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L'art du combat [Droekor]

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Eyma

Humain(e)

L'art du combat [Droekor]

mardi 28 janvier 2025, 21:37:49

Dans l’air soufflait un vent sec et tiède, tandis que, doucement, le soleil glissait le long de la voûte céleste pour s’écraser mollement à l’horizon, offrant aux habitants d’Ameyn le charmant spectacle de sa disparition qui, tous les soirs, éclaboussait le lourd bleu du ciel.
Et comme tous les soirs depuis le début de la saison sèche, Eyma admirait ce spectacle, perchée sur une des aspérités rocheuses parsemées sur le canyon qui marquait l’entrée de la ville. Peu à peu, il devenait plus sombre ; alors s’allumaient dans les demeures troglodytes qui s’y nichait des torches, des braseros ou des nuages de ces lucioles qui traversaient le désert en bande, guidant parfois sans le vouloir les voyageurs perdus vers Ameyn. Jamais Eyma ne se lasserait de ces éclats orangés et jaunes qui se mettaient à scintiller les unes après les autres, déchirant l’obscurité en même temps que, par contraste, ils la creusaient. En guise de réponse à ces flamboiements, elle s’alluma une cigarette qu’elle fuma dans le silence du crépuscule. La nuit, pendant la saison sèche, mettait un long moment à tomber ; à l’inverse, le jour était impatient de se lever, si bien qu’on ne comptait qu’une poignée d’heures d’obscurité par nuit.
C’était donc tout naturellement la saison la plus propice aux combats.
Sur la place de la ville, on terminait de monter autour des deux arènes principales les échoppes éphémères qui pullulaient durant cette période. Depuis quelques jours, les marchands des alentours arrivaient en masse ; tous savaient que s’installer à Ameyn pendant les tournois était une aubaine, au regard du flux massif de lutteurs, de combattants, de spectateurs et de visiteurs qui traversaient la ville à cette occasion. Et puis, la ville avait bonne réputation : chaleureuse, elle accueillait avec plaisir ces commerçants itinérants qui arrivaient les bras chargés de parfums envoûtants, d’aliments parfois inconnus, et de tout ce qui permettait de festoyer gaiement pendant cette longue période.

Nul besoin de préciser qu’en bonne gouverneure, Eyma adorait cette saison autant qu’elle la redoutait. Avide de combats, elle était de tous les évènements, au premier rang des affrontements les plus grandioses, dans la foule qui se massait autour de combats moins impressionnants, sous les chapiteaux qui abritaient des fêtes à n’en plus finir ou affalée sur les canapés des bars, à écouter des musiques jouées avec autant de maladresse que de tendresse par des musiciens de passage.
Mais, en tant que cheffe, elle s’y épuisait. Gérer tout ce foutoir n’était pas de tout repos.

Elle écrasa sa cigarette dans son cendrier de poche – une charmante boîte en métal gravé de lignes végétales – au moment même où, au loin, des feux s’allumaient autour des sources chaudes organisées en bain public, en contrebas d’un large canyon adjacent à la place. « Ce serait pas une mauvaise idée d’y passer », songea-t-elle en se relevant pour quitter le petit bout de pierre où elle s’était installée.

Sans grande surprise, une vingtaine de minutes après, elle barbotait dans l’eau.
La ville d’Ameyn ne respirait pas l’innovation technologique, et on y pratiquait une vie en communauté, en appliquant les principes de collectivisme les plus basiques : aussi se retrouvait-on fréquemment dans les bains publics, à toute heure du jour et de la nuit, pour se laver. Hormis de larges bassins d’eau chaude, on trouvait aussi dans certains plus petits bassins des petites cascades ; certains étaient traversés par des nuages de bulles ou des courants plus chauds. D’autres étaient encastrés dans la roche, au fond de petites grottes, afin d’offrir de l’intimité aux plus pudiques ou aux couples aventureux. Ici et là, on servait à manger et à boire, et on pouvait s’installer sur des petites tables pour profiter de cette ambiance douce, un peu molle mais très reposante, des bains publics. À la nuit tombée, des essaims de lucioles s’agglutinaient autour de mangeoires installées à cet effet, et les éclats de leurs petits corps vrombissants se mêlaient à celles des braseros et des lampions.

