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La fine équipe contre la vermine des champs ! [PV Köda]

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Phiren Griffebocque

Humain(e)

La fine équipe contre la vermine des champs ! [PV Köda]

mercredi 08 février 2023, 21:16:30

La vie de chevalier errant c'était pas facile tout les jours ! Il faut dire que les faits d'armes ne se présentent pas toujours à chaque coin de rue. Il errait de bourg en bourg, qui s'accumulaient dans les enceintes extérieures de Nexus, proposant ses services de fier chevalier à qui voulait bien l'entendre. Mais quand on le regardais, on lui disait plutôt d'aller filer un coup de main pour planter des patates "chez le vieux Broudig de la ferme d'à coté". Alors bon, pour permettre d'avoir de quoi se sustenter et avoir un toit, il se portait volontaire pour s'occuper des fermes. Mais bon, il n'avais pas quitté la sienne pour ça !

Le voici alors rendu dans le bourg de "Frougalon". Commune célèbre pour...sa foire à l'oignon. C'était légèrement dépité qu'il se trainait vers le puit du bourg pour remplir quelques seau. Ce fut alors à ce moment qu'il entendit quatre vieilles qui discutaient sur un banc.

"Hé nen m'dame Diou, c'tié pas une bonne histouère ? Eul bande eud' Gobelin, lô !"

"Bah vi ! Hé t'sions ce qu'un dit eul M'dame Goudin ? Y'eul voler 3 bestioles à eux dans eul pature, el' nouit dernière !"


Phiren se leva d'un bond à l'écoute des mégères. Enfin ! De l'aventure ! Il se précipita d'un saut sur elles, les faisant sursauter de surprise.

"HEEEEEEEEEEEEIN ? Des gobelins ? Pitié, m'd'ème, dites moué ! Où ça qu'c'est ?" Qu'il demanda, les yeux pétillant d'excitation.

"Oh là oh là ! P'tiot père, t'es qui toi ?" Commença l'une.

Il se redressa, se racla la gorge puis dégaina son épée avec une allure fière. Il fit un certains effort pour enlever son accent.

"Je suis...Le grand chevalier Phiren !"

Les vieilles le regardaient avec un mélange de confusion et de pitié, lui qui prenait la pose dans sa tenue de plouc. Après un silence un peu pesant, une autre reprit.

"Faut aller vouère eul greffier du bourd, p'tit gars ! Eul saurions eut répondre !"

"Ceut maison avec eul mur vert !"

"Eul greffier c'est eul Père Ytrot. "

"Merci m'dame ! J'y vais !"


Sans demander son reste, l'aspirant chevalier abandonna ses seaux pour foncer dans une direction tout plein d'excitation. Ce fut quelques minutes plus tard qu'il revint car il remarqua qu'il avait oublié de demander où se trouvait l'habitat du greffier. Après avoir enfin trouvé la bâtisse, qu'il vit ouvert, il avança. Une voix retentissait. Sans doute le fameux Père Ytrot.

"...le fonctionnement. Tant qu'il ne s'agit que de quelques moutons et d'un petit signalement, la garde Nexusienne et la guilde des affaires paysannes ne dépèche pas de soldats. Il faut attendre d'essuyer de lourdes pertes pour qu'ils réagissent. C'est stupide mais c'est comme ça. Alors votre aide est plus que la bien venue madame ! Donc pour le paiement, nous disions..."

Phiren rentra comme une furie dans la bâtisse, au grand désarroi du vieux greffier qui failli tomber de sa chaise et d'une jeune dame qu'il bouscula par sa négligence. Les yeux grand ouvert et le sourire aux oreilles, il se jeta sur ce fameux Père Ytrot.

"Euss toué l'greffier ? T'in connait eul histouère des gobelins ! Min chuis chevalier ! Euj viens aider à la terasser !"

Fait étrange, le mot "chevalier" et "terasser" sont les seuls mots pour lesquels il faisait un effort majeur pour les prononcer sans accent. Le greffier mis quelques secondes à reprendre ses esprits.

"Que...quoi ? T'es qui toi ?"

"Eul chevalier Phiren !"

"Che...va...bon écoute, je m'en fous qui tu es, mais un peu de tenue jeune homme ! Tu as bousculé notre chère invité !"


Constatant avoir effectivement mis en doute ses valeurs chevaleresque de s'ètre mal comporter devant une dame, il s'excusa en se tournant vers elle et en s'inclinant d'excuse.

