Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 15 mercredi 06 octobre 2010, 17:32:54

       William riait avec sa femme alors qu’elle lui faisait gentiment réaliser qu’il divaguait totalement avec ses projets prématurés. Elle était calme par rapport à Dolan qui semblait survolté. L’euphorie lui plongeait le cerveau dans une apathie où seule la joie avait sa place. Comme quelqu’un qui touche l’alcool pour la première fois, il avait du mal à contrôler cet état, et ça allait forcement lui porter préjudice à un moment ou un autre. Il se surprit même à croire à la dernière phrase prononcé par sa femme. Il y répondit par un « oui » appuyé et la serra fort contre elle, alors qu’habituellement il l’aurait gratifié d’un sourire pas contrariant pour un sou, et se serait contenter de garder le silence. L’amour n’avait qu’un pouvoir limité et la plupart des couples n’étaient pas détruit par le manque d’amour. Si quelque chose devait séparer William et Marine, ce ne serait pas ça.

       Alors qu’il berçait doucement sa femme dans ses bras, la sonnerie de son téléphone retentit. Sans réfléchir et sans même regarder qui l’appelait, il le sortit de sa poche et décrocha, pressé de partager son bonheur avec la personne qui l’appelait. C’était une chose que William ne faisait jamais. Quand il était avec Marine et que son portable vibrait, il ne décrochait jamais à moins que ce ne soit pas son travail – ce qui était extrêmement rare -. Autant dire que la perspective d’avoir un enfant lui avait mis le cerveau à l’envers.

       -Oui ? répondit-il d’une voix enjouée tout en continuant de bercer sa femme.

       La voix à l’autre bout du combinée sembla hésiter. Elle ne s’attendait pas à être reçue avec autant d’enthousiasme, mais elle se jeta finalement à l’eau  alors qu’elle se remettait de sa surprise.

       -Monsieur Dolan, commença une voix d’homme à l’air grave. Il y a eu une évasion. Une esclave a réussi à passer le portail.

       Ce discours fit l’effet d’une douche froide à l’avocat qui cessa tout mouvement. Son sourire s’évanouit à vitesse grand V quand il réalisa ce qu’il était en train de faire ; Il avait une conversation téléphonique avec son responsable de sécurité alors que le combiné était à quelques centimètres de sa femme. La conscience de son erreur lui fit l’effet d’une décharge électrique et il s’extraya des bras de Marine comme s’il venait d’en être éjecter. Un lueur d’optimisme le calma toutefois en lui assurant que Marine n’avait pas dû écouter ce qui s’était dit et que même si c’était le cas, elle avait dû obscurcir les mots qu’elle ne voulait pas entendre.
       Enfin, Dolan était redevenu Dolan. L’euphorie était passée et il reprenait les rênes de la situation. Son visage reprenait son impassibilité habituelle. Très pro et organisé, il demanda à son interlocuteur de patienter, puis sans attendre la réponse, il décolla le combiné de son oreille et masqua le micro.

       -Je suis désolé, s’excusa-t-il auprès de Marine. C’est une urgence du travail. Je ne disparaîtrai que 5 minutes.

       William enserra sa femme avec sa main libre et lui coula un doux baiser. Il la libéra une nouvelle fois et la gratifia d’un sourire avant de disparaitre en direction de la salle de bain. Bien entendu, il savait que Marine n’allait pas apprécier du tout qu’il l’abandonne, même pendant un court instant, dans un moment pareil, mais il le paierait plus tard.


       Une fois dans la salle de bain, appuyé contre le lavabo, il écouta sans dire un mot les explications et les excuses de son employé. La joie qui l’étreignait un peu plus tôt avait totalement disparu. La fureur froide et contrôlée montait doucement tandis qu’il apprenait le manque au protocole de sécurité et le laxisme qui avait conduit à l’évasion d’une valeur marchande de plusieurs millions de Yens.

       -Nous reparlons de votre statut au sein de mon entreprise plus tard monsieur Shiza, soyez en assuré, promit William d’un ton qui ne présageait rien de bon. Je ne peux pas me déplacer maintenant, et je ne règlerai cette affaire que demain. Vous avez donc une nuit pour faire évoluer la situation en votre faveur.

       William n’attendit même pas le « Bien, monsieur Dolan » rituel et raccrocha le combiné. La discussion avait durée à peu près cinq minutes, conformément à ce qu’il avait estimé. Il grappilla quelques secondes supplémentaire sur la patience de sa femme pour s’asperger le visage d’eau fraiche et retourna à la salle à manger.

       -Je suis navré, s’excusa-t-il encore une fois. Je n’aurais pas dû décrocher, mais je n’y même pas pensé sur le coup.

       Ce qui était tout à fait vrai. D’ailleurs il ne pensait pas non plus que Marine avait entendu quoique ce soit de la conversation téléphonique. Et même si c’était le cas ? Monsieur Dolan n’avait pas de secret pour madame Dolan. Enfin… sur le papier.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 16 samedi 09 octobre 2010, 11:43:01

Marine baignait dans la félicité la plus complète. Elle était aux anges, si heureuse. Elle qui avait toujours pensé qu’elle n’aurait jamais le droit à ça. La jeune femme prenait la mesure de tout ce qu’elle avait maintenant la chance d’avoir. Son mari la serrait fort contre elle avec un air tout aussi béat que le sien. La seule différence était qu’elle prenait tout cela avec calme alors que lui semblait soudain monter sur ressort. Cette image la fit rire de nouveau. Le meilleur et le plus puissant avocat de la ville qui perdait pied à cause, ou grâce, à un tout petit être de son sang porté par sa femme. C’était un jour à marquer d’une pierre blanche.

Mais tout bon moment à une fin et ce fut la sonnerie du portable de William qui sonna le glas de ce tendre moment. Il attrapa l’appareil que sa femme appréciait très moyennement vu qu’il ne le quittait jamais et surtout qu’on l’appelait très, trop, souvent dessus. Elle jeta un regard noir au portable mais ne quitta pas pour autant les bras de son compagnon qui la tenaient toujours mais soudain tout bascula. L’homme au bout du fil parlait assez fort pour que quelques mots parviennent aux oreilles de madame Dolan : évasion, esclave, portail.

La jeune femme ne comprit pas tout de suite les mots qui avaient été dit mais le doux moment était fini. Le maître Dolan froid et distant revint au grand galop et se détacha d’elle. Son visage avait repris son air inexpressif. Une chose qu’elle n’aimait pas du tout. Il s’excusa pour l’appel et alla se réfugier dans la salle de bain, loin d’elle.

Marine ne bougea pas pendant près d’une minute. Elle resta plantée comme un piquet, incapable du moindre mouvement, alors que les mots raisonnaient de nouveau dans sa tête, hideux.


*évasion, esclave, portail… évasion, esclave, portail… évasion, esclave, portail…*

La demoiselle se dirigea vers la porte-fenêtre et contempla la rue. Pendant quatre ans, elle avait tout mis de côté. Elle avait occulté ce jour maudit où son futur mari lui avait appris la vérité, le fait qu’il était un esclavagiste. La cause de leur rupture, ce jour-là. Si elle n’avait pas eu cet accident, ils ne se seraient jamais réconciliés et encore moins mariés. Marine avait fait une croix sur cet évènement. William n’en avait jamais reparlé et elle non plus.

Et ça avait été facile. D’une simplicité déconcertante même. Quand on ne parle pas d’une chose, on finit par l’oublié ou par la mettre de côté. Par amour pour lui, elle avait fermé les yeux sur ça, mettant au rebus certains de ses principes. Mais là, tout lui revenait en pleine figure.

Quelques instants plus tôt, elle était la femme la plus heureuse du monde et, à cet instant, elle se sentait bien mal. D’un geste de la main, elle alla se frotter le front comme pour tenter de gommer les mots entendus, pour essayer une nouvelle fois d’en faire abstraction, de tout oublier. Elle essayait de ne se concentrer que sur l’homme qu’elle aimait et sur la petite vie qu’elle portait. Mais cela ne suffit pas à faire passer son malaise.

Elle ne se rendit pas compte du temps qui passa et William la fit sursauter quand elle entendit sa voix. Il s’excusait pour le coup de fil impromptu. Sa femme tenta alors de cacher son malaise et lui sourit.


« C’est pas grave, je sais combien tu peux être occupé mon amour. Mais peut-être que pour un soir, tu pourrais éteindre ton portable ? Pour qu’on soit juste tous les deux »

Elle se rapprocha de lui et l’enlaça. Elle l’aimait, elle l’aimait plus que tout. Elle ne devait pas oublier ça. Comme elle ne devait pas oublier la vie qu’elle portait. Il fallait qu’elle se concentre là-dessus et qu’elle oubli tout le reste, tout ce qui n’était pas eux !