Alors qu’elle s’enfonçait dans l’eau chaude et légèrement blanche du bassin, Eyma sentit une main taper doucement son crâne. Elle ouvrit les yeux, interrompant son mouvement.

- Je te dérange, Eyma ?

Elle roula des yeux, signe évident que c’était bien le cas – car il s’agissait là de Lys, affectée pour la journée avec quelques autres habitants à l’accueil des nouveaux arrivants ; Lys qui ne sut pas interpréter le langage non-verbal de la jeune femme, et qui prit l’initiative de tirer vers elle un des transats tissés qu’on pouvait trouver ici et là, au bord de l’eau. Alors qu’elle s’apprêtait à ouvrir la bouche pour enchaîner sur son habituel verbiage, Eyma l’interrompit :

- C’était une longue journée pour tout le monde, Lys, tu sais. Toi comme moi avons besoin de-
- Eyma, je ne viens pas ici pour le plaisir de t’embêter, tu me connais. Tu restes la gouverneure de cette ville, donc, sans vouloir te forcer la main ni t’inquiéter, je me dis que, quand on rencontre des situations assez – comment dire, mh, ah oui : assez problématiques, je pense que c’est à toi qu’il faut s’adresser. J’imagine que tu aimes être mise au courant de ce qui se passe dans ta-
- Par pitié, abrège.

La faculté de Lys à utiliser un nombre importants de mots pour n’absolument rien dire fascinait Eyma autant que ça l’agaçait.

- Il y a déjà deux mecs bourrés au Rocher, et ils veulent se mettre sur la gueule.
- Tu vois, quand tu veux.

Eyma sortit de l’eau au son des « Quand je veux quoi, Eyma, au juste ? » de Lys, se dirigeant vers le tas de fringues qui l’attendait sur un transat. Elle se sécha rapidement, attachant ses cheveux blancs et trempés en un chignon un peu foireux, avant d’enfiler son habituelle tenue : des bottes qui n’étaient pas sans rappeler celles de l’armée, un pantalon cargo kaki à l’aspect lui aussi militaire, un bandeau doré en guise de haut et une large chemise de la même teinte que son pantalon dont elle remontait les manches toutes les deux secondes.
Le Rocher était un bar de la ville : troglodyte, il consistait en un petit ensemble de galeries souterraines meublées de tables et d’assises de toutes sortes ; galeries qui convergeaient vers une salle commune : une grotte où l’on trouvait un immense bar et une scène où se produisaient de temps à autre des artistes. C’était là, au cœur du bar, que deux hommes assez massifs et bien imbibés se menaçaient mutuellement de se mettre sur la gueule ; leur violence avait interrompu le concert d’un groupe local composé de quatre sœurs qui accompagnaient leurs chants choraux de percussions de toutes sortes. S’étaient attroupés autour d’eux quelques curieux mais, malheureusement, aucun combattant qui se sentirait l’âme d’un héros.
Eyma traversa la foule en hâte, pour arriver à leur niveau.

- Messieurs, il y a des arènes pour cela, leur dit-elle d’une voix douce mais d’un ton assuré.
- C’est quoi, ça ? répliqua un des hommes en accompagnant sa parole d’un geste de la tête dans sa direction. Une petite terreur ?

L’autre, en face, connaissait déjà la réponse à cette question – aussi fit-il un pas en arrière.

- Ouais, une petite terreur, c’est exactement ça, souffla Eyma à l’intention de cet homme qui, ce soir, commettait l’erreur de ne pas la connaître.

