Briser les fers - ft Anos

Je repris lentement connaissance, ma tête me faisait atrocement mal. Un coup de marteau m'aurait été plus agréable à ce niveau là. Elle résonnait et mon corps me brûlait. Mon champ de vision se fit lentement moins flou, mais j'étais balloté sur un bois souple qui frottait mes plaies.

BANG, ma tête heurta du métal à glisser, je me recroquevilla sous la douleur, apercevant vaguement des barreaux du coin de l'oeil. Bientôt quelques pleurs me firent réaliser que je n'étais pas seul. Puis le bruit métallique claqua à mes poignets, d'où je découvrais des menottes.
Je me tirais vers un recoin pour éviter de glisser plus et me redressa, observant enfin mon environnement. Une fois posée, une douleur encore plus vive me pris, mon dos... un tesson de fer ardent me fit pleurer de douleur, ce n'est qu'en touchant mon dos que je compris d'où elle venait. Mes ailes... mes ailes avaient étés arrachés !

Certainement pour m'empêcher de voler. De vrai barbare ! Il ne restait que deux brisures à peine plus grand qu'un petit doigt. Ma respiration saccadé, je tentais de reprendre le contrôle de mon coeur afin de diminuer la douleur.
Ce fut dix longues, interminable minute, les yeux clos à ne me focus que sur moi et non les pleurs, le métal claquant et les coups de fouet que j'entendais plus loin.

Enfin je pus rouvrir les yeux, en ne faisant que grimacer de douleur. J'avais été kidnapper, mais je ne me rappelais pas de grand chose, même pas de mon nom et un sceau apposé sur mon ventre m'empêchait d'utiliser toute magie. Toutefois j'avais au moins une forme humaine... enfin plutôt d'adolescent vue mon mètre cinquante-cinq.
J'étais enchaîné avec d'autre créature, humain dans une câle de... bateau ? Pourtant je n'entendais, ni ne sentait la mer.
En regardant entre les planche, je vis... du sable !?

Une mer de sable à perte de vue, sur lequel se déplaçait, non pas un, ni deux, mais trois bateaux des sables, naviguant à bonnes allures et vue les bruits au-dessus, les... pirates devaient être nombreux. Comment pouvais-je m'enfuir ? Par quel moyen et quand ? je ne connaissais pas les lieux, si je partais trop tôt, je mourirais dans le désert. Merde... Pourquoi étais-je ici ?!

Le désert, une mer de sable à perte de vue. Ce n’était pas une chose qui lui était inconnu. Il était clairement dans son élément. Il ne craignait pas vraiment le soleil et la chaleur qui régnait en ces lieux. Pour certain, cet air était irrespirable à cause de la température et des particules de sable qu’un léger vent pouvait soulever. Il fallait s’en protéger et c’est bien pour ça qu’Anos avait un tissu qui lui couvrait la moitié du visage afin d’en respirer le moins possible. Il avait beau être un dieu, il devait paraitre un minimum humain.

Il était habillé d’un short et d’un haut ouvert et large, laissant parfaitement le vent venir caresser sa peau et assez fin pour ne pas absorber sa transpiration. Ce tissu était doté d’une capuche. Un élément bien utile lors d’une tempête de sable. Cependant, les manches n’étaient pas présentes. Ses tatouages d’obsidiennes étaient bien visibles et il portait également une belle panoplie de bijoux sur lui. 

A première vue, il ferait une cible idéale pour les bandits du désert. Mais en l’observant de plus longuement, on pouvait s’apercevoir qu’il s’était parfaitement approprié la zone. Il marchait sans hésitation, sans crainte ni peur de ce lieu. Un habitué. Un expert comprendrait tout de suite qu’un individu de ce genre n’était pas ici pour rien. Recherché et en train de se cacher dans ce lieu hostile ? Un lieu ou peu de monde osaient venir pour chasser des primes.

Passant au-dessus d’une dune, il aperçut aux loin trois bateaux. Ils allaient passer à proximité de lui. Quel monde quand même … Des bateaux sur du sable. Certainement ce qui pouvait s’approcher le plus d’un commerce illégal … Et d’esclaves. Bien que son père soit pour l’esclavagisme, il en est différent pour Anos. Il n’est pas prêt à l’interdire. La nuance est surtout sur le fait de mériter d’être un esclave. Si un individu devenait esclave car il avait fait un crime ou voler … La punition était correcte. Au moins cela permettait de lui laisser une seconde chance et de vivre plutôt que d’être accablé de la peine capitale. Aujourd’hui l’esclavagisme ne ressemblait plus à rien et n’avait plus de règle.

