douleur, et d'un malaise évident, sa maigreur lui faisait peur, se demandant comment on pouvait sous alimenter son corps à ce point, il faudrait... la faire manger très vite après ça, un bon repas et du repos... beaucoup de repos... en espérant que son organisme soit assez robuste pour soutenir sa propre température corporelle a un niveau stable.

Je ne sentis rien du trajet, si ce n'est une légère brise qui effleurait mon visage et retenait par cette douce caresse, la Ô cruelle fièvre, qui m'accablait de souvenir triste, douloureux et que je voulais oublier, oublier ma "famille pour ne pas souffrir de leurs absence, oublier l'esclavagiste qui m'avais torturé nuit et jours pour finir par me laisser pourrir dans un de ses entrepôt, oublier tout simplement mes malheurs pour retrouver une vie de fille normale, allant au lycée, comme les autres, ayant des parents qui m'aiment et me gardent. Ce que le destin ou une mauvaise étoile m'avais ravi depuis toujours.

Puis d'un coups sans crier gare, mes cauchemars cessèrent, laissant place à une froid qui me transperçait les entrailles, je ne pouvais savoir qu'à ce moment précis j'étaie dans des eaux froides, mon sauveur veillant à ma guérison.

Dans mon rêve il n'y avait rien à par le vide et moi, flottant sans s'arrêter, entendant des rire d'enfants et une personne chantonnait.

- Yuki est une gamine, le méchant loup va la faire cuire. Yuki est une gamine, le méchant loup va la faire cuire ...

Je voulut mettre mes mains sur mes oreilles, mais des chaines se mirent à m'entraver, ses chaîne étaient bouillante et me faisait hurler de peur. Mon corps retransmettait mon cauchemars par de léger mouvement de lèvres, tremblant tels un chaton et murmurant.

- Arrêtez ... Armelle ... Olga ... à l'aide ...

Je voyait les membres de la "famille" rire, me laissant enchainer, pire que tout, elle me jetèrent des pierres me traitant de tout les noms, disant que si je n'étaie pas fichu d'en sauver une seule, je ne méritais pas de vivre. ce fut l'un des cauchemars les plus long et aussi l'un des plus effrayants et douloureux, pour moi il n'y avait rien de pire que de me faire rejeter par ma "famille", c'était une des peurs que je cachai à tous y comprit ma "famille".

Je ne sentit pas le temps défiler, ma température chuta rapidement, retrouvant son niveau normal, enfin un sommeil récupérateur vint m'aider à passer se cap bien difficile et qui aurait sans doute té le dernier sans mon sauveur.

Ce fut le chant d'un oiseau qui me réveilla, j'entreouvit les yeux, mais une lumière frappa ma rétine, étant sensible à la base, mais là ce fut encore plus visible, mes yeux se plissèrent, tentant de mettre une main pour protéger les yeux de l'agression, mais je manquais de force, combien de jours avais-je bien put passer à divaguer.

C'est alors que je sentis une couverture sous moi où quelque chose du genre, je voulus me relever, mais des mains m'incitèrent à rester coucher encore un peu. J'avais la tête encore dans le brouillard et donc il m'était difficile de comprendre ce que la personne me disait.

Khaléo avait donc veillé plusieurs jours sur le sommeil, la température du corps et la bonne nutrition, ainsi qu'hydratation de cette jeune personne, parfois en étant obligé de lui faire avaler de la nourriture de "force", écrasée à l'aide d'un pilon, évitant tout contact qu'elle trouverait désagréable, parfois pré mâchant les aliments avant de les lui servir du bout des doigts pour épargner ses forces, se doutant qu'elle ne voudrait pas se réveiller en ayant l'impression qu'il l'avait touché d'une façon qui la dégouterait probablement, prenant ses distances.

