Découverte de Terra et de ses moeurs (PV Don) - Terminé

Kara se redressa lentement, les idées embrouillées. Mais que s’était-il donc passé ? Elle avait honoré son contrat et ensuite… plus rien, le trou noir. Se redressant doucement, après avoir vérifié qu’elle n’était pas blessée, elle regarda autour d’elle. Où se trouvait-elle ? Elle ne reconnaissait absolument pas cet endroit. Elle avait suivi sa proie jusque dans le par cet force était de constater qu’elle ne s’y trouvait plus. Elle venait de se réveiller en bordure de forêt. Ce que Kara ignorait, c’est qu’elle était accidentellement tombée sur une faille reliant la Terre à Terra. Un bruit mit tous ses sens en éveil. Une charrette, tirée par des animaux qui ressemblaient à des bœufs fit son apparition. La jeune femme n’en croyait pas ses yeux. Un homme dirigeait cet étrange attelage. En apercevant Kara, il eut un sourire qui en disait long sur ses intentions.

- ’Jour p’tite, t’es perdue ? Je t’emmène à Nexus si tu veux.

Tout en discutant, l’homme était descendu, une corde à la main. Kara ne lui laissa pas le temps de s’approcher. Un coup de pied au plexus et elle l’envoya au sol. Elle avait récemment découvert que sa force physique ne dépendait pas uniquement de la forme qu’elle prenait. L’idiot se retrouva attaché avec sa propre corde.

- Si tu bouges, je te tue… Dis-moi ce que je veux savoir et tu vivras… Où suis-je ?

L’homme la regardait sans broncher, la prenant visiblement pour une folle.

- T’es sur Terra ma jolie, à une heure de marche de Nexus.

Terra ! Elle y était enfin parvenue. Kara ignorait comment mais peu lui importait. D’un geste vif, elle assomma son prisonnier avant de se mettre en marche dans la direction que le marchand suivait quand elle l’avait vu. Une heure plus tard, elle arrivait aux portes de la ville. Sa tenue ne passait pas inaperçue. Il faut dire que Kara portait, comme à son habitude, une robe qui lui arrivait à peine à mi-cuisses, de couleur parme et des talons hauts. En chemin, elle avait vainement tentée de se transformer sans y parvenir. La jeune femme en déduit qu’elle devait soit être trop fatiguée pour le faire, soit ne pas pouvoir le faire sur Terra. Voilà qui pouvait s’avérer dangereux en cas de souci. Mais toute à sa joie d’être enfin sur Terra, la jeune femme décida de s’en soucier plus tard.

Elle tourna un peu dans les rues de la ville avant d’arriver sur une grande place où se trouvait un marché. Avisant qu’elle était trop repérable, elle se hâta de délester un marchand de ses économies pour acheter une tenue plus adaptée. Et oui, Kara jouait les pickpocket de tems en temps. Elle en trouva une dans une échoppe : un haut court en cuir noir et une jupe longue suffisamment ample en cas de besoin et des sandales. Ainsi accoutrée, elle commença à se promener entre les étals avant de s’arrêter devant une boutique qui vendait des esclaves. Un sourire se dessina sur son visage. Mais le fait de découvrir que les habitants n’étaient pas tous humains la perturbait. Sur l’estrade se tenait une jeune fille avec une queue et des oreilles de chat ! Terra lui réservait bien des surprises. Le soleil étant haut, Kara mit ses lunettes de soleil avant de se rendre compte que ce geste, normal sur Terre, ne l’était pas ici et que beaucoup se tenaient à distance raisonnable d’elle. Après tout, elle aurait la paix comme ça. Continuant sa découverte, la jeune femme arriva à une taverne. D’après ce qu’elle voyait, la société de Terra semblait correspondre à la société moyenâgeuse sur Terre. Elle entra dans le commerce, dans le but de se désaltérer un peu. La poussière lui avait donné soif.

Alien repéré, début de la procédure d'interception. C'était en gros ce qu'avait commencé a faire Don quand il avait apperçu la jeune femme se balader avec des lunettes de soleil en plein dans un marché d'esclaves. Petite idiote. Bien sur les gens la considéraient comme une étrangère...Etrange. Mais ceux qui avaient le savoir comme lui le détenait voyait clair dans cette situation, il avait repéré une jeune femme qui voyageait depuis la terre a Terra, une proie facile en quelque sorte, quiconque sautant sur elle pourrait l'acculer en deux temps teois mouvement, la jeune femme ne devait surement pas être habituée au niveau de violence qu'elle pouvait rencontrer dans cette ville...Du moins le croyait il. Mais pour être assez bête pour sortir des ray ban au beau milieu de Nexus, même vétue comme une citoyenne locale, il fallait vraiment être...Distraite.