Anos fit des signes à bonne distance aux bateaux. Ils avaient certainement un vigile sur l’un des mats. Ils changèrent légèrement leur cap pour venir à lui. Parfait. Les pirates devaient aussi avoir compris qu’Anos était un connaisseur. Qui oserait faire des signes et se montrer ainsi à un tel commerce si ce n’était pas le cas. De plus, il sortait sa gourde afin de boire quelques coups, montrant bien qu’il n’allait pas demander de l’aide. Dans un lieu si hostile, les apparences étaient importantes. Une fois les bateaux à proximité, un individu descendait vers Anos …

-Masa al-kheir …

Voyant que l’individu ne comprenait pas ce langage … Il n'avait pas encore perdu l'habitude de parler l'ancien égyptien.

-Ahem ! Bonjour … Je pense avoir de la chance de vous croiser avant votre prochain arrêt. Vous avez surement de la marchandise qui m’intéresse … Comme vous pouvez le voir, j’ai de quoi payer.

Cela ne faisait aucun doute. Anos avait vu juste d’après la réaction de l’individu qui commençait à se retourner pour retourner sur son bateau, surement pour aller voir une personne plus influente après avoir pris les informations qui avaient été demandé.

-Oh … Je ne mettrais pas les pieds sur vos navires … Si vous souhaitez commercer, sortez vos marchandises. Ne me regardez pas comme ça … On sait tous qu’il est dans l’intérêt de chacun de faire commerce sur un sol neutre. Je patienterai.

Croisé des marcheurs du désert était déjà rares, mais seul en plus... C'était suspicieux ! Pour autant, un bon marchand/pirate doit toujours vérifier s'il n'y a pas quelques piécettes à gagner !
C'est pourquoi les bateaux virèrent de bord, tout en restant sur leur garde. Rien ne disait qu'il était absolument seul et qu'aucune tentative d'attaque surprise n'était à prévoir !

Toutefois l'inconnu faisait preuve de confiance et de hardiesse dans ce désert. Son comportement fut aussitôt rapporté au capitaine, et décida d'envoyer un de ces pirates de bas étage au cas où celui-ci serait pris en otage.
Un seul bateau s'arrêta, alors que les deux autres firent des tours, pour vérifier les alentours et repartir aux moindres soucis.

Un simple pirate descendis voir ce que l'homme voulait et s'il était facilement détroussable, pendant que d'autre le regardait de haut et observait le moindre de ses mouvements. Tandis que des mages scrutaient les alentours. L'homme était richement vêtu, le pirate l'aurait bien attaquer, mais les ordres étaient claire, une première approche pour savoir ce qu'il voulait. Faire des achats... Il l'invita donc à monter, mais celui-ci refusa poliment, mettant tout le monde sur ses gardes. Il remonta donc sur le bateau et bientôt un marchand approcha des rembardes, sans pour autant descendre.

Celui-ci était le plus avisé et le plus fûté, il sentit aussitôt que cet homme n'était pas un quidam lambda.

- Bonjour Messire, quel marchandise souhaiteriez-vous ? Nous avons beaucoup d'articles en vente. Des grimoires, des pièces de collection et d'autres objets en tout genre ainsi que des pierres précieuses. Venant d'ici ou d'ailleurs, ainsi que de la "main d'oeuvre".

En tant que vendeur, il fallait bien tenter de vendre le plus possible. Il y avait toutefois une question qui lui trottait dans la tête.

- Mais si vous me permettez, comment comptez-vous transporter vos affaires ? Auriez-vous besoin que l'on vous dépose ? Une magie spatiale ?

Il y avait bien des possibilités, et avec cette info, les ventes pourraient être différente, sauf s'il était fou de prendre des bricoles et rentrer à pied.
Il s'informait donc de ce qu'il souhaitait pour apporter le nécessaire et alors il descendrait, par contre, il allait payé un supplément, pour avoir fait stopper un navire et ralenti le voyage. Serait-il assez riche pour se le permettre ?

Anos attendait donc que ce petit éclaireur remonte sur son rafiot pour expliquer à ses supérieurs ce que souhaitait ce voyageur. Le dieu aurait cru que l’appat du gain aurait été plus élevé que ça. Mais visiblement, il y avait un marchand avec une matière grise plus conséquente que celui d’un pirate lambda. Il soupirait alors en le voyant rester au bord des cordes de son navire. Il levait la tête pour exprimer son attention envers ses paroles. Cependant, il fronça légèrement les sourcils en entendant ses dernières paroles. Il retirait ce qu’il avait dit. Cet homme était un piètre marchand.

