Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 45 vendredi 25 juin 2010, 13:49:07

      Sam pouvait avoir William quand elle voulait. En théorie c'est assez simple. Il suffit d'avoir une plastique correct et lui sauter dessus en attisant son désir avant qu'il ne vous repousse gentiment. Rien de plus facile puisque l'avocat étant un membre du sexe masculin, il désire après tout ce qui possède une poitrine et des fesses rebondies. Du coup, il n'y a pas vraiment de gloire pourrait-on penser, mais dans ce cas là vous n'aurez qu'une simple partie de "baise". Dans ce cas de figure, sa partenaire avait ce qu'elle voulait, une partie de jambes en l'air sauvage et égoïste. Pas de douceur, pas de partage et surtout pas d'attention. On oublie les caresses et les baisers ; tout ce qui rend ce moment intime et fusionnel. Un peu tout le contraire de ce qui se passait avec Alyn. William voulait son plaisir et lui donner tout ce qu'il y a de bon en lui. Il tentait désespérément de se frayer un chemin jusqu'à son cœur pour y instiller sa propre essence, le convertir à sa cause. L'homme ne se contentait pas de son corps, il voulait tout. Son avidité sans bornes pour tout ce qui caractérise la jeune fille s'embrasera dans sa tentative de faire fusionner leurs corps et leurs âmes. Une tentative couronnée de succès évidement... Nous parlons de William Dolan.

       William qui n'avait pas opté pour la solution la plus rapide. Il faisait donc l'amour. Une pratique souvent négligée qui impose de faire intervenir certains sentiments – raison pour laquelle elle est négligée – mais pas forcement l'amour, ou du moins, pas sous la forme qui nous vient tout de suite à l'esprit. L'amour est le sentiment le plus vaste qui existe et pourtant, on a eu l'idiotie de le confiner en un seul et même mot. Une stupidité telle que l'on se demande pourquoi ça ne choque que Dolan. Mais soit. Faisons avec ce que nous avons. C'est donc dans cette optique, en ayant pris conscience de toutes les nuances que ce mot pouvait impliquer, les yeux dans les yeux, à ce moment précis de partage charnel... "Je t'aime Alyn Addams".

       D'un habile diversion, les deux corps se retournèrent. William sentit les mains douces et fines prendre son visage. Ses paupières se fermèrent et lorsqu'il les ouvrit, Alyn avait pris l'ascendant, le surplombant légèrement. Une aubaine pour le juriste qui avait le nez dans les jolies ovales de sa partenaire. Mut par la gourmandise, il s'apprêta à en aspirer un lorsque des lèvres l'interceptèrent pour lui offrir en échange de leur grâce, un baiser rieur. Une fois de plus elle provoqua Dolan par ses lents mouvements de bassin que son pantalon léger n'arrivait pas à atténuer. La sensation était animale. Le bassin qui ondulait de cette manière que seules les femmes peuvent reproduire et cette sensation sur son intimité lui enflammait son désir comme jamais. Puis sa bouche descendit jusqu'à son cou et continua son progression toujours plus bas. Les lèvres aussi légères qu'un papillon voltaient sur son torse, laissant une trace moite sur chaque site visité. En réponse, certains muscles de son torse étaient parcourus de spasme dû aux décharges de plaisir qui se déclenchaient à chaque passage des lèvres. Le périple fut stoppé par la barrière de tissu qui commença lentement à glisser le long des jambes de l'avocat. La lente procession du pantalon et du sous-vêtement fut précédé par une cascade de baisers. William les yeux tournés vers le plafond, les bras en croix, haletait dans l'expectative de ce que son bourreau allait lui faire. Il poussa un léger grognement qui se mua en soupir lorsque sa bouche arriva sur l'endroit le plus sensible de l'avocat. Il le sentit gonfler immédiatement sous les caresses de la jeune fille. Puis, elle dut interrompre ses baisers pour régler définitivement son compte au reste des vêtements de William. Finalement, Alyn le rejoignit, à quatre pattes, roulant les épaules à la manière d'un fauve. Inutile de dire que ce petit défilé l'excita grandement le juriste. Elle se lova tout contre lui, peau contre peau, sa cuisse à l'intérieur de son entrejambe lui donna l'impression que ce dernier allait exploser. C'était enfin son tour. Alyn allait récolter ce qu'elle avait semée.


       William n'en pouvait plus. Il attrapa le galbe des fesses de sa compagne et roula sur le côté pour inverser une nouvelle fois les positions. Sa bouche prit d'assaut celle d'Alyn, puis ses dents agrippèrent sa lèvre inférieure. La langue du juriste habile avec les mots, montrait sa dextérité en titillant le piercing qu'elle portait. Tandis qu'il jouait avec, ses mains s'affairaient à prendre possession des jambes de la jeune fille. Il les écarta, libérant le passage. La virilité chercha un instant, seule, l'ouverture qui lui permettrait de concrétiser leur union. Lorsque celle-ci fut calée et en position, William lâcha la lèvre de la jeune fille et lui coula le baiser le plus tendre dont il était capable. Il entreprit ensuite de s'insérer dans son intimité, jusqu'à la garde et poussa un soupir de contentement en sentant les parois douces et humide réagir son intrusion. Il se sentait aspiré et cajolé dans cette endroit qu'il n'avait qu'effleuré. Le désir brulant, sauvage et frustré se métamorphosa alors qu'il goutait au paroxysme de la passion. La frustration avait disparue et faisait place à un sentiment de plénitude totale. Il commença alors à accélérer le rythme des va-et-vient, donnant à leur échange amoureux plus de passion. Le rythme était régulier suivant docilement celui de la respiration d'Alyn pour se donner une référence temporelle dans une atmosphère qui se libérait totalement de l'emprise du temps. Puis, le plaisir commença à le submerger, il se sépara des lèvres de la jeune fille et vint se perdre contre son épaules. L'oreille contre son cou il entendait les à-coups du cœur de sa compagne, le plongeant dans une transe que lui fit peu à peu perdre le sens des réalités. Ses mouvement devinrent anarchiques et désordonnés, un peu moins académique. Ils fluctuaient entre des phases d'accélération intenses où le plaisir était le seul juge de ses actions, puis des moments de relaxations où la bouche de William s'égarait sur le visage d'Alyn.

       Les contacts entre les deux protagonistes se firent plus brulant lorsque la sueur se mêlait à la partie. Une fine couche commença à envelopper l'avocat soumis à l'effort. Le liquide faisait briller les courbes de ses muscles en pleine activité. Ses mains, elles, ne savaient plus quoi faire. Elles erraient sur le corps d'Alyn, sans but. L'une d'elles partit même se perdre dans ses longs cheveux noirs. Elle s'enroula entour d'une mèche et s'y immobilisa, apparemment satisfaite de son sort. C'est dans cette phase que l'initiative est cédée.

Sam

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Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 46 lundi 28 juin 2010, 10:27:27

La magie propre à la femme est de parvenir à faire plusieurs choses à la fois. Et en cela, il était indéniable que Sam était bel et bien une femme. Aussi s’activait-elle à donner du plaisir à William, à en prendre également, autant qu’elle réfléchissait, se prenait la tête pour peu de choses comme les femmes savent le faire. En l’occurrence, il s’agissait de quelque chose que les hommes justement disaient rarement à la légère la plupart du temps. Et en ça, Sam était masculine puisqu’elle même ne l’avait jamais dit qu’à ses parents et à son frère. Il n’avait pas la même signification, les mêmes conséquences… Et plus troublant encore, elle ne s’était pas révoltée quand il l’avait appelée par son prénom authentique. L’association des deux lui faisait vraiment bizarre. Elle n’était pas certaine que l’avocat réalise dans quelle galère il s’empêtrait en lui disant ces mots simples. Le plus déstabilisant étant qu’elle ne se souvenait pas avoir réclamé une telle déclaration. Peut-être l’avait-elle fait inconsciemment. Elle aurait dû y penser avant, maintenant c’était trop tard. Il allait falloir qu’elle demande un autre avocat aussi maintenant… William la connaissait bibliquement à présent, et à l’entendre, il était impliqué dans l’affaire au-delà du raisonnable. Si Sam ne doutait pas des capacités de l’avocat à faire abstraction et à être compétent en toutes circonstances, elle doutait de ses propres capacités à se montrer « professionnelle ». Et le pire de tout : elle était effrayée. Effrayée à l’idée que ça ne lui cause que des problèmes supplémentaires, effrayée à l’idée d’être plus dépendante de lui qu’il ne le serait d’elle, effrayée d’apprendre qu’elle n’avait été qu’un jouet… N’auraient-ils été enlacés, elle aurait fui, prenant ses jambes à son cou et partant aussi loin que possible de toutes cette volupté, de ces contacts tous plus invitants les uns que les autres et de ces yeux verts qui lui donnaient le tournis, comme si elle avait tourné très vite très vite sur elle-même, les bras écartés en regardant vers le ciel.
Elle tombait d’une chaise encore, contrairement aux midinettes qui se voyaient élevées par l’amour. Sam elle, tombait. Et se cassait le nez. Pire encore puisque Sam le supportait, l’avait supporté du moins, sans broncher et pouvait s’en relever avec facilité. Mais elle ignorait ce qu’il en serait maintenant qu’elle n’était plus certaine d’avoir envie d’être la terreur de la zone industrielle.

