Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

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Em

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Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

jeudi 23 mai 2024, 23:09:46

La dalle.

C'est absolument n'importe quoi. J'ai jamais eu aussi faim depuis mon arrivée à Seikusu. Normalement, ces chaudasses s'enferment toute seule dans des vestiaires isolés comme si c'était leur devoir de laisser le champ libre aux pires prédateurs, sexuels ou non, de leur tomber dessus. Je veux bien qu'on ne blâme pas les victimes, mais dans cette ville, c'est même plus de l'imprudence, c'est simplement de la négligence. Seikusu a les statistiques les plus élevées en matière de viol rapportés, de kidnapping et de disparitions au monde. Je dis pas "au japon", mais bien "au monde". Et pourtant, pour une raison ou pour une autre, les crétins continuent d'affluer, comme s'ils étaient parfaitement inconscients du danger dans lequel ils se foutaient.

Alors, je dis pas, peut-être que tous ces actes ont été commis par des Semblables, et que la raison pour laquelle les gens ne semblent pas plus inquiets, c'est en raison d'une énorme campagne de répression et de suppression d'information, ou alors la violence était juste devenue tellement banale que, à moins d'y assister personnellement, les humains se contentaient de l'accepter et de l'ignorer. En gros; je peux tuer n'importe qui, il n'y a pas de problème, mais tant que je me fais pas voir.

Autre que le fait que c'est parfaitement terrifiant d'un point de vue humanitaire, cette hausse de violence faisait qu'il était de plus en plus difficile de commettre le moindre geste sans être observé. Plus personne ne veut dealer, plus personne ne veut s'aventurer dans des lieux imprudents. Alors que la ville était prisée par mes semblables comme un tonneau ne demandant qu'à être bu, ces derniers temps, j'ai grandement l'impression que quelqu'un a bouché les fuites. Et j'aime pas ça.

01:00.

Une heure du matin. Je traîne encore dans ce putain de bar. Il n'y a pas beaucoup de gens dedans; quelques couples en soirée, une des tables est occupée par un groupe de six mecs en train de jouer aux cartes. Lily est assise derrière le comptoir, en train de siroter son daiquiri aux fraises comme si c'était son unique intérêt dans la journée. Enfin, ca
ressemble à un daikiri à la fraise, mais soyons honnête, ce truc est remplis de sang. Lily Hayes était une vampire, et elle était absolument terrifiante, du genre elle avait ses doigts de main et de pieds dans toutes les tartes possibles, et pourtant, elle continuait de bosser comme une barmaid de seconde zone dans un bar miteux, tous les mercredis.

"Lil~" geins-je, la tête écrasée sur le bar. "Laisse-moi en prendre un peuuu…"

"Non."

"Mais Lil~~"

"Non," dit-elle plus fermement en posant son verre sous la table. "T'es déjà en retard sur les derniers que je t'ai refilé, chéri. Je fais pas rouler une charité, et chaque fois que je t'en donne, tu reviens pour plus. Je ne t'ai pas engendré, ce n'est pas mon travail de te nourrir."

"Mais j'ai si faim~ Allez, sois chic, quoi !... Même pas si on fait un tour dans le bureau ?"

"Écoute, Em, t'es mignon…"

Je veux, que j'suis mignon. J'suis le plus mignon. C'est ma marque de commerce, c'est ce qui me garde en sécurité.

"… mais c'était exceptionnel."

"Dans le sens où j'étais super bonne à te bouffer le cul, ou…"

"Dans le sens," l'interrompit-elle sèchement. "Que ca n'arrivera plus. Si tu insistes encore, tu trouveras un autre bar pour attendre."

"Okay… okay… cool…"

Ça ne sert à rien d'insister plus. Je sais qu'elle est bien gentille, ma Lily, mais je veux pas non plus finir taxidermisé dans son sous-sol pour avoir enfreint ses consignes dans sa demeure. Lily, comme beaucoup d'autres Semblables, est excessivement territoriale, ce qui veut dire que, dans son domaine, elle est la seul et unique autorité. Selon Pat, c'est un vestige du temps où les Semblables se faisaient passer pour des seigneurs locaux, et la tradition avait du mal à crever. Certes, les vampires modernes de dirigent plus d'armées, mais ça ne l'empêchait pas d'être de très très grosses merdes égocentriques, en plus d'avoir un égo surdimensionné, au point que certains demandent littéralement d'être appelé 'maître' dans leur domaine et par leurs descendances.

Alors, je n'ai peut-être jamais eu de mioche, mais c'est carrément stupide.


"Tu entends?" demanda soudainement Lily en levant la tête.

"Tu veux dire le mec dehors qui gueule 'Jessica'? J'crois qu'il cherche une des locataires de l'appartement au-dessus."

"Casse-coooouille…"

"À qui le dis-tu. Et du coup, c'est là qu'on comprend pourquoi les mortels ont des portiers, maintenant. C'est chiant pour nous, certes, parce qu'on peut pas rentrer sans être vu, mais c'est justifié avec des cons pareils!"
« Modifié: jeudi 23 mai 2024, 23:29:48 par Em »

Jessica Rabbit

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Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

Réponse 1 dimanche 02 juin 2024, 22:24:26

Il ne le sait pas encore, mais il vivait là ses dernières heures. Brian Williams, un homme qui pensait que la vie lui souriait enfin depuis sa rencontre avec la sulfureuse Jessica Rabbit. Il faut dire aussi qu’il avait tout fait pour entrer en sa possession. Ce qu’il ne savait pas par contre, c’était à quel point elle devenait insaisissable avec le temps. La rousse voyageait et déménageait désormais au gré de ses envies et de ses contrats de danse. Elle ne supportait pas de rester en place, ne supportait plus depuis la mort de son créateur et ancien propriétaire, d’appartenir à quelqu’un, de devoir se plier en quatre, d’être maltraitée, tout cela sous couvert de son statut de Toon. Autant dire que si elle ne vieillissait pas en apparence, elle changeait significativement d’année en année depuis sa création. Désormais, Jessica était presque une femme libre, qui osait désobéir à Brian et parfois, n’en faisait qu’à sa tête. Sa dernière lubie ? Disparaître sans laisser d’adresse. Mais c’était sans compter sur les moyens que possédait Brian, qui finissait toujours par la retrouver.