"Eum' pardon m'dame ! Euj'suis désolé de pas avouère fais attention à vous ! Chuis eul chevalier Phiren, à vot' service !"

Il redressa sa tête pour l'observer, avant de rougir comme une tomate devant sa beauté.

Köda Hirobe

Humain(e)

Re : La fine équipe contre la vermine des champs ! [PV Köda]

Réponse 1 dimanche 12 février 2023, 23:53:05

Pour tout aventurier de bon aloi, oeuvrer pour le bien commun est une question de bon sens. Sauf que dans le cas présent, nous ne parlons pas de chevalier ... Nous parlons d'une soldate.

Myrrhe, fille de Shank, était une jeune femme qui avait encore beaucoup de choses à apprendre. Par chance, le monde l'avait forgée à l'image de son père, ce qui lui avait permis de se diriger vers une profession qu'elle avait toujours souhaitée suivre : celle de soldat. Dans les faits, ce n'était même pas vraiment du fait de sa constitution. Née femme, elle aurait pût paraître bien trop faible ou chétive pour pouvoir prendre une arme et défendre sa vie, sans même parler de celles des autres. Toutefois, ce en quoi elle ressemblait à son père, commandant de son statut, était son intelligence martiale. Ce qu'elle n'avait pas en force brute, en constitution solide, elle le compensait par la technique et l'agilité. Elle avait fait ses classes avec humilité, rejoint une garnison il y a deux ans, puis désormais participait avec ferveur à entretenir la bonne vision de ses confrères et consoeurs envers son nom et l'armée du pays. En somme, une élève modèle qui avait à coeur la paix de ses contrées et concitoyens, cherchant toujours à s'engager dans les missions qui méritaient d'être accomplies.

C'est ainsi qu'elle avait été mandatée pour aider un village en proie à quelques difficultés. Dans les faits, le simple fait de demander à une grande ville qu'un soldat soit envoyé pour régler les problèmes rencontrés devait leur avoir coûté bien cher, nulle récompense n'attendant le ou la brave acceptant leur demande. Cela manqua par ailleurs produire l'indésirable résultat que nul n'aurait prit la décision de se présenter pour aller tendre la main à ces gueux. Mais il y a toujours une âme charitable pour ce genre de mission foireuse, Myrrhe en fut l'exemple parfait. Elle se présenta afin de proposer sa présence, ce qui ne manqua pas de faire lever un sourcil, pour être ensuite accueillit par un sourire satisfait : Plus besoin de désigner une personne au hasard parmi les jeunes recrues. Elle fut prévenue que nul autre personne n'oserait l'accompagner, non pas par crainte mais par mépris d'une telle expédition. Ce à quoi la jeune soldate n'eut à répliquer qu'elle n'aurait besoin de personne pour accomplir son devoir, remerciant simplement son supérieur avant d'aller empaqueter ses affaires, puis de se mettre en route, missive à la main, pommeau dans l'autre.

*
*   *

L'arrivée dans le petit village de Frougalon ne fut pas sans lui donner un bel aperçu de la ruralité des lieux. Point de toits sans trous, point de murs sans fissures. Elle avait eut à marcher pendant plus d'une dizaine de jour pour atteindre ce milieu reculé, et ses réserves de nourriture étaient quasiment vide, elle espérait pouvoir rapidement se ravitailler. Toutefois, son objectif en vue, elle n'avait rien de plus important que d'obtenir en l'immédiat les informations cruciales qui lui permettront de se préparer à sa future extermination. Par contre, savoir qui était à la tête de ce tas de caillou siégeant sur la bouse n'était point vraiment chose aisée : les maisons se ressemblaient toutes, et aucune forme de signe distinctif ne semblait présenter l'une des masure comme prévalente en terme d'importance. Par chance, les plus anciens erraient dans le village, arrosait quelques plantes, ou commérant avec entrain. Sac sur l'épaule et épée bien visible à la hanche, elle s'approcha de la première personne qui passa à ses abords en le saluant, pour mieux ensuite quérir informations :

" Bonjour Madame. L'on m'envoie de la capitale pour vous aider, où puis-je trouver la personne qui nous a envoyer votre demande de soutien ?
 - Quoué c'qu'eul dit eul petiote ? "