Pas de raideur trahissant la tension et les questionnements qui assaillaient Alyn. Ses mouvements restaient fluides et sensuels, sans hésitation, sans retenue, sans fausse pudeur. Si ce n’était ses yeux qui semblaient plus perplexes à certains brefs instants, rien ne laissait supposer qu’intérieurement, elle était l’équivalent d’une île soufflée par les laves d’un volcan entré en éruption. Des ruines. Des ruines qui seraient bientôt remplacées par une végétation luxuriante, si on lui laissait sa chance…

Toujours est-il que si une partie de son esprit était ailleurs, l’autre partie, la plus conséquente, et son corps étaient ancrés dans la réalité et dans l’instant présent, tout entiers à leurs caresses et baisers et au juriste, qui venait une fois de plus d’inverser les positions. Nouveau baiser, entre William et Alyn cette fois, qui ne put s’empêcher de sourire légèrement lorsque sa lèvre fut captive et son piercing agacé. Dolan n’eut aucun mal, avec cette diversion ou pas, à contraindre les cuisses de la jeune femme à s’écarter afin de lui livrer l’accès à son intimité, qu’elle lui offrit bien volontiers du reste. Les yeux de la délinquante, bouillants d’envie, s’ancrèrent dans ceux de l’avocat, alors qu’elle positionnait doucement son bassin, afin d’en faciliter l’accès à celui du jeune homme. Les deux jeunes gens échangèrent un nouveau baiser, chargé en tendresse et douceur comme chacun de leurs gestes depuis qu’ils avaient partagé leur première embrassade, la jeune femme sentant son amant aux portes d’elle-même.
Et puis le baiser fut rompu et au soupir de William se joignit un gémissement discret d’Alyn, qui éprouvait au moins autant de plaisir à sentir sa hampe comme happée par elle, alors qu’elle cambrait ses reins afin de permettre au juriste une possession totale de son corps.
Ainsi l’un dans l’autre, le désir et le plaisir perdait un peu de empressement, mais faisait gagner au juriste et à la délinquante des sensations tout aussi agréables. L’intérieur d’Alyn était chaud et accueillant, les parois caressaient le membre de William à chaque mouvement. C’était une sensation délicieuse et grisante que de le sentir se mouvoir en elle. Elle se mit à décrire des mouvements de reins antagonistes à ceux du jeune homme, son cœur se mettant à battre toujours plus vite, il lui semblait qu’il avait quelques ratés. Les bras de la jeune femme quant à eux s’étaient noués autour du torse de William, et Alyn avait enfouit sa tête dans le creux du cou du juriste, le faisait ainsi profiter des échos de ses soupirs et gémissements de plaisir. Ils se faisaient nombreux, William pouvait entendre la voix de la délinquante s’élever et soupirer son plaisir à chacune de ses poussées, aussi archaïques fussent-elles.
Le plaisir montait, et Alyn frémissait. Elle se sentait proche du paroxysme mais ne désirait pas l’atteindre pour le moment. Elle n’aimait pas venir trop vite, elle préférait prolonger au maximum les douces sensations que lui procuraient les allées et venues d’une verge.


-William…

Un prénom, chuchoté comme un gémissement au creux de l’oreille de son possesseur, comme si elle cherchait à le prévenir de ce qui allait se passer. D’un petit mouvement de jambes et de bassin conjugué, William et Alyn roulèrent de nouveau, la jeune femme reprenant le dessus. Elle se redressa avec lenteur, laissant ainsi le loisir au juriste d’apprécier la vue sur ses appétissants trésors, avant de reprendre ce que le jeune homme avait commencé.
Ses mouvements de reins étaient amples et lents, ils faisaient perdre de son urgence à l’orgasme qui avait menacé de surprendre la jeune femme, mais la sensation provoquée par eux, contraignant le membre de Dolan à se retirer presque entièrement pour toujours revenir plus profondément en elle était fantastique.
Les reins cambrés, La tête tantôt rejetée en arrière, tantôt inclinée sur le côté, les mains d’Alyn caressant le torse musclé pour le plaisir des yeux de William, les gémissements de la délinquante reprirent de plus belle. Chacun son tour de fournir des efforts, chacun son tour de se voir contraint de suer pour le plaisir de l’autre, enfin du moins, Alyn espérait sincèrement que le parti qu’elle prenait depuis le début de prendre des initiatives ne mettait pas de frein, aussi léger soit-il, aux ardeurs de Dolan. Ca, seul le temps nous le dira.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 47 jeudi 01 juillet 2010, 01:30:00

       L’avait-il dit à voix haute ? Mince ! Autant dire que William ne savait plus trop ce qu’il faisait. Ces mots étaient sortis tous seuls, alors qu’il croyait les avoir pensé. A priori, cela avait été pensé trop fort. Pourtant, William n’y avait pas prêté attention. Il faut dire aussi que ce n’est pas les réactions inexistantes d’Alyn qui allaient crever la bulle de son rêve et lui faire prendre conscience de la gravité de ces paroles. Toutefois, dans l’hypothèse où elle aurait réagi, William n’est pas homme à se laisser déstabiliser pour si peu. Il ne regrettait pas ce qu’il a dit puisque c’était la vérité. Pourtant, il doutait fortement qu’Alyn comprenne la signification de ce mot. Comment le pourrait-elle d’ailleurs ? L’amour contient trop de sensations, de sentiments et de mystères pour être contenu dans un misérable petit mot de deux syllabes. En ce qui concerne Dolan, l’amour ne s’empare pas de lui ; il ne le gouverne pas et ne le rend pas aveugle à tout autre chose. Comme n’importe lequel des sentiments qu’il éprouve, l’amour est maitrisé, tempéré et ne lui faire pas faire les folies spécifiques aux amoureux transis. William était prêt à sacrifier ceux qui lui sont chers s’il n’a pas d’autres choix. Dans le cas contraire, il ferait un bien piètre méchant. C’est ce genre de choix difficile et insensible qui lui donne le droit d’arborer ce titre avec fierté. En effet, quelle gloire y a-t-il à être mauvais lorsque l’on n’éprouve rien ? C’est facile d’être insensible et cruel lorsque l’on n’a pas de conscience et qu’on ne distingue pas le bien du mal. William n’avait rien à voir avec ces méchants du petit écran. C’est un choix et une volonté qui le guide, et non sa nature. Cette dernière avait malheureusement tendance à s’exprimer lorsque son corps était collé à Alyn et que les nuages de son souffle torride venaient lui embrumer les sens.

       La jeune fille réagissait agréablement à ses assauts répétés. Elle ondulait, se cambrait avec une souplesse qui émerveillait toujours le juriste, comme tout ce qui est féminin. Il caressa les angles impossibles que formaient son bassin avec ses flancs, le genre de figure que seul un corps de femme pouvait faire et qui avait le don de nourrir son appétit sexuel. Toujours reliée à lui, elle se tortillait pour faciliter l’accès à son intimité, amplifiant les allers et venus de la colonne de chair brulante. Bercé par les soupirs de son amante, William sentait l’extase venir. La chaleur s’amplifiait au niveau de son bassin et formait comme une boule qui grossissait lentement. Chaque caresse, chaque frottement sur son sexe sensible, faisait grossir cette boule qui ne demandait qu’à éclater et à se libérer dans son corps, à la manière d’une majestueuse explosion de plaisir concentré.
       C’est alors qu’Alyn eut la bonne idée d’inverser les positions. Elle accompagna sa manœuvre en lui susurrant son prénom à l’oreille. C’était sans doute la première fois qu’il apparaissait par le biais de ses lèvres délicates. Le juriste n’était même pas sûr de lui avoir déjà dit. En tout cas, ce genre de questionnement ne resta pas plus d’une demi seconde dans le crâne de l’avocat, chassé par une vision des plus charmante. La jeune fille le surplombait, exhibant ses attributs au feu de ses mires vertes. Puis, elle se mit à bouger. Les mouvements étaient plus lents et il ne décidait plus de leur fréquence. Il sentait bien que la jeune fille n’avait pas encore jouie, et il était bien sûr hors de question qu’il vienne avant elle, car si ce triste scénario arrivait… et bien, il n’avait qu’à tout recommencer, depuis le début, encore, encore et encore. Heureusement, c’était plus facile de se contenir et de se contrôler lorsque l’on n’est pas tenté de libérer une furie nourrit par l’extase. En effet, les mouvements lents et amples d’Alyn faisaient retomber l’orgasme qui menaçait de l’envahir. La boule de plaisir se résorbait lentement, le laissant avec l’enivrement de ses sensations. Pourtant, William n’était pas dupe. Elle n’avait pas disparue et menaçait de le surprendre à la moindre occasion. Durant, cette phase de calme où les ardeurs se calmaient pour un temps, William avait tout le loisir de voir, de toucher et de sentir le corps qui le surplombait. Puis, l’ardeur revint à la charge, lui ordonnant de reprendre les rênes de cet échange.

       Par fantaisie ou par simple envie de changement, William se redressa sur ses genoux mais ne laissa pas Alyn s’étendre de nouveau sur le lit comme un banal échange de position. Il s’en assura en prolongeant un baiser qui ne pouvait pas être interrompu. Lorsqu’elle fut assise sur ses genoux, il glissa ses bras sous ses jambes et positionna ses mains sur ses fesses, de manière à pouvoir la soulever facilement et sans inconfort. Puis, il la fit glisser de haut en bas, la soulevant pour mieux l’empaler sur lui. Les mouvements étaient lents car il la portait à demi. Il posa sa bouche sur la gorge de la jeune fille ; celle-ci glissa à la manière d’une aiguille de gramophone sur un disque de zinc. La musique obtenu était, cependant, de meilleure qualité, et terriblement plus excitante. Il continua à la faire basculer de haut en bas avec la même lenteur que précédemment, profitant de cette position qui semblait lui donner tout pouvoir sur les événements. Elle bougeait sur lui, et William la faisait se mouvoir. Ce contrôle total n’était pas pour lui déplaire et avec Alyn, ces moments restaient assez rares. Non, ce n’est pas exact. Ces moments sont rares avec Sam ; il faut donc en profiter. Mais au bout d’un certain temps, les mouvements étaient trop lents pour Williams qui commençait à s’enhardir. Des mouvements de bassins prirent le relais de ses bras fatigués. Il n’avait qu’à la soulever légèrement pour se donner toute l’amplitude dont il avait besoin. Le rythme était plus soutenu et il le fit perdurer, abandonnant son visage entre les seins de la jeune fille. Les légers claquements de la peau contre la peau étaient la seule chose qui donnait une idée du rythme qu’imposait William. Quoiqu’il en soit, la cadence n’était plus synchronisée avec les lentes inspirations de sa belle, qui s’étaient d’ailleurs accélérées, mais qui ne pouvaient toujours pas suivre. La respiration de William s’accéléra également, peinant devant l’effort. Pourtant, il refusait de ralentir. Lorsque le feu dans ses bras devint insoutenable, il relâcha la jeune fille sur le dos et la suivit sur le matelas. Le tempo ne faiblissait pas et il s’escrima jusqu’à ce que les gémissements qui s’échappaient de la bouche d’Alyn, laissent la place à des exclamations plus éloquentes.
 