Quoi qu'il en soit, encore plus inconsciente qu'elle était, Kara entra dans une taverne, la chose a faire si on voulait se faire violer sur Terra était de rentrer dans ce genre d'établissement quand on était une femme aux aussi beaux atours qu'elle. Don soupira. Il allait la sauver pour pouvoir ensuite se l'approprier, comme d'habitude. Rentrant a sa suite dans l'auberge il s'assit a une table plutôt eloignée d'elle et commenda une bierre sans avoir l'air de se soucier de ce qu'elle faisait, attendant que les ennuis arrivent, et comme il s'y attendait ce fut le cas. Trois hommes vinrent accoster Kara, l'un deux était borgne, maigre et avait un crochet, l'autre était gras et imposant et le dernier musclé avec une coupe carrée.

-Salut beautée, t'es toute seule ? Tu t'ennuie ?

Lança le grand balèze pendant que son gros lard de pote rigolait.

-Ca te dirais de nous suivre dans un endroit un peu plus intime? Je vais te montrer ce que je sais faire avec ma queue...

Il allait les laisser devenir un peu plus violent, et a ce moment là il allait se lever pour s'interposer héroiquement, il n'aurait aucun mal a éclater ces trois gus en quelques coups de pied bien placés...

Il posa la main sur sa ceinture pour le moment faisant mine de se préparer, cherchant discrètement le Magnum qu'il avait a sa ceinture, si ils se revelaient dotés de pouvoir une bonne balle dans la tête du gros lard et on en parlait plus...Tout allait dépendre de la réaction de Kara.

A peine entrée, Kara s’installa à une table et interpella le serveur pour avoir une bière. Elle observait tout ce qui l’entourait. Les rares femmes présentes semblaient être là pour le plaisir de ces messieurs. Mauvaise nouvelle. Les regards de certains en disaient long Qu’ils viennent pensa la jeune femme, ils auraient une sacré surprise ! C’est d’ailleurs ce que fit un groupe de trois énergumènes. En les regardant s’approcher, la jeune femme nota rapidement que le plus dangereux était sans doute le plus balèze des trois.

- Salut beauté, t'es toute seule ? Tu t'ennuie ? Ca te dirais de nous suivre dans un endroit un peu plus intime? Je vais te montrer ce que je sais faire avec ma queue...

Parfait. Juste ce que Kara ne supportait chez les hommes. Elle se contenta de redresser la tête sans bouger pour le fixer tranquillement, sourire aux lèvres. Le gros lard empestait l’alcool. Mentalement, la jeune femme se prépara au combat. L’homme au crochet vint se placer derrière elle avec le gros porc. Seul restait de l’autre côté de la table le plus balèze des trois.

- Il ne fait aucun doute que vous sachiez vous servir de vos attributs masculins et je pense que vos compagnons ont testé votre savoir faire de nombreuses fois.

Kara avait parlé d’une voix douce, légèrement tremblante, comme si ces hommes l’impressionnaient. Le gros lard avait éclaté de rire avant de comprendre ce qu’elle avait dit.

- Mais elle se fout de nous !

C’est le moment que Kara choisit pour attaquer. Elle attrapa le crochet de l’homme qui était à sa gauche tout en envoyant valser le tabouret , sur lequel elle était assise. Elle passa ainsi entre les deux hommes en reculant et planta le crochet dans le ventre du gros lard qu’elle retira aussitôt pour le planter dans la cuisse de son propriétaire. Les deux hommes reculèrent sous la douleur. Kara attrapa le second tabouret qui se trouvait près d’elle et l’envoya en plein visage du troisième qui était toujours penché au-dessus de la table. Surpris, il se redressa. Il n’en fallait pas plus à Kara. Brisant l’un des pieds du tabouret, elle frappa avec force au niveau de la gorge de son agresseur, lui coupant net la respiration. Fidèle à son habitude, elle attrapa trois rubans de cuir qu’elle cachait sous sa jupe et leur attacha les poignets. Ils n’étaient pas prêts de se libérer. Seulement à ce moment-là, elle observa l’assistance. Personne ne bougeait. Un homme avec un carrure impressionnante l’observait, comme les autres, avant de retourner à sa bière comme si la scène l’indifférait.

