Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

Comment on fait? (Privé)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 30 jeudi 17 juin 2010, 19:26:37

Et voilà qu'il lui jouait la comédie... Au moins, cette réponse dérisoire avait eu le mérite de faire sourire la jeune femme. Elle n'entendait rien ni à la politique ni à la justice, connaissait moins de la moitié des 10 Commandements, quoiqu'elle était aisément capable de citer "Tu ne tueras point", avait dit le papi éternel avec sa grande barbe blanche, et du reste elle était loin de s'intéresser à tout ça. Néanmoins, savoir quel genre d'énergumènes William Dolan pouvait faire libérer lui permettait de mieux se rendre compte de son niveau sur la chaîne "alimentaire". Et apparemment, bien qu'elle n'ait jamais eu la prétention d'arguer le contraire, elle était bien loin de la tête de la chaîne... Elle devait être quelque part entre le commun des mortels et ceux qui en paient d'autres pour tuer les gens. A peu de chose près.

Elle remarqua, non sans une certaine surprise d'ailleurs, que l'avocat l'avais tutoyée. Marrant. Peut-être une demi-heure, ou plus même, qu'ils discutaient et qu'ils en étaient encore au vouvoiement, alors que Dolan était passé à la seconde personne du singulier spontanément. Elle masqua un faible sourire derrière ses doigts, qui ne tarda pas à s'évanouir rapidement cependant.

La question de l'avocat ne la surprit pas. C'était trop de bribes cédées. Il voulait la version longue, en avait marre des extraits et trailers. Ce qu'il voulait, c'était le film en entier. Mais pouvait-il le regarder? La tête de Sam s'inclina sur la gauche, elle ne disait toujours rien, se contentant de le fixer avec intensité, puis bascula sur la droite. Elle réfléchissait, le jaugeait.
Et puis, un profond soupir. Le soupir d'une bête qui rend les armes. Le soupir de quelqu'un qui déclare forfait. Sam baissa les yeux et se recela dans le dossier de son siège.


-Et si vous en restiez au tutoiement avec moi?

Elle releva brièvement les yeux vers Maître Dolan, avant de se redresser. Avant de lui dire quoique ce soit, elle tenait à poser ses conditions, et pas n'importe lesquelles.

-Je vais tout vous dire. Par contre, vous ne devrez rien laisser filtrer.

Elle ne craignait pas qu'il en parle à son prochain avocat, puisque n'ayant pas les moyens de s'en payer un autre que celui commis d'office, Sam avait décidé d'assurer elle-même sa défense. Suicidaire, sans doute. Mais elle préférait passer pour telle plutôt que pour autre chose.

-Et ne me mettez plus jamais devant le fait accompli.

Elle parlait évidemment de l'incident qui avait conduit Sam à renvoyer William, celui d'aller convoquer les policiers sans lui demander son avis pour la faire parler sous la pression. Sam détestait ça... A un point qu'il n'était pas facile d'imaginer, et encore moins à expliquer. Raison pour laquelle son visage ne riait plus du tout. Elle était sérieusement effrayante quand elle fixait quelqu'un comme ça. Un regard de tueur, sournois, vil... Du moins, quand elle se mettait à observer quelqu'un avec cette tête là, ladite personne se taisait et s'acharnait à mettre le plus de distance possible entre lui et Sam. Cette dernière détourna du reste son regard de celui de l'avocat pour observer ses doigts pianoter nerveusement sur la table.

-J'avais... Une relation, avec l'aîné des deux fils. Lui et moi, on s'entendait bien. Très bien même. Du coup, il y a de ça environ deux mois, on a décidé de se mettre ensemble. Au début, on se voyait quand il avait pas cours. A sa fac, ou encore dans les cafés. Et puis, comme ça devenait sérieux, on a décidé de se voir aussi chez lui. Jamais chez moi.

Elle redressa la tête en s'interrompant deux minutes, lançant un regard éloquant à l'avocat, sous entendant "Vous devez comprendre pourquoi, qui voudrait savoir que la fille avec laquelle on est habite seule dans la zone indus?". Et elle reprit.

-Sa mère ne m'aimait pas, son père était poli et son petit frère s'en moquait. Il y en avait pour tous les goûts. Enfin bref... On se voyait de plus en plus souvent, c'est pour ça que y'a des traces de moi partout dans la maison. Comme des fois je restais dormir, il me laissait utiliser les trucs de sa mère genre la brosse à cheveux. On prévoyait pas toujours les fois où je restais...

Souvenir relativement heureux, elle sourit, amusée et nostalgique à la fois, en profitant pour reprendre son souffle et poursuivit.

-Le soir où ça s'est passé, on a été dans sa chambre. On a joué aux jeux vidéos. Et puis il m'a dit qu'il avait une surprise pour moi. J'aime pas les surprises mais bon... A ce moment là, son frère est entré. Je lui ai demandé quel rapport entre son frère et une surprise?

Un pseudo éclat de rire désabusé, elle baisse les yeux et détourne la tête.

-Il m'a dit, texto, que la petite coquine que j'étais ne cracherait certainement pas sur un plan à trois... Sauf que... Déjà l'inceste, ça me donne envie de vomir. Et les plans à trois, c'est vraiment mais alors vraiment pas mon truc. Sans oublier le fait que j'étais hyper déçue. Je pensais compter assez pour qu'il soit récalcitrant à l'idée que je couche avec d'autres que lui, mais non. Pauvre fille naïve... Bref. J'ai voulu m'en aller. Ils m'ont entravé les mains et attachée.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, sa voix ne trahissait aucune émotion. Elle était juste blasée de devoir parler de tout ça, vu qu'elle aurait largement préféré tout garder pour elle et oublier cette histoire.

-Hem... Ils ont commencé à faire ce qu'ils avaient à faire, sans oublier de me baillonner au cas où puisque je commençais à leur crier des injures et que j'allais leur refaire leurs petites faces de rats s'ils arrêtaient pas, quand la porte de la chambre dans laquelle on était s'est entrebaillée. Les deux frères ont rien vu, ils étaient penchés sur moi. Mais moi je l'ai vu. Le père était derrière la porte. Et il nous regardait. Je croyais qu'il viendrait m'aider en me voyant en train d'essayer d'envoyer des coups à ses fils. Mais non... En fait, il a juste baissé son pantalon et s'est mis à se masturber.

Charmant tableau, n'est-ce pas? Enfin... A croire que les fils avaient de qui tenir question perversion. Sam semblait tellement désabusée pour une femme si jeune... C'en était effrayant.

-Et puis... Leur mère est rentrée. Personne ne l'avait entendue. Elle a surpris d'abord son mari, et ensuite ses fils. Je ne sais pas exactement comment elle a réagi, j'ai juste entendu son mari lui dire qu'il allait lui expliquer... Et puis il y a eu un bruit de chute. Entre temps, les deux frères s'étaient arrêtés et commençaient à me détacher. Moi je pensais qu'à me tirer de cette maison de fous... Et puis j'ai entendu un gémissement. Comme les deux frères en fait. Et des bruits de coups. Horribles, attroces...

Sam ne l'aurait jamais avoué, mais là elle avait eu la trouille. D'ailleurs, ça devait être perceptible à l'expression de son visage alors que le film défilait devant ses yeux au fur et à mesure qu'elle en parlait.

-Je voulais sortir par la fenêtre, j'avais même commencé à l'ouvrir, quand le mari a fait irruption dans la salle. Il m'a attrapée par les cheveux et tirée en arrière pour m'empêcher de m'en aller. Les deux frères étaient des pervers, mais pas des meurtriers. Eux aussi avaient la trouille de leur père. Alors ils ont essayé de calmer le jeu. Moi j'en ai profité. Je me suis sauvée... Je ne voulais pas rentendre les bruits de coups... Alors j'me suis précipitée hors de la chambre, j'ai dévalé les escaliers et je suis sortie. J'ai vu le corps de la mère étendu en bas... Y'avais du sang partout... J'ai même pas vérifié si elle était encore en vie, je suis partie en courant. Vers chez moi. Vers ici.

Un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale, la faisant légèrement trembloter l'espace d'un instant.

-J'étais presque arrivée par ici, j'avais encore quelques détours à faire quand il m'est tombé dessus. Il est arrivé par derrière, j'ai juste senti ses mains se refermer autour de ma gorge et serrer... Serrer encore. Mon dos a été collé contre la surface froide de tôle d'une des vieilles usines. Et je suis tombée dans les vappes. Enfin presque. Je sais que deux gars sont arrivés, ont assomé le type qui m'étranglait et m'ont ramenée chez moi. Ils se sont pas embarrassés, ils sont repartis tout de suite après. Moi j'ai réccupéré comme j'ai pu, et c'est quand je remettais le nez dehors que votre ami m'est tombé dessus, et que j'ai eu droit au reste... Voilà, vous en savez autant que moi...

Enfin presque. Elle avait tu qu'elle connaissait les deux types qui avaient assomé le troisième et lui avaient sauvé la vie. Elle ne voulait pas mêler ses sous-fifres à ça. Ils avaient déjà été assez chouettes pour lui éviter de crever comme une chienne, elle n'allait pas en plus les faire tremper dans son histoire complètement glauque... Quant à son refus de parler auparavant, elle n'estimait pas utile de préciser que c'était à cause des commentaires qu'un témoignage pareil susciterait. Par exemple, le fait qu'elle n'ait pas voulu du rapport à trois. Ou encore comment elle expliquait qu'un fils de bonne famille se soit réellement intéressé à elle? Autant de questions auxquelles elle n'avait pas la réponse, mais qu'elle ne voulait absolument pas se voir posées.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 31 jeudi 17 juin 2010, 21:38:14

       Ça pour une histoire glauque, c'est une histoire glauque. William était resté impassible pendant toute la durée du récit, ne trahissant aucune émotion, même s'il se trouve qu'il en avait. Pas de peine, ou de pitié, mais beaucoup de haine. Il la sentait monter en lui, s'insinuant comme un venin dans ses veines, lui murmurant des promesses de violence et vengeance. Cette haine se voyait dans ses mires vertes qu'il laissait fixer sur Alyn. William avait bien envie de voir ces trois hommes mourir, mais ce ne sera pas pour cette fois. Il s'était posé la question de savoir où pouvait bien être passé le père et les deux fils. Où donc ces prétendus témoins avaient-ils pu aller? Ils avaient fuis bien sûr. Le père avait tout d'abord essayé d'étouffer l'affaire en tuant le seul témoin de la scène, Alyn. Il avait sans doute prévu de faire disparaître le corps et la faire accuser du meurtre. La jeune fille restant introuvable, l'affaire n'aurait jamais pu être élucidée. Un très bon plan, c'est ce qu'aurait fait Dolan aussi. Cependant, ce plan parfait avait échoué et la seule solution qui lui restait était de fuir aussi loin que possible avec ses fils ou peut-être même tout seul.

       Dolan était surpris qu'Alyn lui fasse assez confiance pour lui révéler tout cela. Une confiance qu'il ne trahira pas bien entendu. Il lui fallait retrouver le père maintenant, ou bien ses fils. C'était le seul moyen pour que la jeune fille n'ait pas à raconter sa mésaventure à la cour. Bien sûr, cette dernière voudra l'entendre et son refus catégorique jouera en sa défaveur, mais ça n'avait pas d'importance si Dolan lui apportait le véritable coupable. Enfin... Ce n'était pas lui qui allait lui courir après bien entendu. Pour cela, il avait ses employés qui se ferait une joie de le ramener sans l'abimer plus que nécessaire ; tant qu'il est vivant et entier. Ça ne devrait pas être trop compliquer. Un père de famille... Qu'est-ce qu'il connait à la cavale? La piste qu'il avait laissé derrière lui devait se voir aussi bien que le nez au milieu de la figure. William ne semblait pas excessivement optimiste en supposant qu'il l'attraperait en peu de temps. Et pour ce dernier, c'était la peine capitale. Pour les deux fils, la sentence sera un peu plus légère, mais il y a toujours moyen de s'arranger.