       La boule de plaisir, la concentration de tous les délices que lui avait procurée sa nymphe, revint à l’assaut. William avait conscience que le point final de ces ébats était proche. La fatigue et la jouissance était en concurrence. Finalement, le juriste sentait qu’il atteignait le point de non retour et redoubla d’efforts. La boule grandit, puis se craquela. Il sentait l’orgasme se répandre dans son corps, puis il explosa littéralement depuis son bas-ventre et se répercuta dans son corps. L’onde de choc traversa chacun de ses membres, les électrisant au passage. William se vida longuement en elle, le nez enfoui dans sa nuque, respirant à pleins poumons les multiples senteurs que son corps excité exhalait. Il restait un instant sans bouger étourdi par l’orgasme qui venait de le transpercer. Puis, à tâtons, comme un aveugle, il chercha les lèvres d’Alyn, seule oasis de fraicheur qui était à porté. Il s’y abandonna dans un baiser doux, mêlant salive et sueur en guise d’épilogue à ces ébats.
« Modifié: jeudi 01 juillet 2010, 01:41:55 par William Dolan »

Sam

Invité

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Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 48 jeudi 01 juillet 2010, 14:42:09

Alyn ne comprenait justement pas la signification de ces deux syllabes, mais elle en connaissait les conséquences et implications. Et si le sens qu’entendait William à ce sujet lui échappait, elle n’était pas sans ignorer que c’était toujours une source de complication, à moins de s’appeler Laura Ingalss et de vivre dans une petite maison dans la prairie… Ou encore d’être une de ces créatures douées pour la vie à deux, à la peau douce, qui buvaient du kir royal et étaient pompette au bout de deux gorgées… C’aurait peut-être été le cas d’Alyn si sa volonté n’avait pris le dessus il y a de ça… Pfiou… Une bonne dizaine d’années au moins. Ne jamais sous estimer les enfants. Ils ont le visage de l’innocence mais tous ne le sont pas.
Mais bref. L’avocat ne risquait pas de se voir embêté par Alyn d’une quelconque façon tant qu’il était réglo, qu’il ait dit l’aimer ou pas. Elle n’était pas du genre à courir après ces déclarations, les mon cœur mon amour lui portant sérieusement sur le… Cœur justement et lui donnaient la nausée. Elle préférait les histoires passionnelles, presque auto-destructrices, plutôt que ces démonstrations dégoulinantes de bons sentiments. Pour elle, ça n’était pas ça l’amour en tant que tel. Tout comme à ses yeux, il n’y avait pas qu’une manière d’aimer. Il y avait la façon d’aimer sa mère, son frère, sa famille. Et puis il y avait les amis, l’amour vache, les relations ambiguës… Les je t’aime bien, je t’adore etc. Bref, autant de nuances possibles. Mais finalement, l’amour entre un homme et une femme comme l’entendait Alyn se résumait à bien peu de choses. Un désir réciproque en toute occasion et une présence dans les cas extrêmes. Par cas extrêmes, elle n’entendait évidemment pas la panne d’une gazinière, non. Un cas extrême c’était plutôt « Y’a un type qui me tire dessus là, need back up please ». Ca c’était une situation extrême. Le reste du temps, c’était chacun pour soit, de son côté blablabla… Le peu d’expérience qu’avait Alyn de la veut à deux et de ce que ça impliquait était impressionnant en soit. Mais elle avait ça de bien qu’elle n’harcelait jamais ses anciens amants, sauf s’ils diffamaient sur son compte. Là, par contre elle voyait rouge. Enfin, ils n’en étaient pas encore là et c’aurait été bien dommage que des réflexions de ce genre les coupent dans leur élan. Ce qu’elles ne firent pas, puisqu’Alyn était à cent mille lieues de penser à ça à cet instant.

Alyn allait et venait, avec une lenteur calculée, jouant de ses reins et faisant ainsi se mouvoir la virilité de l’avocat aussi loin en elle que le lui permettait cette position. Evidemment, ces gestes lents et répétés n’avaient pas pour but d’apporter la jouissance, à l’un ou à l’autre, c’était plus comme… La mi-temps d’un match ? Une petite pause, qui n’ôtait rien à la sensualité de l’instant, pour permettre aux deux esprits de se calmer l’espace d’un instant afin de prolonger leurs ébats ? Plutôt. La jeune femme n’était pas vraiment friande de ces pratiques, parce que tout simplement, la plupart du temps elle n’était pas certaine de jouir. Elle préférait donc ne pas laisser la température et l’excitation redescendre, par crainte qu’elle ne puisse remonter. Or, là c’était différent. En quoi ? Là est toute la question.
Toujours est-il que, même si ça n’était qu’un moyen de faire lentement reculer la vague des plaisirs de l’orgasme, Alyn prenait beaucoup de plaisir à cette pratique.
A ne pas faire durer trop longtemps cependant, sinon le plaisir se muerait en impatience et ça serait désagréable. Les deux jeunes gens furent préservés de cela de toutes façons par l’intervention  à point nommé du juriste qui troqua la passivité à laquelle Alyn l’avait contraint pour une nouvelle position où le rôle de passive lui serait cette fois confié à elle.
Le baiser que lui donna le juriste lui fut rendu, alors que les bras de la jeune femme venait s’enrouler avec une douceur calculée autour de son cou, alors qu’elle se redressait et manœuvrait son corps afin de permettre à William de prendre ses aises facilement et sans douleur. Cette position était encore plus délicieuse que la précédente, puisqu’elle permettait à Alyn de sentir encore mieux les mouvements de l’avocat, qui lui-même pouvait s’enfoncer encore plus loin que précédemment.
La poitrine de la jeune femme se soulevait et s’abaissait lentement, alors que sa tête se laissait partir en arrière, cambrant la totalité de son dos dans son élan et offrant ainsi gorge et poitrine aux bons soins de la bouche du juriste. Il su d’ailleurs en profiter et en faire bénéficier Alyn, dont l’excitation, qui était restée stationnaire durant un moment, se remettait à grimper dangereusement. Moins que des gémissements, ce furent des soupirs qui s’échappèrent de sa gorge. Leurs mouvements étaient langoureux et emprunts d’un érotisme certain, créant une ambiance voluptueuse qu’elle ne voulait en aucun cas déranger par des cris disproportionnés et décalés. Et puis, avec les assauts de William, l’empressement revint.

La pause était terminée, cette fois ils voulaient, ils avaient besoin, d’évacuer la tension accumulée dans leurs muscles et dans leur chair, cette tension qui était née de leur attirance réciproque. Ils étaient humains, ils faillaient comme tels. Des regrets ? Aucun de la part d’Alyn. Le visage aux yeux fermés et à la bouche entrouverte, mu visiblement par une expression de plaisir était très éloquente.
Lentement, les soupirs laissèrent la place à de petits gémissements. Ils s’élevaient et disparaissaient aussi vite, chaque poussée de reins de William en faisait naître un nouveau, qui était achevé par son successeur, et ainsi de suite. Alyn se mit à respirer bien plus fort alors qu’elle se sentait proche du paroxysme de son plaisir. Une fois encore, la position changea pour en revenir à celle par laquelle ils avaient commencé et par laquelle tout allait se terminer.
Chacun des muscles de la jeune femme était tendu, dans l’attente de la douce délivrance que leur apporterait l’orgasme salutaire, ses reins plus cambrés que jamais. Ses cuisses trouvèrent encore cependant la force, elle-même tirée de l’envie, pour aller s’enrouler tel un étau de chair autour de la taille du juriste.
Elle respirait beaucoup plus vite à présent, et les soupirs qu’elle avait commencé par exhaler n’étaient plus que de pâles souvenirs comparés aux cris de plaisir que Dolan lui faisait pousser, d’une voix toujours plus forte, toujours plus aiguë. Tantôt était-ce le nom de l’avocat qui était psalmodié, tantôt c’était la supplique de ne pas le voir s’arrêter.
Tels des boas affamés, les bras d’Alyn se resserrèrent lentement autour du cou de William, ses mains allant se perdre dans sa nuque et ses cheveux pour mieux l’enlacer contre elle.
Et puis les efforts fournis finirent par payer.

Son souffle se perdit, coupé net. Quand il revint, ce ne fut que pour haleter en gémissements lascifs. Dans son corps, c’était l’effervescence qui prenait fin. Elle avait eu l’impression qu’on avait mis son sang à bouillir avant de l’éteindre d’un seul coup, d’une seule grande rasade d’eau. L’orgasme que William venait de lui prodigué, né dans son bas ventre, s’était insinué partout, répandant sa douche chaleur dans son sillage telle une onde de choc. D’un coup, la tension était retombée, seuls subsistaient encore dans la chair d’Alyn les dernières particules de jouissance, réminiscences du plaisir donné.

Son dos courbé reprit lentement sa position normale, les fesses de la jeune femme retrouvant mollement le matelas sous elle alors que l’étreinte de ses bras se faisait moins pressante. Les lèvres de Dolan se joignirent aux siennes, elle les lui offrit sans se faire prier, tandis que ses cuisses imitaient ses bras et desserraient partiellement leur étau. Le cœur de la délinquante battait encore rapidement contre ses côtes, et elle gageait qu’il ne se calmerait pas avant plusieurs minutes. Elle se demandait si William en percevrait les bruits sourds. Elle le gardait contre elle, rassurée par le poids de son corps sur le sien. Indépendamment du partenaire, c’était un moment qu’elle appréciait beaucoup, où beaucoup de choses n’avaient plus cours, où beaucoup de choses n’existaient plus. A cet instant de vulnérabilité, quand la vague de plaisir a déferlé et tout emporté sur son passage, il n’existait plus ni différences sociales, ni conséquences, ni quoique ce soit. Il y avait seulement deux personnes, encore unies. La magie prenait fin au moment même où l’un des deux se mettait à bouger et se retirait de l’autre. Certains le faisaient dès les ébats clôturés, d’autres prenaient un peu plus de temps et partageaient un baiser, comme Alyn et William présentement.