Ah... la barrière du langage. Elle aurait dû s'en douter, pourtant elle n'avait pas même eut l'idée qu'elle, d'extraction modeste malgré tout, ait tant de mal avec le parler des campagnes. Elle chercha un court instant le moyen de se faire comprendre, se tenant le menton entre deux doigts, avant de reprendre son précédent propos :

" Où que s'trouve l'lettré di bourg ?
 -  Oh bah mienne petiote, c'tout simple, ricana le vieillard en lui montrant une masure solitaire, un peu plus haut sur la route. Eul Père Ytrot c'ti l'seul à savoir scrabouiller par ici.
 -  Merci beaucoup ! "

Elle la quitta sans trop tarder, lui faisant un geste de main comme dernier remerciement et salutation. Elle hâta dès ensuite le pas pour atteindre le plus rapidement possible les abords de la piètre maisonnée, puis une fois la porte trouvée, s'arrêta un court instant pour se permettre une longue inspiration. Elle souffle, se calme donc, frappe alors à la porte du dos de la main. Elle attendait qu'on l'invite à entrer. Elle n'avait par contre point prévue que la voix profonde qui lui répondit au travers du panneau de bois soit aussi grave. Rares étaient les hommes au timbre si puissant, toutefois... Au moins n'eut-elle pas à hésiter le moindre instant pour suivre la directive qui lui fut donnée : Celle d'entrer.

Elle poussa la porte et fit quelques pas dans la pièce modérément éclairée. Une fenêtre simple creusée à même le mur permettait d'obtenir toute la luminosité suffisante en cette heure de la journée. En tout cas, cela permit à la jeune femme d'observer le quarantenaire qui lui faisait face, les traits déjà bien creusés par les hivers. Le Père Ytrot n'avait pas la plus imposante des carrures, mais derrière sa pilosité faciale grisâtre et ses yeux de même coloris l'on pouvait sentir la sagesse de ces hommes qui ont déjà biens vécus. Une fois au coeur de la petite pièce, la soldate s'arrêta nette, droite, et salua l'homme dans une posture tout à fait militaire : pliée en avant, main ouverte sur le coeur, l'autre poussant le fourreau vers l'arrière pour prouver des intentions les plus pacifistes. Une présentation qui ne manqua pas de faire naître un sourire sincère sur les traits de son hôte :

" Bonjour jeune dame. Dois-je comprendre que vous êtes celle que nous avons mandé à la capitale.
 -  Tout à fait, Myrhhe, fille de Shank, commandant de la cinquième garde. L'on m'a envoyé suite à votre  missive vis-à-vis de vos problèmes de frontière. "

Elle se redressa pour voir son interlocuteur en faire de même entre les accoudoirs de sa chaise. Elle se sentait scruter, mais devinait que l'homme cherchait plus à la jauger qu'à observer ses formes. Il avait besoin d'une soldate, pas d'une femme à coucher, et il était évident que cet ancien savait faire la part des choses, contrairement aux plus jeunes et plus altier membres du genre masculin. Quelques secondes passèrent ainsi avant qu'il ne s'élance dans une explication claire des événements, et ce sans la moindre fioriture, prouvant qu'il jugeait son invitée digne du statut dont elle prétendait : celui de guerrière.

"Je dois vous avouer que nous n'attendions plus la moindre petite aide. Mais soyez certaine que votre présence est une vraie bénédiction. Nous avons un véritable problème avec ces saloperies de peaux-vertes. Ils approchent de plus en plus de nos terres, s'en prennent à nos poules et à nos gars dans les champs. Leur présence commence même à repousser les petits marchands, ce qui mets en périls nos faibles commerces et en altère le fonctionnement. Tant qu'il ne s'agit que de quelques moutons et d'un petit signalement, la garde Nexusienne et la guilde des affaires paysannes ne dépêche pas de soldats. Il faut attendre d'essuyer de lourdes pertes pour qu'ils réagissent. C'est stupide mais c'est comme ça. Alors votre aide est plus que la bien venue madame ! Donc pour le paiement, nous disions..."

