Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Lied Mueller

Humain(e)

De tous les véhicules possibles et accessibles, il fallait toujours qu'elle tombe sur les plus pourris. Lied pestait, accoudée à la fenêtre de la voiture chargée de la reconduire chez elle, en regardant défiler les paysages ennuyeux et tristes, du moins, quand elle le pouvait, puisque la route était si mal fichue qu'elle gigotait dans tous les sens, passant son temps à s'enfoncer le poing dans le menton. Cette foutue bagnole roulait à peine ! Elle n'avait aucune suspension, prenait les virages n'importe comment, et bon dieu qu'elle sentait mauvais ! Les ressorts ressortaient au dessous de ses fesses, les vitres ne pouvaient pas être baissées, aussi, il faisait une chaleur torride dans l'habitacle, et il ne restait que huit petites heures avant d'être à la maison. Huit. Heures. Le temps de traverser les huit cercles de l'enfer, oui ! Si la conductrice ne disait pas un mot, sa copilote, elle, tentait d'être positive, essayant d'alléger la lourde atmosphère et de divertir la sénatrice qui s'ennuyait profondément. Elle était gentille, et c'était adorable de sa part, Lied le remarquait bien, mais elle n'en pouvait déjà plus.

La sénatrice revenait d'un rendez-vous avec un dirigeant lointain, qui souhaitait simplement actualiser les termes du contrat qui liait feu son père, et si cette visite n'était pas d'une durée extravagante ou d'une complexité ardue, il se trouvait que ce dirigeant était doué d'un phallus, et par conséquent, aucune autre personne que Lied n'avait accepté de faire le déplacement. Elle en payait d'ailleurs les conséquences, se retrouvant avec le pire véhicule possible qu'on ait pu lui allouer. Pour une visite aussi insignifiante, on ne lui avait accordé qu'une escorte, celle qui essayait désespérément de remettre du baume au cœur à ce retour à la capitale, en plus de sa conductrice qui était plus silencieuse que les cailloux dans le désert qu'elles traversaient. La plupart des militaires tekhanes étaient de cet acabit : droite, silencieuse, professionnelle. Un peu comme les meilleures mercenaires, d'ailleurs. Mais en général, Lied se méfiait un peu de ces demoiselles-là.

Sylphe lui avait fait remonter dernièrement de drôles de fréquentations dans les rangs de l'armée, non pas qu'elle était certaine, d'où qu'elle en parla à son amie et non la sénatrice qu'elle était, et préférait la mettre en garde, juste au cas où. S'il y avait bien une chose supérieure à la fierté chez une tekhane, c'était bien l'appât du gain, et l'armée, dont le budget faisait du yoyo, était une cible parfaite pour les hommes contre cet empire au féminin. Alors quand elle posait ses yeux bleus sur la nuque dégagée de la conductrice, au dessous de son col kaki et ses courts cheveux noirs, Lied se méfiait d'autant plus.
La voiture fit soudainement une embardée, poussant la jeune femme à crier alors qu'elle s'accrochait à ce qu'elle pouvait pour ne pas percuter par accident quelque chose. Est-ce qu'elle s'était empêtré dans un énième trou ? Ou alors, une pierre plus pointue que les autres avait-elle percé un pneu ? Aucune idée, mais en tout cas, la conductrice fit s'arrêter le véhicule, en fit rapidement le tour, avant d'inviter tout le monde à descendre au travers de la phrase suivante, d'un ton neutre et serein... militaire :


« Le pneu arrière droit a explosé, je vais devoir le changer, il vaut mieux que tout le monde soit dehors. »


La demoiselle aux cheveux roses sortit alors, restant près de sa garde pour observer la soldate ouvrir le coffre. Elles étaient au milieu de nulle part. A l'horizon, elle ne percevait même pas encore les hautes tours de Tekhos, encore moins les tuiles rouges des toits du petit pays qu'elle venait de quitter, seuls les ombres des nuages qui obscurcissaient le sable orangé et les petites pierres grises. A part regarder ce spectacle navrant, il n'y avait rien à faire. Peut-être aurait-elle faire plus attention. Quand elle vit du coin de l’œil une barre métallique s'abattre sur son visage, Lied s'en voulut. Elle était trop naïve, et en payait le prix, s'écrasant dans la poussière alors que sa conscience disparut.