- Il y a d’autres volontaires ? Non ? Une autre bière !

La jeune femme alla se réinstaller à une table choisissant une qui lui permettait d’appuyer son dos contre le mur. Ainsi, elle voyait toute la salle. Le patron la servit rapidement et la jeune femme reprit la dégustation de son verre.

Les badauds éclataient de rire et regardèrent les pauvres ères se faire corriger par la femme qu'ils essayaient d'aborder avant de ramper au sol. Le test de la taverne était toujours concluant. La jeune femme se revela avoir des capacités de combat supérieures a la normale. C'était toujours bon a savoir avant d'attaquer aveuglement une cible, ça aurait pu être lui qui aurait subi cette attaque. Tranquillement Don se rassit. Il n'allait pas faire d'esclandre, cette femme était surement une artiste martiale ou une ESPER, elle pouvait donc se reveler très dangereuse. Il allait donc devoir trouver un moyen détourné de l'atteindre, via la ruse et la manipulation, ses deux armes favorites. Le colosse but cul sec sa bierre puis il décida de se lever pour en commander une autre. Chose pas si irrationnelle dans une auberge ou il n'y avait qu'une serveuse déjà très occupée a se faire harceler sexuellement pour être efficace. Il parla un peu avec l'aubergiste, lui servit quelques pieces et celui ci lui fila une bierre avant d'emmener la sienne a Kara, s'appuyant sur le comptoir, le colosse se mit a la fixer d'un air interessé.

La grande brute faisait deux mètres de haut, il avait la peau bronzée et des cheveux noirs accompagnés d'yeux noirs perçants. Malgré sa carrure de bodybuildé il n'en était pas moins désagréable au regard. Il finit par s'approcher de la table de Kara et s'assit devant elle avec la simple intention de discuter, ne se montrant pas agressif, il s'assit a l'autre bout de la table et lança tranquillement.

"Bonjour. J'ai vu la façon dont vous vous êtes débarassé de ces malotrus, c'était très impressionant. Êtes vous une experte en arts martiaux, miss...?"

Demanda t'il dans l'espoir de connaitre son nom alors qu'il buvait sa bierre en attendant la réponse. Il avait l'air décontracté et pas franchement agressif pour le moment et ne portait pas d'armes apparentes, bien qu'elles auraient pu être cachées par sa grande cape de voyage, et que sa carrure en faisait un adversaire incroyablement puissant, celui ci ne faisait rien de bien méchant pour le moment. Ses yeux noirs étaient comme deux abysses, ensorcelants, mais dangereux.

"Vous devriez éviter de vous faire remarquer ici bas, les gens du pattelin n'aiment pas beaucoup les étrangères qui font des histoires. Je m'en fiche personnellement, je dis ça pour vous et votre sécurité."

Acheva t'il d'un air entendu

Kara réfléchissait à la situation dans laquelle elle se trouvait quand quelque chose attira son attention. Le colosse venait de se lever pour se diriger vers le bar. Sans doute en avait-il marre d’attendre que la serveuse soit libre… Il la fixa avant de venir s’installer à sa table. Kara restait sur ses gardes. Il s’adressa à elle pour la mettre en garde contre les autochtones. La jeune femme écoutait sans rien dire, détaillant avec soin l’inconnu.

- Pourquoi me mettre en garde si vous vous moquez de ce qui peut m’arriver ?

La jeune polymorphe avait parlé d’une voix douce. Le colosse ne lui inspirait aucune confiance. Elle termina sa bière puis se leva.

- Ne vous en faites pas pour moi, je sais me défendre si besoin et je déconseille à quiconque de venir le vérifier… sauf si cette personne souhaite mourir. Dans ce cas, je me ferai un plaisir de lui rendre service.

Sans plus se soucier de l’homme, la jeune femme ressortit à l’air libre. La chaleur ambiante l’assomma dès sa sortie du bar. Kara reprit la direction du marché des esclaves. Visiblement, sur Terra, cette pratique était courante. Elle voulait donc en apprendre plus sur ce commerce avant de se mettre à son compte. Elle flâna dans les allées, observant les étals et la marchandise. Elle avait besoin de comprendre comment tout cela fonctionnait. Mais à bien écouter les marchands, Kara ne tarda pas à se rendre compte que les esclavagistes étaient à la tête de ce juteux marché. Seul souci, ils restaient particulièrement discrets. Seule la marque qu’ils imposaient aux esclaves était visible. Avisant un marchand qui pliait son étal, Kara décida d’en savoir plus. Elle le laissa s’éloigner avant de lui emboîter le pas. Choisissant un endroit désert, au détour d’une ruelle, la jeune femme passa à l’attaque. Maîtriser le marchand ne fut pas compliqué pour Kara. Une fois ligoté, elle commença à le questionner.