- JESSICA !!!!

Seikusu, Japon. Brian était de mauvais poil et légèrement éméché. Il avait prit un avion depuis New-York dans l’espoir de la retrouver et on lui avait donné son adresse. Ce n’était guère compliqué après tout, une rousse pareille dans les rues japonaise, ne passait pas vraiment innaperçue.

- JESSICA !!!!! Viens quand on t’appelle sale…

Brian trébucha sur une poubelle et l’envoya valser d’un coup de pied qui fit sursauter les passants. Débraillé dans son costume gris, il titubait entre le trottoir et la route, trébuchant parfois, sans jamais se départir de sa voix débraillée. Il hurlait des Jessica et des insanités, des insultes, le tout en anglais, ne connaissant pas d’autres langues, contrairement à la Toon, qui, par sa nature, pouvait parler n’importe quel dialecte avec facilité quasiment sans accent.

- Tu vas te montrer SALOPE ?!

Brian se planta devant un bâtiment. Il y avait un bar qui lui faisait de l’oeil, mais c’était surtout les fenêtres au-dessus qui l’intéressaient. Jessica devait être ici. Il le sentait dans son ventre et probablement dans son bas-ventre aussi. L’américain se baissa et ramassa une canette vide qui avait roulé jusque là et la jeta aussi fort que possible. Elle alla s’écraser contre le mur près d’une des vitres. Dans un bruit désagréable, le morceau d’aluminium retomba près de l’ivrogne, mais il ne fit pas un geste, si ce n’est reculer un peu.

- JESSICA tu me dois de l’obéissance. TU LE SAIS ! Sale...Pute !

Les gens parfois s’arrêtaient pour observer ce fou qui hurlait comme un damné dans une langue que certains ne connaissaient pas. Après avoir gueulé un moment, Brian fini par se fatiguer. Il passa une main tremblante sur son visage, le gosier sec. Il renifla avec dépit et dirigea son pas chancelant jusqu’au petit bar au-dessus duquel sa rousse était censée vivre. Il bascula contre la porte qui s’ouvrit, plus qu’il ne l’ouvrit lui et tomba de tout son long dans le lieu, les quelques personnes présentes le regardant s’affaler sans un geste. Lorsqu’il se releva, Brian épousseta son pantalon et sorti une liasse de billet en se dirigeant vers le bar, sans vraiment prêter attention à la noiraude, mais portant son intérêt directement sur la personne qui avait l’air d’être la barmaid.

- Soir’...z’avez un truc à boire ? J’ai de quoi payer. Et j’aimerais des informations aussi. Je paierai. Cher.

Brian n’attendit pas de réaction de la part de qui que ce soit, il lâcha les sous sur le comptoir et poussa les billets dans la direction de la barmaid. Il n’attendit pas non plus d’assentiment ou de refus. Il se contenta de continuer, comme un ivrogne qui soliloque par nécessité plus que par envie.

- Je cherche quelqu’un. Une rousse. Grande. Avec des seins comme ça.

Il mima une plantureuse silhouette et une grosse poitrine, trouvant son équilibre en prenant appui de son coude sur le comptoir. Il parlait plus doucement que précédemment, comme s’il se rendait compte que s’il continuait de vociférer, il risquait de se faire arrêter ou...allez savoir avec ses japonais. Il ne savait même pas si la personne à qui il venait de s’adresser parlait anglais et, ou, le comprenait et sa diction était passablement altérée par l’alcool ingurgité depuis le début de la soirée. Brian regarda sa montra, loucha dessus plutôt et secoua la tête en voyant qu’il était déjà une heure du matin.

- C’est ma… - Il dut réfléchir un moment. - C’est ma femme et elle était… - il cherchait un mensonge plausible. - Elle était censée me retrouver à l’aéroport, mais elle m’a posé un lapin.

Il rit. Private Joke avec lui-même, car la toon s’appelait Rabbit et cela le fit rire de se dire qu’elle lui avait poser un lapin. En réalité, elle le fuyait et il le savait et ça l’énervait. En acquérant Jessica, il pensait pouvoir de temps à autre, il n’en demandait pas autant que son prédécesseur, pouvoir passer la nuit entre ses cuisses. Mais elle s’était toujours envolée avant son arrivée. Et lorsqu’il la chopait enfin, c’était pour se confronter à des excuses bidons. Bidon...elles ne l’étaient pas, mais Brian pensait que oui. Jessica était simplement occupée par ses spectacles qu’elle commençait à faire un peu partout désormais, plus uniquement dans des bars américains. Les gens semblaient apprécier sa plastique irréelle, surtout ici, sur Terre. Et cela faisait désormais quelques semaines qu’elle était à Seikusu, au Japon. Elle offrait ses courbes pour un spectacle dans un cabaret du coin, aussi, elle n’était pas dans son appartement ce soir, mais plus loin.

