En quête d'un meilleur chemin... [Red Butterfly]

Il y avait déjà bien longtemps que Juanito déambulait à travers Terra. Sans repère aucun, et guidé par la seule boussole qu'était son instinct, il arpentait avec curiosité ce lieu nouveau aux allures étranges. Il se sentait tel un étranger venu d'une autre ère, dans cette contrée insoupçonnée, et son étonnement était grand devant tout ces êtres qu'il croisait au détour d'un chemin. Ces morphologies innombrables, ces voix rauques ou aigües qui se perdaient à ses oreilles, ou même ces parfums épars n'étaient pas sans éveiller quelques tourments en lui. Tout était arrivé si vite... Cet acte qu'il avait commis, impardonnable et impulsif, sa prise de conscience brutale, puis sa fuite angoissée à travers Nexus... Le diablotin était encore tout tourneboulé par les derniers évènements. Mais quoi qu'il en était, désormais, il n'était plus qu'un fugitif infortuné. Et dans un endroit pareil, ses chances de subsister étaient bien maigres... Mais il devait s'accrocher malgré tout, et remonter cette dangereuse pente.

Les ruelles qu'il avait traversées étaient aussi sales que nauséabondes ; un des rares points communs qu'il put dénoter avec l'échoppe de l'affreux druide qui lui avait offert le gîte. Bien que sordide, ce constat familier le rassurait tout de même un peu. Voir quelque chose qu'il connaissait, même si c'était assez malsain, lui donnait une certaine assurance. Jetant des regards furtifs de tous côtés, la queue frétillante, le petit démon s'engagea sans grande conviction au hasard d'un carrefour. Advienne que pourra.

Alors qu'il s'enfonçait à présent dans les entrailles de la ville, il lui sembla voir au loin un éclat de lumière. Intrigué, il pressa le pas pour aller observer cela d'un peu plus près, espérant vivement faire là une trouvaille réconfortante. Quittant le trottoir obscur qu'il arpentait, et sur lequel gisait fripes et verre pilé en pagaille, il pénétra finalement au coeur du halo lumineux. Et alors... plus rien...?! Il aurait pourtant juré avoir vu luir quelque chose. Son imagination encore nerveuse devait lui avoir joué un vilain tour... S'apprêtant à rebrousser chemin, il vit alors avec stupeur qu'il se trouvait à présent au coeur d'un bois foisonnant.

Ses ailes membraneuses frissonnèrent dans son dos. Juanito n'avait pour sa part encore jamais entendu parler des portails qu'abritaient Terra, et qui conduisaient les plus hardis sur les terres nipponnes. Le malheureux diablotin n'eut d'autre choix que de poursuivre sa route, cheminant incertain à travers la forêt luxuriante... De la végétation émanait des odeurs sylvestres encore plus intenses qu'en ville. C'était à vous donner un tournis du diable, ces changements d'atmosphères. Avec une démarche craintive, il considérait le sous-bois de ses grands yeux noisette. Où aller, à présent ? Devait-il sortir d'ici et voir ce qu'il en était à l'extérieur ? Autant de questions sans la moindre réponse. On aurait cru voir là l'amusant spectacle d'un enfant perdu, à la recherche des bras maternels...

Yunalesca était totalement perdu dans les bois, mais comment avait-il réussi ce coups de maître ? Pour répondre il faut retourner cinq heures en arrière.

- Au voleur ! Au voleur !

Le jeune homme courrait dans la foule, se faufilant avec une certaine aisance, limite on aurait cru qu'il voyait les personnes, en vérité, il sentait leurs chaleurs et évitait le contact de très peu, gardant des pommes juteuse dans les mains, poursuivit par le marchant et un policier.

D'ailleurs se dernier sommait le jeune homme de s'arrêter, même si les vibration de la voix parvenait à ses oreilles et son sens du touché le traduisait en son, il ne fit qu'accélérer davantage.

Pendant près de dix minutes la course poursuite continua, c'est alors qu'un véhicule de police s'arrêta devant Yunie, qui n'eus plus trop de choix, soit il laissait parler son intuition, soit il devait se rendre et risquer de se retrouver une seconde fois en taule et avoir un rallongement de durée pour récidive.

