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La quête du Jardin Eternel [Chapitre I - Akita la déesse]

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Dionysia Laodice Sergotim

Humain(e)

L’univers regorgeait de mystère dont la majorité des êtres disposant de conscience ignoraient, et même ne cherchaient pas à percer. La démarche de la jeune magicienne était bien entendue différente. Sa soif de savoir était incommensurable, et seul celle de la recherche de la vérité pouvait désaltérer son esprit. La plupart des aristocrates de Nexus le faisaient en passant les différentes strates des écoles de magie Nexusienne, ce qu’elle ne fit pas, depuis qu’elle eut été bannie de sa famille. Alors la voilà sur les routes. C’était un cheminement de pensée audacieux venant de cette handicapée qui avait peur du moindre effort, mais depuis son opération, elle se sentait pousser des ailes.

L’une de ses premières quêtes fut celle de la recherche du jardin éternel. L’académicien Grimoald Adaric Ludwig fut le premier a compiler dans son manuscrit « Traité des cultes de la Dame Nature » un recensement des peuples de toutes races ayant fondé un mysticisme autour d’une déesse rattaché à la nature. Plus étonnant, des similitudes fortes ont été noté dans des ethnie à la culture pourtant fortement opposée. De cette analyse fut relevé une particularité bien mystique. L’accès vers le domaine de la mère nature elle même. Sauf erreur de sa part, aucun mage de la ville n’avait entreprit d’accéder à cet univers.

Mais que fussent les motivations réelles de Dionysia à s’engager ainsi dans une telle expédition ? Les plus évidentes étaient l’orgueil et la fierté. Elle aussi pourra sortir un manuscrit « Manifestation du périple vers le plan de la Mère Nature » signé en son nom, qui sera partagé et étudié dans les hautes sphères. Elle sera invité aux conférences des académies de magie les plus prestigieuse, témoignera de ses exploits, et laissera ses frères et sœurs bouche bée. Son père validera son courage et pour une fois, la regardera comme il se doit. C’était une lubie fantasque, elle le sentait au plus profond d’elle. Mais hélas, les inspiration humaine de la haute nexusienne sont souvent déraisonnable. Fut-ce donc par fierté que l’on entreprenait les quêtes vers la vérité ?

Son voyage l’amena en premier au sein des G’Wadogou, un peuple humanoïde des marais ayant du sang reptiliens dans une jungle profonde. De là elle put s’entretenir avec le chaman. Elle avait put étudié quelque concept de leur étrange dialecte, mais à l’aide de geste et de symbole écrit, elle put faire entendre son but. Ce dernier accepta de l’aider. Il lui confia un sac de graines. « Donne lui ça, sinon toi risquer Tchouk-tchouk. » Elle n’était pas sur d’avoir bien saisit la traduction de ce dernier terme. Mais elle qui était venu pour plus de renseignement, on ne pouvait pas dire que ce fut une réussite. Alors la deuxième étape se situait dans des montagnes verdoyantes, auprès des Aarakocra de Tridavalie. Ce peuple d’homme ailée, bien que méfiant envers les humains, finirent par accepter leur étrange invité.

Après une série de test, où on jugeait, semblerait-il, sa morale, elle put traiter avec Sourrarrk le Mystagogue. « Une seule question » lui avait-on imposé.


« Comment rejoindre le monde de la Mère Nature ? »

La créature au visage de faucon se caressa le museau, et lui répondit d’un air tonitruant, faisant crépiter de flammes bleus un ensemble de bougie autour de lui.

« Rend toi chez les Elfes sylvains de Nevalune, de là tu devra être béni du savoir du grand Hemowen, l’érudit ! »

Ponctuant sa phrase en levant les deux bras en l’air, dans un style grandiloquent. Puis les flammes se turent, et il redescendit d’un ton en tendant la main.