Autour du corps étendu de la malade, il avait rapproché trois braséros, car si elle était brûlante de châleur précédemment, elle était gelée désormais et il fallait bien la réchauffer d'une manière où d'une autre, c'était une humaine, et les humaines étaient plutôt intolérants envers les "créatures" il ne s'attendait ni à un merci, ni à un geste de gratitude de sa part, il avait allumé quelques encens qui parfumaient la pièce,mais un peu plus que d'habitude pour que celà recouvre les odeurs fauves des peaux de bêtes et têtes accrochées aux murs, donnant une ambiance inéniablement sauvage, rustique, et dangereuse à l'intérieur de cette tanière, qui ressemblait avec tous ces trophées, au repaire d'une créature très dangereuse.

La petite gémissait souvent dans son sommeil, tirant parfois des regards inquiets a l'hybride, les flammes des braseros léchaient les formes de son corps toujours habillé "léger" de ses parrures faites maisons, colliers d'os et de grosses dents, griffes, taillés de sigles tribaux en plus de son accoutrement d'indigène habituel, qu'il recouvrit de sa cape et de sa capuche au cas ou la petite pourrait avoir une réaction brutale face à ce qu'il était.

Elle se réveilla doucement, mais il était encore tôt... trop tôt pour produire ce genre d'efforts, et il ne se priva pas de lui dire avec cette voix particulière qu'il possédait :

"-Vous êtes mal nourrie... votre tension est très basse et vous faites parfois encore un peu de température... restez calme... compris ?"

C'était empreint d'une certaine autorité, qui se voulait... en fait ce n'était ni paternel, ni maternel, c'était quelque chose d'indéfinissable entre les deux, parce qu'il était différent après tout, c'est son coté félin qui parlait et qui pouvait s'en trouver des intonations de voix rauque et suaves qui pouvaient provoquer d'étranges frissons.

"-Restes là... encore un peu... Tu es loin de tout ici, tu n'es plus en danger"

Il caressa sa joue pour essayer de la rassurer, de sa pleine main, plissant un regard planté dans le sien qui se voulait rassurant, il ne savait pas de quelle horreur elle venait de sortir pour s'être retrouvée dans un pareil état, mais allait se retenir de lui poser la question si elle voulait en parler, ça serait elle qui aborderais le sujet après tout.

Khaléo était en train de fredonner, entre ronronnements et feulements joyeux portés à ses oreilles, à nouveau il fallut qu'il recoiffe quelques unes de ses mèches derrière les oreilles.

"-Tu as dormi plusieurs jours... j'ai bien cru te perdre, deux, ou même trois fois"

Il se redressa maintenant qu'elle était éveillée il s'éloigna légèrement pour qu'elle n'aperçoives pas son visage dans les ténèbres formées par le fond de sa capuche.

Quelques plaies de Yuki étaient refermés, et pansées, d'autres blessures plus profondes qu'elle s'était faite en chutant ou fuyant quelque chose furent soignées à l'aide d'asticots et de limaces nettoyeurs de plaies, ne restait plus sur la blessure désormais qu'une fine pâte verte aux relans de chlorophyle quand sa plaie fut bien nettoyée, elle aurait pu risquer l'infection, et dans un endroit aussi chaud, et parfois même humide, on mourrait vite de la moindre infection.

"-Tu as faim ? tu es encore maigre, et c'est réellement difficille de te donner un repas convenable quand tu es inconsciente, tu dois crever la dalle non ?"

Une fois ma vue adapté à la luminosité, je devais encore attendre un peu le temps que ma vision ne soit plus troublée, mon ouïe revint très vite à la normale, beaucoup plus que mon corps, je voulus refaire un essai pour me lever, mais cela se conclut par l'apparition de vertige, confirma les dires de la personne en face de moi, je savais au son de sa voix qu'il s'agissait d'un homme, aussitôt une légère appréhension survint, était-ce l'esclavagiste qui m'a encore capturer ? Je voulut faire un mouvement de fuite, mais mon corps refusait de partir où même de bouger, je me sentais vulnérable, à la merci de cette personne qui pouvait profiter de moi.

