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A princess's duty [Zorro Wolfen]

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Shion

Humain(e)

A princess's duty [Zorro Wolfen]

vendredi 12 décembre 2025, 07:14:36

[Introduction]

"Silence."

À la cour du Roi Serenos, le silence règne. Personne, pas même les nobles, n'a le droit de parler sans l'autorisation du Roi.

Le souverain, maître des trois royaumes d'Ayshanra, était accoudé à son trône, la tête appuyée sur son poing. À sa droite, le siège de la Reine, toujours vide, toujours libre.

"Je remercie cette cour pour son intérêt pour mes activités nocturnes et mon statut marital. Cependant, cette fois, comme à toutes les fois, je n'ai pas l'intention, l'envie, l'inclinaison ou le besoin de remplacer Laryë. Seigneur Pelemetho. Quel est le prochain article de l'ordre du jour?"

Pelemetho ajusta sa toge puis ses lunettes sur son nez, avant de fouiller le parchemin roulé devant ses yeux. Le vieil homme aux cheveux gris et à l'œil fatigué marmonna les mots qui défilaient devant lui, à la recherche du prochain article.

"Ah… Votre Majesté, la Cour Impériale des Araniades demande à Sa Majesté si Sa Majesté sera parmi eux pour la fête des Oasis qui se déroulera dans trois mois à compter de… la semaine passée."

"Non."

Un jaharn, "maître" ou "seigneur" des Araniades, leva alors la main. Le Roi lui adressa le plus bref des regards, et lui fit signe de parler de la main.

"Majesté… pardon d'insister," fit alors l'un des nobles. "Mais en tant qu'Empereur… En tant que pupille du précédent Empereur, vous n'ignorez pas que cette célébration a besoin de la présence du maître pour procéder… ou du moins d'un membre de la famille Impériale… Et comme Sa Majesté, dans son ascension, a fait exécuté ou exiler tous les membres de la fratrie impériale…"

Le visage du Roi se tourna vers l'homme qui parlait beaucoup trop librement, et celui-ci baissa la tête, évitant ce regard froid, les poings serrés.

C'est Pelemetho, ce grand diplomate, qui prit donc la parole, se tournant vers le souverain qui, à ce geste, fit taire le jaharn, et donna le droit de parole au seigneur meisaen.

"Majesté, si vous ne comptez pas vous y présenter vous-même… pourquoi ne pas y envoyer un de vos enfants?"

"Aldericht est aveugle et il est indispensable pour le royaume. Grymauch est en ce moment dans les Terres du Nord, et ne reviendra pas avant des mois, et donc il sera trop tard pour partir. Aurora est une dame de l'Ordre de l'Orchidée, son devoir demande à ce qu'elle reste en Meisa, et Maegera est au Nexus avec ses maris."

"Et… la princesse Laurelian, Majesté?"

Un vent de malaise se répandit dans toute la salle du trône. Tout le monde présent, et même ceux absent, savait que le Roi n'aimait pas que l'on mentionne sa dernière fille. Personne ne savait vraiment pourquoi; était-ce qu'il la détestait à ce point qu'il désirait la garder loin des affaires de la royauté, ou l'aimait-il au point de vouloir la protéger envers et contre tous? Pourquoi est-ce que le Roi semblait toujours se froisser dès le moment que sa jeune fille était mentionnée?

"Votre Majesté, la Princesse ne quitte que si peu souvent le palais," continua Pelemetho, contre les avertissements discrets de l'assemblée. "Cette pauvre fille mérite de pouvoir élargir ses horizons, de voir de belles choses. Pardonnez l'insolence de votre serviteur, mais je crois qu'elle bénéficierait d'un changement d'air."

Le Roi siffla entre ses dents.

"Elle est vulnérable et sans défense. Incapable de même fuir si un danger se présente. Vous me demanderiez de l'envoyer sur les routes?"

"Avec une escorte, sire."

"Elle refusera tout garde royal."

Devant la patience du Roi qui semblait s'effriter au fur et à mesure qu'il parlait, Pelemetho sembla sur le point de faire marche arrière et de reprendre son silence, mais il eut soudainement une idée.