Ils furent interrompus. Non pas par quelques bougres provenant du village, ou le son d'une corne alertant d'un danger proche, non. Ce qui les arrêta en pleine explication du vieux greffier, ce fut la présence d'une petite tornade de bonhommie rurale. Sincèrement, Myrrhe n'eut pas le temps d'éviter ce damoiseau, qui la poussa sans autre forme de respect, l'amenant à chuter sur ses fesses. Elle se rattrapa d'ailleurs tant bien que mal à une petite table pour ne pas non plus se cogner la caboche directement contre le plancher de la masure, retenant un petit juron d'entre ses lèvres avant de redresser son visage, découvrant l'identité du fauteur de trouble. Un garçon, plus ou moins dans les mêmes âges qu'elle. La grande différence entre les deux était bien évidemment que si le "chevalier" impatient semblait dénué de tout équipement, elle était elle en revanche armurée, ce qui donnait un ton un poil risible à la discussion qu'elle entendait entre les deux hommes. Ah, et même si elle ne se permit point de réactions, entendre la réflexion du vieil homme ne manqua pas de faire son plaisir.

"Eum' pardon m'dame ! Euj'suis désolé de pas avouère fais attention à vous ! Chuis eul chevalier Phiren, à vot' service !
 -  Bonjour à toi Phiren... Myrrhe, soldat de la garde de Fohodin. "

Elle se tourna immédiatement vers le greffier. Non pas qu'elle se veuille insolente, mais elle crû remarquer le regard que le damoiseau adressa à son corps, et celui-ci ne fut pas pour la flatter, bien au contraire. Alors plutôt que de s'énerver sur un badaud aux grands espoirs et au gourdin prêt à sortir à la vue de la première jeune fille, elle préféra se raccrocher à sa nature plus ... professionnelle :

" Pardonnez moi Père Ytrot, mais je crois avoir compris que l'affaire était urgente. Nous parlerons de cette histoire de paiement plus tard. Avant toute choses, savez vous d'où viennent les peaux-vertes ? Ont-ils une tanière, ou un abri que vous auriez découvert ? Sinon, une simple direction générale m'aiderait déjà à entamer mes recherches. "

L'homme en face d'elle sembla réfléchir un court instant, puis se permit de sortir un vieux bout de parchemin qu'il avait dans une des étagères jouxtant le mur austral de sa bicoque. Une fois étalé sur son bureau, l'antique papier révéla une vieille carte des alentours du village. Par chance, les changements dans cette campagne se faisaient si lentement qu'elle était encore à jour. L'homme plaça alors l'un de ses doigts sur le morceau de papier, entamant son explication sans attendre. Bien entendu, le jeune homme ne manqua pas non plus de s'inviter à la table, mais pour le greffier, ça n'avait guère d'importance. Pour Myrrhe, c'était un peu plus gênant... Elle commençait à pressentir qu'elle n'allait pas franchement avoir la paix au vue de la présence insistante et assurée du jeune homme. Un chevalier ? Si c'était le cas, elle aurait bien aimée connaître qui l'avait ainsi nommé, et de quel droit. Enfin, elle se tint de lui faire un reproche, se concentrant sur ce que lui expliquait le vieux lettré :

" Nous sommes ici, un peu sur la bordure Nord du village. Si vous suivez le chemin en direction de la ferme du couple Ronguard, il y a un croisement avec une route plus importante de la région. C'est à ce croisement qu'on a eut des soucis. Dans la majorité des cas, ces petites saloperies s'enfuyaient ensuite dans les bois juste au Sud. On a pas vraiment cherchés à les suivre plus loin, not' vieux garde forestier a la patte folle depuis qu'il a croisé une mère et ses marcassins. "

Il se redressa en soupirant.

" Je ne peux malheureusement vous aider plus.
 -  C'est amplement suffisant, merci beaucoup mon Père. Je vais immédiatement me mettre en chemin, en espérant obtenir déjà quelques pistes. Je vous tiendrais au courant. "

Elle se permit une nouvelles courbettes de salutation, puis se tourna vers la porte. Il était temps de se mettre en route pour accomplir son devoir.

Phiren Griffebocque

Humain(e)

Re : La fine équipe contre la vermine des champs ! [PV Köda]

Réponse 2 vendredi 17 février 2023, 10:15:54

Une soldate de la garde ! La seule, la véritable ! Phiren la regarda avec des yeux émerveillés. Il ne connaissait pas Fohodin, mais le reste de sa présentation suffisait à lui mettre des paillettes dans les yeux. Il la savoura du regard un instant avant de reposer son attention sur le greffier, qui présenta la situation. Avec sa vieille carte, il montrait a peu près l'endroit où les gobelins étaient actifs. Phiren se faisait force pour bien écouter le briefing. Un vrais briefing de mission ! Son excitation était palpable, mais il devait d'abord bien prendre en compte ce qu'on lui disait. Il se tenait au garde à vous durant l'exposé. Lorsque le greffier finit par s'excuser du manque de donnée à apporter, il mima sa nouvelle camarade dans une révérence bien plus grossière avant de conclure l'échange.