- Jessica ? Est-ce que ça va ? Tu as été super ce soir !
- Thank you darling…
- Tu n’es pas contente de ta prestation ?
- Mmm ? Oh. Yes...si. Oui oui, bien sûr. Je suis simplement fatiguée.
- Tu veux que je te ramène ?
- Cela ne te fais rien si nous restons encore un peu ici ?
- Non...bien sûr...mais…
- Please. Juste le temps de reposer mes jambes.

C’était un mensonge. Installée élégamment dans un fauteuil de sa loge, Jessica sentait qu’il se passait quelque chose. Brian était dans le coin. C’était difficile de dire comment elle le savait, mais elle le savait. C’était une sensation particulière qui la faisait frissonner. Mais ce n’était pas les mêmes frissons que le froid ou la peur. C’était autre chose. Et elle aurait été bien incapable de dire à quoi cela ressemblait, car les sensations humaines, elle ne les connaissait pas depuis longtemps. La Toon se leva et saisit son peignoir qu’elle passa sur ses épaules, sans un regard pour sa petite assistante japonaise qui lui servait de guide et d’assistante durant son séjour.

- Je suis navrée Natsu, je ne sais pas ce que j’ai ce soir. Je dois être fatiguée.
- Ne t’en fais pas Jess’, cela prouve simplement que tu es humaine ! Je commençais à me poser des questions…

Au visage que fit  Jessica, Natsuko se mordit la lèvre inférieure. Avait-elle dit une bêtise, elle se confondit en excuse, mais Jessica lui fit signe de ne pas s’en faire et lui demanda d’aller chercher des cafés. Une fois seule, elle se concentra pour ne pas céder à la pulsion de la Toon en elle, qui lui disait de rejoindre Brian et d’exécuter les ordres de son propriétaire.

Toujours au bar, Brian continuait son mensonge, s’enfonçant dans des explications qui ne semblaient pas toujours avoir de sens. Mais il était prêt à payer cher si on lui disait où était la rouquine et encore plus cher si quelqu’un acceptait de le mener à elle.

- Je vous assure, j’ai assez d’argent pour vous offrir le Lune. Alors il y a bien quelqu’un ici, qui sera d’accord de me dire où est cette...cette femme ? Je m’inquiète vous comprenez ? Et j’ai un avion à prendre dans deux jours. Je ne peux pas partir sans elle.

Il tapota sur le bar, fixant son regard d’ivrogne sur la noiraude, comme s’il la voyait pour la première fois depuis son entrée.

- Vous peut-être ? Je suis sûre que vous savez où elle est !

Rien ne lui disait que c’était le cas, mais dans sa tête d’alcoolique en manque de cul, il était prêt à parier que tout le monde savait où se cachait la belle et personne pour le lui dire. Comme s’ils la protégeaient. Peut-être que tout le monde la voulait pour lui après tout et c’était tout à fait légitime. Lui-même se sentait en veine de la posséder, même si Jessica avait tendance à disparaître et que Brian n’avait que rarement pu profiter de son corps et de son esprit soumis de toon.

- Et je suis sûr aussi que vous avez besoin de thune !

Il ramassa les billets, en laissant quelques uns pour les consommations et les secoua sous le nez de la gothique qu’il pensait être une prostituée. Il le sentait, comme tout mec ivre qui prend toute femme sexy pour une créature de la nuit qui se fait payer pour quelques instants de plaisir.

- Allez...je vous donne tout ça si vous m’amenez à Jessica. Vous pouvez pas ne pas la connaître. Regardez !

Comme si son cerveau embrumé se mettait enfin à fonctionner, il sortit son portable et lui montra une photo de la toon, dans sa fameuse robe rouge.

- Elle chante et fait des spectacles. Vous l’avez sûrement croisée dans le coin. On m’a dit qu’elle habita ici. Enfin. Là.

Brian pointa du doigt le plafond et se remit ensuite à secouer l’argent sous le nez de Em.

Em

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Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

Réponse 2 lundi 03 juin 2024, 01:03:04

Ah non, hein, ne t'approche pas du bar ! N'ouvre pas cette porte ! Ne franchis pas le pas ! Ne t'approche pas du bar ! PUTAIN !

Ce gros con a complètement ignoré toutes mes protestations mentales. Si seulement il n'y avait pas autant de monde ! Un peu de Domination et il est ressorti aussi vite qu'il est rentré. Enfin… merde, quoi ! Une nana ne peut pas boire un verre dans cette ville sans qu'un gros lourd déjà complètement ivre ne vienne lui pourrir la soirée.


"Soir’..." qu'il dit avec l'haleine puante du mec qui a déjà bien trop picolé, avec un accent bien américain dans son anglais brisé par la boisson. "Z’avez un truc à boire ?" Il est tellement bourré qu'il ne voit même plus les bouteilles derrière Lily. "J’ai de quoi payer." Bah oui, il vaut mieux, tocard ! "Et j’aimerais des informations aussi." Moi aussi ! Du genre est-ce que tu peux foutre le camp !? "Je paierai. Cher."

Argent? Ah, bah ça va, alors. Il a du fric.

Il demande si on avait vu une rousse. Une jolie rousse. Avec des gros seins, et puis il râle qu'elle ne s'est pas pointée à l'aéroport. Vu la gueule du mec, et son état avancé d'ébriété, il m'est avis que madame a dû trouver plus intéressant que de passer le reste de ses jours avec ce fin spécimen de rebus social. Pendant un moment, la chanteuse du cabaret local me vint en tête. Ah non, hein. Surement pas. Si cette nana a dû choisir un mari, c'est certainement pas un mec qui était incapable de se tenir en présence du public; sa réputation en prendrait un sacré coup.