       Maintenant, il fallait convaincre Alyn de se présenter au procès. Dolan n'avait pas besoin d'elle pour faire inculper les trois hommes, mais elle était nécessaire pour la blanchir totalement. Ce qui est - même si l'avocat semblait l'avoir oublié - son objectif initial.
       William mit un certain temps avait de parler. Il pianotait sur la table, l'esprit dans le vague, réfléchissant à la manière dont il allait s'y prendre pour sa chasse à l'homme. Au bout d'un moment, il fixa Alyn avec une expression mitigée. Il aurait voulu lui dire combien il était désolé pour tout ce qu'elle avait subi. Il aurait même bien voulu la réconforter, car même la plus forte des femmes ressort marqué au fer rouge d'une expérience comme celle-là. Malgré cela, il restait là sans bouger, incapable de la moindre compassion.

       -Heureusement que les deux gars était là pour t'aider. Les jeunes du quartier m'ont l'air très serviables, fit-il pince-sans-rire.

       Il lui jeta un regard éloquent qui montrait qu'il n'était pas dupe et qu'elle ne lui avait pas tout dit à ce sujet, mais un demi sourire vint lui assurer qu'il n'avait pas besoin de le savoir.

       -Au fait, tu peux me tutoyer si tu veux. Je sais que ça ne se voit pas mais j'ai 26 ans après tout.

       William se leva de sa chaise et commença à faire les cent pas dans la pièce. Il fronça les sourcils d'un air embarrassé et remit ses lunettes en place. Raaah! Voilà pourquoi il déteste s'occuper des innocents. Avec les coupables, il est bien plus détaché. "Hey Dolan! je viens massacrer une dizaines de mecs qui me devaient du blé. Tu comptes me faire sortir en plaidant la légitime défense ou le suicide collectif. Ahahahah!". Très drôle... Mais au moins, ça ne parvenait pas à le toucher. En effet, les histoires dramatiques sont beaucoup moins tristes lorsque tu es du bon côté du révolver. Oh bien sûr, William avait parfois des remords mais il se consolait en agitant ses billets durement gagnés. Alors qu'ici, seule la valeur morale de l'affaire motivait Dolan et pour qu'une telle récompense fonctionne il fallait qu'il s'ouvre, qu'il absorbe la douleur pour exulter au moment de la vengeance. Par vengeance, il entendait, bien sûr, "la sanction de la justice" mais tout le monde l'appelle comme il veut. Pour tout dire, l'avocat n'était pas habitué à cela. Il n'était pas fait pour ça. Et de toute façon qu'est ce qu'il pouvait bien faire? "Tiens Sam, prends mon épaule pour pleurer et sache que je serais toujours là pour toi". Et vas-y que je tapote le dos en donnant des Kleenex. Pitié... Rien que d'y penser, il avait envie de vomir. Ce genre de chose c'est bon pour les petits minets, mais pas pour Dolan.

       Il se décida finalement à faire face à la jeune fille et s'approcha d'elle. A défaut de la consoler, il opta pour un ton apaisant où perçait une haine contrôlée... Une promesse.

       -Je vais m'occuper de tes agresseurs... Tous. Ça ne changera rien à ce qui s'est passé mais c'est agréable. Crois-moi.

       La vengeance ne résout rien. Elle n'efface pas les peines et les soigne encore moins, mais ça fait du bien. Les pacifistes peuvent protester autant qu'ils veulent. On ne pouvait pas nier éprouver une joie sauvage et bestiale lorsque la personne qui nous à fait souffrir, partage toute l'étendue de nos souffrances et la comprend...

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 32 vendredi 18 juin 2010, 00:43:14

Plus son récit avançait, et plus Sam voyait la haine gagner en intensité dans les pupilles si joliment vertes de William. Elle se demandait, du moins une voix timide dans sa tête le faisait, si cette haine lui était destinée à elle. Et cette petite voix, lointaine, en cherchait encore les raisons. Certes, ce qu'elle avait fait était mal... La non assistance à personne en danger peut-être? C'était peut-être ça... Oui, c'ét... La petite voix se tut, chassée à grands coups de pieds dans le train par l'imposante volonté de Sam, qui n'entendait pas se laisser distraire par ce genre de réflexions stériles. Elle s'était pourtant promis de ne plus jamais se prendre la tête. Et elle tiendrait cette parole. De toutes façons, les sentiments et autres fanfreluches du genre étaient faîtes pour les midinettes qui n'avaient rien d'autre pour occuper leur triste et ennuyante mais surtout vide petite cervelle. Celles qui tombaient amoureuses, c'était pur, ça les élevait... Sam, elle, le peu de fois où elle a ressentit ce genre de trucs, ça lui faisait le même effet que lorsqu'on lui retirait une chaise de sous elle alors qu'elle allait s'assoir, et ses fesses rencontraient durement le sol. C'était chacun son truc de toutes façons, toutes ces donzelles empruntes de bons sentiments n'avaient rien à voir avec elle, il fallait s'y faire.

C'était d'ailleurs autant un bien qu'un mal, puisque si Sam n'était pas comme elles pour les bonnes choses, elle n'était pas non plus comme elles pour les mauvaises choses. Aussi, si ça lui arrivait d'être perfide et sournoise, elle n'utilisait jamais la bassesse dont les femmes pouvaient être capables. La seule chose qu'elle s'autorisait était les coups dans les testicules si atteinte à sa personne il y a. Pour le reste, elle était aussi franche que peut l'être un homme et aussi forte, avec la tête aussi froide. Le caractère de Sam était donc à double tranchant, quoique la partie la plus exposée étant la plus problématique...

Le manque de réaction de Dolan à la fin de son récit la conforta dans son hypothèse erronée selon laquelle sa haine était dirigée contre elle. De même que la petite "blague" qu'il lança concernant la chance qu'elle avait eu, qu'elle interpréta à tort comme un regret de la part de l'avocat qu'elle ne décède pas entre les mains du mari de la victime. Elle n'en montra rien, mais elle était vexée. Elle venait de lui offrir la version exacte des faits qu'il avait si durement lutté à obtenir et il ne trouvait rien de mieux à faire que de se moquer et de ne la traiter que comme un sujet risible, dont l'existence n'avait finalement aucune espèce d'importance.


-D'accord...

Répondit-elle simplement à l'offre de Dolan pour le tutoiement. Elle l'observa ensuite faire les cent pas, se demandant à quoi il pouvait bien penser. Elle se demandait aussi en fait pourquoi était-il encore là. Il avait eu ce qu'il voulait non? Alors pourquoi ne s'en allait-il pas?

C'est une mine perplexe qu'elle leva dans la direction du juriste lorsqu'il lui affirma qu'il s'occuperait de ceux qui l'avaient agressée. Nouvelle interrogation. A quoi s'attendait-il maintenant? A ce qu'elle exulte? Qu'elle lui saute au cou et le remercie en pleurant dans son cou que ça avait été horrible et qu'elle ne voulait plus jamais que ça lui arrive? Non. Tout comme Dolan n'était pas du genre à donner des kleenex, Sam n'était pas du genre à les réclamer.


-Je te crois... Mais je ne suis pas sûre d'en avoir envie.

Déterminés, les yeux de la jeune fille s'ancrèrent une fois de plus dans les pupilles d'un vert si intense de l'avocat.

-Le plaisir que je pourrai tirer d'une telle vengeance ne vaudra jamais le désagrément que me causeront toutes les réflexions qui l'entoureront. Je les entends d'ici... "Qui pourrait vouloir d'elle? Un jeune homme de bonne famille... Une catin, voilà ce qu'elle est... Et menteuse avec ça! Horrible perfide... Perverse et trompeuse!" Dois-je continuer ou as-tu saisi l'idée, Maître Dolan? Quoique tu fasses, quoique tu prouves, j'aurai toujours à subir leurs quolibets et leurs insupportables braillements et  insultes... Je préfère qu'ils courent, ou pas d'ailleurs peut-être sont-ils morts... Mes secouristes ont laissé le corps assommé dans la zone, s'il a encore tous ses organes c'est qu'il a une chance inespérée... Plutôt que de me retrouver face à une foule plus importante que je ne pourrai le supporter. Il y a des limites à ma bonne volonté...

Ses yeux toujours dans ceux de l'avocat, elle ne suppliait pas. Elle énonçait. Après tout, elle venait de lui révéler toute l'affaire, où était le mal à maintenant lui confier les raisons pour lesquelles elle n'avait jamais voulu dire la vérité? Et la vérité, c'était que Sam se moquait bien de ce qu'on pouvait penser d'elle. Ce qui la faisait enrager, c'était qu'ils portent aux nues des hommes méprisables. Elle n'était certes pas une colombe, loin de là, mais elle n'était pas foncièrement mauvaise. Oui, elle se batait et elle volait. Mais en dehors des grosses sociétés et des pilliers de bar un peu trop collants, elle ne faisait de mal à personne elle...

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 33 vendredi 18 juin 2010, 17:59:53

       Alors c'est pour ça? Depuis le début sa hantise est d'affronter le regard des autres. Elle ne supporte pas qu'on la prenne pour ce qu'elle n'est pas et qu'on la rabaisse à partir des préjugés. Dolan n'aurait pas imaginé ça, sans doute parce qu'il n'a jamais été dans son cas. Il a toujours été dans les hautes sphères de la société et les seuls préjugés qu'il subit ne sont pas pour lui déplaire : le méchant Dolan n'a pas d'âme et ne ressent rien. Ça, ça le fait bien rire. Mais dans le cas d'Alyn c'était un peu plus complexe à supporter. En fait, elle est beaucoup plus sensible qu'il ne l'avait imaginé. Bien sûr, il savait depuis le début que sa désinvolture et sa vulgarité n'est qu'une carapace mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle avoue sa fragilité... Même si elle ne s'en est peut-être pas rendu compte. Ça aurait peut-être fait sourire William dans d'autres circonstances, mais il n'y avait pas de quoi rire. Il aurait vraiment apprécié éviter le procès et régler ça tout seul. Les coupables auraient été "punis" et Alyn n'aurait pas eu besoin de se montrer devant la foule, mais les mécanismes juridiques s'étaient mis en marche. Il fallait qu'il aille jusqu'au bout maintenant, ou du moins, il fallait LA convaincre d'aller jusqu'au bout.

       Malgré cette intéressante petite réflexion sur le caractère d'Alyn, sa réponse provoqua une nouvelle bouffée de colère chez l'avocat. William était si proche du but et ce refus l'éloignait de ce qu'il pouvait toucher du doigt. Il avait percé le mystère de l'affaire, il ne pouvait pas échouer sur le reste. Ce n'était pas possible, la défaite est une notion étrangère pour lui. Ce n'est pas de l'orgueil mal placé, c'est simplement une doctrine de vie. Aucunes limites...
       Sous le coup de sang, il toisa la jeune fille de toute sa hauteur et émit un bref rire désabusé.

       -Et tu comptes faire quoi, Sam? T'enfuir à l'étranger ou trouver une nouvelle zone industrielle?

       William secoua la tête. Ce n'était pas la meilleure façon de s'y prendre. La provoquer ne servait à rien mais il n'avait pas pu s'en empêcher sur le coup. Il se calma très rapidement et reprit son habituelle expression fermée. Un soupir s'échappa de ses lèvres fines qui fini par mourir lorsqu'il croisa les bras et vint s'appuyer sur la table, juste à côté d'Alyn.

       -Il n'y aura pas de réflexions, car dans ton cas tu peux demander un procès à huis clos, lui confia-t-il. Il n'y aura que les magistrats et aucuns commérages. Je serai là pour te défendre et je peux t'assurer que personne ne t'insultera ou ne remettra en doute ta parole, ce n'est pas toléré dans une cour de justice.

       Qu'est-ce qu'il pouvait dire de plus? William comprenait la réticence d'Alyn à être jugée par de vieux hiboux décatis, mais si elle ne le faisait pas, elle allait être en cavale. Si cela arrivait, l'avocat considèrerait qu'il a échoué. Ce n'est pas tout d'être innocente, encore fallait-il le prouver – quoique théoriquement c'était plutôt le contraire -. En même temps... Il n'allait tout de même pas la trainer au tribunal par l'oreille. Quoique...


Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 34 vendredi 18 juin 2010, 19:43:52

Moins qu'un excès de sensibilité, c'était surtout un profond agacement pour Sam que de se voir qualifiée de choses qu'elle n'était pas. Surtout que dans un tribunal plein, elle doutait d'avoir le temps de casser la figure de tous les bonimenteurs et autres racailles, rascasses risibles qui arpentaient les palais de justice. Elle supportait mal l'hypocrisie, c'est tout... Ou alors, William avait raison et elle était plus fleur bleue que ce qu'elle pensait. Brrr, répugnante hypothèse...

En tous cas, quoique ce fut, Sam resta impassible devant l'accès de colère du jeune homme. En fait, ça l'amusait de le voir s'énerver ainsi. Certes, elle se demandait pourquoi ça semblait autant le contrarier qu'elle foute sa vie en l'air, du moins c'est ce qu'il croyait, alors que pour elle, les opportunités étaient multiples. Elle n'avait jamais précisé être bien à Seikusu, ni jamais envisagé d'y rester toute sa vie. Elle n'avait pas peur de relever ses manches pour se mettre au travail, et était d'une farouche indépendance. Donc quoiqu'en pense William, Sam était certaine de pouvoir s'en sortir. Sans compter ses aptitudes si spéciales... L'avocat ignorait encore que Sam maîtrisait la pyrokinésie. Elle cacha à peine son large sourire derrière le bout de ses doigts et se leva pour faire face à l'avocat, réduisant la distance qui les séparait. S'il aimait la provoquer, ils pouvaient être deux à jouer ce petit jeu.


-Je t'ai renvoyé une me semble non? Pourquoi est-ce que tu t'investis autant dans mon cas? Qu'est-ce que tu as à gagner? Je veux dire... Ta réputation ne sera même pas entachée, et tu ne risques pas de me voir débarquer en pleine nuit chez toi pour te demander des comptes... Alors explique-moi ce ça peut te faire qu'on se lance à ma poursuite?

Elle était proche de Dolan. Peut-être un peu trop en fait. Sans doute l'avocat serait-il gêné. Elle leva les yeux au ciel et pivota pour appuyer ses reins contre la table, ses jambes tendues retenant son poids et les bras croisés sur sa poitrine. Comme ça, plus de risque de malaise.

Quant aux questions posées à l'avocat, elle doutait qu'il y réponde. Ou plutôt non. Elle doutait qu'il lui dise ce qu'elle voulait entendre. Ou si elle ne le voulait pas, disons qu'elle en avait besoin pour conforter son hypothèse selon laquelle il la haïssait. C'était peut-être pour ça d'ailleurs qu'il tenait tant à la faire assister à ce procès. Il savait très bien ce qu'elle risquait et il trouvait amusant de l'y confronter, pour son petit plaisir personnel. C'était fourbe et mesquin, d'une façon que normalement seules les femmes sont capables d'imaginer de telles humiliations. Avec les mecs, c'était très simple. Ils fracassaient la tête du type qui les avait énervé en publique et le tour était joué. Les femmes étaient bien plus cruelles. Il fallait que l'humiliation soit plus douloureuse qu'un fer rouge posé sur la peau. Ca devait être quelque chose qui ferait souffrir à peine le doigt de la pensée effleurerait la marque du souvenir...

Malgré elle, le visage de Sam se décomposa quelque peu. Elle ne regarda plus l'avocat dans les yeux, mais à la dérobée. Et elle avait été suffisamment stupide pour lui dire le fond de l'histoire du meurtre... Si elle avait su, elle se serait tu...

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 35 vendredi 18 juin 2010, 22:15:37

       En effet, William pensait sincèrement qu'elle allait gâcher sa vie. Il ne concevait pas du tout que l'on puisse vivre lorsque l'on est poursuivit par la police. Mais comme il s'agit de l'opinion d'un homme qui est obliger d'amasser le plus d'argent et de pouvoir possible pour être heureux, on peut lui pardonner son manque d'ouverture d'esprit. Cela étant, il fallait absolument qu'il lui évite son sinistre destin. Mais ce qui énervait le plus Dolan c'est que selon lui, Alyn n'avait qu'à supporter un procès pour être définitivement débarrassée de ses problèmes avec la justice. Pénible certes, mais toujours moins pénible que de se faire poursuivre par la police.

       Lorsqu'Alyn se leva et vint se mettre face à un Dolan coincé par la table, ce dernier se raccrocha tout d'abord à son regard bleuté et ne lâcha plus. Une technique ancestrale qu'il avait adopter il y a fort longtemps pour éviter de regarder autre chose. Et oui! Être gentleman, ce n'est pas qu'un état d'esprit, c'est aussi un savoir-faire. Cependant, William avait une très bonne vue panoramique et savait très bien observer quelque chose sans pour autant avoir la fovéa braquée dessus. Une petite lueur de désir s'embrasa dans ses prunelles vertes. Pas un regard libidineux de marin qui n'a pas vu de femme depuis des mois, mais une petite flamme facilement reconnaissable pour les demoiselles qui ont l'habitude de les voir s'allumer. Et bien sûr, pas de rouge sur les joues, nous parlons de William Dolan tout de même. Quoiqu'il en soit, la flammèche s'éteignit aussitôt lorsque Sam vida l'équivalent d'une barrique d'eau sur le foyer incandescent.
       Encore cette question. Il avait réussi à l'esquiver deux fois mais là ça allait être dur de reproduire ce miracle une nouvelle fois. De plus, William n'aimait pas mentir... Enfin si, mais que lorsque c'est drôle. Mentir pour fuir une vérité, ça n'avait rien de très glorieux. Non, le mensonge est un art dont il ne faut pas abuser. Toutefois, il n'y avait pas de mal à gagner du temps.

       -Navrée de vous décevoir chère madame mais votre caution a été payé si vite que je suppose que vous avez oublié d'écrire au bâtonnier – le grand gourou de mon ordre, précisa-t-il en aparté – et donc vu que ce n'est pas officiel, je suis toujours ton avocat. Merveilleux, non?

       Alyn s'était mise à côté de lui. L'avoir en face de lui n'était pas désagréable surtout que la vue était à son goût, mais peut-être que ça la gênait d'être aussi proche. Va savoir, cette femme lui a réservé tellement de surprise que ça ne le choquerait même pas qu'elle soit prude. William n'en mettrait pas sa main à coupée. Il lui jeta un regard furtif, comme pour s'en assurer puis fixa obstinément son regard sur le mur d'en face.

       -Quand à savoir pourquoi je fais ça...

       Sa voix mourut alors qu'il cherchait ses mots. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire pourquoi il fait ça, nom de dieu. Elle ne pouvait pas tout simplement le lâcher? Maintenant, il était obligé de trouver un moyen de répondre sans qu'on ait envie de sortir les violons.

       -En fait je te l'ai déjà dit tout à l'heure, fit-il remarquer. Tu m'es précieuse. Je tiens à toi.

       Et bien, il n'était pas mécontent d'avoir fini de parler. Il avait eu l'impression d'avoir un rat mort sur sa langue lorsqu'il avait prononcé ces dernière paroles. Instinctivement, l'avocat se raidit, prêt à encaisser tout et n'importe quoi. De la simple moquerie, jusqu'au pain dans la figure.

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 36 vendredi 18 juin 2010, 23:31:39

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Maître Dolan parvenait même à faire sourire Sam lorsqu'elle celle-ci était vexée... Voire plus que vexée. Et ça lui donnait envie de haïr l'avocat, autant que lui-même devait la haïr. Elle ignorait s'il disait ça pour plaisanter, l'embêter, ou si c'était tout simplement la vérité, mais elle dû s'avouer n'y prêter pas beaucoup d'attention sur le moment.

En fait elle avait été troublée de voir dans les yeux de Dolan ce genre de regard qu'habituellement seuls les personnes recherchant plus qu'une simple discussion avec elle pouvaient avoir. Elle ne doutait absolument pas de l'honorabilité de l'avocat, là n'était pas la question, mais il lui avait semblé si froid, si distant... Et n'oublions pas qu'elle était intimement convaincue qu'il la détestait. C'était donc on ne peut plus déroutant que de déceler un infime soupçon de désir émanant d'une personne censée ne pas vous porter dans son coeur... Cela dit, peut-être Sam s'était-elle fait des idées. Sans doute d'ailleurs. Elle ne le saurait jamais.

Mais moins que le regard de Dolan, c'était sa propre réaction qui la surprenait. Depuis quand était-elle prise de ce genre de considération puérile? Ca n'avait pas de sens... A moins que la personnalité qu'elle avait emmurée vivante à la mort de son frère ne se soit échappée du puits dans lequel elle l'avait scellée...? Seigneur non, tout mais pas ça. Chassant cette horrible perspective loin, loin, dans les tréfonds de ses pensées, Sam se força à redevenir elle-même. Juste à temps pour voir William hésiter quant à la formulation de sa réponse.

La jeune femme haussa un sourcil. Ainsi, il pouvait manquer d'assurance? Lui? Intéressant... Et puis la réponse redoutée arrive et les belles résolutions de Sam s'envolent. Elle n'avait pas la moindre envie de rire de lui, et encore moins de le frapper. En réalité, elle était consternée. La seule relation "stable" qu'elle avait eue, c'était avec le pervers bourge du meurtre. Et même lui ne lui avait jamais dit ce genre de chose. Le plus beau était que William avait faillit s'étouffer en le lui disant, la laissant supposer que, à l'instar de Mr Darcy face à Elizabeth Benett dans Orgueil et Préjugés la première fois qu'il lui avait avoué vouloir se marier avec elle, William aurait préféré éprouver n'importe quoi plutôt que ça... Mais il n'était pas Mr Darcy. Et Sam n'était pas aussi bien élevée qu'Elizabeth. Elles n'avaient pas le même vécu, et tout simplement pas la même façon d'aborder la vie.

Or, en ce moment et en cette heure, Sam voulait croire que les motivations de Dolan étaient plus louables que ce qu'elle avait d'abord pensé. Plus que cela, elle en avait sans doute besoin. Tout simplement parce qu'elle avait dû accuser en très peu de temps une foule d'épreuves, toutes plus atroces les unes que les autres, et qu'un peu de tendresse après les tentatives de viol et de meurtre sur sa personne lui ferait un bien fou... Mais ça évidemment, elle ne voulait l'admettre. Pire que ça, elle se refusait même à le réaliser. Aussi, elle ne su trop comment réagir.

Elle releva légèrement la tête et la tourna vers l'avocat, ses sourcils légèrement froncés en une mimique interrogative. Elle prit le parti de tabler sur son incompréhension. Il était plus facile et plus viable de feindre d'avoir mal compris plutôt que de se voir humiliée en adoptant une attitude qui n'était ni attendue, ni désirée.
Si elle ne demanda rien, ses yeux bleus trahissaient les interrogations multiples qui l'assaillaient. Sans avoir l'air niaise, elle cherchait simplement à s'assurer d'avoir bien entendu.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 37 samedi 19 juin 2010, 11:05:55

       Hé bien, pas de rire désagréable, ni de "c'est pas bien d'essayer de vous taper votre cliente, monsieur Dolan". Encore une fois le juriste était surpris. Il avait même commencé à échafauder un plan pour s'en tirer avec honneur et dignité. En fait, William était quelque peu nerveux, c'est la première fois qu'il fait face à une femme si imprévisible et avec autant de caractère. En effet, notre juriste est habitué aux oies blanches de bonne famille, donc même s'il n'en avait pas l'air, Alyn le déstabilisait. C'était sans doute à l'origine de l'attirance qu'il ressentait.

