Le refuge des elfes. - Red King

A l’aube, les pas précipités d’Arryn résonnaient contre le carrelage de l’ancienne bâtisse. Elle enfonça les portes brusquement pour réveiller sa cadette épuisée. De longues nuits les attendaient à l’approche des Sept Nocturnales, des célébrations qui avaient persisté parmi leurs ordres. La vie d’une elfe est longue ; la vie dans l’ordre peut paraître souvent longue et ennuyeuse.

Si leur devoir est de protéger l’Artefact, la magie entourant les anciennes ruines faisaient presque tout le travail. Une paisible routine s’installait entre les rangs qui n’avaient connu d’assaut depuis une cinquantaine d’années. Les solennités étaient donc l’occasion de briser la routine.

A l’approche de ses dernières, Siraye en profitait pour se reposer, rattrapait le sommeil dont on allait la priver.  Mais son aînée ne l’entendait pas de cette oreille quand elle se jeta brusquement dans son lit. Elle atterrit sur le ventre de l’elfe, qui geignit de douleur dans un réveil violent. Ses mains, par réflexe, s’élevèrent pour repousser l’intruse hors de sa couche. En vain. Elle avait toujours été la plus faible et la force d’Arryn supplantait la sienne de loin. L’argentée ne bougea pas d’un pouce.

Siraye se retrouva malgré elle, tirée hors de son repos. « Dépêche-toi, on va se promener avant le réveil des autres ! » Arryn était la plus âgée mais la plus espiègle. Elle appréciait entraîner sa comparse, plus responsable, dans des situations pénibles et stimulantes. La brune était trop tranquille à son goût, appréciant cette vie paisible et une routine tranquille. Elle ne cherchait jamais l’aventure ou le danger.

Partant dans la forêt, la cadette peinait à émerger de sa fatigue. Son esprit restait piégé dans un épais brouillard. Jusqu’à ce qu’un hoquetement de surprise traverse les lèvres vermeilles d’Arryn.  Un homme était étalé devant elles, visiblement grièvement blessé. Dans ce genre de situation, l’ordre avait deux optiques : soit le laisser au bon vouloir des Dieux, soit s’occuper de lui. Ca se jouait au hasard, ou parfois, ces mêmes divinités envoyaient un signe.

Cette fois-ci, à l’approche de leur rituel, Arryn prit la décision de l’emmener avec elles. Un acte de générosité en soi mais la responsabilité de le soigner retomberait sur Siraye. Après de l’ordre, elle était la plus compétente dans ce domaine, ayant trouvé une utilité ailleurs que dans le combat.

Quelques heures plus tard, l’homme était réveillé au milieu d’une chambre, plutôt conservée dans les ruines. Il s’agissait de celle de Siraye qui s’était endormie à son chevet après s’être occupée de ses blessures. L’épuisement l’avait rattrapé. 
Il pourrait en reprenant conscience remarquer l’absence d’habits, retirés pour les besoins des soins. Seule une épaisse couverture couvrait son corps. Malgré l’hiver, seule une brise fraîche traversait les ruines ensoleillées. Comme enchantées, un climat d’où subsistait toute l’année en ces lieux.

La vie d'aventurier, ce n'est pas toujours simple, entre les moments de recherche, parfois longue, faut pas croire qu'y a un artefact tout les dix mètres. Les monstres, plus ou moins puissants et enfin, la vie seul ou parfois en groupe, sa dépend chacun, mais l'instabilité du travail et lieu, nous fait bouger beaucoup. C'est pourquoi on rencontre beaucoup de monde, voir de culture différente, mais les liens se font et se défont.

C'est ainsi que je me retrouvais en ce jour... en mauvaise compagnie. Je l'avais vue venir à des lieux de ça et pourtant... J'ai accepter de partir avec ce satané groupe ! Je suis franchement un imbécile... Mais leur carte aux trésors étaient authentique, juste que j'aurais dû éviter d'apprendre que leur tête était mise à prix. Sa m'aurait éviter cette confrontation pour me faire taire.