« Cela fera 10 pièce d’or. C’est que, bon...on a une affaire à faire tourner nous. »

Elle grommela en vidant sa bourse dans sa main, lui donnant même une gemme car elle n’avais plus de sous. On la laissa repartir après lui avoir offert une étrange fiole au liquide verdâtre. Et voilà qu’avec un peu moins d’espoir, elle reprit la route pour Nevalune, à quelques mois de voyage. La ville elfique était assez grande, et visiblement, le nom de Hemowen l’érudit ne leur disait rien. Elle demanda à toutes les portes de la ville, rien. Dépité, ce fut au détour d’une ruelle qu’un vulgaire et étrange vieillard crotteux aux oreilles pointues la héla.

« Qui demande une audience auprès du grand Hemowen l’érudit ? »

Cet itinérant, habillé de braies lamentable, à la barbe et aux cheveux grisonnants et disgracieux, à l’odeur de purin faisait particulièrement tâche dans cette ville. Celui que l’on surnommait simplement « le vieux fou de la basse ville » se présentait comme étant l’homme qu’elle cherchait. Dionysia eut un certain mal à lui faire confiance. Mais dépité, elle accepta de converser avec lui.

« La mère nature ? Ouaip, je sais où ce que c’est de comment que quoi qui faut la voir ! »

Même la crédule magicienne leva un sourcil en écoutant sa réponse, alors qu’il arborait un sourire aux dents jaunies et cassés.

« Soit, admettons. Et je peux la voir comment ? »

Il répondit en tendant sa main, et exigeant en retour un lot de tabac à pipe issu de l’herboriste de la haute ville. Grognante, Dionysia le prit par le col et lui ordonna de ne pas se moquer d’elle. En panique, son interlocuteur se confondit en explication avec le sourire, expliquant qu’il en a besoin pour lui dire où la retrouver. Elle aurait pu tout abandonner maintenant. Et personne ne l’aurait blâmé pour ça. Mais avec un soupir, elle se rechigna à accepter sa demande. Les herbes violacées qu’il demandait lui avait coûtées le reste de ses gemmes. Lorsqu’elle lui apporta, il lui arracha le tout de ses mains, s’empressa de sortir une pipe étrange, pour s’intoxiquer avec une odeur particulièrement dérangeante, puis se contenta de s’allonger avec un sourire, savourant les effluves que cela lui apporta.

La magicienne commença à perdre patience. L’impression de s’être faite roulé tout du long de son périple devenait très intense. Elle insista pour avoir ses réponses, et après un moment, l’itinérant sortit un vieux parchemin, un fusain et commença à tracer des lignes entortillés, ponctué de petit symbole, de dessin de pierre et d’arbre.

« Alors, là tu va d’abord dans cette clairière là, à gauche. Enfin à gauche, au sud quoi. Ha bah non par rapport à nous c’est à l’ouest...bref, là tu marche un peu vers le gros tronc en forme de fessier, tu le contourne pour aller vers le sorte de petit marais là, et... »

Il continua ses tergiversations mystique et plus que douteuse, et finit par lui confier un plan qui ressemblait plus à torchon. Dépité, elle le reprit avec une moue boudeuse.

« Passe le bonjour de ma part à la m’dame ! Ça fait bien 300 ans que je l’ai pas vu ! »

Dionysia repartit alors, avec un manque de courage évident. Mais une minuscule flamme de désir en elle suffisait encore à la pousser à continuer son histoire. Elle refusait d’avoir fait tout cela pour rien. Voyager dans cette forêt, seule, avec un plan minable, était particulièrement dangereux. Elle manqua de mourir plus d’une fois, fuyant des hordes de creatures sylvestres, manquant de tomber dans des ravins, se faire aspirer dans des marais...Sauf que, étrangement, même si se repérer dans cette « carte » était difficile, elle retrouvait les différents éléments dont il lui avait parlé. Et au bout de plusieurs semaines, elle débarqua devant une étrange arche faite de lierre, dans une clairière particulièrement paisible. L’arche ne semblait mené à rien, mais au pied, on pouvait y voir une tablette de granite gravé avec à coté une minuscule plante qui pénait à se développer. C’était gravé de rune sylvestre antique. Dio le déchiffra par « Nourrissez moi pour traverser. » Elle tenta de l’arroser, rien. Lui donner plus de soleil ? Rien. Et si...elle prit la fiole que les  Aarakocra lui avait offert, et lui déposa une goutte. La plante réagit, et l’arche se mit à vibrer le temps de quelques secondes. Avec certitude, elle y vida le flacon, alors que devant elle, l’espace contournée de lierre se mit à vibrer d’énergie, et que les signes d’un portail dimensionnel se dessinait. Elle souri de soulagement, sentant pour une fois que son périple avait un sens. Prenant tout son courage, elle traversa le portail.
« Modifié: samedi 27 avril 2024, 17:19:54 par Dionysia Laodice Sergotim »