- Dis-moi ce que je veux savoir et tu auras la vie sauve.

Son regard était froid. L’homme la regardait sans comprendre. Elle en profita pour le délester de sa recette de la journée.

- Je veux rencontrer un esclavagiste… Tu en connais forcément alors je t’écoute. Et ne t’avise pas de me mentir…

Laissant volontairement sa phrase en suspens, Kara envoya un coup de pied dans les côtes de son prisonnier. Le marchand la regardait. Il décida de tenter le tout pour le tout.

- Je peux vendre des esclaves pour toi si tu veux mais encore faut-il que tu en aies et ce n’est pas le cas. Avec de l’argent, tu pourras louer une maison pour les éduquer. Je t’aiderai si tu veux.
- Admettons que je sois d’accord, tu y gagnes quoi toi ?
- On partage l’argent.

Kara éclata de rire avant de briser le cou de l’homme.

- Je travaille seule et j’obtiens toujours ce que je veux.

La jeune femme abandonna le cadavre et se dirigea vers la sortie de la ville. Cet idiot avait raison sur un point, elle ne possédait pas d’esclave à vendre. Et d’après ce qu’elle avait vu, il lui serait plus facile d’en trouver à l’extérieur de la ville.

Don la laissa partir sans rien ajouter. C'était plutôt clair vu la façon dont elle lui avait répondu qu'elle se méfiait beaucoup de lui. Il but sa bièrre tranquillement et se frotta le menton avant de la regarder partir. Il se leva et posa une bourse de pièces d'or devant l'aubergiste : bien trop pour le prix d'une consommation normale.

"Merci beaucoup l'ami."

Lui lança t'il simplement avant de sortir du bar a la suite de Kara et de commencer a la suivre discrètement a distance respectable. Dans le marché aux esclaves, il y avait tant de monde qu'il était facile pour lui de disparaître complètement tout en gardant un oeil sur sa cible. C'était le B.A.BA de la filature. Mais peut être aurions nous besoin de plus de précisions sur ce qui s'était passé a l'auberge ?

Don était tout simplement allé voir l'aubergiste et avait fait mine de commander une bierre. En le payant, il avait ajouté quelques pièces d'or et un petit sachet d'herbe, demandant a l'aubergiste de verser celà dans la coupe de la femme qui venait de corriger les malfrats et lui assurant qu'il le payerais grassement. Ce que l'aubergiste fit en servant d'abord une bièrre a Don pour endormir tout soupçon possible, puis d'aller apporter la bierre a Kara qui l'engloutit cul sec. Permettant a la drogue de faire un effet bien plus rapide et virulent. L'esclavagiste était aux anges, tout se passait comme prévu. Dépendant de la constitution de Kara le poison s'infiltrerais de manière plus ou moins rapide dans son organisme. Il avait juste a attendre que celui ci fasse effet pour récupérer les morceaux.

La suivant avec soin, elle finit par se dérober a sa vue via une ruelle sombre. Don s'arrêta net. Bien sur. Le vieux coup de la ruelle. Peut être l'avait elle repéré et allait attendre qu'il passe pour le saisir. Ca ne prendrais pas. Il resta a l'écart et fit mine de poursuivre son chemin tout en se dirigeant vers un banc se trouvant en vue de la ruelle.

Un homme fut trainé a l'interieur de la ruelle, il ne vit pas exactement ce qui se passait mais Kara ressortit sans celui ci avant de se diriger vers la sortie de la ville. Don se leva et se mit a la suivre a nouveau avant de regarder discrètement sa montre, anachronisme flagrant qu'il n'avait besoin que personne ne remarque. La drogue aurait déjà du commencer a lui tourner la tête dans tous les sens...Ca ne devrais plus être long. Bientôt Kara serait atteinte d'une fièvre formidable qui lui sapperais sa force et son équilibre...Et quand elle s'écroulerais, brulante et incapable de lutter, il serait là pour la rattraper...