Après le baiser, la jeune femme enfouit sa tête dans le cou du juriste et remonta un peu le fil des évènements, sans bouger. Elle tenta de retrouver comment ils en étaient arrivés là déjà ? Ah oui. Une question muette après une phrase ambiguë, un baiser échangé et à partir de là tout avait dérapé. Elle ne se montrait pas si facile à convaincre habituellement. Non, en fait d’habitude elle contraignait les gens à ce qu’elle voulait elle. Elle faisait le premier pas. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? Peut-être parce que l’avocat et elle n’évoluaient pas dans les mêmes cercles et que quoiqu’elle fasse, elle ne serait jamais assez bien pour lui. Ah, pour se faire troncher, si. Il suffisait d’avoir la plastique adéquate : check, Alyn l’a. Mais pour le reste ? Y’a pas de reste. Ils avaient fait l’amour, bon. Et après ? Ca n’avait été que l’évacuation d’un désir tout à fait humain entre deux personnes consentantes. Et après ? Après, deux options. Soit Sam le virait de chez elle avec pertes et fracas en lui interdisant de remettre les pieds chez elle, soit elle le laissait être son avocat. Maintenant que la tension sexuelle aurait disparu, rester avec lui devrait être plus facile. Peut-être. Elle allait se méfier en tous cas. Sans être paranoïaque, elle voulait voir si le comportement du jeune homme allait changer vis à vis d’elle maintenant qu’il avait eu ce qu’il voulait. Il ne risquait aucune revanche, que pourrait-elle bien lui faire de toutes façons, mais un changement de comportement la ferait tout juste disparaître. Si elle avait pu commencer quelque chose de neuf à Seikusu, elle pouvait très bien commencer quelque chose de neuf ailleurs.

Autant de réflexions nourries en un laps de temps très court, à la vitesse de l’éclair, avant que la tête d’Alyn ne retombe mollement dans les oreillers. Ses yeux bleus, rendus plus qu’iridescents par ce qu’ils venaient de faire s’ancrèrent sur le visage de Dolan, tandis que ses lèvres charnues s’étiraient en un petit et doux sourire. Elle n’osait pas bouger plus, de peur de casser quelque chose que toutes les super glues du monde ne pourraient recoller. En attendant de savoir sur quel pied danser, c’était toujours mieux que de prendre des risques. Surtout quand il y avait beaucoup à perdre.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 49 samedi 03 juillet 2010, 13:16:40

       C’est une sage décision que prenait Sam. Garder un air fier quoiqu’il arrive, voir presque désinvolte face à l’homme imprévisible qui vient de se décharger de son désir. C’était peut-être ce qu’il voulait depuis le début, et maintenant que c’était fait, que son appétit de chasseur était satisfait, il allait simplement partir. Cette scène n’était pas sans rappeler le coup d’œil interrogatif qu’Alyn avait lancé à l’avocat juste avant qu’il ne l’embrasse. Elle protégeait son honneur au cas où elle se serait fourvoyée, car un rejet et un espoir brisé était les rares choses qui faisaient peur à la délinquante. Mais ça faisait moins mal si on préservait les apparences, n’est-ce pas Alyn?


       C’est silencieux. William aimait appeler ce moment : Le recueillement. Il se situe juste après l’acte amoureux. Le taux d’hormones tombe en chute libre et un état mélancolique se met lentement en place. C’est un peu comme si vous commenciez à vous habituer au paradis et qu’on vous renvoyait sur terre. Les hommes avaient plusieurs moyens de gérer cet état d’esprit. Soit ils repoussaient leur partenaire et se mettait en quête de solitude, soit au contraire il cherchait du réconfort auprès de celle-ci, ou bien, comme Dolan, ils se mettaient à réfléchir à toute vitesse pour oublier cette micro dépression et ne pas succomber à ce genre de réactions corporelles totalement indigne d’un grand esprit comme William Dolan.
       Après ce baiser et ce bref câlin, William se retira d’Alyn et lui épargna son poids en se déportant sur le côté. Il laissa cependant son bras trainer sur son corps, couché sur le flanc pour l’admirer sans le feu de la passion. C’était un regard dépourvu d’envie, juste et objectif. Le verdict était le même que lorsque William était sujet au vapeur du désir : elle était superbe. Pourtant, ce n’était pas l’axe principal de ses réflexions. Lui aussi, essayait de se remémorer ce qui les avait poussé dans les bras l’un de l’autre et se souvint sans grande surprise que c’était lui. Il se souvint aussi de ce qu’il était venu faire ici. Un petit effort fut nécessaire pour faire ressurgir ce souvenir. Ah ! Oui, c’est vrai. Il était censé apprendre toute l’histoire de l’affaire et la convaincre d’aller au procès. Cela lui paraissait si loin et si facile avec le recul. Au fond, il savait qu’il n’en était rien, mais c’est le sentiment qui lui venait dans cet état où il se fichait de presque tout. Même d’Alyn ?

       Ensuite, il restait encore à décider ce qu’il allait faire maintenant. Même si la réponse lui semblait évidente, il ne fallait pas la prendre à la légère. Il pouvait soit l’envoyer balader et perdre l’affaire, ou il pouvait lui expliquer calmement que cela avait été agréable mais qu’on s’arrêta là. Cela lui permettrait de garder l’affaire, mais William ne portait que peu d’intérêt à ce genre d’échappatoires. En fait, sa prise de décision était freinée par l’appréhension de la réaction d’Alyn. Quand était-il de son côté ? Qu’est-ce qu’elle ressentait ? Les agissements de Dolan devaient-ils aussi prendre en compte les possibles réactions d’Alyn afin de préserver sa dignité ? … Trop de questions. Voila qu’il se met à penser comme une femme, c’est à dire : essayer de prendre en compte tous les facteurs possibles avant de prendre une mauvaise décision suite à l’oubli ou au mauvais traitement de ces facteurs qui incombe à un manque évident d’intelligence. En résumé, les femmes essayent de prévoir toutes les possibilités sans prendre en compte qu’elles n’ont pas les capacités pour ça. Les hommes quand à eux n’essaye pas cette méthode puisqu’ils n’y ont même pas pensés. Question : Lequel des deux sexes est le plus stupide ?

       La main de William remonta jusqu’à la joue de la jeune fille qu’il caressa d’un air pensif. Si ce n’était pas déjà fait, il fit gentiment tourner sa tête vers lui, afin de capturer une nouvelle fois l’iridescence azur dans l’émeraude. Sa voix s’élevait à peine plus haut qu’un murmure pour ne pas briser le silence sacré qui s’était imposé.

       -Nous sommes plutôt incompatible et la liste des raisons qui font que ça peut s’arrêter là est trop longue pour être citer. Pourtant, j’aimerais bien essayer.

       Dolan n’osait pas ponctuer sa phrase d’un sourire, car son humeur allait dépendre de ce qu’Alyn allait répondre. Un vote positif avait été donné, mais ce genre de suffrage ne se remportait qu’à l’unanimité.

Sam

Invité

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Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 50 samedi 03 juillet 2010, 19:02:53

Moins que sauver les apparences, il fallait lutter contre elles. La seule façon de se faire le moins de mal possible, c'est de se convaincre soit-même qu'on a tiré les ficelles jusqu'au bout et qu'on a eu ce qu'on voulait. Il fallait nier l'espoir qui avait l'espace de quelque instant noué la poitrine et fait tourner la tête, et se dire qu'on n'avait toujours voulu que ça ne soit que ça. Sans oublier de se réserver un petit éclair de génie qui rappellerait à notre bon souvenir que ç'avait été trop bête de fonder quelque espérance sur une histoire pareille. Après deux rencontres houleuses pfff... Qu'est-ce qu'on pourrait faire de ça? Et, comme c'aurait été à prévoir, le côté doux et tempéré d'Alyn aurait laissé la place à l'endurcissement, une fois encore. Il n'y aurait eu que cela pour la protéger de toutes façons. Ca, et la rancune.

Alyn ne rompait pas plus le silence que William. Ses yeux l'avaient suivi se déporter, et prendre place sur son lit, son lit qui lui avait été uniquement réservé jusqu'à maintenant. Intérieurement, Alyn grinça des dents. Elle avait laissé à l'avocat l'occasion de réaliser une percée encore inédite jusqu'à maintenant. D'habitude, elle squattait les chambres de ses partenaires, et s'en allait avant que le soleil ne se pointe, laissant juste un petit mot "C'était super, à toutes!" et basta. C'était dur d'inverser les rôles en fait.
Mais le pragmatisme ayant toujours guidé la jeune femme, elle savait très précisément ce qui allait se passer. Aussi attendait-elle, dans une angoisse qu'elle repoussait difficilement, que William lui dise que c'était bien, mais que ça allait s'arrêter là. Franchement, regardez-le et regardez-la... No comment. Elle n'était pas dupe, elle savait très bien comment les choses marchaient.
Les yeux tournés vers le plafond, elle attendait et il ne disait toujours rien. Pourtant, ses doigts sur sa peau suffisaient à faire naître chez elle la chair de poule, et le froid de la pièce s'abattant sur elle après l'amour, elle frémissait, tremblotait légèrement. Quant à son souffle, il reprenait, laborieusement, un rythme normal.

Et Alyn avait encore le temps de tirer dans plans sur la comète. Ce genre de moments, passés dans l'attente, quand on redoutait quelque chose, semblaient passer très vite et s'étirer à l'infini. C'était comme de se retrouver au coeur d'un trou noir, étiré de toutes parts, sur un temps apparemment infiniment long pour qui regarde alors que pour le prisonnier, tout s'écoule à la vitesse de l'éclair. Qu'allait-elle répondre une fois qu'il lui aurait dit que c'était bien, mais que blablabla? Rien sans doute. Elle allait virer sa main de sur elle, se lever et aller prendre une douche. Lui dire que la sortie c'était par là-bas et au revoir, à une prochaine Maître Dolan. Elle repasserait au vouvoiement d'une façons tout à fait naturelle, et bien entendu elle ne se présenterait jamais à l'audience. Ou alors, elle irait décharger officiellement William de ses obligations et dire qu'elle préférait se représenter seule. Comme ça, elle ne lui devrait rien et aurait moins l'impression d'avoir été une prostituée. Payer les honoraires de son avocat en nature... Ahahahah la blague...