Je tente de savoir s'il m'a retirer mes vêtements, apparemment il m'avait juste retirer mes bottes, j'espérais qu'il n'avait pas vue la dague et le pistolet, surtout que je n'avais que huit balles dans le barillet, restait à savoir si elles n'avaient pas prit l'humidité. Je ne constate que maintenant que l'air sent l'encens, une odeur que j'appréciai avant, signifiant la douceur, mais qui depuis ma sortie de l'entrepôt, signifiait aussi la fin de la "Maison".

J'incline la tête sur le côté, elle me semble tellement lourde, c'est comme-si j'avais été percuté par une voiture ou comme la fois où la Fouine avait ramené des bouteilles de vin et où j'avais bu quelques verres de trop.

- Qui êtes-vous ? Vous me voulez quoi ?

J'étaie sur la défensive, normale au vue des mes antécédents qui ne sont guère glorieux, je ne pouvais compter que sur la chance de tomber sur un homme gentille, même si j'en avait beaucoup plus de tomber sur une pourritures voulant user de mon corps à son profits personnel, je déteste les hommes depuis que le colosse a voulu me réduire  l'état d'une esclave bien docile.

- Je n'ai pas faim et je peux marcher.

Comme pour me convaincre moi-même de n'être pas réduit à l'état de poupée, j'use de ma volonté pour me lever et marcher vers la sortie, me lever fut difficile, une fois debout, je du lutter contre des vertige, je fis un premier pas, puis une second, le troisième ne fut pas réaliser, les vertiges furent trop frt et je trébuche sur le sol, d'un geste instinctif je protège mon visage tombant au sol, n'ayant plus du tout de force pour me relever, c'est à se moment que mon ventre émit un gargouillis pour protester contre mon agissement et signaler qu'il était presque vide.

- Et merde ...

J'étaie pitoyable, même un gosse aurait put s'amuser avec moi, je n'avais plus rien de la Yuki Ryudo d'avant, la dragonne protégeant la "Maison" était morte entre les mains de l'esclavagiste. Mon corps se détendit, je me savais trop faible à présent, quelle conne je fait dire que si je me suis retrouvée dans les mains de cette ordure de Don c'est bien à cause de mon ego qui se surestime.

- Je n'ai pas d'autre choix que d'accepter le repas.

Je retenais des larmes qui me venais, je voulais pleurer pour évacuer la douleur qui fracassait mon coeur, me mettre à hurler contre le monde entier de ne pas me laisser tranquille, de frapper le sol ou le mur jusqu'à ce que ma peine parte. Mais je n'arrivai même pas à crier ou pleurer.

Khaléo ne l'avait pas dépossédée de ses biens, non... ses armes étaient là, sechées, et, peut être un peu naïvement, son pistolet était toujours chargé, il avait eu tout le temps de la déshabiller pendant son sommeil, de faire sécher toutes ses affaires et de les lui remettre, et franchement, ce n'était pas son genre d'aller se vanter de l'avoir vue nue, où d'appuyer stupidement sur ce fait comme s'il voulait insister là dessus pour qu'elle se rendre compte qu'il l'ait vue dans son plus simple appareil, elle avait parlé dans son sommeil et les cauchemars qu'elle n'arrêtait pas de faire prouvaient qu'elle en supportait déjà assez comme ça psychologiquement.

- Qui êtes-vous ? Vous me voulez quoi ?

Khaléo resta silencieux, le temps de quelques secondes, prenant bien en compte le ton induit dans ces quelques mots qui, étaient emplis de méfiance à son encontre, sonnant comme un "Vous allez me faire quoi", avec une légère peur dans la voix, c'est vrai que s'il avait cédé une seconde à la posséssivité territoriale du Tigre au fond de lui il se serait approprié la jeune créature depuis longtemps, aussi ce genre de profonde méfiance, de crainte, exacerbait cet aspect de sa personnalité contre laquelle il luttait souvent en permanence, un peu comme le Docteur jekil et Mister Hide, il absorbait des mélanges très finement et précisément dosés de belladonne, mélangés à de l'aconit pour faire disparaître ce genre de pensée, endormir la "bête" vicieuse, sournoise.