Après une bonne demi-heure de marche en dehors de la ville, Kara commença à avoir chaud. Le soleil n’était pourtant pas à son zénith. Portant la main à son front, la jeune polymorphe constata qu’elle avait de la fièvre. Se maudissant intérieurement, Kara se dit que tant qu’elle serait sur Terra, il lui faudrait se montrer plus prudente sur ce qu’elle consommerait. L’urgence pour l’heure était de trouver un moyen de retourner sur Terre ou à défaut, une cachette suffisamment sure le temps que la fièvre tombe.

Regardant autour d’elle, Kara aperçut un énorme rocher dont la base ferait une excellente cachette. Elle décida d’aller s’y abriter. Mais la drogue ingérée commençait à avoir un effet dévastateur sur la jeune polymorphe. Elle chuta une première fois et se retrouva à terre. Mais qui lui arrivait-il ? Se relevant péniblement, Kara reprit sa marche. Sa vue se brouillait et très vite, la jeune femme fut incapable de se diriger. La fièvre montait de plus en plus. Il fallait qu’elle arrive au rocher. Rassemblant ses forces, Kara se traîna jusqu’au refuge improvisé en rampant. Il ne restait pas grand chose de sa tenue mais elle ne s’en souciait guère. Sa longue jupe était déchirée de toutes parts, révélant ses jambes fuselées. Dans l’hypothèse où son état viendrait à empirer, elle avait parfaitement conscience qu’elle risquait de mourir.

Quelque chose échappait à Kara. Certes, elle avait une fièvre de cheval et se trouvait dans l’incapacité de faire quoi que ce soit mais elle restait lucide. Voilà qui lui paraissait étrange. Quelle idiote ! La jeune polymorphe venait de comprendre qu’elle avait été droguée. Mais comment cela était-il possible ? La seule chose qu’elle avait bu était une bière et elle aurait été capable de détecter la drogue si il  en avait eu à l’intérieur… A moins que les habitants de Terra aient découvert des drogues indécelables. Il fallait qu’elle se lève. Après plusieurs tentatives, Kara dut se rendre à l’évidence, son corps ne lui obéissait plus. La situation dans laquelle elle se trouvait n’était pas des plus brillantes : seule en terre inconnue et incapable de se défendre. Mais la jeune polymorphe ne comptait pas se laisser faire. Elle tenta à plusieurs reprises de modifier son apparence physique dans le but d’anéantir la drogue. La jeune femme le savait. Il s’agissait là de la seule méthode efficace pour débarrasser son sang de ce poison. Malheureusement, elle était déjà trop faible pour y parvenir. Rageant intérieurement, la jeune femme s’enfonça au maximum dans l‘ombre du rocher en espérant que personne ne la découvrirait dans cet état.

Don s'était joins a une caravane et s'était assis a l'interieur avant de laisser celle ci suivre tranquillement Kara sans être vu, assis a l'arrière, hors de vue, il sortit un miroir de sa poche et s'en servit comme une sorte de rétroviseur pour voir de l'autre coté de la route, il sauta de la carravane dès qu'il perçut que Kara commençait a ressentir les effets de la drogue. Après tout quel interêt d'affronter cette femme si elle était si forte ? Il se fichait bien de ce qui pouvait arriver a Kara du moment que lui n'était pas blessé. De toute façon, il serait la première personne a lui tomber dessus, elle n'aurait donc pas le temps de voir arriver quoi que ce soit. Immédiatement Don se leva et marcha a la suite de la jeune femme, trop épuisée pour remarquer les pas derrière elle, elle finit par tomber a genoux et il pris un malin plaisir a la regarder ramper jusqu' a un endroit où elle serait en sécurité, se tenant a un mètre d'elle sans l'aider en aucune façon. Il remarqua également que la jeune femme tentait de changer d'apparence via son corps qui essayait de muter avant de reprendre une apparence de base. Bien, cette fille était plus qu'humaine.

Il posa lui même le pied sur sa robe pour la déchirer un peu sans que celle ci ne le remarque avant finalement de se poser a l'ombre d'un rocher, tout ce qu'elle vit alors fut une forme massive fondre sur elle avant de perdre connaissance...

Lorsque Kara se reveillera, la fièvre sera présente mais assez atténuée pour qu'elle se sente juste lourde et fiévreuse, elle sera enchainée a un mur, et incapable d'user de ses pouvoirs. Le contact prolongé avec Don a annulé son don de polymorphie, si elle a une forme originelle, elle sera en celle ci a son reveil. Devant elle se tenait le colosse de l'auberge qui la regardait d'un air penaud, sa robe lui avait été enlevé et elle se trouvait a présent en sous vetements.