Il laissa son inconscient dicter ses pas et se mit à courir dans les fourrées du parc, laissant tomber quelque pommes et continuant davantage à s'enfoncer dans les bois, jusqu'à ne plus sentir le moindre danger venant dans son dos, malheureusement, la forêt n'est pas son milieu de prédilection et lui fait peur, il sentait l'humidité du mucus au sol, les courants d'air froid circulant entre les arbres, le battement des ailes d'une chouette le frôlant.

Il se recroquevilla sur lui même, essayant de chasser des souvenirs similaires où il était attaché dans une forêt et laissé pendant une très longue durée à la merci des bêtes sauvage. Il ne bougea plus d'un poil, on aurait dit une statue, il essayait avec son sens et son intuition de repérer tout les dangers pouvant survenir, puis d'un coup son intuition lança la sonnette d'alarme et il se fit mordre le poignet droit, il se débattit et sentit qui était l'agresseur, un renard, aussitôt un flash revint, celui d'un renard qui l'avait blessé, même avait tenté de le sodomiser.

Sa peur prit le pas et il fracassa la tête du renard contre un arbre, pour le faire lâcher et partie en courant, le visage montrant sa frayeur.

Il n'y avait l'espace d'un instant plus qu'un corps sans aucun sens, se tapant quelques arbres au passage, fuyant un renard qui était mort sur le coups. Mais cela il ne pouvait pas le savoir.

Ainsi la rencontre avec Juanito se fit de manière plutôt brutale, en effet Yunalesca a percuté le diablotin et se dernier se trouvait sous le jeune homme qui tremblait comme une feuille.

Toujours déboussolé dans ce vaste bois, qui se faisait plus dense et ténébreux à chaque pas, Juanito leva un instant les yeux au ciel, histoire de juger de ce qu'il se tramait là-haut - et de savoir s'il pourrait prendre son envol pour fuir d'ici -. Avec déception, il vit que cette entreprise lui était impossible. Les cimes des arbres du sous-bois s'enchevêtraient étroitement, et tout ces ramassis de branchages résisteraient vaillamment à ses assauts, même sans doute contre des coups de cornes répétés. Il était donc contraint de poursuivre à pieds... Considérant la végétation devant lui, noyée par la pénombre, le diablotin s'avança à nouveau, quant lui parvint l'écho cassant d'un impact. Cela provenait du coeur de la forêt. Stoppant net son élan, Juanito pila sur place pour reculer brusquement. L'air penaud, il lança des oeillades perplexes aux alentours.

Ses sens l'avaient peut-être une nouvelle fois trompé... Il n'y avait pas de quoi se faire des frayeurs pareilles pour si peu. Se reprenant aussi calmement que possible, le démon prêta tout de même l'oreille au cas ou son inquiétude serait avérée... La surprise le gagna à nouveau lorsqu'il entendit le bruit croissant d'une course dans l'obscurité lourde de la forêt. Cette fois, pas d'erreur possible, il n'avait pas halluciné... Qu'était-ce donc, peut-être un animal en fuite ? Il ouït après cela le bruissement des feuillages qu'un corps percutait ; le doute n'était plus permis. Sillonnant toujours le sol moite et mousseux, et n'écoutant que son courage, Juanito s'était finalement décidé à faire face à cette bestiole qui se ruait à toute vapeur vers lui. Paré à dégainer ses griffes charnues, il fut cependant pris de cours quand une silhouette mouvante le heurta de plein fouet. Après cette collision innatendue, le petit démon roula au sol, cahoté par les bosses inégales du parterre sylvestre. Se redressant à brûle pourpoint, tout en massant son dos endolori, Juanito se remit comme il le put de cette "rencontre" chaotique.