"-Je ne suis personne... Je t'ai trouvée à l'article de la mort dans la forêt... mais ne t'en fait pas... tu ne me dois rien."

En fait quelque part l'attitude méfiante et défensive de la jeune fille le décevait un peu mais il ne pouvait pas lui en vouloir, si elle observait bien dans les ténèbres inquiétantes cachant son visage sous sa capuche, la lueur d'un regard fauve, félin, yeux plissés la scrutaient en laissant sa pupille en amande, éfilée, trancher cet oeil en son centre, la première impression à laquelle il ne pouvait rien faire, était celle que donnait effectivement ce regard non-intentionnellement prédateur lorsqu'il était fixé pour la première fois, une peur instinctive, primale, qui, vous retournait presque les tripes, vous laissant vous sentir comme une vulgaire goutte de sang tombée dans la cage d'un dangereux et puissant Tigre affammé depuis plusieurs semaines.

Ce n'était que le reflet de la bête, le reflet de sa présence à la surface de ses yeux, qui, s'il on s'habituait enfin à cette impression et ce regard, on pouvait enfin se rendre compte du simple charme félin d'yeux simplement saupoudrés d'un léger et harmonieux trait léonide, ceci aurait pu provoquer, dans l'état où elle se trouvait, une réaction défensive plutôt violente.

- Je n'ai pas faim et je peux marcher.

Sa voix comportait une certaine rancoeur, voir, mépris, Khaléo n'était pas juge et encore moins doué de pré science pour savoir ce qui lui était arrivé, mais il n'aimait pas le ton qu'elle employait malgré tout, cependant il pouvait le lui excuser dans son état.

"-Ma porte est ouverte... n'hésites pas à partir si tu te sens réellement en état de le faire..."

Khaléo se releva quand Yuki fit de même, il la laissa marcher, et l'observa faire, hochant de la tête de gauche à droite, il lui aurait bien signalé que c'était encore bien trop tôt pour ce genre d'effort, mais son obstination devait absolument trouver ses limites pour qu'elle comprenne toute seule, il n'allait pas l'aider, il la regarda tomber par terre, se pinçant la lèvre inférieure du bout d'une deses deux canines pointue lorsqu'elle percuta le sol, ressentant une certaine pitié.

- Et merde ...

"-Il faut parfois tomber pour mieux se relever...Tu partiras lorsque tu seras prête."

Quand il sembla que son corps se détendait, et qu'elle fut enfin un peu "calmée", Khaléo daigna enfin se rapprocher, hochant doucement de la tête avant de s'accroupir aux cotés de la carpette.

- Je n'ai pas d'autre choix que d'accepter le repas.

Son ton, restait incroyablement neutre dans sa voix, n'élevant pas une voyelle au dessus d'une autre, posée, cherchant à la calmer, il l'aida doucement ensuite à rejoindre le grand lit en fourrures de Lion Blanc où étaient encore posés, de part et d'autre, ses bottines et ses armes, laissées là dans l'espoir qu'elle comprenne qu'elle n'avait rien à "craindre".

"-C'est peut être la première chose sensée que tu viens dedire ce matin..."

Avec une certaine fermeté autoritaire dans le geste il la replaça donc sur le lit, qui, était recouvert d'une fourrure blanche, aussi dense et immaculée que de la neige poudreuse, Khaléo avait préparé un peu de viande cuite saignante et des fruits rouges dans deux corbeilles tressées, qu'il proposa donc sans plus de cérémonies, il l'aurait bien aidée à se nourrir, comme il avait du le faire, une fois ou deux pendant son quasi "coma" mais il sentait que ce serait déplacé... et mal interpreté dans l'état où elle se trouvait.

"- Voilà, fraîchement chassés de ce matin... de l'agneau, du boeuf, et du daim, quelques fraises, cerises et framboises... et ici..."