"Bien dormi ?"

Lança t'il en s'avançant vers elle.

Kara émergeait doucement du brouillard. La fièvre semblait être tombée mais elle était encore très faible. Bougeant légèrement, un bruit de chaînes se fit entendre. La jeune polymorphe se rendit compte qu’elle était enchaînée à un mur. Voilà qui n’annonçait rien de bon. Instinctivement, elle tenta de changer d’apparence. Peine perdue, elle ne pouvait apparemment plus le faire. Une voix la ramena à la réalité.

- Bien dormi ?

Le colosse de la taverne ! Que faisait-il là ? Kara réfléchissait à toute vitesse. C’était sans doute lui qui l’avait droguée. Comment, elle l’ignorait encore. Pour l’heure, elle n’était pas en état de se défendre et c’est ce qui la dérangeait le plus. Il l’avait mise en garde, elle aurait du se méfier plus qu’elle ne l’avait fait. Kara remarqua brusquement qu’elle ne portait plus que ses sous-vêtements. Et bien, si cet idiot avait l’intention de la violer, il allait avoir une sacrée surprise. Se redressant, elle le dévisagea avant de lui répondre.

- Où suis-je ?

La voix de Kara était calme, posée. En dépit de la situation dans laquelle elle se trouvait, elle n’avait pas peur.

- Et non, je ne dormais pas. J’ai du boire quelque chose qui ne m’a pas convenu, ou prendre un coup de chaud.

Elle ne garda bien de dire à Don qu’elle le soupçonnait de l’avoir droguée. Les yeux sombres de ce dernier ne la quittaient pas. Il s’approcha d’elle tranquillement. Kara se força à ne pas réagir. Le moindre mouvement de fuite pourrait lui mettre la puce à l’oreille et ne pouvant changer d’apparence, la jeune polymorphe choisit de se servir de sa tête pour une fois dans le but de se sortir de cette situation.

- Je suppose que c’est à vous que je dois de me trouver à l’abri… Je comprends que vous ayez choisi de prendre quelques précautions.

Kara faisait allusion aux chaînes qui la retenaient.

- Je ne peux que vous remercier de m’avoir éviter de mauvaises rencontres… Il me semble vous avoir aperçu à la taverne où je me suis arrêtée. Rassurez-vous, je n’attaque pas toutes les personnes que je rencontre, uniquement les idiots.

Tout en parlant, Kara affichait un sourire détendu. Autant lui laisser croire qu’elle était ravie qu’il se soit occupé d’elle et attendre le bon moment pour passer à l’action.

La comédie de Kara était difficilement crédible, il avait vu quelle type de femme se tenait devant lui, la femme qui n'hésitait pas a étaler des gens et en tuer d'autres pour avoir des informations, le colosse eut un large sourire amusé alors qu'il croisait les bras sur son torse avec arrogance.

"Fascinant. Vous croyez encore que vous allez me persuader de quoi que ce soit ? Je ne suis pas un imbécile. Vous l'êtes en revanche, je n'ai jamais vu quelqu'un venir de la terre prendre si peu de précautions. Et pourtant j'ai vu de nombreuses personnes, étant esclavagiste de métier."

La main du géant s'écrasa sur la joue de Kara dans une gifle cuisante, vu ses muscles il n'y mettait même pas toute sa force néanmoins il aurait fait assez pour faire saigner une femme plus délicate. Don sortit un couteau de sa ceinture et s'assit devant Kara d'un air décontracté, commençant a se curer les ongles avec sa dague. Il l'avait frappée sans aucune raison. Absolument aucune. Simplement pour l'enerver.

"Vous avez encore quelque chose a dire de ce cru a l'homme qui vous a porté sur son dos jusque dans cet endroit que vous ne connaissez pas que j'ignore ? Un nom peut être que je pourrais mettre sur le collier en fer blanc que je prépare pour vous en ce moment ?"

Don s'approcha d'elle de plus prêt, son nez dans le décoleté de Kara, celà avait plusieurs raison, non seulement parce que la vue d'un décoleté était quand même très agréable, mais aussi que si celle ci essayait d lui donner un coup de boule, la seule chose qu'elle était succeptible de lui faire en étant ainsi enchainée, elle se briserais le nez sur la partie rigide de son crâne.

"Mis a part "Saloperie de change forme", j'entend."

Don passa la lame de son couteau sous l'attache du soutien gorge de Kara pour le couper, le laissant tomber au sol avant de passer au niveau de sa culotte et de reculer pour observer son acquisition.