"Sire… j'ai un homme qui pourrait faire l'affaire. Ni un garde royal, ni même un Meisaen, mais un mercenaire. Et pas n'importe lequel; c'est un homme que j'ai vu survivre et protéger ses charges contre les chances les plus improbables. Je l'ai moi-même engagé pour escorter ma femme lors de son voyage annuel chez mes beaux-parents, et…"

[Le départ]

C'était un doux matin d'automne, quelques jours seulement à la suite de la convocation du Roi, que la Princesse Laurelian, ou Shion de son nom d'esclave, quitta enfin sa demeure avec ses quelques bagages transportés jusqu'à la charrette par un groupe de serviteurs. Pas de décoration superflue, pas d'étendards, rien qui puisse laisser savoir que la personne qui voyageait était de sang royal, autre qu'un papier scellé du sceau royal qu'elle conservait dans un cylindre en fer rangé dans son sac.

 L'idée de voyager ne lui était pas horrible, mais encore plus important pour elle, c'était de juste avoir un peu de distance avec son père, et donc elle avait presque sauté sur l'opportunité, surtout en sachant qu'elle ne serait pas accompagnée de membres de la Garde du Roi, mais par un groupe de mercenaires. Bien que tous avaient été, évidemment, proposés à grand renforts de recommandations et de garanties d'honneurs. Du groupe de trente mercenaires, seulement six étaient Meisaens ou Meisaennes. Le reste était composé d'étrangers et étrangères qui donnait au groupe davantage l'air d'une bande de brigands de grande route plutôt que l'escorte d'une princesse. Celui à qui avait été confié, cependant, la sécurité et le commandement de ce groupe était un homme qui répondait au nom de Zorro Wolfen, un homme que la princesse avait donc ordre d'obéir en toute chose, tant que cela concernait sa sécurité, un ordre qu'elle avait l'impression de devoir désobéir dès la première occasion, ne serait-ce que pour froisser le sourcil du Roi.

Alors que les serviteurs s'occupaient de charger les charrettes de vivres et d'équipement, la princesse s'avança jusqu'à l'homme et, délicatement, le frôla du bout d'un doigt posé sur son épaule, avant de lui offrir la main.

Devant Zorro se trouvait donc une jeune femme aux cheveux d'argents et aux yeux dont la couleur passait parfois de l'améthyste au saphir interchangeablement, portant une robe de lin autour de la hanche, ses pieds chaussés de sandales de qualité mais d'apparence humble. Son buste était nu, exposant une peau claire comme le sel et une poitrine élégante aux tétons rosés. Sur ses épaules étaient passés un voile tissé à la main protégeant sa peau des rayons du soleil, et contrairement aux princesses étrangères, elle n'arborait aucun artifice lié à sa position; elle était dénué de bijoux et de richesse. La seule chose trahissant son noble titre était le fait qu'elle était simplement trop jolie et soignée pour avoir vécu une vie rude.

"Je crois que c'est à vous que je dois présenter mes remerciements pour ma protection au cours de ce voyage. J'ai cru bon de faire au moins l'effort de me présenter. Je suis ravie de faire votre connaissance, sieur Wolfen. Je me nomme Laurelian, quoi que pour ce voyage, je vous en prie… appelez-moi Shion."

Un sourire fendit ses jolies lèvres vermeilles. Elle semblait vouloir faire bonne impression, ou peut-être endormir la vigilance du mercenaire à son égard. Qui peut le savoir?

Zorro Wolfen

Créature

Re : A princess's duty [Zorro Wolfen]

Réponse 1 samedi 20 décembre 2025, 17:09:10

Le soleil s'était à peine levé sur Eist’Shabal, et pourtant la cité grouillait déjà d'activité. Les alentours des portes de la ville en particulier débordaient d'une animation affairée, alors même que toutes les lumières n'étaient pas éteintes et que le gros du peuple, en dehors de quelques artisans matinaux, commençait à peine à s'éveiller.
Au milieu du joyeux bazar que formaient les caravanes sur le départ, la cohue des marchands essayant de négocier une affaire de dernière minute et des gardes qui surveillaient toute cette agitation d'un œil sévère, à l'affut de toute perturbation anormale et des inévitables voleurs, se tenait un homme, occupé à superviser avec efficacité le départ d'un groupe d'une trentaine de personnes à l'aspect martial.