« Demain, tu viendras avec moi voir le médecin ? Pour le bébé. Tu viendras n’est-ce pas ? »

A cet instant, elle était comme une enfant qui avait besoin d’être rassurée. Marine avait besoin de savoir qu’ils, elle et leur enfant, comptaient un peu plus pou lui que tout le reste.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 17 jeudi 14 octobre 2010, 14:56:29

       William obéit immédiatement à la volonté de sa femme et pianota brièvement sur son téléphone jusqu’à entendre la petite sonnerie qui signifiait que l’appareil était bien hors-service. Cette requête il l’accordait sans problème à Marine puisqu’il n’avait plus besoin d’appeler pour le moment. Il lança avec souplesse le téléphone sur le divan et enlaça sa femme, tout content d’avoir pu accéder à un désir aussi pauvre en contrainte. En fait, William s’en voulait énormément. Il s’en voulait d’avoir gâché l’un des plus beaux moments de sa vie à cause de son travail, et encore pire, il avait gâché celui de Marine en l’abandonnant. Maintenant, elle pouvait lui demander ce qu’elle voulait, tous ses vœux seraient exaucés.

       C’est d’ailleurs ce qu’elle fit. Les traits de l’avocat se tendirent automatiquement. Heureusement, elle ne le voyait pas, mais ce qu’elle lui demandait n’était pas évident. Ce n’est pas qu’il ne voulait pas venir avec elle mais sa journée de demain serait extrêmement chargée avec cet impondérable qui lui était tombé dessus comme la misère sur le monde. Pourtant, fidèle à sa promesse tacite, il serrera un peu plus Marine et se mit à lui caresser le dos pour la rassurer.

       -Bien entendu, glissa-t-il d’une voix calme tout en regrettant immédiatement cette promesse. Nous d’abord.

       Dolan savait bien qu’il serait bien plus heureux à accompagner sa femme plutôt qu’aller à la chasse d’une esclave mais c’était quand même la meilleure chose à faire. Avec un peu de chance l’examen n’allait pas durer longtemps et il pourrait régler cette affaire juste après. Marine n’était enceinte que de quelques jours donc à part quelques examens de routine, des recommandations et des papiers à signer, ils n’allaient pas faire grand-chose.

       -Après je devrais tout de même retourner au bureau, précisa-t-il une fois qu’il eut mentalement fini de s’organiser. L’appel que je viens de recevoir m’a appris qu’il y avait un problème au cabinet. Rien de grave mais ce sera sans doute chronophage. Je te déposerai donc à la maison en revenant de l’hôpital.

       Le juriste avait rendu son verdict. Il allait d’abord jouer son rôle d’époux et de futur père mais il n’allait pas totalement négliger ses autres devoirs. William était loin d’être le mari parfait et il ne serait pas un très bon père non plus, mais c’est son travail qui le construisait. Marine n’aimait pas que son métier lui ravisse son homme mais elle oubliait que c’était grâce à lui qu’il existait. Dolan se devait de laisser une empreinte sur ce monde et peu importe qu’il s’agisse d’une marque ou d’une cicatrice.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 18 mercredi 20 octobre 2010, 15:42:18

Lorsqu’elle l’entendit accepter sa requête, elle en fut soulagée. Peut-être avait-elle mal compris ? S’il y’avait eu un vrai problème, il n’aurait pas pris le temps de venir avec elle voir le médecin. Et puis, il avait aussi éteint son portable. Ses deux faits plaidaient en sa faveur et rassurait un peu la jeune femme qui cherchait tous les moyens possibles pour se rassurer. Lovée dans ses bras, elle se serrait fort contre lui, cherchant un réconfort et un espoir, un démentit aux propos qu’elle avait saisis.

Malheureusement, la suite des propos de William firent voler en éclat le peu de réconfort qu’elle avait réussi se donner. Il viendrait avec elle mais retournerait au travail à cause d’un « problème ». Devait-elle comprendre que par problème, il voulait dire une esclave en fuite et qu’il lui faudrait beaucoup de temps pour la retrouver.

Presque désespérée, elle enfouit sa tête dans le cou de son mari qu’elle aimait plus que tout. Non, il ne pouvait pas être un esclavagiste. Ce n’était pas possible même si c’est lui-même qui le lui avait dit. Elle ne voulait pas le savoir, elle ne pouvait pas l’admettre. Lui, toujours si gentil avec elle, toujours si amoureux, il ne pouvait pas tenir des êtres humains en esclavage.

Les larmes coulèrent toutes seules. Une puis une autre et encore une autre. Elles se répandirent sur ses joues et allèrent même mouiller, les malheureuses, le col de la chemise de maître Dolan.


« Oui… oui bien sûr… tu n’auras qu’à me déposer après l’hôpital… »

Marine finit par se laisser aller à sa tristesse. Son mari mettrait probablement ça sur le compte  de l’émotion, des hormones ou de la joie de porter ce bébé. Elle essayait d’ailleurs de sourire, de faire semblant mais à l’intérieur, elle était la femme la plus malheureuse du monde. Néanmoins, en parfait ex-combattante, certains reflexes ne se perdent pas, même avec le temps. Elle se ressaisit et fit semblant que tout allait bien. Elle se dégagea de ses bras et essuya ses yeux.

« Excuse-moi mais je suis… je suis tellement heureuse mon amour. Jamais je n’aurai imaginé un tel bonheur dans ma vie. Toi, l’homme de ma vie, et maintenant ce bébé. C’est comme un rêve ! »

C’était vrai, elle le pensait mais pourquoi avait-il fallu qu’il soit un esclavagiste ? Et elle, comment avait-elle pu renier tous ses principes ? Non, elle ne devait pas y penser, pas maintenant. Elle devait se concentrer sur elle et sur le bébé qu’elle portait, leur bébé, à tous les deux.

« Viens et si on allait manger maintenant. J’avoue que je commence à avoir faim et puis, je suis plus toute seule maintenant. Va falloir que je fasse un peu plus attention à moi ! »

Madame Dolan essaya de donner le change aussi bien qu’elle le pouvait. Pour elle, cela sonnait vrai et elle espérait bien qu’il en serait de même pour son mari. D’un geste, elle l’invita à s’asseoir avant d’en faire autant. L’un en face de l’autre, ils mangèrent, échangeant sur le bébé à venir. William partait à nouveau dans de grands projets. Marine trouvait cela touchant même si elle ne pouvait chasser l’idée de l’esclavage de son esprit. Souvent lors de ce dîner, elle chercha et s’appropria la main de son compagnon comme pour s’assurer de sa présence et tenter de se convaincre que tout allait bien, qu’ils allaient former une belle et heureuse petite famille. C’était son rêve de petite fille, le seul qu’elle n’ait jamais eu de toute son existence.

Le repas, tout comme le reste de la soirée, se passa dans le calme et la joie de cette future naissance. William prit grand soin de son épouse. Le reste de la soirée fut passée devant la télé à regarder un film, lovés dans les bras l’un de l’autre. La jeune femme regardait la télé mais n’était pas vraiment concentrée sur les images qui se succédaient. Son esprit s’échappait toujours vers ce coup de téléphone maudit et les paroles qu’elle avait entendues par hasard. Rien n’y faisait, rien ne lui permettait d’échapper à tout ça.

Une fois la séance de cinéma finit, le couple alla se coucher. William lui tendrement l’amour comme lors de leur toute première fois. Il était tendre, doux, attentionné et permis à sa femme d’oublier quelque temps le travail caché qu’il exerçait. Mais si, par la suite, l’avocat s’endormit sans problème, ce ne fut pas le cas de son épouse qui ne cesse de se tourner et retourner, visualisant toutes les possibilités dans son esprit. Cependant, lorsque le soleil inonda de ses rayons la chambre du couple Dolan, Marine avait pris une grande décision. Elle devait savoir, elle devait en avoir le cœur net. Lorsque son examen médical serait fini, elle irait jusqu’à la tour où William avait ses bureaux. Elle trouverait bien un moyen de savoir ce qui se passait là-bas. Il fallait qu’elle sache pour elle et pour le bébé qu’elle portait.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 19 samedi 23 octobre 2010, 23:33:51

       La journée avait bien commencée. Les examens de Marine avait été rapides et rassurants. Maintenant, il s’agissait de la déposer à la maison et de régler les problèmes de sécurité de son entreprise. Il entra donc dans sa petite coupée sport après avoir ouvert la portière pour sa femme, car la routine n’avait pas à émousser la galanterie. Par souci de facilité, le couple s’était déplacé sans l’aide de leur chauffeur.
       Il alluma donc le contact, commença une marche arrière … et cala avec la secousse caractéristique, suivi du long silence humiliant causé par le conducteur maladroit. William tourna lentement la tête vers sa femme pour l’inciter à ne pas rire de son déconvenue et ralluma le moteur avec un sourire désabusé.