C'est moi qui ai gagné, mais je n'aurais pas imaginé que leur lame était empoisonné, j'eus ainsi plus de mal à me défendre et pris de sacré coup avant de les faire trépasser.
Malheureusement, après avoir réduit leur corps en cendre, le poison, pas assez puissant pour me tuer, m'affaiblit bien trop pour que je puisse me trouver un coin propice à mes soins et tomba inconscient en plein milieu de la forêt.

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- Hmmm ?

Mon corps me brûle, j'en grince des dents et remue dans mon sommeil. Mais là ou je m'attends à frotter le sol dure, je ne ressens que douceur. C'est agréable et... pas normal, mes yeux s'ouvrent doucement et tombe sur un plafond. Pas des branches, mais un plafond !
J'ai l'impression d'avoir des crampes partout, mais je commence à me rétablir, alors je me redresse lentement pour comprendre ou je suis. Une jolie tignasse noir de jais attire mon attention, avant de voir les oreilles pointus. Une elfe ? Mon regard continue de faire le tour et découvrir les lieux.

Je ne suis plus à l'extérieur, on m'a ramener et... Soigner, du moins mes blessures physique. Mon corps fera le reste pour le poison. Je mets quelques seconde à comprendre que je suis nue, ça m’embarrasse un peu. Mais j'imagine qu'il était nécessaire de vérifier que je n'avais pas d'autre blessure.

Le vent frais vint me faire frisonner et semble réveiller l'elfe. A moins que ce ne soit mes mouvements.

- Bonjour, j'imagine que je vous dois la vie. Merci, je me nomme Khaan et vous êtes ? Où suis-je je vous prie.

Je souris, mais j'ai des petits spasme de douleur, quand j'aurais assez de force, un petit sort m'aidera à refermer les plaies, sa me fatiguera peut-être, mais au moins, je n'aurais plus de crainte niveau sanitaire. Pas que les lieux soient malpropre, mais mieux vos prévenir que (re)guérir !

Au sommeil léger, les premiers mouvements dans le lit éveillaient l’elfe épuisée. Ses mains frottaient frénétiquement ses yeux alors qu’elle essayait d’émerger, intégrer les informations données et y apporter une réponse claire. Son esprit encore embrumé lui compliquait la tâche. Il était bien aisé de voir sa peine à reprendre possession de ses moyens. L’air frais l’acheva de l’éveiller dans un frisson désagréable.

« Bonjour… Je m’appelle Siraye. » Une chose à la fois, elle réussira à répondre à toutes ses questions. « Tu es dans les ruines millénaires de la cité de Solania. A moins d’être féru d’Histoire, je comprendrais que tu ne connaisses pas ce lieu. La cité elfique a été abandonné, il y a  bien longtemps à la suite d’une invasion. »

Se plonger dans l’Histoire de la cité n’était peut-être pas la meilleure idée. Elle l’assomerait à coup sûr avec une explication traînante en longueur. Le plus important est surtout de savoir si ses blessures avaient commencé à se refermer grâce à la magie curative de l’elfe et permettre à l’homme de se remettre facilement sur pied.

Mais avant qu’elle ne puisse lui proposer, une nouvelle elfe faisait irruption dans la chambre, sans même toquer. Isarrel était, à l’instar des autres gardiennes, courtement vêtue malgré l’hiver. Ses tatouages grisâtres étaient visibles tout le long de son corps et certains étaient similaires à ceux de sa cadette.
Elle était surtout venue amener des vêtements au blessé : les siens lavés et raccommodés ainsi que des changes. Sur le sommet de la pile, quelques bandages propres y avaient été déposés pour l’entretien des plaies de l’aventurier.