-Je suis plutôt à la recherche d’objets uniques, qu’importe que ce soit un livre, une peinture ou tout autres objets. Ce qui m’est important est de l’acquérir avant votre arrivée à la prochaine ville. Je n’ai … pas le temps de m’amuser avec la concurrence voyez-vous ?

Un léger vent se levait. Rien de bien méchant. Quelques poignées de sables s’envolèrent avec ces légères bourrasques au sommet des collines de sable pour atterrir plus loin. Un phénomène de ce qu’il y a de plus naturel. Ce léger vent amenait des nuages au loin. Ils étaient bien gris mais ne semblait pas inquiétant, n’amenant visiblement pas la pluie.

-Et bien et bien … Je comptais sur votre prévoyance pour me faire découvrir quelques bêtes ou d’autres main d’œuvres comme vous dites afin de transporter mes futures acquisitions.

Anos retirait un peu le tissu blanc qui couvrait sa peau et son torse pour dévoiler un peu mieux tous les bijoux qu’il transportait. Certaines pierres brillaient au soleil qui n’était pas encore couvert par les nuages qui affluaient ici. Il espérait ainsi vendre la qualité de sa monnaie d’échange.

-Ces pierres sont de première qualité. Vous saurez en tirer un très bon prix une fois en ville. On m’a dit que vous seriez fière de me présenter votre marchandise de qualité mais … Vous semblez réticent. Je commence à me dire qu’on m’a menti sur vos services …

Anos essayait désormais une autre méthode. Taper un petit peu la ou ça fait mal sur l’égo d’un marchand. La réputation était une chose difficile à obtenir et extrêmement facile à perdre. Allait-il enfin se décider à sortir sa marchandise ? Ou allait-il devoir user des nuages et de ce léger vent qui n’était en réalité qu’une préparation du dieu au cas ou il n’obtenait pas ce qu’il désirait ?

Le marchand comprenait bien qu'il y avait anguille sous roche. Mais il n'arrivait pas à savoir quoi précisement... S'arrêter pour un homme leur coûterait du retard, si seulement cela s'arrêtait à sa. L'homme qu'il achète où non, devrait tout de même payer pour le service.
Ces propos arrogants l'agacèrent aussi, la concurrence, c'est ce qui leur permet de faire gonfler les prix ! Si chacun s'amusaient à les payer de leur côté, leur marge chuterait. Pour le coût, voilà qu'il venait de gagner 10-20% sur n'importe quel produit.

Certes, il vient à eux, mais du coup, il ne leur laisse que peux de choix et d'opportunités, cela, le marchand n'appréciait pas, mais alors pas du tout.
Toutefois, il avait l'air de vouloir acheter, donc pour l'instant et aux moins pour les richesses qu'il exhibait, le marchand acceptait de se montrer courtois. Mais l'homme abusait de plus en plus, il se croyait tout permis, dans un lieu inhospitalier, il se rendait compte de sa demande ou son arrogance lui en faisait perdre toute intelligence ? C'était là, la pensée du marchand qui ne voyait pas les choses du même oeil que l'acheteur.

- Nos services se font dans des lieux sécurisés et propice à cela. Nos pièces uniques pourraient être abimée par le sable où un incident est si vite arrivé. Si au moins vous accepteriez de monté sur le bateau, vous auriez une situation plus confortable. En plein désert, sous le soleil tapant, avec un sol non meuble, vous nous rendez la tâche compliqué. Je peux faire descendre à vos côtés des bêtes ou de la main d'oeuvre, mais pour ce qui est de pièce unique, je suis navré, mais je vais devoir refuser de les sortir du bateau. C'est au mieux de ce que je peux faire dans la situation trouble que vous nous mettez.

Sa patience allait atteindre ses limites et les pirates aussi, ils n'attendaient qu'un signal pour tenter de le détrousser. Mais un mage à leur côté était là pour s'assurer de ne pas être pris au dépourvus. Problème... celui-ci était anxieux et comme le marchand, il tentait de déchiffrer la situation. Ne voulant pas faire de faux pas. Les monstres à formes humaines restaient rares, moins les mages, mais trouver un mage qui se prétend acheteur, seul au milieu du désert... Sa restait louche !