       -Tu m’aurais pris pour un plouc si j’avais fait ça lorsque je te draguais, glissa-t-il. Et tu aurais dû te demander pourquoi j'avais besoin d'un chauffeur avant d'accepter de m'épouser.

       William n’avait aucune idée que sa femme n’avait pas forcement le cœur à être amusée par ses plaisanteries. Et pour cause, jamais il ne se serait douté de l'audacieux projet de Marine. Même s’il est un homme naturellement prudent et méfiant, ses mots n’avaient aucunes significations lorsqu’ils concernaient Marine. Elle ne lui cachait rien et lorsqu’elle disait quelque chose, c’était forcément la vérité. Comment pourrait-il en être autrement ?
       Sans autres impondérables, William réussit à ramener la voiture jusqu'à leur appartement. L'automobile passa le gracieux portail en bois qui donnait accès à la court intérieur de la résidence. Elle se gara à l'emplacement habituel et le conducteur se tourna vers la jeune fille à côté de lui.

       -Madame est arrivée à destination, fit-il en tentant vaguement d'imiter la voix de ténor d'Ideki.

       Il lui adressa un léger sourire et lui déroba un baiser. Sa bonne humeur de la veille ne l'avait pas abandonnée et ça risquait de continuer pendant plusieurs semaines. L'idée d'avoir un enfant le rendait guilleret. Ou plutôt, il avait l'air plus heureux que d'habitude. La vie était sur le point de lui donner tout ce qui pouvait contribuer au bonheur alors ce n'était que justice de montrer sa joie devant une telle perspective.

       -Je vais prendre la voiture. N'hésite pas à appeler Ideki si tu veux aller en ville. Je suis sûr qu'il s'ennuie.

       Il contempla Marine en silence tout en se disait encore une fois à qu'elle point il avait de la chance et se raccrocha une nouvelle fois à ses lèvres, se donnant du courage pour ce qui allait suivre. Comme on pouvait s'en douter, la perspective de procéder à une épuration de personnel et d'aller sur terra ne l'enchantait guère. Il avait autre chose à faire que de courir après une satanée terranide, mais il n'avait pas vraiment le choix. Ou plutôt si... mais il ne le savait pas.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 20 dimanche 24 octobre 2010, 23:19:18

Tout le temps que dura l’examen, Marine oublia tout ce qui concernait les activités illicites de son mari. Elle ne se concentrait que sur le petit être qu’elle portait. Le médecin se fit rassurant et data la grossesse à trois semaines. La première échographie fut faite et la jeune femme serra la main de William alors que le médecin leur montrait le point minuscule qui deviendrait un bébé mais qui, pour l’instant, n’était qu’un petit amas de cellules. Néanmoins, la jolie rousse ne put s’empêcher d’avoir la larme à l’œil en voyant l’image.

Une fois les examens terminés et un nouveau rendez-vous pris pour dans 8 semaines, le couple Dolan prit la direction du parking où les attendait la voiture de sport de l’avocat. Pour une fois, Ideki avait été libéré et William avait prit le volant. Malheureusement, il était bien loin d’être aussi bon avocat que conducteur. Néanmoins, la jeune femme ne fit aucun commentaire. Son esprit libéré de l’inquiétude concernant sa grossesse, toute son attention se reportait sur l’activité d’esclavagiste de son mari. Elle n’avait pas changé d’idée. Elle devait en avoir le cœur net.

Elle afficha un léger sourire compréhensif quand il rata sa marche arrière mais ne releva pas. Marine fixait la route des yeux et essaya de se concentrer sur ce qu’elle voulait ou plutôt sur ce qu’elle devait faire. Ils arrivèrent rapidement à leur petit immeuble et William se pencha pour l’embrasser. La jeune femme y répondit de manière assez passionné comme si elle avait besoin de se raccrocher à lui, de le sentir encore proche d’elle.


« Merci d’être venu avec moi. Je sais que ton emploi du temps est chargé mais c’était important pour moi que tu sois là »

Il se pencha une nouvelle fois vers elle pour l’embrasser. Il semblait si heureux. Marine n’arrivait décidément pas à croire que c’était le même homme qui vendait des êtres humains pour de l’argent. Une énième fois elle essaya de se rassurer, de se dire qu’elle avait tout compris de travers.

« Reviens vite à la maison – elle sortit de la voiture – Je t’aime, dit-elle juste avant de claquer la portière »

Comme elle les pensait ces derniers mots. Oh oui, elle l’aimait, elle l’aimait plus que tout mais elle ne pouvait fermer les yeux cette fois. Elle regarda la voiture rouge franchir la grille et disparaitre dans la circulation. Marine resta un moment à contempler l’endroit où la voiture avait disparu. Elle avait le cœur qui battait à cent à l’heure.

Quand elle réussit à se calmer un peu, elle ouvrit la porte d’entrée et regagna leur appartement. A peine rentrée, elle se dirigea vers la chambre. Elle avait pris sa décision et ne reviendrait pas dessus. Rapidement, elle ôta les vêtements qu’elle portait ne gardant que ses sous-vêtements noirs. Elle fouilla dans l’armoire et trouva la tenue qu’elle mettait pour aller courir. Une simple combinaison vert foncée qui moulait son corps parfaitement. Se serait bien plus pratique pour jouer les détectives.

Les anciennes habitudes revinrent au galop. Elle alla fouiller dans l’armoire à pharmacie et trouva plusieurs bandes qu’elle s’enroula autour de la poitrine pour en diminuer le volume et faire en sorte que ça la gêne le moins possible dans ses mouvements. La jeune femme avait l’habitude de faire ça quand elle vivait au camp, ça facilitait les entrainements. Elle finit ensuite d’enfiler sa combinaison et enfila ses bottes en cuir noir et talons plats qui rendaient ses déplacements plus que silencieux, furtifs.

Alors qu’elle s’apprêtait à ressortir, elle passa devant la psyché qui trônait dans leur chambre et se vit donc de la tête aux pieds. Son regard ne put que se poser sur son ventre plat parfaitement moulé dans la tenue de lycra. Il était plat et musclé pour le moment mais bientôt il serait rond. Elle se surprit à espérer que cela arrive vite comme pour être bien sûr que son enfant était bien en elle. Sa main passa sur son ventre et elle s’inquiéta. Elle craignait que ses incursions ne soient préjudiciables à son bébé mais se serait bien pire encore si elle restait dans l’incertitude. Presque inconsciemment, elle pria pour tout se passe bien.

Rapidement, elle quitta l’appartement pour se diriger vers la tour de son mari. En chemin, elle réfléchit aux différents moyens qu’elle avait pour connaître la vérité. Son mari était bien loin d’être stupide et imprudent. S’il se livrait à un tel trafic, il ne devait pas le faire aux yeux de tous. Néanmoins, elle ne le voyait pas faire ça ailleurs que dans sa tour où il passait tout son temps. Surtout qu’il aimait avoir tout sous contrôle. La tour était donc bien l’endroit logique où elle pourrait connaître la vérité.

Bientôt la tour fut en vue. Elle s’arrêta au bout de la rue et réfléchit à un plan pour entrer. Impossible de rentrer normalement. Elle était connue et ne pourrait pas passer inaperçu. Pourtant, elle devait bien rentrer. Vu l’heure, les gens étaient déjà au travail alors seuls les gardiens devaient être à leurs postes. C’était eux qu’il fallait dégager. Elle avisa le bar le plus proche, là où bon nombre d’avocats venaient se détendre le soir. Elle entra pour en ressortir quelques instants plus tard. En plus de faire bar, il faisait aussi bureau de tabac et Marine avait trouvé tout ce qu’il lui fallait pour créer une petite diversion.
 