Akita Celebrindal

Créature

Des forêts immenses, infinies et de toutes les sortes, des lacs, des fleuves, des mers, des océans, des montagnes, des plateaux, des plaines, des steppes, des déserts, tout ce qui existe dans tous les mondes trouvent son équivalent dans le domaine. Tous les êtres vivants se trouvent également dans le domaine, exceptés ceux dont la conscience est trop développée. Ici, les odeurs et les bruits ont des équivalents parfaits de ceux qui est existent à l’extérieur du domaine. Il n’existe aucun sentiment de peur, de haine ou de d’agression, juste un calme, une quiétude irréel. Une nature à l’abri de toute souillure. Le domaine est éternel et sans fin, peu importe la direction ou le temps pris pour le parcourir, il est impossible de l’explorer en totalité.

Jardin éternel, paradis perdu, éden interdit, les mortels de tous lieux ne manquent pas de mot, de noms, de métaphores, voir de concepts pour expliquer ce qu’est le domaine où réside la matérialisation de toutes vie. Et pourtant, tout ce qu’un mortel peut imaginer ou appréhender est bien en-deçà de la réalité. Car, il est impossible pour aucun mortel, voir même pour quelques dieux de comprendre ou d’appréhender tout cela, cela les dépasse et de loin. Même s’ils pourraient vivre éternellement dans le lieu, ils ne pourraient le comprendre. Mais est-ce un lieu ? Une illusion issue de l’esprit de celui qui y vient ? L’illusion d’une divinité au-delà de l’explicable ? Une magie ? Un sortilège ? Une malédiction ? Ou juste un rêve commun ? Qui sait ? Qui peut savoir ? Et même quel intérêt de le savoir ? Une fois dans ce domaine féerique, où un calme inimitable règne, où l’âme trouve une paix inattendue, la recherche de sa réelle nature en devient presque impensable, voir blasphématoire, comme si un tel lieu devait rester un mystère, pour pleinement l’apprécier.

Mais les rares élus qui avaient pu pénétrer dans le domaine ne trouvaient pas ce qu’ils cherchaient réellement. Soit ils s’égaraient et alors leurs esprits finissaient par partir, laissant leurs corps flétrirent et rejoindre l’humus. Soit leurs esprits refusaient de ne pas trouver ce qu’ils cherchaient et leur colère se dirigeait alors vers le domaine. Leur expulsion est alors inévitable ou bien l’endroit idyllique devenait le pire endroit qu’ils pouvaient imaginer et leurs fins étaient alors bien plus cruelles. Certains se contentaient juste de partir, lasser de cet endroit ou désirant reprendre leur vie terrestre. Mais le temps passé dans le domaine est parfois bien différent du temps en dehors. Et le corps devient alors poussière. L’apparence change et le monde d’origine aussi. Mais l’hôte peut décider de préserver le corps de la flétrissure ou bien de le laisse disparaître pour des raisons qui n’appartiennent qu’à elle.