Il ignorait si la personne qui l'avait téléscopé était hostile ou non. Prêt donc à déployer ses ressources défensives s'il le fallait, le diablotin observa d'un air contrit celui qui se tenait désormais sous son petit corps. A première vue, il ne semblait pas représenter un grand danger. Il avait même l'air plus vulnérable qu'agressif... Sa personnalité naïve le poussa donc à ne pas se méfier, comme il devrait sensément le faire à l'encontre d'inconnus. Avec un air interrogateur, il pencha doucement la tête sur le côté pour toiser cet être qui lui semblait être une femme... Enfin... certes, il avait une allure féminine, mais un je-ne-sais-quoi à son sujet le chiffonnait.

"...Tout va bien...?" Lança t-il sur un ton plus irrésolu que chaleureux. Il ne savait pas sûr pas que cet individu ne pouvait ni le voir, ni l'entendre concrètement...

Yunalesca ne bougea pas d'un poil, il avait sentit que la personne qu'il avait percuté était plus jeune que lui, aussi il se sentit un peu plus détendu, il avait constaté, alors qu'il avait encore deux sens d'actif, que les jeunes sont plus indulgents que les adultes.

Red sentait les battements du coeur de Juanito, la cadence c'était légèrement accéléré, pour ensuite redevenir normal, il sentait que l'autre personne était suspicieuse sur certain point dont il ne pouvait pas savoir, car il ne pouvait pas lire dans l'esprit, mais juste sentir des changement que son sens du touché peut ressentir.

Le jeune homme sentit les cordes vocales de Juanito s'activer, le ton se voulait assez froid, mais n'avait rien d'agressif pour autant, il se demanda comment réagir, il ne fallait pas l'effrayer et éviter que le diablotin ne profite de lui, il ne tremblait plus, mains on pouvait sentir une distance entre les deux interlocuteurs.

Aussi par des gestes simple il voulut faire comprendre qu'il allait bien, mais qu'il ne pouvait, ni voir, ni entendre, ni parler, mais par contre qu'il pourrait facilement comprendre ce que Juanito disait, s'il acceptait,déjà de se pousser et ensuite de laisser sa mains droite se poser sur sa gorge, pour ressentir les cordes vocales de Juanito et comprendre ce qu'il dit, tous du moins une partie.

Son intuition lui dictait de faire attention à ne par l'énerver, mais à rester sur ses gardes tous de même.

Le jeune homme qu'il "surplombait" ne tarda pas à lui adresser quelques signes. Ceux-cis étaient plutôt imprécis, et Juanito ne put pas en perçevoir grand sens... Mais l'allure et le rythme de ces signaux lui indiquaient au moins qu'il était sain et sauf, et qu'il n'avait pas à affaire à un querelleur. D'ailleurs, à bien le regarder, il avait plus l'air pacifique qu'autre chose... Mais pourquoi ne s'exprimait-il pas avec sa voix ? Cela aurait été bien plus facile pour un échange. Mais s'il ne le faisait pas c'est qu'il devait y avoir une bonne raison. Le diablotin prit bonne note de ce détail, conforté tout de même par la tournure des évènements. Ce fut à cet instant qu'il réalisa sa position, un peu incommodante pour son "interlocuteur". Se confondant en excuses, il se retira alors pour rendre sa liberté de mouvement au jeune homme. Bien sûr, il aurait du y penser plus tôt...

A présent accroupi auprès de l'inconnu, qu'il considérait attentivement, le petit démon agitait machinalement sa queue écailleuse en signe de sa réflexion. Autour d'eux, les hurlements du vent s'engouffraient dans les branchages et les fourrés. La faune qu'abritait forêt mouvante semblait les épier discrètement, tapie dans l'obscurité... Le diablotin espérait vivement qu'aucun de ces bestiaux ne se mettrait en tête de les attaquer. Il était suffisamment démuni pour en plus avoir de nouvelles difficultés à dos.

Il sentit le corps de Juanito se déplacer près de Yunalesca. Il attendit une longue minute, faisant attention au cas improbable où des choses seraient tendues, puis il se mit en position assisse, les jambes sous ses fesses, comme l'aurait fait une japonaise venant d'une famille noble. Pour dire vrai, il se sentait mieux dans cette position, car la fuite était plus aisé.