J'ai même pas encore eu le temps de lui répondre de décarrer, ni même Lily d'ailleurs, qu'il se lance sur une autre lancée, promettant richesses démesurées en échange d'information, et pour être honnête, j'étais sacrément tenté. Vraiment, énormément, beaucoup. J'aime la thune. C'est bien, l'argent. Ca aide à acheter de la poudre. Ca aide à payer la chambre d'hôtel. Ca aide à payer la machine à sous au casino. Et s'il était prêt à tout cracher pour trouver sa bonne femme, ce serait un simple procédé pour moi de prendre son offre et~~

Il montre sa photo.

C'était Jessica.

Bien sûr qu'on connait Jessica. C'est pas tous les jours qu'une Toon débarque au Japon, après tout, surtout pas une nana aussi connue pour ses talents de chanteuse, même si, en vrai, personne ne savait grand-chose de Jessica. Elle bougeait beaucoup, travaillait beaucoup. J'ai vu quelque uns de ses spectacles, à l'occasion, lorsque tel ou tel mec me trimbalait pour une soirée "romantique" en me promettant un peu de cocaïne en échange de le faire bien paraître auprès de ses collègues de travail.

Alors ce type prétendait qu'il était son mec?

Ouais. Mon cul.

Probablement un autre harceleur. Un autre merdeux incapable de comprendre la différence entre un sourire poli et une invitation à se faire sucer dans la ruelle d'à côté, qui prend ses fantaisies pour des réalités. Mais contrairement aux malades qui étaient sérieusement atteint, lui, je le voyais dans son regard, était parfaitement persuadé d'avoir raison.

Okay.

"Yeah, I know where your redhead is, handsome~" dis-je avec un anglais digne d'un film noir hollywoodien.

Lily me lance un regard. "Em, c'est…" dit-elle en japonais.

Je la regarde à mon tour, et je l'interrompe immédiatement. "This gentleman is just upset because his wife is so inconsiderate of his feelings."

Je me lève alors de mon tabouret, et je glisse ma main sur la main de l'ivrogne.

"I understand. It is so… disrespectful and frustrating of her. Especially when such a fine…" La main remonte sur son bras, puis son épaule, alors que de l'autre, je lui touche le torse. "strong…" Je m'approche encore un peu et je presse ma cuisse contre sa région virile, faisant bien attention qu'il ne soit pas capable de détecter… eh bien… la mienne. "sample of a man cares so much for her."

Lily semble comprendre où je vais avec ce discours, donc elle ne s'interposa pas plus.

"You know what, handsome?" Je lui demande en caressant encore plus son torse, glissant ma main sous sa chemise. "She has been so rude, so mean. You must be so pent up. How about you come with me… I'll help you unwind, so you are less upset when you see her~"

Le piège était posé. Dans son état d'ébriété, il devait être convaincu d'être tombé sur soi une prostituée très volontaire pour remplir son travail, ou alors il croyait vraiment qu'une nana comme moi lui tomberait dans les bras aussi soudainement. Mais j'évaluais mes chances à 50/50; il était tellement bourré et imbu de sa propre importance, juste l'idée que quelqu'un puisse valider cette perception de lui-même devait être excessivement tentante.

"Don't worry… you are cute, so I won't charge you much~"

Jessica Rabbit

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Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

Réponse 3 dimanche 12 janvier 2025, 01:35:17

Brian ne prêta qu’une vague attention imbibée aux allusions de la ghotique. Il n’aimais pas trop ce genre de femme. Il les trouvait perturbante et probablement perturbée. Mais en même temps, il sentait sa virilité se dresser, ce qui était preuve que là, tout de suite, il se foutait qu’elle soit gothique ou bobo ou encore, une autruche en goguette. Il voulait sa rousse par contre. Mais qui le jugerait s’il acceptait l’offre alléchante de la demoiselle ? En plus elle avait de beaux seins, une peau pâle...et lui avait perdu assez de son temps à chercher la rousse. Il cogitait. On pouvait presque entendre fumer les deux neurones survivant de la noyade éthylique. Aussi, son visage, d’impassible ivrogne, devint lubrique, bien que toujours ivre. Il manqua d’ailleurs se vautrer en tentant de se redresser. Cette presque chute le colla à Em et sans un regard pour la barmaid à qui pourtant il s’était adressé en arrivant, il colla sa main au cul de la demoiselle qui lui parlait dans une langue qu’il connaissait.

- J’aime bien comment tu m’parles poulette. Ouais. J’aime bien.

Il fourra les billets de manière presque brutale qui se voulait chaude et cochonne, mais comme il ne contrôlait plus grand-chose...dans le haut de Em et continua de palper de son autre main, sans gêne, les fesses rebondies. Il lui soufflait son haleine avinée dans le visage et dans le cou, tandis qu’il lui soufflait sans une once de sex-appeal, bien qu’il était persuadé du contraire.

- Montre moi de quoi t’es capable alors. Et on verra si j’ai pas d’autres billets pour toi.

Il fallait dire que Brian était friqué et avait son porte-monnaie bien garni. Ce qu’il avait tendu aux deux femmes en arrivant n’était qu’un aperçu de ce qu’il avait sur lui. Cet abruti était bien trop pressé de se vider pour se dire qu’on ne dévoilait jamais tous ses as dans une partie de Poker. Pauvre imbécile.