       Ne sentant aucune réaction à ses côtés, Dolan se permit un regard vers Alyn. Elle le regardait avec une sorte d'expression incrédule sur son beau visage. Ses yeux iridescents criaient les milles questions muettes qui tourmentaient la jeune fille. Instinctivement, l'avocat lui renvoya sa mimique. Il semblerait qu'il n'avait pas été très clair. Ses yeux roulèrent feignant une réflexion intense puis dans un "Eurêka" presque théâtrale, il donna un petit coup de rein pour s'extraire du bord de la table où il était appuyé. Il s'approcha alors d'Alyn, jusqu'à la toucher. Les mains du jeune homme partirent en quête des siennes et glissa le long de ses bras dans une caresse légère, presque vaporeuse. Prenant tout son temps, il regarda ses mains évoluer sur la peau blanche avec un air détendu mais toujours inexpressif, comme un artiste qui jouit seul de son art sans avoir besoin de l'extérioriser. Il se permit toute fois, un petit sourire lorsque ses mires vertes glissèrent de nouveau sur le visage de la jolie Alyn Addams. En effet, c'était elle qu'il voyait sans cesse et ce n'est que par un self-control sans faille que William réussissait à l'appeler Sam à haute voix. Cependant, toute ses pensées était tournées vers le vrai nom de la jeune fille. C'était elle qui hantait le juriste, elle qu'il était venu voir aujourd'hui. C'est uniquement pour elle qu'il avait payé la caution et qu'il potassait pour la faire libérer.

       Le bras gauche de Dolan s'enroula autour de la taille d'Alyn, évitant ainsi les meurtrissures sur son flanc. Il raffermit sa prise et partit en quête de ses lèvres. Dans un premier temps, Il les effleura doucement comme pour s'annoncer, puis les posa bel et bien sur les deux arcs pulpeux. Une décharge électrique se répandit dans son corps, alors qu'il goutait aux lèvres sucrées d'Alyn. C'était la tension qui s'échappait, car si embrasser Alyn ne posait pas vraiment de problème, pour ce qui est de Sam, c'était un peu comme plonger dans un conteneur à verre ; à vos risques et périls.
       William poussa son baiser plus loin, s'enhardissant à mesure qu'une douce frénésie le possédait. Il ouvrit la bouche. La langue ainsi libérée s'en alla rejoindre sa sœur, la cajolant de mille manières, la poussant à sortir de sa réserve. Sa main libre quand à elle, partit à l'aveuglette et elle rencontra en chemin celle de la jeune fille. Ses doigts se glissèrent entre les jointures de l'extrémité féminine, épousant parfaitement sa forme. Il serra, avec une douceur infini. Douceur qu'il mettait aussi dans son baiser et dans le bras qui enserrait sa taille dans un carcan voluptueux.

       William se souvenait vaguement d'avoir oublié quelque chose. Impossible de mettre le doigt dessus mais ça ne devait pas être si important. En tout cas, ça ne devait pas être aussi agréable que ce qu'il était en train de faire. Non, ça c'est une certitude. Il avait eu envie d'embrasser Alyn au moment même où ses mires vertes s'étaient posées sur elle. Maintenant, il était aux anges.

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 38 samedi 19 juin 2010, 12:13:36

Que Sam le veuille ou non, sa détermination à cloîtrer sa personnalité plus douce et naïve flanchait. Elle pouvait le voir, alors qu'elle perdait le contrôle de ses pensées et différents sentiments qui l'assaillaient. En temps normal, William avait bien supposé, elle aurait raillé l'avocat pour un tel aveu avant de se montrer brutale et de prendre ses lèvres comme on arrache un sparadrap. Sans la moindre douceur, d'un mouvement rapide et sec. Sauf que là, non. Non seulement elle n'avait pas la moindre envie de se moquer, mais en plus elle était sensible ces quelques mots. D'une façon qu'elle trouvait intolérable, mais contre laquelle elle ne pouvait pas, car elle ne le voulait pas, lutter. Au contraire, pour une fois elle voulait se montrer humaine, féminine et douce. Elle voulait inverser les rôles et ne plus être celle qui impose. Que Sam le veuille ou non, Alyn s'était échappée de sa prison de pierre et quoiqu'elle fasse, c'était trop tard. Le deux mode de pensées que la jeune femme avait eues jusqu'à maintenant étaient en train de fusionner, combinant la détermination de Sam et sa débrouillardise à la tempérance d'Alyn.

C'était un moment très particulier, dont Sam prenait pleinement conscience alors que les mains de l'avocat couraient sur ses bras, faisant s'accélérer le rythme des battements de son cœur. Sam n'avait jamais été passionnée. Elle avait toujours été directe. Alors comment expliquer que la douceur du juriste alors qu'il prenait possession de sa taille lui faisait tellement d'effet? Et puis elle en eu assez d'analyser les choses, d'en chercher le pourquoi du comment. Ca ne servirait à rien si ce n'est gâcher ce qu'elle vivait et elle n'en avait pas la moindre envie.
La tête de plus en plus vide, c'est presque avec soulagement qu'elle sentit la bouche de William s'emparer de la sienne. D'abord elle cru discerner une certaine hésitation, peut-être de la réticence?, à voir leurs lèvres jointes mais Sam était déjà toute à leur étreinte. Ses yeux s'étaient fermés, sa tête inclinée légèrement et c'est avec un doux plaisir qu'elle accueillit le vrai baiser cette fois, plus franc et honnête, d'une douceur délicieuse. La jeune femme rendait à William la tendresse de son baiser avec une aisance déconcertante. Elle savait donc ne pas être une brute? Il fallait le croire, à sentir les caresses qu'échangeaient leurs langues, mues toutes deux en une valse des plus suaves et des plus grisantes.

Lentement, les bras de Sam se joignirent à l'étreinte, saisissant l'avocat par la taille d'une main, alors que l'autre glissait dans sa nuque, passait à travers ses cheveux pour que les doigts de la jeune femme puissent caresser à même la peau le juriste avec la même parcimonie que lui montrait à son égard.
La main à la paume remarquablement chaude de Sam, posée sur la taille de William, ne tarda pas à être délogée par celle de l'intéressé, leurs doigts s'entrelaçant alors comme s'ils cherchaient à imiter leurs langues. Sam était surprise pour une fois de se voir un minimum accordée physiquement avec un homme. Les amants de la délinquante étaient habituellement des hommes trop grands pour elle, trop costauds, voire les deux, ou encore à l'inverse, trop maigrelets. Dans le cas de William, il était juste un peu plus grand qu'elle, pour un peu plus puissant. Il avait une taille adéquat pour que la jeune femme ne se sente ni menacée, ni étouffée alors qu'il la serrait contre lui. Un peu comme s'ils étaient à égalité.

Faute d'être douée d'anaérobiose, Sam manqua d'air. Le baiser était délicieux, il faisait se propager une douce chaleur dans la totalité de son être, des orteils aux racines de ses cheveux d'obsidienne, mais il fallait qu'elle respire si elle voulait voir cette expérience renouvelée. Aussi, à contre-cœur, Sam interrompit-elle l'échange de leurs bouches. Ce fut le seul contact qu'elle rompit cependant, le remplaçant en venant acoler son front avec douceur contre celui du juriste. Gardait les yeux fermés, et William put la sentir frémir légèrement. Elle reprit sa respiration l'espace de quelques instants, et s'enhardit au point de venir voler un bref baiser au juriste, avant de dévier, faisant glisser ses lèvres des siennes pour aller embrasser le carré de sa mâchoire, puis descendre un peu plus bas dans son cou, laissant la pulpe de sa bouche et son souffle caresser doucement en de petits passages lents et délicats la peau si fine et si sensible à cet endroit du jeune homme.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 39 samedi 19 juin 2010, 16:25:19

       Elle ne le repoussait pas. William avait peur qu'elle ne partage pas ses sentiments mais les douces caresses sur sa langue lui prouvaient bien le contraire. Elle lui rendait son baiser qu'il avait si peur qu'elle refuse. William, sans cesse sur le qui-vive, choisissait ses mots et ses gestes avec attention pour ne pas réveiller la Sam qui sommeille. Mais maintenant, Il était détendu et se laissait tout simplement aller à l'ivresse du désir qui lui enflammait les sens. Il faut dire aussi qu'Alyn savait y faire pour allumer le feu au poudre. Très loin de rester passive, la jeune fille s'activait avec véhémence. Ses lèvres douces couraient sur la peau fine de son cou, flattant cette partie si sensible de baisers délicats. William ferma les yeux, appréciant les caresses, sans bouger, de peur qu'elles ne cessent. Alyn d'habitude si sauvage, sa tendresse n'en était que plus appréciable.

       Les mains de William se posèrent délicatement sur les flancs de la jolie jeune fille. Elles glissèrent sur le tissu jusqu'à atteindre ses hanches divines. De là, il put contourner la vigilance de ses vêtements et s'introduire sous son T-shirt. Elles remontèrent ainsi sur la peau douce. Tandis que dextre louvoyait entre les meurtrissures héritées de ses précédentes mésaventures, sénestre palpait, caressait, captait chaque frémissements de la belle. Les deux mains se rejoignirent au niveau de la chute des reins et descendirent jusqu'au galbe de son fessier rebondit. Il l'agrippa alors avec fermeté et souleva le corps frêle d'Alyn. Il la déposa sur la table de sorte que son visage soit juste au niveau du sien et en profita pour dévorer une nouvelle fois ses lèvres vermeilles, mais avec plus de passion cette fois. William avait terriblement envie d'elle et ça se ressentait à son baiser torride. Les langues virevoltaient dans un ballet aérien improvisé et désordonné. Les deux corps se repaissaient l'un de l'autre dans un combat silencieux et sans reddition possible.

       Avec une lenteur calculée, ses mains se mirent de nouveau à patiner sur la glace chaude et lisse de la jeune fille. Les doigts inquisiteurs furetaient ici et là, s'enroulant dans l'écrin de son nombril ou redessinant la pureté de ses courbes. Mouvements aléatoires et incohérents muent par la seule volonté de toucher et de s'approprier le trésor qu'il détenait tout contre lui. Les cinq complices de la main indiscrète de l'avocat, s'aventurèrent même sur les cuisses de la jeune fille, profitant sans vergogne des failles du tissu pour s'insinuer là où il n'aurait pas dû pouvoir pénétrer. L'autre, pendant ce temps, s'était séparer de sa sœur pour explorer le haut de son buste longeant le tissu qui l'empêchait d'atteindre son but, à la recherche d'une faiblesse qui n'existait pas. On pouvait presque l'entendre pester.
       Laissant les deux membres à leurs déboires ou leurs réussites, William était tout entier à Alyn, appréciant chacune de ses caresses et les lui rendant avec ferveur. Soudain, il se rappela de ce qu'il avait oublié. Ce n'était pas une urgence mais ça aurait été dommage de l'oublier si la jeune fille décidait de prendre l'initiative. D'un geste fluide et naturel, il plongea la main dans sa poche et serra un petit objet dans sa paume. Puis, d'un geste vif il l'envoya bouler dans un coin de la pièce et reprit ses activités manuelles comme si de rien était.

       Le petit anneau bleu atterrit sur le sol dans un petit "gling" aiguë, et roula sous un meuble là où il ne dérangerait personne. Il s'agissait d'une bague que certain pourrait qualifier de jolie car elle semblait faite dans un cristal bleu ressemblant au saphir. Un objet original, si on peut dire, car il n'y avait aucunes fioritures, juste un bleu transparent. Le bijoux fini sa course contre le mur, dérangeant au passage le repos d'une petite araignée. Cette dernière, curieuse et téméraire, s'approcha doucement de l'intrus et lorsqu'elle fut arrivée à moins de 30 centimètres, un éclair silencieux la foudroya sur place. C'était ça l'assurance vie de William lorsqu'il était seul, un artefact qui foudroyait tout être vivant s'approchant à moins de 30 centimètres de l'anneau, sauf lui bien entendu. Il avait bien fait de s'en débarrasser. Ça aurait été dommage qu'Alyn prenne un coup de jus, non?

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 40 dimanche 20 juin 2010, 18:50:50

Effet de son imagination ou bien des baisers doux et sensuels qu'elle laissait dans son cou, Sam l'ignorait. Tout ce qu'elle avait constaté, c'était que William avait semblé se détendre quelque peu, voire se montrer plus entreprenant. C'était surprenant de la part d'un jeune homme qui paraissait si froid au premier abord... Si on avait posé la question à la délinquante en aparté lors de leur première sur les chances qu'elle avait de vivre un tel moment, elle aurait gagé sur quelque chose comme... Une chance sur un million. Avec ce genre d'hommes, être jolie ne suffisait pas en règle générale, il fallait quelque chose de plus. De la classe, une certaine élégance. Chose que n'avait pas Sam. Elle avait un certain charisme, une présence. Mais pas de quoi rivaliser avec une femme de salon, surtout après la chute qui lui avait meurtri la chair la veille...