« Si y a besoin d’autres choses, tu sais où me trouver Siraye ! » Avant que sa bouche s’ouvre, l’elfe disparaissait de la pièce. « Tes autres affaires personnelles sont là. Tu devrais enfiler un bas, ensuite je changerais tes bandages. Au vu de tes blessures, l’idéal est que tu te ménages encore quelques jours. Tu peux rester ici. Je te ferais visiter les ruines, si ça peut te divertir… »

Pour finir, Siraye désigna une table à quelques mètres où était déposé les armes et effets personnels et déposa ses vêtements sur le lit. L'elfe se leva ensuite pour venir lui tourner le dos et lui laisser un peu d'intimité le temps qu'il s'habille. Certes, elle s'était occupée de le déshabiller afin de vérifier les plaies et la propagation du poison... Mais c'était surtout une mesure nécessaire. Maintenant, il pouvait probablement se débrouiller seul.

« Si tu as besoin de moi, dis-le. »

La... jeune ? Elfe se réveilla lentement, cela lui donnait un petit air de chat pas réveiller, vraiment mignon. Sans gêne, ni crainte ou méfiance, elle se présenta. Siraye, de la cité millénaire Solania, mon regard pétilla. Je ne connaissais pas, néanmoins j'étais un féru d'histoire. Jamais entendue parler ? Hum... peut-être quelques très rares référence, je me mis à réfléchir avant qu'une autre elfe ne rentre, sans gêne, pose des affaires et reparte aussitôt.

... Un peuple elfique bien différent de ce mes connaissances, cela me fit sourire. C'était fort intriguant.
Elles étaient de très belles elfes dans des tenues, courtes, n'avait-elle pas froid en ce moment ? Peut-être un sort magique pour maintenir une chaleur autours de leur corps ?

- Je vous remercie pour toute l'aide et la bienveillance à mon égard. Je vais essayer de ne pas être un poids.

Je fus presque choqué de voir toutes mes affaires, et mon arme, un sabre à rubis incrusté, dont la lame semblait avoir été laver. ... Elle avait si confiance en elle pour laisser mon arme à porté de main ? Bon ok, j'étais blesser, mais tout de même !

Un hochement de tête et elle se leva pour me tourner le dos. ... Sans crainte. Et de jolie courbe, mais passons. Je me mouvais doucement afin de voir l'état de mon corps, courbaturé, les veines palpitantes des dernières traces de poison, mais cela semblait aller.
Je sortis du lit nue, pour mettre mon bas, toutefois... me plier était difficile, j'avais l'impression d'avoir de l’arthrite et d'être un vieux ! Cependant, je ne pouvais pas lui demandé de l'aide.

Alors je me forcais, grognant sans regardé si l'elfe vérifiait si tout se passait bien. Je dûe mettre une bonne minute pour mettre mon bas, je ne sais pas si j'en étais rouge d'embarras ou de sueur pour cet... effort.
Je m'écroulais presque sur le lit de fortune... ou le sien ? A vrai dire je n'ai même pas regardé où précisément je me trouvais, dans une chambre pour "invité" ou chez Siraye ? Si je lui piquais son lit, quel parasite je ferais.

- Pouvez-vous me parler de votre cité ? Ce nom me dit quelque chose, mais c'est tout. Si vous avez vue mes affaires, vous devez savoir que j'étais sur les traces du temple Luna'athra. Connaissez-vous celui-ci ? Je suis désoler de vous imposez ma présence, je partirais aussitôt que je serais ré-établie.

Je m'inclinais un peu et surtout doucement, ma colonne vertébrale me tirait, un coup d'estoc avec failli m'en privé, sans mon armure de cuir. Néanmoins, cela réveillait dans mon dos un tatouage bien spéciale... Selon les religions, univers, on voyait le symbole du dieu de la guerre, des armes ou encore du chaos. Normalement invisible, il se manifestait avec la magie, or celle-ci coulant dans mon sang pour contrer le poison, elle y était visible. La question, est lequ'elle y verrait-elle ?

Malgré les grognements de douleur, Siraye ne se tourna pas. Pour respecter son intimité et pour ne blesser son égo. En apparence, une tâche si triviale était simple à accomplir avec ses blessures, tout devenait plus difficile. Y arriver était un véritable accomplissement dont l’elfe désirait lui laisser le seul mérite. Elle lui fit face quand il reprit la parole, un léger sourire aux lèvres.