Madame Dola alla s’isoler dans une petite ruelle. Agenouillée sur le sol, elle déboucha une bouteille d’alcool dans laquelle elle fourra un morceau de tissu, un mouchoir, laissant un bout ressortir. Le briquet dans une main, la bouteille dans l’autre, elle se faufila jusqu’à l’entrée du garage, plus facile à atteindre. Elle repéra vite les caméras de sécurité et avisa quelques cailloux qui trainaient au sol. Cachée derrière les bosquets, elle lança les cailloux avec une précision redoutable qui explosèrent les deux caméras. Quelques secondes encore et elle enflamma le mouchoir, juste avant de balancer la bouteille contre l’un des murs de la tour. Un léger bruit d’explosion se fit entendre. Il ne fallut guère de temps pour que la porte du garage ne s’ouvre et que deux en costume sombre ne viennent voir ce qui se passait. Quand ils virent le feu, l’un des deux alla chercher un extincteur et revint rapidement.

Pendant ce temps, la jeune femme, redevenue pour un moment la guerrière du passé, se faufila rapidement et silencieusement vers la porte restée ouverte. Plusieurs cailloux dans les mains, elle entra rapidement dans la place. Avisant une nouvelle caméra, elle la brisa d’un jet de pierre rapide et précis. Elle entra alors dans la cabine de surveillance que les deux gardiens avaient abandonnée. Ils n’étaient pas doués ces deux là mais Marine devait faire vite. Elle avisa les ordinateurs et pianota de manière à faire apparaître les réseaux électriques du bâtiment. Si elle avait cherché une pièce secrète, elle n’aurait rien trouvé mais elle verrait bien si des flux électriques se dirigeaient vers des endroits particuliers du bâtiment. Et bingo ! Un gros capital électrique semblait se diriger vers une partie du garage qui devrait être inoccupé. Ce ne pouvait être que là !

Impossible d’y accéder sans se faire repérer. Il devait y avoir un nombre conséquent de caméras et autres systèmes de surveillance. Mais le point faible du système était que tout était électrique. Si elle coupait le système, la sécurité deviendrait aveugle. Mais il devait y avoir un système de sécurité de secours, un groupe électrogène. Il fallait qu’elle coupe tout et vite. Les gardiens allaient vite revenir. Heureusement, son entrainement avait comporté des cours d’informatique avancés. Quelques lignes de codes et elle soudain tout s’arrêta : les lumières, les bips des machines… La jeune femme ressortit à pas de loup de la cabine de surveillance. Ses yeux s’habituant progressivement à l’obscurité.

Un véritable remue ménage allait probablement arriver et c’était voulu par la belle rousse. Plus il avait de panique, plus les gens faisaient des erreurs. Nul doute que les hommes de son époux ne feraient pas exception à la règle. Tapis dans l’ombre, elle attendit que le vacarme se déclenche.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 21 mardi 26 octobre 2010, 17:46:19

       William regardait les deux hommes devants lui avec une mine courroucée. L'un d'eux avait la moitié du visage dévorée par la petite vérole et l'autre observait William en s'agrippant fermement à sa massue. Derrière eux, une terranide grossièrement ficelée sanglotait silencieusement sur le sable brun. Dolan ne se sentait absolument pas menacer, car il avait derrière lui une petite compagnie de mercenaire prête à tuer pour lui. Les deux hommes n'en menait pas large mais il semblait convaincus de leur bon droit.

       -C'est la notre, exclama le petit vérolé. On la trouvé dans le désert alors qu'elle crevait d'soif et d'faim. On comptait la vendre au marché alors passez vot' ch'min, messire.

       William soupira devant tant d'idiotie mais au moins il avait retrouvé son esclave. Aussitôt arrivé dans le complexe, son agent de sécurité l'avait informé qu'il tombait bien car on venait à peine de retrouver la fugitive. Les éclaireurs avaient repérés un camp de bandit et avait vu l'esclave se faire abusé. Voyant qu'ils étaient occupés, ils s'étaient dit qu'il avaient tout leur temps pour revenir faire un rapport. William avait donc franchi le portail en prenant juste le temps d'enfiler une houppelande qui protégerait ses habits de la rudesse du désert. Il avait ensuite chevauché avec le petit contingent qui l'attendait et était très vite arrivé au camp. L'accueil y était mitigé.

       -Ouaip, acquiesça l'homme à la massue en secouant vigoureusement la tête. C'est nous qui l'ont trouvé. C'est nous qui la garde.

       Au lieu de s'énerver William sortit une chevalière de sa poche, la mit à son doigt et le montra aux belligérants. C'était le sceau de la famille Dolan ; un faon prit au piège dans des ronces. Le noble se doutait bien que ces deux traine-misère n'avait jamais entendu parler des Dolan et encore moins de leur blason mais ils savaient au moins reconnaître le symbole de la noblesse de Nexus.

       -Cette esclave porte mon sceau et donc elle m'appartient, expliqua-t-il. Je vous remercie messieurs de l'avoir retrouvé et je ne vous tiens par rigueur d'avoir joui de ses talents en mon absence. Je compte même vous récompenser pour m'avoir éviter la peine de la traquer.

       Dolan avait utilisé le ton le plus poli de son répertoire et si la courtoisie n'avait que peu d'effet sur les brigands, le capitaine avait eu la bonne idée de sortir lentement sa lame du fourreau pour les inciter à prendre la bonne décision. Il n'en fallut pas plus aux deux hommes pour choisir entre la mort et un lot de consolation, quel qu'il soit.

       -Si on avait su, tempéra le vérolé avec un rire nerveux. Nous sommes ravi d'avoir pu vous aider messire. Longue vie à sa majesté Ivory!

       Les deux hommes s'écartèrent du chemin d'un cavalier qui parti au trot vers la petit terranide. L'homme d'arme la hissa sur sa selle et retourna vers William qui ne lâchait pas les malandrins des yeux. Puis, d'un geste du bras, il ordonna à la colonne de faire demi-tour vers le portail. Cette chasse infernale était bientôt terminée et il pourrait bientôt s'abandonner dans les bras de sa compagne. Il sourit en pensant à leur futur enfant, et se tourna une dernière fois vers les deux imbéciles qui lui avaient permis d'écourter son absence.

       -J'oubliais votre récompense, fit-il d'un ton aussi froid que la mort.

       Les deux cavaliers qui flanquait Dolan firent face aux hommes et soulevèrent leur cape qui dissimulait une petite arbalète fixée à leur poignet. Le son vif d'une corde qui se détend et le bruit mat des corps qui s'écroulent dans le sable. Voilà qui sonnait la fin de deux vermines arrogantes.

* * *

       Le chef de la sécurité du complexe souterrain se tordait nerveusement les mains en attendant le retour de Dolan. Il aurait bien voulu l'accompagner mais aucun terrien n'a le droit de franchir le portail. Seul quelques fidèles de son patron originaires de terra peuvent le franchir. Et encore, il ne vont jamais plus loin que la première salle. Tandis qu'il réfléchissait aux mots qu'il allait utiliser pour défendre sa cause, la lumière s'éteignit d'un seul coup. Un brouhaha s'éleva dans l'obscurité alors que les hommes cherchaient de quoi s'éclairer. Normalement, la coupure de courant ne devait pas durer plus de quelques secondes, le temps que le groupe électrogène de secours s'allume. Cependant, il ne se passait rien. Des faisceaux de lumière crevaient parfois l'obscurité, signe que certains débrouillards avaient réussi à se procurer des lampes torches. C'était sans doute une avarie mineur mais il fallait régler ça avant que Dolan ne revienne, sinon ça ne jouerait pas en sa faveur.

       Pendant ce temps, à une cinquantaine de mètres de la salle du portail, deux vigies étaient assises dans le noir et juraient comme des charretiers.

       -Putin!! Le match bordel!

       Ni une, ni deux, le plus féru de sport sortit de la cabine à tâtons et chercha la sortie de la cabine de surveillance. Les deux hommes ne s'imaginait pas un seul instant à une intrusion car le complexe de Dolan n'avait jamais essuyé une seule attaque. De plus, ils n'avaient même pas vu que quelqu'un détruisait les caméras une par une puisqu'ils étaient absorbés par leur match de baseball. L'homme longea donc le couloir qui menait au parking et débloqua manuellement la lourde porte en fer qui en interdisait l'accès. Il parvint à sortir du complexe et se mit à la recherche de sa voiture pour prendre la radio portable et continuer à suivre son sport favoris en attendant que le jus revienne et – facultativement – s'emparer d'une torche pour y voir un minimum.