Cela dit, le juriste se montrait doux et délicat, et jamais il n'appuya sur ses plaies ou ne fit quoique ce soit qui lui fit mal. En sentant ses mains aller et venir autour, sans jamais s'attarder lorsque par hasard son doigt rencontrait une disparité sur sa peau laiteuse, Sam n'en put douter. Il faisait très attention à ce qu'il faisait, et elle sentit un élan de gratitude pour lui gonfler sa poitrine. Beaucoup n'auraient pas eu cette délicatesse et se seraient rués sur elle sans même la moindre ni prévenance ni douceur. C'était le genre d'énergumène auquel Sam avait souvent affaire, et rencontrer un homme qui ne fut pas de cette trempe là lui faisait un effet de chaud et de froid. D'un côté, il y avait le plaisir exprimé sous forme de frissons, frémissements et soupirs provoqués tous par William, de l'autre il y avait la crainte d'avancer en terrain inconnu. Comme lorsque les archéologues marchent sur un sol aux dalles de pierres et redoutent le piège ancestral des dalles qui dégringolent si on a le malheur de ne pas marcher sur la bonne... C'était un peu grisant aussi, et ça diffusait dans l'organisme de Sam des quantités appréciables d'adrénaline.
Et le fait que William la touche à même sa peau ne faisait rien pour atténuer ça.

Assise sur la table, les cuisses de la jeune femme entrèrent dans la partie. L'une remontait haut avec souplesse et venait enserrer la taille du juriste, pour l'acoler contre elle, alors que l'autre filait s'emmêler quelque peu avec ses jambes pour lui caresser la cuisse et le mollet de la plante de ses pieds nus, à travers son pantalon. Elle n'en négligeait pas les baisers pour autant, rendant passion pour passion et force pour force dans leur étreinte si délicieuse. Néanmoins, Sam ignorait si le désir de William serait suffisant pour l'entraîner à aller au bout des choses. Autrement, elle les aurait faits quitter cette pièce pour sa chambre, option qu'elle garda en tête. Si les choses suivaient leur cours et n'étaient pas interrompues, elle l'y entraînerait. Mine de rien, c'était la première fois que quelqu'un posait les pieds dans cette partie de l'usine à part Sam depuis l'emménagement définitif de cette dernière. En même temps, tous les accès à cet endroit étaient inaccessibles. Par l'intérieur, Sam avait ruiné l'escalier et par l'extérieur, l'escalier de secours était à plus de trois mètres de haut quand elle refusait de le faire descendre. Une véritable tour d'ivoire... Où ils ne risquaient pas d'être interrompus inopinément, si ce n'est par leurs volontés mutuelles le cas échéant.

Toute à leurs baisers et aux contacts multiples de leurs corps serrés l'un contre l'autre, Sam remarqua à peine l'anneau voler. Quand bien même elle l'aurait clairement vu, en d'autre occasion, elle aurait été tentée de poser certaines questions au juriste, des questions bateau du style "qu'est-ce que c'est?" mais dans un moment pareil, il était évident que les pensées de la jeune femme étaient à cent milles lieues d'ici et que le petit objet jeté par William était bien le dernier de ses soucis.
Avide de recueillir d'autres baisers, les lèvres de la délinquante cueillir de nouveau celles de l'avocat. Le bout de sa langue y jouait doucement, quand ses dents ne mordillaient pas sensuellement sa lèvre inférieure. Quant aux mains de Sam, elles se glissèrent sur les épaules de l'avocat et commencèrent par se glisser entre elle et sa chemise, pour mieux l'ôter de ses épaules. Sans la froisser, avec dextérité, Sam la posa près d'eux sur la table. Ce fut ensuite le tour de la cravate de l'avocat, que les doigts consciencieux de la jeune fille défirent avec habileté, pour mieux la faire glisser de son col et rejoindre la veste, déjà enlevée.
Ensuite vinrent le tour des boutons. Là les lèvres de Sam relâchèrent celles de Dolan, pour retourner dans son cou profiter du terrain de jeu qu'elle s'offrait, toujours un peu plus large, un peu plus grand à chaque bouton défait. Sam y allait avec lenteur, elle était caressante, langoureuse et sensuelle. Rien à voir avec la grosse brute qu'elle pouvait être à d'autres moments. Comme si, contrairement à d'autres, le sexe lui permettait de montrer qu'elle n'était pas que ça finalement, et qu'elle avait bien plus d'un masque.

Quand ce n'étaient pas ses lèvres qui capturaient la peau immaculée de l'avocat, c'était ses dents. Quand ce n'étaient pas ses dents, c'était le bout de sa langue qui venait participer aux festivités. Et quand ce n'était pas sa langue, c'était tout simplement ses lèvres et son souffle qui caressaient par leur unique passage la peau du jeune homme, cherchant à exacerber son sens du toucher.
Quand Sam ne pu plus se pencher pour suivre l'avancement des boutons défaits, elle fit remonter sa bouche avec lenteur, suivant le même chemin que pour la descente. Mais plutôt que de retourner s'emparer de la bouche de l'avocat, le visage de Sam dévia et remonta plutôt vers l'oreille de William, la tranche de ses dents capturant son lobe et le mordillant avec douceur alors que le dernier bouton se rendait.
Les mains de Sam purent alors se glisser entre elle et la peau de l'avocat, parcourant son torse, ses épaules et sa carrure comme si elles cherchaient à enregistrer leurs dessins par coeur.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 41 lundi 21 juin 2010, 21:30:37

       Si Alyn se demandait si le jeune homme aurait assez de désir pour aller jusqu'au bout, elle allait bientôt en être convaincue. Les caresses, l'étreinte fougueuse et ce corps collé au sien. Il fallait être sous une bonne dose de bromure pour rester de marbre à ses invitation à la luxure. Ce qui n'est pas le cas de notre avocat fétiche. La jeune fille lui enflammait le sang comme jamais, et pour cause, William avait rarement à faire avec des femmes aussi entreprenantes. Ça ne lui déplaisait pas, au contraire même, mais il avait l'habitude d'avoir un contrôle sur tout ce qu'il touchait, y compris les demoiselles. Un peu de changement était appréciable.
       William n'avait jamais rencontré une femme comme elle. Bien sûr, ça ne veut pas dire grand chose puisque tout être humain est sensé être unique. Au début, il lui aurait volontiers mis sur le front, l'étiquette de la rebelle de base, mais si on en croit la situation présente, l'étiquette avait été enlevée. En effet, le juriste n'avait aucune attirance pour ce genre de fille. Alyn l'avait attirée dans sa toile d'une tout autre manière, et sans s'en rendre compte bien sûr. Sa perspicacité et sa résistance psychologique avait impressionné un Dolan qui ne s'attendait absolument pas à ça. Additionné à son charisme; il n'avait pas pu se contrôler bien longtemps. Elle était ensorcelante.

       Effectivement, le couple allait bientôt avoir besoin d'une chambre, mais ce n'était surement pas Dolan qui aurait la volonté d'interrompre Alyn. L'avocat ferma les yeux laissant ses autres sens s'exacerber. Il percevait tellement plus. L'odeur fruité qui émanait de la jeune fille, cette irrésistible odeur qui rend les hommes capable du pire pour obtenir ne serait-ce qu'un fragment de celle qui libère ce doux parfum. Le toucher, lui aussi s'exprimait, profitant de l'absence de la vue pour envoyer tout un chapelet de sensations au jeune homme. La violence des dents, la caresse du souffle, l'humidité de la langue et l'enveloppe des lèvres sur sa peau. Tout un panel de sensations exquises qui venaient se perdre dans sa tête et ébranlaient sa raison. Parfois, ses doigts tressautaient lorsque les lèvres de la jeune fille effleuraient une zone sensible, lui faisant même oublier ce qu'il faisait. La sensation passait et William se vengeait, à sa façon. Il titillait une intimité avec plus d'insistance ou bien agaçait une zone sensible plus longtemps. Ce jeu était plus qu'appréciable. Il avait accueillit les jambes de sa déesse avec gratitude. Elles l'enserraient dans un carcan d'érotisme qui montait à la tête du jeune homme, le rendant un peu plus sauvage, sans perdre de sa douceur. Ses gestes étaient plus affirmés et ses caresses sans tabous. Il poussa un léger râle de plaisir lorsqu'Alyn commença à le déshabiller tout en s'attaquant à son cou de plus en plus mis à découvert. Finalement, elle arriva à ses fins et put palper tout son saoul le torse de Dolan. William était relativement musclé. "Relatif" est le bon mot pour modérer cette déclaration car son torse était ciselé, les muscles ronds, travaillés en salle de sport de toute évidence. Ces derniers ne servaient qu'à soulever les demoiselles et peinaient aux efforts d'endurance. Quoiqu'il en soit, l'esthétisme était au rendez-vous et c'est bien la seule chose qui préoccupait Dolan quand à la fonction de sa masse musculaire. Alyn pouvait donc regarder et toucher, car ça ne servait qu'à ça.

       William ouvrit les yeux. Il avait la main maintenant. Avec affection, il quémanda un petit baiser et ses mains agrippèrent le T-shirt. Il le fit glisser le long de son corps, alors que le convoi de tissu interrompait leur baiser. Le T-shirt rejoignit ses compagnons, cravate et veste, sur la table. Avec un demi-sourire d'avocat, s'apprêtant à faire quelques sournoiseries, il défit avec dextérité l'agrafe du soutien-gorge, et de son autre main, il appuya sur le sternum de la jeune fille pour la coucher sur la table. Une fois que la patiente fut prête à être examinée, le juriste se pencha sur elle et commença le début de ce qu'il allait être une grande épopée, sur son ventre. Il posa ses lèvres à la frontière du pubis délimitée par le pantalon, puis traça un sillon avec sa langue, jusqu'au nombril. Il s'amusa un peu avec ce dernier, le titillant avec sa langue insidieuse, et l'abandonna enfin à son triste sort. Les lèvres remontaient toujours bivouaquant parfois sur des oasis de peau douce et chaude, le temps de se repaitre de son goût, puis repartaient vers le nord. Les deux mains de l'avocat suivaient, tapis sur les flancs de la jeune fille prêt à s'attaquer à tout ce qui pourrait gêner la lente progression de sa bouche. Ce qui arriva... L'obstacle n'était pas très effrayant, car agonisant. Dolan retira le pauvre soutien-gorge qui ne soutenait plus grand chose puisqu'il avait ôté l'agrafe. Le sous-vêtement dépossédé de ses fonctions rejoignit ses confrères vaincus sur la pile de vêtement qui commençait à grandir.
       Que d'hésitation! Il y avait un choix à faire. En effet, il y avait bien deux éminences de peau douce, agrémentées d'un petite cerise rosée qui ne demandait qu'à être happée. Seulement, une seule aurait ce privilège. Il prit son temps pour réfléchir, bercé par les lentes oscillations de la poitrine qui montait au rythme du flux et reflux de la respiration d'Alyn. William choisit finalement le sein gauche. Ce n'était que justice puisque le côté gauche meurtrie de la jeune fille n'avait pas eu sa ration de douceur. Il le prit donc en chasse, grimpant lentement la pente qu'il lui imposait. Une fois ascension terminée, il prit en bouche sa récompense et la tortura pour la peine. Il croquait, puis cajolait. Il suçotait, puis embrassait. Le sein gauche subissait tout les traitement tandis que l'autre, jaloux devait se contenter des moqueries de ses doigts. Ils couraient sur l'auréole puis agaçaient le tétons avant de redessiner l'éminence avec une précision quasi géométrique.
       La bouche se retira malgré tout, aussitôt remplacée par la main dextre qui s'efforçait déjà de lui faire oublier l'absence de la langue facétieuse. On sentait déjà que le voyage allait se terminer, car les lèvres se hâtaient de parcourir la peau brulante semblable à un tapis de fleur, jusqu'au cou de la jeune fille. Elles y passèrent un long moment reproduisant à la perfection ce que William avait jadis subit, puis elles remontèrent les derniers centimètres de peau albâtre qui les séparaient de leur âmes sœur. Dolan posa ses lèvres sur celles d'Alyn et s'abandonna dans un long baiser, s'abreuvant à sa bouche après une longue traversée fantastique.