Certes, il faisait deux têtes de plus qu’elle et probablement le double de son poids, mais elle n’eut aucune peine à lui rappeler qui elle était. Elle s’approcha de lui et, d’un mouvement brusque, le saisit à la gorge, appuyant d’un geste particulièrement brutal sur sa pomme d’Adam. L’homme flancha, sonné, et chercha à répondre à son coup en avançant ses mains vers ce petit bout de femme qui venait de s’en prendre à lui : elle s’empara de ses mains et y prit appui, attirant son corps vers le sien. L’alcool rendait son équilibre chancelant, alors il ne parvint pas vraiment à résister ; une fois son visage proche du sien, elle lui envoya un puissant coup de coude dans le nez. Il s’écroula dans un cri, le visage barbouillé d’un sang qui éclaboussa le plancher en de petites gerbes minables.
Dans son dos arrivèrent une poignée d’anciens combattants, devenus depuis leur intégration à Ameyn des habitués de ce genre de situations.

- Vous arrivez trop tard pour le combat, leur souffla Eyma. Ce n’était pas un très beau spectacle, mais c’était assez drôle.
- On le dégage ? lui demanda l’un d’eux.
- On le dégage, répondit-elle. Renseignez-vous sur le lieu où il crèche, videz tout, et expédiez-le hors de la ville avant que les portes ne ferment.

Les hommes sortirent le corps sonné du type tandis qu’elle s’accoudait au bar, un petit sourire lassé sur les lèvres.

- J’ai bien mérité une pinte, non ?

La Clairière des Muses

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Re : L'art du combat [Droekor]

Réponse 1 jeudi 20 février 2025, 00:52:11

Nephia, bien que les années commençaient à la rattraper, vérifia encore une fois les provisions qu'elle avait préparé pour le départ de Droekor. Une nouvelle fois. Encore, encore une fois.

" Arrête, c'est bon maintenant, non ? Rien n'a changé entre la minute d'avant et maintenant ! "

" Parle mieux à celle qui t'a élevée, gamin ! Ce n'est pas parce que j'ai blanchi que je ne peux pas t'en mettre une ! "

" Vieille chouette. "

PAF ! Elle l'avait prévenue, il le méritait. Nephia, femme de la tribu terranide oiseau Tightyé, avait sacrifié sa vie, sa jeunesse, pour s'occuper du bébé qu'elle avait découvert un jour, au bord de la rivière. Rien ne l'avait obligé à le récupérer et à l'élever au sein de la tribu, mais il lui avait semblé que c'était la plus juste et meilleure chose à faire. La tribu des Tightyé était majoritairement féminine. Lorsque Nephia ramena ce bébé à la peau bleutée et déjà bien grand pour être un des leurs, la jeune femme se fit insulter et mise de côté. C'est seule quasiment qu'elle s'occupa de ce petit ogre. C'est qu'il mangeait beaucoup, ce petit goinfre ! Un vrai glouton !

" Un peu d'respect, crétin ! "

Elle qui avait fait de Droekor ce qu'il était. Elle lui avait donné un nom, n'avait jamais tenu compte de sa différence. Nephia lui apprit les rudiments de la vie, comment survivre et se défendre. Comment réfléchir et utiliser sa tête aussi, et pas que ses muscles, même s'il ne fit qu'en gagner, un peu partout d'ailleurs. Il prit aussi en taille, rattrapant la petite Tightyé qu'elle était.

Mais comme tout oiseau, le jeune homme devait quitter le nid désormais. À son âge, on rêvait de voir le monde. Nephia fut la seule à l'entrée du village. Bien qu'il ait pu se montrer avenant et indispensable auprès des membres du village, comme il n'était pas fait de plumes, il ne fut jamais accepté tel qu'il était. Ce n'est rien, au moins, quelqu'un, une seule personne, se souciait de lui et continuerait à le faire en son absence. Les plumes autour du visage de Nephia étaient d'une teinte automnale auparavant. Aujourd'hui de nacre, elles étaient le témoin du temps passé et de toutes les inquiétudes d'une mère.