Son hôte est Akita. Du moins ce fut son nom dans une autre vie. Mais elle décide de le garder, comme pour avoir un lien avec le passé, son passé. Aussi douloureux, étrange ou fantastique, fut-il, il fait partie de sa vie, de son existence désormais. Mais cela lui semble un souvenir, si lointain, il est toujours aussi clair que le jour, mais la douleur qu’elle en ressent s’est lentement amoindri. L’être, incarnation de la vie, n’a plus à se soucier de son avenir proche ou lointain, n’avait plus à se soucier de sa survie ou de ses éventuels ennemis. Mais, pour autant, elle n’est pas aussi soumise à l’oisiveté ou à la paresse de nombreux autres être divins et qui seraient enclins à user des mortels comme des jouets, destinés à les divertir. Akita peut ressentir tout ce que ressente tout ce qu’un être vivant peut ressentir, voir par ses yeux, entendre par ses oreilles et tout un tas d’autres sens. Aussi, elle ressent également les mortels victimes de jeux cruels d’être qui les dépasse. C’est peut-être pour cette raison qu’elle préfère son domaine, à tout autre lieu qui puisse exister à travers le temps et l’espace.

Mais voilà quelque chose qui attire la curiosité d’Akita, quelqu’un désirant entrer dans le domaine. Voilà très longtemps que personne n’avait ressenti ce désir. Pourquoi un tel intérêt ? Beaucoup d’êtres, avides de pouvoir, avaient tenté d’y pénétrer. Mais ils avaient échoués. Qui permettrait à des êtres mal intentionnés de rentrer chez soi ? Et il est impossible de tromper l’incarnation de la vie par des paroles trompeuses, des mensonges, des manipulations ou de sorts d’illusions. Elle qui sait, ce que chaque être a pu ressentir au cour de sa vie. Magicien voulant contrôler un pouvoir qui le dépasse, nécromancien avide de souiller ce qu’il qualifiait "d’origine de toute vie", démon agissant seul ou par l’intermédiaire de mortel, divinité voulant trompée son ennui, malgré toute leur puissance, toute leur connaissance, l’usage effréné de rituels, ils n’ont trouvé qu’une porte close. Est-ce pour cela que l’hôte du domaine est perçue comme solitaire ? Avec le temps et son attitude, considérée comme recluse, beaucoup de civilisation ont oubliés son existence et celle de son domaine, jusqu’à la nier et considérer son évocation, comme un blasphème de leur propres croyances. Alors pourquoi ce soudain intérêt de son visiteur ? Un elfe avait déjà été intéressé pour rencontrer et Akita et cette dernière lui avait donné accès au domaine. Il était resté un moment. Il pensait qu’en venant ici et en la rencontrant, il pourrait découvrir les secrets de la vie et devenir un druide bien plus sage. Mais malgré sa détermination et sa sagesse, il comprit bien vite qu’aucun être vivant ne pouvait concevoir de telles choses. Et plutôt que de prendre le risque de perdre son esprit à tenter de comprendre quelque chose au-delà de sa compréhension, il a préféré partir, même si des siècles s’écouler depuis le départ de son monde. Sa vie avait bien changé et son esprit semblait avoir été atteint d’une certaine manière par son séjour. Mais rien de nocif et rien qui ne puisse être changé.

Mais ce nouveau visiteur est différent. Akita peut le sentir, il ne devrait même pas être vivant. Son existence est tenu par un fil, un fil contre-nature, un fil d’origine mystique. L’entité pourrait s’en sentir outragée et pourtant, seule sa compassion s’exprime. Bien qu’elle connaisse ses choix, le jeune femme ne pouvait en mesurer les conséquences. Mais malgré cette compassion, l’entité veut savoir ce qu’elle pense vraiment, ce qu’elle veut vraiment, quel est son véritable but dans la vie. Bien qu’un instant se soit écouler entre l’exécution du rituel et sa réalisation. Il a duré bien plus longtemps dans le domaine, ce qui a permis à son hôte de tout savoir sur son visiteur et autorise son entrée. Après avoir refermé le passage juste derrière elle, l’entité observe la nouvelle venue un moment, le temps pour elle d’avancer un peu dans le domaine. Elle s’adresse alors à elle, d’une voix calme et douce, très maternelle. Cette voix semble, à la fois, émané de tout le domaine et, même temps, résonné dans tout l’être nouvellement venu.


"Bienvenue, jeune être."

Une brume prend la forme d’une femme entièrement nue  aux formes opulentes  et se tient à quelques pas de la jeune femme.
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

"Je t’en pris prend le temps de parcourir le domaine. Parcoure les chemins, perds-toi dans les détours. Et quand tu auras trouvé la véritable raison de ta venue, viens par delà le lac, par delà la grotte, par delà les buissons."

