Le Prince et la Princesse noire[Kuro Hime]

Elle n'y avait vu que du feu. Que ses propres hommes, ceux qu'elle avait sorti de leur bousier, un jour où ils étaient dedans, ceux qu'elle avait nourri, payé, et même plus  la trahisse de cette façon, non elle ne s'y attendait pas. Quand ceux-ci avaient eu l'audace de sortir les lames contre elle, elle ne savait pas si elle était en colère, triste, ou quelqu'autre sentiment que ce soit. Que certains de ses hommes soient mort dans cette attaque lâche, cela lui avait fait une petite pique au coeur, presque comme de la tristesse... Mais rien de plus, elle était restée de marbre quant à tout ce qu'il s'était passé autour d'elle. Le regard méprisant d'un être tel que les vainqueurs ne lui importait pas du tout, qu'ils fassent ce qu'ils veulent, cela n'avait pas d'importance. De toutes façons, elle l'avait dit, si sa puissance s'écroulait, alors l'empire du Don s'écroulerait aussi.

-Je vais vous contredire. Un mercenaire est un objet à mon service. On le loue, on l'achète, on a le droit de vie ou de mort, il est juste payé et est plus libre qu'un esclave, c'est tout. Si les chiens tel qu'eux se réduise à être des larves, alors qu'il en soit ainsi. Sachez que ce qu'ils avaient déjà reçu, et ce qu'ils aurait reçu était bien plus que vous ne penser on dirait, mais payez les le double, ce sera amusant.

Elle les laissa parler un temps, attendant le bon moment pour dire au présumé Don qu'avec son non-retour, toutes les taupes méconnues se réveilleraient et bloquerait de plus en plus le flux entrant de nourriture, matériaux et boissons. Ils verraient qu'on ne s'en prendrait pas facilement à elle. Et ces hommes là non plus ne la trahiraient pas. Déjà, ils étaient méconnus de tous, sauf d'elle, elle les avait sauvé aidé, et même plus. Ils étaient ses chiens et aboyait en frétillant la queue quand elle le demandait, et cette trahison ne resterait pas impunie. A peine les traitres aurait mis un  pied dehors qu'ils se feraient sûrement tuer, dommage pour eux. Puis viendrait le tour de la punition pour l'empire du Don... Elle hésitait même à le dire, après tout, les voir s'affoler serait aussi une grande joie...

Et finalement, quand on lui dit qu'elle l'était elle préféra en effet se taire. Tout se passerait très vite de toutes façons, elle aurait bientôt des nouvelles à entendre. Quand on lui passa les fers puis qu'on lui expliqua ce qui avait provoqué le mal de ventre, elle n'eut, une fois de plus, aucune réaction, son visage, maintenant restait parfaitement impassible, sculpté dans de la porcelaine incassable.

Puis elle fut soulevée, et placée comme un sac de patate sur l'épaule du gros brutus. Même si un gémissement de douleur, qui n'était que finalement du souffle mélé à du son, s'était échappé par le plus grand des hasards de la bouche de le princesse d'ébène, elle même n'eut qu'une phrase à l'égard de celui qui venait de déclarer la défaite de la princesse et de son empire, à cause d'un simple laxatif.

-Si moi j'ai perdu en un instant quelques petites choses, vous, et bien... vous n'avez qu'à attendre pour voir ce que vous allez perdre, je vous attendrais donc aux cachots.

Puis elle retomba dans son silence de mort, et ne se débattit même pas contre le brutus et sa descente vers les cachots. A quoi bon, de toutes façons, ce n'est pas comme si elle pouvait faire quelque chose contre lui.

Don sourit, les propos de Kuro Hime étaient des plus vexants pour les mercenaires. Don pris bien le temps qu'il les entendent pour se sentir indignés. Il lança un regard entendu a Marcus, celui ci s'occupait des affaires du Don depuis des années et savait quoi faire. Tout d'abord régler ces messieurs, ce qu'il fit immédiatement en rédigeant un avoir tout ce qu'il y avait de plus légal qu'il remis a chacun des mercenaires en leur serrant la main. Le contact humain et une honnètetée dans les affaires permettait de ne pas se faire entourlouper. La somme d'argent était certe grande mais se faire des amis des mercenaires était plus important, qui plus est Marcus savait que Don comptait Anexer l'empire Kuro Hime, et c'était bien simple : Il allait lui faire signer un papier lui accordant toute sa richesse.