       William avait parcouru tout le buste de sa compagne et en connaissait chaque recoin. Seuls vestiges de son passage, ses mains continuaient à s'affairer sur la poitrine rebondie, prenant plaisir à épouser ses formes et à les cartographier avec minutie. Tandis qu'il se laissait hypnotisé par le baiser langoureux, son initiative et sa volonté disparaissaient comme du sable soufflé par le vent. C'était maintenant à Alyn de jouer.

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 42 mardi 22 juin 2010, 10:36:46

Instant érotique, moment charnel, intense, doux mais aussi corsé. Sauvage et tendre à la fois… Que de grisantes sensations, qui gagnaient encore en agrément combinées les unes aux autres. William avait commencé par doucement éveiller le désir de Sam, la titillant, son action pouvant être comparable au grattage d’une allumette. De quelques étincelles, d’une petite flamme sans prétention, l’envie de la jeune femme était devenu un véritable brasier, comparable à ceux qui détruisent des hectares de forêt au cœur de l’été, de ceux qu’on ne parvient à vaincre qu’au prix d’heures d’efforts interminables, rudes et dangereuses. Presque un combat perdu d’avance. Au mieux, on pouvait le contenir. Mais il ne s’éteignait jamais qu’une fois à cours de comburant. Or, le comburant de Sam pour l’heure c’était William. Et loin de chercher à étouffer la flamme de désir que la jeune femme avait pour lui, il l’attisait au contraire, l’entretenait et le faisait gonfler toujours plus. Dans le but qu’elle perde tout contrôle d’elle-même ? Quoiqu’il fasse, ça n’arriverait jamais. Aussi intense soit ce moment et chargé d’électricité, il était aussi tellement suave, épais comme du miel, et ôtait toute envie à la jeune femme d’être violente. Bien au contraire, elle désirait se complaire dans la sensualité et l’érotisme plutôt que de se laisser à une folie bestiale. Et l’avocat semblait abonder dans le sens de la délinquante, ce qui ne gâtait rien. Aussi quand elle en aurait l’occasion, Sam l’entraînerait dans sa chambre. Son lit serait toujours plus confortable et moins froid que la table de cette salle, quoique sa peau chauffait déjà tellement sous les doigts de Dolan qu’elle sentait à peine la différence de température entre le bois laqué et ses fesses, sur lequel elle avait été posée.

Les doigts de Sam se donnèrent à cœur joie de parcourir les muscles finement dessinés que lui offraient le torse et les abdominaux de William. Ils en dessinèrent les contours avec application, alors que Sam gardait la tête dans le cou du jeune homme et abreuvait ses poumons de son parfum, un peu musqué d’une façon discrète mais masculine, et puis elle dû céder la main de l’initiative. Main que William récupéra au vol. Bientôt, la pile de vêtements ôtés de leurs possesseurs gagna en volume. Son tee shirt alla se confondre avec la cravate et la veste de l’avocat, alors que leurs lèvres étaient déjà toutes les unes aux autres, malgré l’interruption inopinée provoquée par le passage du dernier arrivé sur la pile des rebus de tissus. Dire que la peau de Sam était brûlante était un doux euphémisme. Rosie à certains endroits, elle était bien plus que cela, si c’était possible. La différence de température entre elle et la pièce, une fois son tee shirt ôté, lui donna la chair de poule.
Et puis, après son haut, ce fut à son soutient gorge d’être attaqué. Il ne tarda pas à rendre les armes, impuissant face à la dextérité de l’avocat, qui pourtant ne lui porta pas le coup de grâce tout de suite. William  préféra faire s’allonger Sam, qui suivit l’impulsion donnée par la main du jeune homme avec un petit sourire. Ses cheveux s’étalèrent autour d’elle, créant ainsi comme un tapis d’ébène sur lequel détonnerait sa peau blanche.
Et puis l’action gagna encore en intensité. La jeune femme fermant les yeux au moment où les lèvres du juriste retrouvaient sa peau. Son ventre bougeait à peine sous lui, frémissant simplement aux douces caresses de la langue qu’il lui dispensait. La boule de chaleur et de désir qui occupait son ventre, de l’intimité jusqu’aux reins, vit sa taille et les sensations de chaud, d’effervescence, qu’elle diffusait dans l’organisme de Sam augmenter, à l’instar de leur intensité.
Sam respirait doucement, sans faire de bruit presque, même si sa poitrine se soulevait et s’abaissait d’une façon plus rapide que la normale, comme si ses pommettes rosies n’étaient pas suffisantes comme signe extérieur de l’envie que suscitait chez elle William Dolan. Elle s’étonnait d’ailleurs de ne pas respirer plus vite alors que son cœur, prisonnier de la cage de ses côtes, tambourinait durement contre elles. Elle se cambra légèrement quand ce fut au tour de sa poitrine d’être possédée par la bouche de son amant, s’étant à peine rendu compte que son soutient-gorge lui avait été finalement complètement ôté. Les yeux fermés, la bouche légèrement entrouverte, des soupirs de plaisirs, joints à de discrets gémissements émanèrent de la bouche de la délinquante. Son dos retrouva doucement la couverture de ses cheveux, alors que Sam rouvrait les yeux et déglutissait, tandis que l’avocat faisait quitter ses lèvres de sa poitrine. Le passage prolongé dans son cou la fit frissonner, la chatouilla agréablement, et les mains de la jeune femme, restées en retrait jusque là, revint dans la partie, passant sur le tissus de la chemise de William pour remonter sans son cou et ses cheveux pour s’y agripper avec douceur alors que leurs bouches se joignaient à nouveau, Sam saisissant cette occasion pour se redresser.

L’initiative lui était rendue, ce serait on ne peut plus difficile de surpasser la performance de l’avocat. Mais elle ne se rendrait pas sans se battre.

Mise à moitié nue par les bons soins du juriste, Sam se serra contre lui, portée par la force de son envie, acolant sa poitrine contre son torse découvert. Sa bouche gardait encore celle de l’avocat en sa possession, sa langue même recherchant encore la compagnie de son homologue avec empressement et gourmandise. Quant aux mains de Sam, elles finirent par quitter les cheveux de William et s’infiltrèrent entre sa chemise et sa peau, décrivant les mêmes gestes emprunts de douceur qui lui avaient déjà retiré sa veste. La chemise se rendit elle aussi face à un tel traitement, et la pile de vêtements délaissée gagna une fois encore en nombre. C’est ce moment que choisit Sam pour les interrompre, avant qu’il ne soit réellement trop tard.

Son bassin se serra contre celui de Dolan, exerçant d’abord une douce pression, qui fut insistante sans trop l’être, juste pour lui laisser de quoi alors la place de glisser entre la table et lui, pour qu’elle reprenne pied au sol. Evidemment, elle poursuivait autant qu’elle le pouvait leur embrassade, boudeuse à l’idée que cette dernière puisse s’interrompre. Posées d’abord sur la taille du jeune homme, les doigts de la délinquante remontèrent lentement le long de ses côtes, sur ses épaules et glissèrent le long de ses bras pour s’entrelacer avec ceux de William.  Alors seulement, le flot de baisers que Sam lui dispensait furent interrompus, pour glisser quelques mots à son oreille dans un souffle chargé de promesses.


-Suis moi…

De toutes façons, elle ne lui laissa pas vraiment le choix de refuser. L’une de ses mains lâcha la sienne mais l’autre gardait jalousement son homologue dans son étreinte. Sam entraîna le juriste dans les couloirs de son usine, lui faisait parcourir quelques mètres avant d’ouvrir une porte sur la gauche. Un nouvel interrupteur actionné, ce n’était pas elle qui payait l’électricité, et de petites lumières incorporées discrètement dans des murs aux tons chauds, diffusant une lumière douce et tamisée s’allumèrent. Il y en avait une de chaque côté d’un grand lit dont la parure de draps était à l’image des murs, en accord avec eux, aux tons chauds et invitant. La totalité de la chambre était de style oriental, des bibelots et cadres en passant par le mobilier. Ca montrait chez Sam un certain goût pour l’exotisme et une nouvelle fois qu’elle n’était pas qu’une brute épaisse. Si elle avait vraiment été cette brute, ses murs étaient été couverts de graffitis, sa chambre un véritable foutoir avec des posters de groupes anarchistes et autres. Là non. Ca sentait l’encens, tout était nickel, le lit était fait et tout était parfaitement entretenu.

Néanmoins, elle ne laissa pas à William le temps de détailler la décoration de sa chambre. Ses hanches ondulant légèrement devant lui avec sensualité, elle le guida jusqu’à son lit et le fit s’y asseoir avec la même douceur que celle qui la caractérisait depuis le début de leur échange plus intime, avant de poser un genou de chaque côté de ses cuisses, s’asseyant à moitié sur lui. Les yeux bleus de Sam cherchèrent à retrouver ceux si intenses de l’avocat alors que l’acier de ses iris brillait de l’envie de poursuivre leurs échanges. Avec lenteur, ses doigts s’emparèrent des lunettes de Dolan, replièrent les branches et les posèrent sur une petite table de nuit en acajou sur sa gauche. Alors elle put profiter à loisir des yeux de son amant, les doigts de la jeune femme se hissant jusqu’aux joues de William pour les caresser alors qu’elle se serrait contre lui et retournait, après quelques instants, l’embrasser avec autant d’envie et d’empressement que si ça avait été son oxygène, dont elle aurait été privée, en apnée, depuis qu’ils avaient quitté la table de conférence.
Le reste du corps de la jeune femme s’anima alors, avec une lenteur exaspérante puisqu’elle porta son bassin près de celui du juriste et l’acola contre son homologue, bougeant d’une façon particulièrement frustrante tout contre lui puisqu’à peine perceptible, décrivant ainsi des frottements intenables puisqu’ils obligeaient le sens du toucher à s’exacerber au maximum pour tenter de les percevoir avec plus d’intensité.

C’est dans ces conditions que Sam repassa la main à William.

William Dolan

E.S.P.er

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 43 mardi 22 juin 2010, 22:21:19

       William poussa un soupir ravi. Il restait tellement de chose à faire et de terrain à découvrir. Dire que sur ce dernier point il n'en était qu'à la moitié. C'est un peu comme si Dolan avait passé une journée fantastique et se rendait compte avec enthousiasme qu'il n'est que midi. Un sourire s'étala sur son visage, étirant des lèvres qu'Alyn ne voulait pas lâcher. William commençait à en être dépendant. Dépendant de sa langue douce mais ferme qui caressait la sienne dans un ballet langoureux digne du lac des cygnes. Son souffle chaud passait comme un voile de douceur contre ses joues rosies, donnant le rythme de cette lente démonstration de volupté. Il ne sentit même pas sa chemise sur ses épaules. Il ne sentait que les mains fines et douces voguer sur son torse, chahutées par des vents imaginaires et capricieux, comme des feuilles mortes sur de l'eau. Elles venaient caresser ses muscles, affrontant la houle des abdominaux ou traversant les eaux calmes et placides de son dos. La chaleur s'accumula dans son corps et sa respiration se fit plus forte, sans pour autant s'accélérer. L'avocat ne savait jamais à quoi s'attendre, parfois surpris lorsqu'une main traversait une zone plus sensible que sa voisine, il frémissait puis attendait la prochaine vague de sensation avec plus d'impatience encore.

       Soudain, la jeune fille vint se coller contre lui. William se rendit alors compte qu'il avait toutes les propriétés d'un scanner vivant. Il sentait tous les détails du corps de sa partenaire qui se calquaient sur sa peau et aurait pu en faire le croquis exacte. Une légère pression des hanches et William comprit le message. Il se poussa légèrement, de quoi laisser la place à sa partenaire de reprendre pied sur terre. Leur baiser ne fut pas interrompu, William dut seulement baisser légèrement la tête au contraire d'Alyn qui levait le menton pour suivre le mouvement de leur lèvres soudées. Pendant ce temps, les bras fins et agiles de sa complice venaient se glisser autour des siens, à la manière d'une plante grimpante bien décidée à s'unir à lui. Puis, ce fut le choc. Les lèvres se séparèrent ; l'avocat ouvrit les yeux et aspira une grande goulée d'air froid et sec. L'atmosphère semblait immonde à côté de l'univers chaud et accueillant où il avait élu domicile. Maintenant, William savait ce que ressentait un poisson hors de l'eau ; l'atmosphère pouvait être bien agressive.