" Si ça ne va pas, tu pourras toujours revenir te cacher dans mes plumes, gamin. "

" Arrête, j'suis plus un gosse ! "

Tu seras toujours le mien, susurra la chouette, plus pour elle-même, sans que Droekor ne l'entende. Mais le demi-orc était loin d'être bête et avait compris rien qu'en lisant le visage de sa mère. Avec un sourire en coin, plein de malice et d'assurance, il s'approcha de la plumée, se baissant pour lui embrasser tendrement le front. Prenant son épée, ainsi que son baluchon bien rempli sur le dos, le géant fit ses adieux à Nephia et prit enfin le chemin vers l'inconnu. L'aventure l'y attendait.

Par où aller ? Déjà, s'éloigner des terres qu'il connaissait était un bon début. Les forêts alentours étaient assez denses mais pas insurmontables pour le gaillard qu'était Droekor. Il les avait parcourues en long, en large et en travers, pour ne pas dire qu'il les connaissait comme sa poche. Lors de ses chasses, il y avait même construit des cabanes assez singulières, pour se camoufler et se reposer à des endroits plus ou moins sécurisés, lorsqu'il devait rester dans les bois durant plusieurs journées et plusieurs nuits. Rien que pour traverser cette étendue de feuillus, il lui fallut trois jours de bonne marche, sans trop se reposer sur ses lauriers. C'est exténué qu'il contempla les nouveaux paysages qui s'étendaient devant ses yeux gris clair.

" J'ai entendu dire qu'Ameyn était en pleine effervescence. Un festival, je crois. ". C'était ce que lui avait raconté Nephia, peu de temps avant le départ de la tribu. Bien qu'elle-même ne soit jamais allée aussi loin que cette maudite et forêt dense protégeant le village, la chouette avait les oreilles partout, comme tout le monde au sein des Tightyé, au fond. Ameyn était une nouvelle ville, une de ces communautés qui avait pris place dans un endroit reculé, pas très accueillant à la base, mais qui pourtant, rameutait énormément de monde en son sein à certaines périodes de l'année. Si une fête avait lieu en ce moment, sûrement que le demi-orc pourrait y trouver ses premiers contrats en tant que bébé mercenaire.

Ni une, ni deux, Droekor entama la marche vers cette destination tant désirée. En chemin, il s'arrêtait parfois pour demander sa route aux communautés locales. Ses pas se firent de plus en plus rapides, ses enjambées plus longues et sûres, excité à l'idée d'arriver dans cette fameuse ville. Plus il s'en approchait, et plus il voyait du monde accompagner sa route. Plus il en entendait davantage sur Ameyn. Elle regorgeait d'individus en tout genre, mais surtout, de personnes prêtes à montrer des poings dans des arènes, pour prouver qui était le plus fort. L'envie de se frotter à d'autres lui avait envoyé de petits chatouillis dans le bas du ventre, sensation piquante et agréable à la fois.

Au loin se dessinait les voûtes abruptes de la falaise servant d'entrée à la ville. Ses perles grises fixèrent ce canyon servant d'entrée, puis toutes ces maisons troglodytes. Une étincelle fit briller son regard. Jamais il n'avait vu de pareille beauté. Mais le pauvre, à force de « courir », se sentait alourdi de fatigue. Il arrêta quelques passants pour trouver une taverne où se sustentait, car ses rations étaient presque épuisées...Comme lui. C'est alors qu'on lui donna la direction du Rocher. Mieux, on l'y accompagna.

Arrivé sur place, il remercia la personne qui le guida, avant de pousser les portes de l'établissement. Le Rocher baignait dans une lumière tamisée, vacillant au gré des bougies et des lampions disséminés dans les galeries troglodytes. L’air était chargé de rires, d’effluves d’alcool bon marché et de parfums épicés provenant des étals voisins. Droekor s'approcha du comptoir et y commander un pichet de bière brune, souhaitant que l'amertume lui chatouille le palais. Le demi-orc alla s'installer dans un recoin du bar, descendant trop rapidement sa bière une fois que celle-ci lui fut servie. Derrière, il en recommanda une autre, une ambrée cette fois-ci. Autant varier les plaisirs. Toute cette ambiance n'avait rien à voir avec la tribu de Nephia. Étrangement, il se sentait plus à l'aise, plus lui-même, en ces lieux pourtant inconnus jusque là, et ce, même si sa carrure imposante ne le rendait pas discret. Il écoutait distraitement le concert de quatre demoiselles installées sur la scène plus loin, lorsqu'un bruit de dispute attira son attention.