Les tergiversations de la jeune femme cessèrent cependant quand sa joue accueillit les doigts de celui sur qui portait les débats qui assaillaient son esprit en son sein. Elle ne luta pas, autant le regarder dans les yeux pour la magnifique scène finale, néanmoins, par anticipation, ses yeux avaient perdu leur éclat. Ils étaient redevenus mornes et vides. Ils gardaient leur lumière, mais ils ne reflétaient plus les émotions ou encore l'interrogation qui avait saisit Alyn avant que toute cette histoire ne parte en vrille. Elle ne voulait pas lui accorder le luxe, en plus, de la voir sensible à un rejet.

Et puis la sentence tomba. Le début ne surprit absolument pas Alyn, qui serra discrètement les dents pour ravaler la rancœur qui menaçait déjà de déborder, noyant son cœur et le reste. Mais la suite... La dernière phrase. Quatre mots. Improbables. Impossibles. Incongrus. Non, c'était une vanne, pas possible.

Alyn se trouva tellement con sur le coup que ses sourcils se haussèrent et sa bouche s'entrouvrit très légèrement. Si William doutait, jusqu'à présent, qu'on lui ait déjà réservé ce genre de surprise, il eut la réponse sous les yeux en images. Non, jamais. Bon, elle n'avait jamais vraiment été dans cette situation, étant beaucoup plus souvent dans la position de la partie dont l'avis prédomine. Mais là, tout était inversé. Ca donnait un sentiment de vulnérabilité insupportable à Alyn.
Enfin. Elle remballa le "T'es sérieux là?" qui menaçait de jaillir de sa bouche, comme une exclamation incontrôlée qui aurait pu être mal interprétée et déglutit. Elle se rendit compte, au passage, que son cœur avait reprit un rythme emballé qui ne lui plaisait pas. Et son fucking self control, il était où? Aux abonnés absents, apparemment.

Elle cligna plusieurs fois des yeux, histoire de se remettre un peu de tout ça, mais ne trouva malheureusement pas le courage de répondre la stricte vérité à l'avocat, à savoir que... Ca lui plairait aussi, d'essayer.

Stricte vérité, c'était évident, à voir son air surpris, ses yeux qui s'étaient mis à briller et qu'elle avait détournés... Des fois, il fallait mettre au diable sa réserve et prendre des risques. Et si Alyn était particulièrement téméraire question risques physiques, elle était la pire des poules mouillées concernant les risques sentimentaux. Pour la simple et bonne raison qu'elle se savait très capable de se remettre de coups de poings, d'os brisés et autres, mais bien incapable de résister encore une fois au genre d'évènements qui l'avaient déjà secouée. Ses parents, son grand frère... C'bon, elle avait déjà donné dans le mélodrame, hors de question d'en faire une Bridgett Jones ou autre naufragée de l'amour. Les catastrophes ça va bien 5 minutes.

Elle n'avait plus qu'à croiser les doigts et espérer que ça n'était pas une bête feinte, prêcher le faux pour avoir le vrai... Une technique qu'elle avait en horreur. Pour le coup, si elle sentait qu'on l'avait bernée, Alyn verrait rouge et montrerait en live à William jusqu'à quel point elle pouvait être différente de toutes les poules de salon avec lesquelles il avait l'habitude d'évoluer.

Dolan attendait, et Sam ne savait quoi répondre. Elle était tiraillée entre ce dont elle avait envie, l'attrait de la nouveauté et sa peur irraisonnée de la douleur. C'était comme de se retrouver au bord d'un précipice en plein rêve. On savait qu'on ne risquait rien si on sautait, mais la peur de sauter était toujours là elle. Elle déglutit et releva ses yeux bleus pour les ancrer dans ceux de l'avocat. Ils exprimaient une désarmante sincérité.


-Je ne sais pas si c'est une bonne idée...

Savoir, ça non elle n'en savait rien. Mais elle ne pensait surtout pas que c'était une bonne idée. Avoir envie de quelque chose de déraisonnable, voilà bien un trait de caractère typiquement humain... Elle se détourna de William et s'assit au bord de son lit, lui exposant son dos.

-Voilà comment ça va se passer... On va s'amuser un temps, puis tu vas te lasser et tout partira en vrille quand tu comprendras quelle erreur tu as faite... Je connais la chanson.

Désabusée, elle prit dans sa table de nuit un élastique et s'en servit pour se faire une queue de cheval. Elle avait besoin d'une douche...
« Modifié: jeudi 15 juillet 2010, 18:13:57 par Sam »

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 51 jeudi 15 juillet 2010, 19:40:22

       C’est perdu d’avance. Ce genre de romance entre deux personnes si différentes ne sert qu’à alimenter les rêves des petites filles. A force d’être bercé par des stupidités comme celles-ci, qui s’étonne encore que les femmes se fassent sans arrêt berner par les hommes ? A croire qu’on éduque les petites filles à coup de prince charmant et de douceur simplement pour qu’elles deviennent des proies faciles pour la gente masculine. Heureusement, elles finissent toutes par plonger dans les eaux glaciales de la vraie vie et à jeter leur couronne de princesse. C’était évidemment le cas de Sam qui a forcement été cette petite princesse qui croit que l’amour est assez puissant pour illuminer toutes les parts d’ombres de la vie des adultes. La princesse pensait que le monde qui l’entoure allait se changer en féérie. Ou du moins, c’est ce qu’elle espérait, tellement fort qu’elle se permit d’y croire. L’amour, une essence presque physique dont le pouvoir infini peut tordre la réalité et la transformer en incarnation du bien. Alyn s’était débarrassée de cette vision naïve et dangereuse. Quand ? Comment ? Cela avait été douloureux ? Ca la regarde. Nous avons toutes notre propre histoire. Malgré cette purge de tous ces comptes de fées et de ces sentiments écœurants, elle devait avoir quelques séquelles. Il vaut mieux, car ce qu’était en train de lui proposer Dolan n’avait rien de logique… pour elle.

       En effet, William voyait les choses différemment. Outre le fait qu’Alyn ne le laisse pas indifférent, il voulait se prouver qu’une histoire avec elle pouvait fonctionner. Il le devait pour rendre sa vie logique. Oui, car si son statut d’homme d’affaire l’empêchait d’avoir la délinquante, cela entrait en contradiction avec ces objectifs : avoir tout ce qu’il veut. Ce serait un comble si les moyens qu’il met en œuvre pour cela, finissent par le priver de libertés. Il devait montrer qu’il était maitre de sa réussite et non le contraire. Pour cela, il devait parvenir à aimer Alyn Addams. C’était un choix.
       C’est malsain, n’est-ce pas ? Pour les férus de romantisme, on peut tout de même avancer que amour est un choix et un engagement. On choisit d’aimer ou de ne pas aimer. Nous croyons aujourd’hui à ce mythe qui veut que l’amour ne se commande pas, que c’est quelque chose qui arrive sans que l’on ne sache trop comment et que l’on ne contrôle pas. En fait, même notre langage souligne son caractère incontrôlable. Nous disons : "Je suis tombé amoureux" comme si un obstacle imprévu nous avait fait perdre l’équilibre. Je marchais tranquillement et badaboum ! Je tombe amoureux sans que je ne puisse rien y faire. Mais la vérité c’est que ce n’est pas cela, l’amour. L’amour ne vous tombe pas dessus par hasard. Certes, l’attirance est incontrôlable, de même que le désir. Mais l’attirance et le désir ne sont pas l’amour. L’amour est un choix. On peut donc avancer que la façon de penser de William n’est pas si catastrophique que ça.

       Le juriste ne savait pas quoi dire non plus. Ce que disait Alyn était vrai et ce n’était, en effet, pas une bonne idée de sortir avec elle. Il observa l’élastique qui s’enroulait autour de la crinière d’Alyn comme un chronomètre qui laissait filer les secondes qui lui permettaient de dire quelque chose, car il savait qu’elle allait bientôt partir et son unique chance avec. Puis, la réponse lui vint assez facilement. Lorsque l’on ne peut pas convaincre quelqu’un, il suffit de partager la vérité. Non pas seulement la lui dire, mais bien la partager.

       -Tu as raison, approuva l’avocat. Après tout, tu ne me connais pas. Je me lasse peut-être des filles et je les jette comme un disque que l’on a trop écouté. Pire, je pourrais me servir de toi pour le procès qui est peut-être plus important que je n’essaye de te faire croire. Ou bien, peut-être que ce n’est que de la vengeance, pour m’avoir renvoyé au commissariat. Il est également possible qu’il y ait une raison qui t’a échappée, et je soupçonne que c’est ce dont tu as le plus peur. Dans tous ces cas là, ta souffrance est la seule conclusion possible.

       Bien évidemment, rien de ce qu’il disait n’était vrai. William ne faisait que clarifier l’esprit d’Alyn en lui exposant toutes ses peurs. Il passait peut-être à côté de certaines mais cette franchise lui permettait de poser à plat son problème. Les paroles sont du vent. La plupart des hommes auraient tentés de la persuader avec des promesses. Ca pouvait marcher mais William, lui, voulait la convaincre, et non la persuader. La différence est très importante. A méditer.

       Dolan s’approcha de la jeune fille qui lui tournait le dos et passa gentiment un bras autour d’elle. Son visage vint s’emboiter dans le creux de son épaule, comme s’il avait spécialement été créé pour lui.

       - Il y a aussi un autre scénario possible, la rassura-t-il à voix basse. Je ne te demanderais pas de t’ouvrir à moi. Je n’ai pas le droit de t’imposer ce risque. Apprends simplement à me connaître et tu décideras ensuite. Je suis quelqu’un de patient.