       Ceci étant posé, encore faut-il savoir ce que notre belle héroïne allait traverser comme épreuve pour rejoindre son cher et tendre qui était presque arrivé au portail. L'entrée du complexe est constituée d'une lourde porte en fer préalablement ouvert par un imbécile et d'un avant-porte où un autre imbécile attend patiemment le retour de son compagnon. Une fois cette « sécurité » franchie, on arrive sur les quartiers d'habitation des hommes de Dolan. En effet, pour limiter les déplacement et ne pas éveiller les soupçons, les gardes ont leur chambre à l'intérieur du complexe. Salle de détente, espace cuisine, sanitaire, armurerie... La plupart de ses pièces sont à traverser pour accéder à la salle principale. Les hommes sont à peu près une trentaine pour défendre et faire tourner un tel complexe, mais même si la vie troglodyte n'a rien d'agréable, ils ont quand même un droit d'accès à la marchandise qui rend leur métier très supportable.
       Bref, une fois les divers installations franchies, on débouche sur la salle du portail. Elle ressemble à un entrepôt tant en hauteur qu'en longueur, mais ici, nul caisses ou marchandises. La moitié de l'espace est occupée par des cellules au confort croissant. Tout d'abord, des cellules individuelles cloisonnés qui offrent une certaines intimités au chanceux qui y résident, puis des grandes cages où on stocke la marchandise standard destinée à être vendue rapidement. Ici, la plupart des cages étaient rempli puisque William s'était ravitaillé quelques jours avant. Et enfin, au fond de la salle, une arche de pierre à demi caché par un rideau parfois secoué par les bourrasques du désert des landes dévastées.

       Que voilà une grande odyssée! Souhaitons bonne fortune à madame Dolan qui s'apprête à la vivre.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 22 samedi 30 octobre 2010, 22:58:56

Marine, à l’abri derrière l’une des voitures garées dans le parking, laissait ses yeux s’habituer au noir. Elle faisait en sorte de contrôler totalement sa respiration de manière à ce qu’elle ne soit quasiment pas audible. Tous ses sens étaient en éveil. Ses oreilles cherchaient à capter chaque son qui pouvait leurs parvenir. C’est ainsi qu’elle entendit un bruit métallique provenir du tréfonds du garage. Nul doute que cela venait de l’endroit où la masse d’électricité était la plus grande. C’était donc vers là qu’elle devait se diriger et rapidement.

Faisant attention à chacun de ses mouvements, elle avança à pas rapide vers l’endroit d’où provenait le bruit. Elle entendit alors un homme pester. Il semblait farfouiller dans une voiture pour y trouver quelque chose. Il fulminait concernant un match ou quelque chose comme ça. Un éclair de lumière jaillit de la voiture et Marine se plaqua au plus près du sol. Elle fit encore un pas ou deux et regarda à trois quart masquée derrière une autre voiture.

Vu sa tenue, assez similaire à celles que portaient les deux autres types, madame Dolan en déduisit que c’était probablement un vigil lui aussi mais qui devait venir de l’autre côté. Une aubaine pour elle. A pas rapide, elle rejoignit l’homme qui se redressait content d’avoir trouvé l’objet, un poste de radio au vu du son. Alors qu’il se mettait à la recherche d’une station particulière, Marine arriva derrière lui avec une furtivité sans égale. Avec la rapidité d’un félin, elle passa son bras autour du cou du type qui ne comprit pas ce qui lui arrivait, il tomba rapidement au sol. Pas d’inquiétude, la femme de l’avocat ne l’avait pas tué, juste rendu inconscient. Une pression exercée sur la trachée pouvait engendrer une profonde inconscience. Une pression plus forte entrainait la mort puisque dans ce cas, la trachée serait totalement écrasée.

Quoiqu’il puisse arriver, la jeune femme voulait limiter les pertes. Elle avait déjà assez tué dans sa vie. Elle ne donnerait la mort que si c’était indispensable. Elle jeta un coup d’œil au type qui serait KO pour un bon moment. Elle s’empara de la lampe de poche qu’elle éteignit mais qu’elle garda avec elle. Le poste de radio, lui, était tombé au sol et fut éteint. Rapidement, la rouquine réussit à mettre le vigile dans la voiture restée ouverte. Au moins, on ne tomberait pas accidentellement sur lui. Forte de cette première petite victoire, Marine avança prudemment vers la porte de métal restée ouverte et qu’elle distinguait à peine.

La jeune femme la franchit et craignant que son ouverture soit découverte, elle n’avait d’autre choix que de la refermer. La porte se referma alors dans un bruit de métal sinistre. Les dés étaient jetés. Elle ne pouvait plus faire marche arrière à présent. Respirant à pleins poumons, avant de recommencer sa progression. L’électricité étant toujours out, elle ne craignait pas les caméras de sécurité. Elle n’alluma pas la torche pour le moment. Elle suivit simplement le couloir en s’aidant de sa main contre la paroi de métal.

Quelques mètres plus tard, elle sentit un changement. Elle était arrivée au bout du corridor. Logiquement, elle devait donc tomber sur le poste de surveillance. Elle fit quelques pas en avant et passa devant une baie vitrée. Une voix retentit alors, la faisant frissonner.


« Ben alors, qu’est-ce que tu foutais ? Le match a du bien avancé depuis que t’es parti ! Putain, j’aurai dû y aller moi-même, j’aurai mis moins de temps ! »

Visiblement, il la prenait pour son collègue et s’était parfait ainsi. Tout comme pour l’autre, elle profita de l’obscurité pour pénétrer rapidement la cabine.

« Et ben alors ? Le poste ? Et mais vous… »

Il n’eut pas le temps d’aller plus loin. Une nouvelle fois, la vitesse de la combattante fit merveille. Un coup à la trachée et le type était dans le même état que son collègue. Marine planqua le corps contre les consoles et prit quelques secondes pour réfléchir. Elle n’avait aucune idée de là où elle allait mais la pièce aurait peut-être un plan ou un équivalent. S’aidant de la lampe avec prudence, elle éclaira les murs. Les ordinateurs étaient pour l’instant tous hors services. Cependant, son idée était bonne. Elle sourit en voyant un plan sommaire plastifié collé au mur. Il indiquait les lieux et les différents numéros de poste pour joindre les personnes. Elle arracha le document et repliée sous les consols, utilisant avec la plus grande prudence la lampe, elle le regarda, mémorisant chaque pièce et chaque lieu. Une pièce principale, assez grande, se dégageait sur la fin du plan mais il y avait de nombreuses pièces à traverser avant et nuls doutes, connaissant son cher mari, qu’il avait prévu de nombreuses personnes pour garder l’endroit. Et des hommes certainement moins stupides que les deux crétins qui gardaient le poste de commande.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 23 lundi 01 novembre 2010, 23:41:30

       William flatta distraitement l'encolure de son hongre et sauta sur le sol avec souplesse. La petite troupe de cavalier s'était arrêtée à côté d'une ruine à demi ensevelie par le désert. On aurait dit une sorte d'ancienne cache où quelques antiques brigands auraient jadis stockés leur fonds. Aujourd'hui, il ne restait plus que la trace des fondations et un semblant de mur qui ne permettrait même pas de faire office d'abri pour des voyageurs égarés.

       Le cavalier qui transbahutait l'esclave sur sa selle la posa sur le sol sans délicatesse et la poussa vers Dolan qui lui attrapa le bras. Aucun cavalier, à part Dolan, n'était descendu de leur cheval, mais ils observèrent tous impassibles, leur patron entrainer la terranide vers l'arche de pierre faiblement dissimulée par un voile à l'aspect vaporeux.
       William franchit donc le portail et personne ne put voir la stupéfaction qui se peignait sur son visage car la pièce était plongée dans l'obscurité. La plupart des gardes couraient un peu partout, leur course reconnaissable à la lueur vacillantes des lampe-torches secouées dans tous les sens. Proche du portail, Shiza, le chef de la sécurité regardait un homme assit contre le mur un PC portable sur les genoux. Son visage fantomatique, éclairé par la lumière pâle de son écran semblait serein dans cette atmosphère de panique générale. L'avocat qui serrait toujours le bras de sa propriété décida de ne pas faire exploser sa fureur pour ne pas aggraver la situation, mais il n'en pensait pas moins. Il s'approcha donc de son chef de sécurité qui eut un hoquet de surprise en le voyant. L'homme avait bien failli s'évanouir et on avait comme l'impression qu'il aurait bien aimé.

       -Qu'est-ce que c'est que ce foutoir? Demanda William d'une voix dangereusement calme.

       Ce fut l'informaticien qui répondit à la place de Shiza, sans pour autant ôter son regard de son appareil.

       -Quelqu'un a coupé l'alimentation du complexe et a désactivé le protocole de mise en marche du groupe électrogène de secours.

        Comme William semblait l'écouter et qu'il ne semblait pas non plus vouloir l'interrompre, l'homme poursuivit d'un ton assuré et légèrement arrogant, comme s'il savait parfaitement ce qui se passait. En résumé, un garçon assez énervant lorsqu'il ne travaille pas pour vous.