Cela faisait maintenant plusieurs mois que Zorro était arrivé en Meisa, après avoir parcouru le reste de Terra en long et en large, à l'exception du territoire de Tekhos, bien trop moderne à son goût. Comme à son habitude, il avait exploré ce nouveau territoire et sur les routes il avait commencé à se forger une réputation, un outil essentiel pour tout aventurier ou mercenaire s'il souhaite avoir du travail.
Il avait affronté maints dangers, vaincu de nombreux adversaires, humanoïdes ou bestiaux, avait remporté par deux fois un tournoi organisé dans des arènes renommées, et alors qu'il devenait de plus en plus connu et respecté, les contrats avaient commencé à affluer.
Le plus récent en date avait été une mission d'escorte pour une noble dame, un aller-retour dans sa famille, une mission qui aurait presque été ennuyeuse si, sur le retour, un groupe de bandits ne s'étaient décidés à essayer de les dépouiller. En vain, bien entendu.
Cette aventure avait rapporté un joli pactole au Loup Noir, et surtout elle lui avait valu d'être réengagé par la même personne, pour une mission en tout point similaire : escorter une noble émissaire d'un point à un autre, aller et retour.
Seules différences : le trajet serait cette fois bien plus long, l'émissaire semblait avoir un statut bien plus important que la femme de Pelemetho _ du moins si le mercenaire avait correctement interprété les précautions oratoires employées par le noble _ et surtout il serait cette fois à la tête d'une troupe réduite d'autres mercenaires.

Cette dernière nouvelle avait beaucoup fait râler l'hybride, habitué à travailler seul, mais il n'avait guère eu son mot à dire sur la question, parvenant tout juste à réduire l'effectif du groupe initial d'une grosse soixantaine de personnes à environ la moitié, arguant que quand la discrétion est importante, comme Pelemetho l'avait demandé, moins il y a de personnes impliquées, mieux on se porte.
C'est pour ça qu'en ce matin frileux l'homme d'un autre monde se trouvait devant les portes de la ville, occupé à préparer le départ imminent de sa troupe d'aventuriers, aussitôt que leur cliente serait là. Ce qui ne devrait plus tarder.


Il était en train d'aider une de ses collègues, une mercenaire aux cheveux rouge sombre et au visage barré d'une impressionnante cicatrice, à sangler quelques paquetages dans le chariot, lorsque quelqu'un frôla lui frôla le dos, un contact à peine perceptible à travers l'armure de cuir qu'il portait déjà. Sans se presser, Zorro se retourna pour faire face à la femme qui lui tendait la main, la jugeant de son regard émeraude.

L'inconnue, Laurelian, ou plutôt Shion comme elle le demandait, lui arrivait à peine au-dessus du torse. Ses cheveux étaient aussi blancs que les siens étaient sombres, son regard d'un bleu violacé envoûtant et ses lèvres aussi rouges que les siennes.
A la mode meisaienne, elle allait torse nu, une coutume à laquelle, malgré le temps passé, le mercenaire n'était toujours pas habitué et qui était loin de le laisser indifférent, surtout sur une aussi belle femme à la peau aussi douce que celle d'une pêche.

Réprimant une pulsion bien trop rapidement pour que quiconque, en dehors d'un œil averti, ne la remarque, l'hybride prit délicatement la main que la noble lui tendait et la porta à ses lèvres pour un galant baise-main, sans savoir, ni même se soucier de savoir, si le geste était de circonstance en ces contrées ou non.

-Enchanté dame … Shion. Je suis en effet celui chargé de votre sécurité. Ou plutôt de guider le groupe veillant à votre sécurité. Je vous en prie, ne me donnez pas de Sieur. Appelez-moi simplement Zorro, comme tout le monde.
-Hey patron, tout est chargé, on est prêt à partir ! J'présume que la mignonne demoiselle c'est notre col…cliente ?