- Jess ? Tu devrais rentrer. Tu es quand même pâle tu sais ?
- Non...ça va aller. Laisse moi juste reprendre mes esprits. J’ai du manger quelque chose qui ne passe pas…

En réalité, Jessica sentait qu’elle était attirée vers Brian. Parce qu’il se mettait en danger et qu’en tant que sa toon, elle ressentait les choses. Mais en elle luttait la femme qu’elle devenait et qui n’avait plus envie de jouer ou d’être un jouet. Sa pâleur n’était pas dû à un met avarié ou quelque maladie, n’étant pas sensible à ces inquiétudes humaines, mais bel et bien parce que si Brian y parvenait et que la toon prenait le dessus, la rousse allait disparaître pour apparaître auprès de son nouveau propriétaire. Et plus elle luttait, plus cela lui faisait du mal. Mais elle préférait souffrir un peu, plutôt que se retrouver entre les mains sales de ce porc.

- Viens, on va prendre l’air…

Au bar, en attendant, Brian était totalement à son affaire. Il pensait qu’il avait tiré le gros lot avec cette fille qui avait l’air vachement attirée par lui. Le fait qu’elle soit potentiellement une prostituée et probablement plus intéressée par son fric que par son physique n’existait plus dans son imagination fébrile. Pour lui, il était déjà ailleurs, entre les cuisses pâles de Em, à se vider à défaut de pouvoir retrouver sa rousse. Il se disait, naïf en plus d’être con, qu’il pourrait toujours la menacer une fois l’acte accompli, pour qu’elle lui crache le morceau sur où se trouvait sa toon. Et il ferait regretter à Jessica Rabbit le jour de sa création. Ce qu’il ne pensait pas, c’est que c’était lui, qui allait rejoindre et son créateur et l’ancien de la rouquine, à qui il avait ôté la vie quelques temps plus tôt.

-Viens...on sort. Y a bien un coin où qu’on s’ra tranquille pour...tu vois.

Il chuchotait, du moins en était sûr. Il termina le verre que la barmaid avait servit d’un trait et dû s’appuyer lourdement sur Em en essayant de quitter le bar. Il avait un bras sur son épaule, sa main allant déjà sans aucune honte, sans aucune gêne, chercher son sein. Ce n’était pas quelqu’un de délicat sobre, alors ivre, il l’était encore moins. Il la tripotait comme on tripote un jambon pour l’attendrir et cela lui donnait une érection qui était visible à travers la toile de son pantalon. C’était à se demander d’ailleurs si tout le sang qui irriguait ce qui lui tenait lieu de matière grise, n’était pas là en bas. Et sans un adieu pour les âmes encore présentent dans le bar dont il avait troublé la quiétude, il se laissa emporter à l’extérieur, suivant comme un pantin lubrique, la gothique qui allait lui offrir sa dernière nuit et pas forcément la plus plaisante. Du moins pour lui…

- Jess ! JESS !
- Pardon. Je…
- Non vraiment. Je vais appeler quelqu’un. Attends moi là, assieds-toi. Je vais te chercher de l’eau. Garde mon manteau, comme ça tu n’attrapera pas froid.

Jessica n’avait pas froid, malgré ses tremblements.
Elle n’avait pas envie de vomir ou le risque de s’évanouir malgré sa pâleur. Mais elle accepta le manteau pour cacher ses mains qui commençaient déjà à s’effacer. Il valait mieux que sa jeune amie ne le remarque pas. La plupart des gens, hormis les créatures, ne savaient qu’elle était une toon. Et il valait mieux que les humains ne l’apprennent pas. C’était irréel. Comme la sensation qu’elle ressentait, d’être présente sans l’être. Attirée par son devoir de toon, qu’elle repoussait par dégoût pour Brian.

Em

Créature

Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

Réponse 4 dimanche 12 janvier 2025, 04:20:14

Putain que les hommes sont cons, quand même. Surtout quand ils ont bu. Je n’ai même pas eu à sortir le grand jeu. Même Lilyanne se contente de rouler des yeux, et de me faire discrètement signe vers l’arrière-boutique. Je le traine avec moi, avec mon plus grand sourire, malgré sa main sur mon torse, cherchant un sein qui n’existe pas, et je m’éloigne avec lui vers l’arrière-boutique.

L’arrière-boutique, c’était la raison pour laquelle Lily avait acheté cette daube. Rares étaient les magasins, au Japon, qui avait survécu aux changements d’ère, mais celui qui, avant elle, était le propriétaire des lieux avait été un Yakuza de bon rang, et sous le bâtiment, il y avait un énorme cube de ciment à titre de fondation, un sous-sol complètement insonorisé. Il y avait trois usages à ce sous-sol ; le premier, évidemment, c’était l’entreposage des sacs de transfusion que les vampires moins violents achetaient à Lilyanne en échange de faveurs ou de services pour éviter de prendre une vie. Le second, c’était l’extraction ; parfois, les suppôts de la propriétaire des lieux lui ramenaient des criminels à drainer, lorsque les pompes funèbres ne produisaient pas assez de nourriture pour tous. Et finalement, et c’était l’usage que je comptais en faire, c’était pour régler certains comptes, ou pour commettre des actes de grande violence.

Je traine Brian avec moi, je le laisse me toucher. Je m’en fous ; j’ai vécu pire. Je l’agrippe par la cravate et je le dirige dans le sous-sol. Je sens sa respiration contre ma nuque, ses mains sur mon cul, entre mes cuisses, palpant ma peau. Heureusement, à moins d’être remarquablement malin, mon tucking était absolument parfait. Une fois dans le sous-sol, j’ouvre une porte, et je le pousse dedans. Il y a un lit, certes, mais couvert d’une toile de plastique transparente.

Tocard.

Il ne se rend que trop tard qu’il est tombé dans le panneau.

Je le frappe. Fort. Dans les côtes. Le premier coup lui broye les côtes ; je le sens céder sous mon poing. Il grogne sourdement, l’alcool étouffant la douleur, et il tombe au sol. Putain ce que c’est bon. Je le regarde. Il essaie de se relever, et je le frappe encore, en pleine gueule, l’étalant au sol.