        -Le système a été hacker, expliqua-t-il. Pour le réseau publique, c'est facile mais pour le groupe de secours il a fallu avoir un accès à proximité. Au mieux, à l'intérieur du complexe, au pire, dans le réseau du cabinet. Et l'intrusion s'est faite à partir.... à partir – il chercha sur une liste qui venait d'apparaitre sur son écran puis pointa ce qui ressemblait à une adresse IP – ici, le poste de sécurité du parking.

       -Ce sera long pour remettre en route le système? Demanda Dolan.

       -Je dois pouvoir remettre en marche le générateur de secours, fit-il avec une mine concentrée. Faut juste que je comprenne ce que ce mec à fait au programme et je pourrais le réparer. Ça prendra pas longtemps mais j'aurais besoin de me concentrer pour ça.

       William ne dit rien et laissa travailler le jeune homme. Même s'il était impoli, il gardait la tête froide et était compétent. Ce qui n'était pas le cas de tout le monde. L'avocat fit signe à son chef de la sécurité d'approcher et lui délivra ses instructions d'une voix qui ne trahissait toujours aucune colère.

       -Envoyez vos homme par groupe de trois patrouiller dans les salles. Je veux un contact radio permanent au cas où un groupe serait neutralisé. Dites également à cinq hommes de se cacher dans cette salle et d'attendre les ordres. Nous, nous ne bougeons pas.

       Avant que son employé ne parte exécuter ses ordres, il prit l'arme qui était à sa ceinture et le glissa à sa propre bordure de pantalon. William avait compris que le complexe avait été infiltré grâce au précieux renseignements de son informaticien. S'il s'agissait d'une descente de police où d'une attaque, on aurait entendu du grabuge jusqu'ici. Il s'agissait donc d'une infiltration. Sans doute afin d'espionner ou d'emprunter le portail. Dans tous les cas, les pas de celui ou ceux qui avait fait ça les mèneraient dans cette salle. Les hommes qui William avait envoyé patrouiller n'était que de la chair à canon destinée à donner confiance à l'espion qui s'en débarrasserait facilement... ou pas. Peu importe. C'est plus facile d'achever quelqu'un qui croit que le plus dur est déjà fait.
« Modifié: mardi 02 novembre 2010, 08:27:40 par William Dolan »

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 24 samedi 06 novembre 2010, 21:43:48

Marine replia le plan et le remit à sa place au mur. Elle connaissait ses capacités et avait parfaitement mémorisé les différents espaces que recelait cette partie du bâtiment. Avec précaution, elle alla jusqu’à l’encadrement de la porte et resta aux aguets. La jeune femme avait de nouveau éteint sa lampe de poche préférant miser sur ses autres sens que sur sa vue. Elle entendit des hommes aboyer des ordres et des directives.

« Par trois, mettez-vous par trois, ordre du patron et restez en contact constant et trouvez-moi le fils de pute qui est arrivé jusqu’ici… »

« T’inquiète pas, il s’en sortira pas… il est foutu… »

*Patron ?*

William bien sûr, qui d’autre. Ainsi donc, il était là. La tristesse s’empara de la jeune femme plus que la peur. Elle aurait nettement préféré qu’il soit ailleurs. Elle ne voulait pas l’affronter mais à présent c’était impossible de faire autrement. Les hommes avaient compris que quelqu’un c’était introduit dans le complexe. Ils s’occuperaient de bloquer les sorties, sans compter que le courant allait probablement revenir assez vite. A un moment ou à une autre, elle se retrouverait face à son mari et elle craignait ce moment. Comment réagirait-il en découvrant que l’intrus était sa propre femme ? Et elle que ferait-elle ?

Elle ferma les yeux essayant de chasser ces idées de sa tête. Elle devait connaître la vérité, peu importait le prix. Marine avait déjà bien assez de choses sur la conscience, inutile d’en rajouter. La rouquine alla palper le corps du type qu’elle avait mis KO et trouva un couteau et un revolver chargé. Forte de ses nouvelles armes, elle retourna à la porte et guetta. Au bout de deux minutes, elle entendit des bruits de pas et vit des traits de lumière issus de lampes torches.

Elle sourit. Marine se doutait bien qu’un groupe viendrait forcément vers là, vu que c’était le seul accès. Il fallait condamner et surveiller la place. La jeune femme posa un genou au sol et se prépara au combat. Le couteau tenu fermement le long de sa jambe. Elle ne voulait pas se servir de l’arme à feu pour le moment. Le bruit du tir ne ferait que rameuter plus de monde vers elle. Elle se mit à contrôler sa respiration et attendit qu’ils se rapprochent. Là, il y avait de forte chance qu’elle ne puisse éviter de tuer. Elle ne pourrait pas les maîtriser comme avec les deux autres.

Ça y est les pas étaient proches. Ils devaient être trois et armés de la même manière que le vigil. Elle devrait agir vite pour ne pas leur laisser le temps de dégainer. Quand le premier homme arriva à son niveau, elle bondit sur lui avec une rapidité fulgurante, la lame en avant. Le type n’eut pas le temps de réagir, prit par surprise, il s’effondra au sol, la gorge tranchée. L’effet de surprise fut moindre sur les deux autres mais vu leur tête, ils ne s’attendaient certainement pas à ce que l’intrus soit une femme. Cette fraction de secondes d’étonnement fut également fatale au second qui fut poignardé en plein cœur. Le troisième individu eut le temps de se reprendre un minimum pour se mettre à dégainer son arme. La jeune femme, redevenue une combattante de tout premier ordre, lui balança un fouetté sur le poignet qui envoya valser le pistolet au sol. Surpris par ça, le type essaya de se défendre mais en vain. Moins de deux minutes plus tard, il se retrouvait à son tour au sol, le cœur poignardé.

Marine souffla quelques instants. Elle aurait préféré éviter tout ça malheureusement ils n’auraient pas hésités à la tuer et ça elle ne pouvait pas se le permettre avec l’enfant qui grandissait en elle. C’était évidement paradoxale cette volonté de vouloir protéger la vie qu’elle portait alors que c’était sa propre soif de vérité qui la mettait en danger.
Prudemment, elle avança encore. Ses pas se faisant totalement inaudibles. Elle avança dans le couloir toujours en suivant les murs et pénétra dans une pièce qui, selon le plan apparaissait comme le dortoir du lieu. Dans cette obscurité, elle se cogna au montant de métal d’un lit superposé, des lits de type militaire, exactement les mêmes que ceux où elle-même avait dormi lors de son séjour en camps d’entrainement. Furtive au possible, madame Dolan continuait son odyssée.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 25 dimanche 07 novembre 2010, 23:45:17

*Blang*

       -Bon sang ! Fais gaffe où tu marches ! Chuchota une voix dans la pénombre.

       -Mais on n’y voit rien, putin ! Répondit une autre.

       -Chuuut !

       Trois hommes tentaient de se frayer un chemin dans la salle de divertissement. S’ils avaient su, ils l’auraient mieux rangé car la traverser dans le noir était une épreuve de tous les instants. L’équipe de bras cassée parvint tout de même à rejoindre la sortie. Sans les lampes torches qui éclairaient chichement les environs, le noir serait absolument total. D’ailleurs c’était stressant d’être sous terre et plongé dans le noir avec un ennemi, pouvant nous égorger à chaque instant. Les hommes étaient tendu et pour ne rien arrangé, une patrouille ne répondait plus. Normalement, ils devaient montrer signe de vie toutes les deux minutes environ, et là, plus rien.

       L’homme en tête suivait le halo de lumière que faisait sa torche et ne faisait que deviner ce qui se trouvait autour. Chaque instant, il s’attendait à ce qu’une des ombres informes qui l’entouraient, lui saute dessus et passe une lame froide sur sa gorge. Le stress montait, aussitôt remplacé par la colère, puis se faisait de nouveau happer par la peur primaire de l’obscurité. Les hommes traversèrent un couloir et se détendirent un peu, car il n’y avait aucun endroit pour se cacher. De plus, le sol recouvert de lino à cet endroit, étouffait un peu plus le son de leurs chaussures de ville. L’homme de tête posa la main sur la poignée d’une porte qu’il savait être l’entrée du dortoir. Il l’ouvrit en grand et les lampes choisir se moment pour se rallumer dans un grésillement synchronisé. Le Yakuza aperçut quelqu’un dans la pièce, leva à la hâte son arme et tira.

* * *

       -Alors ce courant ? Demanda Dolan qui perdait patience.