Celui qui venait de parler était un dénommé Merk, Merk le mercenaire, un homme, probablement un hybride, encore jeune. Crâne rasé en dehors d'une crête de cheveux gris ternes, il avait un sourire en coin et de petits yeux qui détaillaient Shion sans gêne aucune, la pointe de sa langue passant brièvement sur ses lèvres maigres comme un tic nerveux.

-Je te remercie Merk. On va y aller.

Zorro parcourut rapidement la place des yeux. En effet, autour d'eux les préparatifs étaient terminés, les bagages chargés, les chevaux équipés, les guerriers en selle. Il fronça brièvement les sourcils avant de reporter son attention sur Shion.

-Je ne vous vois pas de monture dame Shion. J'aurais pensé que … Bah tant pis. J'ignore s'il y a encore assez de place dans les chariots. Sinon vous pouvez monter avec moi. Je suis sûr que Dwyl n'y verra pas d'inconvénient. Pas vrai Dwyl ?

A quelques pas de là, un superbe destrier à la robe de jais souffla par les naseaux, sans que cela ne signifie rien de particulier, mais arrachant un rire joyeux au mercenaire.

-C'est bien ce que je pensais !

Quelques minutes plus tard, l'escorte était sur les routes, soulevant de bas nuages de poussière brune, direction les Araniades. Un voyage qui prendrait plusieurs semaines, si tout se passait bien.
Zorro l'espérait, mais une part de lui doutait que tout irait comme sur des roulettes. Sans doute un pessimisme venant de vieux souvenirs, de la dernière fois, pas si éloignée, qu'il avait eut à diriger une troupe de cette taille …
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#A1A9D1

Shion

Humain(e)

Re : A princess's duty [Zorro Wolfen]

Réponse 2 Aujourd'hui à 09:15:17

"Enchanté dame … Shion."

Le sourire de la princesse s'étira davantage alors qu'il usait aussi simplement son nom, là où tant de gens semblaient souffrir d'une incapacité presque maladive de respecter ses désirs. La barbe de l'homme lui chatouilla le dos de la main alors qu'il y posait un baiser. Elle ne parut pas s'en surprendre ni s'en vexer. Les meisaens étaient plus prompts à des démonstrations plus ouvertes de leur affection, et donc cette retenue de sa part lui faisait changement.

"Je suis en effet celui chargé de votre sécurité. Ou plutôt de guider le groupe veillant à votre sécurité."

Pendant qu'il lui parlait, elle ne put s'empêcher de l'examiner un peu plus attentivement. Il n'était pas bien vieux, peut-être quelques années de plus qu'elle-même. Il avait de grandes mains, et alors qu'il lui avait baisé la sienne, elle avait remarqué qu'elles étaient calleuses, fermes, et arboraient quelques cicatrices, surtout au niveau de la paume. Son pouce était rude, son grain de peau était presque abrasif sur la sienne. Un homme qui n'avait pas passé toute sa vie dans le cloître d'une maison et à gratter du papier.

"Je vous en prie, ne me donnez pas de Sieur. Appelez-moi simplement Zorro, comme tout le monde."

Ses lèvres se fendirent dans un sourire ravi à son invitation.

"Zorro," acquiesça-t-elle, relâchant doucement sa main mais en laissant la sienne caresser ses doigts au passage.

Leurs présentations furent soudainement interrompues par l'approche d'un autre mercenaire.

"Hé! Patron! Tout est chargé, on est prêt à partir !"

Le regard de Merk le mercenaire, nom que Shion s'empressa de déterminer comme n'étant qu'un pseudonyme pour éviter quelques démêlés légaux, s'arrêta sur elle, et Shion reconnut dans son regard un intérêt alors qu'il passait de haut en bas, l'examinant sous tous ses atours. La princesse avait l'habitude de ce genre de regard chargé de convoitise, donc elle n'y fit qu'à peine attention, se contentant de lui accorder un sourire.

"J'présume que la mignonne demoiselle c'est notre col…cliente ?"