'Euh...oui m'sieur ! V'inquiète pas d'eul problème, eun gère eul situation !"

Si fait, il se dépêcha de revenir au niveau de sa nouvelle partenaire, devant le regard interrogateur du greffier. Elle se tenait droite, professionnelle, et bien que son jeune âge pouvait trahir son manque d'expérience, elle semblait à l'aise dans cette situation. La véritable classe ! Il devait faire bon impression. Il le devait ! Il se fit une nouvelle fois force pour marcher en prenant une démarche militaire avant de commenter,  prenant un air sérieux et en se raclant la gorge et en articulant au maximum.

"Allons y, camarade. La vermine vertes se doit éradiquer, pour la protection de nos citoyens et la gloire de la garde Nexusienne !"

Il était trop occupé à réfléchir sur comment se tenir et faire bon impression qu'il ne s'intéressait plus vraiment à la route a prendre, suivant tout simplement la jeune soldate, lui laissant ainsi le soin de trouver leur chemin. Il brulait de lui poser plein de question, mais il savait qu'en général on le trouvait légèrement saoulant avec son attitude. C'est vrais, un véritable chevalier se tiens digne, fort, toujours sur ses gardes et prêt à se mettre au service d'autrui. Donc il se concentra un maximum pour simplement se tenir auprès d'elle avec une démarche militaire, afin de lui montrer qu'il était un vrais chevalier. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de ne pas paraitre pour un parasite en lui posant plein de question. Facile !

2 minutes plus tard.

"Et du coup, euss, quoi eul gard' eud Fohodin ? Min j'peux en et'? Dis ? Dis ? Etin déjà bataillé Ashnard  ? Oh ! Eut tin d'jà battu deuz orcs ? Eud morts mais qui marche ? Eud liches ? Oh ! Eud dragon ! Tin d'jà mis le pieds sur eun bateau ? Mi min grand-père euss fais tout ça ! Même qu'euss sans lui Nexus aurait été vl'a r'sé deul carte ! Euss vrais, t'eul lui qu'min dis ! Eun fois, eul a sauver eun famille royale d'eun conspiration. En fait..."

Si la soldate ne le coupait pas dans son exposé, Phiren continuerais à déblatérer. Quelques minutes plus tards, ils se rapprochaient du croisement, lieu propice aux embuscades. Il avait un peu oublié de surveiller autour de lui tant ses question le hantait. C'était la première fois qu'il partait en mission avec une soldate de la garde ! Bon, c'étais aussi la première fois qu'il partait en mission. C'est sans doute un déclic ou une mise en garde de sa partenaire qui le fit revenir à la réalité.

Concentration Phiren ! Voilà ta première mission ! Alors il se concentra. L'air était légèrement humide, le vent frais et les douces lueurs du soleil perçait à travers un ciel légèrement nuageux. Phiren savait d'une certaine manière se montrer attentif à certains moment, et ses sens redoutable quant il le voulait. Il devait montrer sa valeur à la soldate. Et si les gobelins étaient là, les débusquer en premier.

Une odeur. C'est ce qui a permis de les trahir. Phiren avait du nez, et ces idiots ont oublié de trouver de ne pas se mettre dans le sens du vent. Premier indice. Il se tourna alors du coté Sud. C'était furtif, mais il discerna un œil globuleux et des dents jaunâtre à travers un buisson. Il brandit son épée et se jeta d'un bond assuré.

"Mourrez, canaille !"

Son élan guerrier n'ont par permis son adversaire de réagir à temps. Sans doute ne s'attendait-il pas à se faire repérer. L'air surpris, le peau verte n'eut le temps que de reculer légèrement, alors que l'aspirant chevalier avait contourner l'obstacle du buisson par un saut remarquable. D'un geste vif et précis, Phiren l'entailla profondément sur son torse, ce qui le fit chanceler alors qu'il se retourna pour se carapater. C'est ainsi qu'il put vérifier le nombre qu'ils étaient - ce qu'il aurait sans doute du faire avant-. Il en compta trois, pour l'instant de son coté. Ils étaient armés de gourdins, de faucille et de massue, sans doute volé à des paysans du coin. Le deuxième à proximité lui hurla dessus.