L’étrange brume semble sourire à la visiteuse.

"Et ici l’apparence n’a aucune importance. Seul compte le cœur, même si celui-ci n’est pas né de la nature."

Sur ces paroles, la brume se dissipe alors lentement. Et un courant d’air semble caresser la joue de la nouvelle venue. La nature laisse à la visiteuse du domaine le soin d’apprécier sa sagesse sans chercher à l’influencer. La divinité sait qu’elle venue pour elle, mais la nature prend toujours son temps.

Dionysia Laodice Sergotim

Humain(e)

Re : La quête du Jardin Eternel [Chapitre I - Akita la déesse]

Réponse 2 mercredi 01 mai 2024, 16:20:33

C’était un endroit bucolique, comme on pouvait s’y attendre. La nature dans son luxe le plus prolifique. Dionysia mit un temps pour examiner ce lieu. L’herbe était haute, légèrement humide, le vent doux. Des arbres immenses se dressaient autour d’elle. De plusieurs essences différentes. Etrangement, on y retrouvait des types qui ne poussaient pas dans un même environnement, comme le bouleau et l’ébène. Pourtant, ces deux espèces ici étaient voisins et fièrement dressés. Les règles qu'elle connaissait ne semblaient les mêmes sur ce monde.

Intérieurement aussi, elle se sentait différente. Son cœur avait la particularité de réagir à son environnement. Il était vrais que c’était un organe qui tirait sa force de l’air et de la magie extérieure. Sans doute qu’elle se trouvait au sein d’un plan complètement différent de celui dont elle venait, ce qui expliquerait cette étrange sensation de chaleur et d’apaisement dans sa poitrine. C’était comme si elle se gorgeait de la vie elle même, ici.

Soudain, un bruit. Elle se tourna vers la zone sonore, derrière elle. La d’où elle était venue, pour constater une arche végétal, similaire de celui qu’elle avait empruntée, commencer à disparaître sous une brume. Alerte, elle s’y précipita pour la saisir, avant de constater qu’elle se vaporisa dans ses mains. La magicienne se renfrogna, l’accès qui lui était préconisé était il un aller simple ? Voilà qui allait être enquiquinant. La voix pourtant chargé de douceur qui suivit fit sursauter l’aventurière, qui se tourna, prise d’un hoquet. Sans doute que la nature elle même n’était elle pas éprise de pudibonderie, mais la Nexusienne avait eu une éducation de personnes bien éduquée de la haute. Voir cette étrange brume prendre forme d’une femme sans tissus pour la couvrir la fit rougir timidement. Voilà bien longtemps qu’elle n’avait pas vu une autre femme nue, a vrais dire.


« Qui etes vous ? »

Elle ne fut pas récompensé par une réponse explicite, mais une invitation à faire une petite, ou grande, randonnée. Tout de même sur le qui-vive, Dionysia tenta de retenir toutes les instructions qu’elle lui donnait. La véritable raison ?

« Je...je crois que c’est vous que je viens v... »

Son interlocutrice reprit la parole, et sa dernière phrase fit naitre des frissons parcourir le corps de notre magicienne. Comment ça, un cœur « pas né de la nature » ? Elle était trop perturbée pour demander des explications, si bien que sa camarade se mit elle aussi à disparaître de la même manière que le portail.

« Attendez ! »

Mais peine perdue, elle s’évapora devant elle, la laissant une nouvelle fois dans la solitude. Par tous les dieux, c’était quoi cet histoire ? Dionysia se sentait naturellement visé par son étrange expression, il était clair que cette manifestation savait des choses sur elle. Et cela ne lui plaisait pas trop. Comment avait-elle su ?