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Il y avait beaucoup de bruits autour, accentuant le mal de crâne qui prenait la tête de la demoiselle. Pas moyen d'ouvrir les yeux pour l'instant, la douleur la rendait groggy, il fallait attendre qu'elle s'apaise, juste assez pour voir ce qu'il se passait. Le premier indice qu'elle récolta fut le fait qu'elle entendait des voix d'hommes. Ils étaient nombreux, avec un timbre sec et grave, à la manière des ivrognes des pires quartiers qui soient. La seconde fut le sujet de leur discussion. Certes, ils parlaient beaucoup du fait qu'ils avaient enlevé une sénatrice, que c'était super... Oui d'accord, bon, ça, elle s'en moquait, elle le savait déjà, puisque c'était elle, la sénatrice ! C'était le pourquoi, qui l'intéressait, et qu'elle eut sans mal, à faire semblant d'être encore inconsciente.


« Maintenant qu'on a c'te pétasse, on va pouvoir récupérer la marchandise.
- Et t'crois qu'elles vont pas la chercher ? Si c'tait aussi simple, on l'aurait fait d'puis longtemps !
- C'est plus facile de chopper une autorisation et aller récupérer les rejetons comme ça. »


Clairement, elle n'était pas tombée sur les kidnappeurs les plus futés de Terra. Enlever une sénatrice pour récupérer des esclaves, franchement, elle pensait avoir tout vu des plans improbables de ces stupides hommes, mais là, c'était le pompon. Est-ce qu'ils avaient vraiment la moitié de la cervelle qui tombait pour leur créer des couilles, pour ne pas être capable de réfléchir deux minutes à leurs idioties ? Ils auraient pu acheter les forces de l'ordre qui gardaient leur marchandise, braquer l'entrepôt, mais non ! Il fallait qu'ils fassent la plus grosse connerie de leur vie ! Il y eut quelques bruits de pas, puis Lied se prit une claque alors qu'on lui criait de se réveiller. La douleur fraîchement disparue revint, sonnant comme une cloche acide dans son crâne. Quand elle leva les yeux vers l'individu, elle ne put que les refermer de dégoût. Il sentait mauvais, une odeur de vinaigre qu'il devait sans doute appeler alcool, voire bière, et qu'il sirotait comme le lait d'un nourrisson. Ses dents étaient noires, pour celles qui restaient dans sa bouche, lui donnant un sourire immonde au derrière de ses lèvres violacées. Sa peau avait commencé à brunir sous la crasse, et fort heureusement, elle n'eut pas le temps de juger de son accoutrement, de peur de voir dépasser par un trou dans ce qui lui servait de pantalon une touffe de poils habitée par des poux, ou pire, son outil de viol mal entretenu. Combien de ses « rejetons » avaient subi ce qu'elle cherchait à ne pas voir ? Elle n'osait même pas approfondir sa pensée.

Les heures suivantes, Lied fit de son mieux pour ne pas ouvrir la bouche. Ces crétins ne savaient même pas où on avait rangé leur marchandise, et cherchaient en plus à s'approprier un moyen de retourner les chercher en utilisant son nom. Certes, elle défendait les droits des hommes, mais pas des porcs. Même un terranide avait plus de valeur à ses yeux que ces abrutis-là. Et n'importe qui s'en serait rendu compte, jamais personne ne les laisserait rentrer dans un entrepôt militaire. Evidemment, cette réponse ne leur plairait pas, alors la jeune femme ne disait rien. Peu importe ce qu'on lui envoyait à la figure, elle faisait de son mieux, même si elle n'était pas entraînée à ce genre de choses, elle ne pouvait qu'essayer. Imaginer un cupcake à la cerise pour ne pas sentir le goût du sang dans sa bouche, ses couvertures douces et moelleuses sur sa peau pour oublier les coupures sur ses bras, … Les hommes à l'entrée commencèrent à faire du boucan, tandis que les portes grondaient. Lied hésitait entre le fait qu'on cherchait à les tordre ou à les plier par le milieu, c'était incompréhensible, autant pour elle que pour quiconque dans cette pièce. Des cris dans tous les sens, qu'elle ne comprenait pas vraiment, sans doute du fait que la tête lui tournait, sa vision oscillant entre le sombre et le noir complet. Avait-elle été blessée quelque part ? Ou était-ce simplement un contrecoup de la barre qu'elle s'était prise sur le crâne ?