"Glog baaaaaag ! Diouk Mak Varolg !"
"Votre vie prend fin, infâme créature impie !" Continua Phiren dans un accent et un ton dramatique.

Il para un coup de faucille avant de le frapper d'un coup de pied dans le ventre, avant d'abattre son épée sur son crâne. Mine de rien, les entrainements de Phiren avait porté ses fruits. Le troisième semblait hésiter à se rapprocher, encore désarçonner de sa fougue guerrière. Ce fut alors à l'aspirant chevalier de venir à sa rencontre en lui enchaina aisément des coups de sa botte secrète pour l'anéantir. Le seul qui restait était le premier, frappé sévèrement au torse. Après l'avoir regardé, il décida de s'enfuir plus au sud.

Fier, Phiren bomba le torse avant de reprendre son attention vers sa camarade. Il était prêt à le poursuivre pour trouver leur terrier, mais il devait s'assurer que Myrrhe était elle aussi en bonne posture.

Köda Hirobe

Humain(e)

Re : La fine équipe contre la vermine des champs ! [PV Köda]

Réponse 3 lundi 20 février 2023, 19:41:46

Elle quitta les lieux d'un pas net. Sa volonté était de trouver en premier lieu ces saloperies avant qu'ils n'opèrent à une nouvelle blague de mauvais goût. L'un des grands avantages de ce qu'elle avait apprit, c'était que les peaux-vertes qui provoquaient actuellement les ragots et les soupirs des membres du petit village ne s'en tenait visiblement qu'à de petits assauts peu agressifs. Ce point d'importance témoignait de la jeunesse de ces horreurs, et donc de leur relatif manque de réelle dangerosité en terme de vilénie et de cruel intellect. Elle devrait être suffisante pour s'occuper du souci, des créatures désorganisées et maladroites ont vite tendance à prendre peur face à l'adversité, puis à fuir vers un milieu plus lointain, où la vie est moins compliquée. La seule nécessité pour elle était donc de trouver leur tanière, leur point de retraite actuel, et d'y faire un joli massacre sans trop se mettre en danger, le nombre pouvant être malgré tout un risque à ne pas tenter ! Au moins avait-elle un point de dép...

" Allons y, camarade. La vermine vertes se doit éradiquer, pour la protection de nos citoyens et la gloire de la garde Nexusienne ! "

Elle manqua sursauter ! Tournant vivement la tête, elle reposa son regard sur le jeune corniaud qui l'avait bousculée en pénétrant dans la maison du vieux greffier. D'ailleurs, elle se fit la réflexion qu'elle manqua de peine de ne pas le reconnaître, non pas par son apparence et sa posture, même si elles étaient meilleures qu'un brin plus tôt, mais bien par sa diction. Donc, si la damoiseau des champs se concentrait, il était capable de parler normalement ? Enfin, normalement dans le sens qu'il ne bouffait pas la moitié de ses voyelles, car pour ce qui était des règles de grammaire, on y était pas encore. En soi, elle hésita. Elle n'avait rien contre lui, hormis son comportement grossier de plus tôt, mais elle n'avait que difficilement confiance en ses capacités. Certes il avait l'arme à la ceinture, mais tout dans son comportement laissait plus entendre qu'il était un doux rêveur plutôt qu'un combattant chevronné. Et ne parlons donc pas de sa manière de se présenter comme un chevalier... A moins qu'il n'ai effectivement eut le titre mais ait fait voeu de misère suite à ses pieuses promesses. En tout cas elle détourna le visage pour regarder de nouveau la route, puis répondit sans grand engouement, mais avec honnêteté :

" Très bien, allons-y... Sois juste vigilant. "