Claquant des mains, il fit amener quelques bêtes et "main d'oeuvre" qui pensait égale à la valeur des bijoux qu'ils voyaient de loin. Qui allait faire des concessions entre Anos et le marchand ?

Un léopard noir feula, tentant de se libérer de son emprise, tandis qu'un lion, une lionne et un tigre suivirent. Deux dromadaires arrivèrent avant que ne sorte quelques esclaves, des humains non amochés et portant des tuniques propres, deux belles femmes, un homme à l'allure costaud avec des cicatrices, certainement un ancien gladiateur, un jeune homme à la peau tanné aux physiques charmeur et enfin un... adulte, enfant ? Alphen, la fae de part ses origines avait une petite taille d'un mètre soixante, une taille d'enfant mais des traits d'adultes. Ceux-ci descendirent avec les bêtes, entourés l'acheteur. Une vingtaine de personnes étaient maintenant sur le sable, dont le marchand, gardant toujours ses distances.

- Voilà ce que je peux vous proposez pour l'instant et dans ces conditions.

Anos auraient pu attiré bien plus, mais personne ne connaissant qui il ai, sa parole n'aurait pour eux, que peu d'impacte s'il se disait insatisfait de se traitement. Faut dire qu'il paraissait être un homme à l'ancienne richesse, sans titre, ni terre, en plein désert.

En apparence, Anos écoutait bien sagement les paroles du marchand. Intérieurement, il brulait d’envie de lui faire bouffer du sable. Comment osait-il le faire patienter de la sorte ?! Les humains étaient toujours aussi cupides … S’ils n’avaient pas ce défaut, les dieux répondraient peut-être plus souvent à leur prière. Mais le jeune dieu ne laissait rien paraitre de son énervement. La météo qui changeait doucement, trop doucement pour être perçu comme anormal, témoignait très clairement de son état d’esprit. Il comptait bien donner une leçon à ces charlatans. Il comprenait de mieux en mieux pourquoi son père n’intervenait pas dans le désert puisque celui-ci semble grouiller de crapule de ce genre.

-Très bien … Je serai donc patient jusqu’à ce que vous soyez prêt. Je choisirai une bête avant de monter dans le bateau pour voir les marchandises de valeur …

 Il brulait d’envie de lui envoyer à la figure que si sa marchandise se détériorait pour quelques grains de sable, c’est qu’elle était vraiment d’une qualité très douteuse. Mais il s’abstenait pour les piéger. Le vent qui s’était levé tout à l’heure était déjà le premier point de la stratégie. Il allait gêner la navigation des autres bateaux qui n’avaient pas jeter l’ancre. Les nuages, au loin, qui s’approchaient et qui commençaient à couvrir les rayons du soleil, une fois que les bêtes avaient été déchargée, afin qu’il soit trop tard pour se dire que l’on range le matériel après tous ces efforts. La tempête de sable allait venir avec le vent, plus tard. Tout était prêt.

Anos se fichait pas mal des bêtes dans les cages. Il les observait pour donner l’impression de son intérêt. Mais son regard se posait surtout sur le marchand, s’approchant d’un pas lent avant de s’arrêter tout de même à plus de cinq mètres de lui. Il allait lui donner la leçon qu’il méritait … mais pour ça, il allait utiliser ses propos contre lui.

-Je vous remercie … C’est de bien belles créatures que vous avez là. Dites moi … A combien estimez vous la valeur de la plus chère et la mieux portante ?

 Le vent souffla soudainement bien trop fort pour que ce soit naturelle, soulevant alors le sable des dunes et créer une sorte de dôme de sable autour de ce bateau. Les autres navires qui étaient hors de ce dôme allaient être emporter par ce vent trop fort au loin. L’atmosphère avait pris les couleurs du sable. Anos révéla alors son vrai visage, un visage bien contrarié. Le marchand n’était pas seul sur ce navire restant … Et pour faire comprendre aux autres qu’ils avaient tout intérêt à rester calme, le dieu fit s’abattre la foudre sur le mat principale du navire. Les nuages n’étant pas visible, cette foudre traversa le dôme de sable, laissant l’air ambiant être comme électrique. Le mat finit par se briser sous son propre poids après l’impact, démarrant un petit incendie à bord. De quoi occuper d’autres hommes.

-Et a combien estimez vous votre propre vie ainsi que la survie de votre expédition … l’humain ? Mon père a visiblement trop fermé les yeux sur ce qui se passe dans son désert …

Il haussait alors la voix pour que les bêtes l’entendent.