Alors le vent recommença se mit à souffler avec force, mais aussi les sons des animaux aux alentour, son instinct lui dictait de faire un bond sur le côté, il le fit très vite et une flèche se planta pile à l'endroit où était Red. Une voix s'éleva dans les ténèbres de la forêt.

- Ne bougez plus, je veux savoir vos identité, si vous ne le faites pas je devrais vous demander de partir.

Yunalesca ne perçu pas la phrase, mais son instinct dictait de ne pas bouger.

Le jeune démon observait l'homme du coin de l'oeil, le laissant prendre position comme il l'entendait. Sa posture actuelle lui paraissait un peu étrange... Sans doute était-ce un procédé de sa part, aussi le diablotin n'alla pas chercher plus loin. Un certain temps s'écoula pendant que les deux êtres se faisaient face... Reportant tantôt son attention à la forêt grouillante de bruissements, tantôt à l'individu qui se tenait auprès de lui, Juanito semblait troublé par un je-ne-sais quoi, comme un mal-être qui lui serait venu des profondeurs du bois. Ce lieu ne lui inspirait rien de bon, à voir comme à entendre. Mais il en ignorait précisément la raison.

Tiré de sa réflexion par le jeune homme, qui avait contre toute attente bondi pour quitter sa place actuelle, il fut surpris par un coup de vent au froid mordant. C'était l'effervescence, autour de lui. Les bêtes forestières paraissaient s'agiter, comme alarmées par une irruption inattendue, alors qu'un projectile fusa dans un sifflement. Les sens alertés par la vibration de l'objet, Juanito tendit une aile pour pivoter brusquement. Il venait d'esquiver une flèche de justesse, qui se ficha bruyamment au sol. Si Red n'avait pas quitté sa place, il l'aurait à coup sûr reçu. Le coeur battant la chamade, le petit diablotin fut tout ébaubi en entendant une voix sépulcrale venue du coeur de la forêt, éclater à ses oreilles.

- Ne bougez plus, je veux savoir vos identité, si vous ne le faites pas je devrais vous demander de partir.

Le timbre de cette voix avait quelque chose de grave et d'écrasant, qui déplut beaucoup au petit démon. Venant d'un saut agile se positionner devant l'androgyne, il dressa nerveusement sa queue écailleuse. Inspirant un grand coup, il n'eut pas le temps de réfléchir... Il était entre peur panique et désarroi. Tremblant à nouveau, il bredouilla confusément :


- Je... Je suis Juanito ! Je ne suis qu'un visiteur, ici. Je ne fait rien de mal...

Le silence prit encore place, pour être déchiré une nouvelle fois par cette voix ferme, et qui portait visiblement très loin.

- Et celui qui t'accompagne ? N'essaye pas de me duper.

Déglutissant, Juanito jeta un bref regard à l'homme derrière lui. Il ne faisait pas un seul geste superflu, et faisait preuve de bien plus de sang-froid. Comme il n'était aparemment pas habilité à parler, Juanito rétorqua ce qu'il pouvait.

- Il... il ne m'a pas dit son nom. Je crois qu'il ne le peut pas. M-mais il n'est pas malveillant !

Pour tout dire, Juanito ignorait lui-même si ce qu'il avançait était juste. Et il savait encore moins qui pouvait bien être son interlocuteur, ou même la raison de son hostilité. Mais il se devait de les protéger d'une nouvelle attaque. Qui sait ce qu'il pourrait leur arriver... Il ne voulait pas un nouveau drame sur la conscience.

Red ressentit le vibrations de la voix de Juanito, percevant sa peur, mais aussi sa tentative de présenter à l'inconnue le jeune homme, ce dernier profita d'un moment pour sentir un brin d'herbe qu'il coinça avec ses pouces et souffla pour faire vibrer l'herbe et émettre un bruit similaire au hululement du hibou. La voix se fit retentir.

- Je vois, ton ami semble bien ... mystérieux, maintenant que vous vous êtes présentez je vais faire de même. Mais attention un geste hostile et je vous embroche.

Un homme sortie de la pénombre des bois, il avait une chevelure blanche en queue de cheval des yeux aussi sombre que cette nuit, mais un corps fort séduisant.