       La patience. C’est sans doute la qualité qui sert le mieux Dolan.

Sam

Invité

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Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 52 vendredi 16 juillet 2010, 09:35:37

William était malin. Tenter de convaincre Sam en lui exposant la situation et lui concédant franchement quel genre de craintes elle pouvait avoir en les exposant à haute voix était bien plus avisé que de vaines promesses. Il faut savoir que les hommes n’ont strictement aucune crédibilité pour elle, elle ne les porte pas en haute estime, ne les voyant que comme des sacs à gamètes mâles, tout juste bon à la reproduction. Discours de vieille fille amer ? Non, celui d’une princesse qui n’avait pas eu le temps d’enlever elle-même sa couronne mais à laquelle on l’avait arrachée. Trop jeune d’ailleurs. William ne soupçonnait pas à quel point ça aurait pu lui être préjudiciable de lui promettre monts et merveilles. Là, avec l’annonce des pensées qu’elle n’arrivait pas à mettre en ordre dans sa tête, il avait gagné de la faire hésiter. Avec des promesses, elle lui aurait ri au nez et l’aurait chassé de chez elle avec pertes et fracas. Il n’y avait rien de pire que les paroles qu’on ne tenait pas et rien de plus pathétique que les discours des hommes lorsqu’il tentait d’avoir une femme. Les seules paroles de ce genre qui trouvaient grâce à ses yeux étaient les prises d’engagement. Par exemple, les… Je veux vivre avec toi, ce genre de trucs. Le pragmatisme de Sam l’avait conduite à relativiser l’amour. Pour elle, ça n’était plus « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants », non ça c’était complètement obsolète. N’importe quelle femme, n’importe quel homme pouvait avoir beaucoup d’enfants, ça n’était plus synonyme d’amour malheureusement. Non, maintenant l’amour c’était avoir les deux noms joints sur la boîte aux lettres, accepter d’aller faire les courses ensemble, compromis et concessions. Voilà ce que c’était. Or, Sam n’avait pas du tout la carrure d’une femme au foyer. Ca n’était pas ce qu’elle était, et elle n’était pas non plus une femme de salon. En bref, elle n’était rien de ce qui collait avec William Dolan. Elle était farouche et indépendante, si elle savait se tenir mais rien que la vue de son piercing suffisait à la discréditer en société. Que pouvait espérer l’avocat de cette relation ? Elle l’ignorait, et finalement il avait raison. Elle ne comprenait pas pourquoi et c’est ça qui lui foutait les boules.

Elle commença par ne rien lui répondre, ne sachant quoi dire à part « tu as raison » et elle ne voulait pas le lui concéder aussi facilement. Sans réagir, elle se laissa surprendre par le bras qui s’empara d’elle et la tête qui s’insinua dans son cou, distillant des paroles qui s’immiscèrent dans ses oreilles avec la douceur du miel. Il n’y avait rien à décider, cette relation était vouée à l’échec, quoiqu’ils puissent faire… Du moins, Sam essayait de s’en convaincre.

C’est dur pour une pensée aussi volatile que l’alcool de lutter contre des sensations physiques et palpables. Voilà à quelle conclusion était parvenue Sam en laissant ses doigts caresser le bras qui l’enlaçait du poignet jusqu’au coude. C’est un défi de tous les instants, où sans conteste les sensations ont l’avantage. Alors Sam différa sa décision. Ils n’étaient pas aux pièces après tout, William avait concédé être patient. Le meilleur moyen d’avoir une révélation, c’était de ne plus réfléchir à un problème. Sam se contenterait donc d’aller à la pêche à quelques éclaircissements.

Se dégageant doucement de l’étreinte de Dolan, Alyn s’empara de sa main et l’attira dans son sillage.


-Viens…

Ils sortirent de sa chambre, nus tous les deux, impudiques, en même temps ce coin étant privé ils ne risquaient pas de se faire surprendre, et après quelques déambulations dans les couloirs, guidés par la jeune femme, ils parvinrent dans une salle de bain luxueuse, entièrement en bois. C’était la douche personnelle du patron, un excentrique à ce que Sam avait compris. Elle n’avait rien eu besoin de toucher. Il y avait une baignoire dans un coin, une douche stylisée en reproduction d’une cascade naturelle, délivrant une eau, lorsqu’on l’activait, directement à 37°C. C’est sous cette dernière que la jeune femme entraîna William, ouvrant les robinets et acculant le jeune homme contre le mur. Une main en appui de chaque côté de sa tête, ses yeux dardés sur lui exprimaient la méfiance.
Sam avait beaucoup de choses à lui dire, mais ne voulait pas le noyer de mots. Elle cherchait donc des formules adéquat pour faire court. Le fait est qu’elle ne concevait pas les relations à sens unique. Si elle en apprenait plus sur William Dolan, il fallait que lui-même en apprenne d’avantage sur Alyn Addams. Il n’y a que comme ça qu’ils pourraient avoir une chance infime. C’était justement le problème. Il en savait plus sur elle déjà que ce qu’elle n’en savait sur lui. Il avait lu son dossier. Il n’y avait certes pas d’analyse psychologique mais toute son histoire. Alors qu’elle-même savait juste que Dolan était un avocat véreux qui faisait sortir de prison des criminels. Avec beaucoup d’argent.

Sam avait beaucoup de vices, mais elle n’était pas intéressée. Ca ne serait donc pas elle qui lui réclamerait sa carte de crédit pour faire du shopping ou des cadeaux à tir la rigaud. Bien moins qu’une Colombe, elle se rapprochait plus de l’aigle. Curieux volatile n’est-ce pas ? Et pourtant.


-Tu me perturbes…

Voilà qui était abrupt… Mais un bon début.

-D’habitude, je prends les initiatives. Si les autres suivent, tant mieux. Sinon, tant pis. Mais avec toi, tout est inversé…

Elle n’ajouta pas que ça lui faisait bizarre, mais le cœur y était. L’eau dégoulinait sur elle et sur lui, contraignant certains des cheveux d’Alyn, emprisonnés dans l’élastique, à s’en défaire, les plus courts notamment, pour encadrer son visage, collés le long de ses tempes et descendant jusqu’à ses joues, son cou et plus bas encore, par l’eau. Mais malgré cela, elle restait impassible, à l’exception de ses pupilles qui restaient fixées sur l’avocat.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 53 mardi 27 juillet 2010, 18:47:27

       Il semblerait que William ait encore oublié quelque chose. Ce qu’il tenait dans les bras n’était pas qu’une belle jeune femme plutôt finaude pour son âge et blessée par son passé. C’est aussi une bombe à retardement qui peut lui exploser au visage à tout moment. Pour l’instant Dolan avait une chance insolente à courir dans un champ de mines sans avoir de mauvaise surprise. Il aurait très bien pu lui promettre monts et merveilles. Ce n’était pas une solution exclue. Mais heureusement, il semblait avoir coupé le bon fil. Chance ou un talent inné ? William parierait sur la deuxième solution. L’avenir décidera s’il avait raison.

       Elle hésitait… William déteste ça. Lorsque la décision ne lui appartient pas. Il ne supporte pas d’être dans l’expectative à attendre une réponse qu’il ne peut plus influencer. Cela lui arrive souvent, il faut bien le dire, mais la fréquence ne joue pas sur le fait que c’était désagréable. Dolan écoutait la respiration d’Alyn, à l’affut de la moindre interruption qui serait le prélude à sa prise de parole. Les doigts qui courraient sur son avant-bras étaient un signe encourageant. C’était déjà ça.
       Alyn remua légèrement, exprimant ainsi sa volonté de s’extraire en douceur de son étreinte. Le « viens » qui suivis fut accueillit par Dolan comme une sorte d’invitation au deuxième tour. Il n’avait pas encore gagné, ni perdu. Il avait seulement droit à une deuxième chance. L’avocat la suivit sans résister bien qu’il éprouvait une certaine gêne à être ainsi dévêtu. Ce n’était pas seulement de la pudeur. C’était simplement que William avait plus de charisme lorsqu’il était habillé. Pour ceux qui ne l’auraient pas remarqué, un costume métamorphose totalement un homme et lui donne une prestance évidente. Sans cet outil de travail, William ressemblait plus à un étudiant qui s’acoquinait avec une camarade de classe plutôt qu’au juriste respecté qu’il était. C’est donc avec une certaine appréhension qu’il se laissa trainer par Alyn, en lançant des regards alertes aux fenêtres et aux lucarnes qui pourraient laisser filtrer sa nudité à des yeux indiscrets.

       Lorsqu’il entra dans ce qui ressemblait à une salle de bain, il dut réprimer un « Wow ! » qui aurait pourtant amplement mérité sa place. La pièce était plus luxueuse que la salle d’eau de William. Plus luxueuse dans le sens où elle était plus belle et non par rapport à l’argent investie. Pour l’avocat, tout devait être fonctionnel chez lui. Le style était en option. Ce qui ne l’empêchait pas de l’apprécier chez les autres et notamment chez une fille qu’il croyait pauvre. Il faut croire que la débrouillardise et la chance compense largement.
       William réprima un frisson lorsque l’eau chaude se mit à couler sur lui. La température de son corps n’avait pas encore repris une température normale après ces ébats hauts en couleur et tout lui paraissait froid. Ses mires vertes furent vite emprisonnées par le regard magnétique de sa compagne qui l’avait plus ou moins rabattue, comme un bovin effrayé, au fond de la douche. Bien qu’elle le regardait en contre-plongée et que ses bras soient relativement inclinés pour passer par dessus ses épaules, elle ne perdait rien de son potentiel d’intimidation. William pour sa part ne savait pas trop quoi penser. Il s’amusait de l’indécision d’Alyn puis se rappelait que son verdict était important. Son partage entre sérieux et distraction devait donner un drôle d’effet sur son visage. Cette expression indescriptible fut remplacée par une moue pensive lorsqu’elle eut fini sa petite tirade. La tête baissée, il ne sentait pas l’eau qui aspergeait son crane. Elle dégoulinait docilement sur sa masse capillaire qui pendait de chaque côté sa tête comme une couronne d’ébène inversée. Mais lorsqu’il se redressa pour donner une réponse à la jeune fille, une mèche qui semblait être à l’affut de la moindre distraction, se colla contre la figure de l’avocat tel une balafre noirâtre qui lui parcourait la joue.