       -Maiiiiintenant ! Rétorqua l’informaticien en appuyant sur la touche « entrer » de son ordinateur d’un geste théâtrale.

       Le sifflement caractéristique des condensateurs en charge résonna dans la pièce et les lumières commencèrent à clignoter jusqu’à ce que les ombres ne soient plus. Avant que Dolan n’ait pu féliciter son employé, des coups de feu se firent entendre au loin. Les trois hommes qui avaient les yeux rivés sur le PC tendirent l’oreille comme une bande de mangoustes ayant entendu un prédateur et échangèrent un regard inquiet. Ami ou ennemi ? L’espion était-il neutralisé ? Des questions auquel le chef de la sécurité tenta de trouver des réponses en utilisant son talkie-walkie. Quoiqu’il en soit, le son des coups de feu ferait converger les patrouilles que William avaient envoyées. Il devait bien en avoir un dans cette bande d’incapable qui savait viser. Bon sang ! Jamais William n’avait autant voulu la mort de quelqu’un. Qui que soit ce petit fouineur, il allait finir de nourriture pour les poissons.

[HRP]Un peu court, désolé[/HRP]

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 26 jeudi 11 novembre 2010, 14:09:21

Marine avançait toujours aussi prudemment en prenant grand soin de faire attention aux sons environnants. Sa main droite suivait les montants d’acier des lits superposés pour se guider. C’est alors qu’elle entendit la poignée de la porte tournée et au même moment la lumière revint, la révélant aux yeux du groupe d’hommes qui se trouvaient à la porte. Le premier dégaina et tira. Marine eut la présence d’esprit de se laisser choir au sol quand elle le vit dégainer.

Par chance, la balle la rata. Les hommes déboulèrent armes aux poings. Couchée au sol, elle s’empara à son tour du revolver et, plutôt que d’essayer de se redresser, elle se planqua quasiment sous le lit, visa et tira directement dans les pieds. Ils ne s’attendaient pas à ça !

Trois coups rapides et précis touchèrent l’un des pieds des hommes. L’un après l’autre, ils se retrouvèrent au sol, le pied ensanglanté. Sans attendre qu’ils se reprennent, elle tira à nouveau et directement en pleine tête. Elle en eut deux mais le troisième fut un peu plus réactif et l’avait repérée sous le lit. Il tira au même moment qu’elle. Touché, il s’effondra au sol, un trou entre les deux yeux.


*Putain !*

Marine se retira de sous le lit et s’assit entre les deux lits. Sa main droite venant compresser son épaule gauche. Cette fois-ci, le type ne l’avait pas ratée. La balle avait pénétré l’épaule mais à priori, elle n’était pas ressortit. La poisse ! La blessure n’était pas mortelle mais extrêmement douloureuse. Elle allait avoir beaucoup de mal à se servir de son bras gauche à présent. Les corps à corps allaient être compliqués. Elle attrapa le drap sur le lit le plus proche d’elle et déchira un morceau de tissu. Elle comprima la blessure pour limiter la perte de sang avant d’entourer un autre morceau autour de son épaule, en le passant sous son aisselle. Elle noua le tissu et, avec ses dents, elle serra le pansement improvisé. Comme ça, elle pourrait continuer d’avancer.

Serrant les dents, la rouquine se releva et avança avec prudence vers les trois hommes morts. Elle s’empara de l’une des armes. Deux pistolets ne seraient pas de trop. Elle s’empara aussi des deux autres chargeurs. Mieux valait prévoir pour la suite. De toute façon, elle devait faire vite à présent. Les tirs avaient dû alerter les autres et ils n’allaient pas tarder à débouler. Il fallait qu’elle avance le plus possible.

Elle s’empara de la poignée et jeta un coup d’œil dans le couloir totalement vide. Elle fonça alors et arriva à la porte suivante qu’elle ouvrit et jeta un coup d’œil. Personne, du moins pour le moment, elle entra et se plaqua contre le mur, un genou au sol, planquée derrière un fauteuil. Elle entendait des pas qui approchaient au pas de course. C’était donc ici qu’aurait lieu la confrontation. Elle devrait être rapide et précise si elle voulait s’en tirer et ne pas tirer à l’aveuglette sous peine de perdre de précieuses balles.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 27 dimanche 14 novembre 2010, 15:25:48

       Les dix hommes qui couraient en direction du dortoir ralentirent en s’engageant dans le couloir qui y menait. L’arme au poing, ils glissaient contre le mur jusqu’à ce que la poignée de la porte soit à portée de main. L’homme de tête compta silencieusement trois secondes en articulant pour que ses camarades se tiennent prêt, et défonça à moitié la porte en essayant de l’ouvrir. Les Yakuzas se ruèrent dans la pièce en pointant le Colt sur les moindres recoins. Lorsqu’ils furent convaincus qu’il n’y avait aucun danger, ils firent attention aux trois cadavres à leurs pieds. Tandis que les neuf hommes faisaient office de sentinelle, le dernier auscultait les morts.

       -Blessé au pied et une balle dans la tête, résuma le gangster. Le tueur était couché. – il chercha pendant un moment dans la salle et avisa des traces de sang sous le lit – Notre homme est blessé. Ça va être du gâteau. Allez ! On décampe.

       Celui qui semblait diriger les autres se leva et entraina ses compères à sa suite. Ils revinrent dans le couloir et se préparèrent à ouvrir le salon qui faisait face au dortoir. Il répéta le même cinéma, se collant au mur et comptant mentalement trois secondes. Il se rua dans la pièce et freina des quatre fers en apercevant le dessus d’une chevelure rousse. Il esquiva des balles imaginaires et se jeta hors de la pièce pour retrouver la sécurité relative du couloir.

       Cette pièce n’avait que deux issues. Le Yakuza et ses compères en bloquaient une. L’autre était de l’autre côté de la pièce et donnait directement sur la salle de garde qui était la dernière pièce avant le corridor principal qui desservait notamment la salle du portail. La porte entrebâillée, les trois hommes attendirent un peu pour s’organiser et décider la façon dont allait être mené l’assaut. C’est alors qu’ils entendirent une cavalcade de l’autre côté de la pièce occupée par Marine. Le Yakuza prévint ses camarades de ne pas entrer dans la pièce en criant à travers l’entrebâillement de la porte, tout en ne se mettant pas dans la ligne de mire de la rousse.

       -Il est coincé le salaud, exulta un jeune malfrat.

       -Elle… marmonna celui qui avait aperçu brièvement l’espionne.

       Maintenant que les Yakuzas avaient acculés leur proie, ils étaient sûrs de gagner. Cependant, cette petite garce avait des chances d’emmener au moins deux de leur gars dans la tombe avant de crever. Et puis, c’était une femme. Il n’y a vraiment rien de très jouissif à abattre une femme.

       -Je sais que vous êtes blessée, dit le Yakusa assez fort pour que l’intéressé l’entende. Vous êtes cerné et on est très supérieur en nombre. Je vous laisse une minute pour me lancer vos armes et vous coucher à plat ventre sur le sol.

       Un peu de diplomatie n’a jamais fait de mal, même si ce n’était pas vraiment le point fort du Yakuza. Le silence suivit cette déclaration. Tout le monde se tenait prêt et ça devait être la même chose pour le groupe d’hommes qui se trouvaient derrière la porte de l’autre côté. Le gangster espérait sincèrement qu’elle se rende. Il préférait ramener cette petite garce vivante à Dolan plutôt qu’un corps en charpie.

Marine

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 28 dimanche 14 novembre 2010, 23:24:31

Le souffle de la rouquine était étrangement calme malgré la situation terrible dans laquelle elle se trouvait, dans laquelle elle s’était mise. Les index posés sur les gâchettes, elle attendait le bon vouloir des hommes qui se trouvaient derrière la porte en face d’elle. Mais alors que ses yeux aigue-marine scrutaient la poignée, elle entendit l’autre poignée se tourner derrière elle. Elle changea de place et se mit dos au mur, mettant les deux portes en joue mais là, là situation était vraiment ingérable.

La rouquine n’avait pas pensé que d’autres hommes pourraient arriver de ce côté-là. Quelle idiote ! Elle avait perdu une partie de sa réflexion de soldat. Elle ferma les yeux et réfléchit. Sa seule chance était que ces types soient assez crétins pour débouler dans la pièce sans aucunes précautions. Mais il ne fallait pas rêver. Même si elle avait réussi à arriver jusqu’ici, les hommes de son mari étaient quand même des pointures. Il n’aurait pas engagé n’importe qui, même si certains auraient eu besoin d’une bonne remise à niveau sur certains principes de base comme privilégier les ordres plutôt qu’un match de base-ball !

