Netsui sert la main du jeune homme sans rompre le lien entre leurs regards.
« Un nom d'emprunt hein ? On a tous nos petits secrets après tout »Ils continuent leur chemin dans la petite rue jusqu'à distinguer au loin le gîte que Bando fait remarquer à la jeune femme. De l'extérieur le bâtiment n'est pas bien plus tape à l'oeil que les maisons qui l'entourent, d'un style typique des maisons japonaises modernes l'hôtel ne se distingue que part les 3 étages qui surplombent les habitations aux alentours et grâce à la petite pancarte posée à l'entrée signifiant qu'il s'agît d'un business.
« Bien vu, c'est ici oui »Bando est plus attentif qu'elle ne pensait, les effets de l'alcool doivent s'être presque totalement dissipés. Elle risque de devoir être un peu plus... persuasive. Elle fait mine de ne pas remarquer quand il ralenti pour sortir son téléphone et marche d'un pas assuré vers l'hôtel, quand il se retrouve contrarié de trouver son appareil à sec et lui demande si il peut utiliser le téléphone de la réception, Netsui est déjà dans l'entrée, tenant la porte comme une invitation.
« Bien sûr je vais pas te lancer rentrer à pieds, vas y rentre »Alors que le duo se dirige vers le bureau de la réception, la porte claque derrière eux, la serrure tourne discrètement par elle-même jusqu'à se bloquer avec un petit "clic". La réception est vide, non seulement aucune réceptionniste n'est en vue mais la pièce elle-même manque d'ameublement, une poignée de petites décorations agrémente faiblement un bureau placé au milieu de la pièce. Le bureau aussi est presque vide si ce n'est pour un téléphone filaire posé en son milieu.
« Y'a jamais personne à cette heure là, je te laisse faire »Netsui saute sur le comptoir pour s'assoir en hauteur pendant que Bando tape le numéro d'un taxi. Assise en face de lui, elle pose la paume de sa main sous son menton pour supporter sa position penché vers l'avant. Toujours en fixant l'homme du regard, elle écarte légèrement les cuisses l'air de rien. Elle peut entendre d'où elle est les grésillements qui sortent du téléphone ainsi que le la confusion de l'interlocuteur qui peine à comprendre ce que lui dit Bando.
« La ligne est mauvaise hein ? »Alors qu'il est toujours en train d'essayer de communiquer avec le taxi, la jeune femme fait tomber sa chaussure à talon et déplie sa jambe droite pour venir caresser délicatement le mollet de Bando. Un petit sourire malin décorant son visage, elle monte son pied jusqu'à la cuisse de l'homme, tentant expressément de le déconcentrer dans sa tache déjà ardue. Toujours en s'adonnant à son petit jeu, Netsui amorce son plan. Elle dirige du regard une paire de menottes métalliques, l'objet flotte doucement dans leur direction à l'insu de Bando, ne produisant pas un seul petit cliquetis perceptible. Lentement mais surement les menottes approchent du dos de Bando encore au téléphone, et quand elles ne sont plus qu'à quelques centimètres, la succube bondit. L'une des menotte se referme sur la main libre de l'homme, au même moment Netsui saute du comptoir sur lequel elle était assise et glisse un couteau sous la gorge de sa victime.
« Tu vas être mignon et poser le téléphone d'accord ? »Elle appuie la grande lame noire de son arme sur la peau du cou de Bando, le sourire joueur de la belle femme a laissé place à un visage sérieux et menaçant, ses yeux bleus transformés en un rouge brillant. Elle ne bronche pas jusqu'à ce que Bando repose le téléphone, quand la menotte restée vide vient lui attraper l'autre poignet pour l'immobiliser elle rétracte son arme et s'accorde un soupir.
« Tu sais que t'es pas un facile toi ? T'aurais du m'embrasser et me sauter dessus y'a longtemps mais non, monsieur se contrôle, monsieur veut simplement rentrer chez lui, et puis quoi encore ! Tu m'as pas laissé le choix d'utiliser la force, t'es trop malin pour ton propre bien mon pauvre »Netsui tourne les talons et emprunte les escaliers, elle pousse par télékinésie dans le dos de Bando pour le forcer à avancer derrière elle. Elle s'arrête devant une porte du 3ème étage, proche de sa propre chambre. La porte s'ouvre pour révéler une jolie chambre, loin de la morosité de la réception la pièce est décorée de peintures, miroirs et meubles, en bois de couleur sombre. Un grand lit est posé contre le mur au milieu de deux petites fenêtres, une deuxième porte sur le côté cache une salle de bain. Bando est forcé à l'intérieur et poussé sur le lit par une force invisible. La porte se ferme toute seule derrière eux, suivie par la serrure. Netsui prend quelques secondes pour observer le jeune homme qu'elle vient de capturer, les yeux pétillant de joie.
« Alors mon petit Bando, laisse moi t'expliquer deux-trois trucs, cette charmante chambre c'est ta nouvelle maison, c'est ici que tu vas manger, dormir, te laver, et évidemment, me servir. Tu vas te plaire ici que tu le veuilles ou non, je te conseilles d'oublier ton ancienne vie ça sera plus facile pour toi. Mais faut pas avoir peur, si tu n'essayes pas de résister je n'ai aucune raison de te faire du mal ! Au contraire, si tu restes sage ton séjour ici pourrait se révéler très, très agréable. »Tout en déballant son discours, Netsui marche lentement vers le lit. Dans le même temps, une petite bourrasque défile sur son corps du haut vers le bas, révélant sur son chemin la réelle apparence de la jeune femme, des cornes rouges apparaissent sur son crane, ses oreilles s'étirent, ses ongles deviennent des griffes, sa robe d'été est remplacé par de la dentelle légère, ses bras et jambes s'entourent de collants, et sa culotte encore plus légère ne cache presque plus ses fesses.
Montée sur le lit à la fin de sa tirade, elle grimpe ensuite sur Bando qui est encore menotté. Assise sur le haut de son bassin elle prend un petit moment pour apprécier silencieusement la beauté de l'homme qu'elle a devant elle. Ca fait un bail qu'elle n'en a pas attrapé un comme ça, il faut le savourer. La succube attrape finalement le visage de Bando de ses deux mains et pose ses lèvres contre les siennes, elle se retient d'y aller comme une sauvage autant qu'elle peut, le baiser délicat devient de plus en plus agressif, jusqu'à devenir une galoche grossière et érotique.