PAf... il déposa presque brutalement une carafe d'eau à coté d'elle, signe d'un léger agacement de sa part, il ne s'attendait pas à un merci à son réveil, mais là c'était pratiquement la répulsion totale, la fuite, il aurait du savoir qu'on ne pouvait rien de tirer de bon de l'humanité, que peu importe les efforts qu'il pourrait faire, il serait toujours trop "différent" pour être regardé différemment, son regard blasé, il s'éloigna pour retourner s'assoir dans un coin de la pièce, et se mettre au nettoyage de son arsenal de mercenaire, un nettoyage qui se voulait toujours très méticuleux, précis, efficace, maniaque... aussi maniaque puisse être un millitaire qui se respecte avec son matériel, vérifiant des dizaines de fois la bonne fonctionnalité de son arbalète légere, du nettoyage de l'oxydation des métaux à la brosse en fer et en cuivre, et de badigeonner les têtes de filets à la graisse cuivrée.

"-De rien..."

Ajouta t'il, conscient qu'elle n'avait jamais dit merci, tandis qu'il soufflait sur les fines particules métalliques détachées par le frottement répété de ses brosses, particules de métal qui, furent donc propulsées dans le feu central de la pièce, pour grésiller et provoquer quelques gerbes d'étincelles avant de s'éteindre, illuminant pour quelques secondes, le visage particulier de la "créature" sous sa capuche.

"-Manges... Tu en auras besoin pour partir d'ici... tu es loin de toute civilisation, il te faudra plusieurs jours de marche pour rentrer chez toi."

Quand la personne me ramena dans le lit, avec une force dans les bras que je pouvais estimer suffisante pour me broyer s'il le désirait, j'eus l'impression de n'être rien d'autre qu'une enfant, sans doute toute ses épreuves étaient prévue par le destin pour me faire comprendre que vivre seule, sans me lier avec d'autres, me rendait aussi faible qu'un nouveau née. Le lit était doux et chaud, ce qui me détendis un peu, la personne était bizarre, il ressemblait à un humain mais portait une fourrure, j'avais presque l'impression d'être dans une autre monde. Je me mis à regarder les murs, scrutant la salle où nous étions tout les deux, cela ressemblait à une grotte aménagé, mais il fallait avouer que  l'endroit était propice pour méditer sur mon futur.

Ma pensée fut interrompu par le bruit de la carafe que mon sauveur avait posé brusquement, ce qui eut l'effet de me faire sursauter, j'était vraiment devenue une femme pitoyable, avant je n'aurais pas eus peur d'un simple bruit et j'aurais put me lever, prendre mes bottes, mes armes et partir. Il fallait maintenant vivre de la meilleur manière possible.

Je pris quelques fruit, estimant les plus juteux, pour réhydrater ma gorge tranquillement, essayant d'avaler quelque chose, tout en observant le drôle de personnage qui faisait un nettoyage de ses armes, sans doute avait-il besoin de se protéger de quelque chose venant de dehors, mais je voyais bien que ses gestes étaient précis montrant une habitude à se genre de tâche. Je pris mon flingue, vide le barillet et tente de viser la sortie, mais mes mains tremblent, j'ai beau essayée de contrôler les tremblement ils sont trop présent pour que je puise viser convenablement, à ce moment une peur s'empare de moi, et si je n'était pas capable de tenir une arme, dans ce cas, comment pourrais-je me défendre ?

Je dépose mon arme là où il était et tourne la tête vers a personne, je cherche un moyen de l'aborder, sans l'énerver.

- Je vous suis reconnaissante de m'avoir soigné et de m'offrir le gîte et le couvert.

Je me frotte les menottes, c'était un tic que j'avais du mal à gérer mon stress.

- Je m'apelle Yuki, je viens de Seikusu, près de Kyoto, vous connaissez ?

Je pensais être sur le continent Eurasien, mais le plus surprenant restait à savoir.