Elle eut crû à la paix et au sérieux de ce jeune homme un seul bien court instant, le temps de quitter les abords des chaumières. Comme si son numéro s'épuisait au fil de ses pas, son compagnon commença lentement à perdre sa feinte grandeur pour mieux retomber dans ses travers. Ce fut alors un assaut prolifique de questionnements en tout genre, un concentré interminable de mots hachés et torturés, Un flot ininterrompu d'histoires et de suggestions plus loufoques et imprévisibles les unes que les autres. Comme si son comportement de plus tôt avait été le barrage à sa nature véritable et que celle-ci, outrée d'avoir été mise à l'écart derrière les épais murs de pierre, décidait désormais d'envahir la contrée toute entière du lac profond dont elle contenait auparavant les eaux. Myrrhe s'y noyait, d'abord juste déçue d'y avoir crû, avant de finalement s'en sentir légèrement agacée, voilant du masque sérieux du professionnalisme ses instincts plus honnêtes. Sûrement que l'ultime mention de son grand-père, dont les histoires fabuleuses avaient définitivement de quoi faire pâlir le capitaine de la garde royale, fut le coup final pour que la soldate sorte de ses gonds, se tournant sèchement vers le cul-terreux.

" Pitié, pitié, stop. Écoutes Phiren, dans l'ordre : la garde de Fohodin est un ordre martial dédié à la protection de la région et de la cité de Fohodin. Je ne sais pas si tu peux y entrer, en revanche, je ne suis qu'une jeune soldate, aussi je n'ai guère eu l'occasion de rencontrer quoi que ce soit de bien fantastique... En revanche ce dont tu me bassines actuellement n'a absolument... "

Elle s'apprêtait à mettre un soufflet magistrale dans les contes du paysan, avant de lui sommer de la laisser en paix pour qu'il cesse de la déranger alors qu'elle était au beau milieu de son travail. Un travail qui en plus se promettait d'être suffisamment complexe pour elle pour qu'elle ne fasse pas en plus de la garde d'enfant ! Ce qui, pour le coup, était lentement ce qu'elle commençait à ressentir, pourtant la soldate était certaine que le garçon était, de visu, du même âge qu'elle, et donc normalement capable de faire désormais la part des choses entres les histoires grandioses de ses parents et la réalité de ce monde ! Pourtant... Pourtant elle fut arrêtée dans cette emportement lui-même bien enfantin. Même agacée, quelque-chose l'empêcha de se tenir à son plan initial, l'amenant à détourner son visage du damoiseau pour immédiatement observer les herbes folles du champ d'à-côté, main sur le pommeau. Les gobelins étaient toujours assez petits, ils en profitaient pour se dissimuler un peu partout... Mais la demoiselle aux cheveux paille avait ouï leurs couinements, même tout bas.

" Phiren, prépa--
 -  Mourrez canailles ! "

La surprise la fit se retourner en direction du gueux, qu'elle vit bondir avec hargne en direction d'un buisson de l'autre côté de la route. Mais où est-ce qu'il allait ce... Non, attends, elle ne pouvait pas se permettre de le surveiller ! Se retournant en hâte en direction du point où elle avait perçue la présence maligne, elle tira son arme en même temps, ne pouvant alors que louer ses réflexes militaires : Son arme fut tout juste sortie du fourreau pour qu'elle balance un coup large, tenant alors en respect les quatre teigneux qui lui fonçaient dessus. Se tenant de jurer, la demoiselle fit un pas en arrière, ramenant ses bras près de son torse, son arme pointée vers le ciel. La posture était basique, mais suffisante pour qu'elle réagisse vivement quand les créatures se jetèrent de nouveau en sa direction : Assenant un large coup droit sur le premier à portée, la créature munie d'un simple couteau se fit fendre le crâne. Myrrhe fendit en avant pour mieux les surprendre alors, passant en deux pas ces agresseurs néophytes avant d'attraper l'épaule de l'un des petits êtres, le poussant au sol pour mieux l'écraser de son talon.

Elle se remit en garde face aux deux autres, sereine. Ils étaient lourds, lents, stupides. Quelques assauts maîtrisés suffisaient à prendre le dessus. Elle espérait juste que celui qui l'accompagnait n'était pas non plus en mauvaise posture, mais quelques échos de sa fougue guerrière ne manquèrent pas d'atteindre ses oreilles. Il avait l'air en forme, espérons juste qu'il ne joute pas au vent. Les deux gobelins en face d'elle reprirent leur assaut, moins bêtement toutefois ce coup-ci, étant donné qu'ils ne fondirent pas sur la soldate de manière désorganisée. L'un se jeta en l'air pour lui sauter à la figure, trique de bois en main, tandis que le second sembla courir avec sa hache levée au-dessus de sa petite tête, le regard fixé sur l'un des jambes de la guerrière entraînée. Elle eut à faire un choix : son arme se planta dans le sol pour venir faire rempart au coup de hache, tandis qu'elle arrêta le coup de massue de son bras ganté. L'adversaire aérien fut alors cueilli d'un puissant coup de pied dans ses côtes maigres, un craquement laissant comprendre qu'il serait désormais hors-jeu.