Les premières paroles de l’homme qui lui faisait face confirmèrent ses pensées. Il était bien le responsable de son état. Mais ce que retint surtout Kara, c’est qu’il connaissait l’existence de la Terre donc il devait forcément savoir comment y retourner. Par contre, il était esclavagiste et selon ses dires, il comptait bien faire d’elle une esclave. Kara se savait encore trop faible pour tenter quelque chose, elle resta donc impassible lorsqu’il s’approcha d’elle.

Il ne fallu pas longtemps à l’homme pour la mettre nue. Ce qui ne la dérangeait pas particulièrement même si elle ne se faisait aucune illusion quant à la suite. Tout en discutant, Don lui fit comprendre qu’il savait ce qu’elle était. Mais avait-il seulement la moindre idée de ce que cela voulait dire ? La jeune femme en doutait. Fixant tranquillement son agresseur, elle reprit la parole.

- Un esclavagiste… Et moi qui me suis donné tant de peine pour en trouver un… Me voilà comblée.

Kara se redressa pour s’appuyer contre le mur derrière elle.

- Je suis une polymorphe mais ça vous le savez déjà visiblement. Cela représente un certain avantage malgré tout. Si je vous comprends bien, vous comptez faire de moi une esclave. Pourquoi pas… Franchement, je me moque bien de ce que vous avez en tête.

La jeune polymorphe ne quittait pas son sourire. Qu’il aille au diable, elle avait déjà connu pire.

- Pour répondre à votre question, j’ai bien un nom… Et puisque vous semblez vouloir le graver sur un collier, je vais me faire un plaisir de ne pas vous le dire.

Kara avait parfaitement conscience de jouer avec le feu mais elle s’en moquait. La situation l’amusait et elle comptait bien ne pas bouder son plaisir. Elle regardait son interlocuteur en le défiant du regard, attendant la suite des évènements.

--]Un peu court, dsl[--

Don ne se privait pas pour admirer sa toute dernière acquisition, une changeforme, c'était comme une infinitée d'esclave en une seule, il allait en tirer un prix d'or au marché une fois qu'il l'aurait dressée convenablement, ce qui ne se ferait surement pas attendre. Se contentant de sourire a ce qu'elle lui disait il posa sans vergogne sa grosse main ferme sur un de ses mamelons dans le but très clair de palper celui ci mais également dans le but plus sournois de l'enerver et lui rappeller qu'a présent elle était a lui. Le Don lança a Kara avec une voix plus stricte

"Ma chère, peu me chaut. C'est a toi de voir si tu souhaite être appellée par ton nom ou si tu veux que je te donne un surnom qui siera mieux a celle que tu es. Une véritable vipère."

Don laissa son autre main courir a travers les instruments de torture laissant a Kara le soin d'en appercevoir un grand nombres divers et variés, des fouets, cloutés ou non, des seringues, des sex toys, et bien d'autres choses. Tout celà faisait partie d'une torture psychologique pour faire en sorte qu'elle craque ne serais qu'en lui montrant ce qu'il avait a disposition, il finit par saisir une cravache qui se trouvait ici. Pas très imposant mais efficace.

"Alors, est ce que tu te sent d'humeur a me dire pourquoi tu cherchais des esclavagiste, ou veux tu que je te le fasse cracher ? Je ne suis pas n'importe quel esclavagiste vois tu. Je suis le Don."

Don sourit et plongea ses yeux noirs comme du charbon dans les siens

"Tu as surement du entendre parler de moi non ?"

Kara continuait à garder son calme. Même lorsque son geôlier s’empara d’un de ses mamelons et commença à jouer avec. Le contact la révoltait mais elle ne le faisait pas voir. De son autre main, Don commença à fouiller dans un tas d’instruments divers. La jeune polymorphe les ignora volontairement. Inutile d’être un génie pour savoir qu’il cherchait à l’impressionner.

"Alors, est ce que tu te sens d'humeur a me dire pourquoi tu cherchais des esclavagiste, ou veux tu que je te le fasse cracher ? Je ne suis pas n'importe quel esclavagiste vois tu. Je suis le Don."

Don. Ainsi donc il avait un nom. Mais pourquoi se devait-elle de le connaître ? Sans baisser les yeux, Kara sourit de nouveau.

- C’est très simple en fait. Je cherche un esclavagiste qui veuille bien m’initier et faire de moi une esclavagiste. J’ai un certain penchant pour la domination et sur Terre, à mon grand regret, réduire quelqu’un en esclavage est puni par la loi.