« Tu n’es pas un poids. Ne te presses pas de partir, nous accueillons peu d’étrangers mais leur compagnie nous est toujours agréable. » Elle combla la distance qui les séparait et s’assit à ses côtés, dans son dos. Le tatouage était visible. Des armes se liaient, symbolisant la guerre. Avec ses maigres connaissances religieuses, Siraye n’arrivait à relier avec une divinité ou penser que l’homme secouru en était une.

Mais elle appréciait la vue. Leur société reposait sur la force physique et les capacités guerrières. Qu’enfin, Siraye s’autorisait à observer et profiter de la vue. Nul doute était charmant et ne laissait l’elfe indifférente. Sa mission passait d’abord. Elle commença peu à peu à défaire ses bandages. « Le temple… Cela me dit quelque chose mais je ne saurais le situer. Je t’amènerais une fine connaisseuse de la forêt après. »

Une fois la tâche terminée, elle nettoyait les plaies, usait de sa magie curative pour les aider dans leur cicatrisation et préparait les nouveaux bandages. « En ce qui concerne la cité, je pourrais te faire visiter les ruines après, quand tu auras repris des forces. » Elle se rapprochait de lui, jusqu’à se coller dans son dos pour pouvoir faire passer le bandage devant lui. Un contact qui était loin de la laisser indifférente.

« C’est une cité antique, qui à son apogée s’étendait jusqu’à la mer. Les marchands venaient de partout, Nexus comme Ashnard pour proposer leur produit. Humain, elfe, hybride, tous se cotôyaient en relative paix.

Mais un jour, le roi commença à perdre la tête. Il promulgua de plus en plus de lois contre les étrangers foulant ses terres, jusqu’à les radier. La cité perdit de son prestige et se renferma sur elle-même. La dictature pesa sur ses habitants qui désertaient les rues. Elle tenait bon… Jusqu’à ce que la famine toque à leur porte, suivie de la maladie. Solania connut une fin tragique. »

Siraye raconta l’histoire, dans ses grandes lignes, tout en finissant les bandages. La tâche avait apporté quelques tendres caresses et une proximité nouvelle. Mais elle ne cherchait pas à le séduire, pas tout de suite ; ces blessures étaient graves et il serait mieux pour lui de se rétablir plutôt que de batifoler avec l’elfe…

« Malgré le fait que j’ai lavé tes blessures, il serait peut-être mieux que tu prennes un bain, qu’en penses-tu ? »

Siraye fut bien agréable et douce, réconfortante on pourrait dire. Me disant que tout allait bien, visiblement on n'allait pas me jeter comme ça, malgré que j'ai découvert un lieu qui me semblait secret. Enfin, c'était la sensation que j'avais. De l'intérieur de cette maison, tout semblait calme, peu de bruit, pas encore réveiller ? Où simplement peut de monde ?

L'elfe vint dans mon dos et dessera les bandages, me permettant de voir dans quel état j'étais. Le sang avait sécher et teintait les bandages, mais les coupures avaient l'air de bien se refermer. Elle jurait avec les plus anciennes, blanchis par le temps. Mêler entre celle faite par des lames, des griffes ou encore des crocs, plus rarement des flèches. Encore heureux que les armes à feux n'étaient pas encore inventés. Quoi que la poudre à canon faisait lentement son entrée.

Elle reprit la parole, ce temple ne lui disait rien, mais quelqu'un d'autre saurait peut-être, j'hochais alors la tête. Je sentis la fraicheur de l'eau sur mon corps et ses mains se glissant sur moi, c'était... assez sensuel, car au lieu de me tourner autours... Elle se collait contre moi. Sans gêne, l'elfe me surprenait et j'en souris la laissant faire. L'écoutant sur sa lancer.

Mon corps se remettait bien, d'ici demain, les plaies seraient entièrement refermer et disparu ou presque. Seul resterait le poison qui terminerai de se dissiper dans mon organisme et les os qui mettrait un peu de temps à se ressouder, mais pas de soucis, je n'avais rien de casser.