La porte d’où elle venait s’entrouvrit et son cœur se mit à battre à grande vitesse. Le canon de son arme restait fixé sur l’entrebâillement mais rien ne sortit si ce n’est des hurlements annonçant aux autres de ne pas entrer. La partie devenait de plus en plus difficile à jouer.


« Je sais que vous êtes blessée. Vous êtes cerné et on est très supérieur en nombre. Je vous laisse une minute pour me lancer vos armes et vous coucher à plat ventre sur le sol »

Marine ferma les yeux de nouveau et respira profondément. Ce type n’avait pas tort. La situation était claire. Les hommes devaient être une bonne quinzaine voir plus vu les piétinements qu’elle percevait. Vu qu’ils connaissaient sa présence, elle pourrait en avoir un ou deux, peut-être plus, mais au final, c’est eux qui l’auraient. Elle n’était pas Wonder Woman et n’arriverait pas à bout de tout ce petit monde. En plus, s’ils donnaient l’assaut, ils la tueraient sans état d’âme et avec elle, le bébé qu’elle portait. Les options étaient limitées. Respirant une nouvelle fois profondément, elle jeta ses armes au sol, bien en évidence.

« D’accord ! Je… je me rends ! »

Ces mots eurent du mal à franchir ses lèvres. Elle ne s’était jamais rendue auparavant. Plutôt la mort que la défaite mais là, la situation était bien particulière. Doucement, elle s’allongea au sol, face contre terre. Elle plaça sa main droite dans son dos. Sa blessure l’empêchait de faire la même chose avec  son autre main. Elle attendit que ses tortionnaires viennent la chercher.

Elle pensa alors à son mari. Comment allait-il réagir ? Elle l’ignorait totalement mais malgré tout ce qu’elle avait découvert, madame Dolan aimait toujours son époux. Et elle espérait que cet amour serait assez fort pour venir à bout de tout ça. Peut-être qu’il finirait par faire le bon choix. Même maintenant, elle pourrait encore lui pardonner et continuer de l’aimer.


Merci Stephen pour la sign :)

Bio

William Dolan

E.S.P.er

Re : Et ils vécurent heureux pour toujours... [PV William Dolan]

Réponse 29 mercredi 17 novembre 2010, 19:00:58

       Cette fois, c’était sûr. Gogei allait avoir une promotion. Ca faisait trop longtemps qu’il pourrissait dans le complexe de Dolan avec un pseudo équivalent du grade de capitaine. Il en avait assez de commander des petites frappes grossières et incapables de voir plus loin que le bout de leur nez. Heureusement, il y avait aussi des tueurs froids et sans pitié mais même eux, il leur était supérieur. Maintenant qu’il avait résolu à lui tout seul le problème de l’infiltration, et en plus d’une manière pacifique, Dolan allait sans doute lui donner la place de l’imbécile qui détient le poste de chef de la sécurité. Rien de tout cela ne serait arrivé s’il avait été aux commandes. Et encore, il avait limité la casse en proposant à cette fille de se rendre. Bref, heureusement qu’il était là. Il n’y avait qu’à espérer que Dolan soit assez malin pour le comprendre et le récompenser comme il se doit.

       -Vous ne bougez pas ! Ordonna-t-il en jetant un coup d’œil dans la pièce.

       La jeune fille était en effet immobilisée sur le ventre. Il se précipita à demi sur elle et sortit un tie-wrap  à deux attaches. Une sorte de bande en plastique avec deux systèmes autobloquants qui faisaient office de menottes. Le Yakuza passa les deux poignets dans les boucles et serra. Ainsi entravée, Gogei se détendit et appela ses hommes qui se cachaient toujours dans les pièces d’à côté.

       -Elle a pas l’air dégueulasse la rouquine, commença un jeune imbécile qui était à deux doigts de relâcher sa vessie il y a quelques minutes.

       Gogei ne fit aucun commentaire et releva sans douceur la blessée. Il lui fallut quelques secondes où il sembla avoir totalement déconnecté pour reconnaitre la femme de William Dolan. D’ailleurs, il n’était pas la seule à l’avoir reconnu. Certains échangeait des regards éberlués comme pour s’assurer qu’ils n’hallucinaient pas tandis que d’autres n’avaient tout simplement jamais vu la femme de ce dernier. Il faut dire que ce n’était pas un personnage publique, mais après plusieurs années, tout le monde l’avait au moins vue une fois ne serait-ce que par hasard.
       Tout à coup, Gogei fut prit au dépourvu. Il hésitait entre lui décocher un coup de poing dans la figure, la délivrer et implorer son pardon, ou bien l’emmener à l’infirmerie. Aucunes de ces solutions n’étaient la bonne, bien entendu, et il décida donc de l’emmenez voir Dolan. Nous attribuerons à son état de panique le fait qu’il n’ait pas pensé que Dolan n’avait sans doute aucune envie que sa femme voit la salle du portail. L’homme l’aida donc à se soutenir, puis sans un mot l’emmena vers son patron, suivit de près par une petite armée de Yakuza silencieuse.

* * *

       La grande porte s’ouvrit et la fameuse salle du portail fut enfin dévoilée aux yeux de Marine. Les halogènes éclairaient l’endroit d’une lumière vive, laissant parfaitement voir les séries de cellules qui partaient de chaque côté de l’allée principale. Les terranides amassés dans leurs cages observaient d’un œil sans vie, Marine, qui était plus accompagnée, qu’emmenée par les Yakuza. Très vite, les cellules disparurent derrière de petites cloisons et l’entrepôt donnait enfin une véritable signification au mot « espace ». Un sol blanc, des murs blancs, un plafond culminant à environ cinq mètres de haut. Cet endroit était quasiment vide et pour cause, il servait de salle de transition entre ce monde et Terra. Une sorte d’embarcadère si vous voulez. Et forcement lorsqu’il n’y a pas de marchandise à manipuler, il y a tout de suite un sentiment de vide.  Quoique la salle n’était pas totalement vide. Il y avait Dolan, qui attendait le retour de ses hommes ainsi que le pauvre chef de la sécurité et ce petit merdeux de hacker.

       William se dirigea à grand pas vers ses hommes pour voir qui avait eu l’audace de pénétrer dans sa propriété privée et surtout… pourquoi. Pourtant, l’avocat était loin de s’attendre à ce qu’il allait voir. La vue de Marine lui fit comme un électrochoc. Il se statufia à cinq mètres d’elle et ne parvint plus à bouger un doigt.
       Il lui fallut quelques secondes pour ne serait-ce qu’accepter que Marine était bien là, dans un endroit pareil. Quant à la raison, il fallait soit qu’on le lui explique, soit qu’on lui laisse au moins une heure pour parvenir à réfléchir correctement. L’overdose d’information dans son cerveau se soldait par un tri hyper sélectif. Le regard de William se posa notamment sur le garrot gorgé de sang à l’épaule de sa femme. Une peur toute naturelle vint chasser les autres préoccupations, mais ce n’était que provisoire.

       -Je pense que vous pouvez la détacher, monsieur Uko, ordonna Dolan à l’homme qui tenait Marine. Je vous remercie de me l’avoir amenée vivante.

       Un remerciement n’était sans doute pas la seule chose que Gogei allait recevoir de l’avocat. William avait maintenant une dette qu’il ne pourrait jamais payer à cet homme. Lui seul était responsable du fait qu’on ne lui avait pas amené sa propre femme criblée de balle et sans vie. Gogei obéit donc à son patron sans trahir la moindre émotion et sortit son canif pour couper les liens de la jeune fille.
       Bien entendu, Dolan mourrait d’envie de harceler Marine de centaines de questions. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Pourquoi était-elle dans cet accoutrement ? Comment elle avait réussi à se loger une balle dans l’épaule ? Cependant, Dolan était quelqu’un de flegmatique qui ne s’emballait pas, même dans des situations critiques. Marine aurait tout le temps de lui raconter ce qui lui était arrivée et ça ne servait à rien de presser les choses.

       -Je vais t’emmener à l’infirmerie si tu le veux bien, fit-il d’une voix calme.

       D’une main il lui indiqua l’infirmerie qui se trouvait juste à côté de l’entrée et d’une autre il posa sa main sur sa taille. Ses gestes étaient lents et doux, mais ses yeux brillaient de colère. Colère qui grandissait à mesure que l’esprit de Dolan réunissait les éléments qui lui permettaient de comprendre ce qui se passait.
« Modifié: mercredi 17 novembre 2010, 19:10:53 par William Dolan »


Répondre
Tags :