-Vous qui êtes enchainé ! Manifestez votre envie de liberté ! Ce marchand vous ouvrira votre cellule ! N’est-ce pas monsieur le marchand ? C’est là, la pauvre valeur que je donne à vos vies … Allez-vous payer votre tribut ?

Je n'arrivais pas à bien cerner l'entièreté de la situation, ce qui se passait, et où j'étais. Attrapé par des marchands d'esclaves, en plein déserts oui, mais... pourquoi une partie de ma mémoire était flou et comment me libérer de tout ça. Des pirates descendirent et enchainèrent quatre personnes avec moi, par une chaine reliant chaque cou... étant plus petit, je finissais le tout.

En sortant, la luminosité m'éblouissait et je pu mieux voir ce qui nous entourait. ... un Désert à perte de vue ! Bien loin de mes compétences, cela ne m'aidait franchement pas ! On nous força à descendre du bâteau, pendant un instant je crains une exécution puis tomba face aux marchands et un... acheteur ? Celui-ci n'avait rien de normale, mes sens aigues me le faisait comprendre. Sans compter le sentiment étrange qui émanaient de l'air. Il allait se passer quelque chose... j'en étais sûr ! Mais serait-ce bon pour nous ou non ? La était la question dangereuse...

L'homme discutait avec le marchand, quand soudain le vent explosa en une sorte de tornade, c'était une force mythique, pas un mage des plus banales ! Cela perturba tout le monde, avant qu'un coup d'éclair ne brise le mât. Oui, tout était bien trop surnaturelle, et leur mage pâlit face à celui-ci.

Le capitaine du navire, jusqu'à la en retrait, donnait des ordres pour éteindre le feu et se préparer à l'assaut. Soit ils n'avaient pas compris contre qui ils allaient se battre, soit il s'en moquait et protégeait ce qui lui comptait.
L'homme du désert parla ainsi au marchand, comme si son père était le propriétaire... de ces terres ? Un être du sable ? Avec ma magie sceller, je n'arrivais pas à bien ressentir les flux magiques, seulement mon instinct, qui me criait que c'était dangereux.

Le marchand n'était pas stupide et mêmes ses gardes, qui le protégeait, ne semblait pas vouloir l'affronter. C'est alors qu'il se décida à nous délivrer... Un acte bien charitable, tout autant qu'irréfléchis ! Ils allaient nous prendre en charge ? Si j'avais bien suivis le nombre d'esclave, nous étions une quarantaine. Il était seul... Dans un désert, avec une force écrasante, qui faisait peur et soumettait les animaux, ceuxi-ci ayant poser tête à terre pour éviter tout représailles.

"L'homme" voulait bien faire, mais je crains qu'il n'ai pas prit en compte l'entièreté de la situation. On ne sauve pas un esclave en lui donnant une liberté absolue, mais en lui proposant des solutions. Si certains étaient assez fort pour survivre et savoir ce qu'ils voulaient, d'autres n'étaient plus que de simple marionnette à qui il fallait redonner du sens. Et redonner du sens dans un désert sans fin... c'était les conduire à la mort par déshydratation ou bien manger/tuer par des prédateurs.

D'ailleurs, sil s'attendait à des cris de joies, il eut plutôt un silence inquiet, incrédule de notre part. Seul un homme prit la parole, posant un genoux à terre... ce qui nous embêta, vue le colosse, les chaînes qui nous liait à ce "gladiateur" nous firent baisser de force la tête.

- Oh Seigneur du désert, nous te remercions de ta libération, mais elle ne sera pas complète, tant que nous aurons ces sceaux d'esclaves.

Le second homme tané, en profita pour réagir lui aussi.

- Oui Seigneur, ceux-ci nous traquerons encore et nous obliges à leur obéir !

Le marchand fut de plus en plus inquiet, alors que moi j'en apprenais des bonnes, je me doutais des effets de ce sceau sur nous, mais n'en n'était pas sûr jusqu'à la. Ainsi, nous retiré les chaînes n'étaient que de surface... Il fallait le contrat d'esclavage, sans quoi, ce n'était que parti remise.
Les deux femmes posèrent à leur tour un genoux à terre et...

- Oh Seigneur, prenez nous avec vous, nous vous promettons qu'avec nous, vos nuits seront des plus douces, nos corps seront vôtres.