Siraye se proposa de me faire visiter "j'en serais ravie." Je sentais le corps tiède de la "jeune ?" elfe contre moi et me sentais reprendre un peu de ... chaleur. Je l'écoutais attentivement, apprenant un peu plus sur l'histoire de sa cité.
Solania devait être immense de son temps, impossible que toute trace ai disparu ! Mais peut-être avait-elle changer de nom à travers les âges ? Vue son histoire, elle devait être traité comme maudite. Le roi fut-il manipuler ? Aucune loi du chaos n'était venue le voir... donc autre chose.

C'était une histoire triste, loin d'être sanglante, mais cette fermeture au monde fut désolant. Je restais silencieux, sentant ses caresses sur mon corps, j'hésitais à y répondre...
Je me permis à la fin, juste avant qu'elle ne retire ses mains de mon corps, de prendre délicatement son poignet et d'embrasser le dos de sa main, un geste délicat et tendre.

- Merci pour vos soin Siraye.

Elle me proposa alors un bain, elle m'avait soigné, nettoyé en partie, mais je devais tout de même sentir la sueur.

- Oui, ce serait mieux. Je ne voudrais pas t'importuner avec mon odeur.

Intérieurement, j'en eus un petit sourire amuser, j'avais remis mon bas pour devoir le retirer... Je me laissa guider à la salle de bain ou je découvris une baignoire magique et plantureuse. La ville était en harmonie avec la nature et fondé par les plantes si je puis dire. Ainsi une "racine" s'entortillait tel un nid, ne perdant aucune goute d'eau, voir même profitant d'un échange entre l'énergie magique du baigneur s'y prélassant dans ce cocon sylvestre.

- Un lieu magnifique... Soufflais-je, avant de me retourner vers l'elfe. Allez-vous m'y rejoindre ? Que nous continuons à discuter.

Je la laissais décider si elle tentait de venir dans l'eau avec moi, ou rester à mes côtés. En tout cas, je défis le lacer de mon pantalon  et le fit tomber au sol, lui tournant le dos et me glissant dans la baignoire. L'eau était un peu fraiche, mais un bon coup de magie calorifique et mon corps dégager suffisament de chaleur pour réchauffer celle-ci.

- Hum... c'est agréable. Mon regard retomba sur l'elfe pour savoir ce qu'elle allait faire.

Le délicat baiser suffit comme remerciement. Siraye esquissa un sourire dans son dos. Arryn et elle avaient recueilli un blessé fort agréable. Il était poli, agréable et s’intéressait à l’histoire des ruines. Que de qualités que la jeune elfe savait apprécié chez leurs invités. Pour le peu d’individus qu’elles sauvaient,  tous avaient une certaine forme de reconnaissance mais trop peu se montrait aussi courtois. 

Sa tâche terminée, elle le conduisait jusqu’à la jolie salle de bain. La guérisseuse usait de la maison à son gré bien qu’elle ne lui appartenait nullement. Elle lui offrait un espace à elle, comblant ses besoins de solitude quand la possibilité de partir en forêt ne se présentait. De magnifiques cascades peuplaient les environs pour apprécier une agréable baignade.

« La nature a poussé dans les ruines, en faisant un lieu d’exception. »

Sans laisser son regard traîné sur l’humain nu, Siraye se déshabille à son tour une fois l’invitation lancée. Elle dépose avec délicatesse ses habits pliés dans un coin et le rejoint. Un pied après l’autre, elle déguste la délicieuse chaleur qui s’émane de l’eau. Il n’a suffi que de quelques minutes pour que le sort de l’homme s’impacte sur les bains.

Habituée à la fraîcheur, l’elfe n’est pas pour autant dérangée. Son corps s’immerge lentement. Or, dans l’eau cristalline, ses courbes gracieuses se dessinent. De sa poitrine ronde joliment dessinée à sa taille marquée et ses hanches étroites. Son regard remonte vers le toit effondré depuis des centaines d’années. Ils leur laissent admirer le magnifique ciel dégagé, baigné sous un tendre soleil.