– Putain ce que c’est con, les alcoolos…

Il essaie de dire quelque chose, mais je le frappe du pied au visage, éclatant ses dents et lui brisant probablement la mâchoire par la même occasion. Je me penche dessus, et je lui arrache son porte-monnaie de sa poche arrière, je prend le fric, puis je le regarde.

Je peux m’arrêter là.

J’ai pas besoin d’en faire plus.

Jessica, je la connais pas tant que ça, après tout.

Mais… quelque chose me dit que ce mec mérite pire. Je l’agrippe par les cheveux et je le tire sur ses jambes, avant d’ouvrir la bouche et de mordre dans sa gorge. Son sang jute dans ma bouche comme le sang d’un steak bien saignant, et je sens mon esprit se mêler au sien. Et je vois.

Je vois tout ce qu’il a fait vivre à son exclave. Il n’a pas menti ; elle lui appartenait réellement. Je sais pas comment, mais je peux m’en douter ; même moi, je peux forcer un lien avec un être vivant au simple sacrifice de quelques gouttes de sang. Je vois chaque coup, chaque insulte, chaque viol répété, chaque geste de cruauté et de manipulation. Cet homme, je le savais, n’avait aucune valeur. Aucun intérêt. Tout ce qu’il était, il le devait à quelqu’un d’autre. À Jessicat. Je le repousse, et je le regarde dans les yeux.


– Putain ce que je vais adorer te faire crier, Brian.

Et crier, Brian le fit. Je lui brise les doigts. Les poignets. Chaque os. J’ai 206 os avec lesquels travailler, et je ne lui en épargne que l’essentiel. Il pleure, il supplie, il hurle qu’on lui vienne en aide, et je sens quelque chose en lui qui appelle quelque chose. Je sais que je dois me dépêcher ; je ne sais pas combien de temps j’ai. Je lui brise les jambes, les bras, et finalement, je lui éclate la colonne vertébrale en lui pliant le dos vers l’arrière.

Je le mords encore une fois.

Je le vide. Je l’entends sangloter. Je goûte sa peur. Je goûte ses prières d’être épargné. Je l’entends appeler Jessica. Je continue de le drainer, jusqu’à ce que son cœur, faute de sang pour l’alimenter, cesse de battre. Trois minutes plus tard, il était cliniquement mort. Son corps était vide de sang. Aucune transfusion ne pouvait le sauver, à défaut de l’injecter immédiatement avec le sang d’un Caïnite, mais je préférais plutôt goûter la Mort Finale que de faire de cet être mon Infant.

Et je n’ai aucun regret. Et pourtant, je sens quelque chose tirailler mon esprit, comme à chaque fois que j’enfreins les règles des mortels, comme si Dieu s’adressait à chaque pécheur ayant enfreint l’un de ses commandements. Tuer n’était pas forcément inhabituel pour un vampire, pour un Caïnite, mais on lutte tous contre la Bête intérieur, pour ne pas simplement y succomber. Comme si la moralité nous empêchait de devenir des monstres.

Encore un mort, Em.

Un chien. A peine un humain.

Un humain. Vivant. Probablement pas si vieux.

On n’a pas besoin d’être vieux pour perdre son droit de vivre.

Et toi ? Mérites-tu ton existence ?

Ta gueule.

Ah. Tu vois bien que tu ne le mérites pas plus.

Ta gueule.

Tu as tué et blessé bien plus qu’il ne l’a fait, Em. S’il mérite ce sort, que mérites-tu ?

Bâtard. Putain.

Je regarde le corps de Brian au sol. Je grommelle et je remet son porte-feuille dans sa poche, et je fouille ses poches. Et dans ses poches, je trouve… une plume. Noire, mais pas un truc moderne. C’est ce genre de vieilles plumes avec la pointe qui se sépare. Une plume… à encrier ? Qu’importe. Au moins, elle est jolie. Elle vaut peut-être son pesant d’or. Je la choppe et je l’enfourne dans ma poche, ainsi que tout ce qui pouvait avoir de la valeur. Mais mon esprit est troublé. Trop d’alcool dans le sang de ce con.

Je titube et je recule, jusqu’à trouver un fauteuil, également couvert d’une toile de plastique, et je grommelle. J’ai mal au cœur. Enfin… Pas vraiment au cœur. J’ai la gerbe. Et en plus, je sens que quelque chose arrive. Avec empressement.

Jessica Rabbit

Créature

Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

Réponse 5 mardi 21 janvier 2025, 00:44:14

Brian ne se rendait compte de rien. Idiot comme il était. Brian se frottait d’ailleurs les mains d’avance, se disant que cela n’avait pas été vain finalement, de pousser cette porte. Il allait tirer son coup et probablement soutirer des informations à cette petite demoiselle qui ne savait pas où elle venait de mettre les pieds. Il se sentait comme le grand méchant loup, alors qu’il n’était qu’un agneau partant pour l’abattoir. S’il savait. Il se sentait puissant, alors qu’il était juste pathétique et si petit. Ivre comme il l’avait rarement été, sa haine qui le bouffait de ne pas avoir la rousse à ses côtés pour se lâcher le rendait plus crétin que d’habitude.

- Tu es pressée on dirait !

Et ce rire sale qui accompagnait ses propose pâteux. Il se laissait traîner et entraîner vers une mort certaine, pensant que c’était lui qui contrôlait. Ses mains baladeuses, il glissait ses doigts où il pouvait, sans se rendre compte que la demoiselle n’en était pas une et que d’humaine, il n’y avait rien. Il aurait dû se méfier, mais il n’en était pas là. Le sang de son cerveau avait migré totalement ailleurs et cela se voyait et se sentait. Mais bien vite, il sentit que quelque chose clochait dans les manières de Em.