       -La seule initiative que j’ai pris c’est lorsque je t’ai embrassé, réalisa-t-il simplement. Rien de plus normal, « Les fleurs ne chassent pas les papillons ».

       C’était une formulation élégante pour dire qu’Alyn n’était pas une femme qui avait besoin de draguer pour s’attirer la faveur des hommes. C’était tout à fait normal que ce soit lui qui ait pris l’initiative sur ce coup là. Quand au reste, il n’avait pas l’impression d’avoir monopolisé l’initiative plus que de mesure… à moins qu’il y soit tellement habitué, qu’il ne s’en rende même plus compte.

       Curieusement, il avait du mal à soutenir le regard de sa compagne. D’habitude, ce genre de regard avait le dont de l’amuser mais là, il le rendait mal à l’aise. Sans doute parce qu’il avait totalement baissé sa garde. Oui, vous avez bien compris. William n’est plus méfiant, ce qui à le don de le rendre un peu plus naturel. Il glissa lentement le long de la paroi de la douche et attrapa à l’aveuglette un gel douche qui attendait dans un coin. Ce n’était qu’un habile subterfuge pour s’échapper de la prison de bras mais pour faire bonne mesure, il comptait tout de même s’en servir. Le bouchon sauta hors de son encoche avec un « pop » discret et il badigeonna ses mains de savon avant de se mettre à masser le dos d’Alyn qui commençait déjà à mousser. Doit-on préciser que c’était encore un subterfuge pour passer derrière elle ?

       -Si cette situation te gêne, tu n’as qu’à prendre l’initiative. Je te la laisse de bon cœur, proposa-t-il en s’affairant sur le corps de sa belle avec un plaisir dissimulé. Satisfait ta curiosité, bien qu’il est très probable que tout ce que tu supposais déjà à mon sujet soit vrai.

       William n’a pas de secret. C’est vrai. La franchise dans la vie privée est une vertu que Dolan affectionne et utilise avec largesse, car il savait très bien qu’aucune des questions qu’on pourrait lui poser ne serait préjudiciable. En effet, il y avait peu de chance qu’Alyn lui demande s’il faisait du trafic d’esclaves nekos dans les fondations de son building ou bien pourquoi il ne ressentait pas les effets de la magie. Le seul mensonge qu’il pourrait proférer serait une réponse à une question à propos de ses origines.

Sam

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Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 54 vendredi 20 août 2010, 10:18:45

Les fleurs ne chassent pas les papillons? Cette réflexion laissa muette Alyn. Avait-elle l'air d'un papillon? Avait-elle seulement l'air d'une fleur? Elle n'était ni l'un ni l'autre et n'avais jamais voulu être l'un ou l'autre. Elle ne portait pas des new-rock parce que les escarpins coûteux ne faisaient pas sa pointure, non non non... Elle portait des new rock et des doc Marteens parce qu'elle en avait envie, qu'elle était comme cela pour le moment et pas autrement. Alors la comparer à quelque chose de fragile, quelque chose d'éphémère, quelque chose de joli, quelque chose avec quoi elle n'avait rien à voir, de près ou de loin, avait de quoi la laisser pantoise. Elle n'était pas comme toutes femmes que l'avocat avait l'habitude de fréquenter, et toutes les occasions seraient bonnes pour le lui faire remarquer.

Aussi, lorsqu'il l'esquiva et se défit de la maigre prison quoiqu'intimidante que constituaient ses bras comme un lézard esquive les doigts qui tenteraient d'attraper sa queue en courant collé au mur, elle ne chercha pas à le retenir et l'aida même à faire ce dont il avait envie, laissant ses bras retomber le long de son corps avant de les croiser sur sa poitrine.

Cette situation était inconfortable. Sam avait la désagréable impression d'avoir le cul entre deux chaises, incapable de faire ce qui devait être fait, parce qu'elle n'en avait pas envie. Elle ne se reconnaissait plus. D'habitude, elle prenait ses décisions comme des envies de pisser, ça passait ou ça cassait, elle s'en moquait royalement. Carpe Diem comme dirait l'autre, et on verra bien. Memento Mori et autres morales épicuriennes à deux balles étaient pourtant la philosophie de sa vie. 24 heures avant encore elle n'aurait pas hésité à envoyer bouler l'avocat juste après leurs ébats, alors quoi? Elle se ramollissait. C'était troublant et terriblement agaçant.

Sa tête se baissa, elle se passa une main dans la nuque. un pop sonore et une odeur de noix de coco emplit bientôt ses narines. Son gel douche sent comme ça, elle l'a piqué à la superette du coin. Comme tous ces petits trucs essentiels à la vie, brosse à dents, déodorant etc. Tout ce qu'elle pouvait économiser en volant, elle ne se privait pas pour le faire. Remarque, ça serait très pratique si elle et l'avocat s'amourachaient. Elle pourrait mener une vie royale, même pas peur des flics, William la ferait sortir illico.

Mais non, ça n'était pas son genre. Alyn avait une liste de défaut longue comme le bras, mais elle n'avait pas pour habitude de se décharger de ses responsabilités. Enfin pas pour des trucs comme ça, ça dépendait des fois. Mais pour ça, non. Elle n'était une profiteuse et ne vivait qu'aux crochets de la société, pas des gens qui avaient fait l'effort de lui tendre la main. Et un peu plus que le main... No Comment.

Bientôt, les doigts de l'homme qui occupait ses pensés se firent sentir en contact avec sa peau. Elle poussa un profond mais discret soupir et tourna à demi la tête pour le dévisager du coin de l'oeil.


-Que tu me la laisses ou pas ne changera rien. Je ne suis ni une fleur ni un papillon, je suis un prédateur... Je n'ai rien de fragile ou de doux et je suis loin de m'amuser en jouant les vierges effarouchées. La seule raison qui fait que tu m'as embrassé le premier et pas moi, c'est parce que toi et moi on n'est pas du même monde et que je te voyais déjà m'envoyer paître si j'essayais. Quant à ma curiosité...

Elle dû réprimer des frissons, que faisait naître chez elle l'avocat en passant ses mains sur des endroits plus sensibles que d'autres, Alyn étant particulièrement chatouilleuse.

-Elle ne te concerne pas. Du moins, pas directement. Je pense que je la satisferai oui, mais progressivement et pas à coup de harcèlement vis à vis de toi...

Ce fut à son tour de se dérober aux soins de William, et comme il avait esquivé ses bras, elle esquiva ses mains et se tourna pour lui faire face, pour pouvoir le dévisager comme si elle cherchait la vérité vraie aux tréfonds même de son âme. Il avait cette capacité à se rendre si imperméable... Et elle avait besoin de savoir.

-Est-ce que c'est par orgueil et fierté que tu me proposes cette alternative?

Après tout, tous les moyens sont bons. Peut-être l'avocat n'avait-il pas eu ce qu'il voulait. Pas tout à fait du moins. Peut-être que ce qu'il voulait, c'était juste lui faire beaucoup de mal. Alors oui il avait eu son corps, mais finalement peut-être que ça n'était qu'un bonus. Peut-être qu'en réalité, tout ce qu'il voulait, c'était la briser. La rendre complètement folle de lui, prête à tout, pour finalement la rejeter et la laisser tomber. Et pourquoi?

Et pourquoi? Tout ça pour se venger de cette petite peste insolente qui avait eu l'audace de le renvoyer au commissariat, et ce alors qu'on les attendait au tournant, alors qu'il avait été commis d'office... Humiliant. Et plus elle y réfléchissait, plus Alyn se disait que c'était ça le truc. La raison pour laquelle il ne s'était pas dégonflé. La raison pour laquelle leurs deux mondes s'étaient mélangés pour le temps d'une étreinte.

Le regard pénétrant de Sam se voila.


-Si ce sont ce genre de trucs qui te motivent, avec moi tu peux les oublier. Je ne suis pas une marionnette.

Maintenant que le doute se distillait en elle, comme un venin, un poison, qui contaminait tous ses organes sur son passage, du cerveau à la rate en passant par le coeur bien évidemment, les choses seraient nettement moins faciles... Pour l'un comme pour l'autre.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 55 dimanche 22 août 2010, 20:31:36

       Les mains enduites de savon glissaient sur la peau de la jeune fille qui s'imprégnait d'un parfum de noix de coco dont William sentait périodiquement les effluves. C'était un tout autre plaisir de caresser ce corps qui lui appartenait il y a de cela quelques minutes. Il aurait souhaité que ses caresses à sens unique durent aussi longtemps qu'il le souhaite mais le flot de paroles coulaient toujours de la bouche d'Alyn ; insidieux compte à rebours qui lui donnait une estimation du temps passé. William écoutait ce qu'elle disait bien entendu. Il se permit même un petit sourire en coin lorsqu'elle s'insurgea du fait qu'il l'avait comparé à une fleur. Maitre Dolan aurait parié son cabinet que cette métaphore allait la faire grincer des dents. Le sourire disparut avant qu'elle ne le voit – fort heureusement pour son matricule – et William retrouva son masque d'impassibilité.