S'il ne le savait pas pour sûr, c'est qu'il n'avait pas vraiment porté attention lors du briefing. S'évitant de mettre à dos l'un de ceux qui devraient peut-être sacrifier sa propre vie pour la protéger, elle laissa Zorro lui répondre, et malgré le fait que la réponse suffit à le faire partir.

Il commenta alors qu'elle ne semblait pas avoir de cheval, et si la princesse s'apprêta à le corriger, elle ravala sa protestation lorsqu'il lui suggéra de monter avec lui.

"Devant une offre aussi généreuse, je me verrais bien mal de refuser, Zorro," dit-elle avec cette même accent détendu.

Et c'est donc ainsi que Shion, une fois l'appel lancé pour le départ, grimpa sur la selle du mercenaire, ses jambes passées du côté droit de l'animal, l'épaule pressée contre le torse de l'homme qui avait le devoir de la garder saine et sauve.

*** Quelques heures plus tard ***

Le voyage avait été plutôt tranquille, jusqu'à maintenant. La princesse se fit un devoir d'être une compagne de voyage agréable, ne parlant que lorsque l'intérêt de Zorro se posait sur elle, et se montrant fort aimable envers lui, les mains jointes sur les cuisses pendant le voyage. Les mercenaires, habitués à une marche maintenue, ne s'arrêtèrent même pas pour le repas du midi, ni celui du soir, se rassasiant sur une réserve de pain, de miel, de noix et d'eau, ainsi que d'un fruit offert par l'une des aides de camp.

Ce n'est que lorsque le soleil commença à disparaître derrière les montagnes que l'un des hommes, après une brève discussion avec un mercenaire en tête de file, fit demi-tour et rejoignit Zorro et la princesse.

"Chef, Meridie dit qu'on devrait s'arrêter ici pour la nuit," annonça le jeune mercenaire, du nom de Flip, ou Philippe de son vrai nom. "On ne va pas tarder à rejoindre les premiers bois, et la visibilité n'y est pas optimale. À moins que tu pense qu'on devrait continuer?"

Flip était plus petit que Zorro, d'une demi-tête, mais plus massif d'épaule encore. Son visage trahissait un homme dans sa vingtaine, tout aux plus vingt-sept ans. Comme toute protection, il portait une armure de cuir rembourrée qui, malgré sa faible protection en matière de perforation, devait lui avoir coûté près d'une année de revenu.

Il n'était pas inhabituel de voyager de nuit, certains mercenaires pratiquaient les marches nocturnes car les brigands étaient souvent moins à même de préparer des embûches nocturnes en raison des chances faibles de tomber sur un voyageur ou un groupe de voyageur de nuit. De plus, ils étaient suffisamment nombreux pour que des malfrats reconsidèrent à deux fois avant de passer à l'attaque. Zorro était le chef de la troupe, et donc il lui revenait de prendre la décision, cependant.

Shion, pour sa part, ne semblait pas avoir une opinion. Ses pieds, nus depuis maintenant une demi-heure, battaient doucement contre l'épaule de Drym, qu'elle semblait avoir pris en affection. Autant de temps qu'elle avait discuté avec Zorro, elle en avait consacré à discuter avec leur monture, laquelle semblait assez intelligente pour comprendre qu'on s'adressait à elle, et plus encore pour en ignorer le contenu, auquel elle n'avait ni le temps, ni l'envie, de répondre. La princesse ne semblait pas fatiguée, et continuait de regarder les environs avec le même esprit alerte et curieux qu'elle avait depuis leur départ.

Monter le camp ici, cependant, ouvrait la porte à un autre problème; les caravanes immobilisées étaient parfois victimes de raid nocturne, et il y avait une possibilité non négligeable qu'un éclaireur avait pu les remarquer sans qu'ils n'aient pu faire de même.

Ils pourraient monter vers le nord, s'écarter de la route et gagner les collines, ce qui leur permettrait de garder un œil sur leurs environs, ou alors se diriger vers le sud. Le Radri, une petite rivière, s'y trouvait, ce qui leur permettrait d'au moins avoir un périmètre de sécurité.


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