Le résultat fut cependant que lorsqu'elle vit de nouveau mieux, l'énergumène qui s'amusait jusqu'alors avec elle n'était plus là. Au sol traînait... un cadavre. Sa tête ne tenait au reste du corps que grâce à quelques tendons, son cou ayant été arraché ou déchiqueté jusqu'à ce que le reste ne se détache progressivement. A mieux y regarder, ce n'était pas le seul cadavre des lieux : des bouts de corps traînaient ça et là, comme s'ils étaient devenus des piñatas pour une meute d'enfants en quête de bonbons. Elle s'était effacée quoi, cinq minutes à peine, moins peut-être ? Comment un tel carnage avait-il pu avoir lieu ?! L'explication était peut-être la figure qui se découpait dans la pâle lueur qui s'infiltrait par la porte défoncée, élancée et plutôt imposante, de ce qu'elle voyait, un homme, donc, encore un. Celui-ci s'avança vers elle, crispant la pauvre Lied sur sa petite chaise branlante, sans parvenir à dévier son regard de chaton effrayé de lui... sauf quand il passa dans son dos. Les misérables cordages qui retenaient ses mains furent déliés, lui permettant de ramener ses poignets à l'avant pour frotter les larges marques rouges sur sa peau diaphane. Elle se racla la gorge difficilement, afin d'essayer de prononcer doucement le petit mot le plus à même d'être prononcé dans cette situation.


« M... Merci.. »


Vu la réaction suivante, ce n'était sans doute pas par bonté de cœur qu'elle venait d'être sauvée. Elle était face à une bête. Ses yeux brillaient dans le noir et la fixaient avec une espèce de dédain qu'elle ne comprenait pas, un peu hébétée par la situation. Ce ne fut que pire lorsqu'il ouvrit la bouche et que ses mots ne parvinrent à ses oreilles, comme si elles étaient bouchées par de l'eau. Elle lui demanda bien maladroitement de répéter, mais ne fut clairement pas certaine d'avoir réussi à formuler sa phrase. La demoiselle commençait à se sentir penaude, d'autant plus qu'elle remarquait que son sauveur s'impatientait, ou s'agaçait, voire les deux en même temps. Son attitude transparut lorsqu'il lui tendit la main, paume ouverte, doigts légèrement écartés, signe qu'il attendait quelque chose. Une récompense, sans doute ?


« Que... quoi ? Je n'ai rien sur moi, je... Je suis désolée, je ne sais même pas où sont.. mes affaires... Il faut que- »


Lied devint muette. Ce n'était pas la bonne réponse, visiblement. C'était sans doute l'acte de trop, la goutte qui fait déborder le vase, car même si, en soi, elle ne l'envoyait pas brouter l'herbe, elle ne pouvait rien lui offrir. Rien. Elle était fatiguée, abrutie par la douleur, et ne voulait qu'une chose : rentrer à la maison, en sécurité. Son sauveur, lui, avaient les traits qui ressortaient dans ce maudit éclairage, lui donnant des allures de monstre furieux, et un monstre, ça ne restituait pas gentiment la mignonne princesse à ses parents. Ca avait plutôt tendance à l'emprisonner et lui faire vivre mille tourments. Ceux de Lied ne faisaient que commencer, visiblement.

Izar Myrrhe

Créature

Par-dessus tout, je détestais une chose : que l'on chie dans mes bottes. Ici, j'étais la force primordiale, l'animal dominant, le mâle alpha tout empli d'une virilité conquérante, et je ne tolérais en aucun cas la présence de parasites et de sangsues susceptibles de rafler des contrats juteux. À ce propos, j'entendis parler d'un projet totalement délirant visant à capturer une dignitaire tekhane, ou terrienne, sauf erreur de ma part.  En principe, j'évitais de me mêler aux intrigues politiciennes, car elles formaient la chasse-gardée de mes supérieurs hiérarchiques, et aussi parce que j'ignorais ce qui se tramait derrière les manœuvres en coulisses... De fait, je pris très vite mes précautions. Loin de moi l'idée de chier dans les bottes d'un cacique d'une obscure mafia. J'étais téméraire, certes, mais pas dément.