Elle bouge, crées de petites vagues qui s’écrasent contre les rebords pour s’installer face à lui.

« Certaines disent que l’eau de la cité a des propriétés magiques… Mais ce n’est qu’une bonne excuse pour se prélasser longuement dans les bains. »

Ses pupilles descendent sur ses nombreuses cicatrices et ses blessures récentes, s’attardent plus bas… Sans gêne.

« Vous guérissez très vite. L’eau ne vous fait pas souffrir ? »

Cette maison était un havre de paix, de tranquillité et d'un "naturel" impeccable. Littéralement produite par la nature, je me demandais bien si une divinité en était à l'origine... Cela m'intriguait beaucoup, mais j'avais l'impression qu'elle n'aurait su m'y répondre. J'observais du coin de l'oeil les ruines et les cascades

A ma proposition, l'elfe se dénude en silence, sans se retenir, ni se cacher. Il faut dire qu'il n'y a pas grand chose à enlever... Ceci me permis de profiter de la vue d'une jolie elfe dans son plus simple appareil. Ses courbes délicates, son parfum de fleur des bois, menthe ?  Ses yeux bleus cristallins et sa chevelure noire d'ébène étaient vraiment enchanteresse, elle était magnifique sans aucun doute.

Elle entre dans l'eau, face à moi. Je regarde un sourire léger et fait attention de ne pas loucher plus que nécessaire sur elle, que mon regard reste général et non lubrique. Même s'il pétille légèrement à cette beauté elfique.
Lorsque son regard remonte pour le ciel, je le suis et prend un peu plus l'ampleur des lieux. Abandonné, tranquille et beau, mais aussi mystérieux et triste, nostalgique de ce temps où il devait baigner de vie.

Je ne brise pas le silence, appréciant le lieu et la chaleur de l'eau ensorcelle. Mon regard fini par redescendre lorsque l'eau remue aux mouvements de l'elfe. Elle me parlait alors de rumeur, légende ? Je me demandais toutefois qui les faisais. Peu de personne semblait connaître ce lieu, alors était-ce entre elles ? J'en doutais, m'enfin bon.

- Je vois, il va falloir que je teste ses différentes cascades alors. Plaisantais-je

Je me rendis alors compte qu'elle me détaillait, de la tête au périnée... Elle pouvait vaguement y voir une demi-molle si remous, sinon c'était plus clair et visible. Je ne m'en cachais pas, elle était belle et l'eau chaude, permettait une bonne circulation du sang, même en étant très calme.

- Il me semble que vous m'avez donné des soins magiques et avant de tomber inconscient, j'ai pu boire une potion de soin. Trouvais-je comme excuse s'il y en avait besoin. Mon calme nonchalant en donnait bien l'air. Quant à l'eau... sa me picotte, mais c'est agréable pour mes muscles paralysé.

Petit point auquel je prenais garde, si la chaleur était trop forte, le sang devenait plus liquide et pouvait nous mettre à mal, voilà pourquoi je n'aimais pas tant les sauna ou bain "volcanique", surtout que, empoisonné, celui-ci accélérait encore plus son chemin au travers du corps. Donc l'eau était juste chaude, mais pas bouillonnante !
De plus, j'y pense là, mais c'est une racine, non pas qu'elle s'embrasserait, mais de l'eau bouillante ne serait pas apprécier par celle-ci.

- Puis-je vous posez des questions ? J'attendis son aval avant de reprendre. Vous vivez dans une cité en ruine, pourquoi continuer cette vie là ? Je ne veux pas me montrer intrusif ou grossier. Mais vous semblez vivre en autarcie, sans chercher à agrandir votre peuple, à étendre de nouveau cette cité et à attiré... autre elfe ou tourisme. Est-ce une sorte de... rite ? Garder cette cité comme une mémoire du passé ? Est-ce autre chose ? Que vous pouvez ou non me dire évidemment.