       Le juriste était à la fois surpris et flatté que la jeune fille pense qu'il l'aurait l'éconduit si elle avait essayée de le courtiser. Ça aurait été sans doute vrai si... … Si quoi d'ailleurs? Si elle ne lui avait pas montrée sa vivacité d'esprit? S'il n'y avait rien d'autre que Sam et qu'Alyn s'était faite totalement dévorée? ... Oui, sans doute. Dans ce cas, en effet, William ne se serait pas intéressé à elle. Quand au fait de savoir qui à fait le premier pas ça n'avait pas vraiment d'importance pour lui. Pourquoi? Parce que c'est un homme et qu'il ne se rend pas compte à quel point contrôler la situation en amour est important pour une femme. C'est toujours mieux de jeter que de se faire jeter. On a l'impression qu'on s'est servi de son partenaire comme un vulgaire sex-toy et qu'en aucun cas il n'a souillé notre corps. Voilà l'argument sans faille de la femme qui se tape tout ce qui bouge sans pour autant se sentir sale. Elle n'est pas une proie. Non. Elle est la prédatrice.
       Cependant, William était bien loin de comprendre ce qui se passait dans la tête d'une femme et grand bien lui fasse. Il se mit plutôt en alerte lorsque Alyn lui fit face. Qu'allait-elle lui dire pour qu'elle ait besoin de se retourner? A peine eut-il fini de se poser cette question qu'il en avait la réponse. Cette dernière lui fit d'ailleurs écarquiller les yeux. L'étonnement passa bien vite et il fut tenté de répondre par une plaisanterie mais le regard que la jeune fille posait sur lui l'en dissuada. Son air grave lui permit d'ailleurs de considérer sa question sérieusement. Ce n'était pas si aberrant. Il pouvait, en effet, tenter de se convaincre lui-même qu'il n'était pas un coureur de jupon en proposant d'aller plus loin alors qu'en réalité, il n'en a aucune envie. C'était une théorie intéressante mais elle était totalement fausse. William ne se satisfaisait pas des relations sans lendemain. C'est comme si on trempait les lèvres dans un bon vin et qu'on nous retirait le verre aussitôt. On sait juste que le vin était délicieux sans en avoir profité. C'est frustrant!

       -Non, ce n'est pas par orgueil et par fierté que je te propose cette alternative, répondit-il en la regardant dans les yeux.

       Il passa ensuite une main dans ses cheveux trempés et soupira.

       -Et bien, voilà une réponse aussi inutile que la question puisque tu te doutes bien que mentir n'est pas vraiment un problème pour moi. C'est même un métier en fait.

       Son ton était un peu las comme s'il discutait depuis des heures d'un problème qu'il ne parvenait pas à résoudre et qui le gênait prodigieusement. Sa main contourna la jeune fille pour éteindre le flux d'eau qui coulait sans interruption depuis qu'ils étaient entrés dans la douche. Le silence religieux qui s'en suivit donnait un peu plus de gravité à la scène.

       -J'ai des moyens beaucoup plus rapides et moins prenants pour faire souffrir les gens, fit-il avec une pincée d'agressivité dans la voix. Franchement, si je te considérais comme une moins que rien, tu serais bien arrogante de croire que je m'investirais autant pour me venger de toi. En fait, je t'aurais laissé moisir dans ta cellule et je me serais simplement assuré que tu y croupisses pour le restant de tes jours. Ça, c'est une vengeance rapide et efficace qui ne me prendrait pas beaucoup de mon précieux temps.

       C'est vrai. Quelle arrogance Sam! Croire que William Dolan se donnerait la peine de monter un plan alambiqué et à long terme dans le seul but de se venger d'une petite souillon. Si le juriste n'aimait pas cette "petite souillon", il en rirait à gorge déployée. Cependant, il ne riait pas...

Sam

Invité

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Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 56 samedi 28 août 2010, 19:08:55

Sam était fatiguée. Elle était fatiguée de devoir réfléchir, compter, planifier, se méfier... Elle était épuisée de chercher des réponses à ses questions, d'essayer de voir en William Dolan quelque monstre de l'enfer uniquement intéressé par sa perte... Elle avait toujours gagné ce genre de match, contre des faibles d'esprits où elle n'avait jamais eu vraiment à lutter tant ils étaient prévisibles et expressifs. Mais l'avocat était différent, et à la vérité, quitte à se faire éconduire, Sam préférait que ce soit par lui. Enfin, par un homme comme lui. Après tout, rien ne serait plus naturel, il avait de la classe, de la culture, de l'argent... Rien que Sam n'avait. De ce fait, elle pouvait d'ores et déjà s'estimer exceptionnellement heureuse qu'il ait daigné la regarder comme une femme et non comme une chose, et qu'il fasse l'effort de tenter de la raisonner et de vivre quelque chose de plein avec elle.

Et puis il fallait l'avouer, cette conversation l'ennuyait. Elle aimait les échanges passionnés et passionnels, pas les longs discours. Dans ce genre de cas, on en revenait vite au serpent qui se mordait la queue et c'était agaçant au possible. De plus, Sam en avait assez d'être paranoïaque. Donc retour aux morales épicuriennes. Elle vivrait au jour le jour ce qu'elle devait vivre avec William. Si ça marchait, et bien ça serait parfait, si ça n'était pas le cas, tant pis. Elle aurait au moins eu le mérite d'essayer, d'avoir le courage de changer quelque peu ses habitudes. Elle prouverait ainsi qu'elle n'était pas si bornée et que peut-être, mais vraiment peut-être, son cas n'était-il pas désespéré?

William Dolan serait le grand gagnant de l'histoire, il n'y avait aucun doute à cela, mais quand l'adversaire se moque de perdre ou de gagner, qu'il préfère simplement voir le chemin parcouru et non l'objectif, la victoire, même si elle est entière et totale, a de quoi perdre quelque peu de sa saveur. Quoique ces réflexions étaient à cent lieues de la pensée de la jeune femme à ce moment là. Elle gardait plutôt les bras croisés sur sa poitrine et se contentait d'afficher un sourire devenu non prédateur mais tranquille à l'avocat. Il était mignon de croire que de simples murs auraient suffi à la garder en cage. Elle ne lui dirait rien à propos ce son pouvoir évidemment, pas plus qu'il ne lui révèlerait ses petites affaires d'esclavagiste, mais quoiqu'il en soit, elle ne parvint pas à chasser son sourire de son visage. Peut-être l'avocat s'en offusquerait-il, croyant à tort qu'elle se moquait de lui, alors qu'en réalité elle se confortait dans sa psychologie.

Toujours est-il qu'après son petit monologue, Sam décroisa les bras qu'elle laissa retomber le long de son corps et baissa la tête et les yeux sur le sol de la douche, avant de se rapprocher de William. Elle acceptait de perdre le contrôle de la situation, jour à marquer d'une pierre blanche. Lorsqu'elle releva ses iris bleus vers l'avocat, ils n'exprimaient que malice et point de méchanceté, ni de dureté. Rendue proche du jeune homme, elle passa ses bras autour de son cou et glissa ses doigts jusqu'aux mèches noires de sa nuque, trempées, qu'elle caressa pourtant avec douceur.


-D'accord.

Un mot simple pour une jeune femme et le sourire qu'elle lui fit tout aussi simple alors qu'elle se hissait sur la pointe des pieds, l'avocat étant plus grand qu'elle, pour laisser ses lèvres s'emparer des siennes. Certains diraient qu'ils scellaient un pacte d'un baiser, Sam dirait que c'était juste le début d'une nouvelle expérience. Bonne ou mauvaise, seul l'avenir le lui dirait et elle n'était en réalité pas pressée d'arriver à destination. Tout ce qu'elle voulait, c'était d'aller de découvertes en découvertes. Elle prendrait le temps d'appréhender Dolan s'il le lui permettait, tout comme elle lui laisserait le temps de l'apprivoiser si lui-même en avait envie... Et advienne que pourra.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 57 dimanche 29 août 2010, 21:18:10

       William accueillit le sourire de sa belle pour ce qu'il était ; une marque d'harmonie. L'armistice venait d'être signée entre deux esprits qui se méfiaient l'un de l'autre. Les soupçons avaient disparus et les deux jeunes gens pouvaient enfin se libérer de leurs doutes. Peut-être qu'Alyn n'arrivera jamais à percer l'avocat à jour, et peut-être que lui-même n'arriverait jamais à la débarrasser de son cynisme, mais ça n'avait plus vraiment d'importance maintenant. Ce qui importe vraiment est qu'il sont ensemble maintenant. Le futur était brumeux et impossible à clarifier alors à quoi bon faire des plans pour s'en protéger.

       Dolan s'attendait à une tirade mais bien que ce simple mot "d'accord" n'était pas ce qu'il prévoyait, cela lui fit beaucoup de bien de l'entendre. Sa mâchoire affaissée sous le coup de la surprise se reprit bien vite et se transforma en un sourire de bonheur. C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre car il avait gagné. Gagner quoi? Simplement le droit d'appartenir à Sam autant qu'elle lui appartiendrait. Une victoire sans perdant, que rêver de mieux. Il lui rendit donc son baiser en l'enlaçant tendrement; le pacte venait d'être scellé. Ce baiser avait un goût d'exultation et c'est tout naturellement qu'il le laissa dégénérer en une étreinte fougueuse. Il caressa la chevelure à demi mouillée de sa partenaire, la pressant contre ses lèvres avec une passion dévorante.

       Ce qu'allait donner cette relation hors du commun, il n'en avait aucune idée mais il avait le sentiment qu'Alyn allait lui apporter plus de bonheur que de tristesse ou même de colère. Elle était incontrôlable, mais ça il le savait déjà. Pour une fois il tenterait pas de tout prévoir. Alyn n'était pas un profit. Le simple fait d'avoir son corps contre le sien lui suffisait à espérer ce qu'il y avait de mieux. Ses mains se posèrent sur ses fesses galbe et il la souleva pour que la jeune fille soit à sa hauteur. Il avait dans l'idée de concrétiser cette union tacite par quelque chose de plus concret qu'un baiser, aussi merveilleux soit-il. Il entreprit donc de lui faire l'amour une seconde fois et tant pis pour la douche...


       C'est lorsque tout va mal que l'histoire commence et quand tout va bien que l'histoire fini. Personne ne dit ce qu'il advient de la princesse une fois que le prince charmant l'a sauvée du terrible dragon. Il doit surement y avoir une raison. Sans doute que ce qui se passe après la fin est beaucoup moins féérique que l'histoire elle-même. C'est pour cela que celle-là s'achève ici. Personne ne verra la chute des espoirs et des rêves. Tout le monde continuera de croire au miracle. C'est la magie de l'être humain après tout.
« Modifié: lundi 30 août 2010, 15:16:00 par William Dolan »


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