Bon, ce n’était certainement pas le moment pour s’emballer. Pas ici, et pas maintenant. Heureusement, elle était parti assez équipée pour cette expédition. Elle se posa en tailleur, puis sorti quelques parchemins de son sac. Elle en posa un devant elle. « Substitution éthéré de Fonariel l’atypique. » Être capable de mémoriser et de retranscrire sur son grimoire ce sortilège n’était pas encore possible pour cette apprentie. L’avantage des parchemins étaient qu’ils pouvaient lui permettre de lancer un sort non appris, bien que les runes allaient disparaître du support après incantation. Elle inspira doucement, reprenant une tranquillité intérieure, puis agita ses doigts en marmonnant les premières attaches retranscrites. Ses yeux brillèrent en même temps qu’une aura bleutée se manifesta autour d’elle. Puis après une injonction, elle sentit son esprit sortir de son corps. La voilà devenue un fantôme, lié à son corps par un uniquement filament spirituel. Ce sort était bien entendu destiné à l’exploration, permettant à son lanceur de voyager autour de son corps sous une forme éthéré. Elle s’éleva dans le ciel pour pouvoir mieux apprécier les lieux.

Mais là...stupeur. Elle pouvait distinguer les quelques centaines de mètre autour de son corps, plus exactement ce qu’elle avait déjà vu sous sa forme physique, mais pour la reste, néant. Il n’y avais rien. Ce n’était pas qu’elle ne pouvait pas voir, non c’était comme si...ce qu’elle n’avait pas vu sous sa forme physique n’existait pas. Pas de ténèbres ou de brune. Du vide. Elle tenta de voler un peu plus loin, mais la non-existence qui s’étalait la faisait se sentir mal à l’aise. Le ciel lui même n’indiquait pas d’astre lui permettant de se repérer. La lumière autour de son corps semblait exister de manière surnaturelle. Dans un juron, elle retourna dans son corps, puis se releva. Son sac posé devant elle, le premier objet qu’elle prit fut sa boussole. Ce dernier tournait dans tous les sens à une vitesse ahurissante. Sa main agrippa un carnet et un fusain pour griffonner quelques informations.

« Premières constatation :
1. L’énergie environnante est différente de celle se trouvant sur notre plan.
2. Il est impossible de percevoir quelque chose sous la forme éthérée de Fonariel.
3. Le nord magnétique semble inexistant.
4. Aucune astre, solaire ou lunaire, n’est visible. La luminosité aurait possiblement une nature magique.
Hypothèse n°1 : Le jardin se trouve un plan métaphysique. Féérique ? Divin ? A tester pour confirmer l’hypothèse... »


Elle prit une pause pour réfléchir à ce qu’elle devait mettre ensuite. Ne trouvant pas de manière de vérifier cette théorie, elle laissa quelques lignes vierges et continua.

« Hypothèse n°2 : Ce monde est une illusion, et l’autrice de ces lignes est victime d’une attaque mentale. A tester pour confirmer l’hypothèse. Se mordre très fort les lèvres. »

Après une petite expérience douloureuse, elle reprit son rapport.

« L’autrice confirme que cela fait mal. A ne pas retester. Cette expérience n’invalide pas cette hypothèse. »

Rationaliser ce qui se trouvait autour d’elle était un besoin vital pour la magicienne. Ses pensées énumérèrent d’autres expériences à faire pour mieux appréhender l’endroit. Brûler quelques feuilles pour voir si la combustion était similaire ici, faire un carottage pour étudier la composition de la terre, faire évaporer de l’eau...Mais quelque chose dans son for intérieur lui disait « Hum...fais pas ça. » Après tout, elle était possiblement dans le sanctuaire de la vie elle même. Cela pouvait être perçu comme un manque de respect. Dans un soupir, elle reposa son nécessaire d’écriture, et se leva prête à partir. Juste après s’être équipée de son sac à dos, elle posa par terre une pierre runique de sa poche. C’était une gemme jumelle. Elle gardait une autre gemme de ce type avec elle, et ce minéral avait la particularité de briller lorsqu’il était orienté dans la direction de celle qu’elle avait posé plus tard. Si la boussole lui allait être inutile, il lui fallait trouver un autre moyen, par le biais de ces balises, pour réussir à se retrouver. Bon, maintenant, il fallait trouver son chemin. Que lui avait elle dit, déjà ? Se perdre dans les sentiers, puis lac, grottes et buisson. Premier problème, il n’y avait rien de tout cela autour d’elle. De la verdure, des arbres, et des cailloux.