Mais pas tout de suite bien sur, elle ne marcherais jamais si c'était le cas. Toujours était il que l'esclavagiste en frétillait d'avance, attraper une proie aussi considérable que la Princesse noire allait le propulser a un nouveau niveau de popularitée. Il lui lança alors qu'ils étaient en train de descendre dans les catacombes.

"Règle N°1 gamine. Ne t'expose jamais publiquement."

Brutus avait perdu toute sa grossieretée d'un coup, et bientôt Kuro Hime comprendrais alors que, celui qui s'était jusque là fait passé pour un domestique stupide et manipulable n'était nul autre que le Don. Le grand balèze l'emmena dans une cellule et la laissa tomber au sol, sans ménagement mais avec un peu de délicatesse tout de même. Il n'allait pas commencer a faire des bleus sur cette peau.

"Tu as perdu ce soir par ton arrogance et ton manque d'experience. Car il faut toujours être humble. Je n'ai pas cru une seule seconde ce soir que tu ne puisse pas retourner la situation, ce qui m'a poussé a être prudent et a jouer toujours trois coup d'avance sur toi au cas ou tu réussirais a me lire. Mais tu as réussi a te torpiller toute seule. Je trouve ça désopilant."

Fit l'homme alors qu'il refermait la porte derrière lui et rangeait la clef dans son pantalon.

"Crois tu une seconde que j'ai sous estimé les conséquences de mes actes ? Personne ne viendra te tirer de là, princesse. Je suis en très bon terme avec la guilde des assassins, et sans toi, ton pouvoir va s'émieter. Tes hommes ne te sont pas fidèles et se tireront dans les pattes pour ton pouvoir. Les mercenaires sont des objets bien sur. Je suis le premier a te le dire, mais sache que c'est avec des bons outils qu'on fait du bon travail. Il est important d'entretenir son materiel. Et même dans le cas ou tes amis viendraient te chercher...Pour les cinq prochaines heures tu es a moi."

Don sourit a Kuro Hime et se pencha vers elle.

"Tu aura tout le temps d'y reflechir. Car a présent tu n'es plus la princesse noire. Tu es...Une esclave du Don !"

Sans autre forme de procès il saisit sa robe au niveau de son décolté et la tira d'un coup de toutes ses forces pour l'arracher, curieux de voir ce qui viendrais avec.

Sur le coup, Brutus avait avec lui une personne complètement froide. Que le Brutus la porta comme un véritable sac à patate ne lui faisait strictement aucun effet. Sa tête se balançait au grés des soubresauts qui montaient jusqu'à elle. Elle réfléchissait, elle réfléchissait toujours, mais là encore plus. Si elle avait perdue une partie, elle était loin d'avoir perdu la guerre, enfin peut-être pas si loin que cela, mais bon, elle n'avait pas encore échoué, c'est tout ce qui comptait.

Les commentaires de Brutus, qui ne ressemblait pas du tout à un Brutus, lui passait au dessus de la tête. Elle prenait tout en compte, mais n'avait aucune réaction. Pour quelqu'un de l'extérieur, voir cette pourrie gâtée devenir ainsi devait être surprenant. Quand elle atterrit sur le sol, plus en douceur qu'elle s'y attendait au départ, rien n'était visible, comme émotion sur la princesse d'ébène, elle se releva juste sur ses deux pieds, chaussés de talons hauts, regardant d'un air neutre, sans aucune animosité ou autre, Brutus.

Elle savait parfaitement que personne ne viendrait la tirer de là, et elle n'avait jamais espéré une telle chose. Elle avait toujours traité ce qui lui appartenait comme de véritables objets et avaient toujours été consciente de la haine qu'elle avait inspiré chez beaucoup d'entre eux. Elle s'en nourrissait pleinement de cette haine. Elle en avait joui, autrefois, et n'avait pas vraiment l'intention de se débarrasser de cette joie.

Elle ne comprit qu'à la dernière phrase du "Brutus" que le Brutus présumé était le Don, et le Don du haut n'était qu'un imitateur... plutôt doué, elle devait avouer. Debout devant lui, elle n'esquissa pas un seul geste de défense lorsque la brute lui arracha sa robe d'un coup. Se retrouvant en soutient gorge noir et en simple culotte de dentelle noire aussi, on pouvait voir que son collier était directement relié par des chaînes à cet habit qui "couvrait" maintenant la partie supérieur de son corps. Pour le reste, il ne lui restait que ses bracelets en tissus, couvrant ses poignets, ses bas résilles en mailles serrées et donc son collier noir en cuir, doté de pierres précieuses.