- Oh...put…

Sans souffle, la côte se brisa et il hurla. Il se pensait si fort, que la surprise mêlé à la douleur lui coupèrent le souffle bien avant qu’il ne put répliquer ou tenter de repousser Em, qui revenait contre lui. La douleur était telle qu’il eu plusieurs fois l’impression de partir. De s’évanouir. Peut-être que cela aurait été mieux pour lui, car il sentit tout le reste. Lorsque ses chaires furent arrachées, son sang qui giclait, ses os broyés. Il sentit tout, absolument tout. Et Jessica pendant ce temps, elle, sentait la détresse et la douleur de Brian, mais luttait, parce qu’elle se fichait totalement de savoir ce qui était en train d’arriver. S’il mourrait, cela lui rendrait service. Mais elle tremblait et était si pâle, quasiment transparente, que son amie qui était revenue lui toucha le visage sans qu’elle ne s’en rendit compte.

- Jessi ! Je vais appeler une ambulance. Tu as l’air au plus mal.
- N...non. Je. Je dois avoir mes règles qui arrivent. Tu veux bien...me…

La toon tenta de se lever, mais elle retomba lourdement, ce qui inquiéta d’autant plus sa compagne. Elle entendait une voix dans sa tête. Une voix cruelle, qui demandait «Mérites-tu ton existence ?» Puis elle s’évanouit.

---

Lorsqu’elle revint à elle, Jessica n’était plus dans la ruelle. Elle s’attendit presque à se réveiller dans une chambre blanche, mais ce ne fut pas le cas. L’endroit était sombre. Semblait abandonné. L’odeur de sang et de poussière était plus forte que la senteur de moisi qui émanait des murs. Elle se redressa, lentement. Quelque chose, dans les désirs de son possesseurs avaient changé. C’était masculin, mais pas totalement. La fragrance qui supplantait celle de Brian aussi...était différente. Tellement différente. Se tenant à une poutre, elle se mit sur ses jambes. Ses pieds n’étaient plus chaussés de Talons hauts, mais de Dr.Martens. Sa tenue même avait pris une teinte sombre, noire. Elle avait mal partout et voyait ses mains tremblantes, qui apparaissaient de plus en plus clairement. Ses ongles étaient peint de noir. Lorsqu’elle put enfin reprendre totalement ses esprits et de possesseur en possesseur, cela prenait de moins en moins de temps, elle se sentit attirée vers le bas. Jessica se rua alors par les mêmes endroits que Em et Brian avaient empruntés avant que son ancien propriétaire ne rejoigne son tombeau. Elle arriva en courant presque dans la pièce où Em était assise sur un vieux fauteuil. Brian baignait dans son sang, parfaitement méconnaissable. Mais Jessica savait parfaitement que c’était lui. Elle n’eut pas besoin de s’approcher du corps, ni même de le toucher. Heureusement, la toon frissonna rien que d’y penser. Le calvaire était terminé pour lui, mais elle ne ressentit pas une once de tristesse. C’est maîtresse d’elle-même qu’elle se tourna vers la gothique et s’approcha d’elle, s’arrêtant à quelques pas seulement.

- C’est vous désormais ?

Et elle comprit pourquoi elle portait un perfecto de cuir, des Dr.Martens ainsi que ce pantalon en cuir et ce corsage noir. Comme si elle était en deuil, mais en réalité, elle épousait le style de sa propriétaire. Évidemment, ce n’était pas quelque chose qui allait rester et perdurer, mais la première rencontre se faisait toujours ainsi.

- Em ? 

Jessica sentait venir en elle différentes informations sur les goûts, les habitudes, les désirs de sa nouvelle propriétaire. Son prénom, sa nature. Rien de tout cela ne la choqua, ni ne la perturba. Ce qui lui faisait étrange, c’était cette odeur. Ni masculine, mais pas vraiment féminine pour autant. C’était un subtil mélange. Elle huma l’air et sortit une cigarette de sa poche, qu’elle glissa dans un porte cigarette. Jessica fumait. Pour couvrir l’odeur d’hémoglobine. Peut-être aurait elle dû faire semblant d’être triste, fâchée ou effrayée, mais elle était surtout lasse. La souffrance de Brian faisait encore partie de son corps malgré qu’il soit en train de refroidir déjà.

- Voulez-vous que l’on se débarasse de...ça ? 

Elle pointa de sa cigarette Brian et haussa un sourcil, sans pour autant cesser de détailler Em, qui était toujours là, assise dans son fauteuil. Jessica était apparue si vite, n’était pour autant pas essoufflée. Elle était comme une apparition soudaine alors que personne ne l’avait appelée et qu’elle était censée être sur ce morceau de trottoir aux côtés de sa compagne en train d’attendre les urgences. Mais elle était là, à savourer une cigarette comme après une bonne partie de jambe en l’air. Là, comme s’il n’y avait pas un cadavre à côté d’elles et là, enfin, heureuse de voir un de ses soucis disparaître. Mais pouvait elle se réjouir d’être passée dans une autre main à nouveau ? Après tout, elle ne connaissait pas la nature exacte de sa nouvelle propriétaire. Perturbante au possible par ses odeurs contraires. La Toon restait pourtant bien maîtresse d’elle-même, attendant qu’Em ne lui dise quelque chose, ne lui donne un ordre à exécuter. Elle était comme une actrice qui attendait qu’on lui donne le script de ce nouveau chapitre.

