Le chevalier sembla un peu déçu qu’elle n’ait jamais aperçu un bout de métal de l’armure qu’il recherchait. Elle semblait avoir une grande importance. Marine se saisit de l’image qui était d’ailleurs plutôt un schéma de la dite armure. Elle hocha la tête.
« Ce n’est pas le genre de chose qui passe inaperçu. Si je vois quelque chose qui y ressemble, je vous avertirai. C’est promis. Mais… pourquoi pensez-vous que cette armure puisse être ici ? Je veux dire pourquoi dans ce lycée et pas… »
La jeune femme n’eut pas le temps d’achever sa phrase, un bruit inhabituel se faisait entendre. Au regard de Camus, elle devina qu’il devait percevoir la même chose qu’elle. La guerrière en elle se réveillait, elle sentait que le danger était proche et elle suivit des yeux l’endroit que regardais le jeune homme. Elle vit tout de suite une créature identique à celles qu’ils avaient déjà affrontées. Enfin, que le chevalier avait affronté. Elle n’avait pas été d’un grand secours alors.
Mais là la situation était bien différente. La goule attaquait dans un endroit public et remplit de lycéens. Un faux pas et l’un des gosses pouvait y rester. Marine se releva rapidement cependant, malgré les injonctions de Camus, personne ne bougea du moins jusqu’à ce que la goule ne passe à l’attaque. Là, ce fut la panique générale. Professeurs et élèves étaient aussi paniqués les uns que les autres. La jeune femme, d’un pas rapide mais calme, elle ne voulait pas en rajouter à l’hystérie ambiante, alla simplement ouvrir en grand les doubles portes de secours qui menaient à l’extérieur avant de s’écarter prestement pour éviter de se faire piétiner. Une horde de chevaux sauvages n’auraient pu rivaliser avec le flot humain qui se hâta de trouver la cour de récréation.
Une fois tout le monde évacué, il ne restait plus que Camus, la goule et son otage et, bien sûr, Marine elle-même. Certes, elle n’avait pas les pouvoirs du chevalier mais comptait bien l’aider dans la mesure de ses capacités qui dépassaient largement celles de n’importe quel être humain.