Sa poitrine se rebondissant deux fois avant de  se stabiliser -elle était plutôt généreuse pour une jeune femme- elle restait debout, fière, et ne semblait pas du tout atteinte par sa situation. S'il voulait faire quoi que ce soit, il n'aurait qu'une personne comme morte entre les bras, ou du moins insensible.

Don eut un sourire gourmand. Si il y avait une chose que l'Ogre aimait par dessus tout c'était non seulement les corps de rêves, les poupées de porcelaines, mais également les jeunes femmes hautaines et dignes, voire très orgeuilleuses qui se trouvaient rabaissée a leur juste niveau : Celui de simple servante. Kuro Hime était tout, a présent elle n'est plus rien qu'une femme dont le corps sera bientôt partagé par des acheteurs des plus riches, et il sentait qu'on allait se l'arracher rien que pour se venger d'elle, les nobles allaient surenchérir comme des fous sur son corps pour savoir lequel aurait le droit de faire payer a cette sale garce ce qu'elle leur avait fait. Mais le plus beau était qu'il allait être le premier a passer. Et ca c'était un plaisir qu'il adorait par dessus tout dans son métier, a présent il avait arraché ses étoffes précieuses et il s'était assuré qu'elle ne portait plus de vetements capables de cacher une arme. Il déchira les vetements simbolisant son statut mais lui laissa garder le collier pour une bonne raison.

"Je vois que tu es déjà habituée a porter le collier. Tu n'aura pas grand chose a apprendre."

Il la regarda de haut en bas, tournant autour d'elle comme un lion autour d'une proie, elle semblait morte a l'interieur. Qu'il en soit ainsi. Il allait la reveiller. Il comptait un peu s'amuser avec elle avant de la contraindre a ça mais il voulait l'humilier et la trainer dans la boue, il voulait la faire pleurer, la faire supplier, il voulait la briser. Et aussi il allait commencer par la fin.

Saisissant son couvre chef, il la tira par les cheveux hors de la dite cellule qu'il dévérouilla, lui envoyant de la douleur, surement se dirait elle qu'elle économiserais celle ci pour lui balancer une décharge, mais elle n'aurait bientôt rien vu. Il l'allongea sur le ventre sur une table, la ligotant avec des bracelets de cuirs aux poignets et aux jambes puis il se dirigea vers le feu et en sortit un tisonnier, montrant la marque du Don qu'elle avait parfois pu constater.

Il allait la marquer comme toute les autres.

Il commença par la torturer psychologiquement en lui montrant le fer brulant avant de la dépasser et de tirer sur sa culotte pour dévoiler uniquement sa fesse droite.

"Tu appartiens désormais au Don, Kuro Hime !"

Fit il en abbatant le fer sur sa chair blanche de porcelaine

Le Don eut un sourire étrange. Bien que cela ne la gênait pas le moins du monde, puisqu'elle se moquait de tout. Qu'il tournoie autour d'elle comme un lion autour de sa proie n'avait rien changé à son comportement, toujours aussi froid, et fier. Que les mains de ce malotru la touche et lui arrache les vêtements n'obtenait qu'une réaction, son corps parfois entrainé vers la direction du geste brusque. Oscillant, mais toujours sur ses deux talons-haut. Les dames de son rang avaient quand même, il fallait l'avouer, une remarquable aptitude pour un équilibre parfait et même sur des talons. Et finalement elle se retrouva avec son "cher" collier. Cher, dans tous les sens. La moquerie le concernant la laissa de marbre. Cet homme qui ne connaissait pas la valeur de cette chose aura beau la briser physiquement, jamais il ne réussirait à le faire sur son esprit, voilà ce qu'elle pensait. Elle ne laisserait rien paraître. Que ses seins seraient dressés, fièrement, et bien soit. Que son intimité seraient sûrement dévoilée, et bien soit. De toutes façons, ce n'était pas comme si elle était vierge. Mais jamais elle ne laisserait une émotion filtrer.