Néanmoins, on se demanderait alors ce que je fichais ici, puisque je jurais me tenir éloigné des querelles machiavéliennes... En fait, je crois que je nageais dans l'improvisation totale, à cet instant. Je voulais empêcher qu'un groupe rival s'enrichisse et donc supprimer une concurrence, point. Et je savais que, pour exaucer ce désir, je devais saisir le kairos, exploiter une petite fenêtre d'opportunités, au moment opportun. Dans cette perspective, je devais frapper vite et fort.

Combien fut grande ma surprise lorsque j'aperçus la présence d'une donzelle à l'allure très juvénile, mais très propre sur elle, que des lascards de médiocre extraction maintenaient prisonnière. Je me figurais une sénatrice âgée, grabataire même, ridée, voire carrément dégueulasse, une bestiasse grasse au menton velu, inspide, puante et désagréable. Bref, une mal-baisée tekhane qui aurait alimenté mon mépris... À la place, une jeune femme aux grands yeux bleus et dotée d'un ton velouté, admissible pour un cheptel de mortelles avenantes et désirables, s'il me vint cette fantaisie. J'étais beaucoup trop épris de liberté pour caresser l'idée de constituer un sérail, du moins dans l'immédiat.

Ainsi, telle une affreuse parodie du prince charmant (sic), j'abattai le fléau de la justice (sic-bis), livrant la funeste sentence (sic-bis-repetita) à la pointe de mes ongles tranchants. Mes doigts rouges du sang des pouilleux, je m'approchais de l'infortunée que j'avais sauvé in extremis, camouflé par les ténèbres. Par réflexe, je lui tendis la main en espérant obtenir un genre de redevances pour ce sauvetage improvisé et inattendu... Hé, cela ne coûtait rien. Mais que nenni ! Ah, que nenni ! Tout au plus, un simple remerciement. Une lueur altière animait alors mon œil de glace, tandis que je songeais à l'abandonner à la fureur des criminels de passage dans cet endroit malfamé, qui se feraient une joie de lui faire du sale. Toutefois, je n'avais aucune envie d'offrir un joyau pareil à ces gros porcs libidineux. J'y vis plutôt l'occasion de saisir une opportunité, alors, de fait, je projettai de me l'approprier.

Mais aucun soucis, mademoiselle. Vous semblez lasse. Nous réglerons ultérieurement les modalités de la récompense, pour votre sauvetage.

Je fis exprès d'utiliser une voix et une intonation aussi mièvre et formelle dans l'unique but de faire de l'ironie grinçante. Clairement, j'étais un cul-terreux face à cette princesse rutilante, et je tenais à lui signaler — non sans éprouver un certain ressentiment de classe — que j'étais aussi un genre de prolo dont il valait mieux se méfier, si elle possédait un tiers de jugeote. Quoique, le sol n'était plus que pulpe écarlate ; elle se douterait qu'il ne faut surtout pas plaisanter avec moi.

Bref, mes griffes imbibées de sang, je me saisis délicatement de la Tekhane, dont j'ignorais le nom et le prénom exacts, puis je me frayai un chemin dans cet endroit à l'atmosphère si viciée que je ne me sentais pas capable de la respirer une fois de plus.

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Ashnard. Un mobil-home situé aux antipodes de toute civilisation.

Ma trouvaille du jour put se reposer sur mon lit, dans ma chambre, au milieu de mes draps blancs que je nettoyai régulièrement. Je détestai par-dessus tout la laideur et la saleté, la puanteur et l'incurie de l'indigence ménagère, et j'espérais que ma captive se montrerait parfaitement propre, bien que je ne prêtai alors aucun intérêt à son hygiène . Je n'avais aucune intention de nettoyer sa litière à sa place. Si elle avait soif, je lui laissais une bouteille d'eau sur la table de nuit.

Princesse... Vous êtes réveillée ?  fis-je de ma voix rocailleuse, avec ce timbre éternellement rebelle et teinté d'insolence, quoiqu'une pointe de labeur et de suffocation était parfaitement audible dans mon intonation.

Dans la petite pièce qui jouxtait ma chambre, je m'affalais, tout en sueur, sur mon canapé. Sur mon biceps, un garrot sanguinolent : j'avais payé le prix de l'hémoglobine pour cette bourgeoise aux airs de poupins. Une balle devait être extraite, et je la retirais au couteaux. Bien entendu, je désinfectais toujours au préalable sa lame, histoire d'éviter une infection dont je me dispenserai volontiers.


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