Je m'en étais vaguement doutés, mais celles-ci étaient des vendeuses de charmes. Je crois qu'on appelle ça comme ça.
Personne n'avait chercher à gagner du temps, mais celui-ci permit aux pirates de s'organiser, le marchand profita de l'attention que nous avions attirés pour s'éloigner, courant pour monter sur le bateau, alors que les pirates descendirent de celui-ci, armés jusqu'au dent, sabre en main, arc poster et prêt tirer, avec des flèches imbues d'une magie perforatrice. Portant des armures de cuir anti-magie (enfin réductrice de magie lorsque celle-ci est trop puissante). Ils étaient plutôt bien équiper ! Je comprenais mieux comment ils pouvaient survivre dans ces conditions difficiles et avec ce "travail" risquer !

Le capitaine à la bar se rapprocha, avec un long sabre aux pierres magiques incrustés, portant des bracelets eux aussi magiques.

- Notre vie vaudrais si peux ? Tu ne sais pas les risques que nous prenons pour ce travail. La vie d'un pirate n'est pas des plus faciles et je n'ai jamais entendue parler d'un maître sur ce désert ! C'est nous les Rois par ici ! Tuer ce faux prince !

A ses ordres, une nuée de flèches lui furent tirés dessus et les pirates descendirent lui tomber dessus.
L'autre surprise, les bateaux voisins étaient en trains de revenir, le souffle du vent les empêchaient de trop s'approcher, mais grâce à des sorts, et pierres magiques du vent, ils réduisaient celui-ci. L'étranger devait ainsi faire face à ses assaillants de front et protéger son dôme en même temps, sous risque d'être submergés par plus de deux cents pirates !

Anos finit par soupirer en entendant les supplications des esclaves ici présents. Ils sembleraient qu’ils soient de la même espèce que les êtres Humains. Lorsqu’on leur tend la main, ils veulent le bras. Pourtant, il leur avait dit de manifester leur envie de liberté. Pourquoi ? Parce qu’ils connaissaient mieux que lui les chaines qui retenaient ces individus. D’autant plus qu’il y en avait qui venaient lui vendre leur corps … Il se demandait s’il ne commettait pas une erreur en venant en aide à ce tel personnage.

-Pourquoi ne le demandez vous pas de retirer cette marque en même temps que vos chaines ? … Demander la liberté, cela inclus toutes les closes … Quant à vous, mesdames, vous devriez avoir honte de vendre votre corps en échange d’une liberté !

Il était peut-être dure … mais il restait un dieu. Il avait décidé de venir en aide à ces gens, mais ce n’est pas pour autant qu’il allait tout faire pour eux ! S’ils désiraient vraiment la liberté, ils la prendraient à pleine main. Même si le désert est un lieu hostile, n’est-ce pas mieux que de continuer à vivre enchainé ? Il leur donnait simplement une chance de prendre leur destin en main. Le reste dépendait d’eux. Peut-être avait-il prévu de les aider autrement par la suite. Mais ce moment n’était pas venu et il n’avait en aucun cas envie d’y penser vu la situation. Pour le moment, c’était leur choix de vie qui allait déterminer la suite.

Mais voila … le marchand en avait profiter pour filer et maintenant, il y avait des pirates qui descendaient sur le sable pour lui faire face. Sabres, arcs et d’autres équipement bien pénible. Il grognait un peu … observant maintenant les flèches venir sur lui. Pas le choix ! Il créa de l’obsidienne qu’il dressait devant lui pour faire un mur de protection. Les flèches rebondirent dessus.

-Bande d’insolent … Vous allez servir de repas !

Anos avait la particularité d’imposer son autorité aux monstres. Posant sa main sur le sol, il en cherchait. Soudain, il réveilla deux centipède géant. Le sol se mit à trembler … L’un des monstres s’attaqua au navire le plus proche qui souhaitait revenir dans la zone tandis que l’autre sorti du sol sous les pieds des pirates pour semer le chaos dans la formation et imposer la peur lorsqu’ils commençaient à se faire attaquer tout en se faisant croquer. Ils ne devaient pas toucher au marchand qui pourrait enlever la marque d’esclavage ni toucher aux esclaves … Son aura semblable à celle de son père commençait à surgir. Il faut dire qu’en utilisant autant de pouvoir, il dissimulait difficilement celle-ci.

-Mon père ne vous aurez pas laisser de deuxième chance … Celle-ci est la dernière, bien que je me trouve déjà trop généreux. Libérez les …

Anos détacha une partie de l’obsidienne qui faisait le mur qui l’avait protégé pour transformer cette pierre en une lance. Si le capitaine refusait cette chance, il allait recevoir une lance en pleine tête lancé par la force d’un dieu.