Khaléo entendit le bruit particulier que faisait l'arme de l'humaine, il n'avait jamais posé les yeux sur une arme à feu de sa vie, mais, étant amateur d'armes et de bonne forge, il avait eu le temps de "jouer" avec l'objet entre ses mains, de le démonter, noter les pièces et le remonter convenablement, pour essayer d'en comprendre l'utilisation, il manquait d'ailleurs une balle dans le barrilet parce qu'il s'en était servi, d'ailleurs figurait encore le trou que le tir avait provoqué dans la tête d'un ours accroché, haute sur l'une des parois.

Le feu et les braséros donnaient une lueur rougeâtre et tamisée à l'intérieur de la tanière, les galeries étaient profondes, et une grosse, énorme porte en pierre taillée comme une gigantesque "roue" ou pièce était encore ouverte sur l'extérieur, mais la nuit allait tomber, ainsi Khaléo se dirigea vers un levier caché dans un renfoncement de mur, pour l'actionner.

"-Je fermes pour l'instant, tu n'est pas en état de t'en aller de toute façon, et je voudrai éviter l'introduction d'une bête sauvage ayant des envies de défiance territoriale pendant ton sommeil, ça pourrait être dangereux."

La porte se referma donc, doucement, coupant toute retraite à la jeune femme, les balastes remplies de sable se vidèrent pour actionner le mécanisme de fermeture des parties habitables, celà donnait réellement à cet endroit des allures de temples, ou de presque sanctuaire, quand l'énorme pierre qui pesait plusieurs dizaines de tonnes fut enfin en place, l'obscurité ambiante fut plus pesante, et la rougeur des flammes plus vive, prononçant encore plus l'ambiance déjà prenante de cet endroit.

Elle ne pouvait pas se servir de son arme, elle était encore trop faible et fragile... aaah... cette délicieuse impression, frissonnante et prédatrice qui remontait doucement en lui, féline, tigresse, laissaient monter son savoureux lot d'adrénaline à son cerveau, et un déhanchement étrange à son corps lorsqu'il se rapprocha d'elle, à quattre pattes, laissant rouler ses épaules, ses hanches félinement, comme un tigre dans la savanne se délectant de la vue de sa "proie", mais avant que ça n'aille plus loin que ça il se planta de son propre chef, ses griffes dans le bras, comprenant qu'il était sans doute temps de prendre sa dose journalière avant que quelque chose de terrible ne se produise.

C'est donc pendant qu'il fouillait dans ses affaires pour retrouver ces satanées fioles, qu'il entendit la voix stressée de la jeune femme s'adresser à nouveau à lui :

- Je vous suis reconnaissante de m'avoir soigné et de m'offrir le gîte et le couvert.

"-Ce... ce n'est... ce n'est rien... je... je ne demandes... rien... tenez vous tranquille quelques instants, s'il vous plait."

- Je m'apelle Yuki, je viens de Seikusu, près de Kyoto, vous connaissez ?

Agacé, non pas par le dialogue avec Yuki, mais du fait qu'il avait du mal à bien coordonner ses pensées logiques et raisonnées de recherche avec les arrières pensées de la bête, et la poursuite du dialogue avec Yuki, voilà ce qui arrive quand on est pas une femme, le multitache chez l'homme ça provoque des annulations et plantages de processus...

"-Moi ? je... je... Khaléo... Bon sang... où est ce que j'ai bien pu mettre çaaaaaah..."

Enfin, là, entre deux pochettes en cuir, elles étaient là, il était rassuré, il s'en emparra avant de revenir auprès de Yuki, débouchonnant les flacons en s'asseyant en tailleur à ses cotés, se gardant de dévoiler tout son corps en gardant sa cape, et sa capuche sur lui.

"-Seikuquoi ? Kyoto ? Hmmmm... désolé ma petite jamais entendu parler..."

Il s'apprêttait à boire le mélange, tenant la fiole, tremblant un peu d'une étrange nervosité de la main.