       "Suis-moi". Les mots glissèrent à ses oreilles comme une évidence qui ne souffrait aucun refus. Comment désobéir? D'ailleurs ça ne lui était même pas venu à l'esprit. William comprenait enfin pourquoi Ulysse hurlait, attaché au mât de son navire, tandis que son équipage, sourd à ses suppliques, ramait pour les éloigner de la baie des sirènes. Le chant et les promesses était trop tentantes. Comment résister à un tel appel... Évidement, c'était lui tout craché que de se comparer à un héros grec, mais il est difficile d'échapper à la mégalomanie lorsqu'on s'appelle William Dolan. Il suivit donc sa sirène sans rechigner, guidé par sa main. Il n'avait aucune idée où ils allaient et il s'en fichait éperdument. Si on lui demandait quel distance il avait parcouru en suivant ainsi Alyn, il n'aurait jamais été capable de donner une réponse cohérente. Son regard était fixé sur les hanches de la jeune filles qui se balançaient à la manière d'un métronome. Il ne savait pas où il était, mais l'atmosphère était moins agressive que dans la salle précédente. De douces odeurs d'encens venaient flatter ses narines et les lumières tamisées apportaient une atmosphère de chaleureuse à la pièce. Il se permit un regard curieux. C'était sans doute la chambre de la jeune fille. Normalement, il aurait encore dû être surpris, car la chambre détonnait encore avec le style de Sam. Le ton était chaud et tout était propre et ordonné. Pour dire la vérité, elle était bien mieux que la chambre actuelle de Dolan. Chez lui, l'ordre n'était pas vraiment une priorité ; une façon de compenser avec son train de vie rigide.
       La vision de cette chambre chavira lorsqu'Alyn l'attira sur le lit. Elle s'assit à demi sur lui ses jambes de chaque côté. La jeune fille se pencha et une crinière de cheveux noirs comme la nuit cascada sur lui. William lui sourit. Elle était magnifique. Un pure merveille de la nature qui se tenait devant lui. Elle eut alors la bonne idée de lui enlever ses lunettes. Il ne les sentait même plus et n'aurait jamais pensé à les enlever lui-même. Comme on peut s'y attendre, William n'avait pas besoin de plisser pas les yeux pour apercevoir quelque chose sans ses lunettes. Elles ne lui servaient que pour lire. Quoiqu'il en soit, sans ses instruments de travail ses yeux verts flamboyaient d'autant plus dans le cadre de ses cheveux de jais. Les mires bleus iridescentes cherchèrent son regard. Les deux couleurs s'affrontèrent dans un duel de désir réciproque. Puis, William retrouva son univers chérit lorsqu'Alyn se précipita sur sa bouche. Les échanges langoureux reprirent donc leur cours, avec la même douceur. Franchement, qui aurait parié sur des ébats doux et sensuels avec ces deux là?

       Alyn fit ensuite quelque chose qui pouvait très bien mettre le feu à son usine, même si William n'a pas ses talents de pyrokinésie. Des mouvements lents, frustrants. Ce corps le narguait impitoyablement. L'adrénaline se déchargeait dans son corps à chaque taquinerie du bassin de la jeune fille, chargeant ses muscles d'une énergie nouvelle qui ne demandait qu'à s'exprimer. Au bout d'un moment, c'en était trop pour le jeune homme qui prit la jeune fille sans pour autant toucher aux meurtrissures - ce détail ne lui échappait jamais – et la fit basculer sur le côté de façon à ce qu'il soit sur elle, prenant de nouveau la main. Il se redressa sur ses genoux et contempla la jeune fille. Elle avait bien exploitée son tour mais Dolan riait déjà en pensant aux exactions qu'il allait commettre au nom de la luxure. Commençons...

       William avait tout d'abord pensé à infliger au bas du corps le même traitement que pour le haut, mais ce que venait de faire Alyn avait consommée toute la patience de l'homme de loi. Il lui fallait ce corps et il allait le prendre, tout simplement. Il réussit tout de même à tirer les dernière gouttes de retenu qui lui restaient et laissa la jeune fille sur le dos alors qu'il descendait une nouvelle fois, ne pouvant s'empêcher, au passage, de congratuler la poitrine qui lui tendait les bras. Ceci fait, il attrapa les bords du pantalon et le fit glisser le long de ses jambes. Ces dernières se dévoilaient sous les yeux émerveillés du juriste qui découvrait une œuvre d'art. Il remonta le pantalon vers le haut obligeant les jambes à suivre le mouvement et à se dresser devant lui. Lorsqu'il eut fini, celles-ci se reposèrent naturellement contre lui, les mollets posés en équilibre sur son épaule. Il regardait, caressait comme un contrebassiste son nouvel instrument. Aucunes aspérités ne venaient déranger ses mains allors qu'il parcourait les jambes albâtres de long en large. Il jeta un coup d'œil à Alyn, comme pour s'assurer que ses deux perfection lui appartenaient bel et bien, et lui décocha un magnifique sourire. Il planta ses mires vertes dans les siennes et la défia du regard. Toujours avec ce regard provocateur, sa main s'inséra entre les deux jambes et descendit lentement, s'insinuant entre les deux cuisses... jusqu'à ce qu'elle touche le fond. Du tissu bien sûr, encore ce satané tissu noir qui bloque l'accès au plus intéressant. Qu'à cela ne tienne, d'une seul main il le crocheta au niveau de l'entrejambe, touchant au passage l'intimité d'Alyn. Il réprima un frisson au contact de cette partie si attirante, puis remonta le poisson qu'il avait ferré. Sans cesser son regard arrogant, il retira le sous-vêtements qu'il jeta avec mépris sur le lit, ou peut-être même parterre... William s'en moquait totalement. Il reposa enfin les jambes avisant qu'avoir les jambes relevé ne devait pas être confortable à la longue. Il les mit de chaque côté de son corps, les obligeant à s'écarter et dévoiler tout ce qu'elle cachait. Pourtant, William ne regardait pas. Ses yeux était toujours fixés sur ceux d'Alyn, avec toujours la même insolence. Il porta ses doigts à sa bouche et les mouilla sans complexe, comme un potier mettrait de l'eau sur ses mains avant de commencer son travail. D'ailleurs la comparaison n'était pas si éloignée de la vérité.

       Les doigts se présentèrent devant l'entrée de l'intimité, mais il nous faut tout d'abord présenter les protagonistes de la pièce qui allait se jouer. Nous avons donc pouce, index, majeur, annulaire et auriculaire. Certains sont plus agiles et talentueux que d'autres, mais il font tous leur part du travail. Bien... le rideau s'ouvre. Les doigts se présentèrent donc sur les lèvres - pas celles de la bouche nous l'aurons compris -. Elles apprécièrent un moment la configuration des lieux, dansant un petit moment sur les aspérités qui se déformaient sur leur passage. Tous les sujet furent abordées, du ballet sur le vestibule, jusqu'au lynchage du petit bouton si sensible. Autant dire que la pitié n'était pas de rigueur avec ce dernier. Lorsque la fleur fut totalement éclose, les doigts se regroupèrent à l'entré. L'index partit en éclaireur, hésitant et attentif aux réactions de l'environnement. Il ne s'attarda pas, pressé de raconté ses aventures à ses collègues. Ce fut ensuite le tour du majeur, le plus long, qui s'enfonça dans Alyn. Arrivé au fond il se tortilla comme un ver, puis caressa les murs vivants qui se convulsaient autour de lui.

       William retira sa main. Ce sera tout pour aujourd'hui. Il fixait toujours Alyn, concentré sur ce qu'il faisait, le feu mordant et frustrant qui le tenaillait avait été remis en cage par la volonté du juriste. L'acte 1 était terminé, place à l'acte 2. William se pencha sur l'intimité de la jeune fille, respirant les vapeurs enivrantes que celle-ci émanait. Le parfum n'était pas vraiment descriptible. Il brouillait les sens et le remplissait d'un désir sauvage. Avant que ses vapeurs ne lui montent à la tête, il plongea sur la fleur et gouta son nectar au lieu de se perdre dans son parfum. Sa langue parcourut toute la zone, en humidifiant chaque recoins, puis elle commença sa danse. Le bout de chair chaud et humide qui autre fois caressait langoureusement la langue de sa compagne jouait à un tout autre jeu maintenant. Elle dessinait, traçait, passait, repassait sans vergogne sur l'intimité torturée, ne laissant derrière elle qu'un sillon de salive mêlé au nectar de la fleur. Parfois, elle allait jusqu'au petit bouton tournant autour comme un requin puis l'assaillait une fois, deux fois et repartait comme elle était venu, laissant sa victime espérer en vain qu'elle ne reviendra pas. Quelle naïveté! Le manège dura longtemps. En faite, il dura jusqu'à ce que William soit rassasié des gémissements et du nectar dont il semblait assez friand.

       William se retira enfin et remonta jusqu'au visage d'Alyn. Il lui mordit gentiment le bout de son nez, la gratifia d'un sourire et s'abandonna une nouvelle fois au délice de ses lèvres. A croire que c'était sa signature, car un chapitre était passé et l'initiative est de nouveau cédée à la jolie demoiselle.

Sam

Invité

  • Messages:

Re : Comment on fait? (Privé)

Réponse 44 mercredi 23 juin 2010, 11:27:09

Franchement, qui aurait parié sur des ébats doux et sensuels avec ces deux là? Certainement pas Sam en tous cas. Si William, lors de leur première rencontre, de la première fois que sa stature s’était découpée dans l’encadrement de la porte du commissariat où on la retenait prisonnière lui était d’emblée apparu comme étant un très bel homme, sain et vigoureux, et que très vite les yeux verts de Dolan avaient su se hisser à la première place du podium des plus beaux yeux qu’elle eut jamais rencontré, ces considérations n’en restaient que superficielles au possible. Un corps qui en apprécie et en veut un autre, rien de plus. Il n’y avait rien derrière, aucun bagage ni embarras psychologique, juste deux bouts de viande se livrant l’un à l’autre pour des plaisirs de la chair et uniquement ça. Une des relations les plus courtes, ça n’aurait même pas été un soir après un verre ou plusieurs, non. Ca aurait été abrupt, incongru mais intense. Tout ça, Sam l’avait pensé. Avant qu’il ne se présente et n’ouvre la bouche. Là, ses fantasmes s’étaient arrêtés. La jeune femme était très terre-à-terre, très pragmatique. Elle ne voyait pas l’intérêt de rêver si elle ne pouvait espérer avoir.
Et William, au moment où il s’était présenté, où il lui avait dit être son avocat et le peu d’émotion, l’absence totale d’émotion en fait, qu’il avait manifesté lors de ce premier échange avait ôté toute réalité aux désirs muets qui avaient traversé la tête de la jeune femme avant qu’il n’ouvre la bouche.