Em

Créature

Re : Are you a genie ? [Jessica Rabbit]

Réponse 6 mardi 21 janvier 2025, 06:23:30

Elle ne s’est pas fait attendre. J’aurais pu être surpris, mais en rester sur le cul alors que je ne l’avais sentie arriver avant même qu’elle n’apparaisse dans la pièce… Ouais. Même moi, je peux pas feindre. C’est comme un instinct, comme quelque chose qui dansait sous ma putain de peau. C’est pire encore que de sentir un connard de Tzimisce de trop près avec ses délires malsains, pire encore que de lire dans l’esprit tordu d’une goule et te perdre dans sa tête. Là, ça va plus loin ; c’est comme si quelqu’un me forçait à savoir des trucs que je ne pouvais pas savoir.

Et bordel, ca me fout le trac ; parce que je peux pas résister, je peux rien faire pour me prémunir, et j’suis un vampire, merde, une putain de créature pluri-centenaires ; les humains, ils ont écrit des bouquins sur nos capacités (bon, okay, ils ont vachement exagéré des trucs, et simplifié d’autres, mais c’est pas le point). C’est pas censé fonctionner, ces trucs-là. Mais là, c’est comme si deux putains de perceuses essayaient de me perforer le cerveau par les tempes. Je peux presque les entendre crisser contre ma boite crânienne.

Jessica est devant moi, et putain, je sais pas si ce sont ses fringues ou le regard qu’elle me jette, mais juste à la voir, je comprends immédiatement pourquoi l’autre trouduc la voulait pour lui. De fait, c’est même pas son apparence, c’est juste sa proximité ; je la sens dans ma peau, je sais qu’elle est là pour me servir, pour me plaire, et qu’elle ferait pas mal tout ce que je veux. Un humain normal, qui n’a jamais résisté à une pulsion de toute sa vie de merde, n’avait aucune chance de résister à cette conviction secrète. Pour eux, c’est game over. Mais moi, c’est pas pareil. Moi, j’ai la Bête.

C’est elle qui parle la première :

- C’est vous désormais ?

– Ouaip. C’est bien ce qu’on dirait.

J’crois que mon ton sort mal, mais en même temps, j’ai mal, bordel. J’suis mal.

– Em ?

Je frisonne quand elle prononce mon nom. Le nom que je me suis donné, et pourtant, de sa bouche, on dirait que c’est le seul nom que je n’ai jamais eu. Si mon cœur pouvait battre, en ce moment, il le ferait. Il essayerait de me sortir de la poitrine, juste du bonheur que sa voix me suscitait. C’est encore plus extatique que l’ecstasy, plus fort que la coke ou l’héroine. Je suis mort, mais je me sens vivant. Je viens de manger, et de bien manger, mais j’ai encore la dalle.

– Quoi ?

– Voulez-vous que l’on se débarasse de...ça ?

Je regarde la loque que j’ai buté. Je ne ressens rien à sa vue. Je me lève, je marche, et je lui flanque un coup de pied au visage, avant de me tourner vers Jessica, marcher vers elle et de tendre la main, trouvant le paquet de cigarette dans la poche de gauche. Je lui en prends une, et je sors un briquer de ma poche. Pas un briquet à flammes ; le feu m’angoisse par sa nature. Un briquet électrique. Je le presse contre la cigarette et je tire un bon grand coup dessus. Une. Deux. Trois fois, et le tabac s’embrase. Je range le paquet dans sa poche et je tire ma première bouffée, puis je passe un bras autour de la hanche de Jessica, et je l’attire plus près, plaquant presque mon pif dans ses bouées, soufflant la fumée sur la droite.

– Nan, je lui dis. Y’a rien qu’on peut faire. Il est vide. Mais quelqu’un viendra ramasser.

Je lève les yeux vers elle, et de la main qui tenait la cigarette, je replace une de ses mèches rousses, en lui caressant la joue du pouce.

– T’as pas l’air bien colère de savoir que j’l’ai buté. J’ai même l’impression que t’es vachement contente.

Okay, peut-être pas à sa tête ; elle montrait rien, mais je le sentais. J’avais l’impression qu’elle jubilait. Qu’elle s’abstenait elle-même de se défouler sur le cadavre frais du mec que j’avais buté. Okay, c’est pas forcément pour elle que je l’ai fait, je dirais même que si ce n’était pas de son attitude de merde, je l’aurais peut-être même pas remarqué, mais le fait est que ça lui a bénéficié.

– J’te l’reproche pas. J’crois qu’y’a rien de pire que d’bosser pour une sous-merde.

Et j’en sais quelque chose ; avant d’être libre de faire ce que je veux, j’avais passé des années à bosser pour mon engendreur, et encore plus à jouer les petites frappes pour les connards de Sydney. Nan, bosser pour quelqu’un qui vous fait chier, c’est un coup à péter une crise de nerfs. Et de là, j’peux juste assumer qu’elle pouvait pas le buter elle-même. Après tout, je ressens pas un manque de désir de liberté, pas que je sache si c’est même possible.

– T’es Jessica ? Jessica Rabbit, right ? J’t’ai vue chanter au Cabaret Bleu.

Je l’observe un moment, puis j’étire un sourire qui montre légèrement mes dents.

– Ouais… je crois qu’on va bien s’entendre, toi et moi.

Je lui prends la main et je la tire vers la porte, puis vers l’étage, et finalement au travers du bar, non sans lancer un pouce rapide à Lily pour lui faire signe que j’avais fini avec son sous-sol et que j’avais fait le plein. On sort dehors, à l’air frais, et je me tourne vers elle.

– T’as une piaule ? Tu veux aller à la mienne ? Qu’est-ce que tu veux, en fait ?


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