Le futur Colosse pivota lentement sur le ridicule tabouret où il était assis, vers l'endroit de ce nouveau brouhaha. Ses yeux gris clairs observaient la scène qui se jouait non loin du bar avec un brin d'amusement. Deux hommes, l’un plus massif que l’autre, se jetaient des invectives, leurs corps tanguant sous l’effet de l’alcool. Droekor reconnut immédiatement ce genre de situation : des mâles cherchant à prouver leur valeur à coups de poings, incapables de régler un différend autrement qu’en laissant parler leurs poings.

Le demi-orc se disait qu'il ne valait mieux pas s'en mêler alors qu'il était fraîchement arrivé, éreinté qui plus est. Le jeune homme leva sa chope d'ambrée à ses lèvres, avalant une gorgée tout en haussant un sourcil en voyant une petite silhouette s'approcher du duo chaotique dans le bar. Certes, elle n'était pas bien grande, mais elle dégageait une aura de défi et de respect. Visiblement, elle avait l'air d'avoir envie d'en découdre, ne pouvant tolérer ce genre de grabuge sans y mettre son grain de sel.

Lorsqu’elle s’approcha des deux hommes et leur lança son avertissement, Droekor esquissa un sourire en coin. Ce petit bout de femme souhaitait clairement mettre fin à cette dispute à sa manière. Si elle avait tenté d'adoucir le tout calmement, le plus arrogant des deux lourdauds ne tarda pas à répondre par une provocation idiote. Visiblement une mauvaise idée qu'il eut là. Les instincts de Droekor s’aiguisèrent lorsqu’il vit le mouvement de cette femme à la crinière de nacre. Elle n’était pas grande, mais elle compensait par une rapidité et une précision redoutables. En un instant, elle saisit la gorge de l’homme et lui coupa le souffle, avant d’enchaîner avec un coup de coude sec en plein nez. Le craquement qui suivit fit grimacer Droekor. Voilà qui allait laisser une belle marque.

Tandis que l’homme s’effondrait, une poignée de combattants entrèrent en scène, prêts à gérer la situation. Le demi-orc, quant à lui, se contenta de vider sa chope en silence, appréciant le spectacle. Il observa avec amusement les hommes traîner le malheureux hors du bar sous les ordres de cette femme, visiblement au pouvoir dans cette ville.

Lorsque cette dernière s’accouda au comptoir, un sourire fatigué sur les lèvres, Droekor se leva lentement et se dirigea vers elle. Il posa sa main massive sur le comptoir, attirant l’attention du barman.

" Une nouvelle ambrée pour moi, s'il-te-plaît. Et une autre pour elle. Elle l’a méritée. "

De toute son imposante carrure, il s'installa non loin de ce minuscule bout de femme, qui était toute aussi impressionnante d'une autre manière. Droekor laissa échapper un rire grave et un peu moqueur.

" J'aurais dû faire quelques paris. Cela m'aurait permis de gagner un petit pécule non négligeable. Dire que tu n'as même pas eu besoin de t'échauffer. C'était impressionnant. Merci du spectacle. "

Sur le comptoir du bar, il déposa les quelques pièces de cuivre dont il avait besoin pour payer les deux boissons.

" C'est un magnifique premier soir entre ses murs. "

Sans réellement demander son avis, un grand sourire aux lèvres, dévoilant ses canines légèrement pointues, le demi-orc vint taper de sa chope dans celle de sa voisine pour trinquer, avant de s'envoyer une sacrée lampée.

" À vous, m'dame ! "


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