- Jean Mackennel, j'habite pas loin, si vous voulez je peux vous accueillir pour la nuit, il est rare des suj ...  des personnes aussi intrigantes une si belle nuit.

Yunalesca prit la main de Juanito et le serrais fermement, comme pour essayer de lui signaler quelque chose, et ce quelque chose c'était son instinct qui lui dictait que cette personne était très dangereux, mais aussi qu'ils étaient prise au piège dès l'instant où ils avaient entendue sa voix s'élever.

S'il avait été tous seul il aurait fuit, mais la simple présence de Juanito changeait tout, il ne fallait pas que par sa faute il meurt, non il fallait éviter qu'une personne meurt, peut importe qui, mais il fallait que se soir aucune âme ne parte pour l'au-delà. Le jeune homme se mit à trembler, tel un chaton effrayé.

• Juanito jeta un regard pour le moins inquiet à son comparse. Il ne pouvait malheureusement s'exprimer comme il l'entendait, c'était là un cruel handicap. Et c'était d'autant plus difficile pour le diablotin de jouer les interprètes... Soudainement, il parvint un petit chuintement aux oreilles de Juanito, comme si un oiseau de proie nocturne venait lui hululer une plainte. Le petit démon fut surpris par ce sifflement, et devina bien vite que son émetteur était l'androgyne à ses côtés. Son attention se reporta cependant sur la voix austère qui s'élevait auprès d'eux, et faisait battre ses tempes d'effroi. Ses paroles firent déglutirent le diablotin, qui parut comme figé sur place. Il n'osa plus bouger d'un pouce, engourdi par l'appréhension. Qui sait ce dont cet individu était capable ! Ici bas, les gens étaient friands des pires atrocités.
  
  Ce fut à ce moment d'extrême tension qu'un homme se dévoila, émergeant des fourrés ombragés. Toujours parfaitement immobile, Juanito ne fit osciller que ses yeux, détaillant frénétiquement ce nouvel arrivant. C'était bien évidemment l'auteur de cette drôle de mascarade... Et aussi effrayant qu'il pouvait être, c'était tout en prestance et en charisme qu'il était bâti. Contemplant cette improbable beauté, et tout abasourdi, Juanito tortillait sa queue démoniaque dans son dos. Cet homme si attractif était-il vraiment capable d'actes malsains...?!
  
  Le petit diablotin sentit immédiatement que son compagnon pressait sa main, resserant anormalement sa poigne. Il afficha un air pantois, ne comprenant pas tout à fait ce que signifiait ceci. Après mûre réflexion, le jeune démon prit cela pour une mise en garde plutôt qu'un signe apaisé. Après tout, cet homme à l'élégance sans précédent était apparu très bizarrement. Cela n'augurait sans doute rien de bon. Un piège...? Alors que Yunalesca commençait à frissonner, Juanito tressauta légèrement. Il eut alors pour réflexe de déployer brutalement ses ailes, auto-protection presque mécanique. A son tour, il resserra le plus possible la main de son acolyte, prêt à le tracter de toutes ses forces s'il était contrain de prendre son envol. Ce Jean Mackennel, malgré son visage envoûtant, paraissait trop avenant pour être réellement désinteressé. Fronçant les sourcils, et voûtant ses lèvres pulpeuses comme un jeune enfant, Juanito eut un geste de recul en dressant ses cornes devant lui. Il n'escomptait cependant pas se battre ici, se sachant bien frêle.
  
  " Ne... n'y voyez aucune animosité, mais n-nous déclinons l'offre...! Huh... nous... nous savons déjà où dormir ! Merci tout d-de même. "
  
  Il ne croyait pas lui-même à ces paroles incertaines, mais il était hors de question de se fourrer tête baissée dans un piège... à moins que depuis le début, ils étaient tenus en embuscade. Comment se tirer d'un tel mauvais pas...?
  
  HJ > Désolé du grand retard... J'ai un pas mal de soucis avec mon net, j'espère que tu ne m'en voudras pas < HJ