« Totalement. »
Je souris, entrant dans son jeu, dans celui de l’écrivaine qui était dans son livre. Je ne connaissais pas son livre, les rêves n’auraient jamais où être aussi précis, bien sûr. Mais d’un autre côté, ils en révélaient beaucoup sur la psyché de l’autrice du rêve. Même si je pouvais y ajouter plus que ma touche personnelle, voir la tirer dans un rêve ou un cauchemar qui ne lui appartenait pas.
Mais apparemment le simple fait qu’elle soit ici, avec cette scène en tête faisait vaciller ses pensées, le jogging se volatilisa, pour ne révéler qu’une petite culotte noire très simple. Je n’en disais rien, mais je me rapprochais un peu d’elle, pour, faisant, sans même avoir besoin d’y réfléchir, monter un peu la température des lieux. Pas bien difficile. Elle semblait à la fois hésitante et en même temps, impatiente. Elle formait un joli contraste amusant.
Nouvelle tenue, la robe, courte, très courte, le classique qui se voulait sexy, un peu outrancier. Se donnant, en se pendant un peu à mes épaules, un côté fille facile, qui, dans ce rêve en tout cas, était sa nature, d’une certaine manière.
« Oh… ça c’est un vilain cliché… »
Faire plus amples connaissance… depuis quand on se montrait ainsi ? Je ricanais un peu, alors qu’elle venait m’embrasser. Je répondais à son baiser, mes mains venant à ses hanches, doucement, glissant le long pour descendre un peu et, sans aller caresser ses fesses, descendre pour venir caresser ses cuisses doucement.
Vous n’imaginiez pas à quel point, dans cette ville, les rêves érotiques étaient présents. J’aimais manger épicé, bien sûr, mais à force, j’allais me faire un ulcère. Et j’en venais à apprécier de plus en plus les autres saveurs qui venaient marquer les rêves. Non que je désapprouve ou déprécie le piquant, bien sûr.
Elle était impatiente. Pensait-elle, sans doute que ce rêve étant le sien, elle pouvait éviter de jouer les ingénues, ou autre… c’était fortement possible…
Prouve preuve, elle avait déjà une main à ma ceinture et une main en train d’ouvrir la chemise pour dévoiler une peau particulièrement pâle. Aussi pâle que la sienne. Aller à la plage ne semblait être ni son fort ni le mien.
Je la coinçais un peu, contre la paroi de la cabine d’ascenseur et je venais doucement caresser la peau nue de la cuisse, enfin, avant de venir doucement soulever la jambe en soutenant la cuisse par-dessous, écartant, de ce fait, ses cuisses.
« Avais-tu envisagé la peur d’être ainsi vue dans tes écrits ? »
La main qui tenait sa cuisse remonta sous la robe à sa fesser, doucement, alors qu’il l’embrassait à nouveau.
« L’ascenseur pourrait vite redémarrer et se retrouver rapidement plein, dans ce building… »
La main remonta trop loin pour ne pas se rendre compte.
« Et tu n’as même pas de culotte… »
De mon fait ? Du sien ? Les émotions et les envies jouaient une drôle de place, parfois, poussant à faire apparaitre ou disparaitre des choses. Par exemple, l’ascenseur n’avait pas de boutons pour choisir un étage, parce que ça, elle s’en foutait, par exemple.
Ou l’ascenseur qui semblait sensiblement plus grand, une fois que j’avais évoqué l’idée de la foule. C’était tellement facile de faire travailler l’imagination…