Il faut dire aussi que les différences entre Dolan et Sam sont on ne peut plus nombreuses, pour ne pas dire qu’ils sont de parfaits contraires. William aspire au bonheur matériel, amasse argent et pouvoir, est propre sur lui, ordonné et strict dans son apparence et avec ses relations au premier abord –au premier abord seulement puisqu’il n’a plus rien de strict avec Sam. Quant à elle, elle était brouillon dans ses relations et son apparence, quoique sans être négligée à l’excès. Elle se moquait d’avoir plus d’argent, tant qu’elle pouvait manger, elle ne vivait que pour elle et son plaisir immédiat, alors que William tablait plus sur le long terme. Il ne se serait pas donné la peine d’être avocat autrement, si ?
Aussi différents soient-ils tous les deux, ils se retrouvaient tout de même dans quelques points. La détermination d’abord, autant dire qu’ils étaient têtus tous les deux, l’amour du jeu et l’esprit combatif, qu’ils avaient démontré pendant la petite partie de questions/réponses, et bien sûr une attirance réciproque, le désir de l’un pour l’autre que l’autre renvoyait à l’un. On dit que les contraires s’attirent. Il faut cependant qu’ils ne soient pas contraires à cent pour cent, car Sam n’aurait eu aucune volonté propre, elle en aurait été bien moins intéressante. Elle n’aurait même pas été là en fait, et aurait sans doute été ce que William avait nommé un peu plus tôt « une oie blanche » et l’intérêt de leur rencontre aurait été nul. Or, là, il était tout sauf nul. En l’espace de deux rencontres, William avait su déverrouiller à lui seul plus de serrures, ouvrant les portes qui menaient à ce que Sam était vraiment, que n’importe qui avant lui en l’espace de dix ans. C’était une plus qu’honorable performance, mais qui effraierait sans doute Sam lorsqu’elle se rendrait compte qu’elle s’était presque mise à nue, dans tous les sens du terme, devant lui. Mais pour l’heure, elle était toute à lui, à ses mains, ses doigts, sa bouche… Et pensait à tout sauf à se prémunir des intrusions de l’avocat, bien au contraire. Peut-être, sans doute d’ailleurs, finirait-elle par être rongée de regrets et tempêter contre elle-même, mais William avait trop bien su attiser l’envie qu’elle avait de lui pour qu’elle s’arrête en si bon chemin.

Echange de bons procédés, après que Sam se soit amusée à titiller les envies de l’avocat, c’était à son tour d’en faire de même. Les mouvements de reins de la jeune femme atteignirent leur objectif, elle le constata à l’échange de position, alors que le juriste la faisait basculer sur le dos, reprenant ainsi les dés, c’était à son tour de jouer. Les yeux de Sam n’étaient plus dénués de vie, comme ils l’avaient été un long moment durant leurs entretiens. Non, maintenant ils brillaient et pétillaient d’un éclat nouveau, comme un phœnix qui serait revenu d’entre les morts, renaît de ses cendres comme le disait la formule originelle. Pour combien de temps, là était toute la question. Toujours est-il que lesdits yeux s’ancraient dans ceux du juriste dès que l’occasion se présentait. Et quand ceux de William fuyaient les siens, ils se rabattaient sur d’autres parties de l’anatomie du jeune homme. Glissant sur les traits délicats de son visage, sur ses lèvres qu’elle prenait tellement de plaisir à embrasser, sur le carré masculin de sa mâchoire… Sans le passer au crible d’une façon critique, disons plutôt qu’elle tentait de repaître chacun de ses sens avec une partie de l’avocat. L’odorat de son odeur, la vue de sa carrure, le goût de sa bouche, l’ouïe de ses murmures et soupirs, et le toucher de tout son être. Elle se demandait si c’était ce que faisait William également, alors qu’il la regardait après l’avoir allongée sur le dos.

En tous cas, cet instant passé à se regarder dans le blanc des yeux ne dura pas bien longtemps, et bientôt, l’avocat retourna s’occuper de la poitrine de Sam, sans s’y attarder cette fois-ci, mais rien que son passage avait suffit à donner la chair de poule à la jeune femme. Chair de poule qui s’intensifia et s’agrémenta d’un frisson lorsque son pantalon commença à lui être ôté. William n’eut pas beaucoup d’efforts à fournir pour atteindre son but, le pantalon ayant bien une taille voire deux de plus que celle que faisait Sam. La raison à cela ? Elle aimait nager dans ses pantalons, tout simplement. Une fois la barrière des hanches passées, ce travail là ayant déjà été fait à moitié puisque le pantalon était taille basse montait à peine suffisamment pour cacher les fesses de la jeune femme, ses cuisses puis ses mollets furent exposés au regard minutieux de Dolan. Et enfin, le pantalon tomba, défait comme le reste des vêtements de Sam, pas de taille à lutter contre les doigts de l’avocat.
Les jambes de la jeune femme étaient longues et fines, mais puissantes, nerveuses, toutes en muscles. Normal pour une pratiquante journalière de rollers et autres sports de glisse. L’avantage sur ce sport « du pauvre » - car pratiqué dans la rue ? - étant que contrairement à l’équitation, sport de riches établi, il était très loin de donner ce qu’on appelle communément « une culotte de cheval ». Bien au contraire, le roller était un sport très complet qui musclait les mollets, les cuisses, les fesses et les abdos. La seule chose à laquelle on devait faire attention étant les chutes et les reins. Les reins car si l’activité est pratiquée d’une façon inadaptée, ça peut être douloureux. Mais Sam était rodée, elle ne risquait donc rien et chaque heure de pratique affinait ou entretenait juste sa silhouette. Silhouette qui avait déjà plu à plus d’un, qui n’avait plus besoin de faire ses preuves. Et apparemment, ça ne serait pas William qui irait dire le contraire. La tête de Sam s’inclina quelque peu sur le côté, histoire d’embrasser l’avocat du regard sans être gênée par sa poitrine qui se soulevait au rythme de ses respiration et s’intercalait d’une façon désagréable quoique brève entre le juriste et elle. Le beau sourire de William trouva échos dans celui en coin que se permit la jeune femme. Non, décidément ça ne serait pas lui le premier à se plaindre de sa plastique, quoique Sam attendait toujours ce moment, qu’elle accueillerait avec fatalité et résignation car « On ne peut pas plaire à tout le monde » lui avait-on toujours seriné.

Les yeux des deux jeunes gens se fondèrent une nouvelle fois les uns dans les autres, se rendant provocation pour provocation, défi pour défi. Si William la défiait du regard et de ses mains, le visage de Sam le mettait au défi lui aussi… Non pas de continuer, elle aurait alors fait planer la menace d’une vengeance, mais d’arrêter. Oui, elle le défiait d’arrêter. Puisqu’elle espérait que justement pour ne pas lui donner raison et victoire, il continuerait. Psychologie inverse muette que tout un chacun était à même de pratiquer dans l’intimité, ou même pas d’ailleurs.
Loin de s’arrêter, et ce pour le plus grand plaisir de Sam, William poursuivit, allant crescendo dans l’intensité et l’insistance de ses caresses. Au début, alors que ses doigts se contentaient de l’effleurer, la jeune femme pouvait maintenir le regard de l’avocat, frémissant juste à certains contacts. Et puis quand les choses avaient commencé à devenir « sérieuses » et que la main de Dolan se faisait plus insistante et tout simplement que ses mouvements se faisaient de plus en plus érotiques, Sam peinait aussi à garder le lien visuel entre elle et William. Ses doigts à elle glissèrent sur ses draps et s’y cramponnèrent, les froissant au passage alors qu’elle rendait les armes devant la dextérité de William et les attentions desquelles il la comblait. Il avait gagné, elle ferma les yeux, ses dents se desserrèrent, sa bouche s’entrouvrit et sa tête se rejeta en arrière. Toute à son plaisir, elle se rendit à peine compte que la main du juriste avait laissé place à la langue, tout ce qui importait était le plaisir qui envahissait son corps, lui faisant tourner la tête et comprimait ses organes de l’intérieur, comme s’il cherchait à les remplacer tous. Sam ne s’entendit même pas gémir. Elle perdait le contrôle sur ses sensations et ses réactions, haletait, soupirait…

Et puis c’en fut terminé. William quitta son intimité et Sam rouvrit les yeux, reprenant corps dans la réalité. Elle sentit son bassin retomber doucement sur le lit, elle s’était donc cambrée de plaisir sans le voir, et déglutit. Elle peinait à reprendre son souffle quand le visage de l’avocat se redessina dans son champ de vision. Une nouvelle fois, les yeux de la jeune femme se fermèrent alors que son nez se retrouvait prisonnier de la tranche des dents du juriste, la bouche de Sam s’étirant en un petit sourire avant qu’elles ne se retrouvent emprisonnées à leur tour, condamnées sans doute pour la moqueries qu’elles avaient eu l’audace d’avoir vis à vis de leur supérieur le nez. Le baiser offert par William donna l’opportunité à Sam de se calmer un peu, de se rafraîchir légèrement les idées pour pouvoir passer à la suite. Le problème étant que plus on arrosait un feu, plus il reprenait avec vigueur si la somme d’eau versée n’était pas suffisante pour le noyer directement. C’est précisément ce qui se produisit avec la délinquante. A force de vouloir faire redescendre sa température, elle ne faisait que s’agacer elle-même et parvenir à se donner plus de vigueur encore, si c’était possible.

Les bras de Sam vinrent s’enrouler autour de Dolan, une main descendant dans ses reins et l’autre remontant dans ses cheveux alors que, les yeux clos, Sam fermait les yeux et pressait légèrement la bouche de l’avocat contre la sienne, pour savourer ce baiser fort en fougue et en passion. Envieuse de retrouver sa camarade, la langue de Sam glissa sur les lèvres du jeune homme, comme frappant à leur porte, avant de s’immiscer entre elles pour prendre son homologue par surprise. Sam se servit de cette diversion pour inverser les positions. Ses bras relâchèrent l’avocat et ses mains s’ancrèrent plutôt une de chaque côté de son visage. Elles servirent d’appuis à Sam qui prit place à califourchon, assise sur le bassin du juriste et le sien se remettant à décrire les mouvements qui l’avaient électrisé un peu plus tôt, alors que son buste se redressait lentement, contraignant William à en faire de même s’il voulait garder en sa possession la bouche de la jeune femme.
L’une des mains de Sam se glissa ensuite dans le dos du jeune homme pour l’attirer contre elle, le faisant s’asseoir, tandis que l’autre s’attaquait à la boucle de ceinture et aux boutons du pantalon du juriste. Une fois que ces maigres résistances furent tombées sous le joug impitoyable des mains de la jeune femme, elle invita William à se rallonger, suivant elle aussi le mouvement de son corps. Elle lui vola un nouveau baiser, bref et au sourire étiré. Ses lèvres glissèrent alors sur la peau du visage du juriste, effleurant de son passage les angles de sa mâchoire, le creux de son cou, celui de son épaule. Elle embrassa cette dernière lascivement, puis reprit sa langoureuse descente, revenant sur le torse et déposant quelques baisers au passage, ici et là, aux endroits qu’elle avait relevés sensibles lors de l’exploration de ses doigts, s’attardant même à ces endroits. Le nombril aussi eut droit à son lot de cajoleries, et Sam n’arrêta sa lente progression qu’une fois que ses lèvres rencontrèrent la barrière de tissus qu’elle ne lui avait toujours pas enlevée. Elle tint à réparer cet impair.

Ses doigts se glissèrent entre le tissus et la peau de l’avocat, au niveau de sa taille, et tirèrent lentement pour faire descendre les deux couches successives qu’étaient le pantalon et le sous-vêtement du juriste. Penchée sur son travail, Sam embrassa au fur et à mesure la peau dévoilée, et bien sûr la verge de William ne resta pas ignorée ni snobée de ces attentions. Sam se redressa un peu cependant pour finir d’enlever les vêtements de William, ce qui n’était pas pratique à moitié baissée. Elle avait terminé son labeur hors du lit, et debout face au juriste, l’un et l’autre pareils à Adam et Eve dans leur tenue. Regagnant la couche avec lenteur, c’est à quatre pattes qu’elle vint surplomber Dolan sa bouche avide de retrouver la sienne après quelques baisers glissé dans son cou. Le corps de la jeune femme ne resta cependant pas perché bien longtemps. Avec lenteur, l’une des jambes de Sam s’intercala entre celles de William alors qu’elle s’étirait et passait de la position à quatre pattes à celle allongée. Bientôt, sa poitrine retrouva le torse de l’avocat, s’écrasant contre lui, mais pas seulement. Leurs ventres aussi furent en contact, leurs bassins, leurs cuisses, leurs jambes… C’était comme si Sam cherchait à accoler le plus de surface possible de son épiderme contre celui de William. Elle avait rarement cherché ce genre de choses, d’habitude elle se contentait de peu, mais là elle-même voulait bien faire, donner beaucoup, plus qu’elle ne recevait.

Serrée donc, blottie en fait, contre l’avocat, sa délinquante de cliente lui rendit le monopole des actions, les dés, elle-même, et tout ce qui serait indispensable à son tour de jeu, puisque le sien venait de se terminer.
« Modifié: mercredi 23 juin 2010, 11:32:48 par Sam »


Répondre
Tags :