Rapidement, toujours sur ses talons, elle le suivit. Le laissant un peu tirer, pour lui montrer deux choses. LA première était qu'il avait beau faire, il n'aurait pas la satisfaction de la voir souffrir. La seconde était qu'elle acceptait de le suivre, et qu'user de la force, dans le cas précis ne servait à rien, sinon d'user d'une force inutile. Allonger sur une table elle se laissa attacher, toujours sans résister faisant preuve d'une volonté étrangement bonne. Complètement immobilisée, elle suivit néanmoins du regard l'homme aller chercher un tisonnier dans le feu. Elle dut admettre que c'était une bonne idée. Le feu sur sa chaire blanche laisserait une bien jolie marque, et la douleur sûrement grande, risquait de la faire hurler de douleur. S'y préparant, elle serra les dents quand elle sentit la chaleur s'approcher de son corps, pas avant.

Et le fer la brula. Une jolie odeur de chaire brûlée monta dans les alors qu'un très (trop) bref cri avait résonné dans la pièce. Cette odeur. C'était elle. Elle se rappelait les nombreux corps qu'elle avait pu bruler, se rappelant cette odeur magnifique, s'en accoutument, et celle-ci la rassurant. Elle était encore dans son domaine, et son esprit était encore loin d'être brisé. Etrangement, cette situation la contentait, intérieurement. Elle n'aimait pas vraiment être soumise, même loin de là, mais maintenant qu'elle avait cette odeur en tête, cela allait mieux.

Tiens, c'était la première fois qu'il voyait quelqu'un sembler être appaisé par ce qu'il lui faisait il fronça les sourcils. Si ça se trouve...Kuro Hime n'était pas si innocente qu'il ne le pensait. Don se frustra. Il pouvait le sentir clairement. Elle n'était pas intacte. Et ça avait le don de le plonger dans une rage sans précédent. Il détestait les femmes qui ne se reservaient pas pour lui.

Il leur faisait la vie plus dure.

Détachant Kuro Hime il la saisit par les cheveux et la traina jusqu'a sa cellule comme un homme de la préhistoire traine une femme qu'il a attrapée. Arrivée là il empoigne son soutien gorge et sa culotte, les lui arrachant.

"Alors Princesse Noire. Il est temps de commencer votre dressage. J'ai un document a vous faire signer, et vous allez le faire bien gentiment. Après tout c'est ce que vous vouliez que nos empires se réunissent."

Lança t'il avec un sourire aux lèvres.

"Une esclave doit obeir a son maitre. Me jure tu obeissance chienne ? Répond moi."

Il allait tirer une réaction de cette femme même si il devait commencer a la torturer un peu.

Elle n'était plus vierge depuis bien longtemps. Ses amusements avait parfois dépassé ce qu'elle avait elle-même espérée, même si elle avait l'habitude d'être dominante. En tous cas, elle en était bien contente, surtout dans cette cette situation de ne plus l'être. Cela enlevait au Don un "argument" de poids pour faire pression sur elle, et cela devait l'énerver. Deux raisons pour se féliciter. Bien sûr, aucun reflet de tout cela ne paraissait sur son visage.

Quand le Don la tira à nouveau par les cheveux pour la remettre dans sa cellule, il se demandait si ce bonhomme savait parfois se contrôler et user de sa force à "bon" escient. Elle en doutait fortement. Toujours debout devant lui, aussi fière et hautaine qu'au début, il arriva ce qu'elle pensait qu'il devait arriver. D'un coup rageur, le Don lui arracha ses derniers habits, la laissant donc sur ses talons hauts. La poitrine se libèra, généreuse, et son intimité fut dévoilée, recouverte par une légère toison taillée en triangle.

L'écoutant attentivement, toujours aussi fière comme si être nue devant une telle personne la laissait complètement indifférente, elle finit donc par répondre, d'une voix absolument neutre.

-Don, vous savez bien que je ne peux que refuser une telle obéissance, sans savoir les termes du contrat que vous voulez signer. Pour le reste, vous l'avez sûrement deviné, cela fait bien longtemps que j'ai commencé à m'amuser, et donc perdue ma virginité, dommage pour vous. En conclusion, je ne pense pas devenir votre chienne, et vous n'aurez malheureusement pas l'obéissance de la princesse d'ébène.

Finalement sa voix pouvait faire peur. Aucune intonation, juste des mots les uns à la suite des autres. La froideur incarnée, la fierté  de la Haute sur un beau tableau. La princesse était belle et bien présente.