Intriguer, il était plutôt rare de voir des cités détruite et son peuple rester sans rien faire, mais peut-être que je me trompais. Je n'avais rien vue après tout, c'était juste... la tranquilité des lieux et ce que je voyais qui me faisait imaginer cela.

En vérité, Siraye n’apporte que peu d’importance à sa rapide guérison. Elle est impressionnée, sans se formaliser ou s’intéresser en outre mesure sur la nature de l’aventurier. Sa question lui donne une excuse – bien qu’elle n’en est besoin – pour laisser son regard s’attarder sur la plaisante vue et les débuts naissants de son érection. L’eau n'est pas la seule à réchauffer sa peau laiteuse.

« Bien sûr. » Le laissant poser ses questions, l’elfe se meut jusqu’à lui et se dépose avec légèreté sur ses cuisses. « Nous ne sommes qu’un fragment infime de la cité qui existait autrefois avec une mission bien précise. »

Ses paumes se déposent contre son torse.

« Les ruines sont protégées d’une antique magie. Sans connaître leur exacte position ou y être invité, les voyageurs se contentent de les traverser. Elles nous permettent ainsi de mener à bien notre mission mais nous n'aurions pas de regrets à les abandonner si un nouveau lieu s’avérait plus propice. »

Ses questions sont légitimes bien que Siraye ne soit en mesure de lui donner la nature exacte de leur quête.

« Pour nous protéger, nous sommes obligées de vivre coupées du monde. Vous n’avez pas encore pu le remarquer mais aucun homme ne vit ici. Les seules femmes qui ont choisi de rester l’ont fait de leur plein gré à la suite d’une initiation. »

Ses doigts longent sa peau meurtrie par une vie de combat pour s’arrêter sur ses épaules. Sa virilité est piégée contre son bas ventre.

« Avez-vous d’autres questions ? Une requête me brûle les lèvres. »

Je commence à converser avec la jolie elfe, qui naturellement et sans gêne, viens sur moi. J'en suis fort surpris, mais ne la repousse pas, sentant mon membre être presser contre elle, avec l'eau diminuant la sensation du contact de nos corps. Au vue de notre proximité, je ne me gêne pas pour poser une main sur sa hanche, tandis qu'elle pose les siennes sur mon torse, nous regardant dans les yeux alors qu'elle me parle de sa cité, sa magie et leur rôle.

Je me doutais qu'une magie évitait les curieux, mais je reste curieux de la mission, acceptant toutefois son silence, secret là-dessus. J'apprends par ailleurs que ce lieu n'est pas forcément obligatoire, mais que certaine chose font qu'elles y reste.

L'écoutant, elle caresse mon corps avec légèreté, c'est sensuel mais doux à la fois. Charmeur mais pas excitant, donnant un petit sentiment d'apaisement, voir de rêve. Intéressant... était-je en train de rêver ?
J'apprends après une chose des plus curieuse, il n'y a que des femmes par ici, ayant subi une initiation... à quoi ? Pourquoi que des femmes ? Cela m'intrigue. Elle termine de me répondre, et semble avoir une requête pour moi.

- J'aurais bien des questions, mais je crains d’empiété sur vos secrets. Toutes cette histoire m'intrigue, mais je vais essayer de ne pas me perdre avec ma propre recherche.

De la même manière qu'elle se permettait de me caresser, ma seconde main vient dans son dos, la caresser du bas du rein, en remontant jusqu'à sa nuque, sortant de l'eau. J'ai un sourire charmeur, calme. Si on écoutait nos propos, sans image, on imaginerait deux personnes en face à face, une table tant le calme et la lenteur est présente à ce... rapprochement ? On apprécie simplement la présence l'un de l'autre. il n'y a pas tant que ça de séduction, juste de la tendresse, comme deux vieux amants.

- Je ne peux promettre de pouvoir répondre à votre requête, mais je peux l'écouter au moins.

Bien que j'ai une idée sur le sujet, si je rêve, je m'attends à ce que ce rêve se tourne soudain en cauchemar ou alors que des question précises, manipulant, arrive en pensant que mon esprit est totalement relâché et prêt à être dominer.