Kara marqua un temps d’arrêt.

- Quant à sa voir qui tu es et bien… je l’ignore mais je ne suis pas idiote. Il me suffit d’observer pour savoir que tu soumets tes proies de gré ou de force. Et que je suis la prochaine sur la liste…

Son regard se posa sur la cravache. De toute façon, elle allait y passer alors autant l’accepter et attendre que Don soit rassasié. Et puis, la violence de cet homme la troublait plus qu’elle ne voulait bien se l’admettre.

- Kara… je m’appelle Kara… enfin sous cette forme.

Don éclata de rire en connaissant sa raison pour chercher un esclavagiste, une apprentie ?Un marchand d'esclave, prendre une marchandise aussi valable comme apprentie ? Elle ne savait pas la moitié de ce qu'il savait savoir sur l'art de survivre ans la rue, elle savait juste se battre, et elle pensait vraiment qu'elle allait sortir de la catégorie de la marchandise pour devenir une marchande, Don ne cacha pas son hilarité et finit par lui coller la cravache contre la joue, descendant jusqu'au menton

"Excellent, vraiment, excellent. Eh bien je vais te dire, je suis le prince marchand de cette ville, il n'existe aucun meilleur esclavagiste que moi sur ce continent. Tu devrais donc être heureuse que je t'ai trouvée. Voilà donc mon conseil en temps qu'esclavagiste."

Il la frappa en pleine poitrine avec la cravache, créant une marque sur un de ses tétons.

"Tu n'as pas ce qu'il faut pour être un esclavagiste. En revanche tu es surqualifiée en temps qu'esclave. Et en temps que bon maître, je ferais de toi la meilleure des esclaves, Kara."

Lança Don en riant avant de saisir une de ses jambes et de s'approcher d'elle pour la coller contre le mur, collant a travers ses vetements son sexe contre le sien.

"Une bonne esclave est entièrement dévouée a son maitre."

Fit il alors qu'il la saisissait au niveau des fesses d'une main et passait celle ci sur le bas de ses reins et que son autre main caressait ses seins avant de les empoigner et de les pétrir.

"Rend le heureux, et tu sera heureuse. Blesse le, et tu le regrettera."

Fit il avant de l'embrasser a pleine bouche.

Don semblait beaucoup s’amuser de la situation. Kara ne bougea pas en sentant la cravache contre sa joue. De ce qu’elle pouvait voir, l’esclavagiste était de loin le plus fort des adversaires qu’elle avait eu à combattre. Et son incapacité à changer d’apparence ne l’aidait pas vraiment. Cet homme, à condition qu’il es soit un, était visiblement cruel et pervers. Mais au moins, elle avait trouvé la bonne personne. Ne lui restait plus qu’à le convaincre qu’elle ne ferait jamais une bonne esclave.

Le coup surprit Kara mais elle ne cria pas. La douleur s’insinua au niveau de sa poitrine et la jeune polymorphe remarqua qu’une marque venait d’apparaître sur l’un de ses mamelons. Une chance pour elle, aucune marque n’était définitive sur sa peau. Tout en parlant, Don était venu se coller à elle. Ce contact la répulsait mais hors de question de le faire voir ! Kara écoutait Don lui expliquer qu’il allait faire d’elle une bonne esclave, son esclave. C’est ce que l’on allait voir !

L’esclavagiste prenait possession de son corps. Kara ne faisait rien pour se dégager de son étreinte, attendant le bon moment. Aucune douceur chez cet homme mais cela ne la dérangeait pas. Au contraire, la situation commençait à l’exciter bien malgré elle. Jusqu’à ce que Don se mette à l’embrasser à pleine bouche. La jeune polymorphe eut un haut-le-cœur. Furieuse, elle fit sans doute la dernière chose qui était à faire. Elle mordit la lèvre inférieure de l’esclavagiste si bien que celui-ci décolla sa bouche de la sienne.

- Tu veux me soumettre… soit mais ne crois pas que je vais me laisser faire sans réagir. Je ne serai jamais ton esclave.

Kara banda tous ses muscles. Elle ne se faisait aucun illusion, la suite allait être douloureuse, très douloureuse même. Don ne semblait être le genre d’homme à accepter qu’une femme lui résiste et vu ses dernières paroles, elle allait effectivement regretter son geste. Pourtant, Kara refusait de baisser le regard, fixant l’esclavagiste avec un air de défi dans les yeux.