Le dernier, surprit de ne pas avoir fait mouche voulu répéter son action. Myrrhe le prit de vitesse en enfonçant son poing dans son nez crochu, lui faisant voir quelques étoiles le temps qu'elle applique un large mouvement de sa lame longue, terminant celui-ci dans le cou malingre de son adversaire. Sa piètre caboche vola un court instant avant de rouler sur la route.

" Pfuuuh... C'est qu'ils sont plus coriaces que ce à quoi je m'attendais... "

Elle acheva ceux dont le souffle existait encore tandis qu'elle reprenait le sien. Dans ce genre de situation, sa formation reprenait le dessus, ces créatures n'avaient pas bien droit à la clémence et la pitié, simplement à une élimination cordiale... mais surtout immédiate. Elle se redressa ensuite, un peu de sueur sur le front, une mèche collée à sa tempe. Elle savait que l'effort brusque qu'elle avait accomplie n'allait pas l'impacter outre mesure, quelques minutes de marches suffiront à ce qu'elle soit comme neuve, prête à remettre le même couvert à ses ennemis. En revanche elle allait peut-être s'assurer de l'état de son indésiré compagnon... avant de finalement ouvrir de grands yeux quand elle porta sur lui son regard. Certes, il semblait actuellement ébahi, avec cet air de jeune nigaud éberlué, mais elle remarqua surtout qu'il tenait à ses pieds la forme de deux peaux-vertes. Visiblement, il les avait occis, ce qui était une première surprise, mais surtout... Il ne semblait pas avoir connu la moindre blessure durant son propre assaut.

Myrrhe se retourna, avant de regarder d'une mine boudeuse son bras endolori. Il s'en était mieux sortit qu'elle ? C'était difficile à avaler.

" Hum euh... Bravo Phiren. Tu n'es pas blessé ? "

Est-ce qu'elle le lui demandait parce qu'elle voulait savoir si effectivement il ne portait pas les ecchymoses de quelques coups, ou pour se rassurer qu'il n'était pas meilleur qu'elle ? En tout cas, le fait de se demander cela ne manqua pas de la rendre légèrement honteuse, comme si elle se rendait compte de ses propres à-priori, non sans parler de son égo mal placé. C'était là de bien belles preuves d'immaturité, ce qui lui déplût encore plus, alors la demoiselle se secoua avant de rejoindre rapidement l'emplacement de son compagnon. Visiblement il était capable, c'était tout ce qui comptait, et elle se devait de l'accepter pour ne pas se montrer plus ridicule encore qu'elle ne l'était déjà. Aussi, une fois à sa hauteur, elle rangea son arme dans son fourreau, puis observa les corps actuellement aux pieds du damoiseau.

" Ils étaient nombreux ... Et équipés. Si ils se préparent ainsi, c'est qu'ils ont sûrement en tête de se montrer plus agressifs. Va falloir qu'on agisse et vite. "

La mention du fuyard ne tarda sûrement pas, tant et si bien que la demoiselle s'inclina face à ce mouvement de fortune, préférant ne pas faire plus de vague face à celui qu'elle observait désormais comme un allié. Curieux, bavard, naïf aussi, mais un allié qui méritait son écoute et sa confiance. Elle l'invita à prendre les devants de cette marche, de se diriger en la direction que leur mesquin agresseur avait prise lors de sa veule course. Elle se tint quant à elle sur les talons du jeune homme, l'arme retrouvant rapidement la clarté du jour quand ils commencèrent à s'enfoncer sous les arbres d'une forêt dense. Ouais, le milieu parfait pour se perdre, encore plus en suivant les traces d'une créature plus petite qu'eux. Elle ne pouvait donc que faire confiance en les talents de pisteur du damoiseau, ou de ses sens aiguisés. Ces sens qui avaient visiblement eux le don de débusquer des créatures qu'elle-même n'avait pas eut l'instinct de percevoir. Autant dire que malgré ses premières impressions, elle faisait confiance en ce jeune homme.


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