« La véritable raison de ma venue... »

Elle marmonna cette phrase, avant de décider de partir sur une direction au hasard, s’engouffrant dans des profondeurs sylvestre. La nature environnante était calme, bien que son abondance était assez intimidant pour elle. Ses sens alertes tentaient de sentir quelque chose, tout indice pouvant l’aiguiller sur l’essence de ce lieu si atypique, mais à part une forêt luxuriante et prolifique, rien ne lui permettait de mieux comprendre où elle se trouvait. Sa promenade dura plusieurs dizaine de minute, avant que, sur un détour, elle se décida à se tourner, prise d’un doute. Elle n’était pas déjà venue par la droite de ce chêne ? Non...Voilà, elle s’était perdue. De toute manière, cette direction ne semblait mener à rien de concret. Autant revenir à son lieu d’origine.

Sans panique, elle se posa sur une énorme pierre, et sortit sa gemme jumelle. Elle la tourna dans tous les sens. Encore. Et encore. Cette dernière ne sembla pas se manifester, et resta impassible. Elle était brisée ? Non, les runes étaient en parfait état. C’était comme si...les gemmes n'avaient plus d'énergie.

« Ah ! »

Donc là, oui, elle était officiellement perdue. Que devait-elle faire ? Sa nervosité l’invita à reprendre la marche, pour que sa mobilité l’aide à se canaliser. Ce qu’elle fit, avant de graver une flèche sur la pierre, s’aidant ainsi à se repérer par la suite. Reprenant au hasard la route, elle jura alors que sa robe se prenait dans les ronces et les hautes herbes. Aventurière, elle restait une citadine ayant eu peu l’occasion de profiter des joies de la balade forestière. Suite à une bonne heure de marche, Dionysia distingua quelque chose. Une énorme pierre, marquée d’une flèche. Celle la même où elle avait posée ses fesses pour sortir sa gemme, la dernière fois. Comment c’était possible ? Elle n’avait pas dévié de sa trajectoire, avançant tout droit, évitant simplement les arbres devant elle ! Un peu tourmenté, la magicienne se posa une nouvelle fois sur ce rocher, pour sortir de quoi reprendre des notes.

« Constations.
1. Les premières pierres jumelles que l’autrice à posée se sont éteinte au bout de plusieurs dizaines de minutes. Pourtant, les runes ont assez d’énergie pour durer pendant au moins une semaine.
2. L’autrice a constatée, après une longue marche sans dévier de sa trajectoire, qu’elle était revenue à un point d’origine gravé au silex.
Hypothèse :
1. Toute matière est malléable, et peut disparaître et réapparaître tant que l’autrice ne regarde pas les dites matières.
2. Le temps ne s’écoulent pas de la même manière que sur le plan matériel.
3. Les gemmes jumelles ont besoin de plus d’énergie pour fonctionner que sur le plan matériel.
4. L’autrice est toujours prise dans une illusion, et donc toutes ces observations non aucun sens. »


Prise d’un doute, elle refit une expérience, avant de reprendre.

« L’autrice, après s’être mordue les lèvres une nouvelle fois, confirme que cela n’eut aucun effet à part une vive douleur. Il est probable que cette expérience ait été poussé par la nervosité, plus que par une réflexion profonde. Par la suite, l’autrice tentera de repousser ses pulsions pour ne pas nuire à ses observations. »
 
Elle commença à paniquer un peu, et son cœur s’emballa. Un peu trop. Sans doute que cet environnement si inhabituel ne l’aidait pas à reprendre le contrôle facilement. Dionysia se résigna alors à se poser en tailleur et à faire un semblant de méditation, psalmodiant des incantations tranquilisatrice afin de régler correctement son cœur de gemme. Légèrement calmée, elle rouvrit les yeux, et fut pris de stupeur.

« Modifié: mercredi 01 mai 2024, 20:54:55 par Dionysia Laodice Sergotim »


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